(B2) Alors que dans la vallée, la polémique enflait entre la Commission européenne et la présidence slovène de l’UE, le premier ministre slovène, Janez Janša, a emmené le Haut représentant de l’UE, Josep Borrell en balade dans les montagnes slovènes
J. Borrell, U. Bacovnik (la femme de J. Janša) et J. Janša (crédit : compte Twitter Janša)La randonnée en montagne
Josep Borrell durant la montée dans les passages pierreux (crédit : twitter Janša)Objectif : le plateau de Kredarica et le refuge Triglavski dans le parc naturel des Triglav. Le sommet a une importance particulière pour le pays, c’est un symbole de l’indépendance (1). Le montée est assez exigeante, sur un chemin aménagé et balisé, avec des pierriers, de type via Ferrata, cotée T2 à T4 dans les topos de montagne (selon l’endroit d’où l’on part). Le premier ministre slovène aime ces randonnées en montagne. Le tout a été documenté par de nombreuses photos diffusées par le compte twitter du Slovène. Une habitude. En septembre dernier, il avait ainsi convié son homologue autrichien Sebastian Kurz à venir crapahuter en montagne, comme le raconte le site d’actualité slovène siol.net. Josep Borrell, le Haut représentant de l’UE, adore aussi passer du temps en montagne. Et mêler politique et nature n’est pas pour lui déplaire ; Il était ainsi parti en randonnée l’année dernière avec le président serbe Aleksander Vučić en Serbie.
Une discussion très politique
La rencontre entre les deux hommes, l’un socialiste, l’autre passé dans les rangs conservateurs était apparemment sympathique d’après les images diffusées par le Slovène. Et elle peut paraître surprenante. Mais elle a plusieurs fondements très réels. Les deux hommes ont un riche passé politique et peuvent se dire certaines choses.
Plusieurs sujets de conversation
Le vice-président de la Commission européenne était, là, certainement pour faire passer un message, amadouer un peu Janez Janša le temps de la présidence slovène donc. Et il y avait aussi nombre de sujets diplomatiques à évoquer, à commencer par les Balkans. Le chef de la diplomatie européenne tient aussi à éviter toute politique parallèle de Ljubljana dans le dialogue Belgrade-Pristina, du type initiative visant à redessiner les frontières de la région. La rencontre était cependant déjà prévue d’avance, depuis septembre dernier lors de leur rencontre au Bled Strategic Forum, selon nos informations. De manière générale, « les occasions informelles telles que les événements sportifs ou les randonnées offrent une occasion utile de discuter en profondeur de nombreuses questions dans un cadre plus détendu, y compris de sujets problématiques ou difficiles pour lesquels les avis peuvent diverger, mais l’engagement est le meilleur moyen de les traiter », a partagé avec B2 le porte-parole de Josep Borrell, Peter Stano.
J. Janša et J. Borrell à la table du refuge, l’un des plus grands de Slovénie (crédit : Compte Twitter Janša)Un échange très ouvert
« [Nous avons eu] un échange ouvert et approfondi d’opinions et de points de vue sur les questions les plus urgentes de la politique étrangère et de sécurité de l’UE » raconte Janez Janša. Entre autres : le Sahel, la Méditerranée, la question migratoire, les Balkans, l’élargissement, le voisinage oriental et l’État de droit.
(Nicolas Gros-Verheyde, avec Aurélie Pugnet)
Cet article Excursion au sommet pour Borrell et Janša, pour le fun, les photos… et la politique (v2) est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
(B2) La ministre des armées, Florence Parly, indique combien elle mise sur les Européens pour prendre le relais. Elle donne aussi des précisions sur le soutien américain. Autres sujets de tensions avec la Turquie ou en mer Noire
Florence Parly lors de l’échange avec les journalistes ‘défense’ (© NGV / B2)Un propos qui intervient juste avant l’annonce officielle vendredi (soir) 2 juillet, de la reprise de sa coopération avec l’armée malienne (cf. encadré).
Au Mali et Sahel
La Task-force Takuba peine à monter en puissance. Les Européens semblent peu mobilisés ?
— Je ne partage par la vision selon laquelle peu d’Européens sont là. Le déploiement se déroule à un bon rythme. Aujourd’hui, quatre pays sont déjà sur le terrain (Estoniens, Suédois, Tchèques et Italiens [NB : qui arrivent] ainsi que quelques Portugais). Les Roumains vont nous rejoindre avec une cinquantaine de militaires [NB : au dernier trimestre 2021]. Et les Danois [début 2022]. [Certes] cela suppose beaucoup de dialogue avec nos partenaires européens. [Mais] les Européens ont pris conscience du danger qui existe au Sahel.
Vos partenaires européens vous ont-ils fait part de leurs réticences après le coup d’État ?
— À ce stade, je ne vois pas d’inflexion, ni de réticence ou remise en cause de la part de nos partenaires, liée à la situation — le coup [d’État] dans le coup [d’État].
Quel sera l’avenir de Takuba dans le nouveau dispositif. Y aura-t-il un changement ?
— Il y aura une place majeure de Takuba dans les prochains mois et années, dans le cadre de la transformation et de la réarticulation du dispositif Barkhane. [Mais] il n’y a pas de changement de la vocation de Takuba qui est d’accompagner au combat les forces maliennes. Il y aura un changement progressif d’échelle. Takuba n’a pas vocation à se battre à la place des Maliens. Notre principal chantier est d’organiser la disponibilité de ces unités. Trois groupes sont actuellement constitués avec les forces maliennes [les ULRI]. Deux autres, les quatrième et cinquième, sont en cours de constitution. La transformation de Barkhane ne signifie pas notre départ du Sahel ou que nous allons diminuer les opérations contre les terroristes au Sahel.
