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Afrique

Kinshasa prend acte du refus du M23 d’exécuter les recommandations de Luanda

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 19/01/2023 - 05:34


Le gouvernement congolais a pris acte, mercredi 18 janvier, du refus du M23 d’exécuter les recommandations du sommet de Luanda, qui lui exige de se retirer de ses positions au Nord-Kivu.


Le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula l’a indiqué dans un communiqué sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu, dont une copie est parvenue à Radio Okapi.

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Burkina : Pas nécessaire de limiter les partis politiques, il faut simplement appliquer les textes !

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/01/2023 - 00:21

Face aux étudiants ce mardi 17 janvier 2023, le président de la transition, chef d'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, a abordé plusieurs préoccupations relatives à la vie nationale. « Il y a une réforme générale des partis politiques qui est en cours. Si nous ne le faisons pas maintenant, personne ne le fera après », a-t-il réitéré, après l'annonce dans son message de fin d'année.

Le garant des institutions nationales renvoie donc sur la place du débat, la question du nombre de partis politiques au Burkina. Faut-il limiter ou pas, le nombre de partis politiques ? Une équation qui ne date pas du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir, elle se pose depuis quelques années.

« J'ai vu sur le terrain, le nombre de partis politiques qui ont fait campagne. Ils ne dépassaient pas la trentaine, sur les 80. En faisant ça, on gaspille du papier, et on met en difficulté nos populations dans le choix des candidats. Ces partis gagnent du financement. Donc c'est trop facile pour quelqu'un de ne rien faire et à la veille de l'élection on se porte candidat en sachant qu'on aura quelques subsides. (…). Ayons le courage de crever l'abcès et de poser le problème. Je sais que c'est sensible, mais je me jette à l'eau : je propose que le gouvernement puisse avoir un œil sur la question. Il faut travailler à la limitation des partis politiques, des candidatures fallacieuses aux élections législatives, municipales et présidentielles », plaidait, le 4 février 2021, le Président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, à l'occasion de la Déclaration de Politique générale du Premier ministre Christophe Dabiré.

Une perception qui résulte de la crise de confiance entre le politique et le citoyen. Situation encore pourrie, sciemment ou par ignorance, par des propos qui tendent à faire croire que tout parti politique qui se crée au Burkina bénéficie systématiquement de financement public. Et cette crise de confiance n'est pas une réalité seulement au Burkina, elle l'est, même dans les pays à longue tradition démocratique qui servent de modèles à de jeunes démocraties comme le Burkina.

Il faut simplement travailler à remonter la pente pour gagner la confiance des citoyens. A-t-on besoin de verser, pour cela, dans des réformes qui limitent le nombre de partis politiques ? La Constitution de la IVe République (en cours) et les textes de lois qui régissent la vie politique nationale, disposent de toute la matière nécessaire pour parvenir à la régulation escomptée.

Les instruments juridiques nationaux encadrent bien déjà les partis politiques : de la création à la dissolution en passant par le fonctionnement (siège, tenue régulière des instances, représentativité, missions assignées, etc.). Et les missions des partis politiques sont clairement définies ; l'article 13 de la constitution précise que ‘' les partis et formations politiques… concourent à l'information et à l'éducation du peuple''.

Les lois exigent également que leur création tienne compte du souci de cohésion et d'unité nationales : « Toutefois, ne sont pas autorisés les partis ou formations politiques tribalistes, régionalistes, confessionnels ou racistes » (complète l'article sus-cité).

D'ailleurs, ils sont nombreux, ces partis politiques, dont la durée de vie n'a pas dépassé le cérémonial de lancement. C'est dire que la régulation se fait aussi, et même, naturellement.

Par contre, et plus que l'idée de la limitation, des aspects de la vie politique méritent d'être réellement approfondis. C'est le cas du nomadisme politique. Il faut faire en sorte qu'un candidat ne trahisse pas ses électeurs, en optant pour une direction opposée à celle qui a permis d'avoir la confiance des électeurs (pour être élu). Le paysage des organisations de la société civile mérite également d'être affiné pour éviter la confusion de genres et le désordre dans la vie publique, nuisible à l'intérêt général. Dans le même esprit, il faut aménager les dispositions pour frapper d'indignité politique, temporaire ou définitive, certains individus, coupables de comportements graves.

Mais, quelle que soit l'issue de ce débat sur la limitation ou pas de partis politiques, l'attente générale ne sera comblée qu'à la condition que les textes soient effectivement appliqués. Ce qui se vit aujourd'hui avec les partis politiques n'est que la conséquence du rapport que les Burkinabè ont, eux-mêmes, avec leurs propres lois (pour diverses raisons). Un rapport qui se traduit dans bien des cas par un laxisme des institutions nationales et dépositaires à faire appliquer la loi. Et cette inconséquence dans l'application des textes se vit dans tous les domaines (agriculture, logements, foncier, …. la gouvernance elle-même.) Seulement, la politique a ceci de particulier qu'elle est plus dynamique et suscite plus de passions en ces temps qui courent.

Il faut donc souhaiter que soient pleinement appliquées les lois qui existent, après, l'on pourrait tirer les conséquences et réajuster, s'il le faut. C'est une question de responsabilité et non de réformes sans fin. Sans ce sens de responsabilité dans les rapports avec les lois que le pays s'est, lui-même, doté, aucune réforme ne va répondre aux attentes réelles des Burkinabè. Car, les partis politiques ne valent que les hommes qui les dirigent et les animent. A deux, trois ou à mille, les partis et formations politiques seront toujours à l'image des hommes et de la capacité des institutions à se faire respecter.

Lire Burkina : La limitation du nombre de partis politiques, une arme à double tranchant

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Koudougou : Les travailleurs déflatés de Faso Fani plaident pour la réouverture de l'usine

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/01/2023 - 00:20

Brutalement plongés dans des conditions existentielles précaires, les travailleurs déflatés de l'usine de fabrication de pagnes de Koudougou, Faso Fani, vivent dans la misère et l'angoisse depuis la fermeture de l'usine en 2001.

Patrice Néya, président de l'association des ex-travailleurs et déflatés de Faso Fani se souvient de la date fatidique du 31 mars 2001 quand il a perdu son emploi en même temps que des centaines d'autres employés de l'usine.

Les raisons, selon lui, étaient multiples mais l'Etat qui était l'actionnaire majeur pouvait injecter des moyens pour sauver l'usine car, dit-il, « Faso Fani était le poumon économique du Centre-ouest ». « Le vieillissement du personnel et leurs salaires un peu élevés étaient des difficultés que connaissait l'entreprise », souligne Patrice Néya qui ajoute qu'au niveau de la filature et du tissage, certaines machines étaient déjà obsolètes et il fallait les remplacer.

« Au niveau de l'impression, l'usine venait de recevoir de nouvelles calendres pour faire les pagnes Wax et Uniwax. Mais nous étions obligés, après le désengagement de l'Etat, de tout abandonner et partir », a-t-il déploré.

Patrice Néya, président de l'association des travailleurs déflatés de Faso fani

Mais selon lui, la raison principale reste la mise en place du Programme d'ajustement structurel (PAS) qui a obligé l'Etat à privatiser toutes les sociétés afin de pouvoir redresser l'économie du pays.

Des démarches infructueuses, dont la dernière date du 5 décembre 2022, ont été entreprises depuis lors par les travailleurs dans le sens de recouvrer leurs droits, a-t-il conclu.

Les conséquences sociales de cette fermeture demeurent et les travailleurs attendent toujours d'être dédommagés

Selon Bruno Basson, ancien travailleur à Faso Fani, il n'y a pas eu de mesures d'accompagnement pour les centaines de travailleurs licenciés. « Je touchais plus de 200 000 francs CFA par mois et d'un coup je me retrouve sans salaire » dit-il le visage attristé.

Bruno Basson, ancien travailleur de Faso fan

« J'ai dû me reconvertir dans le jardinage pour survivre mais beaucoup n'ont pas pu se réorienter, si bien que des cas de suicides ont été enregistrés », a-t-il ajouté.
Pour lui, les populations de Koudougou doivent soutenir les agents de Faso Fani dans leur lutte pour que l'usine reprenne du service. Il interpelle aussi les débiteurs de l'usine à se mettre à jour afin qu'ils puissent avoir leurs salaires.

La fermeture de Faso fani a eu des effets néfastes sur le Centre-ouest car Koudougou était la locomotive économique de la région.

L'association des travailleurs déflatés invite les nouvelles autorités à se pencher sur le dossier afin que la réouverture de l'usine puisse enfin être effective.

Sakinatou ROAMBA
Lefaso.net

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Promotion de la restauration burkinabè : « Les défis sont énormes parce que nous amorçons la gastronomie au niveau du Burkina »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/01/2023 - 00:15

Afin de formaliser le secteur et de hisser les couleurs du Burkina Faso en matière de restauration, les acteurs ont porté sur les fonts baptismaux l'Association des chefs et cuisiniers du Burkina Faso (ACC-BF). Le lancement officiel des activités a été effectué à l'occasion de leur assemblée générale constitutive tenue le 14 janvier 2023 à Loumbila (région du Plateau central). Pour connaître les objectifs, le programme d'activités et autres chantiers de l'association, Lefaso.net est allé à la rencontre de son président, Benjamin Lucien Compaoré, maître restaurateur et promoteur d'une entreprise de restauration dénommée « Buffalo Grill ». Routier dans le domaine, l'homme est un ex-comptable reconverti à la restauration et a plus de deux décennies d'expérience dans le domaine et est aussi à l'initiative de cette association. Lisez plutôt !

Lefaso.net : D'où est venue de cette initiative de créer une association des chefs et cuisiniers du Burkina Faso (ACC-BF) ?

Benjamin Lucien Compaoré : C'est une idée qui me trottait dans la tête depuis des années et comment on aime à le dire, l'occasion faisant le larron, j'ai été à Accra (Ghana) en novembre 2022 pour le festival ouest-africain pour la gastronomie et j'ai vu l'organisation de ce pays en terme de gastronomie et cela manque à notre pays. J'ai aussi remarqué dans les autres pays africains qu'ils sont dotés d'organisations qui régissent leur domaine de cuisine et étant du métier depuis plusieurs années, j'ai remarqué qu'au niveau du Burkina, nous n'avons pas une telle structuration. C'est-à-dire, on a des talents en matière de cuisine, mais qui n'ont aucun bagage intellectuel qui accompagne cela.

Du coup, ils ne sont pas compétitifs sur le plan international et nous cherchons à faire la promotion des produits du terroir, des produits locaux, mais malheureusement, ces produits ne peuvent pas être vendables, tant qu'on n'arrive pas à les perfectionner et les moderniser pour les mettre sur le marché international. Donc, je dirai que ni nos personnes, ni nos produits ne sont compétitifs sur le plan international.

