You are here

Afrique

Politique : Le mouvement « Agir ensemble pour le Burkina Faso » fait son introspection

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 22:40

Les membres du Conseil exécutif national et les secrétaires généraux des sections provinciales du mouvement « Agir ensemble pour le Burkina Faso » étaient en session ordinaire, ce samedi 2 avril 2022. Le nouveau siège national du parti sis à Ouidi, dans l'arrondissement n°2 de Ouagadougou, a servi de cadre à cette activité.

Cette session ordinaire a été placée sous les hospices du président du mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso, président du Conseil exécutif national (CEN), Boubacar Diallo. Ce dernier a déclaré que sur la base de l'analyse de la situation politique nationale et de la vie du parti depuis la dernière session ordinaire qui s'est tenue le 27 février 2021, « nous allons dégager les forces et faiblesses et nous mettre dans une prospective pour dégager les défis et les enjeux qui sont devant nous et qu'il va falloir affronter pour un meilleur devenir de notre pays, un meilleur vivre-ensemble à l'intérieur du Burkina Faso. Et aussi pour que le parti se retrouve dans une convergence de vues et de volonté afin d'agir davantage sur l'échiquier politique national ». Evoquant la chute de l'ancien régime, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), il estime avoir été à l'avant-garde du coup d'Etat orchestré par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), le 24 janvier 2022 du MPSR.

Les participants ont posé pour la postérité.

« Nous sommes partie intégrante de tout ce qui s'est passé jusqu'à ce que cet évènement se produise, pour la simple raison que nous avons, à maintes reprises, dénoncé la faillite de la gestion du pouvoir d'Etat du MPP et de ses alliés », a fait savoir Boubacar Diallo. Il a ainsi cautionné l'acte des militaires parce qu'au regard de la dégradation de la situation nationale, il était nécessaire de trouver des voies alternatives par lesquelles les Burkinabè pourront se retrouver pour aller de l'avant.
Aux dires de son président, le mouvement Agir ensemble pour le Burkina Faso a été l'un des partis politiques ayant produit une déclaration après le coup d'Etat.

L'année 2021 a été marquée par un certain nombre de soubresauts au niveau du parti, informe le président Diallo.

Déclaration par laquelle il a pris acte de la rupture de la Constitution. Il a par la même occasion affiché sa détermination à travailler pour consolider toute initiative allant dans le sens de la restauration et de la sauvegarde de l'intégrité territoriale du pays.

Vue d'une partie des participants

Cela fait plus de deux mois que l'ex-président Roch Kaboré a été évincé du pouvoir par le MPSR. A la question de savoir quelle appréciation fait le mouvement Agir Ensemble pour le Burkina Faso des actes déjà posés par le nouveau régime, M. Diallo pense que « dans la vie d'un Etat, deux mois pour faire une évaluation exhaustive de la situation, c'est très court du point de vue des objectifs que le président du MPSR s'est fixés. Le premier objectif étant de sécuriser le Burkina Faso, il est très difficile d'assurer la sécurité du pays d'une superficie de 274 000 km2 à 100%, avec deux tiers du territoire perdu pratiquement. Mais à mon avis, nous allons dans le bon sens avec la transition. Hier, 1er avril 2022, le chef de l'Etat, dans son discours, a pris des résolutions concernant la question sécuritaire. On voit qu'il cherche à intégrer l'ensemble des communautés locales à la base pour casser la complicité locale au niveau du terrorisme ».

Avant le début de la cérémonie, l'assistance a observé une minute de silence en mémoire des victimes des attaques terroristes.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Situation sécuritaire dans la commune de Markoye : Des ressortissants appellent au secours

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 22:30

La Coalition des ressortissants de la commune de Markoye a tenu une conférence de presse, ce samedi 2 avril 2022, à Ouagadougou. Il était question d'exposer la situation sécuritaire qui prévaut dans la commune de Markoye, située dans la province de l'Oudalan, région du Sahel. A en croire les conférenciers, la commune dont ils sont ressortissants vit les heures les plus sombres de son existence, avec des attaques, des enlèvements et des assassinats.

La situation sécuritaire dans la commune de Markoye est délétère, depuis le début des attaques terroristes au Burkina. De 2019 à nos jours, pas moins d'une douzaine d'incidents terroristes y ont été perpétrés. Selon la Coalition des ressortissants de la commune de Markoye, la situation déjà mauvaise a empiré au cours du premier trimestre de 2022, avec des attaques à répétition dans les villages qui tentent tant bien que mal d'être résilients. « Les villages de Dambam, Markoye, Tokabangou sont assiégés. Il est impossible de se rendre à quelques centaines de mètres desdits villages sans être froidement abattu », maugrée Boureima Maïga, membre de la coalition. Il en veut pour preuve l'assassinat d'un élève de CP1 et la décapitation d'un autre en classe 4e, respectivement les 16 et 23 mars 2022, et l'enlèvement de deux personnes entre Markoye et Tokabangou dont ils sont sans nouvelles jusqu'à présent.

A en croire Boureima Maïga, la commune est devenue une prison à ciel ouvert, un « no man's land » dans lequel des hommes armés dictent leur loi en fonction de leur humeur. « Ils se pavanent dans la commune, aux alentours des villages, depuis des semaines (...). Ils se sont arrogé le droit de vie ou de mort sur ces populations déjà affligées. Oui, les groupes armés décident de comment et de qui doit vivre dans la commune de Markoye », martèle Boureima Maïga.

Selon Boureima Maïga, la situation sécuritaire n'a jamais été aussi délétère à Markoye.

En plus de mettre la vie des populations en péril, les actions des hommes armés ont bien d'autres répercussions sur la commune. En effet, selon la coalition, « les services publics tels que la douane et la police sont actuellement délocalisés. Les marchés sont fermés, le bétail emporté et les quelques boutiques encore présentes ont été saccagées. Et ce n'est pas tout. Les CSPS ainsi que les écoles sur place sont soit fermés, saccagés ou brûlés. Actuellement, 28 écoles sur 37 et quatre CSPS sur cinq sont fermés ».

