Alger est vraisemblablement nostalgique du prestige diplomatique dont elle jouissait pendant les années 60 et 70. Se repositionnant aux devants de la scène politique régionale, l’Algérie se prépare à abriter le prochain sommet arabe, prévu pour le mois de mars 2022.
Pour ce faire, quoi de mieux que de mettre en avant la cause palestinienne et de faire le parallèle avec celle du Sahara Occidental. Une démarche qui permet à Ramtane Lamamra de faire d’une pierre deux coups, en s’attaquant aux desseins expansionnistes du Maroc et d’Israël.
Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale établie à l’étranger a confié au journal pan-arabe Al Quds Al Arabi, que le président Palestinien Mahmoud Abbas sera à Alger avant la fin de cette année.
Cette affirmation sonne comme un début de réponse destinée au voisin marocain qui a reçu lors de la dernière semaine, le ministre de la Défense israélien Benny Gantz.
« L’Algérie reste un soutien aux opprimés« , a affirmé Ramtane Lamamra. Le chef de la diplomatie Algérienne a également confié qu’il sait qu’il y a toujours « un prix à payer », mais que l’Algérie ne va pas trahir « ses principes, son histoire et la mémoire de ses martyres ».
Le président Abbas attendu à AlgerLamamra a déclaré que « le peuple algérien est tout à fait favorable au droit des peuples à l’autodétermination, en particulier les peuples palestinien et sahraoui ». Le chef de la diplomatie algérienne a également estimé que « tout ce qui touche l’Algérie et conduit à sa faiblesse aura des répercussions sur les deux questions ».
Le chef de la diplomatie algérienne confie ensuite que « nous recevrons le président palestinien Mahmoud Abbas avant la fin de l’année afin de confirmer nos positions historiques en faveur de la cause palestinienne« . Le ministre des Affaires étrangères a assuré que « nous ne négligerons pas la mémoire de l’Algérie, son histoire et ses principes ».
« Nous savons qu’il y a un prix à payer », précise Lamamra, « mais c’est le destin de l’Algérie de rester fidèle à ses principes, à son histoire et à la mémoire de ses martyrs qui se sont sacrifiés pour que leur pays reste libre, souverain, indépendant et un soutien pour les opprimés ».
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L’immunologiste et chercheuse algérienne, Yasmine Belkaid, a reçu, dimanche, le prix Robert Koch 2021, l’un des prix scientifiques les plus prestigieux d’Allemagne, pour ses recherches révolutionnaires sur la microflore et le système immunitaire, a indiqué l’APS citant l’institut allemand Robert Koch.
Ce prestigieux lui a été discerné pour ses travaux de recherche sur la relation entre le système immunitaire et le microbiote permettant la découverte de mécanismes fondamentaux qui favorisent la persistance de ces derniers au sein du tissu.
En 2017, l’Académie nationale américaine des sciences l’a élue membre à vie pour ses réalisations distinguées et continues dans les recherches originales. Elle a été parmi les 21 associés étrangers qui ont rejoint l’académie. Cette institution comprend aujourd’hui plus de 2000 membres actifs et plus de 400 associés étrangers.
Cette prestigieuse distinction qui honore, une fois de plus, l’Algérie, rappelle que ce pays compte de brillants chercheurs qui ont plus que jamais besoin d’être considérées mais surtout encouragés.
Un parcours remarquableCette éminente chercheuse est née en 1968 et a grandi dans la ville d’Alger où elle a obtenu son magistère en biochimie à l’Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB). Yasmine Belkaid passe ensuite un DEA à l’université Paris-Sud.
En 1996, elle soutient sa thèse de doctorat à l’institut Pasteur sur les réponses immunitaires au parasite Leishmania. Elle effectue ses recherches postdoctorales au laboratoire des maladies parasitaires de l’Institut national des maladies allergiques et infectieuses. En 2002, elle rejoint la section d’immunologie moléculaire à l’hôpital pour enfants de Cincinnati.
En 2005, elle retourne au NIAID en tant que chercheuse titulaire au laboratoire des maladies parasitaires. En 2008, elle devient professeure associée à l’université de Pennsylvanie.
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Les Algériens et les Algériennes brillent à l’étranger dans plusieurs domaines, notamment dans les deux domaines suivants : la recherche scientifique et le sport, hissant ainsi le drapeau algérien dans un ciel de fierté.
Il s’agit cette fois ci d’une jeune athlète algérienne, qui a réussi à remporter sept médailles d’Or au Championnat régional jeunes de natation 2021 d’Ile-de-France.
Originaire de Agni n Yesɛed, la commune Aït Yahia dans la wilaya de Tizi-Ouzou, la jeune Bettioui Ferroudja a marqué le sport de la natation avec un score qualifié de lourd.
Bettioui Ferroudja, une jeune nageuse qui a honoré l’AlgérieEn effet, et avec sept médailles d’Or, ladite athlète a honoré avant tout son pays, qu’est l’Algérie, dans ce championnat en France.
Sur ce, la jeune sportive semble suivre les pas de la nageuse Amel Melih. Cette dernière, et malgré son élimination des derniers Jeux Olympique de Tokyo, a été revenue déterminée et en force, où elle a réussi à obtenir plusieurs médailles lors de ses récentes participations aux différents tournois.
Avec une telle détermination et un tel score, Bettioui Ferroudja n’est pas très loin à participer aux grands tournois de la natation, à savoir les compétitions continentales, mais aussi internationales, ajoutant ainsi un autre nom à la liste de nos talentueux nageurs.