C'est pourquoi, cette association des chefs et cuisiniers du Burkina Faso (ACC-BF) a été créée afin de répondre à ce besoin. Nous sommes une association école au sein de laquelle, ceux qui sont déjà en fonction continueront de bénéficier de formation, de recyclage et de perfectionnement. Ceux-là qui embrassent le métier doivent être encadrés de manière minutieuse et judicieuse pour être une bonne relève à ce qui existe déjà et ceux qui sont en train d'arriver pourront bénéficier également des meilleures formations qu'il y a en la matière.

Combien de membres compte-t-il votre bureau et que comptez-vous faire ?

Officiellement, l'association a été créée le 14 janvier 2023 lors d'une assemblée générale tenue à cet effet. Parlant du bureau, c'est une équipe de 19 membres, dont 7 femmes, qui a été élue pour un mandat de cinq ans. A côté de ce bureau, nous avons un conseil d'administration. L'association compte 167 membres composés de chefs cuisiniers, des seconds de cuisine, des chefs de partie, des chefs artisans pâtissiers, des chefs artisans chocolatiers, des bouchers charcutiers, des confiseurs et autres.

Quelles sont alors les activités déjà en vue ?

Il faut dire que le lancement officiel de nos activités fait acte également de notre adhésion officiel au World association of chiefs societies, de Africa chefs alliance (ACA) et de Africa gastronomique association (AGA) (WACS). Et comme première activité, c'est la participation de l'ACC-BF à la coupe du monde d'art culinaire qui se tiendra du 10 au 12 février 2023 en Tunisie à laquelle, nous avons été invités. En plus de cette activité, il est également prévu la mise en place d'une école de pratique où les personnes en exercice peuvent continuer de se perfectionner et ceux qui sont en train d'arriver pourront bénéficier de meilleures formations.

Benjamin Lucien Compaoré, président de l'association des chefs et cuisiniers du Burkina Faso

Quels sont les objectifs visés par cette association ?

Notre association vise en premier lieu à faire la promotion des acteurs de la cuisine burkinabè et la cuisine elle-même, mais en mettant l'accent sur la formation professionnelle et qualitative de ces personnes. C'est pourquoi, nous avons approché des institutions pour pouvoir formaliser le secteur de la cuisine et certifier les personnes qui y travaillent, et éventuellement à avoir une cuisine normalisée selon les normes internationales de cuisine. L'association a pour but également d'arriver à baliser et assainir le milieu, parce que c'est un métier noble et il faut qu'il soit respecté.

En plus du manque d'organisation dans le secteur que vous évoquez, quels sont les autres défis majeurs en la matière ?

Il faut dire que les défis sont énormes, parce que nous amorçons la gastronomie au niveau du Burkina. Parce que, c'est vraiment un domaine complexe. C'est une partie de l'alimentation, mais elle est complexe en ce sens que ce sont des analyses et des études qu'il faut faire pour agrémenter ce que nous consommons selon les personnes. C'est l'art en réalité de faire vivre le corps humain. Mais il ne faut pas s'alarmer, parce que, les gens commencent à comprendre l'importance du secteur dans l'économie nationale et dans la promotion des couleurs du pays à l'international.

L'autre défi, c'est également celui de la présentation de nos mets dans le domaine de la restauration, parce que, l'idée n'était pas venue aux Burkinabè de valoriser réellement ces mets-là. Quand je dis valoriser, il ne suffit pas de dire que les produits sont bons. Il faut justifier et dire pourquoi ce produit est bon et ce qu'il apporte au corps que les autres produits n'apportent pas et à travers des analyses nutritionnelles. Mais malheureusement, nous avons des mets que nous présentons de manière brute, alors la présentation y est pour quelque chose. Ce sont, entre autres, des choses sur lesquelles, nous devons beaucoup travailler.

Votre dernier mot ?

Ce que je peux dire, c'est d'inviter les cuisiniers confirmés du Burkina, amateurs et profanes à adhérer à notre association et inviter les différents annonceurs et promoteurs des industries agro-alimentaires du Burkina à accompagner cette association pour qu'elle atteigne les objectifs qu'elle s'est fixée et à faire la promotion du Burkina à l'extérieur. On a aussi besoin qu'on voie le Burkina autrement qu'un pays en guerre et il faudra que les gens sachent que hors mis ce qu'on vit, il y a de bonnes choses qui se passent bien.

Interview réalisée par Yvette Zongo
Lefaso.net

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Burkina : 216 754 déplacés internes ont moins de 5 ans à la date du 31 décembre 2022

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/01/2023 - 00:15

Avec 1 882 391 Personnes déplacées internes (PDI) réparties dans 302 communes d'accueil à la date du 31 décembre 2022, le Burkina Faso connaît un taux d'augmentation de 19,14% de PDI par rapport au 31 décembre 2021 et de 3,99% par rapport à la publication actualisée du 30 novembre 2022. Les femmes et les enfants demeurent les plus touchés par l'insécurité. Ce sont là les données du Secrétariat permanent du Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR), diffusées le mardi 17 janvier 2023.

Avec ses 269 518 personnes déplacées internes, Djibo est en tête des communes d'accueil. Elle est suivie de Ouahigouya (143 464), Kaya (114 776), Fada-N'Gourma (114 491) et Barsalogho (89 300). Ces cinq communes accueillent 731 549 personnes, soit 38,86% du nombre total des PDI.

A l'échelle provinciale, c'est la province du Sanmatenga qui arrive en tête avec 316 265 PDI, ce qui représente 17,10% du nombre total des personnes ayant fui l'insécurité et connus des services du CONASUR. Elle est suivie du Soum (298 010), du Yatenga (171 726), du Gourma (130 642) et du Seno (111 956).

Au niveau régional, le Sahel avec ses 497 248 PDI occupe la première place. Il est suivi du Centre-nord (474 726), du Nord (250 179), de l'Est (205 627) et de la Boucle du Mouhoun (94 027).

Selon le tableau du CONASUR, les PDI de sexe féminin sont les plus touchées par le phénomène de l'insécurité. Elles sont au nombre de 992 349 contre 890 042 pour les personnes de sexe masculin. La moitié des déplacés internes (50%) enregistrés ont entre 0 et 14 ans dont 216 754 sont des enfants de moins de 5 ans. Le nombre des déplacés internes qui ont un âge compris entre 15 et 64 ans est établi à 892 567 soit 47,42% de l'effectif total. Ceux qui ont 65 ans et plus sont au nombre de 48 551.

Selon le CONASUR, les besoins prioritaires des déplacés internes sont d'abord d'ordre alimentaire (82,74%). Les questions d'abri, d'argent liquide, d'articles non alimentaires et de sécurité sont respectivement de 44,96%, 37,48%, 32,11% et 12,50%.

L'on se rappelle que le 11 octobre 2022, le CONASUR indiquait que les besoins en vivres pour la prise en charge des personnes déplacées internes pour l'année 2022 ont été évalués à 504 000 tonnes alors que l'État ne disposait que de 82 000 tonnes. Les besoins ont augmenté depuis lors au regard de l'augmentation du nombre de déplacés internes.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Credit-Photos : PAM/Marwa Awad

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Indice harmonisé des prix à la consommation : Le Burkina Faso enregistre une baisse de 1,4% en novembre 2022

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/01/2023 - 00:10

Au Burkina Faso, l'Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) du mois de novembre 2022 est affaibli de 1,4% par rapport à octobre 2022, selon la note d'analyse de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) paru en décembre 2022. Son niveau s'est établi à 125,8.

L'IHPC sert à mesurer l'évolution des prix d'un panier de biens et de services consommés par les ménages de la zone UEMOA. Son analyse rend compte soit d'une augmentation des prix à la consommation, soit de leur diminution et permet dans l'un ou l'autre des cas de quantifier leur variation. Depuis octobre 2018, l'IHPC de l'Union a changé de base, passant à l'IHPC base 100 en 2014. Ce dernier indice a été validé par le règlement N°03/2017/CM/UEMOA portant adoption des modalités d'élaboration et de calcul de l'Indice harmonisé des prix à la consommation au sein des États membres de l'UEMOA (IHPC base 100 en 2014). Les calculs de l'inflation dans l'Union se font à partir de cet indice base 2014 depuis janvier 2017. Au niveau État, l'IHPC au mois de novembre 2022, au Burkina Faso affiche un niveau de 125,8 soit une baisse de 1,4% par rapport à octobre 2022, a révélé l'UEMOA dans sa note d'analyse.

Elle endosse cette situation à la baisse du niveau des prix des fonctions « produits alimentaires et boissons non alcoolisées (-2,1%) », « boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants (-4,1%) » et « articles d'habillement et de chaussures (-0,3%) ». Par rapport à sa valeur de novembre 2021, il ressort que l'indice a augmenté de 12,2%, en raison de la hausse du niveau des prix des produits frais (26,7%), produits de l'énergie (10,8%) et des hors produits frais et énergie (3,3%). Selon l'origine des produits, il est observé une augmentation du niveau des prix à tous les niveaux. Il est de l'ordre de 14,7% pour les produits locaux et 5,4% pour les produits importés, selon les statistiques. Concernant le taux d'inflation en moyenne annuelle au mois de novembre 2022, il est de 14,0%, soit une augmentation de 0,5 point de pourcentage par rapport à son niveau du mois précédent.

Sur le plan régional, l'UEMOA explique que « le niveau de l'IHPC a enregistré une progression de 8,0% dans la zone UEMOA comparativement à son niveau de novembre 2021. Sur cette même période, les prix sont montés dans tous les pays de l'Union ». Ainsi, les différentes variations par ordre décroissant se résument comme suit : 14,1% au Sénégal, 12,2% au Burkina Faso, 9,6% en Guinée-Bissau, 8,8% au Togo, 8,0% au Mali, 5,7% en Côte d'Ivoire, 3,6% au Niger et 3,2% au Bénin. En ce qui concerne particulièrement les « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » entre novembre 2021 et novembre 2022, l'indice a progressé de 12,8%.

S'agissant du taux d'inflation en moyenne annuelle de novembre 2022, il est de 7,3% au niveau régional. En effet, souligne la note d'analyse, « cette inflation est supérieure à 3,0% dans la quasi-totalité des États membres de l'Union ». Ainsi, par ordre décroissant, les taux d'inflation se résument comme suit : 14,0% au Burkina Faso, 9,8% au Mali, 8,9% au Sénégal, 7,6% en Guinée-Bissau, 7,5% au Togo, 5,2% en Côte d'Ivoire, 4,4% au Niger et 1,5% au Bénin.

Le taux d'inflation régional en moyenne annuelle au mois de novembre 2022 se justifie par l'évolution du niveau des prix de la fonction « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (12,5%) et dans une moindre mesure, par l'accroissement du niveau des prix pour les produits des autres fonctions de consommation : « boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants » (5,3%), « transport » (5,1%), « logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles » (4,7%) et « restaurant et Hôtel » (3,3%).