A tout cela vient s'ajouter une crise alimentaire sans précèdent dans la commune de Markoye. En effet, les greniers qui existaient ont été brûlés par les hommes armés et tout ravitaillement du village est actuellement impossible. La coalition craint donc le pire.

Face à cette situation sombre, les ressortissants de Markoye proposent plusieurs solutions dont l'équipement conséquent des forces de défense et de sécurité et des volontaires pour la défense de la patrie, l'implication des chefs coutumiers et religieux dans le processus de pacification et de sensibilisation contre la radicalisation. La coalition lance également un appel à l'aide à la communauté sous-régionale, régionale et internationale. Elle appelle l'ensemble des Burkinabè à faire preuve de solidarité à l'endroit des habitants de Markoye. A cet effet, une caisse de solidarité a été mise en place par la coalition, et toute contribution est la bienvenue.

Abdoul Rachid SOW (Stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Hausse des prix des produits de grande consommation : La Ligue des consommateurs tire la sonnette d'alarme

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 22:25

Une équipe de la Ligue des consommateurs du Burkina, avec à sa tête son vice-président Gilbert Hien Somda, a organisé une sortie inopinée de vérification des prix des produits de grande consommation dans la ville de Ouagadougou, ce 2 avril 2022. L'activité s'est déroulée en présence de journalistes afin de constater de visu ce qui se passe sur le terrain en matière de hausse des prix des produits de grande consommation.

Pour cette sortie inopinée, l'équipe s'est rendue au marché de Sankariaré, l'un des marchés de grossistes de la ville de Ouagadougou. Sur place, la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) et les journalistes ont pu constater la hausse des prix des produits de grande consommation. Du sac de riz au sac de maïs, en passant par le sucre et l'huile, tous les prix sont en hausse. A titre d'exemple, le sac de maïs de 100 kilogrammes qui coûtait 15 000 à 16 000 F CFA est passé à 27 000 F CFA au marché de Sankariaré. Quant au sac de 25 kilogrammes de riz brisure qui coûtait 11 000 francs, il est passé à 13 500 F CFA. Le bidon d'huile de trois litres qui était vendu dans les surfaces à 3 000 est passé à 4 000 F CFA. Et la liste n'est pas exhaustive.

Gilbert Hien Somda, vice-président de la Ligue des consommateurs du Burkina.

Pour les commerçants, cette hausse se justifie par l'augmentation du prix de tous ces produits chez les fournisseurs. Ibrahim Ouédraogo, commerçant de céréales au marché de Sankariaré, explique : « Les années passées, le même sac de maïs de 100 kilos était vendu à 15 000 F CFA, parfois à 16 000 F CFA. Maintenant, nous prenons le même sac à 26 500 F CFA au Bénin et on le revend à 27 000 F CFA ».

A la fin de cette visite inopinée, le vice-président de la LCB, Gilbert Hien Somda, a fait une déclaration afin d'appeler les autorités à prendre des mesures pour protéger le consommateur. Dans ladite déclaration, la ligue appelle l'Etat à plafonner le prix de certains produits de grande consommation sur une période d'au moins cinq mois, à élargir la liste des produits dont les prix sont règlementés et à se donner tous les moyens nécessaires pour la sécurité physique, alimentaire et nutritionnelle du consommateur.

Ibrahim Ouédraogo, commerçant de céréales au marché de Sankariaré.

Outre ces propositions, la LCB invite l'Etat à opérationnaliser les boutiques témoins de la SONAGESS (Société nationale de gestion du stock de sécurité alimentaire du Burkina), rééditer la boutique des consommateurs, renforcer la surveillance du marché à travers le respect de l'affichage des prix des produits règlementés, faire respecter les prix fixés, multiplier les contrôles surtout inopinés et convoquer dans les meilleurs délais le cadre tripartite de concertation (Etat, secteur privé et société civile). La LCB invite les consommateurs à une consommation responsable et à dénoncer les contrevenants, surtout dans les boutiques de quartier.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Autisme : « On est toujours confronté à des rejets, du mépris », regrette le psychologue Boukary Pamtaba

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 22:20

Chaque 2 avril, le monde célèbre la Journée de sensibilisation à l'autisme, un trouble du neurodéveloppement méconnu et incompris des Burkinabè. Dans un entretien express, vendredi 1er avril 2022, Boukary Pamtaba nous parle de ce trouble qui touche un enfant sur cent dans le monde. Il est psychologue et président l'Association burkinabè d'accompagnement psychologique et d'aide à l'enfance (ABAPE).

Lefaso.net : Qu'est-ce que l'autisme ?

Boukary Pamtaba : L'autisme est un trouble neuro-développemental qui affecte l'enfant dans trois domaines spécifiques, à savoir au niveau communicationnel, au niveau relationnel et au niveau comportemental.

Peut-on dire que l'autisme est une maladie mentale ?

Ce n'est pas une maladie. C'est un état d'être. On est autiste, on vit avec, mais on peut avoir aussi toutes les compétences possibles. On peut aussi servir sa société, sa nation et aller aussi à l'école comme les autres enfants. C'est un état d'être et ce n'est pas fatal. Plus on éduque un enfant autiste, plus il sera comme les autres enfants dans la société.

Quelles sont les causes de l'autisme ?

Je pense que scientifiquement, pour le moment, on ne peut pas donner de causes exactes. Ce sont des hypothèses. Les hypothèses sont au niveau génétique, environnemental, etc.

Existe-t-il plusieurs formes d'autisme ?

Oui, il y a différentes formes d'autisme. En fonction des degrés, il y a l'autisme léger, moyen et sévère. Il y a aussi l'autisme de haut niveau qu'on appelle l'Asperger dont le QI est supérieur à 130.

Comment faut-il se comporter avec son enfant atteint d'autisme ?

On ne se comporte pas comme on le fait avec tout enfant neurotypique. Il faut l'accompagner à répondre à ses besoins spécifiques. Il faut l'accompagner à surmonter ses difficultés au niveau communicationnel et relationnel et à renforcer ses capacités au niveau cognitif. Il faut l'accompagner à développer ce qui n'existe pas en lui.