Le soutien américain a-t-il été confirmé ?
— Oui. Les Américains nous soutiennent. [Le Secrétaire d’État] Antony Blinken l’a confirmé. Une confirmation importante. Les moyens ISR (intelligence, surveillance et reconnaissance) ou les drones, les capacités de ravitaillement en vol, le transport aérien… le soutien américain détermine de façon notable notre capacité à agir.
Huit ans après, on a l’impression de ne plus trop bien cerner l’objectif, le but de la guerre ?
— L’objectif n’a pas changé, c’est la lutte contre terrorisme. Celui-ci n’a pas disparu. Le fait que les groupes terroristes n’aient pas été en mesure d’organiser et projeter une opération sur le territoire national ne signifie pas que ces groupes ne sont pas dangereux, et ne puissent envisager de le faire. […] Nous avons une responsabilité : sécuriser le flanc sud de l’Europe, éviter que le Sahel ne devienne une zone de refuge voire d’expansion de groupes terroristes, des groupes affilés aux organisations internationales… C’est une menace pour nous et pour les Européens. C’est une vraie raison pour poursuivre les opérations. Car pendant ce temps là les groupes terroristes ne chôment pas. Leur zone d’influence s’étend, notamment vers le Sud, vers le Golfe de Guinée, vers la Côte d’ivoire.
Méditerranée et mer Noire
Les tensions avec la Turquie s’apaisent-elle ?
— On a changé un tout petit peu de registre par rapport à ce qui se passait l’année dernière. Je n’ai pas connaissance de [nouvel] incident entre les marines turque et française. Je ne note pas d’escalade ni de tension particulière. Cela ne signifie pas que ce soit réglé.
Avez-vous des éléments sur ce qui s’est passé en mer Noire entre Russes et Britanniques ?
— Nous ne savons pas tout. Les Russes ont fait des déclarations dont je ne sais pas dire si elles sont exactes ou pas, en réaction à la présence de navires britanniques accompagnés d’un navire néerlandais. Les faits reprochés sont-ils ceux relatés par la partie russe ? Je n’ai pas d’éléments pour le dire. Ce qui est certain est que la mer, les océans, sont un bien commun qui doivent rester accessibles à tous. Nous voyons partout dans le monde, des tentatives de limitation de la navigation, d’accaparement des ressources, qu’il s’agisse de la pêche, des fonds marins ou des ressources naturelles. C’est un milieu où les tensions sont plus vives que par le passé. La France et les Européens souhaitons nous engager de façon plus attendue sur ce sujet. Avec la présence maritime coordonnée dans le Golfe de Guinée, la stratégie dans la zone Indo-Pacifique, nous souhaitons entrainer les Européens.
(Nicolas Gros-Verheyde)
La ministre s’est également exprimée sur la coopération industrielle en particulier avec les Allemands. Lire : Coopération industrielle franco-allemande. « L’Union est un combat » (Florence Parly)
Entretien réalisé, à l’Hôtel de Brienne (Paris), siège du ministère de la Défense, vendredi 2 juillet, dans une séance de questions-réponses, à bâtons rompus, avec les journalistes membres de l’AJD (dont fait partie B2)
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(B2) Jusqu’à onze membres de la police militaire slovaque pourront éventuellement rejoindre l’opération européenne de contrôle de l’embargo en mer Méditerranée (EUNAVFOR MED Irini) pendant six mois à partir de mars 2022.
C’est ce qu’a proposé le ministère de la Défense à Bratislava, selon l’agence slovaque TASR. Ils feront partie d’une équipe d’intervention sur un navire battant pavillon allemand. Le ministre de la défense a soumis sa proposition en procédure interminstérielle.
Selon le mandat actuel, seuls cinq membres de l’armée slovaque peuvent servir dans l’opération. Ce n’est pas la première fois que les Slovaques s’engagent dans une opération maritime de l’UE. Un engagement similaire avait été fait lors de l’opération EUNAVFOR Med Sophia, de lutte contre les trafics d’êtres humains (lire : Des Slovaques en Méditerranée).
(NGV)
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(B2) Les soldats effectuaient une mission de routine, lorsqu’ils ont été « visés par des tirs de gros calibre » mercredi soir (30 juin), indique un communiqué de la défense suédoise. Aucun soldat n’a été blessé. Tous les soldats sont revenus au camp principal. Cette situation « ne remet pas en cause l’engagement de la Suède dans la région », précise-t-on côté suédois.
(AF, st.)
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C'était la priorité évoquée au sommet de Pau et cela le reste : l'EIGS (la franchise sahélienne de Daech) a
Plus d'infos »(B2) 1,2 milliard d’euros de budget, 23 domaines prioritaires, voila à quoi ressemblera la première année du Fonds européen de défense qui démarre maintenant. Est-ce un vrai saut ?
Le commissaire Thierry Breton au lancement du Fonds européen de défense (crédit : Commission européenne)L’Europe prend son destin en main
C’est « un changement de paradigme clair » s’est écrié le commissaire européen en charge du Marché intérieur, le Français Thierry Breton lors de la cérémonie de lancement mercredi (30 juin). « L’Europe prend son destin en main », s’est-il félicité. De la création et du lancement Fonds européen de défense (FEDef en abrégé), le commissaire y voit trois atouts : premièrement, « c’est une contribution absolument essentielle à une plus grande souveraineté européenne », deuxièmement, « l’Union européenne doit compléter son soft power par du hard power pour devenir progressivement un acteur de la sécurité au niveau mondial ». Enfin, « Le Fonds contribue à faire de nous un partenaire crédible vis-à-vis des partenaires et dans l’OTAN en particulier ».
Un changement de paradigme ?