« Vu sous l'angle de la nomenclature secondaire, l'inflation régionale est tirée aussi bien par les produits frais, les produits de l'énergie que les hors produits frais et énergie qui ont progressé en moyenne annuelle respectivement de 14,8%, 6,5% et 4,8%. Selon le secteur de production des biens et services, la hausse des prix est affichée à tous les niveaux : 13,3% pour le primaire, 5,5% pour le secondaire et 2,6% pour le tertiaire », a indiqué l'UEMOA.

Quant à la durabilité des biens, ce sont essentiellement les biens non-durables et les semi-durables qui tirent à la hausse le niveau général des prix avec des évolutions respectives de 10,6% et de 2,5% en novembre 2022.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Burkina Faso : « Aujourd'hui, la fédération burkinabè d'athlétisme est la plus pauvre en matière d'infrastructures », assure Missiri Théophile Sawadogo

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/01/2023 - 00:05

Aujourd'hui presque toutes les disciplines sportives au Burkina Faso sont confrontées à l'épineux problème des infrastructures. Si la visite du ministre des sports, de la jeunesse et de l'emploi Boubakar Savadogo au stade du 4-août ce 17 janvier 2023, n'a pas rassuré les acteurs du football, au niveau de l'athlétisme, la situation est encore moins reluisante. Pour Missiri Théophile Sawadogo, directeur technique national (DTN) de la fédération burkinabè d'athlétisme, leur faîtière est la plus pauvre en matière d'infrastructures.

Aujourd'hui, de grands sportifs à l'image de Hugues Fabrice Zango, Marthe Yasmine Koala, Bienvenu Sawadogo, Timothée Lengani font la fierté de l'athlétisme burkinabè. Sur la scène nationale et surtout internationale, ces athlètes font briller le Burkina Faso partout où ils ont l'occasion de compétir. Mais au fond, de nombreux athlètes galèrent en raison du manque criard d'infrastructures sportives en la matière, condition sine-qua-non pour la bonne pratique du sport et le succès des athlètes.

Le directeur technique national de la fédération burkinabè d'athlétisme, Missiri Théophile Sawadogo a passé en revue les activités menées en 2022 et dressé les défis de la faitière de l'athlétisme burkinabè en 2023. Une chose est sûre, la question des infrastructures arrive en pole position. Missiri Théophile Sawadogo est également le directeur technique la région 2 de la confédération africaine d'athlétisme (CAA).

Après ses vœux de paix, de sécurité, de santé, Missiri Théophile Sawadogo, directeur technique national de la fédération burkinabè d'athlétisme se félicite d'abord du bilan des activités réalisées par leur faîtière en 2022. Pour lui, le bilan est satisfaisant et grâce au concours des partenaires, du ministère des sports et du fonds national pour la promotion des sports et des loisirs (FNPSL), 94% du programme d'activités programmées de la fédération d'athlétisme ont été réalisées.

« Nous pensons que l'année 2022 a été très riche pour nous parce que nous avons engrangé beaucoup de médailles au niveau régional, au niveau continental et international avec notamment Hugues Fabrice Zango au triple saut », se réjouit-il. En effet, porte-étendard du Burkina Faso et de l'athlétisme burkinabè, Hugues Fabrice Zango, premier médaillé olympique du Burkina Faso en 2021 et vice-champion du monde de triple saut en 2022, est la plus grande satisfaction de la fédération burkinabè d'athlétisme.

Pour l'année 2023, les défis de l'athlétisme se résument aux échéances sous régionales, continentales et internationales selon le DTN Missiri Théophile Sawadogo. En plus des différents championnats nationaux, il s'agit de la compétition dite des ‘'3 nations'' des catégories U18 et U20 en mars 2023 au Ghana, des championnats traditionnels de la région 2 en mai 2023 au Sénégal, des championnats cadets et juniors en fin avril-début mai 2023 à Lusaka en Zambie. Il y a aussi les jeux africains en août 2023 à Accra au Ghana, les jeux africains de la jeunesse au Congo, les jeux de la francophonie en juillet 2023 en RDC et les championnats du monde séniors qui se dérouleront en fin août 2023 à Budapest en Hongrie, etc.

« Toutes ces grandes échéances sont pour nous des grandes compétitions où nous avons déjà des athlètes qualifiés. Et nous y préparons pour que la moisson soit bonne, pour que la prestation du Burkina Faso soit suffisamment à la hauteur de nos ambitions. Pour la saison qui vient, nous pensons que nous pouvons mieux faire que l'année dernière. Au niveau des championnats du monde seniors, nous avons déjà deux athlètes qualifiés à savoir Marthe Yasmine Koala et Hugues Fabrice Zango que tout le monde connait. Nous sommes en train de travailler pour espérer qualifier, un ou deux athlètes à cette séance », explique-t-il.

Missiri Théophile Sawadogo, Directeur technique national de la fédération burkinabè d'athlétisme

Malgré ces acquis et ces ambitions, des difficultés ne manquent pas. Missiri Théophile Sawadogo résume les difficultés de l'athlétisme burkinabè à trois niveaux. Il s'agit d'abord des problèmes d'ordre technique. « Il faut qu'on puisse encadrer nos athlètes de l'élite nationale locale de manière scientifique par des stages d'entrainement intensifs et qu'ils puissent participer à des compétitions préparatoires en raison de l'insuffisance de compétitions. Si au niveau de la préparation à la base, la préparation foncière et la préparation technique ne sont pas bien faites, rien ne sert de participer à une compétition. Nous avons souvent de problèmes pour avoir ces stages de manière régulière », souligne-t-il.

Selon le DTN, l'autre difficulté, c'est l'insuffisance des moyens financiers qui ne permette pas de réaliser sereinement les activités. Il espère qu'avec le soutien du ministère des sports, les choses vont s'améliorer avec en ligne de mire les jeux olympiques de Paris 2024. Il y a enfin l'épineux problème des infrastructures sportives. « Le gros problème que nous avons, ce sont les infrastructures.

Aujourd'hui, la fédération burkinabè d'athlétisme est la fédération la plus pauvre en matière d'infrastructures. Le stade du 4-août est fermé, la piste du stade de Bobo est défectueuse et très détériorée. On ne peut rien y faire, aucun travail technique de qualité ne peut être fait sur cette piste à l'heure actuelle. Nous ne pouvons pas organiser une compétition regroupant beaucoup de pays, nous n'avons pas de pistes, nous n'avons rien », regrette-t-il.

Missiri Théophile Sawadogo rappelle que les athlètes burkinabè sont souvent envoyés au Bénin, en Côte d'Ivoire ou au Ghana pour leur préparation car les infrastructures de ces pays sont bien adéquates et de très bonne qualité. « Le Bénin par exemple m'expire confiance. Le pays a plus de 20 stades avec tartan dernière qualité. C'est un engagement politique, aucune fédération ne peut construire des stades d'athlétisme en dehors de l'Etat. Et le Bénin en a fait son cheval de bataille. C'est sûr que d'ici 10 ans, le Bénin qui n'a pas de grands athlètes comme ça, pourra voir émerger de grands athlètes pour le bonheur du pays », confie-t-il.

Il espère qu'avec la rénovation du stade du 4-août et le projet de stade annoncé à bobo Dioulasso avec piste d'athlétisme, permettront de travailler et former les athlètes burkinabè sur place. La fédération burkinabè d'athlétisme par la voix de son DTN, souhaite également décentraliser les compétitions afin de dénicher les futures stars de l'athlétisme burkinabè dans les différentes régions et de développer la discipline sur toute l'étendue du territoire national.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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Transition au Burkina Faso : Le SPONG entend apporter sa contribution

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 19/01/2023 - 00:00

Le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) a organisé ce 18 janvier 2023, un point de presse. L'objectif était de présenter aux hommes de médias, la contribution des ONG et associations au développement et plus particulièrement pour une transition réussie et apaisée.

Afin de participer activement à une transition réussie, le SPONG a déjà entrepris et mis en œuvre un certain nombre d'actions. Il s'agit notamment de la mise en place d'un comité pour le suivi de la transition, de la contribution à l'actualisation de la transition politique, de la déclaration après le coup d'Etat du 30 septembre 2022, du plaidoyer pour la clarification de la suspension des activités de la société civile après le coup de force de septembre, ainsi que de la contribution à l'élaboration de la charte de la transition.

Sylvestre Tiemtoré, coordonnateur national du SPONG

Pour les mois à venir, la faîtière des ONG et associations compte maintenir les actions de développement en faveur des populations. Plus spécifiquement, il va s'agir de faire le plaidoyer en faveur d'une accélération de l'accès des populations aux services sociaux de base, d'accélérer le développement inclusif avec une prise en compte des personnes déplacées internes, des femmes et des jeunes. Le SPONG veut aussi mobiliser plus de ressources au niveau externe, développer le financement endogène, promouvoir le dialogue multi acteurs sur des questions de développement et de sécurité et participer à l'élaboration et au suivi des politiques publiques, explique Célestin Pouya, président du comité de suivi des actions.

Célestin Pouya, président du comité de suivi des actions

Porté sur les fonts baptismaux en 1974, le SPONG compte à ce jour 259 associations, fondations et ONG membres qui œuvrent dans les domaines de l'éducation, de la production agro sylvo pastorale, de l'eau et de l'assainissement, de l'emploi, des infrastructures, etc. De 2017 à 2021, les ONG et associations de développement ont construit 237 établissements scolaires et ouvert 949 centres d'alphabétisation. Dans le domaine de la santé, ce sont 61 centres de santé et de promotion sociale et 23 unités médicales construits et un peu plus de 5 millions de personnes qui ont bénéficié de prise en charge sanitaire.

Toujours entre 2017 et 2021, environ 1 million d'arbres ont été mis en terre, 5 887 points d'eau potable construits et 60 265 latrines construites, a laissé entendre Sylvestre Tiemtoré, coordonnateur national du SPONG.
En 2021, les ONG et associations ont investi 179, 61 milliards de FCFA. Des investissements concentrés dans les régions du Centre-nord, du Sahel, de l'Est et du Nord pour un montant total de 12,63 milliards de FCFA et qui ont permis de réaliser des infrastructures destinées aux personnes déplacées internes et aux personnes vulnérables.

Mavalow Christelle Kalhoulé, présidente du conseil d'administration du SPONG

Avec la crise sécuritaire de ces dernières années, les associations s'investissent beaucoup dans l'assistance humanitaire aux populations en détresse, malgré les risques d'enlèvement. Leurs activités restent toutefois fortement impactées par la situation sécuritaire. À en croire Mavalow Christelle Kalhoulé, présidente du conseil d'administration du SPONG, la crise sécuritaire porte un coup sur la contribution de certains bailleurs de fonds qui ne peuvent plus aller sur le terrain pour faire le suivi des actions menées par les associations grâce à leurs financements.

Ce qui fait que certains d'entre eux sont réticents. Aussi, les associations dans les zones à fort défis sécuritaires ont plus de travail, à cause de la détresse humanitaire des populations. Malgré toutes ces difficultés, les associations locales sont résilientes et encore plus investies dans leurs actions de développement.