Existe-il un traitement pour l'autisme ?

Étant donné que ce n'est pas une maladie, c'est compliqué de parler de traitement. L'autisme est éducable. On ne soigne pas l'autiste. On l'éduque à développer des capacités tout le long de sa vie.

Quelles sont les statistiques sur l'autisme au Burkina ?

Au Burkina, on ne peut pas donner de statistiques. Ici, la maladie est méconnue et c'est donc plus compliqué d'avoir des chiffres. Mais dans le monde, un enfant sur 100 est touché par l'autisme.

Existe-t-il des écoles spécialisées pour enfants autistes au Burkina ?

Il y a le centre de prise en charge éducative des enfants autistes et déficients intellectuels d'âge précoce. Je pense que ce centre est l'un des centres pionniers. Il y a d'autres structures qui existent, mais pas avec le même public cible.

Chaque année, le monde célèbre, le 2 avril, la Journée de sensibilisation à l'autisme. Sous quel thème est célébré l'événement cette année ?

Le thème retenu cette année est « Autisme et inclusion sociale : le rôle de la communauté pour une intégration effective ». C'est dire qu'au regard des difficultés qu'on rencontre sur le terrain, on s'est rendu compte que nous, en tant que structures de prise en charge, travaillons à ce que l'enfant puisse intégrer la société. Les communautés doivent être des acteurs relais, facilitateurs pour accompagner notre action afin d'avoir plus d'impact sur le terrain. Chacun de nous doit avoir une responsabilité pour l'intégration sociale des enfants. Une responsabilité au niveau des structures spécialisées, une responsabilité au niveau des parents, au niveau communautaire et institutionnel.

Qu'en est-il de la responsabilité au niveau communautaire ?

On est toujours confronté à des rejets, du mépris, à des comportements dévalorisants qui dénaturent la dimension humaine de l'enfant autiste. L'enfant autiste est un enfant comme tous les autres. Il doit être considéré avec respect. On doit valoriser ses capacités.

Quels conseils aux parents d'enfants autistes ?

Nous leur demandons d'être des acteurs qui vont accompagner leurs enfants afin qu'ils puissent intégrer véritablement la société.

Propos recueillis par Hanifa Koussoubé
Retranscrits par Fredo Bassolé
LeFaso.net

Categories: Afrique

Guerre russo-ukrainienne : La Société burkinabè de géopolitique décrypte les enjeux et les opportunités pour l'Afrique

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 22:18

La Société burkinabè de géopolitique (SBG) a organisé une conférence publique le samedi 2 avril 2022 à Ouagadougou, pour décrypter les enjeux et les opportunités du conflit russo-ukrainien pour l'Afrique.

Créée en avril 2021, la Société burkinabè de géopolitique (SBG) est une structure à caractère associatif qui s'est fixé pour objectif d'apporter sa contribution à la réflexion, à l'analyse, à la recherche et au plaidoyer sur les enjeux géopolitiques et géostratégiques.

Ainsi, pour leur première conférence publique dénommée « agora géopolitique », ces avertis des questions géopolitiques se sont penchés sur la guerre entre la Russie et l'Ukraine.

« Guerre Russie-Ukraine : quels enjeux et opportunités pour l'Afrique ? ». C'est sous ce thème que l'experte en communication des organisations et membre de la SGB, Angéline Sawadogo, s'est prononcée. « Il y a déjà des impacts sur l'importation, sur le prix du carburant. En Côte d'Ivoire, avant-hier, il y a eu une augmentation de 60 francs CFA sur le prix du litre, et c'est une situation qui sera généralisée un peu partout », a-t-elle expliqué.

L'experte en communication des organisations et membre de la SGB, Angéline Sawadogo.

Selon elle, les enjeux de cette crise pour l'Afrique consistent à tirer profit de la situation. « Il y a des pays producteurs de gaz en Afrique, alors qu'actuellement les pays européens font face à un déficit de gaz ; donc ils peuvent utiliser cette situation pour avoir des opportunités », a-t-elle indiqué.

Quant à Ousseni Illy, enseignant à l'université Thomas-Sankara, il est intervenu sur le deuxième thème qui s'intitule : « Guerre Russie-Ukraine : sommes-nous à la porte d'un nouvel ordre mondial ? ».

Ousseni Illy est enseignant à l'université Thomas-Sankara.

« Cette guerre vient confirmer d'une certaine manière un retour de la Russie sur la scène internationale qui avait déjà été amorcé avec la Syrie », analyse-t-il. Pour cet enseignant-chercheur, la Russie est de retour, alors qu'elle s'était éclipsée après la chute du mur du Berlin et l'éclatement de l'URSS.

« On est entré dans un monde multipolaire avec une remise en cause de la puissance américaine et de la puissance des Etats occidentaux », a-t-il affirmé.

Une vue de l'assistance.

Dans son mot de bienvenue, le vice-président de la SBG, Noé Dofini Dakio, a rappelé que la SBG se veut un creuset de compétences pour l'avenir du Burkina Faso. Il a fait noter que désormais, chaque dernier samedi du mois, la SBG va tenir une agora géopolitique. Ce numéro est celui du mois de mars. Il a donné rendez-vous à la fin d'avril 2022 pour l'acte II.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Prix Femme Ouaga FM 2022 : Marceline Tou/Soala sacrée lauréate

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 22:17

La 14e édition du concours Femme Ouaga FM 2022 a connu son apothéose le samedi 2 avril 2022, avec la cérémonie de remise du prix qui s'est tenue à la Maison de la femme de Ouagadougou. Placée sous le parrainage de la directrice générale d'Ecobank Burkina, Noëllie Cécile Tiendrébéogo, cette cérémonie a vu le sacre de Marceline Tou/Soala, qui empoche au total la somme de 900 000 francs CFA et d'autres lots.

