Le 9 juin 2021, Eurosam, le consortium franco-italien, co-détenu par MBDA et Thales, a signé un contrat avec l'OCCAR (Organisation Conjointe de Coopération en matière d’ARmement) pour la production de la rénovation à mi-vie des missiles ASTER italiens et britanniques. Il fait suite à celui signé en janvier 2020 pour les missiles français ASTER. Tous nos clients nationaux ont désormais commandé la remise à neuf de leurs missiles ASTER en service : les marines française, italienne et britannique, l'armée de terre italienne et l'armée de l'air et de l'espace françaises.
(B2) La formation occupe une place prépondérante dans nombre de missions de l’Union européenne. Les circonstances dans lesquelles elle se déroule sont tout aussi variées, sous 45°C, sur terre, sur mer, en forêt, à Rome même…
Lviv, Odesa, Kharkiv et Donetsk (Ukraine). Communiquer moins, mais mieux : le conseil fait à la police
La mission de conseil aux forces de sécurité intérieure ukrainiennes (EUAM Ukraine) s’était donnée deux ans pour améliorer la communication régionale de la Police nationale d’Ukraine (NPU). Le projet vient de se terminer. Des conseillers en communication de l’unité de communication stratégique (StratCom) de l’EUAM ont accompagné des équipes dans quatre régions du pays, en partant de l’analyse des pratiques, de conseils, formation et dons d’équipements pour faire évoluer ces pratiques. Une opération dont peuvent s’inspirer aujourd’hui les autres régions. Plus de détails ici
De nouveaux équipements (caméras, logiciels de montage, etc.) participent à l’amélioration de la communication (crédit : EUAM Ukraine)Gao (Mali). Sur les terrains d’entraînement, le mercure ne descend jamais en dessous de 44°C…
Des visages « burinés et endurcis ». Ce sont ceux d’ex-combattants non gouvernementaux. Ils ont été dans des camps opposés lors de conflits passés. Ils sont depuis engagés dans le DDR comme on l’appelle, le processus « désarmement, démobilisation et réinsertion ». Ils ont été constitués en unités au sein des FAMA (les forces armées maliennes) et sont redéployés dans le Nord du pays. En juin, c’était au tour de la mission de l’UE de formation de l’armée malienne d’assurer la formation de 68 d’entre eux. La suite du reportage est à lire ici
(crédit : EUTM Mali)Centrafrique. Formation sous escorte…
Fin juin, le vice amiral Hervé Bléjean, directeur de l’état-major militaire de l’UE, s’est déplacé à Bangui pour suivre, sur le terrain, les activités de formation de la mission d’entraînement militaire en République centrafricaine (EUTM RCA). Il a également assisté aux entraînements de l’EUTM (BIT7 et bataillon amphibie) en même temps que la presse.
(Crédits : EUTM RCA)(Crédits : EUTM RCA)
Niamey (Niger). Bilan, perspectives et nouveauté !
C’est le 5e bilan, à mi-parcours, rendu par la mission d’appui aux forces de sécurité intérieure (EUCAP Sahel Niger) depuis son premier déploiement, en août 2012. L’occasion aussi de dresser les perspectives compte tenu des « nouvelles orientations » du partenariat entre le Niger et l’Union. La mission va développer son soutien au niveau stratégique auprès des ministères et des forces de sécurité intérieure. Plus de détails ici. La mission a débuté fin juin, une formation destinée au personnel des Eaux et Forêts. Une première ! Le motif ? Ce personnel participe bel et bien à la sécurité en contribuant à la protection de l’environnement, la lutte contre le braconnage, l’orpaillage illégal et la pollution des eaux.
(crédit : EUCAP Sahel Niger)Golfe d’Aden (Somalie). Le partage d’informations s’exerce aussi
Les exercices en mer entre la Task Force 465 de la forme maritime européenne chargée de combattre la piraterie maritime (EUNAVFOR Somalia) et le navire Trikand de la marine indienne, mi juin, se sont complétés, sur terre, d’exercices entre les centres d’opérations maritimes de l’EUNAVFOR et de l’IFC-IOR Gurugram de la marine indienne. Au cœur de ces échanges, la plateforme de partage d’informations sur la région de l’océan Indien développée par le CRIMARIO, IORIS. Plus de détails ici
(crédit : EUNAVFOR Atalanta)Libye. Week-end à Rome
La capitale italienne a servi de terrain pour un voyage d’étude de procureurs libyens, d’officiers du ministère des affaires étrangères et d’enquêteurs du CID. Ils ont pu y rencontrer le chef de la direction nationale italienne de lutte contre la mafia et le terrorisme ainsi que des procureurs et des enquêteurs. Une visite pensée et organisée par la mission d’assistance frontalière à la Libye (EUBAM Libya), dont le mandat vient d’être prolongé jusqu’au 30 juin 2023.
(crédit : EUBAM Libya)Iraq. Préparatifs électoraux
La mission d’observation de l’UE en Iraq (EUAM Iraq) a participé à plusieurs rencontres en juin avec le ministère de l’Intérieur et la mission exploratoire du Service européen d’action extérieure (SEAE) pour discuter de la sécurité des élections nationales iraquiennes prévues en octobre 2021. Cet engagement dans la sécurité des élections est d’autant « plus pertinent » que Bruxelles a depuis annoncé le déploiement d’une mission d’observation de l’UE en Iraq de ce prochain scrutin.