Le SPONG entend institutionnaliser cette rencontre avec la presse, afin de faire le point chaque année des actions de développement menées par ses organisations membres.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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Diplomatie : Le Burkina Faso relève son représentant permanent à l'ONU

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 18/01/2023 - 21:59

On l'apprend ce mercredi 18 janvier 2023 à l'issue du Conseil des ministres, le Burkina Faso a relevé le diplomate Seydou Sinka, représentant permanent du pays auprès de l'ONU.

Les raisons de cette decision ne sont pas connues.
En rappel, Seydou Sinka occupait cette fonction depuis septembre 2021.

Lefaso.net
Source : Conseil des ministres

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Effondrement d'un bâtiment à l'aéroport de Donsin : « Nous n'avons pas été associé à l'exécution pratique des travaux », affirme le PDG de COGEA International

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 18/01/2023 - 21:30

Que s'est-il exactement passé pour qu'un bâtiment en construction à l'aéroport de Donsin s'effondre, provoquant la mort de sept personnes ? Nous avons contacté les deux entreprises citées dans le communiqué du parquet du Tribunal de grande ins-tance de Ziniaré afin de mieux comprendre. GESEB SARL n'a donné aucune suite à notre requête. Du côté de COGEA Interna-tional, la réaction a été prompte. Les deux entreprises ont postulé au marché en groupement. Mais attention : sur le terrain de l'exécution, une seule était en activités. Le Président-Directeur général de COGEA International, Lamine Yaoliré, apporte, dans cette interview, un éclairage.

Courrier confidentiel : L'un des bâtiments en construction de l'aéroport de Donsin s'est écroulé le soir du 30 décembre, provoquant sept morts et des blessés. Que s'est-il passé au juste pour que survienne un tel drame ?

Lamine Yaoliré : J'ai été effectivement informé le 31 décembre de l'effondrement d'un bâtiment de cet aéroport. L'information m'a été portée par monsieur Dieudonné Soudré, le Directeur général de l'entreprise GESEB SARL. Mais bien avant, dans la soirée du 30 décembre, l'information circulait déjà sur les réseaux sociaux. Mais je n'imaginais pas que le nom de ma société, COGEA International, serait cité dans cette affaire. Lorsque monsieur Soudré m'a contacté le 31 décembre, il m'a dit que le bâtiment qu'il était en train de construire au niveau de l'aéroport de Donsin s'est effondré. J'étais surpris et choqué à la fois. Je lui ai demandé de quel bâtiment il s'agissait exactement.

Il a rétorqué qu'il s'agissait d'un bâtiment en construction dans le cadre d'un marché qui avait été attribué au groument d'entreprise GESEB SARL et GOGEA International. Je croyais pourtant qu'il avait fini les travaux depuis longtemps. Au début, il m'avait informé que le marché lui avait été attribué. Mais j'avoue que je n'ai jamais vu la copie du contrat. Il ne m'a jamais présenté non plus l'ordre de service. Je ne sais pas également comment il s'est fait financer pour exécuter le marché, ni comment il s'est organisé pour aller sur le terrain.

Pourtant, vous êtes allés en groupement dans le cadre de ce marché. GESEB SARL et votre société, COGEA International, ont été déclarés attributaires. Comment se fait-t-il que vous ne soyez au courant de l'évolution des travaux, au point de ne pas avoir à votre disposition ne serait-ce que les documents contractuels ?

GESEB SARL était chef de file du groupement. En réalité, il ajuste sollicité mon chiffre d'affaires parce que c'est le chiffre d'affaires adéquat qui lui manquait. Dans le domaine des marchés publics, il est demandé un certain montant en termes de chiffre d'affaires. Si une entreprise donnée n'en dispose pas tel qu'indiqué dans le dossier d'appel d'offres, elle peut solliciter, dans le cadre d'un groupement, qu'une autre entreprise lui complète ce chiffre d'affaires.

Mon engagement à l'aider, c'était dans ce sens. Je l'ai fait afin qu'elle puisse obtenir le marché. Par la suite, monsieur Soudré m'a informé que son entreprise a été effectivement attributaire du marché. Il devait donc logiquement me communiquer le contrat, l'ordre de service et les autres documents concernant ce marché. Mais je n'ai reçu aucun document en la matière jusqu'aujourd'hui. Je suis en train de voir comment lui demander ces documents par voie d'huissier.

J'ai vu dans le communiqué du Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ziniaré que le parquet demande au groupement d'entreprises GESEB SARL et COGEA International de fournir les pièces nécessaires pour faciliter une expertise qui permettra d'orienter le parquet « sur les causes de l'effondrement et les responsabilités individuelles éventuelles ». Dans la réalité, monsieur Soudré a procédé à une rétention d'information concernant ce marché. Je ne suis pas en mesure, au moment où je vous parle, de vous dire le coût exact du marché et comment son entreprise s'y prend sur le terrain.

Vous avez tout de même envoyé des techniciens de votre entreprise pour l'exécution des travaux, le marché ayant été attribué à un groupement dont COGEA International fait partie ...

Jamais ! La première fois que je m'y suis rendu, c'est le 31 décembre 2022 lorsque j'ai été informé qu'un bâtiment s'était effondré. Je n'ai jamais envoyé ni brouette, ni technicien, ni un franc pour l'exécution du marché. Je n'ai pas non plus reçu un centime dans le cadre de ce marché. GESEB SARL est le chef de file de ce marché et a l'entière responsabilité de ce qui se passe sur le terrain de l'exécution du marché. Elle aurait dû me tenir informé de la suite après l'obtention du marché. Mais elle ne l'a jamais fait.

En principe, quand vous allez en groupement pour conquérir ou exécuter un marché qui vous a été attribué, vous vous rencontrez pour des rapports périodiques afin de permettre la bonne exécution des travaux. Mais rien de tout cela. On pourrait même dire qu'il s'agit d'un groupement de façade, non ?

J'ai juste voulu l'aider concernant le volet chiffre d'affaires exigé dans le dossier d'appel d'offres. En principe, la mission de contrôle et la Maitrise d'ouvrage de l'aéroport de Donssin (MOAD) devaient nous adresser des courriers dans le cadre de l'exécution des travaux.

Peut-être que monsieur Soudré de GESEB SARL en a reçus. Mais moi, non. Je n'ai jamais participé à une réunion. Je n'ai pas non plus apporté quoi que ce soit dans l'exécution des travaux. Je n'ai aucun technicien sur les lieux. Aucun membre du personnel chargé d'exécuter les travaux ne relève de COGEA International. Malheureusement, l'effondrement du bâtiment a provoqué des morts. Je présente mes condoléances aux familles éplorées et prie pour le repos des âmes des personnes disparues. Je souhaite également prompte rétablissement aux blessés.

Vous dites n'avoir pas eu d'information de la part de GESEB SARL concernant l'exécution des travaux. Mais pourquoi n'être pas vous-mêmes allé aux informations étant donné que vous êtes en groupement ?

GESEB SARL est le chef de file du groupement. C'est elle qui conduit les travaux. J'aurais voulu être régulièrement informé. Mais je n'ai jamais été impliqué à quelque niveau que ce soit, mis à part ma contribution concernant le chiffre d'affaires. Logiquement, s'il y a un courrier, étant donné que COGEA International est membre de ce groupement, elle devrait recevoir ampliation. Si quelqu'un prétend m'avoir informé concernant l'exécution de ce contrat, qu'il me présente les preuves. Je répète qu'à ce jour, je ne connais ni le montant exact du marché, ni la date de démarrage des travaux.

Ces informations sont pourtant contenues dans les tous premiers documents du marché, notamment le contrat. On a l'impression que la communication s'est complètement rompue entre vous et monsieur Soudré après l'obtention du marché. Que s'est-il réellement passé ?

Je lui ai apporté un soutien gratuit. Je n'attendais rien en retour. Mon objectif était de permettre à cette entreprise d'avoir aussi ses chances, de pouvoir prospérer, aider à la résorption du chômage et participer au développement de notre pays. Je n'ai rien demandé en retour. Il est possible que dans le cadre de certains marchés, des acteurs demandent un pourcentage donné du montant.

Concernant le marché pour l'exécution du lot M3 dont le groupement a été attributaire, il n'y a rien eu dans ce sens. Je m'attendais tout de même à être informé régulièrement de l'évolution des travaux. Malheureusement, GESEB SARL ne nous est pas revenue pour nous faire le point. Etant donné que je n'exigeais rien en retour concernant une quelconque rétribution, je n'ai pas voulu faire pression sur cette entreprise, préférant la laisser exécuter sereinement les travaux.

Mon objectif était de permettre à cette entreprise d'avoir aussi ses chances, de pouvoir prospérer, aider à la résorption du chômage et participer au développement de notre pays. Je n'ai rien demandé en retour.

Les faits sont tout de même extrêmement graves, l'effondrement du bâtiment ayant provoqué la mort de sept personnes de même que des blessés. Comment analysez-vous cela ?

J'en tire leçon. J'ai été un peu naïf. Certes, le fait d'accompagner GESEB SARL a été un facteur qui lui a permis d'avoir le marché, mais j'aurais dû suivre l'évolution et l'exécution du marché pour m'assurer que tout allait bien. Malheureusement, je n'ai pas obtenu d'informations me permettant de suivre les différentes étapes de l'exécution du marché. Si j'avais obtenu les documents nécessaires, j'aurais pu contribuer, savoir ce qui a été recommandé et aider à ce que cela soit conforme pendant l'exécution des travaux, donc satisfaire aux conditions du marché.

Que s'est-il passé lorsque, le 31 décembre, vous êtes arrivé sur le lieu du drame ?

Lorsque je suis arrivé, j'ai constaté que d'autres responsables d'entreprises chargés d'exécuter des travaux sur d'autres volets de l'aéroport étaient présents. Monsieur Soudré de GESEB SARL également. Nous avons ensemble participé à l'extraction des corps des personnes qui étaient dans les décombres. J'en ai profité pour lui demander ce qu'il s'était réellement passé. Selon lui, c'est probablement lors du coulage qu'un étais des dalles a été touché. Une dalle s'est ainsi effondrée.

En tant qu'acteur du domaine, quelles sont, selon vous, les autres raisons qui pourraient expliquer un tel effondrement ?

Il y a plusieurs facteurs. D'abord la qualité des agrégats comme le fer et le béton. En la matière, le calcul biotechnique des agrégats doit être bien fait. Le béton doit être calibré en fonction de cela. Le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics devait donner son point de vue sur la question. La mission de contrôle devrait également suivre cette étape. Je ne sais pas si cela a été respecté. Si c'est le cas, tant mieux.

Mais en plus, sur un tel chantier, des dispositions adéquates doivent être prises concernant les étais. Il faut éviter que quelqu'un les touche pendant le coulage du béton. Si un ou deux étais bougent, cela peut entrainer un déséquilibre de la dalle.
Si la qualité des agrégats et le dosage sont respectés, le problème pourrait se situer du côté des calages des nœuds, des fers, etc. En plus, si le personnel n'est pas qualifié pour exécuter un tel travail, des problèmes vont toujours survenir. Il y a plusieurs facteurs et cela demande une expertise pour mieux comprendre les raisons de l'effondrement du bâtiment.