« Mettre en lumière des dizaines de femmes burkinabè qui se battent pour améliorer le quotidien d'autres femmes de leurs communautés et de la nation toute entière, les présenter comme des exemples à suivre et donner confiance aux femmes de façon générale, afin qu'elles s'engagent davantage dans des actions citoyennes pour le développement socio-économique », tel est l'objectif visé à travers l'organisation du prix Femme Ouaga FM, qui se tient annuellement depuis 2008, a expliqué Alpha Ouédraogo, directeur général de la radio Ouaga FM.

Pour cette 14e édition, c'est Marceline Tou/Soala, présidente de l'association Action communautaire pour le bien-être de la femme et de l'enfant au Burkina Faso, qui s'est hissée à la première place, devant douze concurrentes. La Femme Ouaga FM 2022 empoche la somme de 900 000 francs CFA dont 500 000 francs de la part de la radio Ouaga FM, 250 000 francs de la part d'Ecobank Burkina et 150 000 francs de la Maison de l'entreprise. Elle reçoit également des lots des partenaires que sont la SN-SITEC et Startime, un an de communication sur les ondes de la « radio de toutes les générations » et des pagnes.

La grande lauréate, Marceline Tou/Soala, a lancé un appel à toutes les femmes afin qu'elles sortent de l'ombre.

Selon les membres du jury présidé par Thérèse Nabaloum, directrice du pôle exploitation de la Loterie nationale du Burkina (LONAB), les critères qui ont prévalu au choix de la lauréate sont l'autonomie et l'inclusion financière, la lutte contre les violences faites aux femmes, la solidarité et le plaidoyer sur le civisme, la prévention, la sécurité et la résilience.

À en croire Thérèse Nabaloum, la plus méritante était Marceline Tou/Soala, car « l'association Action communautaire pour le bien-être de la femme et de l'enfant au Burkina Faso a pour crédo la valorisation, l'autonomisation de la femme burkinabè, tout en mettant l'accent sur le bien-être des enfants. L'association a impacté les femmes par la mise en place de centres de tissage à travers les treize régions. En outre, l'association a intensifié ses actions de sensibilisation et prône l'implication des femmes dans la gestion des crises sanitaire et sécuritaire. Que ce soit sur le plan social, économique, environnemental et sécuritaire, des actions concrètes ont été réalisées par l'association ».

Les membres du jury ont déploré le manque d'informations valorisant les actions des candidates pour faciliter leur appréciation.

Cependant, les membres du jury ont tenu à relever l'insuffisance d'informations valorisant les actions des candidates pour faciliter leur appréciation. Cela est dû au non-respect du canevas par bon nombre de candidates. Le jury a donc recommandé une meilleure sensibilisation des candidates au respect du canevas, afin de susciter une grande participation des femmes au concours.

En recevant son prix, Mme Tou s'est dit très heureuse et fière d'être la 14e lauréate du concours Femme Ouaga FM 2022. À peine distinguée, elle pense déjà à l'avenir. « Je pense que je serai un relai communautaire auprès des autres femmes afin de pouvoir les sortir de l'ombre pour qu'on voie le travail qu'elles font sur le terrain », annonce la lauréate.

Le directeur général de la radio Ouaga FM, Alpha Ouédraogo, s'est réjoui de l'engouement qu'a suscité cette 14e édition.

Pour le directeur général de la radio Ouaga FM, Alpha Ouédraogo, « il y a eu un réel engouement de la part des participantes. On a aussi pu lire la joie chez tous les membres de l'association qui ont loué le mérite de leur présidente. C'est donc le lieu pour nous de lancer un appel à toutes les femmes à travers tout le Burkina, pour redoubler d'efforts et d'abnégation parce que la femme est source de vie ; et Ouaga FM, dans sa dynamique citoyenne, a décidé de célébrer ces femmes battantes chaque année à l'occasion de la Journée internationale des droits de la femme ».

Cette 14e édition était placée sous le thème national de la Journée internationale des droits de la femme : « Défis sécuritaire et sanitaire : quelles stratégies pour une meilleure protection des femmes ».

Nado Ariane Paré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Gaoua : L'association pour la promotion féminine de Gaoua(APFG) tient son 10e forum sous régional

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 22:17

L'association pour la promotion féminine de Gaoua (APFG) et le réseau ouest africain des associations et ONG de lutte contre les violences basées sur le genre (ROAO-LVBG) tient du 1er au 02 avril 2022 à Gaoua ,le 10eforum sous régional des femmes .La cérémonie officielle s'est tenue ce samedi 02 avril 2022 à la salle polyvalente de Gaoua sous la présidence du gouverneur de la région du sud-ouest Boureima Sawadogo .Au nombre des pays invités on compte la Cote d'Ivoire, leMali, le Ghana et le Burkina Faso. Des associations féminines de plusieurs localités ont marqués de leur présence à ce forum.

L'épanouissement de la femme et sa contribue au développement du pays et particulièrement de la région du sud-ouest, sont entre autre les grandes actions de l'Association pour la promotion féminine de Gaoua.
Pour y parvenir elle tient régulièrement des instances pour discuter des problèmes qui freinent l'épanouissement de la femme .C'est dans cette dynamique que se tient ce 10e forum sous régional ponctué par des communications, des panels, des remises d'attestation, un cross populaire, une foire.

Le thème retenue pour la présenteédition est « Rôle des acteurs dans la lutte contre les violences basées sur le genre :cas de la santé sexuelle et reproductive dans un monde impacté par l'insécurité et la covid 19 ». De l'avis de la présidente de l'APFG Ini Inkouraba Damien/Youl « Les grands axes portaient sur le bilan de l'éditionprécédente avec les associations sœurs sur les recommandations ,les bonnes pratiques à adopter pour atteindre nos objectifs ,avec l'accompagnement des services techniques ».Des résultats satisfaisants ont été enregistrés ,certes mais l'arbre ne doit pas cacher la forêt nous confie la présidente madame Damien. « Nous devrons poursuivre les réflexions avec la jeunesse et les femmes d'où le thème interpellateur ‘'le rôle des acteurs dans un monde impacté par l'insécurité et la covid 19 : cas de la santé sexuelle et reproductive ».