Il y a sans conteste une évolution notable. Voir les Européens financer, avec le budget commun de l’Union européenne, la recherche et le développement de nouvelles armes, de nouveaux équipements de défense, létaux ou non létaux, de l’artillerie de précision aux drones, en passant par les capacités de lutte contre les menaces bactériologiques, chimiques ou nucléaires (NRBC), est tout sauf évident et anodin pour une organisation a priori dédiée sur des tâches civiles. Le changement de paradigme est donc évident.
Une pierre à la souveraineté européenne : à voir
Dire que cela contribuera à la souveraineté européenne, cela reste encore à prouver. On le verra au bout de la période de sept ans où le Fonds européen de défense se déroulera. Mais c’est bien parti. Deux dangers menacent les Européens : 1. céder à la tentation de rester avant tout liés aux Américains (un point clé important pour nombre de pays européens), la souveraineté acquise serait alors inutile. 2. se tromper de domaine de dépendance. Ne pouvant mener la bataille sur tous les fronts, les Européens devront bien déterminer les secteurs ou domaines où il importe d’être indépendants.
Devenir un acteur de sécurité mondiale ? Illusoire
Sur ce point, on peut se dire que c’est plutôt un volontarisme très avancé et pour le moins erroné. Ce n’est pas en faisant de la recherche ensemble pour se doter de nouveaux équipements militaires ni même en se dotant (ensuite) de nombreuses capacités militaires que l’Europe deviendra un acteur de sécurité. Cette qualité s’acquiert davantage par une stratégie politique et militaire claire, une capacité politique de décision (rapide si possible), une réactivité aux crises, une volonté d’agir, suivie d’actions concrètes. On peut avoir les meilleurs capacités au monde : si elles restent dans les hangars ou dans les ports, c’est de l’argent perdu. Les exemples récents (Syrie, Haut Karabagh, Ukraine) montrent un paysage contrasté. L’Europe, incapable d’agir (comme l’OTAN d’ailleurs) préfère s’abstenir. Et dans les différents opérations et missions déployées par l’UE (Atalanta, Irini, EUTM Somalia, EUTM Mali, etc.), il manque encore certaines capacités et quelques personnels…
Une Europe plus crédible vis-à-vis de l’OTAN ? Sans aucun doute
Sur la crédibilité de l’UE vis-à-vis de l’OTAN, on pourra discuter d’une notion qui reste très subjective. Mais il y a une réalité. La création du Fonds a réveillé l’intérêt des Américains comme de l’OTAN qui ont soudainement des « yeux de chimène » pour les Européens, lorgnant vers un instrument très intéressant à leurs yeux (OTAN), voire concurrentiel et dangereux (USA). Le temps où l’Europe quémandait à l’OTAN des moyens pour mener des opérations s’est sinon renversé, du moins rééquilibré. C’est aujourd’hui l’OTAN qui est intéressé par les capacités européennes (en matière industrielle). L’Alliance est en passe de mettre en place un fonds de soutien à l’innovation. Mais cela reste (pour l’instant) fondé sur des contributions volontaires.
(Nicolas Gros-Verheyde, avec Aurélie Pugnet)
Lire aussi sur B2 Pro :
Cet article Le Fonds européen de défense : est-ce un changement de paradigme ? est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
Bien installé dans le paysage depuis la première édition en 2013 (avec un début d'année bien
Plus d'infos »(B2) Il était 6h30, au Mali, vendredi matin (25 juin), quand un véhicule suicide a foncé sur une base opérationnelle temporaire des Casques bleus au nord de Gao
Hélicoptère Mi8 de la Minusma en évacuation médicale (Minusma 2018- Archives B2)L’évènement a eu lieu près du village d’Ichagara, dans la commune de Tarkint, à 180 km au nord de Gao. Les militaires avaient formé une base opérationnelle temporaire quand un véhicule suicide (SVBIED) a explosé.
Au moins quatre blessés graves
Douze soldats allemands ont été blessés, « dont trois grièvement » a rapidement confirmé la Bundeswehr. Un militaire belge a aussi été « gravement blessé », comme l’a indiqué la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder par tweet. « Sa famille reçoit l’aide de nos services sociaux et de nos psychologues. […] Un deuxième soldat belge, présent sur les lieux, n’a pas été blessé. » Les circonstances exactes de l’attaque « font l’objet d’une enquête » précise-t-on du côté allemand.
Prise en charge par les équipes médicales allemandes, chinoises et françaises
Les blessés ont reçu des soins médicaux sur place, puis ont été transportés sur les hôpitaux militaires de Gao par hélicoptère (un hélicoptère contracté et un hélicoptère Mi8 de l’ONU). Ils ont été pris en charge par les équipes médicales « allemande, française et chinoise », a indiqué la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer. NB : les deux bases (Minusma et Barkhane) sont colocalisées sur la même zone.
Un blessé en urgence vitale
L’état de deux soldats plus sérieusement blessés est « stable » a assuré AKK qui est intervenue devant la presse en fin d’après midi (à 17h30, à écouter ici en allemand). Quant au troisième, il est « actuellement opéré. Nous avons une pensée particulière pour lui ». NB : propos très prudent, ce qui suppose une urgence vitale.
Rapatriement en cours par A400M
Les blessés devraient être ont été rapatriés rapidement en Allemagne, à commencer par les plus graves. Un avion A400M équipé en mode évacuation médicale et soins intensifs (StratAirMedevac) a décollé samedi matin de Wuntstorf indique la NDR (télévision allemande). Direction : Gao. Il a pris en charge les blessés les plus graves pour les rapatrier sur Cologne. Ils ont été hospitalisés à l’hôpital de la Bundeswehr de Coblence. « Tous sont actuellement dans un état stable » précise le ministère. Un second avion A310 a pris en charge les autres blessés et les a acheminés vers Stuttgart.