(informations recueillies par Emmanuelle Stroesser)
NB : Pour tout connaître des dernières évolutions de la politique de défense européenne, n’hésitez pas à vous procurer la nouvelle ‘boîte à outils’ de la défense européenne, qui vient de paraître, ainsi que notre ouvrage de référence sur la PSDC
Lire aussi sur le B2 Pro (parus en juin) :
Et sur le blog :
Cet article Dernières nouvelles des missions et opérations de maintien de la paix de l’UE – PSDC (juin 2021) est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
Pour la première fois de son histoire, dans le défilé à pied du 14 juillet à Paris, figureront des élèves ingénieurs des études et techniques de l'armement de l'ENSTA Bretagne (une école installée à Brest).
67 élèves ingénieurs militaires (IETA), placés sous les ordres de l’ingénieur en chef de l’armement Eric, défileront sous la forme d’un carré de 8 par 8 précédé par une garde au fanion de 3 élèves (photo DGA).
"Ils descendront les Champs-Elysées sous la bienveillance des cinq aéronefs de DGA Essais en vol (sous réserve de conditions météorologiques favorables).
Il s'agit de:
- 1 hélicoptère H225,
- 1 Mirage 2000 B501 (avion banc d’essais Rafale),
- 2 Alphajet utilisé pour la formation et l’entrainement des équipages d’essais, ainsi qu’au stockage des données de vol,
- 1 TBM940 qui contribue lui aussi aux essais en vol et qui participe à la formation des équipages d’essais
La DGA sera également présente lors de l’opération de relations publiques organisée aux Invalides et sur le parvis de l’hôtel de ville à Paris à la rencontre du grand public et des médias", précise la DGA.
Lire aussi ici.
Engagé dans la réduction de ses impacts environnementaux à tous les niveaux de son activité, Longchamp signe avec NEOLINE un partenariat ambitieux et responsable pour réduire les émissions de son transport maritime transatlantique.
Après 20 ans de lutte anti-insurrectionnelle, tant en Afghanistan qu’au Sahel, les forces françaises sont-elles en mesure de relever le défi de la haute intensité (photo ci-dessus armée de Terre) ?
"L’armée de Terre n’a jamais abandonné la haute intensité", rappelle le chef de la 2e brigade blindée, le général Giraud (photos ci-dessous PH. CH.).
"Le choix de nos matériels le prouve : regardez nos chars Leclerc ou nos hélicoptères Tigre, par exemple. Par ailleurs, dans nos centres d’entraînement du CENTAC (le Centre d’entraînement au combat) et du CENZUB (le centre d’entraînement aux actions en zone urbaine), nous sommes toujours restés sur la préparation à la haute intensité. Les fondamentaux sont là mais il va falloir durcir, par exemple, nos capacités sol-air parce que nous n’aurons pas toujours la supériorité aérienne. Et il faut aussi durcir l’entraînement".
Ce durcissement de l’entraînement est déjà en cours. Ainsi, les soldats de la 2e brigade blindée ont récemment participé à deux exercices majeurs : Springstorm en Estonie (voir mes différents post dont celui-ci et celui-ci) et Dompaire dans l’est de la France.
En attendant Orion
Dompaire n’est qu’une petite commune des Vosges mais en septembre 1944, la 2e DB et la 112e Panzerbrigade, s’y sont affrontées dans le cadre de la plus grande bataille de chars de la campagne de France.
Dompaire, c’est aussi un millier d’hommes et 300 véhicules qui ont manœuvré pendant 15 jours début juillet, "dont la moitié du temps en terrain libre", comme le précise le général Giraud. L’autre moitié de Dompaire a été jouée en simulation, à partir de Saumur où est installé le Centre de Simulation Opérationnelle (CSO) SOULT.
"Il est toujours complexe pour les unités de s’intégrer dans un environnement interarmes. Ce que l’on réussit à faire au niveau des groupements tactiques (de 800 à 1 500 hommes) au Sahel, il faut désormais qu’on le réalise au niveau des brigades (7 000 hommes) puis des divisions (25 000 hommes)", explique Vincent Giraud.
Dompaire ("un préambule à Orion", l’exercice de niveau division qui aura lieu en 2023) s’inscrit dans la préparation au combat de haute intensité où les belligérants disposent d’armement et d’effectifs équivalents, de techniques et de tactiques similaires. L’ennemi est alors dit de type "Mercure" (armée étatique de haut niveau et du haut de spectre) ou "Titan" (armée étatique de 2e rang/dissymétrique), par opposition à "Tantale" (force armée non étatique, guérilla très consistante) et "Deimos" (ennemi non conventionnel, GAT).
Outre la complexité à faire manœuvrer des forces importantes dans un environnement non permissif, ce type de combat se caractérise par sa létalité. "Les unités de mêlée (infanterie et cavalerie) subiront de lourdes pertes", comme le montre la simulation. Pendant Dompaire, l’action de l’artillerie et de l’aviation ennemies a coûté aux forces amies "entre 75 % et 85 % de leurs capacités" humaines et matérielles.