La jeunesse n'a pas marchandé son adhésion à ces activités, et des actions fortes sont prévues à l'endroit des jeunes, des associations sur le renforcement de leur capacité et leur autonomisation à travers un plan d'action, nous confie la présidente de l'APFG madame Damien.

Depuis dix ans que le forum se tient, plusieurs thèmes ont été traités et abordés. Il s'agit des domaines de la santé, del'éducation, del'environnement, les petites et micro finances et même de la sécurité avec le contexte actuel, d'où un bilan jugé satisfaisant par la présidente de l'APFG Ini Inkouraba Damien/Youl.

Le gouverneur de la région du sud qui a présidé les travaux n'a pas manqué de saluer le dynamisme des femmes et des différentes associations féminines. « Le thème est interpellateur, parce que en temps normal ce n'était pas facile pour les femmes, et avec la situation d'insécurité les droits humains sont mis à rude épreuve, surtout en santé sexuel et reproductive. Le gouvernement s'engage avec les autorités déconcentrées à faire respecter d'avantage les droits des femmes. Des recommandations nous ont été faites, nous les analyserons et nous apporterons des solutions ensemble avec les femmes ».

La présente édition a bénéficié du soutient de partenaires comme ''pain pour le monde'', CIM Burkina, GFFW et JMPF.
Le forum régional des femmes du sud-ouest a vu le jour en 2014 et traite des thèmes qui militent en faveur de la protection des femmes et de la jeune fille tant en milieu urbain qu'en milieu rural. Au cours du forum passé (avril 2021) elle a vu son champ s'élargir par l'intégration des pays de la sous-région tels que la cote d'ivoire, le Mali, le Sénégal et Le Ghana pour donner naissance au Réseau Ouest Africain des Associations et ONG de lutte contre les violences basées sur le genre (ROAO-LVBG).

Boubacar TARNAGDA

Categories: Afrique

Université Logos internationale Burkina : Pasteur Hortense Karambiri élevée au grade de docteur Honoris causa

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 22:00

La 9e promotion en théologie de l'Université Logos internationale (ULI) Burkina est apte à prêcher l'évangile dans les églises et missions évangéliques. Le samedi 2 avril 2022 à Ouagadougou, 25 pasteurs, dont 19 en licence et six en master, ont reçu leurs diplômes de fin de formation au sein de ladite université, au cours d'une cérémonie de graduation. A cette occasion, Hortense Karambiri et Marie-Claire Traoré ont été élevées au rang de docteur Honoris causa pour leur engagement pour le bien-être social.

Après une formation de trois ans pour les uns et quatre ans pour les autres, les 25 pasteurs des missions évangéliques ont reçu leurs distinctions devant les autorités académiques et leurs familles. Baptisée promotion Eben Ezer, cette 9e cuvée de l'université logos internationale Burkina entend remplir avec dévouement les missions auxquelles elle est appelée dans les églises.

Après avoir félicité les impétrants, le fondateur de l'université Logos internationale Burkina, Dr Moise Napon, a saisi l'occasion pour saluer la collaboration fraternelle entre Logos internationale Burkina et celle des Etats-Unis. Aux étudiants, il a prodigué des conseils d'exemplarité, de combativité et de détermination dans leur travail au sein de l'église. De même, la marraine de la promotion, Dr Marie Louise Compaoré, a félicité les étudiants pour le mérite, exprimant sa reconnaissance quant au choix porté sur elle. Dans leur intervention, les étudiants ont rendu grâce à Dieu pour l'aboutissement de leur formation. Aussi, ont été salués l'engagement et l'accompagnement des enseignants.

25 pasteurs ont reçu leurs distinctions devant les autorités académiques de l'ULI

Une distinction honorifique décernée à deux personnes

Pasteur Hortense Karambiri et Marie-Claire Traoré ont été élevées au grade de docteur Honoris causa en récompense à leur engagement dans la lutte pour le bien-être social. Dr Hortense Karambiri, épouse du pasteur Mamadou Karambiri, est citée comme un exemple à suivre. De la restauration des prisonniers à leur formation en informatique en passant par la prise en charge des filles de joie, Dr Hortense Karambiri aura fait beaucoup d'actions pour la réinsertion sociale des personnes démunies. Ce qui, selon le jury, lui a valu cette distinction de l'université Logos internationale.

Dr Hortense Karambiri

Prenant la parole, elle a remercié l'université d'avoir porté son choix sur elle. « Je rends grâce à Dieu pour cette distinction », a-t-elle laissé entendre, avant d'égrener quelques actions entreprises pour la réinsertion sociale des démunis. « Je vais donner très souvent de la nourriture aux détenus dans les prisons. En plus de la restauration, j'ai mis en place un centre d'informatique pour eux ; aujourd'hui, il y a certains qui ont des cybercafés. Outre cela, j'ai fait retirer des filles de joie de la rue. Rien que la semaine passée, il y a une qui s'est mariée », a-t-elle indiqué, invitant toutes les bonnes volontés à faire comme elle.

Le fondateur de l'université Logos internationale Burkina, Dr Moïse Napon, a félicité les impétrants.

Comme Dr Hortense Karambiri, Marie-Claire Traoré a été citée en exemple comme une personne engagée pour la cause de la veuve et de l'orphelin.

A cette cérémonie de graduation, étaient aussi présents l'ancien Premier ministre du Burkina, Tertius Zongo, et l'ancien ministre de la Sécurité, Simon Compaoré. Des prières, chants de louanges et d'adoration ont ponctué cette cérémonie.

S.I.K
Lefaso.net

Categories: Afrique

Feuille de route de la Transition : Le Premier ministre devant l'Assemblée législative le lundi 4 avril

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 21:21

(Ouagadougou le 3 avril 2022) - Le Premier ministre, Albert Ouédraogo, va présenter ce lundi 4 avril 2022 à partir de 10 heures, la Feuille de route de la Transition devant les membres de l'Assemblée législative de Transition.