Das medizinische Evakuierungsflugzeug ist in Köln gelandet. Der A400M hat die schwerverwundeten Soldaten aus #Mali nach Deutschland gebracht. Alle sind derzeit stabil und werden jetzt weiter im Bundeswehrkrankenhaus des @SanDstBw in Koblenz behandelt. pic.twitter.com/uhkbP1WlPS
— Verteidigungsministerium (@BMVg_Bundeswehr) June 26, 2021Parmi eux, le militaire belge qui a ensuite été évacué par ambulance sur Bruxelles. « Son état de santé est rassurant, il pourra donc quitter l’hôpital sous peu et continuera de recevoir des soins à domicile. » a indiqué la ministre belge de la Défense.
Quinze blessés selon la Minusma
En tout il y a « quinze casques bleus ont été blessés » avait d’abord annoncé la MINUSMA. Il reste donc un doute sur le bilan exact de l’attaque. Soit la nationalité de ces deux autres blessés reste à préciser (le principe en opération multinationale est que c’est l’État concerné qui communique en premier en cas de perte). Soit finalement, ils n’ont pas été blessés ou leurs blessures ont été si légères qu’on ne les retient pas dans le bilan final.
Ce matin, une base opérationnelle temporaire de la Force de la MINUSMA près du village d'Ichagara, dans la commune de Tarkint, région de #Gao, a été la cible d’une attaque au véhicule piégé. 15 #Casquesbleus ont été blessés, leur évacuation est en cours. pic.twitter.com/l40GsrLFzd
— MINUSMA (@UN_MINUSMA) June 25, 2021Qu’est-ce qu’une base temporaire ?
Une base opérationnelle temporaire est généralement formée autour de véhicules blindés, disposés en cercle (comme le veut la tradition dans le désert ou far west) qui protègent ainsi le camp. Cette base avait été établie pour « sécuriser le passage de la 3e compagnie du bataillon de l’armée malienne reconstituée (BAR) en route pour Kidal », précise la MINUSMA. Une compagnie qui a fait l’objet la veille d’une attaque par un engin explosif improvisé (IED).
NB : C’est la seconde attaque au véhicule piégé en quelques jours. Les Français de Barkhane avaient été visés lundi dernier (lire : L’opération Barkhane atteinte par un véhicule suicide).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Mis à jour samedi 26.6 (précisions sur le départ A400M et sort du deuxième militaire belge présent) et dimanche 27.6 (état des rapatriements et état de santé du militaire belge)
Cet article Un véhicule suicide contre la Minusma : douze militaires allemands et un Belge blessés (v3) est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
(B2) La France doit assurer sa présidence de l’UE au premier semestre 2022. Problème : les élections présidentielles et législatives doivent se tenir sur la même période. Le président français, Emmanuel Macron, a pourtant refusé de permuter avec un autre État membre comme c’est l’usage dans ce cas de figure. Il pourrait s’en mordre les doigts…
Le pire moment pour une présidence
La présidence française de l’UE qui doit démarrer le 1er janvier prochain et se terminer le 30 juin 2022 à minuit, pourrait être stoppée nette à mi-course. Le premier tour des élections présidentielles doit se tenir le 10 avril et le second tour le 26 avril. C’est-à-dire juste au moment où une présidence européenne commence à tourner à plein régime. Avant, ce sera la campagne électorale qui tournera à plein régime. Après, quelle que soit l’issue du premier tour, viendra le temps des législatives, en juin 2022. Autrement dit, tous les esprits seront tournés ailleurs que vers le travail de l’Union européenne. L’Europe sera prise dans la ligne de mire de débats partisans. Quelle que soit l’issue du vote, un nouveau gouvernement devra se mettre en place, qui ne sera pas automatiquement celui qui aura démarré la présidence, voire sera radicalement différent (cf. encadré).
Le poids toujours irremplaçable d’une présidence
Certes, une présidence du Conseil de l’Union européenne n’a plus l’importance qu’elle avait avant le Traité de Lisbonne. La présidence portée par un État membre ne conduit plus les débats au Conseil européen (rendez-vous des chefs d’Etat et de gouvernement donnant les grandes impulsions politiques), elle ne préside plus le Conseil des Affaires étrangères ni l’Eurogroupe, car ses présidents sont permanents. Ses impulsions potentielles sont aussi plus mesurées à 27 qu’à 12 ou à 15 (et à quand la présidence revenait tous les six ou sept ans). Mais la présidence — avec ses ministres et ses diplomates —reste irremplaçable pour pousser des dossiers, négocier des compromis, débloquer des sujets. L’Europe reste encore un ‘objet’ politique où les rapports humains ont de l’importance. Un point souvent sous-estimé. Il y a souvent des échanges entre ministres sur le mode : « je te soutiens là, tu me soutiens plus tard ». En 2022, la crédibilité des ministres français sera quasi-nulle… Car comment faire confiance à quelqu’un qui a des chances de ne plus être là dans quelques semaines ?