"Pertes élevées donc, mais aussi grande consommation de munitions, ce qui pose un enjeu logistique pour approvisionner les combattants et régénérer hommes et matériels. Et enfin, vulnérabilité des postes de commandement, leur neutralisation obligeant à disposer aussi de moyens dégradés", énumère le général Giraud, avant de poursuivre avec "l’accélération du tempo".
En effet, les troupes évoluent en permanence en zone d’insécurité, souvent sous le feu ennemi, tout en étant menacées par des infiltrations de l’adversaire. Ce qui induit de la fatigue et a un impact négatif sur les capacités de décision.
Malgré tout, rassure le général Giraud, "on est encore capable de faire parce qu’on n’a jamais lâché". Et le cavalier de conclure : "On se remet en selle mais on n’est pas tombé de la selle".
Voici un bel exemple de reconversion inversée! L’armée de l'Air et de l'Espace (AAE) a recruté sous le statut d’officier commissionné, des pilotes de ligne expérimentés issus du secteur aérien civil en crise, principalement pour accompagner la montée en puissance de la flotte d’Airbus A330/MRTT Phoenix.
L'avis de recrutement peut être consulté ici. En voici un extrait:
Sur près de 120 dossiers déposés en quelques jours en décembre 2020, une douzaine ont finalement été retenus. Les nouveaux officiers ont entre 30 et 44 ans et totalisent chacun de 2 500 à plus de 10 000 heures de vol. Les pilotes retenus, qui accèdent au grade de capitaine et commencent comme copilote, sont d'abord engagés par le biais d’un contrat réserve de 90 jours. Puis un contrat d’officier commissionné leur est proposé à l’issue d’une période d’adaptation en unité. La durée minimale d'engagement est de trois ans.
Rebondir.
Parmi eux, le capitaine Julien (photo ci-dessus AAE). A 42 ans, il a été licencié en fin d'été 2020 par son employeur Hong Kong Airlines.
Face à un "grand vide", il décide de rentrer en France et se met sur le marché de l'emploi. En décembre, il découvre sur LinkedIn une offre intrigante: l'armée de l'Air et de l'Espace recherche des pilotes de transport aux compétences directement utilisables, "en particulier des pilotes d'Airbus A300". Julien a déjà effectué 1000 heures sur ce type d'appareil et 7000 autres sur d'autres Airbus. Il postule.
"La première étape a eu lieu à Tours, une sélection initiale avec une évaluation psychologique. Puis c'est Evreux, avec une FMI (formation militaire initiale) de deux semaines pour un groupe de 12 candidats retenus". Marche au pas, tir... Une vraie rupture intellectuelle? "C'est le bon mot. Puis, nous avons rejoint Salon de Provence pour la formation officier et un module commandement. Cette partie a été absolument passionnante. Enfin, un séjour à Toulouse pour une évaluation sur simulateur".
Aujourd'hui, Julien a signé son contrat.
Le nouveau capitaine a rejoint l'ERVTS (escadron de ravitaillement en vol et de transport stratégique Bretagne à Istres. Cet escadron avec ses MRTT Phénix assure le ravitaillement en vol des Rafale et autre Mirage.
Des surprises? "Pas en termes de formation puisque dans le civil nous sommes en permanence dans des démarches de transition vers de nouveaux appareils et de remise à niveau. Mais j'avais quand même un peu d'appréhension. Qui a vite disparu parce que l'accueil a été chaleureux tant au sein de l'armée de l'Air que de l'escadron. La grande nouveauté, pour moi, ce n'est pas le transport stratégique mais le ravitaillement en vol avec les procédures Otan. Et puis aussi le travail en équipe: on travaille beaucoup en équipe dans l'armée de l'Air avec les équipages et les personnels au sol dont les maintenanciers".
Répondre aux besoins.
Un tel recrutement est inédit. Une concomitance de facteurs a convaincu l'armée de l'Air et de l'Espace de tenter l'expérience, explique le colonel Thierry Fluxa, le chef du bureau recrutement de la direction des ressources humaines de l’AAE.
"D'abord, le ravitaillement en vol, le transport stratégique et la capacité à conduire des évacuations médicales constituent trois capacités vitales. Ensuite, la Loi de programmation militaire nous permet commander et de percevoir très vite 15 MRTT Phénix. Mais outre les MRTT, nous percevons aussi de nouveaux avions de transport A400 M et des ALSR, des avions de surveillance et de renseignement. Leurs livraisons s'accélèrent en outre dans le cadre du plan de soutien à l'aéronautique. Tout ça nous permet de construire l'armée de l'Air de demain. Enfin, il nous faut 50 pilotes de transport par an".
Or, même si la capacité de formation est optimisée, le flux reste limité. Et il faut sept ans pour totalement qualifier un pilote de transport. D'où le choix d'aller "chercher de l'expérience dans le civil" et d'offrir à des pilotes issus du transport aérien commercial, que les effets de la pandémie frappent de plein fouet, un moyen de rebondir.