Cet exercice est conforme à l'article 18 de la Charte de la Transition qui dispose que « dans un délai de trente jours après la formation du Gouvernement de Transition, le Premier ministre présente la Feuille de route de la Transition devant l'Assemblée législative de Transition ». Cette présentation est suivie de questions mais ne donne pas lieu à un vote.

En rappel, le Premier ministre Albert Ouédraogo a été nommé le 3 mars dernier, par le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Il a constitué dès le 5 mars, un Gouvernement composé de 25 membres.

Ce passage obligatoire devant l'Assemblée législative de la Transition, va permettre au chef du Gouvernement, de dérouler la feuille de route que le Chef de l'Etat lui a confiée et qui constitue la trame des actions prioritaires à mettre en œuvre durant la transition pour répondre aux attentes des Burkinabè.

DCRP/Primature

Categories: Afrique

Ramadan 2022 : Le président de la communauté musulmane du Burkina souhaite un bon mois de pénitence

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sun, 03/04/2022 - 20:00

Nous remercions ALLAH, le Tout Clément, le Tout Miséricordieux, de nous avoir permis d'atteindre ce mois béni de RAMADAN. Nous lui rendons grâce.

Nos parents, hommes et femmes dans les zones d'insécurité de notre pays, sont déjà dans un jeûne forcé depuis des années. Oui ! Eux qui ont été contraints à leur corps défendant de quitter chez eux sans le minimum pour couvrir leur dignité humaine et de parcourir plusieurs dizaines de kilomètres à pied pour leur survie.

À nous qui avons encore la chance d'être épargnés par ce qu'ils ont vécu et ce qu'ils vivent, il nous incombe plus le devoir d'accomplir ce troisième pillier de l'Islam.
Soumettons-nous sans reserve à Allah, intensifions nos prières, nos invocations, nos supplications à son endroit afin qu'Il ait pitié de nos âmes, apaise nos souffrances, ramène la paix et la sécurité au Faso et installe la tolérance, la cohésion sociale et la propérité.

C'est dans cet espoir que je souhaite à tous les fidèles musulmans, la Oumah du Burkina et d'ailleurs, un bon mois de pénitence.
Qu'Allah nous facilite l'accomplissement de ce troisième pilier, agrée toutes nos prières à l'occasion, exauce nos vœux et répande ses bonnes grâces divines sur nos personnesdéplacées internes (PDI), nos forces de défense et de sécurité (FDS), nos volontaires pour la défensede la patrie (VDP), toute la communauté nationale.☪

Paix et Amour au Faso.

El hadj Moussa KOANDA
Président de la Communauté musulmane du Burkina Faso

Categories: Afrique

L'Afrique Réelle n°148 - Avril 2022

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Fri, 01/04/2022 - 20:34
Sommaire

Actualité
Le blé et le chaos alimentaire africain

Dossier
Rwanda : et maintenant, place aux historiens

Histoire
- Lavigerie ou la colonisation jacobine, Lyautey ou la colonisation ethno-différentialiste.
- Le 18 mars 1962, l’armée française avait gagné la guerre d’Algérie


Editorial de Bernard Lugan :

La famine à l’horizon ?

En 1960, à la fin de la période coloniale, l’Afrique ignorait les famines, elle était autosuffisante et elle exportait des aliments (voir mon livre Colonisation, l’histoire à l’endroit).Aujourd’hui, les Africains ne produisent plus de quoi se nourrir. Comment le pourraient-ils d’ailleurs avec un croît démographique annuel de 3% quand les ressources agricoles n’augmentent quant à elles que de 1% ? Enorme importatrice de blé et de maïs, l’Afrique est donc à la merci de mauvaises récoltes céréalières européennes, argentines ou australiennes… ou d’évènements imprévus, comme aujourd’hui le conflit ukrainien. La situation est d’autant plus grave qu’en 2021, avant donc cette guerre, une vingtaine de pays africains connaissaient déjà une crise alimentaire permanente, cependant que dix autres étaient au bord de la famine. Toujours en 2021, 282 millions d’Africains étaient sous-alimentés et plusieurs dizaines de millions ne survivaient que grâce à l’aide alimentaire internationale (Source : Etat de la  sécurité alimentaire et de la nutrition, Rapport 2021)Dans ces conditions, comment, à l’exception de quelques Etats pétroliers,  les pays africains vont-ils pouvoir faire face à l’envolée actuelle des cours des céréales, et cela, alors que leurs ressources sont faibles ou quasi inexistantes ? Depuis la décennie 1960, année après année, comme les chiffres du commerce des grandes économies mondiales le démontrent, l’Afrique est en effet devenue une composante de plus en plus marginale de la vie économique mondiale : - Economiquement, l’Afrique ne compte pas pour la France. Elle ne représente en effet qu'environ 3,40% de tout le commerce extérieur de la France, 50% étant réalisés avec quatre pays (Maroc, Algérie, Tunisie et Egypte). Quant à la zone CFA si constamment dénoncée par les aboyeurs de la culpabilisation, elle ne pèse que 0,79% du commerce extérieur français… - L’Afrique ne représente que 2,5% du commerce extérieur de la Grande-Bretagne, dont 60% réalisés avec 2 pays seulement, la RSA (35%) et le Nigeria (25%).- Le continent africain ne représente que 2% du commerce extérieur allemand.- Le continent africain dans son ensemble représente moins de 2% de tout le commerce extérieur américain et à peine 1% du commerce extérieur japonais. - Quant à la Chine, prédateur en quête de ressources naturelles, en 2020, sur environ 6000 milliards de dollars de son commerce extérieur,  l’Afrique en a totalisé 198 milliards, à peine 3,3%…
Categories: Afrique

Afrique Avenir : EwoSmart, une solution numérique pour la renaturation des paysages urbains

BBC Afrique - Wed, 30/03/2022 - 17:36
Afrique Avenir reçoit Arlande Joeger, fondatrice de la plateforme numérique EwoSmart qui veut accélérer le reboisement urbain.
Categories: Afrique

Agression sexuelle : ces femmes racontent comment elles ont été agressées lors des célébrations de la victoire du Sénégal à la CAN

BBC Afrique - Tue, 29/03/2022 - 18:01
BBC Afrique s'entretient avec des femmes qui ont été agressées sexuellement lors des immenses célébrations à Dakar après la victoire du Sénégal à la CAN. Elles veulent briser le silence sur ce phénomène.
Categories: Afrique

Environnement : qu'est-il advenu du trou dans la couche d'ozone ?