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Une affaire pour le moins inaccoutumée qui a conduit un jeune Algérien à comparaitre virtuellement devant un tribunal du nord de la France.
En effet, un jeune algérien de 37 ans a été convoqué « à distance » devant les juges d’Avesnes-sur-Helpe pour avoir fait l’apologie du terrorisme via une application de messagerie.
C’est ce qui a rapporté, hier dimanche, le journal français « La voix du nord » soulignant que le mis en cause n’a pas apprécié le départ de son père vers la France. L’accusé avait donc proféré des injures à l’encontre de son parent sans pour autant préciser l’objet réel du conflit.
Douze mois de prison avec sursisConvoqué pour avoir fait l’apologie du terrorisme via une application de messagerie, le jeune, « furieux » de voir son père partir en France, risque la prison. Car selon la même source, les juges du tribunal qui, toutefois, n’ont pas réussi à interroger le mis en cause en « présentiel », ont prononcé, à l’issue de l’audience, une peine de 12 mois de prison avec sursis, une interdiction de cinq ans sur le territoire français ainsi qu’une inscription au FIJAIT (fichier des auteurs d’infractions terroristes).
Le jeune algérien se voit, aujourd’hui, interdit l’accès au territoire français pour une durée de cinq ans pour un motif plus ou moins saugrenu mais qui lui a couté une peine de prison.
Informées, les autorités judiciaires algériennes ont affirmé de prendre en charge l’affaire soulignant, par ailleurs, que l’homme n’est « trop équilibré ».
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Le rêve de s’installer à l’étranger devient réalité pour beaucoup d’algériens ces derniers temps grâce aux programmes mis en place par certains pays qui encouragent l’immigration des étudiants ou des travailleurs. Réussir à y aller et s’y installer n’est pas tout, encore faut-il se tenir à carreau pour réaliser ses objectifs.
Ce n’est pas le cas pour un jeune homme, qui se trouve actuellement dans un centre de détention à Montréal. Il s’agit d’un jeune algérien qui a réussi à avoir un permis d’étude. Une fois au Canada, le jeune en question commence à travailler tout en étant déclaré. Néanmoins, il est interdit de travailler sans étudier compte tenu que le jeune homme n’a pas étudié ne serait ce qu’un jour.
Lorsque son permis d’étude est arrivé à expiration, il s’est rendu à un centre aux frontières canado-américaines afin de renouveler son permis, l’agent de l’immigration de ce centre a découvert qu’il n’a jamais étudié durant toute cette période, et ce, après avoir soigneusement étudié son dossier.
Vers l’expulsion inévitableL’agent de l’immigration a rappelé l’algérien qu’il est interdit de travailler dans sa situation, raison pour laquelle ses papiers ont été retiré avec un délai de 10 jours afin de régulariser sa situation ou quitter le Canada. Le jeune homme a manifestement fait la sourde oreille, il n’est pas retourné au centre compétent après les 10 jours fixé et il a continué à travailler.
Trois mois plus tard, un policier l’a arrêté suite à une infraction au code de la route pour découvrir que le jeune homme est recherché. Il a été conduit au centre de détention et il sera expulsé vers l’Algérie.
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À l’approche du prochain sommet arabe, qui va se tenir à Alger en mars 2022, la diplomatie algérienne tente de redorer son blason. Cet événement qui sera abrité par l’Algérie, intervient lors d’une escalade dangereuse qui oppose Alger à Rabat.
Le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, lors d’un entretien accordé au journal pan-arabe Al Qods Al Arabi, dont les propriétaires sont des Palestiniens, a évoqué les relations de l’Algérie avec le Maroc, et celles de ce dernier avec Israël.
Le ministre n’a pas hésité a usé d’un langage fort et limite guerrier, rappelant le rôle joué par l’Algérie lors des guerres des Six Jours en 1967 de Kippour en 1973, menées par une coalition de plusieurs « pays arabes » contre Israël. L’Algérie a envoyé plusieurs soldats d’infanterie, des avions, mais aussi des blindés.
Si les relations entre l’Algérie et Israël n’ont jamais été amicales, elles s’inscrivent cette fois ci dans le cadre de la normalisation du Maroc, ce qui a donné naissance à une série de tensions entre les deux pays voisins. Une escalade dont les conséquences virent crescendo au drame.
Algérie, un pays en confrontation avec IsraëlLe ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale établie à l’étranger, Ramtane Lamamra, a affirmé lors de cet entretien que « l‘Algérie s’est éloignée pendant plusieurs années de la scène arabe et internationale, notamment lors delà décennie noire ». Lamamra ajoute toutefois que « le récent mouvement populaire et l’accession au pouvoir d’hommes qui sont fruit d’élections transparentes, ont remis le pays sur la voie de l’efficacité et l’influence régionale et internationale ».
Lamamra a notamment confié que « les complots n’ont pas cessé », et que « l’Algérie se sent maintenant comme un état en confrontation avec l’entité sioniste, contre laquelle nous avions envoyé nos forces combattre avec les frères arabes ». Le ministre n’a pas manqué de souligner qu’Israël est aujourd’hui « à nos frontières et signe des accords militaires, de sécurité et de renseignement avec un voisin, frère et ami ».
Le diplomate algérien a toutefois assuré que l’Algérie tend à « réunir les Arabes lors du prochain sommet afin de parvenir à une position commune sur le soutien aux droits du peuple palestinien et le réadhésion à l’Initiative de paix arabe de 2002″. Il a ajouté que cette démarche doit se faire « sans s’ingérer dans les affaires internes des pays qui ont préféré passer à la normalisation avant l’émergence d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale ».