Douze candidats ont été retenus dont deux femmes dont l'une va rejoindre la 36e escadre et volera sur un avion de guet aérien AWACS. Un autre sera affecté au centre d’instruction des équipages hélicoptères (CIEH) sur la base aérienne 115 d'Orange. Le reste rejoindra ou le Bretagne ou l'escadron de transport Esterel.
Pour l'armée de l'Air et de l'Espace, l'expérience des "pilotes rebondisseurs" s'avère déjà être un succès. Elle sera réitérée en 2022.
CLS, filiale du CNES et de la société CNP (groupe Frère), a décroché il y a quelques semaines le contrat Trimaran III pour lequel il va fournir à la Marine Nationale une couverture satellitaire s'appuyant sur près de 300 satellites pour la période 2021-25. Venant en complèment des systèmes satellitaires déjà existants, Trimaran III va offrir une solution de surveillance des 11 millions de km2 de la zone économique exclusive françaises.
Sica Atlantique a réalisé en 2020 un exercice particulier avec un premier semestre exceptionnel et un second semestre au plus bas. La campagne 2021/2022 s’annonce plus positive. Un article d'Hervé Deiss de Ports et Corridors
En 1985, l’armement danois Mercandian prenait livraison de l’un des cinq rouliers de 15375 tonneaux de jauge brute commandés au chantier Danyard de Frederikshavn. Baptisé Mercandian Continent, ce roulier doté de superstructures placées tout à l’avant offrait un garage à trois niveaux de 2500 ml (ou 558 evp) dont l’accès se faisait par une porte-rampe arrière. Mercandian l’exploitait dès sa mise en service sur une route vers l’Afrique du Nord jusqu’au début de l’année 1996 et le met en vente.
Le vieux pétrolier brise-glace russe Varzuga a quitté Le Havre, jeudi, pour le port de Brest, en remorque du VB 22 Gascogne de Boluda. Il devrait être déconstruit chez Navaleo.
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(B2) Réduction de l’emprise militaire et de l’effectif sur place, réorientation des efforts vers la menace au Sud et à l’Ouest, recentralisation du commandement au Niger… Voici quelques unes des pistes présentées par Emmanuel Macron vendredi (9 juillet). Trois missions sont fixées dans l’après Barkhane : neutraliser les terroristes, accompagner la montée en puissance des forces du G5 Sahel et réaction rapide en cas de menace
Emmanuel Macron présentant les détails de la reconfiguration de Barkhane à la fin de la réunion du G5 Sahel (Flux Elysée – Sélection B2)Objectif : fermer Barkhane
On ne se cache plus devant une terminologie plus floue, tels le mot ‘transformation’. L’objectif présidentiel est clair : « l’opération Barkhane sera fermée », dès que la réorganisation — le « cheminement » dans le langage présidentiel — sera « accompli[e]. »
Aller vite
Après avoir longtemps hésité à acter un changement de pied pour Barkhane, Emmanuel Macron ne veut désormais plus traîner. Cette volonté d’aller vite revient à plusieurs reprises dans le propos présidentiel. Il faut« sans plus attendre », entamer ce redéploiement, profitant du « reflux de l’emprise terroriste » dans le Nord du Mali et de la « stabilisation de la zone frontière ». Le nouveau dispositif au Niger sera mis en œuvre « dans les prochains mois ». La « reconfiguration » de l’opération Barkhane va débuter « dès les prochaines semaines ». Elle devrait ainsi être achevée courant 2022, si on en croit les éléments mentionnés, juste à temps avant la période électorale en France — les premières élections, présidentielles, auront lieu en avril.
Le retrait du Nord Mali
La France va ainsi réduire ses emprises militaires au nord du Mali, de façon « progressive » mais assez rapide. Kidal, Tessalit, Tombouctou vont ainsi être « dégraffées » (selon la terminologie officielle). « Ces fermetures s’étaleront sur le second semestre 2021 et seront achevés d’ici le début de l’année 2022. » NB : Le terrain devrait être laissé aux Casques bleus de la MINUSMA et aux forces maliennes.
Une réduction du format des troupes
A terme, il y aura entre 2 500 et 3 000 forces sur place (à comparer aux plus de 5 000 aujourd’hui) qui seront moins éparpillées sur le terrain, mais concentrées sur quelques points essentiels : Niamey (Niger) et Gao et Ménaka (Mali), auxquels il faut ajouter la base historique dans la région : N’Djamena (Tchad – sur la base aérienne 172 Camp Kossei).
Relocaliser le commandement au Niger
Le commandement central de la Task Force Takuba et le commandement de la coordination entre Takuba et les dispositifs des forces conjointes du G5 Sahel déménage. Basé actuellement à N’Djamena (pour Takuba) et à Gao (pour le soutien Barkhane), ils vont être relocalisés à Niamey (1). Avec les forces aériennes, le pôle ‘Niamey’ va être « très fortement musclé » confirme le président. La France reste « engagée au Sahel ». Même si elle « n’a pas vocation, encore moins la volonté, de rester engagée éternellement au Sahel » affirme Emmanuel Macron.
Les trois éléments de la présence
La présence militaire va s’articuler autour de trois missions (et non pas deux comme indiqué précédemment) qui ont toutes trois pour objectif la « lutte contre le terrorisme ».