BBC Afrique - Sat, 26/03/2022 - 18:09
Depuis son apogée, l'histoire de l'un des problèmes environnementaux les plus graves auxquels l'humanité ait été confrontée a largement disparu des radars. Plus de 30 ans après sa découverte, qu'est-il advenu du trou dans la couche d'ozone ?
Categories: Afrique

Comment la France est devenue la « colonie de ses colonies »

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - Thu, 24/03/2022 - 18:39
Migration, immigration, « grand remplacement », « remigration », assimilation et intégration, autant de thèmes et de notions au cœur de l’actuel débat présidentiel qui vont conditionner la vie politique française dans les décennies à venir. Ils illustrent ce basculement ethno-démographique qui fait que, peu à peu,  comme le dit Jean-Luc Mélenchon, la France devient une nation  « créole ».
Or, cet actuel changement de peuple est la conséquence directe de notre aventure coloniale d’hier. Plus de 90% des néo-Français étant des « sujets » ou des descendants de « sujets » de notre ancien empire colonial, la France est donc bien devenue « la colonie de ses colonies » comme le prophétisait Edouard Herriot en 1946.

Il est donc nécessaire et urgent de comprendre pourquoi cette révolution s’est produite. Faute de quoi, à travers les « solutions » que les candidats proposent, et qui se ramènent toutes à l’ « assimilation-intégration », à l’adhésion aux « valeurs de la République » et à la « laïcité », les échecs coloniaux d’hier vont automatiquement et tragiquement se répéter en France. Et comme il ne sera pas possible d’y procéder par amputation territoriale comme l’avait  si dramatiquement fait le général de Gaulle avec l’Algérie, l’avenir s’annonce donc pour le moins  « problématique »…

Mon livre « Colonisation, l’histoire à l’endroit. Comment la France est devenue la colonie de ses colonies » est l’outil permettant d’aborder et de mettre en perspective ces questions devenues existentielles.

Pour le commander :

1) Paiement par carte bleue/Paypal


Livraison France 1 exemplaire €34,00 EUR 2 exemplaires €60,00 EUR 5 exemplaires €130,00 EUR
Livraison Hors France UE 1 ex €38,00 EUR UE 2 ex €64,00 EUR Monde 1 ex €52,00 EUR Monde 2 ex €78,00 EUR

2) Paiement par chèque
Categories: Afrique

Mali :Le Chef d’Etat-major de l’armée de l’air, général Alou Boï Diarra a rencontré le vice-ministre du ministère de la Défense de la Fédération de Russie

Maliactu - Thu, 24/03/2022 - 14:04
La Fédération de Russie continue de réaffirmer son intention d’établir des relations bilatérales avec la République du Mali.

Depuis la fin de l’année dernière, la Russie envoie régulièrement au Mali des avions remplis d’aide humanitaire. Ainsi, le 14 mars 2022 un autre avion est arrivé à l’aéroport de Bamako et a livré des biens de première nécessité pour les Maliens qui traversent une période difficile.

Les deux pays, contre lesquels des sanctions ont été imposées, n’entendent pas baisser les bras et relâcher leurs efforts. Le Mali et la Russie continuent de construire des relations mutuellement bénéfiques dans divers domaines.

Ainsi, au début du mois de mars, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, colonel Sadio Camara, et le Chef d’Etat-major de l’armée de l’air, général Alou Boï Diarra ont visité Moscou, dans le cadre du renforcement de la coopération entre nos pays.

À Moscou, ils ont rencontré le vice-ministre du ministère de la Défense de la Fédération de Russie.

 

Les Maliens, à leur tour, soutiennent pleinement le développement d’un partenariat fructueux et efficace entre la Russie et le Mali et remercient les autorités russes pour leur soutien et leur assistance régulière.

Categories: Afrique

Assimi Goita invité par la cedeao à Accra le 25 mars 2022 : deux motifs pour ne pas répondre a une convocation instruite par Macron

Maliactu - Thu, 24/03/2022 - 13:01
Dr Brahima Fomba Dans une lettre datée du 22 mars 2022, la Commission de la CEDEAO vient de convoquer le Président de la Transition Assimi GOITA pour participer au sommet extraordinaire convoquée pour le 25 mars 2022 à Accra au Ghana. L’objet dudit sommet porterait sur la situation politique au Mali. Oui ou non le Président de la Transition Assimi GOITA devrait-il prendre part aux travaux du fameux sommet extraordinaire ?

A priori, la pédagogie du droit des sanctions de la CEDEAO n’est pas antinomique  du maintien de liens fonctionnels avec  l’Etat sanctionné qu’on doit aider à renouer avec ses obligations d’Etat membre.

Sans nier à cet égard, l’existence de motifs éventuels susceptibles de faire pencher la balance dans le sens du voyage  pour le sommet , nous versons ici au débat sur la question, deux facteurs qui paraissent en revanche défavorables à la participation du Président de la Transition à ce qui a tout l’air d’une convocation instruite depuis Paris, aux Chefs d’Etats vassalisés de la CEDEAO, par un Président Macron revanchard, décidé à punir le Mali pour sa soif légitime d’affranchissement de ses liens d’allégeance à la France.

Ces deux facteurs se résument à l’illicéité des sanctions illégitimes infligées au Mali et à l’élément d’extranéité des ingérences intempestives inappropriées du Président Macron dans la gouvernance de la CEDEAO.