Maroc – Israël : un nouveau monde arabeToujours selon le ministre des Affaires étrangères, « la relation du Maroc avec Israël dessine les contours d’un nouveau monde arabe ». Ces changements ne passent pas sans susciter l’inquiétude de Lamamra. Il indique que « si l’Algérie est assiégée et que sa sécurité interne est déstabilisée, les normalisateurs et ceux qui attendent le train de la normalisation se feront un plaisir d’avoir pu se débarrasser de l’obstacle Algérien, qui refuse la normalisation par principe.
L’Algérie, précise Lamamra, a toujours « représenté une position équilibrée pour la paix avec Israël ». Le ministre estime qu’une « paix raisonnable », devrait au moins se reposer sur « le principe de la terre contre la paix et la création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale ».
Lamamra, a également indiqué que l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing et Ancien Secrétaire d’État des États-Unis Henry Kissinger, ont tenté de punir Boumédiéne en 1975 pour avoir décidé de nationaliser les hydrocarbures et d’avoir soutenu les causes justes en Afrique et en Asie. Toujours selon le même intervenant, la situation est différente aujourd’hui.
« Contrairement à ce qui s’est passé en 1975, qui visait le régime, ils visent maintenant l’Algérie en tant que nation, en tant qu’unité nationale, souveraineté, indépendance nationale et intégrité territoriale. Maintenant les choses sont plus dangereuses », alerte le chef de la diplomatie algérienne. Lamamra ajoute que « nous sentons qu’une guerre totale est menée contre nous. Toutes les mesures que nous avons prises sont des mesures défensives pour maintenir la sécurité de notre patrie ».
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Le nouveau variant du coronavirus baptisé Omicron suscite de vives inquiétudes à travers le monde entier. En Algérie, les spécialistes et responsables secteur sanitaire multiplient les appels afin d’éviter une 4e vague et la propagation de ce nouveau variant.
Interrogé par le quotidien le Soir d’Algérie, le chef de service immunologie au CHU de Beni Messous Pr Reda Djidjik affirme que pour le moment « on n’a pas encore une idée sur la virulence de ce nouveau variant ». Or, il rassure qu’actuellement, « nous avons 24 ou 34 cas dans le monde et ce n’est rien du tout ».
Cependant, il faut noter que l’OMS a classé ce variant « préoccupant ». À ce propos, l’intervenant explique cela par le fait que ce variant « comporte beaucoup de mutations dans la protéine Spike et c’est le premier variant qui possède beaucoup de mutations à la surface ».
Du moment qu’on ne connaît pas grand-chose sur ce nouveau variant, explique encore le spécialiste, « nous devrions attendre un peu pour voir comment il va se développer ». En effet, il précise que « pour le moment, il y a quelques cas en Afrique du Sud, en Belgique et en Allemagne ».
Variant Omicron : quel risque pour l’Algérie ?Pour ce qui est du risque de l’avènement de ce variant en Algérie, le Professeur estime que « si le nouveau variant se propage en dehors de l’Afrique du Sud, même si l’on ferme les frontières, cela n’empêchera pas son arrivée en Algérie ».
Soulignant ce variant pourra bien remplacer le Delta, d’autant qu’il « est extrêmement contagieux », l’intervenant affirme que « si Omicron prend la place du Delta, on ne pourra pas l’arrêter ». Or, pour le moment ce n’est pas ça qui préoccupe le Pr Djidjik.
Selon lui, « le danger en Algérie consiste dans l’arrivée de la quatrième vague et le faible taux national de vaccination ». Dans ce sens, il explique que cette même vague qui est déjà là sera celle des « non-vaccinés ».
A ce propos, il met en garde contre cette « nouvelle vague risque de faire des ravages puisque nous sommes loin d’une couverture vaccinale qui nous permettrait d’éviter le pire ». Il rassure, en outre, que « les personnes vaccinées sont protégées ».
Concernant l’efficacité des vaccins contre le variant Omicron, le spécialiste assure que « les laboratoires Pfizer et Moderna, qui ont fabriqué des vaccins à base de la technologie ARN messager, vont rapidement s’adapter au nouveau variant puisque cette technologie le permet ».
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La capitale de l’ouest, Oran, accueillera l’été 2022 la 19e édition des Jeux méditerranéens. Ces Jeux ont été initialement prévus du 25 juin au 5 juillet 2021, avant qu’ils ne soient reportés à l’été 2022 en raison de la pandémie de Covid-19 ayant bouleversé le calendrier olympique.
En effet, ladite wilaya, censée d’organiser les jeux en question, accuse un certain retard d’achèvement des travaux liés à cet effet.
En ce sens, le Président du Comité de coordination des Jeux méditerranéens s’est déclaré gravement préoccupé par le retard pris dans l’avancement des travaux.
Sur ce, le Comité International des Jeux Méditerranéens a adressé une forte déclaration, par le biais d’un communiqué, à l’intention des responsables de l’organisation des Jeux Méditerranéens à Oran, lors d’une réunion à Athènes, en Grèce, en présence de tous les membres.
Tizzano affirme son grand respect envers le peuple algérienLe communiqué indique également que les responsables n’ont pas pu contacter le Président du Comité olympique algérien, Salim Ilas, en raison de la faible connexion Internet en Algérie. En outre, ils ont exigé la rencontre des hauts responsables, et ce, dans le but d’en trouver de solutions.