Premier axe : « poursuivre la neutralisation et la désorganisation » du commandement des deux organisations « ennemies » : l’État islamique au Grand Sahara et Al Qaida. Elle sera essentiellement assurée par la Task Force Sabre, composée des forces spéciales françaises et d’autres éléments de soutien.
Deuxième axe : « l’appui à la montée en puissance des armées de la région ». Cette « dimension partenariale de combat » avec l’accompagnement des partenaires africains lors « des opérations communes » sera menée par la Task Force Takuba qui aura « donc [aussi] donc une mission de lutte contre le terrorisme », mais aussi par des actions de formation bilatérales et via la mission européenne EUTM Mali.
Troisième axe : la réaction rapide (ou « réassurance » dans la terminologie présidentielle). Les forces françaises resteront « en permanence en mesure d’intervenir rapidement au profit des forces alliées ou partenaires », à partir de plusieurs pôles : Niger, Mali et Tchad (pour le Sahel) ainsi que la Côte d’Ivoire (qui n’est pas expressément mentionnée, mais figure bel et bien dans le dispositif).
La task-force Takuba en pôle position
La task-force Takuba monte en puissance, au moins au plan politique. Elle s’est vue reconnaitre un rôle à part entière dans les dernières conclusions du Conseil européen (2) comme dans le mandat de la MINUSMA (3). La France reste la « nation cadre » de cette force, y apportant une « contribution significative ». Mais Paris espère bien agréger de nouvelles composantes. « Nous avons sollicité plusieurs autres partenaires non-européens et nous sollicitons sur des missions d’appui des partenaires africains », explique le dirigeant français. Les États-Unis devraient occuper une place de choix dans cette coopération. Le fait que la ministre française des Armées, Florence Parly, vient tout juste de signer à Washington un mémorandum pour la coopération entre les forces spéciales ne tient pas du hasard.
NB : trois pays participent déjà concrètement à la mission (Estonie, Tchéquie, Suède) rejoint par l’Italie. Ils devraient être suivi en fin d’année par la Roumanie et la Portugal et, début 2022 par le Danemark, et (peut-être) les Lituaniens.
Renforcer la partie coopération-formation
Cette dimension s’appuiera sur deux éléments principaux : le dispositif français de « partenariat militaire opérationnel » déjà existant à « l’échelle régionale de l’Afrique de l’Ouest » (la coopération bilatérale) ; et la mission européenne de formation EUTM Mali. Deux objectifs sont fixés par la France à ce partenariat : « la préparation à l’engagement opérationnel, et la construction des outils de défense capables de former, d’entraîner et de gérer dans la durée les soldats, d’entretenir les matériels, d’acquérir aussi des compétences ».
Avec la mission EUTM Mali en pôle central sur le Sahel
La transformation est déjà engagée pour les Européens puisque le mandat V de la mission EUTM Mali, décidé il y a plus d’un an au niveau européen (en mars 2020 !) vise à augmenter ses effectifs et étendre son action dans trois directions : le Centre du Mali, le Burkina-Faso et le Niger. La crise sanitaire et le premier coup d’État d’août 2020 ont un peu retardé la mise en place de cette évolution. Mais elle est déjà engagée. Le général espagnol Gracia Herreiz nous l’a confirmé dans une interview exclusive.
Mes six mois à la tête d’EUTM Mali. Le général Gracia Herreiz se confieLa réassurance des forces locales sur trois pôles géographiques
La France devrait maintenir un dispositif de réaction assez conséquent : des « capacités aériennes » basées au Niger (base aérienne projetée de Niamey avec drones Reaper notamment et avions de chasse) ; certaines capacités de soutien basées au Mali — soutien « santé » (hôpital Rôle 2 de Gao), « aéromobilité » (hélicoptères de transport et d’attaque) et « force de réaction rapide » ; une « présence aérienne et terrestre significative » basée à N’Djamena au Tchad (groupement terre et groupement ‘Air’). Les militaires français (basés près de l’aéroport au camp Kossei) devrait garder leur fonction première de « coopération avec les forces armées tchadiennes » (aide renseignement, défense territoire, etc.). A ceux-là, il faut ajouter les éléments français en Côte d’Ivoire, sur la zone Afrique de l’Ouest.
Un changement de focus vers le Niger
Le changement de focus, davantage porté vers le Niger, est net. Une « feuille de route » va être établie « dans une semaine » pour accroître le rôle au Niger et développer « un partenariat de combat et de lutte contre le terrorisme ». Cette évolution répond à une nécessité politique tout comme militaire.
Un îlot démocratique
Avec le Tchad et un Mali dirigés vers des gouvernements militaires de ‘transition’ issus d’un coup de force ou d’un coup d’État, et par conséquent instables, le Niger demeure un îlot démocratique et stable. Même s’il reste fragile et sujet à des raids des djihadistes, hors zone de ‘conflit’ au sens politique du terme. Il est donc plus facile de s’y engager pour la plupart des pays européens. Il peut permettre ainsi un déploiement d’avions de soutien ou d’officiers au quartier général sans approbation formelle du parlement pour les pays soumis à cette procédure (ex. Allemagne ou Pays-Bas).