Pour l'exécution des travaux, GESEB SARL vous a-t-elle contacté pour vous demander une contribution en personnel ?

Je dispose de techniciens qualifiés. Mais je n'ai jamais été approché dans ce sens, ni associé à l'exécution pratique des travaux. Sinon, je lui aurais conseillé des techniciens bien outillés pour les travaux. Il en existe au Burkina, en mesure d'exécuter convenablement des travaux de ce type. C'est une situation que l'on pouvait éviter.

Pour terminer, avez-vous, du fond du cœur, autre chose à ajouter que l'on n'a pas jusque-là abordé dans cette interview ?

Je voudrais une fois de plus présenter mes condoléances aux familles attristées, prié pour que les âmes des disparus reposent en paix et que les blessés recouvrent la santé. Je suis personnellement affligé par cette situation parce que j'ai voulu simplement aider un ami et cela a mal tourné. J'invite donc toutes les entreprises à la vigilance. Il faut toujours vous assurer, lorsque vous êtes en groupement, que l'exécution des travaux se déroule selon les normes prescrites dans le dossier d'appel d'offres et dans les documents contractuels.

Propos recueillis par Hervé D'AFRICK
COURRIER CONFIDENTIEL

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Burkina Faso : Le PAM réclame 12 à 15 milliards de FCFA pour le transport des vivres, selon la ministre Nandy Somé/Diallo

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 18/01/2023 - 20:39

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a réclamé entre 12 et 15 milliards de FCFA à l'Etat burkinabè pour le transport aérien de ses vivres dans les zones sous blocus terroristes, selon Nandy Somé/Diallo, ministre burkinabè de l'action humanitaire.

Le PAM est disposé à transporter les vivres de l'Etat burkinabè, soit 7 000 tonnes, à bord de ses hélicoptères Chinooks, moyennant entre 12 et 15 milliards de FCFA, a affirmé la ministre en charge de l'Action humanitaire Nandy Somé/Diallo dans la parution de ce mercredi 18 janvier 2023 du quotidien privé L'Observateur Paalga et rapporté par l'AIB.

Selon la ministre, face à cette requête surprise qui ne faisait pas partie des points du protocole devant régir les vols humanitaires, le gouvernement ne peut pas tout de suite s'engager.

Toutefois, l'exécutif compte autoriser sous conditions, la reprise du transport des propres vivres du Programme alimentaire mondial au profit des populations vivant sous blocus terroriste.

Le gouvernement exige un représentant de l'Etat à bord des vols, de connaitre les plans de vols, les quantités et les contenus des sacs à transporter et que l'aire de déchargement soit sécurisée par les Forces de défense et de sécurité burkinabè, a dit Nandy Somé/Diallo, lors de l'entretien.

« Vous ne voulez pas de FDS dans vos cargos, cela on le respecte. Mais là où vous partez, dites-le nous. Ce que vous transportez, faites-le savoir. Nous sommes dans une situation de guerre. Il n'est pas question que, sous prétexte d'un principe humanitaire, on laisse éventuellement aller renforcer les capacités de nos ennemis », a martelé la ministre en charge de l'action humanitaire, selon la même source.

En rappel, les vols humanitaires organisés par le Programme alimentaire mondial (PAM) ont été suspendus le 11 janvier 2023 en raison d'un « manque de coordination » de l'organe onusien avec les autorités compétentes.

D'après la ministre Nandy Somé/Diallo, le PAM avait effectué des vols sans aviser les autorités et avant la fin de l'adoption du protocole.

Nandy Somé dit déplorer le tollé suscité dans les médias internationaux par le PAM.

Lefaso.net
Source : AIB et L'Observateur Paalga

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Compte rendu du Conseil des Ministres du mercredi 18 janvier 2023

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 18/01/2023 - 20:31

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 18 janvier 2023, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 10 mn, sous la présidence de Son Excellence Monsieur Apollinaire Joachimson KYELEM de TAMBELA, Premier ministre, Chef du Gouvernement, par délégation du Président de la Transition. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations, à des révocations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret porte institution de la carte d'affiliation des transporteurs routiers à la Caisse nationale de sécurité sociale.

Ce décret est une relecture du décret n°98-097/PRES/PM/METSS du 18 mars 1998 portant institution de la carte d'affiliation des transporteurs routiers à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Il permet de prendre en compte tout autre agent chargé du contrôle en plus des agents de sécurité.
L'adoption de ce décret permet de renforcer la protection sociale des transporteurs routiers et de se conformer aux dispositions de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso.

Le deuxième décret porte fixation du taux d'appel des cotisations au titre du régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso.
Ce décret est une relecture du décret n°2003-252/PRES/PM/MTEJ du 20 mai 2003 portant fixation du taux d'appel des cotisations du régime de sécurité sociale. Ce décret permet le réaménagement des taux d'appel à cotisations concernant les employeurs.

L'adoption de ce décret permet de maintenir l'équilibre des branches et d'assurer la pérennité financière du régime de sécurité sociale géré par la CNSS, conformément aux dispositions de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021.
Le troisième décret porte fixation de l'âge de départ à la retraite des travailleurs salariés et assimilés.
Ce décret est une relecture du décret n°2005-024/PRES/PM/MTEJ/MFB du 31 janvier 2005 portant fixation de l'âge de départ à la retraite des travailleurs salariés et assimilés.

L'adoption de ce décret permet de se conformer aux dispositions de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021.
Le quatrième décret porte définition et sanctions des contraventions aux dispositions de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso.

Les dispositions de cette loi stipulent que le non-versement des cotisations dans les délais, le non-respect des calendriers de paiement et du délai imparti pour l'exécution de la mise en demeure, constituent des infractions qui sont sanctionnées par une contravention.
L'adoption de ce décret permet l'application de la loi n°004-2021/AN du 06 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux travailleurs salariés et assimilés au Burkina Faso.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Le Conseil a adopté un rapport relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Royaume-Uni auprès du Burkina Faso, avec résidence à Bamako au Mali.
Le Conseil a marqué son accord pour la nomination dudit ambassadeur.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte règlementation des ouvertures de comptes auprès des institutions financières au profit des structures publiques.
Ce décret vise la mise en œuvre de la principale recommandation issue du rapport des missions effectuées dans les établissements bancaires du 04 au 29 avril 2022 et relative au recours de certaines structures publiques à ces banques pour y loger des fonds publics.

La nouvelle règlementation vise à privilégier la politique de la centralisation des fonds au Trésor public et à faciliter le contrôle des activités financières des organismes subordonnés.
L'adoption de ce décret permet de conformer la gestion des fonds publics aux nouvelles dispositions règlementaires en vigueur dans notre pays.
Le second décret est relatif à la modification du décret n°2019-0575/PRES/PM/MINEFID/MATDC portant régime financier et comptable des collectivités territoriales du Burkina Faso.

Ce décret vise à rendre opérationnelle la directive n°01/2011/CM/UEMOA portant régime financier et comptable des collectivités territoriales au sein de l'Union économique et monétaire Ouest africaine relative à la modernisation de la gestion des finances locales.

L'adoption de ce décret permet de rendre régulières les opérations financières et comptables des collectivités territoriales effectuées de 2020 à 2022 sur la base du décret n°2006-204/PRES/PM du 15 mai 2006 portant régime financier et comptable des collectivités territoriales au Burkina Faso.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE

Le Conseil a adopté un décret portant règlementation de la pharmacie hospitalière au Burkina Faso.
Ce décret est une relecture du décret n°2000-008/PRES/PM/MS du 26 janvier 2000 portant organisation de la pharmacie hospitalière. Il vise à adapter la pharmacie hospitalière aux nouveaux enjeux de prise en charge des malades.
L'adoption de ce décret vise à améliorer l'accès aux produits de santé aux patients hospitalisés et/ou suivis en ambulatoire dans les hôpitaux publics ou privés à des coûts réduits.

I.5. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant renouvellement du permis d'exploitation industrielle de grande mine d'or de la société BOUERE-DOHOUN GOLD OPERATION (BDGO) SA dans la commune de Houndé, province du Tuy, région des Hauts-Bassins.
La durée de renouvellement du permis d'exploitation est de 5 ans dont deux (02) ans d'exploitation effective. Les trois (03) autres années seront consacrées aux travaux de préparation, de réhabilitation et de fermeture de ladite mine.

Les réserves minières sont estimées à 1,75 tonne d'or brut avec une teneur moyenne de 1,8 gramme par tonne et couvrent une superficie de 5,473 km².
Les recettes prévisionnelles au profit du budget de l'Etat sont estimées à trois milliards cent vingt-quatre millions six cent cinquante mille (3 124 650 000) F CFA.
Pour le fonds minier de développement local, il est attendu une contribution de quatre cent cinq millions soixante-dix-huit mille neuf cent soixante (405 078 960) F CFA durant la vie du projet.

Le Conseil a marqué son accord pour le renouvellement du permis d'exploitation industrielle de la mine d'or à la société BOUERE-DOHOUN GOLD OPERATION SA.

II. COMMUNICATIONS ORALES

II.1. Le ministre de la Santé et de l'hygiène publique a fait au Conseil une communication relative au plan de préparation et de riposte à une éventuelle épidémie de méningite en 2023 au Burkina Faso.

Ce plan vise à réduire la morbidité et la mortalité dues à la méningite au Burkina Faso en 2023. Il permettra entre autres, le renforcement de la surveillance épidémiologique à tous les niveaux, le pré-positionnement des médicaments, réactifs et consommables, la constitution d'un stock de sécurité en vaccins et consommables, la prise en charge précoce des cas selon les protocoles révisés avec les médicaments pré-positionnés, la vaccination réactive de masse gratuite en cas d'épidémie, le renforcement de la communication au profit de la population et la vaccination en stratégie fixe et en stratégie avancée.
La mise en œuvre de ce plan est évaluée à trois milliards trente-sept millions six cent quarante-trois mille trois cent quatre-vingt-quatorze (3 037 643 394) F CFA.

II.2. Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a fait au Conseil une communication relative à l'incident survenu consécutivement à l'effondrement le 30 décembre 2022, d'une dalle en cours de coulage sur un bâtiment de l'aéroport international de Ouagadougou Donsin.
Dès la survenue du drame qui a causé la mort de sept (07) personnes et occasionné six (06) blessés, le Gouvernement a dépêché une équipe sur les lieux pour évaluer la situation, soutenir les familles des victimes et s'assurer de la prise en charge effective des blessés.

Une cellule de crise a été mise en place pour suivre l'évolution de la situation, apporter assistance aux familles des victimes et faciliter les expertises.
Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ziniaré s'est saisi du dossier et les investigations se poursuivent pour situer les responsabilités.
II.3. Le ministre du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises a fait au Conseil une communication relative à la situation à mi-parcours de la campagne cotonnière 2022-2023 et de la préparation de la prochaine campagne 2023-2024.