Par ailleurs, le Président du Comité International des Jeux Méditerranéens, Davie Tizzano, a confirmé son grand respect pour le peuple algérien et ses efforts. Toutefois, il a appelé à plus de rapidité dans la réalisation des travaux, afin de mener les Jeux méditerranéens à temps.
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Leur situation semble être un sac de nœuds. Les étudiants au nombre de 89 qui ont été rapatriés de Chine en catastrophe en janvier 2020, sont toujours dans l’embarras.
Constatant que leur situation est incertaine et se corse davantage dès lors que la Chine n’a toujours pas rouvert ses frontières aériennes, les étudiants lauréats du concours national de majors de promotion, ayant bénéficié de bourses pour aller poursuivre leurs recherches dans ledit pays, décident cette fois de saisir le Président de la République.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, les étudiant ont saisi le président de la République, Abdelmajid Tebboune, pour débloquer leur situation, rapporte le journal El Watan.
Décision unilatérale et arbitraireDans une réunion en visioconférence, les étudiants ont interpellé le ministère de l’enseignement supérieur proposant ainsi selon la même source, « une réorientation vers un autre pays, ou tout au moins maintenir la bourse jusqu’à la réouverture des frontières chinoises » mais leur proposition semble tomber dans l’oreille d’un sourd.
En effet, le ministère de l’Enseignement supérieur leur avait proposé, de son côté, « une réintégration dans les universités algériennes, arguant que l’argent consacré à la bourse, n’ayant pas été consommé, devait être redirigé vers la trésorerie publique », ajoute la même source.
Cependant, la décision de la tutelle ne semble pas satisfaire les étudiants désemparés. Par ce fait, ils dénoncent ce qu’ils appellent une décision «unilatérale et arbitraire» s’interrogeant sur le motif de résilier leur contrat de façon unilatérale. ,
Selon une étudiante concerné par cette situation « les propositions qu’ils avaient faites au ministère n’ont pas été prises en compte, comme rapporté par El Watan, expliquant ainsi que la tutelle avait refusé catégoriquement la réorientation « sous prétexte qu’il n’y a pas de budget ».
Les étudiants boursiers en chine n’ont pas hésité à exprimer leur mécontentement soulignant qu’ils sont majors de promotion et qui ont passé un concours différent ayant aboutit à une bourse pour formation doctorale à l’étranger.
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C'est au tour de la situation nationale que le Front des Forces sociales (F.F.S) a, dans l'après-midi de ce mercredi 24 novembre 2021 à son siège national sis quartier Goughin, Ouagadougou, animé une conférence de presse au cours de laquelle, ses responsables ont invité les populations à ne pas se tromper de combat.
"Sorti des classiques attentats et attaques avec revendication, le terrorisme au Burkina Faso est devenu l'œuvre de personnes assoiffées de sang, avides d'argent et motivées par la désarticulation de notre tissu social et la défaillance de nos institutions. C'est pourquoi, nous assistons, çà et là, à des tueries barbares et lâches, à des vols de bétails, aux paillages des pauvres populations, à la destruction des infrastructures, etc.", a, par la déclaration liminaire, cartographié le président du F.F.S, Édouard Zabré.
Pour les responsables du parti, plus que son lourd bilan, l'attaque d'Inata heurte sur la manière même dont ont été fauchés les soldats. "Comment comprendre que pour des gens qui s'adonnent jour et nuit, corps et âme, pour permettre à la nation de rester debout, on puisse épiloguer sur leurs rations alimentaires ou leurs primes ?", s'indignent Édouard Zabré et ses camarades co-conférenciers, condamnant ce qu'ils qualifient d'actes de laxisme et/ou d'irresponsabilité.
Mesurant la gravité de la situation que connaît le pays, les responsables du F.F.S estiment qu'il est "grand temps de changer le fusil d'épaule".
Pour eux, le gouvernement a tout fait pour que ça marche. Ils en veulent pour Illustration, l'adoption de la loi de programmation militaire, le recrutement de personnel miliaire et civil (volontaires pour la défense de la partie), l'acquisition de matériel.
"Il est temps d'extirper de nos rangs, les suppôts, les complices ou les incompétents pour donner la place à des personnes intègres et résolument engagées pour l'atteinte de notre objectif ultime qui est de bouter hors de nos frontières, l'hydre sanguinaire et assurer à nos populations, la quiétude dont elles ont besoin pour amorcer les sillons de développement de notre nation", recommandent-ils, saluant d'ores et déjà la décision du président du Faso de mette en place une commission d'enquête pour situer les responsabilités.
Les responsables du F.F.S, parti membre de la majorité présidentielle, requièrent une accélération de la dynamique d'enquête afin de redonner espoir à tous ceux qui se sacrifient au quotidien pour assurer l'intégrité du territoire et la stabilité des institutions.
"Nous ne devons pas nous tromper d'adversaire ni de cible, car l'objectif de nos ennemis est de créer la panique, la psychose et la confusion pour nous opposer les uns aux autres afin de remettre en cause notre vivre-ensemble légendaire et les acquis démocratiques arrachés de hautes luttes.
Comment comprendre alors que dans cette situation qui requiert l'union sacrée autour du Chef de l'État et de nos Forces de défense et de sécurité pour vaincre les forces du mal, des officines réclament à cor et à cri, la démission du président du Faso, garant de la stabilité des institutions ? Tous ceux qui, de façon péremptoire, réclament la démission du président du Faso, feignent d'ignorer qu'une telle aventure plongera notre pays dans une crise politique grave qui contribuera à renforcer les desseins macabres des forces du mal qui profiteront pour anéantir notre pays", décline sous forme d'interpellation, Édouard Zabré.