Un choix délibéré
Il a cependant été proposé à plusieurs reprises au président de la République de permuter sa présidence avec un autre État membre — soit passer plus tôt ou plus tard dans le calendrier. C’est l’usage d’ailleurs souvent suivi quand une présidence de l’Union européenne arrive pendant des élections nationales. L’Allemagne et la Finlande avaient ainsi échangé leurs présidences en 2006 et 2007. Personne, en effet, au niveau européen n’a intérêt à voir une équipe gouvernementale occupée par sa réélection ou, pire, partir en plein milieu d’une présidence et remplacée par une autre qui n’a pas vraiment été initiée aux choix faits ou manœuvres en cours. L’Élysee a cependant refusé tout net, assumant, revendiquant même, de pouvoir exercer une présidence en pleine campagne électorale, nous ont confirmé plusieurs sources. Un choix de stratégie, et de communication politique, qui pourrait s’avérer néfaste aujourd’hui. C’est dommage pour la France, une présidence, c’est seulement tous les 13 à 14 ans aujourd’hui. Et, surtout, c’est dommage pour l’Europe.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Un président qui risque de valser en avril prochain. Le résultat des dernières élections — municipales et surtout régionales — même ramené à l'aune locale et de l'abstention — laisse planer plus qu'un doute sur la reconduction du président de la République de la République en marche dans ses fonctions. À droite, les Républicains relèvent la tête. À gauche, les Verts s'installent dans le paysage. Tandis qu'à l'extrême-droite, même affaibli, le Rassemblement national reste ancré dans les 20% de voix minimum, disent les élections passées comme les sondages. Le parti du président (LREM) n'a pas réussi à sortir de l'étiage habituel où était le parti centriste (Modem), autour de 10-12%. En l'état des lieux aujourd'hui, Emmanuel Macron n'est plus assuré de passer le cap du premier tour. Il reste en effet un animal politique, doué pour semer le trouble parmi ses adversaires, pour s'imposer ensuite dans un champ de ruine (ex. en 2017). Mais la donne pourrait être différente dans un an.Cet article La présidence française de l’UE percutée de plein fouet par un accident électoral est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
Les Verts allemands s’y sont opposés.
Deux des six blessés français du GTD Tigre ont dû être rapatriés suite à l'attaque d'hier, à Gossi, lors d'une
Plus d'infos »Un entretien vidéo avec le chef d’état-major de la marine, en collaboration avec l’Institut français des relations internationales
(B2) Un véhicule de l’opération Barkhane a été victime lundi (21 juin), d’une attaque dans la région de Gossi, au Mali
L’incident s’est produit, « en début de matinée » confirme l’état-major des armées. Un VAB (véhicule de l’avant-blindé) du groupement tactique désert (GTD) ‘Tigre’ l’armée française se trouvait « en mission de reconnaissance pour sécuriser les alentours de la base opérationnelle avancée (BOA) de Gossi », quand un véhicule suicide « bourré d’explosifs » a explosé à son passage.
Plusieurs blessés
Six militaires français et quatre civils maliens (dont un enfant) ont été blessés dans l’explosion du véhicule suicide. Ils ont été évacués vers l’hôpital militaire de Gao et l’hôpital de Gossi (pour les civils). Leur « pronostic vital n’est pas engagé » indique-t-on du côté français. Des hélicoptères d’attaque Tigre et des avions Mirage 2000 sont intervenus pour « appuyer les troupes au sol » et permettre l’évacuation des blessés.
(NGV)
Mis à jour avec le nombre de blessés
Cet article L’opération Barkhane atteinte par un véhicule suicide (v2) est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
(B2) Le Premier ministre slovène va bientôt passer au premier plan de l’Union européenne, six mois durant, à compter du 1er juillet. Il n’en est pas à son coup d’essai. Il sait diriger. Et celui qui pourra le faire plier devra s’y reprendre à plusieurs reprises
Janez Janša en uniforme de la jeune armée slovène (crédit : Janez Janša – Facebook)Un ‘rouge’, anar
Janša n’était pas un homme de droite… au départ. Il se situait plutôt à l’autre bout de l’échiquier : à la gauche. Même très à gauche. C’est un Rouge, anar, anti-militariste, adepte de Mao, dans un pays, la Yougoslavie, dominée par un parti unique (la Ligue communiste de Yougoslavie), qui affiche l’autogestion socialiste, tiers-mondiste, et une certaine distance avec Moscou, mais sait aussi pourchasser, de façon sévère, les opposants à la ligne.
Un passage par les jeunesses communistes
Janez est de ces opposants. Il se montre très critique. Président de la commission de défense de l’association de la jeunesse socialiste de Slovénie, il met en cause la direction dans l’hebdomadaire des jeunesses communistes Mladina, réputé pour son esprit alternatif, et est exclu du parti. Avec son acolyte David Tasić (1), ils mettent les autorités en émoi. Tasić publie ‘La nuit des longs couteaux‘ qui décrit (à l’aide d’un enregistrement) la façon dont le comité central de la Ligue communiste envisageait l’arrestation des militants de la société civile. D’autres articles sont publiés sur les plans militaires de l’armée yougoslave.
Le JBTZ, lanceur de la carrière de Jansa
Suite à cette affaire, ils sont arrêtés en 1988, avec un militaire Ivan Borštner, ainsi que le rédacteur en chef de Mladina, Franci Zavrl. Les quatre sont traduits en cour martiale. Janša est condamné à dix-huit mois de prison. Leur procès, médiatisé, se déroule en plein mois de juillet 1988. Une formidable erreur du pouvoir de Belgrade ! Ceux qu’on a appelé le groupe JBTZ passent à la célébrité. Des comités de soutien ‘Free Janša’ jaillissent. Ils cristallisent comme jamais le ressentiment slovène, sel de cristallisation de l’indépendance future. Pour Janša, c’est la bascule, vers ce qui restera sa passion : l’arène politique.
La fondation du parti d’opposition
En 1989, quand la Slovénie rompt le monopole du parti unique, Janša fonde le SDZ, l’Union démocratique slovène, le premier parti d’opposition et en devient le vice-président. En 1990-1991, durant la phase d’émancipation de la Slovénie, il occupe le poste clé de ministre de la Défense de la toute jeune république slovène, encore yougoslave. C’est à lui qu’incombe de forger la défense de la république indépendante, à partir des forces territoriales, peu équipées et peu formées, plus proches du garde-champêtres que des forces spéciales. Des structures parallèles sont mises en place, par rapport au commandement officiel. Des équipements sont achetés.