L’ILLICEITE DES SANCTIONS ILLEGITIMES INFLIGEES AU MALI

Les sanctions qui frappent le Mali ne sont ni plus ni moins que des actes de banditisme juridique de grand chemin de la part d’une organisation sous-régionale qui dysfonctionnent comme une marionnette institutionnelle sans foi ni loi, instrumentalisées par la France  du Président Macron.

Il s’agit non seulement de sanctions non prévues par le droit communautaire, mais aussi de sanctions viciées par le non-respect des procédures communautaires applicables en la matière.

Dès lors que le Mali, à juste titre, remet en cause la licéité même, voire la légitimité des sanctions que le frappent, pourquoi le Président de la Transition Assimi GOITA se rendrait-il personnellement à ce sommet d’Accra ?

Comment pourrait-il le faire, sans cautionner  de facto le forfait de ses pairs de la CEDEAO  n’ayant eu que mépris, autant pour les textes fondateurs de l’Organisation que pour les peuples  souverains des Etats membres au nom desquels ils prétendent agir.

Le discrédit qui frappe la CEDEAO et ses Chefs d’Etats irrespectueux du droit communautaire,  les disqualifie pour exiger du Mali la moindre attitude de considération pour l’Organisation. C’est à la CEDEAO de se racheter vis-à-vis du Mali victime d’abus  de ses Chefs d’État vassalisés par la France avec  les ingérences intempestives de son Président Macron.

L’ELEMENT D’EXTRANEITE DES INGERENCES INTEMPESTIVES DU PRESIDENT MACRON

Dans quelle mesure le Mali serait-il conventionnellement engagé par les obligations d’une Organisation sous-régionale-marionnette dont les ficelles institutionnelles sont manipulées depuis les Champs Élysées par le Président Macron ?

De quelle crédibilité la CEDEAO pourrait-elle  encore se prévaloir, capable à la fois de banditisme juridique inqualifiable et de docilité humiliante devant la France et son arrogant Président Macron ?

Une CEDEAO  qui s’acharne sur le Mali, tout en se contentant de  prendre acte  des trois ans de la Transition burkinabe et de la durée inconnue de la Transition guinéenne.

Parce que la France le veut ainsi. Pour ses seuls intérêts!

Chacun aura remarqué le silence de mort des Chefs d’Etat de la CEDEAO face à l’affront de l’indécente instruction qui leur a été donnée en live par le Président Macron, dans la pure tradition impérialiste de la françafrique.

Aucun des Chefs d’Etat de la CEDEAO, y compris Nana Akufo-ADO personnellement interpellé au mépris de toutes les convenances diplomatiques, n’aura eu le culot d’appeler l’arrogance française à de la retenue.

Il n’appartient point à l’Etat extra régional français de dicter à la CEDEAO la conduite à tenir à l’endroit de l’un de ses membres. Sauf à reconnaître enfin, que la CEDEAO n’est que pantin entre les mains du Président Macron. Ce que confirme le silence assourdissant de nos valets de Chefs d’Etats incapables de  répliquer, ne serait-ce que pour leur dignité et leur honneur propre,  au Président Macron.

L’élément d’extranéité des ingérences intempestives du Président Macron dans la gouvernance de la CEDEAO, ajouté à la couardise des Chefs d’Etats publiquement ridiculisés et humiliés, achève définitivement de faire de la CEDEAO, un monstre institutionnel au service de la France et de ses intérêts impérialistes, sous des décors d’organisation sous-régionale africaine.

Il est clair aux yeux de tous que le sommet programmé pour le 25 mars 2022 n’est qu’une matérialisation de plus des dernières instructions publiquement données par le Président Macron à ses valets de chefs d’Etats de la CEDEAO. Les intransigeances mesquines de la Médiation Goodluck lors des derniers rounds de négociation à Bamako, témoignent éloquemment des manœuvres de la punition ordonnée le 17 mars 2022 par le Président Macron contre le Mali.

Et si le sommet d’Accra du 25 mars 2022 s’inscrivait dans la même veine ?

Et si le sommet du 25 mars 2022 n’était qu’un prétexte pour nos valets de chefs d’Etats de la CEDEAO de donner davantage de gage à la soif de revanche maladive du Président Macron ?

Le voyage du Président de la Transition à Accra se doit de considérer ces deux facteurs qui ne paraissent pas militer en faveur de sa  présence physique au sommet d’Accra du 25 mars 2022.

 Dr Brahima FOMBA, Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB)

Categories: Afrique

Guerre en Ukraine : « L’OTAN devrait appliquer des sanctions ciblées contre les kleptocraties africaines alliées du Kremlin »

LeMonde / Afrique - Thu, 24/03/2022 - 13:00
Certains « Etats criminels » du continent sont utilisés par Moscou comme « réservoirs de ressources naturelles et humaines pour soutenir son effort de guerre », analyse Nathalia Dukhan, de l’organisation The Sentry.
Categories: Afrique

Double utérus : "J'ai deux utérus, deux cols de l'utérus et deux vagins".

BBC Afrique - Thu, 24/03/2022 - 12:44
Ce n'est qu'à l'âge de 32 ans que les médecins ont compris ce qui n'allait pas chez elle.
Categories: Afrique

Saison terminée pour Falaye Sacko (Saint-Étienne)

Maliactu - Thu, 24/03/2022 - 12:23

Saison terminée pour Falaye Sacko (Saint-Étienne)

À Saint-Étienne depuis janvier et son arrivée du Vitória Guimarães (Portugal), Falaye Sacko ne rejouera plus de la saison avec les Verts. Le défenseur international malien (26 ans, 24 sélections) a passé des examens mercredi. Ils ont révélé « une blessure au genou qui le contraint à stopper sa saison prématurément », indique l’ASSE. Il était sorti dès la 10e minute de la rencontre contre Troyes (1-1) vendredi.

Par ailleurs, Wahbi Khazri est « atteint musculairement ». Il n’a donc pas rejoint la sélection tunisienne, qui affronte le Mali samedi (aller) et mardi 29 mars (retour) dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du monde 2022.

SOURCE : L’Equipe

Categories: Afrique

Pages