De l'avis des conférenciers, le président Roch Kaboré ne peut, à lui seul, être la solution. "Nous sommes tous la solution. En tant que républicains, il faut faire front commun. Il faut qu'on continue de faire confiance au président du Faso. Le président du Faso doit se sentir soutenu. Pour nous, le Chef de l'État est encore l'homme de la situation, c'est à lui que le peuple a accordé sa confiance en le plébiscitant (à la présidentielle du 22 novembre 2021, ndlr). (...). Il y a des gens qui sont aguerris à la lutte, des gens qui sont formés à la défense du territoire national. Le rôle du Chef de l'État, c'est de leur octroyer les moyens nécessaires à pouvoir tenir fermement la maison et c'est ce qui est en train d'être fait ", a clarifié Édouard Zabré.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
« La pratique de musèlement des libertés est totalement dépassée », a dénoncé, mercredi 24 novembre, Me Hervé Diakesse, porte-parole du Conseil de l'apostolat des Laïcs catholiques du Congo (CALCC) et le ministère des Laïcs protestants (MILAPRO).
Le témoignage du colonel de gendarmerie à la retraite, Ousséni Compaoré a pris fin dans la soirée de ce mercredi 24 novembre 2021. Après son passage, le président de la Chambre de jugement a donné la liste des témoins qui seront attendus dans la journée du vendredi 25 novembre et probablement la semaine prochaine.
Il s'agit d'Issa Dominique Konaté, Philippe Ouédraogo, Nongma Ernest Ouédraogo, Fidèle Toé, Mousbila Sankara. Mais avant, il a appelé à la barre le colonel-major à la retraite, camarade d'école de Thomas Sankara à Gaoua et au Prytanée militaire de Kadiogo. C'est avec une canne et aidé d'un soldat que le témoin s'est présenté à la barre. Difficilement. Après la prestation de serment en position assise contrairement à la coutume qui veut qu'elle se fasse en station debout, la main droite levée, le président de la Chambre de jugement Urbain Méda demande au témoin de décliner son identité et de raconter ce qu'il sait des événements du 15 octobre 1987.
« La journée du 15 octobre, j'ai passé toute la matinée à l'hôpital avec le chef de service des radios, je souffrais de maux d'estomac. Après l'examen de la radio, il m'a dit de me reposer », a déclaré Bernard Sanou. Ses déclarations étaient à peine audibles si bien que le président Méda demande aux techniciens d'ajuster son micro. Malgré tout, les parties au procès avaient du mal à entendre ses déclarations. Pour la partie civile, il s'agit certainement d'un coup de fatigue vu que le témoin attend dans la salle aménagée pour les témoins, depuis le matin.
C'est sur ces entrefaites que le juge décide finalement de suspendre l'audience. Elle reprendra jeudi 25 novembre à 9h.
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La société civile de Malemba Nkulu plaide pour la réhabilitation de la prison de cette entité de la province du Haut- Lomami.
Cette maison carcérale est fermée depuis plus de cinq ans à cause de sa détérioration. Les détenus sont pour le moment envoyés au cachot du parquet secondaire du territoire de Malemba Nkulu.
Pour la société civile force vive, ce cachot n’offre pas de bonnes conditions aux détenus qui vivent dans la promiscuité et favorise souvent leur évasion.
Vingt-trois corps, dont dix-sept identifiés comme des civils, ont été découverts mercredi 24 novembre après une incursion des présumés rebelles des ADF survenue la veille à Ndengesa et Tchabi dans l’Ituri et Vido, un autre village voisin situé à la limite avec le Nord-Kivu.
Selon des témoins, une équipe de responsables de l’armée s’est rendue sur le lieu en vue de s’enquérir de la situation, grâce au moyen logistique mis à leur disposition par la MONUSCO.
Le 14 novembre 2021, l'attaque terroriste du détachement de gendarmerie d'Inata dans la province du Soum a causé la mort de cinquante-trois(53) personnes, dont 49 gendarmes selon le bilan officiel. En ces douloureuses circonstances, l'Union des Forces Progressistes (UFP) adresse sa compassion aux familles endeuillées et souhaite un prompte rétablissement aux blessés.
Cette attaque qui a suscité de grandes vagues d'indignation et de colère à travers tout le pays suite aux fortes probabilités de disfonctionnements concernant diverses questions (alimentation, logistique, de primes etc.) appelle de la part de notre parti les remarques suivantes .
Il est incompréhensible qu'après six ans de guerre au cours desquelles de nombreuses pertes de vie humaine, des nombreux blessés ont été enregistrés, les gouvernants soient incapables de résoudre des questions préalables sans lesquelles on ne peut envisager des réponses appropriées aux multiples attaques.
C'est pourquoi, l'Union des Forces Progressistes (UFP) élève une vive protestation face à l'incapacité des autorités à gérer de manière efficace la situation sécuritaire et les appelle à doter conséquemment les forces de défense et de sécurité et à résoudre de manière diligente toutes les questions à même d'entamer leur moral.
Comme le Président du Faso l'a dit, nous demandons qu'au terme de l'enquête, l'ensemble des personnes qui seront fautives dans cette question relative à Inata soient l'objet de sanctions disciplinaires sans exception.