Nous sommes en guerre
Le 27 juin 1991, quand l’armée yougoslave passe à l’offensive, deux jours après la proclamation de son indépendance par Ljubljana, le tout jeune ministre proclame devant la télévision nationale : « Nous sommes en guerre ». Personne ne veut parier sur le gagnant. Pourtant, avec ses armes anti-chars, la toute jeune armée inflige à la puissante armée populaire yougoslave une défaite. Celle-ci laisse au tapis de nombreux chars et plusieurs hélicoptères, et plusieurs centaines de prisonniers. C’est à partir de cette victoire que Janša se propulse au premier plan. La troïka européenne dépêchée sur place, en urgence, obtient un accord de compromis.
La brigade spéciale Moris
L’envers du décor parait un peu moins glorieux. En décembre 1990, une brigade spéciale est mise en place, la brigade Moris (alias Ministrstvo za Obrambo Republike Slovenije), qui préfigure l’armée slovène. Une unité militaire directement subordonnée au ministre de la Défense (Janez Janša) et chargée de ce qu’on pourrait appeler toutes les opérations spéciales comme ‘under cover‘. Elle est particulièrement active en 1991 lors de l’accession à l’indépendance. Mais aussi après. Elle a ainsi « prêté » des armes et des munitions aux municipalités croates voisines, pour se défendre contre les Serbes. Ce qui contrevient alors à l’embargo décrété au niveau international par le Conseil de sécurité des Nations unies en septembre 1991 (2). Le gouvernement yougoslave de Belgrade, dirigé essentiellement par les Serbes (après le départ des Slovènes et des Croates) a fait de même auparavant, fournissant matériels et équipements en nombre aux Serbes de Croatie. La brigade Moris est aussi chargée de certaines missions de renseignement, écoutant et espionnant à la fois les politiciens et les journalistes, et au besoin pour les mettre à l’écart.
Victoires et défaites, un acharné du pouvoir
Jansa continuera ainsi à évoluer, au fil des années, entre l’ombre et la lumière, entre le succès et l’opprobre. Il exerce les fonctions de ministre de la Défense jusqu’à 1994, avant d’être écarté par le président d’alors Janez Drnovšek. Le tabassage d’un de ses anciens collaborateurs en pleine rue sonne sa fin… Mais il reviendra. Il revient au pouvoir, son parti – devenu le SDS – ayant remporté les élections d’octobre 2004, et devient premier ministre. Poste qu’il occupe jusqu’en 2008, assurant notamment la première présidence de l’Union européenne pour la Slovénie. Les élections de 2008 le font chuter, à un siège près. Il doit céder sa place à ses ennemis jurés, les sociaux-démocrates dirigés alors par Borut Pahor. Il passe à l’opposition, mais revient au pouvoir à la faveur d’une nouvelle coalition en 2012-2013.
L’affaire Patria
En juin 2013, il est atteint dans une sombre affaire de corruption pour l’achat des blindés à l’industriel finlandais Patria. Une affaire remontant à son précédent mandat de Premier ministre (2004-2008). Un des plus gros contrats que l’armée slovène (278 millions d’euros) ait jamais conclu, qui comporte apparemment une annexe discrète : le versement de commissions sonnantes et trébuchantes au SDS, le parti au pouvoir. Il est condamné à deux ans de prison. Condamnation confirmée en appel en avril 2014. Janša passe alors par la ‘case prison’ une deuxième fois ! La délivrance survient en avril 2015, avec l’annulation du jugement à l’unanimité par la Cour constitutionnelle en avril 2015. Il est libéré au bout de neuf mois de prison. L’homme en gardera, une certaine amertume, dénonçant un « complot politique ».
Un habitué de la joute politique
Aujourd’hui, Janša est un des hommes politiques slovènes qui a le plus duré, ayant traversé tous les temps. À la tenacité, il allie une rancune, souvent tenace, toujours exacerbée. Il a gardé un goût pour les joutes verbales, et autres. Adepte du twitter, à la mode Trump, il envoie ses banderilles par rafales. La modération n’est pas son fort. Il ne va pas dans la tendresse. Il pilonne ses adversaires, n’hésitant pas à sortir l’artillerie la plus lourde, et les attaques personnelles au-dessous de la ceinture (3). Peu importe l’argument, l’important est de taper. À la pacification, il préfère le champ de bataille, choisissant son terrain d’affrontement, comme le rappelle son ancien journal Mladina.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article Janša, prénom Janez. Un insubmersible à la tête de la présidence slovène de l’UE est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
(B2) Belges et Luxembourgeois ont choisi de mettre en pool leurs avions de transport. Initiative intéressante à plus d’un titre. Une première pour le Luxembourg qui ne disposait pas jusqu’à présent d’avion de transport militaire
Au premier plan, les cinq C-130 restants, qui vont quitter le tarmac de Bruxelles d’ici la fin de l’année. Au fond, l’A400M luxembourgeois (© NGV / B2)Une flotte de huit appareils à terme
Le pool compte déjà trois avions (deux Belges et un Luxembourgeois). À terme, il en comptera huit. Trois appareils supplémentaires seront encore livrés cette année 2021, et le dernier en 2024. Ils remplacent la flotte belge de C-130, à bout de souffle. Le dernier appareil quittera le tarmac d’ici la fin de l’année (voire avant).