Une coopération militaire déjà entamée par plusieurs pays européens
Au plan militaire, les Italiens, comme les Allemands ou les Belges ont déjà entamé des coopérations bilatérales avec l’armée nigérienne. Ajouté à cela la présence américaine, en fait, tout milite aujourd’hui pour faire du Niger le centre de l’activité militaire européenne. Ce changement a été déjà été illustré par l’opération ‘Soltice’ menés par les Takuba en juin avec les forces nigériennes, au Niger (le leurre du terme ‘Liptako malo-nigérien’ utilisé dans la communication officielle vole ainsi en éclat).
Les raisons avancées de ce changement
Les ‘succès’ engrangés
Emmanuel Macron justifie essentiellement ce changement par deux raisons. Premièrement, les « succès » engrangés dans la zone des trois frontières — « le projet d’enracinement territorial a été entravé, empêché par la concentration des efforts et des forces » décidée lors du sommet de Pau. « Nous avons pu tous ensemble reprendre le contrôle de ces territoires ».
… et le pivot terroriste vers l’Afrique de l’Ouest
Deuxième cause : « l’évolution de la nature de la menace » qui se diffuse davantage vers le « Sud » et l’Ouest. Un véritable « pivot » des organisations terroristes est en train de s’effectuer. Le schéma actuel de la présence française « ne correspond plus ni à la géographie, ni [à] la menace ». « Nos adversaires ont aujourd’hui délaissé une ambition territoriale au profit d’un projet de dissémination de la menace » qui ne concerne « plus seulement le Sahel mais « l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest ». Un « changement de paradigme » qui s’illustre dans « la pression [exercée] par les groupes terroristes dans les zones se situant à la frontière entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ». La pression vers « l’ensemble des pays du golfe de Guinée est d’ores et déjà une réalité ».
La menace vers l’Europe évacuée
On peut remarquer que la menace vers l’Europe, qui a été un temps évoqué comme une justification de la présence française, n’est pas mentionné, sauf de façon indirecte. En revanche, est mise en avant la solidarité européenne et africaine. « Les attaques que nous avons vécues sur notre territoire nous enseignent que ce combat est aussi le nôtre, nous, Français et Européens. C’est pour cette raison que nous le menons à vos côtés. »
Le rôle des Européens mis en avant
De la même façon, sauf de façon sibylline, la situation politique complexe au Mali ou au Tchad, est évacuée. En revanche, Emmanuel Macron invoque plusieurs fois l’Europe ou les Européens, dans son propos (par cinq fois d’après le compte de B2), comme s’il entendait démontrer que cette présence n’était plus française mais européenne.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Sur les motifs de ce retrait, lire notre analyse : Le Barkhane Exit de Emmanuel Macron. Sauve-qui-peut opérationnel ou raisonnement politique ?
Pour découvrir un peu ce que font les ‘Takuba’ dans la formation et l’accompagnement des #FAMA maliennes dimanche sur LCP à 19h30 dans le Journal de la défense. Lire aussi notre analyse (janvier 2021) : Les multiples contradictions de l’opération Barkhane et de l’engagement français au Sahel
Cet article L’opération Barkhane reconfigurée sur trois piliers. La menace est au Sud, cap sur le Niger dit Emmanuel Macron est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
Ce 14 Juillet 2021, le personnel féminin de l’armée de Terre défilera sur les Champs-Elysées avec un nouveau modèle de tricorne (voir ci-dessous le modèle actuel et ci-dessous les modèles relookés).
Ce modèle relooké reprend les couleurs des képis par armes (voir la photo ci-dessus. Photo Armée de Terre). Un galon brodé décliné par grade peut y être apposé. Il est également possible de placer la croix de commandement pour les officiers et sous-officiers supérieurs, mais aussi tout autre signe distinctif (grenade, étoile chérifienne... ) brodé au centre, rappelant celui des képis.
La réalisation de ces tricornes à été confiée à l'entreprise Sofac; de Bernay dans l'Eure. Lire l'article paru dans ouest-france.fr.
Cette entreprise emploie 40 salariés et elle dispose du label "Entreprise du patrimoine vivant". Délivré sous l’autorité du ministère de l’Économie et des Finances, il distingue la Sofac pour ses savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
Selon Arnaud Lecarpentier, le chef de l'entreprise, les tricornes des personnels féminins "étaient déjà beaux, d’un feutre bleu profond, mais sans apparat, sans décoration, sans faste… Bref, ils étaient austères. Aujourd’hui, ils n’ont pas à rougir face aux képis des hommes. Nous livrons deux cents tricornes qui chapeauteront autant de femmes le 14 juillet à Paris".
C’est une vraie reconnaissance pour les femmes issues des différentes armes des forces françaises", se félicite Arnaud Lecarpentier qui espère de nouvelles commandes.
Du côté des Armées, on précise que "la généralisation de cette mesure est en cours d’étude (aspects calendaires, modes d’action logistiques et financiers) en vue de pouvoir équiper l’ensemble du personnel féminin au cours du cycle 2021-2022."
Le Rwanda a entamé le déploiement de mille soldats au Mozambique afin d'appuyer le pays dans sa lutte contre l'insurrection djihadiste dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du pays (photos Reuters).