Au-delà de ses sanctions potentielles, c'est l'ensemble de la gouvernance qui nécessite d'être changé en l'expurgeant de son caractère sectaire, en luttant contre la corruption et en mettant l'homme qu'il faut à la place qu'il faut.
Contrairement à, certains partis politiques ou organisations de la société civile qui demandent la démission du Président du Faso, à l'UFP nous pensons qu'une crise institutionnelle constituerait une descente vers l'inconnu .
Le départ du Président engendrera-il une issue heureuse à la crise ? L'organisation d'une élection présidentielle anticipée où à défaut, un large consensus peut-il se faire sur une personnalité pour occuper le poste vacant en cas de démission ?
Au regard des incertitudes, bien que sensible à la grande tristesse et aux souffrances de la population, notre parti lance un appel à la retenue pour la préservation des institutions afin d'éviter une aggravation de la crise.
Solidarité- Travail- Justice
Semafo, Kodyel, Solhan, Inata parmi d'autres : ce qui frappe, c'est qu'à chacun des massacres qui portent ces noms tout le monde se dit que cela ne peut plus se reproduire, oubliant le fil commun qui les relie et dont les « terroristes » seuls gardent la mémoire, celle de leurs macabres victoires.
Même horrifiés, indignés et révoltés, nous n'avons pas de mémoire, ou l'avons trop courte. Sinon nous n'allions déjà pas oublier si vite, le président du Burkina Faso le premier, ce qui a été dit et fait après Solhan.
Ce manque de mémoire qui empêche de tirer les leçons de tous ces massacres successifs cimente toute l'incompétence de nos autorités et généraux face au « terrorisme » ; incompétence dont ce manque de mémoire provient lui-même pour que les massacres puissent se répéter sans que nous soyons jamais capables d'en acquérir la moindre expérience. Pendant que la terreur se répète à nous, contre nous, nous oublions, restons sans expérience ni leçons à tirer, et pataugeons donc dans l'incompétence.
Qui est compétent ?
Quiconque, incapable d'utiliser à bon escient, dans l'exercice de ses fonctions ou compétences d'attribution, les moyens nécessaires disponibles, ou incapable de les imaginer et créer lui-même lorsqu'ils manquent à son action, afin de s'adapter à une situation qui le demande, et obtenir les résultats attendus, est de fait incompétent.
La compétence relève à la fois, mais différemment, de l'art (savoir-faire), de l'artifice (titre, nomination et fonction) et de la nature (le génie). L'on peut être nommé et reconnu à une fonction, à un poste, avoir titres et diplômes, disposer de tous les moyens nécessaires pour être efficace dans l'action, mais ne pas savoir les utiliser, manquer de savoir-faire ; ou manquer d'imagination et de créativité, d'inventivité, bref de génie. Le génie est un don, qui n'est donc pas donné à tout le monde. Certainement pas à ceux à qui l'on donne artificiellement des titres et des postes de complaisance.
La compétence de fait est ce qui nous force à reconnaître que quelqu'un est « bon » dans son domaine ou sa fonction : des généraux talibans (peut-être même n'ont-ils pas ce titre) battent des Américains surarmés, ainsi que les généraux afghans par eux armés et formés ; en Ethiopie, une région d'à peine six millions d'habitants sur les cent vingt millions que compte le pays, soumise à un blocus humanitaire depuis un an, mais dont les soldats sont en train de marcher sur la capitale fédérale Addis, parce que conduits par un vrai général compétent en guerre, Tsadkan Gebretensae (mais soit dit en passant, cet exemple ne signifie pas forcément un soutien personnel au TPLF tigréen)…
Des élèves et étudiants affamés dans nos écoles et universités, mais jamais derniers de classe, souvent les meilleurs : réveillez-les à 2h du matin, collez-leur un problème de maths, une dissertation de philo ou autre, un texte d'anglais, et peut-être n'ont-ils pas mangé depuis deux jours ou quatre, ils trouveront les ressources intellectuelles pour s'en sortir et obtenir les meilleures notes. Ils sont « bons » dans leurs domaines respectifs, quels que soient les situations et les aléas de la vie.
Qui est incompétent ?
Contrexemple pathétique de la compétence, ou exemplaire de l'incompétence : notre pays subit des attaques armées répétées qui le désintègrent petit à petit, sans aucune solution militaire et politique qui permette d'espérer un renversement ni prochain ni lointain d'une situation insécuritaire qui semble de plus en plus irréversible. Puisque nous avons une armée, des soldats, des généraux et des autorités politiques dites à la fois très justement (en droit) et très faussement (en fait) « compétentes » qui décident, c'est un devoir de désigner l'incompétence de fait de ces décideurs et gouvernants comme unique porte d'entrée qui nous permette, à défaut d'admettre et d'accepter ce fait accompli (il suffit de le constater), de comprendre au moins la situation du pays et son naufrage.
Cela veut dire que nous devons commencer par poser et admettre comme diagnostic l'incompétence de nos officiels dirigeants et officiers militaires pour en chercher et connaître les raisons et causes. Pourquoi nos généraux sortis de saint Cyr sont-ils à ce point incompétents ? Pourquoi le président du Faso, puisque chacun le constate et dit aujourd'hui, est-il si incompétent ? Voilà ce que serait le début d'une vraie enquête salvatrice d'intérêt national, qui pourrait nous ramener aux tares de notre société, de nos pratiques et politiques, au-delà de la situation insécuritaire elle-même. Car nous sommes bien devant ou même dans une situation d'échec et de danger sans en connaître les vraies raisons. Pourquoi sommes-nous si incompétents alors que nous ne sommes pas idiots ?...