La campagne cotonnière 2022-2023 est marquée par une flambée exceptionnelle des prix des engrais sur les marchés. Pour pallier cette situation, la filière coton a bénéficié d'une subvention sur les prix des intrants (engrais et insecticides) à hauteur de 76,8 milliards F CFA dont 72,8 milliards F CFA de subvention accordée par l'Etat burkinabè.

A l'échelle nationale, la production de coton graine conventionnel pour la campagne 2022-2023 atteindrait 482 585 tonnes, soit une baisse de 7% par rapport à la campagne précédente.
Les superficies emblavées sont de 617 607 hectares, soit une hausse de 4%. Les rendements moyens connaissent une baisse de 10% et se situent à 781 kilogrammes par hectare.

Faisant suite aux infestations massives de jassides observées au cours de cette campagne 2022-2023 dans les pays de la sous-région, le Programme régional de production intégrée de coton en Afrique (PR-PICA) a initié une rencontre extraordinaire des principaux acteurs de la filière coton autour de ladite problématique du 14 au 17 novembre 2022 à Lomé au Togo.

Les départements ministériels concernés par la problématique des jassides engageront des concertations urgentes à l'effet d'obtenir une dérogation pour l'utilisation des produits identifiés (GRACIA 10 EC, JACOBIA et Flonicamide 050 WG) pour lutter contre les jassides pendant la prochaine campagne 2023-2024.

II.4. Le ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme a fait au Conseil une communication relative à l'organisation d'un Colloque sur « Média, Culture, Tourisme et Résilience » qui se tiendra du 20 au 21 janvier 2023 à Ouagadougou.

Ce colloque a pour objectif d'instruire les acteurs sectoriels sur leurs missions en temps de crise, les édifier en tant que parties prenantes à la mise en œuvre des différentes stratégies de reconquête du territoire national, de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble.
Placé sous le thème « l'engagement des acteurs culturels et des médias pour la prévention de la stigmatisation et la radicalisation en vue de la lutte contre l'extrémisme violent », cette rencontre vise également à susciter l'engagement patriotique des acteurs et à dégager des solutions idoines au regard des enjeux et défis pour une résilience durable.

III. NOMINATIONS ET REVOCATIONS
III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DE LA PRIMATURE

Pour le compte du Conseil de régulation de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) :
Monsieur Pasteur PODA, Maître de conférences, Enseignant-chercheur, Docteur en sciences de l'ingénieur, spécialité télécommunications, est nommé Membre pour un mandat de six (06) ans, en remplacement de Monsieur Issoufou SEYNOU.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Mle 279 333 A, Administrateur civil, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Secrétaire général de l'Office national d'identification (ONI) ;
Monsieur Pinguedwendé Thiéry COMPAORE, Mle 59 880 R, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur administratif et financier de l'Office national d'identification ;

Monsieur Seydou TRAORE, Mle 119 410 J, Commissaire de police, catégorie 1, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Personne responsable des marchés de l'Office national d'identification ;
Monsieur Abdoul Karim ZONGO, Mle 54 578 B, Administrateur civil, est nommé Secrétaire général de la Région du Sahel.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées au poste de Haut-Commissaire de province :

Monsieur Siaka SANOU, Mle 104 425 L, Administrateur civil, est nommé Haut-Commissaire du Boulkiemdé, Région du Centre-Ouest ;
Monsieur Koutoukou Laurent KONTOGOM, Mle 118 964 P, Administrateur civil, est nommé Haut-Commissaire du Passoré, Région du Nord ;
Monsieur Adama KOUSSOUBE, Mle 105 190 K, Administrateur civil, est nommé Haut-Commissaire du Yagha, Région du Sahel.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées au poste de Secrétaire général de province :

Monsieur Adama DIALLO, Mle 200 298 N, Administrateur civil, province du Nayala, Région de la Boucle du Mouhoun ;
Monsieur Adams DAVOU, Mle 200 295 R, Administrateur civil, province du Ziro, Région du Centre-Ouest ;
Monsieur Drissa OUEDRAOGO, Mle 278 979 V, Administrateur civil, province de la Komondjari, Région de l'Est ;

Monsieur Bassama KO, Mle 105 187 H, Administrateur civil, province du Kénédougou, Région des Hauts-Bassins ;
Monsieur Sibiri Boukary KABORE, Mle 247 527 Y, Administrateur civil, province du Séno, Région du Sahel.
Les personnes dont les noms suivent sont nommées au poste de Préfet de département :

Monsieur Daouda Soungalo ZERBO, Mle 324 694 G, Administrateur civil, Département de Bana, province des Balé ;
Monsieur A. L. Manacounou SIENOU, Mle 98 037 Y, Secrétaire administratif, Département de Mangodara, province de la Comoé ;
Monsieur Sidiaswêdin Jean Baptiste OUEDRAOGO, Mle 229 893 N, Administrateur civil, Département de Pabré, province du Kadiogo ;

Monsieur Sylvain ROUAMBA, Mle 74 689 A, Secrétaire administratif, Département de Zamo, province du Sanguié ;
Monsieur Loti Alfred ZERBO, Mle 203 226 X, Secrétaire administratif, Département de Biéha, province de la Sissili ;
Monsieur Salam MARANE, Mle 357 527 D, Secrétaire administratif, Département de Ziou, province du Nahouri ;

Monsieur Kader Théodore Kiswendsida ZOUNGRANA, Mle 312 228 R, Secrétaire administratif, Département de Bartiébougou, province de la Komondjari ;
Monsieur Fernand Wenceslas Yicimbalo N'DO, Mle 303 943 M, Administrateur civil, Département de Bokin, province du Passoré ;
Monsieur Ousmane TRAORE, Mle 91 959 N, Secrétaire administratif, Département de Samba, province du Passoré ;

Monsieur Sougrenoma Hamado BOUGMA, Mle 324 791 G, Secrétaire administratif, Département de Kaïn, province du Yatenga ;
Madame Adigou Adissa ABOUDOU SAMADOU, Mle 304 149 M, Administrateur civil, Département de Kalsaka, province du Yatenga ;
Monsieur Inoussa TAO, Mle 324 082 J, Secrétaire administratif, Département de Sampelga, province du Séno ;
Monsieur Bessomba Abel KAFANDO, Mle 116 981 Z, Secrétaire administratif, Département de Pobé-Mengao, province du Soum.

C. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Monsieur Léopold Tonguenoma BONKOUNGOU, Mle 59 721 U, Ministre Plénipotentiaire, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire près du Royaume de Belgique, Représentant permanent auprès de l'Union Européenne ;

Monsieur Patoinmedegba Cyr Robert OUEDRAOGO, Mle 118 861 G, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Ministre Conseiller près l'Ambassade du Burkina Faso à Libreville au Gabon ;
Monsieur Antoine BADO, Mle 229 941 Y, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
Monsieur Emmanuel COMPAORE, Mle 118 852 C, Ministre Plénipotentiaire, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Chargé d'études.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Madame Brigitte Marie Suzanne W. COMPAORE/YONI, Mle 59 641 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Chargée de missions ;
Monsieur Mamadou SERE, Mle 39 652 W, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 11ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur B. Saidou DIALLO, Mle 228 312 W, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Chargé d'études ;

Monsieur Rabaswendé Jean OUEDRAOGO, Mle 212 546 K, Conseiller en économie et développement, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chargé d'études ;
Madame Minata OUATTARA, Mle 91 245 E, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 10ème échelon, est nommée Directrice de l'exécution budgétaire ;
Monsieur Réné TASSEMBEDO, Mle 208 083 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des réformes budgétaires ;

Monsieur Ali ZONGO, Mle 245 195 T, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur régional du budget des Cascades ;
Monsieur Seydou OUEDRAOGO, Mle 104 656 X, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur régional du budget du Centre ;

Monsieur Léopold M'Wintouro HIEN, Mle 245 178 J, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur régional du budget des Hauts-Bassins ;
Madame Fanta Maïmouna KAFANDO, Mle 104 809 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 5ème échelon, est nommée Directrice régionale du budget du Nord ;

Monsieur Hansébane SON, Mle 52 158 X, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 14ème échelon, est nommé Inspecteur technique principal du Budget ;
Monsieur Ningdou Juste YAMEOGO, Mle 46 244 V, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur du contrôle des marchés publics et des engagements financiers de l'Office national du contrôle des aménagements et des constructions (ONC-AC) ;
Monsieur Ben Ismaël Aimé OUATTARA, Mle 212 309 M, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de la coordination des projets et programmes et du partenariat ;

Monsieur Boureima BARRY, Mle 00 90 116 A, Ingénieur des travaux statistiques, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des statistiques sectorielles et de l'évaluation ;
Monsieur Moumouni Amadé SORO, Mle 208 006 Y, Inspecteur des impôts, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des affaires immobilières de l'Etat.

E. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS HUMAINS, CHARGE DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

Monsieur Moussa OUEDRAOGO, Mle 130 328 X, Magistrat, catégorie P5, 1er grade, 4ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
Monsieur Honoré Grégoire KARAMBERY, Mle 92 574 D, Inspecteur de sécurité pénitentiaire divisionnaire, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur général de l'Ecole nationale de la Garde de sécurité pénitentiaire ;

Monsieur Etienne KANGAMBEGA, Mle 222 271 C, Inspecteur de sécurité pénitentiaire principal, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur régional de l'administration pénitentiaire du ressort de la Cour d'appel de Bobo-Dioulasso ;
Monsieur Etienne KAGAMBEGA, Mle 222 272 J, Inspecteur de sécurité pénitentiaire principal, 1ère classe, 1er échelon, est nommé Directeur régional de l'administration pénitentiaire du ressort de la Cour d'appel de Fada N'Gourma.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE LA TRANSITION DIGITALE, DES POSTES ET DES COMMUNICATIONS ELECTRONIQUES

Monsieur Noé Antonéwendé TOUGOUMA, Mle 130 527 A, Magistrat, 2ème grade, 3ème échelon, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Anfana TRAORE ;
Monsieur Yaya TRAORE, Mle 241 860 R, Maître de conférences en informatique, est nommé Secrétaire permanent de l'innovation et de la veille sur les technologies émergentes du numérique.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SOLIDARITE, DE L'ACTION HUMANITAIRE, DE LA RECONCILIATION NATIONALE, DU GENRE ET DE LA FAMILLE

Monsieur Soumèla SAKHO, Mle 46 405 C, Inspecteur d'éducation spécialisée, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
Monsieur Karim ZINA, Mle 51 706 J, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Secrétaire général ;

Madame Assétou SAWADOGO/KABORE, Mle 220 416 K, Conseiller d'éducation féminine, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Conseiller technique ;
Madame Ursule KABORE/BOUDA, Mle 27 834 G, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 16ème échelon, est nommée Conseiller technique ;
Madame Flavie Apolline KABRE/OUEDRAOGO, Mle 35 801 G, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 11ème échelon, est nommée Directrice générale de l'Institut national de formation en travail social (INFTS) ;

Monsieur Paul KINDA, Mle 51 985 L, Administrateur des affaires sociales, 1ère classe, 13ème échelon, est nommé Inspecteur général des services ;
Monsieur Lassané DANGO, Mle 91 668 J, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur des marchés publics ;
Monsieur Toro II DRABO, Mle 58 565 N, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des finances et de la comptabilité du Fonds national de solidarité et de la résilience sociale.