Le gouvernement rwandais a déclaré que ses troupes se battraient aux côtés de l'armée mozambicaine et des forces de la SADC (la Communauté de développement d'Afrique australe). "Le contingent rwandais soutiendra les efforts visant à restaurer l'autorité de l'État mozambicain en menant des opérations de combat, de sécurité, ainsi que de stabilisation et de réforme du secteur de la sécurité" a déclaré le gouvernement dans un communiqué:
Le contingent rwandais est composé de membres des forces de police et de troupes spécialement entraînées pour lutter contre le terrorisme, selon l'EMA rwandais. Cette force est aux ordres du Maj Gen Innocent Kabandana.
Voir aussi sur le site du ministère de la Défense rwandais.
Par ailleurs, on attend toujours des précisions sur le déploiement de troupes annoncé par la SADC. Les 16 membres de la Communauté de développement d'Afrique australe, dont le Rwanda ne fait pas partie, ont approuvé le mois dernier le déploiement d'une force conjointe pour aider le Mozambique à reprendre contrôle de la province, théâtre depuis 2017 d'une insurrection liée au groupe Etat islamique. Cette force devrait rassembler 2900 soldats.
Enfin, l'Union européenne va formellement annoncer en début de semaine le lancement de sa mission de formation des forces armées mozambicaines (EUTM, pour EU training mission). Le Portugal et la France vont y contribuer.
Organisé pour la quatrième fois aux Invalides les 18 et 19 septembre 2021, lors du week-end des journées européennes du patrimoine, le salon parisien du livre d’histoire militaire de l’armée de Terre donnera l'occasion de rencontrer des auteurs militaires et civils et de découvrir leurs ouvrages.
Cette année, le Premier Empire et la Seconde Guerre mondiale sont mis à l’honneur dans le cadre du bicentenaire de la mort de Napoléon 1er ainsi que dans celui des combats des Forces françaises libres. Études, biographies, bandes dessinées, romans, etc., un large choix sera proposé dans un cadre emblématique de l'histoire militaire française.
Le processus de fermeture de bases de la force Barkhane dans le nord du pays débutera au "second semestre de l'année 2021", selon Emmanuel Macron qui s'est exprimé lors de la réunion de vendrdi du G5 Sahel.
Les emprises de Kidal, Tessalit et Tombouctou seront closes "d'ici le début de l'année 2022".
Au final, la France maintiendra "à terme entre 2 500 à 3 000" hommes dans la région, contre 5 100 aujourd'hui, a affirmé le président Macron, en évoquant leurs deux missions principales: "la neutralisation et la désorganisation du haut commandement des deux organisations ennemies", ainsi que "l'appui à la montée en puissance des armées de la région". Les commandos de la task force française "Sabre" seront comme prévu maintenus.
Pour sa part, la ministre française des Armées était le même jour à Washington.
Florence Parly et son homologue américain Lloyd Austin ont signé à Washington une nouvelle feuille de route pour la coopération entre les forces spéciales des deux pays. On lira ici la transcription de leurs propos après leur rencontre. Et ici le texte du communiqué diffusé à l'issue.
"Signature avec Lloyd Austin d'une convention pour renforcer la coopération de nos forces spéciales. Face au terrorisme, nos forces spéciales ont développé une véritable fraternité d'armes", a indiqué Florence Parly dans un tweet après la rencontre. "Cette convention approfondira les liens exceptionnels qui ont été tissés", a assuré Florence Parly, sans donner davantage de détails sur sa nature. Le texte ne porte pas sur une région spécifique, a fait savoir un porte-parole du Pentagone, Anton Semelroth, les deux pays étant engagés dans la lutte antidjihadiste sur des théâtres très différents.
(B2 – exclusif) Les Européens vont donner lundi (12 juillet) leur feu vert au lancement d’une nouvelle mission de formation militaire, la quatrième EUTM en Afrique. Une mission dirigée par les Portugais. La France participera de façon ‘mesurée’
Les fusiliers marins portugais, une des unités d’élite de l’armée portugaise, pourraient venir former leurs homologues mozambicains (Crédits : Armée portugaise)Un feu vert politique
La décision va être adoptée lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères lundi. Mais, sans débat, dans ce qu’on appelle la partie des ‘points A’. Elle a, en effet, été préparée bien en amont, entre les États membres, l’état-major de l’UE et le service diplomatique européen, au sein des différents groupes de travail et avalisée lors de la réunion des ambassadeurs du COPS (comité politique et de sécurité) puis du COREPER (représentants permanents).
Deux décisions en une
En fait, il n’y a pas un texte, mais deux qui sont adoptés. L’un est une décision qui cadre la mission au point de vue politique (objectif, tâches, durée, chaîne de commandement, budget). Ce document public sera publié au journal officiel dans toutes les langues officielles. L’autre document — le concept de gestion de crises (ou CMC dans le jargon) —, est plus technique et ne sera pas rendu public. Il décrit de façon plus précise les tâches à accomplir, les moyens développés sur place, comme le contexte (mozambicain, international, etc.). Il sera suivi de plusieurs autres documents de planification militaire (comme un plan de mission, les règles d’engagement, etc.) qui sont déjà en cours d’écriture.