Tout est nouveau
La base aérienne du 15e Wing, aussi, est en cours de transformation, avec de nouveaux hangars conçus pour accueillir les nouveaux avions (plus longs que les anciens). « Ici tout est nouveau » indique le commandant du 15e Wing. « Nous ne devons pas seulement apprendre à voler, mais c’est tout un environnement nouveau qu’on doit découvrir. »
Une unité binationale
Tout est aussi multinational. La formation des pilotes a lieu en France, en Espagne, au Royaume-Uni, en Allemagne. Les Belges échangent ainsi avec les Français sur l’electronic warfare (guerre électronique) — « qui ont beaucoup d’expérience sur ce sujet » dixit un officier belge —, ainsi que la maintenance des moteurs (un contrat a été passé). Il y a des échanges sur les équipages avec les Britanniques, des informations et un entraînement techniques avec les Allemands. Une nécessité.
Une première pour le Luxembourg
« C’est nouveau d’avoir cette capacité » confirme à B2 François Bausch, le ministre de la Défense (et Vice-Premier ministre) du Grand-Duché. Le Luxembourg n’avait pas d’aviation de transport jusqu’ici. « C’est un investissement très intéressant. Cela permet de combler une lacune dans nos besoins, de remplir des besoins réels au niveau de l’UE comme au niveau de l’OTAN. » « Cette capacité peut être employée de différentes façons, de façon militaire ou civile. » Au niveau de l’aide humanitaire également.
François Bausch (© NGV / B2)Une capacité à multiples usages pour le Grand-Duché
« Nous sommes très engagés dans la zone Sahel, que ce soit au niveau militaire ou de la coopération au développement. » Et en cas de problème, l’avion luxembourgeois pourra voler directement Jusqu’à présent. le Luxembourg dépendait des autres. « C’est « important pour nous d’avoir une certaine priorité, si on en a besoin, par exemple en cas d’évacuation » confirme le ministre. Et s’il n’est pas utilisé par les Luxembourgeois, l’avion reste dans le pool européen d’aviation de transport (EATC) pour être mis à disposition des autres pays.
Une équipe totalement intégrée
Les six pilotes et six logisticiens luxembourgeois sont d’ailleurs intégrés totalement dans le staff belge sur l’aéroport de Melsbroek (l’aéroport militaire de Bruxelles). Ils peuvent effectuer toutes sortes de missions comme leurs collègues belges. Les équipages peuvent donc être mixtes. Et les nationaux des uns voler sur l’appareil de l’autre.
(Nicolas Gros-Verheyde, à Melsbroek)
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(B2) Un véhicule militaire tchèque des forces spéciales a heurté un IED (un engin explosif improvisé) samedi matin (19 juin) au Mali.
Véhicules des forces tchèques en patrouille pour EUTM Mali (Armée tchèque / Archives B2)« Tous les soldats vont bien. Personne n’a été blessé », a indiqué l’armée tchèque sur Twitter. Le véhicule « effectuait une tâche opérationnelle » dans le cadre de la task-force Takuba sans vouloir donner « davantage d’informations sur le type de mission » effectué.
V sobotu 19. června v dopoledních hodinách najelo české vojenské vozidlo při plnění operačního úkolu mise Takuba na výbušninu. Všichni vojáci jsou v pořádku bez zranění. Další informace s ohledem na druh mise nebudeme sdělovat.
— Armáda ČR (@ArmadaCR) June 19, 2021Selon Wassim Nasr, l’incident a eu lieu à proximité du camp de Menaka.
(NGV)
Cet article Les Tchèques de Takuba confrontés à un IED. Pas de blessés est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
(B2 à Melsbroek) Nous avons pu monter à bord du nouvel appareil de transport européen pour un vol de deux heures. Récit
l’A400M sur le tarmac de l’aéroport de Melsbroek (© NGV / B2)Il fait chaud, presque étouffant, sur le tarmac ce jour là. L’appareil, siglé de la cocarde belge, est prêt au décollage. Porte arrière ouverte. Une haie d’honneur, formée par les hommes du SOR (Special Operations Regiment), attend les hôtes de la journée, le Haut représentant de l’UE (Josep Borrell), le ministre luxembourgeois de la Défense (François Bausch) et le général Fréderik Vansina, qui représente la ministre belge de la Défense, Ludivine Dedonder, « retenue à la Chambre » (1).
Les parachutistes du SOR en haie d’honneur avant départ (© NGV /B2)Harnachés
Sièges en toile placés sur le côté (comme le classique d’un avion de transport militaire), ceintures attachées (un peu plus compliquées que les antiques ceintures des C-160 Transall), nous sommes assis comme les parachutistes. Au centre, la carlingue parait presque vide. On peut y faire rentrer plusieurs véhicules blindés, voire un hélicoptère. Pour cette fois, c’est juste un ‘petit’ véhicule, la Jeep Fox utilisée par les paracommandos comme le Special Operations Regiment.
En vol (© NGV / B2)Direction Florennes
Les moteurs chauffent, accélèrent. L’avion roule sur la piste. On sent la poussée des moteurs qui font monter dans les tours. Mais quand les roues quittent le sol, le frémissement est à peine perceptible. Quelques secondes plus tard, comme à la parade, l’avion vire, direction : Florennes (près de Namur) et sa base aérienne. Une ou deux passes à droite et à gauche, histoire de montrer l’appareil en manœuvre. On reste ‘gentil’. L’avion se stabilise à 1000 pieds environ. On voit les champs et les maisons d’assez près. « On pouvait voler plus bas. Mais il y avait beaucoup de trafic aujourd’hui. Et on a préféré être un peu plus haut » confie le pilote à l’issue du vol.