H. AU TITRE DU MINISTERE DE LA SANTE ET DE L'HYGIENE PUBLIQUE

Monsieur Brice Wilfried BICABA, Mle 105 003 V, Médecin de santé publique, option épidémiologie et biostatistique, catégorie U, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé cumulativement Directeur général de la santé et de l'hygiène publique et Responsable du Programme budgétaire « Santé publique » ;

Monsieur Wasso Wenceslas KOITA, Mle 212 353 V, Conseiller en économie et développement, 1ère classe, 8ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire « Pilotage et soutien » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;

Madame Hawa KONE, Mle 49 464 F, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Directrice générale du Centre hospitalier universitaire de Tengandogo ;
Madame Nessiné Nina KORSAGA/SOME, Mle 104 441 R, Professeur titulaire hospitalo-universitaire de dermatologie-vénérologie, catégorie P1, 1er échelon, est nommée cumulativement Directrice générale de l'offre de soins et Responsable du Programme budgétaire « Offre de soins » ;

Monsieur Zakariya YABRE, Mle 108 954 P, Pharmacien spécialiste en gestion des approvisionnements pharmaceutiques et logistique de santé, catégorie P, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Responsable du Programme budgétaire « Accès aux produits de santé » cumulativement avec ses fonctions de Directeur général de l'accès aux produits de santé ;

Monsieur Guillaume OUANDE, Mle 97 481 S, Administrateur des hôpitaux et des services de santé, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l'administration des finances de l'Office de santé des travailleurs (OST).

I. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L'ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Monsieur Hadi Honoré YONLI, Mle 97 521 K, Economiste, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur général du Commerce ;
Monsieur Hamadou PARE, Communicateur, est nommé Directeur de la Communication et des relations presse.

J. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Monsieur Aimé Wendpanga NONGKOUNI, Ingénieur du génie civil, est nommé Directeur général de l'Agence nationale d'encadrement des exploitations minières artisanales et semi mécanisées (ANEEMAS) ;
Monsieur Tobouré GANDRE, Mle 208 016 M, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur général de l'Agence nationale des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (ANEREE).

K. AU TITRE DU MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE, DE L'ALPHABETISATION ET DE LA PROMOTION DES LANGUES NATIONALES

Monsieur Pierre ZANGRE, Mle 39 107 T, Inspecteur de l'enseignement du premier degré, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Madame Félicité OUEDRAOGO/ROAMBA, Mle 30 566 E, Conseiller d'éducation, 1ère classe, 9ème échelon, est nommée Chargée d'études.

L. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Monsieur Koussao SOME, Mle 43 357 K, Maître de recherche en génétique et amélioration des plantes, catégorie P2, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Roger Honorat Charles NEBIE ;
Monsieur Gnidouba Roger LANOU, Mle 271 353 F, Enseignant-chercheur, catégorie P3, 2ème échelon, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Tindaogo VALLEAN ;

Monsieur Nicolas BARRO, Mle 49 403 G, Professeur titulaire, catégorie P1, classe exceptionnelle, 2ème échelon, est nommé Conseiller technique, en remplacement de Monsieur Jules André ILBOUDO ;
Monsieur Abdoulaye OUATTARA, Mle 35 155 T, Inspecteur de l'enseignement secondaire, catégorie PB, 3ème classe, 7ème échelon, est nommé Chargé de missions.

M. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENVIRONNEMENT, DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT

Monsieur Rakissaguinda Paul OUEDRAOGO, Mle 117 003 H, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Conseiller technique ;
Monsieur Pamoussa OUEDRAOGO, Mle 46 066 U, Inspecteur principal des eaux et forêts, catégorie 1, classe A, 5ème échelon, est nommé Secrétaire permanent du Conseil national pour le développement durable (SP-CNDD) ;
Monsieur Pascal ZONGO, Mle 334 266 Y, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 2ème échelon, est nommé Directeur de la gestion des finances.

N. AU TITRE DU MINISTERE DE L'URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L'HABITAT

Monsieur Diodama Gaston KABORE, Mle 000 026 D, Ingénieur de conception en génie civil, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général de l'Agence de conseil et de maîtrise d'ouvrage déléguée en bâtiment et aménagement urbain (ACOMOD-BURKINA).

O. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Monsieur Hamed dit Patindeba Patric LEGA, Mle 117 353 Y, Economiste Planificateur, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Directeur général du Bureau Burkinabè du droit d'auteur (BBDA) ;
Monsieur Ousséna Abraham ABASSAGUE, Mle 212 535 N, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général du Centre national du spectacle et de l'audiovisuel (CENASA) ;
Monsieur Mambourou SOMA, Mle 225 862 X, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général des études et des statistiques sectorielles ;

Monsieur Raphaël KAFANDO, Mle 224 693 B, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur général de la communication et des médias ;
Monsieur Touha Maba David GANOU, Mle 88 793 H, Conseiller en sciences et techniques de l'information et de la communication, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Directeur général de la Société Burkinabè de télédiffusion (SBT) ;
Monsieur Bely Hermann Abdoul-Karim NIANGAO, Mle 216 684 N, Conseiller en gestion du patrimoine culturel, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur du patrimoine culturel ;

Madame Salamata Josée Laurence ZOUNGRANA/OUEDRAOGO, Mle 50 570 H, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 7ème échelon, est nommée Directrice du livre et de la lecture publique ;
Monsieur Iwine Alain SOME, Mle 272 935 H, Inspecteur du trésor, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Directeur des affaires administratives et financières de l'Office national du tourisme Burkinabè (ONTB) ;

Madame Rita Diane Wendbala SANWIDI, Mle 104 111 G, Administrateur du cinéma et de l'audiovisuel, 1ère classe, 8ème échelon, est nommée Directrice du Centre national de formation en artisanat d'art Birgui Julien OUEDRAOGO (CNFAA-BJO) ;
Monsieur Aboubacar Armand BOCOUM, Mle 225 840 L, Conseiller en gestion du patrimoine culturel, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de l'éducation et de la formation artistiques et culturelles ;

Monsieur Boundjoa Mickael LOMPO, Mle 216 682 L, Conseiller en gestion du patrimoine culturel, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur des arts de la scène, plastiques et appliqués ;
Monsieur Wendpagnagdé Evariste KABORE, Mle 216 769 H, Conseiller en gestion du patrimoine culturel, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur de la bibliothèque nationale ;

Madame Noëlie CONGO/SALOUKA, Mle 216 714 W, Conseiller des affaires culturelles, 1ère classe, 3ème échelon, est nommée Directrice du développement des industries culturelles et créatives ;
Monsieur Jean Yves BAYALA, Mle 41 570 T, Professeur de musique,1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de l'Institut national de formation artistique et culturelle (INAFAC) ;
Monsieur Fousséni MIEN, Mle 225 825 A, Ingénieur du cinéma, 1ère classe, 6ème échelon, est nommé Directeur du cinéma et de l'audiovisuel.

III.2. REVOCATIONS

Le Conseil a mis fin aux fonctions des personnes ci-après et décidé de leur rappel à l'administration centrale :

AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Monsieur Seydou SINKA, Mle 59 727 V, Ambassadeur, relevé de ses fonctions d'Ambassadeur représentant permanent du Burkina Faso auprès de l'Organisation des Nations unies à New York ;
Madame Pulchérie TAPSOBA/LAGWARE, Mle 59 661 D, Inspecteur du trésor, relevé de ses fonctions de Trésorier auprès de l'Ambassade du Burkina Faso à Ottawa (Canada) ;
Monsieur Gnagré KOSSE, Mle 105 163 E, Conseiller des affaires étrangères, relevé de ses fonctions de Ministre Conseiller à l'Ambassade du Burkina Faso à Addis-Abeba en Ethiopie.

III.3. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :

de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF), du Fonds Burkinabè de développement économique et social (FBDES) et de l'Ecole nationale des douanes (END) au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective ;
de la société minière ROXGOLD SANU SA au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières ;
de l'Université virtuelle du Burkina Faso au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation.
Le Conseil a également procédé à la nomination du Président du Conseil d'administration de l'Ecole nationale des régies financières.

A. MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté quatre (04) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective :
Madame Clotilde Honorine KY/NIKIEMA, Mle 34 033 R, Administrateur des services financiers.

Au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :
Monsieur Achille Augustin DIENDERE, Mle 245 743 H, Maître de conférences agrégé en Economie, en remplacement de Monsieur Mamadou TOE.
Le deuxième décret nomme Madame Clotilde Honorine KY/NIKIEMA, Mle 34 033 R, Administrateur des services financiers, Présidente du Conseil d'administration de l'Ecole nationale des régies financières (ENAREF) pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Madame Céline YONABA/COULIBALY.
Le troisième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Fonds Burkinabè de développement économique et social (FBDES) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT BURKINABE (CNPB)

Monsieur Dieu-Donne Hubert MILLOGO, Administrateur de société.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DU FBDES

Monsieur Eric OUEDRAOGO, Mle 20 34 O, Comptable.
Le quatrième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Ecole nationale des douanes (END) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CORPS PROFESSORAL DE L'ECOLE NATIONALE DES DOUANES

Monsieur Emmanuel NACOULMA, Mle 49 356 F, Inspecteur principal des douanes.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DE L'ECOLE NATIONALE DES DOUANES

Monsieur Noufou BEBANE, Mle 49 379 R, Contrôleur des douanes.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ELEVES DE L'ECOLE NATIONALE DES DOUANES

Monsieur Yamba François BOUDA, Mle 102 883 R, Contrôleur des douanes, pour la durée de son mandat de délégué général.

B. MINISTERE DE L'ENERGIE, DES MINES ET DES CARRIERES

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Daouda KIRAKOYA, Mle 46 272 A, Inspecteur des impôts, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective au Conseil d'administration de la société minière ROXGOLD SANU SA pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Olivier B. SAWADOGO.

C. MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Renan Ernest TRAORE, Mle 119 746 D, Enseignant-chercheur, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation au Conseil d'administration de l'Université virtuelle du Burkina Faso pour un premier mandat de trois (03) ans, en remplacement de Monsieur Adjima THIOMBIANO.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

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Insécurité au Burkina : Les femmes enlevées à Arbinda ne sont pas au Mali, dément Boureima Werem (ancien maire)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 18/01/2023 - 20:16

Suite à l'enlèvement d'une cinquantaine de femmes de la commune d'Arbinda, province du Soum, les 12 et 13 janvier 2023, certaines sources indiquent qu'elles ont été emmenées au Mali. Dans un entretien accordé à la radio Oméga, l'ancien maire de cette commune dément cette version.