Nos dirigeants et officiers sont incompétents. C'est un constat, pas une insulte. Les schémas des attaques subies sont les mêmes, tout comme l'émoi, l'effroi et l'incompréhension qu'elles produisent à chaque fois . Semafo, Kodyel, Solhan, Inata et d'autres : il n'y a jamais eu d'heureux contrexemples à ces tristes exemples, jamais de contre-attaques véritables à ces attaques. Comment donc continuer à tourner autour du pot, et à faire de l'incompétence de nos dirigeants et généraux un tabou et une insulte ?
Ils sont incompétents. Pas impuissants. Car ils ont une marge de manœuvre, n'ont pas les mains liées comme des marionnettes (contrairement à ce que véhicule un anticolonialisme paresseux et obscur : personne ne se rendrait aux urnes pour élire des marionnettes impuissantes), ils ont une capacité d'agir ; et ils agissent en effet, prennent des décisions, dégradent et nomment des généraux. Personne ne peut dire qu'ils ne font rien ; ils ne savent simplement pas (y) faire ; et leur action ne consiste qu'en réaction et pas en prise d'initiative contre les agresseurs du pays.
Evoquer une impuissance ne serait encore qu'une excuse honorable pour masquer l'incompétence ; car l'impuissant veut mais ne peut pas, le désir d'agir (ou le désir tout court) lui vient et monte sans pouvoir passer à l'action. L'incompétent n'est pas impuissant ni incapable d'agir, mais il est incapable d'agir de façon juste. S'il est impuissant, son impuissance n'a rien à voir avec une incapacité d'être géniteur d'un être, mais tout à voir avec une absence de génie.
En outre l'impuissance n'a jamais tué quelqu'un, à part de ne pas pouvoir donner la vie. L'incompétence, elle, tue au Burkina Faso. Et l'on appelle cela « terrorisme » pour dire que l'on n'y peut rien. L'incompétence prétend que ce « terrorisme » frappe et sévit partout, les grandes nations comme les petites, les riches comme les pauvres, ce qui excuse le manque d'imagination : mais même si le monde entier devait succomber face au « terrorisme », pourquoi ne serions-nous pas les tout premiers à le vaincre par notre génie propre ?...
Qui est anticolonialiste ?
Evoquer des complicités à l'extérieur et surtout à l'intérieur de notre armée est aussi une excuse de l'incompétence de nos officiers : s'ils étaient compétents, ils n'auraient pas mis six ans pour ne toujours pas débusquer les traitres et les complices possibles dans leurs troupes. L'incapacité à imaginer et bricoler des solutions durables contre les agresseurs va de pair avec l'incapacité à mettre en place des stratégies pour démasquer et confondre traitres et complices.
Nos dirigeants et officiers sont incompétents. Pas nos soldats qui ne font qu'obéir et n'ont pas pouvoir de décision. Le drame d'Inata montre même des soldats exemplaires dont devraient s'inspirer leurs chefs : ils nous rappellent et enseignent combien il est vital de réveiller quelque génie propre pour survivre en situation de péril. Abandonnés par leurs chefs, et privés de nourriture, comme s'ils étaient punis d'être au front, ils nous laissent en mourant cette leçon que si le pays Burkina ne doit compter que sur lui-même pour vaincre ses agresseurs, comme eux seuls face à la faim et au feu de l'ennemi, il n'a pas d'autre choix que de faire preuve d'imagination et de génie sur le terrain, d'inventer lui-même les moyens et solutions pour ne pas sombrer et sortir du naufrage.
Donc : s'il faut aujourd'hui ranger les pincettes et ne plus tourner autour de ce pot de l'incompétence, ce n'est pas seulement parce que celle-ci tue, mais c'est aussi parce qu'il y va de notre liberté, de notre volonté réelle de nous décoloniser et d'être vraiment indépendants. Tant il est clair que si nos autorités sont incompétentes, la seule solution qu'elles pourraient imaginer dans les situations critiques ne pourra être que de solliciter la compétence supposée des autres ; en l'occurrence la compétence (baptisée « aide ») de ceux-là mêmes dont on dit vouloir se libérer vraiment.
Nous avons du reste sous nos yeux aujourd'hui, à la lumière de ce « terrorisme » qui n'est que la cristallisation de nos incompétences, ce spectacle étrange d'un faux anticolonialisme superficiel et frustré qui ne s'attarde pas sur nos propres incompétences pour mieux en accuser les colons d'hier et d'aujourd'hui : si nous sommes incapables d'imaginer des solutions à nos problèmes, c'est encore le colon notamment français qui nous en empêche ; si nous affamons nos propres soldats que nous abandonnons au front, c'est sur ordre du colon ; si nous élisons librement des présidents que nous tenons pour les plus compétents parmi d'autres candidats, mais qui s'avèrent incompétents dans l'action, c'est qu'ils agissent sous commandement du colon blanc…
Et dans le même temps, nous demandons aux forces coloniales de partir tout en leur reprochant de ne pas intervenir assez pour nous aider contre nos agresseurs, et donc les soupçonnons d'être complices de nos ennemis, faisant semblant d'ignorer d'où viennent ces agresseurs et qui ils sont au juste : de quels pays, de quelle couleur de peau sont ces « terroristes » qui massacrent sans pitié femmes et enfants sans armes ?