Dans la cabine de l’A400M – briefing après vol – à l’arrière plan, le général Vansinna (© NGV B2)Posé tactique pour déposer hommes et matériels
On est en vue de l’aéroport de Florennes. Il est 17H43. Cela ne traîne pas. Aussitôt l’avion posé, la porte arrière se déploie. Sitôt la porte arrière qui touche le sol, les commandos mettent pied à terre. Le véhicule léger, un Fox (fabriqué par le Britannique Jankel) qui a remplacé les anciennes Jeeps, suit. Mission accomplie pour les hommes de l’air. La porte de l’avion se referme. Le temps de relancer à fond les moteurs, de rouler sur la piste. Et on redécolle. Deux minutes au plus se sont passées depuis le posé !
On descend le Fox (© NGV / B2)Un appareil tout terrain
C’est une des missions types de cet appareil : faire du dépôt rapide de matériels. Il peut aussi déployer des containers. Il y a en bien d’autres : le transport de logistique ou de personnel sur une longue distance, la vision de nuit, l’évacuation médicale, le largage de personnels derrière les lignes parachutistes ou le drop de containers. « On peut larguer 34 containers, en tout 15 tonnes, en 30 secondes » nous explique un officier. « C’est un avion polyvalent, rapide, qui peut se déployer en milieu hostile ».
(Crédit : Armée belge – Sedeyn-Ritchie)Deux fois plus vite, plus loin, plus fort que les C130
« C’est bien simple » — résume Frederik Vansina, ancien chef de la composante Air belge et actuel sous-chef d’état-major chargé de la stratégie (ACOS Strat), « avec cet appareil, on emporte deux fois plus, deux fois plus vite et deux fois plus loin » que les anciens C-130 qui vont quitter l’ensemble de la flotte belge d’ici la fin de l’année. « C’est une grosse amélioration pour nous » confirme un officier, sans ambages. « Pour une longue distance, par exemple pour aller en RD Congo, nous pouvons faire cela en une journée, avec un seul équipage. Avec un C-130, cela nous prenait deux – trois jours » sans compter les escales et relais.
Bluffant !
Au retour, les VIP sont bluffés. Les ‘aériens’ ont marqué un point.
Quelle machine !
« Quelle machine, hein » s’écrie Josep Borrell quand je lui demande ses impressions à l’arrivée. « Les avions déjà c’est beau. Mais, là, c’est merveilleux. C’est vraiment un des beaux résultats, un fleuron de l’industrie aéronautique européenne. » Le chef de la diplomatie européenne est tellement enthousiaste, qu’il ne cesse avec son GSM de photographier toutes ses coutures l’appareil, plantant là les photographes qui aimeraient une pause. L’enthousiasme ne semble pas feint.
Les photographes soumis à rude concurrence (© NGV / B2)Ma jeunesse dans l’armée de l’Air
Pour démontrer sa capacité en vol, les deux personnalités à bord (Josep Borrell et François Bausch) ont eu droit à l’ouverture de portes latérales réservées aux parachutistes. Ils sont harnachés. L’air frémit… « C’est une expérience impressionnante surtout quand on a ouvert la porte pour le parachutage » racontera ensuite l’Espagnol. « Cela m’a rappelé ma jeunesse. J’ai fait mon service militaire dans l’armée de l’air. On faisait la même chose. Bon, l’avion était plus petit, un peu moins moderne. Mais la sensation de l’air qui coule autour de soi, quand vous êtes près de la porte, qui vous oblige à faire un effort pour sauter, était la même. »
Un des fleurons de l’industrie aéronautique européenne
Cet appareil est « un des fleurons de l’industrie aéronautique européenne ». C’est un « remarquable exemple de la coopération européenne » poursuit le chef de la diplomatie européenne dans un à propos plus politique. Avoir tous ces avions placés sous égide de l’EATC à Eindhoven, « est un exemple pratique de la façon dont on bâtit l’Europe de la défense. Si on veut dépenser mieux, il faut dépenser de manière plus coordonnée. La fragmentation de la capacité militaire en Europe nous coûte beaucoup. On pourrait faire davantage si on utilisait ensemble nos capacités, nos industries… »
… Mais on pourrait faire encore davantage
« Il ne faut pas simplement coopérer en achetant des avions, mais aussi en les utilisant. Tous les pays peuvent participer à ce projet d’avion aussi en l’utilisant. » Ce qu’on appelle le pooling. Autre chose « importante » : les missions et opérations. « C’est une bonne école pour nos soldats, pour qu’ils travaillent ensemble. Pas seulement pour servir leur pays, mais aussi pour partager leurs vues entre Européens, pour pas-à-pas créer une capacité européenne. »
(Nicolas Gros-Verheyde)
A suivre : l’unité binationale belgo-luxembourgeois, un modèle du genre
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(B2) L’agence OTAN de soutien et d’acquisition (NSPA) a signé avec la France un accord en vue de fournir un soutien logistique à la Task-force Takuba.
Un camp pour 500 personnes
Ce soutien consistera en la construction d’un camp pour la force à Menaka, dans l’Est du Mali, pouvant accueillir 500 personnes. L’accord prévoit également la couverture, par la NSPA, des besoins logistiques du camp, ainsi que les transports terrestres et aériens intra-théâtre. Le personnel ‘NSPA’ chargé de la coordination du projet est attendu sur place d’ici à la fin de l’été.
Une triple première
C’est la première fois qu’une organisation internationale vient prêter concours à la task-force Takuba. C’est également la première fois que la France, en tant que « nation-cadre » d’une force multinationale, fait appel à cette aide. C’est également « la première fois que cette agence de l’OTAN apporte une aide à une force non-OTAN » précise-t-on à Luxembourg, le siège de la NSPA. La task-force Takuba est une force multinationale. Et à Menaka, ce sont surtout les Suédois qui sont présents. NB : l’accord a été signé le 9 juin, mais n’a fait l’objet d’une communication publique qu’après le sommet de l’OTAN, le 15 juin.
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