Une cinquantaine de femmes enlevées en moins de 48 heures, c'est un cas inédit au Burkina Faso, depuis 2015 où l'insécurité s'est installée. Ce qui apparaissait comme une rumeur a fini par être confirmé par les autorités, par l'entremise d'un communiqué du gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho.

Dans un entretien sur les ondes de la radio Omega, Boureima Werem, l'ancien maire de la commune d'Arbinda, a donné plus de précision. « Les chiffres évoluent d'une information à une autre, d'une source à une autre. Pour ce qui me concerne, depuis que l'événement s'est passé, j'ai enregistré, à partir de mes sources, 53 femmes. 38 femmes dès le jeudi 12 au sud-ouest et 15 autres au nord-est d'Arbinda », a-t-il confié.

L'ancien bourgmestre a pointé du doigt le manque de vivres au niveau d'Arbinda, qui a poussé ces femmes à aller cueillir les fruits sauvages pour se nourrir. Il indique que ça fait plus de 40 jours que cette localité n'a pas été ravitaillée. « Depuis près de deux à trois semaines, les gens vivent de jujubes et des fruits sauvages », a-t-il affirmé.

Lire aussi Insécurité au Burkina : Une série d'enlèvement de femmes à Arbinda (Sahel)

Au cours de l'entretien, Boureima Werem s'est prononcé sur la situation récente de ces femmes, sans entrer dans les détails : « Oui, nous avons des informations. Nous savons qu'elles se portent bien mais on ne peut pas dire plus parce que ce serait les exposer davantage ».

Certaines sources évoquent que certaines femmes se trouvent de l'autre côté de la frontière du côté du Mali. Est-ce que vous confirmez cela ? A cette question, l'ancien maire a répondu : « Je pense que c'est un amalgame. Effectivement, la femme qui a été retrouvée vers Koro, les autorités locales nous ont touchés. On l'a identifié et c'est une d'Arbinda mais je ne pense pas qu'elle fasse partie des femmes qui ont été enlevées ».

Il faut rappeler qu'une cinquantaine de femmes ont été enlevées entre le 12 et le 13 janvier 2023 à Arbinda, dans la province du Soum, région du Sahel par des présumés terroristes. Elles se sont rendues en brousse pour cueillir des feuilles pour nourrir leurs familles lorsque des hommes armés ont fait irruption et les ont sommées de les suivre, ont témoigné certaines qui ont pu échapper.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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CHAN 2022 : deuxième match nul ce mercredi pour la RDC

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 18/01/2023 - 19:29


La RDC a aligné, ce mercredi 18 janvier, son deuxième match nul d’affilé face à la Cote d’Ivoire, au stade du 19 Mai 1956 d’Annaba (Algérie).


Cette rencontre s’est terminée sur le score de zéro but partout.


Elle comptait pour la deuxième journée du groupe B de la 7è édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN 2022).

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Burkina : Le suspect recherché par la police nationale pour assassinat a été appréhendé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 18/01/2023 - 18:30

Le 17 janvier 2023, sur sa page Facebook, la police nationale lançait un appel afin de retrouver un individu suspecté d'être impliqué dans l'assassinat d'une dame et de son bébé.

Il aurait finalement été arrêté dans un quartier de Ouagadougou par la Brigade anti criminalité (BAC), apprend-on sur la page Facebook de la police nationale.

Une arrestation rendue possible grâce à la collaboration de la population, a tenu à rappeler la police qui remercie au passage tous ceux qui ont contribué à l'arrestation du suspect.

Lefaso.net
Source : page Facebook de la police nationale.

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Littérature : Dr Lassina Simporé retrace l'histoire de Ouagadougou et plonge ses lecteurs dans l'univers de Naaba Abga avec deux œuvres

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 18/01/2023 - 16:47

Dr Lassina Simporé a dédicacé le mardi 17 janvier 2023, « Waogdgo Riunga natenga. Eléments d'histoire d'une capitale de Royaume » et « Laglnaab a Abga, l'Esope Burkinabè ? ». A travers la première œuvre de 166 pages, préfacée par Moumina Sherif Sy, le muséologue et gestionnaire de patrimoine culturel, jette un double regard sur un chef « exceptionnel ». La deuxième œuvre, préfacée par André Eugène Ilboudo, présente quant à elle, Naaba Wubri, fondateur de Waogdgo (Ouagadougou) et explique entre autres, le sens du toponyme Waogdgo.

Une obligation scientifique, une recommandation des aînés, un programme personnel d'écrire sur les personnages historiques du Burkina Faso pour la postérité. Ces trois objectifs de l'historien, muséologue et gestionnaire de patrimoine culturel, Dr Lassina Simporé, semblent atteints, en tout cas, en grande partie. De la présentation de l'œuvre, « Laglnaab a Abga, l'Esope Burkinabè ? » par Boubacar Koba Dao, président de la Société des auteurs, des gens de l'écrit et des savoirs (SAGES), on retient que le premier ouvrage jette un regard panoramique sur un chef « exceptionnel » qu'a été le « Laglnaaba a Abga ».

Selon Boubacar Dao, Dr Lassina Simporé est un écrivain prolixe

Le regard d'un enfant du quartier et ensuite le regard d'un enfant du quartier devenu historien et archéologue. Ces deux regards présentent donc « Laglnaaba a Abga », chef de son quartier de 1928-1982, conteur, censeur, musicien, etc. qui fut aussi un des adjoints de Issoufou Joseph Conombo, maire de la ville de « Waogdogo » de 1960 à 1965. Il fut aussi écrivain sans avoir écrit un seul mot, d'où le surnom Esope à qui on attribue des milliers de fables. L'œuvre, composéz de 166 pages, est préfacée par l'ex ministre de la défense, Moumina Cherif Sy.

Cherif Sy souhaite que les deux œuvres soient exploitées en outrance

Naaba Wubri

Le second livre : « Waogdogo Riunga natenga. Eléments d'histoire d'une capitale de Royaume », compte 189 pages réparties en trois chapitres. Le chapitre numéro un présente les groupes de populations du territoire qui ont habité ou qui continuent d'habiter la ville de « Waogdogo » : notamment les « gens » de l'époque de la pierre, les « gens » de la terre les « Ninisi » et les « Yonyoose », les « gens » venus du nord du Ghana d'après la légende de Yennenga. La seconde partie entre dans le vif du sujet en présentant Naaba Wubri, le fondateur de la ville qui est la capitale du Burkina Faso. Le dernier chapitre présente les différents quartiers de la ville. Ainsi, on découvre les quartiers de la première génération donc des habitants les plus anciennement installés, les « Yonyoose » et les « Ninisi ». Il y a aussi les quartiers de la deuxième génération attribués aux premiers allochtones, c'est-à-dire, le quartier des « Ragamba » ou « Nakombse ». Et enfin, les quartiers du second groupe d'allochtones « Yarsé », « Yogse », « Kamboense », « Fulbe », « Haosa », ou « Zangoeto ».

Le document comporte aussi des annexes importantes telles que les noms des douze mois de l'année en mooré, les noms des sept jours en mooré, les grands moments d'une journée chez les Moosé, la liste des « Moognanambse » avec les faits marquants de leurs règnes.

André Eugene Ilboudo invite toutes les mairies d'arrondissement de Ouagadougou à se procurer ces œuvres

Un citoyen utile

« Je ne veux pas être un citoyen inutile. Je veux participer à la gestion de ma cité. Je pense qu'on peut le faire même si on n'est pas du MPP ou du RDA. Chacun a sa manière de contribuer à la vie de la cité. L'écriture est ma contribution », a lancé l'auteur des deux œuvres. Pour lui, écrire est une vocation pour tout chercheur. « Un chercheur qui cherche, il doit trouver et s'il trouve, il doit partager. J'écris parce que c'est une recommandation des aînés. Parce que si vous lisez à la page onze de l'ouvrage sur « Ouagadougou », Joseph Ki-Zerbo a dit : « De même, l'historien de l'Afrique, en ramenant à la vie le passé de ce continent, crée une capitale spirituelle qui constituera une source multiforme et permanente d'inspiration » », a-t-il cité.

A ceux qui n'aiment pas lire, Dr Simporé leur conseille : « Il faut balayer la cour pour ne pas donner raison au scorpion quand il va piquer quelqu'un ». Avec ces deux œuvres, Dr Simporé comptabilise quatre œuvres individuelles et en a co-écrit deux autres.

Ecrire est une obligation scientifique pour l'auteur

Dire non au saccage de l'histoire du Burkina

De l'avis du préfacier de la première œuvre, Moumina Chérif Sy, elle est digeste, accessible par son style simple. Il a révélé que l'auteur est un passionné car il a décidé d'écrire l'histoire « à-ras-le-sol », pour rectifier les erreurs du colon sur notre histoire, l'histoire du « pays des hommes intègres ». M. Sy affirme qu'avec ce document, on apprend beaucoup sur la ville de « Waogdogo », enfin, Ouagadougou. Sa grande inquiétude est qu'elle ne soit pas exploitée parce que le goût de la lecture, surtout chez les jeunes, n'est plus au rendez-vous.

Famille et amis de l'auteur ne se sont pas fait compter ces dédicaces

Le directeur de la Radio des écoles, André Eugene Ilboudo, préfacier du second ouvrage, a plaidé quant à lui pour que ceux qui sont aux affaires et ceux qui viendront aux affaires remettent notre histoire en selle. En attendant, il propose que toutes les mairies des arrondissements de la capitale, se procurent ces œuvres. « Laglnaaba a Abga, l'Esope Burkinabè ? » est vendu au prix unitaire de 7000 francs CFA. « Waogdgo Riunga natenga. Eléments d'histoire d'une capitale de Royaume » est disponible à partir de 5000 francs CFA.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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CHAN 2022 : le 11 de départ de la RDC contre la Côte d’Ivoire

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 18/01/2023 - 16:41


L’entraineur principal des Léopards locaux de la RDC, Otis Ngoma a dévoilé les 11 joueurs qui débutent, ce mercredi 18 janvier, le match contre la Cote d’Ivoire.


Cette rencontre s’inscrit pour le compte de la deuxième journée de la phase du groupe B du  Championnat d’Afrique des Nations (CHAN).


Voici ces 11 de départs


16 Siadi Bagghio


2 Issama Mpeko


3 Boka Issaka


4 Guy Mfingi


5Ikoyo Iyembe


9 Jean-Marc Makusu

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En RDC, l’entrepreneuriat multicarte de Teza Bila

Jeune Afrique / Finance - Wed, 18/01/2023 - 16:28
Collaboratrice de Jeannine Mabunda pendant dix ans, cette quadra congolaise est désormais administratrice associée d’un cabinet de conseil en investissements. Elle est aussi à la tête de deux boulangeries dans le Kongo-Central. Portrait d’une businesswoman hyperactive.
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