Un anticolonialisme qui laisse apparaître un « nous voulons plus de France » derrière son « nous ne voulons plus de la France » n'est pas crédible ni honorable, si nous chassons cette France de chez nous pour la seule raison qu'elle ne nous vient pas (assez) en aide ; si notre refus de la France n'est encore qu'une demande de France. La preuve en est que nous chassons des Blancs (français) pour en demander d'autres (russes et autres). Ne sommes-nous, n'existons-nous, comme peuples, que pour attendre et survivre de l'aide des autres ?
Le colonisateur français serait le bienvenu sur nos sols s'il avait vaincu les terroristes ; s'il nous avait protégés et épargnés les morts violentes. Comme un dieu tout-puissant… Donc le « non à la France » aujourd'hui procède plus de la frustration et de la déception que d'un prétendu anticolonialisme. Ce « non à la France » n'a pas d'autre signification que celle d'un « non à la France qui ne nous aide pas (assez) » !...
Un anticolonialisme qui jubile avec les « terroristes » au départ des troupes coloniales qu'ils fêtent ensemble est inconscient et puéril d'ignorer que ces « terroristes » à coup sûr n'arrêteront pas de massacrer des femmes, enfants et hommes africains et nègres même s'il n'y avait plus un seul militaire blanc sur nos sols d'Afrique.
Cela conduit à se demander si « terrorisme » et « terroristes » représentent vraiment encore quelque chose, ou s'ils sont des réalités et des dangers réels (raison pour laquelle nous les encadrons par des guillemets), dans la mesure où, de part et d'autre, chacun en fait le jeu dont il accuse l'autre : pendant que cet anticolonialisme accuse le colonisateur de complicité avec les « terroristes », il ne voit pas qu'il partage avec ces derniers le même rejet voire la même haine d'une présence étrangère qui dérange et gêne, ni non plus ses propres complicité et responsabilité dans l'incompétence des dirigeants qu'il se choisit lui-même.
Voilà sans doute pourquoi il est si difficile voire impossible de combattre et vaincre ledit « terrorisme ». Seules les victimes des massacres ont quelque réalité, encore que cette réalité soit ponctuelle et éphémère : après l'émotion nous les oublions très vite pour continuer à nous préoccuper de préserver nos privilèges et conforts
Nous ne sommes pas de cet anticolonialisme obscur qui brille par son ambiguïté, qui chasse le colon qu'il désire et demande ; et qui s'appuie même sur le nom de quelques intellectuels du continent africain désignés encore par ledit colonisateur lui-même, pour « refonder » une relation avec lui dont on dit pourtant ne plus vouloir. Parce que nous savons très bien aussi ce que « refonder » veut dire et a toujours voulu dire : sauver, consolider et conserver. On n'a pas à refonder une relation France-Afrique qui est exactement ce dont la fin devrait précisément signifier la fin de la colonisation dont on ne veut plus !...
Qui doit démissionner ?
Un mois après le massacre du 5 juin 2021, le Premier ministre du Burkina confiait que « l'attaque de Solhan a servi de détonateur car elle a permis de mettre en évidence un certain nombre de dysfonctionnements au niveau de notre dispositif de défense et de sécurité ». Déjà des « dysfonctionnements » à Solhan, si ce n'est avant, mais dont nos autorités ne tirent aucune leçon.
Et le président du Burkina de limoger les deux ministres en charge de la défense (Chérif Sy) et de la sécurité (Ousséni Compaoré) pour, promettait-il, redonner un « nouveau souffle » à la lutte contre le « terrorisme » ; s'attribuant au passage la compétence du ministre de la Défense.
Personne ne peut reprocher au président de nommer des ministres et officiers sans savoir de quoi ils sont capables sur le terrain. Mais s'il limoge les autres parce qu'ils sont incompétents, il devrait s'appliquer à lui-même la même sanction, dès lors qu'il remplace notamment le ministre de la Défense et qu'il est chef des armées…
Mais démissionner pour être remplacé par qui, puisque les Burkinabè, encore à la mémoire bien courte lorsqu'ils cherchent des bouc-émissaires extérieurs, l'ont préféré à d'autres prétendants à la présidence ? Forcément par d'autres diplômés, intelligents, majors et premiers de classe, civils ou militaires, mais incompétents dans l'action ; si l'incompétence est la règle, pour les raisons qu'il faut encore une fois creuser et chercher. Pourquoi sont-ce les meilleurs qui sont si incompétents ?
Que le président du Burkina démissionne ou pas, cela reviendra donc au même. C'est bien cette impossibilité de trouver des compétences contre nos agresseurs qui est désespérante et ce qu'il y a de plus effrayant. Pas moins triste est le sort des Burkinabè s'ils devaient alors patienter et survivre encore quatre années d'incompétence de plus sous les feux des « terroristes ». Comment démissionner des autorités qui ont déjà démissionné face à l'insécurité ?
Un seul ministre dont la démission aurait du sens et de la pertinence : Zéphirin Diabré, ministre de la « Réconciliation nationale ». Pas parce qu'il est incompétent ou compétent si l'on lui attribuait d'autres fonctions, mais parce que, dans le contexte actuel où les Burkinabè sont dans la rue pas pour se battre ni pour se réconcilier, lui M. Diabré et son ministère sont parfaitement inutiles. Qu'il démissionne, de lui-même, par décence : pour que nos soldats aient peut-être davantage à manger au front ; et que les fora de la réconciliation soient remplacés par une enquête collective sans complaisance qui trouve les réponses à la question nationale : pourquoi sommes-nous si incompétents et pourtant si intelligents ?
Kwesi Debrsèoyir Christophe DABIRE