Une mission de formation qui s’insère dans d’autres actions
Comme toutes les autres « European Union Training Mission », EUTM Mozambique n’aura pas de mandat exécutif. Elle n’aura pas vocation ainsi à imposer ou rétablir la paix, mais juste à former les forces armées de défense du Mozambique (FADM), ou plutôt une partie d’entre elles. EUTM n’est qu’un pan de l’action européenne qui comprend de l’action humanitaire dans le Nord du Mozambique, mais aussi du soutien en équipements aux FADM, non létaux (par exemple des véhicules, des radios, etc.).
Un État existant et une armée déjà constituée
Cette EUTM est cependant différente des autres déployées entre la Corne de l’Afrique et le Sahel. Il ne s’agit plus d’intervenir dans un État failli (Somalie) ou quasi-failli (Centrafrique, Mali) où l’armée est en lambeaux, mais dans un État assez structuré, avec une armée qui manque de capacités certes, mais existe bel et bien. Les Européens auront donc une seule tâche : former plusieurs compagnies de forces spéciales, pour arriver à terme à constituer une Quick Reaction force.
Une présence en milieu protégé
La mission européenne intervient aussi pour la première fois dans la partie australe de l’Afrique, dans une zone, a priori, calme. La mission européenne de formation ne sera pas en effet basée à proximité du Cabo Delgado, réputée dangereuse, où les rebelles et djihadistes agissent, mais très loin, soit dans les casernes mozambicaines des forces spéciales et des fusiliers marins, près de Maputo (la capitale).
Un format réduit, essentiellement fourni par les Portugais
Le format de la mission sera plutôt réduit : environ 120 personnes, dont près de deux tiers devraient être fournis par les Portugais, d’après nos informations — les Portugais déjà présents dans le cadre d’une formation bilatérale. La mission sera d’ailleurs dirigée par un officier portugais expérimenté, le général de brigade Nuno de Lemos Pires.
Un général portugais à la tête d’EUTM MozambiqueUne contribution française par les FAZSOI
Les Français ne devraient pas fournir beaucoup de personnel. Du moins en l’état des forces. Un ou deux officiers devraient être présents au Mozambique dans l’état-major de la mission. Mais les forces françaises de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI), basées à la Réunion ou Mayotte, pourraient venir faire des formations ponctuelles et ciblées (par exemple entrainement au tir ou maritime), dans le cadre de détachements d’instruction opérationnelle (DIO). Une participation qui pourrait augmenter avec le temps (1). La destination n’est pas totalement inconnue pour les FAZSOI, qui sont déjà intervenues au profit des forces mozambicaines, mais surtout en mer.
Démarrage opérationnel de la mission : entre fin septembre et fin octobre. Si tout va bien…
(Nicolas Gros-Verheyde)
D’autres détails ici, pour les abonnés de B2 Pro :
Où ? Quand ? Comment ? Les points clés de la future mission de formation de l’UE au Mozambique (EUTM)Cet article EUTM Mozambique : une nouvelle mission pour les Européens est apparu en premier sur B2 Le média de l'Europe géopolitique.
« Nous avions une assemblée générale la semaine dernière et un conseil d’administration hier qui a validé huit nouveaux projets qui nous engagent pour les trois années à venir », a annoncé Yann-Hervé De Roeck, directeur général de France Energies Marines (FEM), lors d’une conférence de presse à laquelle a assisté Mer et Marine. Ces projets de recherche collaborative représentent un budget de plus de 13,1 millions d’euros, dont 6,4 millions pour l'ITE (Institut pour la transition écologique) qui compte 53 collaborateurs.
La branche Renewables, dédiées aux énergies renouvelables, du norvégien Subsea 7, spécialisé dans les travaux offshore, et son compatriote OHT ASA, qui opère des navires d’installation d’éoliennes, sont en train de fusionner pour créer Subsea 7 ASA. Subsea 7 en détiendra 72% et les actionnaires d’OHT 28%.
(© OHT)
Une explosion s’est produite au terminal 1 du grand port de Jebel Ali, à Dubaï, où DP World a son siège, dans la nuit de mercredi 7 à jeudi 8 juillet, qui a été ressentie jusqu’à 25 km de distance. Il semble qu’un incendie se soit déclaré dans un conteneur contenant des produits inflammables de l’Ocean Trader, un porte-conteneurs de 90 mètres de long, d’une capacité de 210 EVP, battant pavillon des Comores. Le feu a pu être maîtrisé par les pompiers qui ont notamment empêché que le feu se propage au navire voisin.
Comme prévu, le porte-conteneurs Ever Given a quitté les grands lacs Amers où il se trouvait immobilisé au mouillage depuis fin mars. Il a pris la direction de Port-Saïd où une inspection menée par ABS, sa société de classification, est actuellement en cours. Une visite par des plongeurs devrait notamment établir les dégâts exacts du bulbe d'étrave qui est resté encastré dans la rive du canal de Suez pendant six jours. Il devrait ensuite prendre la route de Rotterdam puis effectuer sa tournée du Nord pour décharger sa cargaison, estimée à plus de 2 milliards de dollars.