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Manjaca (nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine). Entrainement pour opérations de maintien de la paix
L’exercice permet aux forces formées par EUFOR de mettre en pratique les enseignements et identifier les points clés à améliorer. (Crédits: EUFOR BiH)
Monter et faire fonctionner un point de contrôle ou un poste d’observation, répondre à des incidents lors de patrouilles, réaliser une évacuation médicale ou encore éliminer munitions et matériels explosifs. C’état l’objectif de l’exercice conjoint mené par la force européenne de maintien de la paix (EUFOR Althea) et les forces armées de Bosnie-Herzégovine courant octobre (du 13 au 22). Cet exercice annuel permet d’évaluer les avancées réalisées par ces forces armées pour une possible intervention en opération de paix, et pour le maintien de la sécurité dans leur propre pays.
Kati (Bamako-Mali). EUTM Mali complète le deuxième cours d’Instructeur d’armes d’appui
L’enseignement a notamment porté sur le SPG9 et le RPG7, deux lance-roquettes différents, mais tous les deux en usage dans les Forces armées maliennes (FAMA) (Crédits: EUTM Mali)
Lance-roquettes, mitrailleuse moyenne, mitrailleuse lourde, et finalement mortiers. Ce sont quelqu’unes des armes pour lesquelles trente militaires maliens ont été formés dans l’utilisation, la maintenance et les techniques de tir. Pendant les quatre dernières semaines, le 2ème cours d’instructeur d’armes d’appui d’EUTM Mali a été mené dans les installations militaires à Kati, à quelques kilomètres de Bamako. La plupart de ces soldats n’avaient aucune expérience dans le maniement de ces armes. Ils sont maintenant prêts à instruire d’autres soldats. Leur apprendre l’utilisation et la maintenance de ces différents types d’armes, a été difficile pour les différents instructeurs de la Lettonie, la République tchèque et la Finlande, reconnaissent les Européens.
Niamey (Niger). Finalisation de la formation des formateurs des forces de sécurité intérieure
Les compétences pédagogiques prétendent valoriser et pérenniser les formations techniques (Crédits: EUCAP Sahel Niger)
En octobre, les Européens d’EUCAP Sahel Niger ont franchi un pas dans la formation des formateurs dans les force de sécurité nigériennes. Les instructeurs de la Garde nationale ont été formés, tant pour la formation initiale des recrues, comme pour la formation continue. Les formateurs de l’Ecole de Gendarmerie de Niamey, formés en septembre, se sont réunis avec les Européens du 5 au 9 octobre. L’objectif était d’analyser la mise en pratique de leur formation. La priorité est donnée au choix des techniques et méthodes pédagogiques les plus adaptées aux métiers des forces de sécurité. Cette « mallette pédagogique » est commune à tous les corps des Forces de sécurité intérieur nigériennes. Cela permet l’interopérabilité et facilite les actions conjointes dans la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, l’immigration clandestine et les activités criminelles associées, selon un communiqué d’EUCAP Sahel Niger.
Nova Vodolaha (est de l’Ukraine). L’amélioration des réponses policières dans une deuxième station
Un premier résultat à Nova Vodolaha : l’arrivée plus rapide de la police sur place (Crédit: EUAM Ukraine)
La police de Nova Vodolaha arrive maintenant deux fois plus vite sur le terrain après un appel au 102. C’est le résultat des changements d’organisation interne prônés par les conseillers européens, affirme un communiqué d’EUAM Ukraine. La mission européenne de conseil aux forces de sécurité collabore avec le Département principal du ministère de l’Intérieur. Ce projet est similaire à celui de la station de police de Sambir. L’objectif est de regagner la confiance des citoyens et d’améliorer la gestion de l’ordre public.
Chinisau (Moldavie). Lutte contre le trafic de tabac pour EUBAM
Le gouvernement moldave a lancé sa stratégie nationale de lutte contre la contrebande de cigarettes le 27 octobre. L’Ukraine travaille encore sur la version finale de sa stratégie. Conseillés par les experts européens d’EUBAM Moldavia, une coordination régionale se met en place. La capital moldave est devenue le centre de la lutte contre la contrebande de cigarettes dans la région. Les 21 et 22 octobre, s’y sont réunis des experts des organismes d’application de la loi en Moldavie, Ukraine, Hongrie, Pologne, Roumanie et Slovaquie, ainsi que les principaux producteurs de cigarettes (British American Tobacco, Japan Tobacco International, Imperial Tobacco et Philip Morris). Les représentants des agences européennes Europol, OLAF et SELEC, ainsi que le Royaume-Uni ont également été présents.
Palestine. EUPOL livre du matériel informatique à la police civile
(Crédits: EUPOL COPPS)
EUPOL COPPS a livré du matériel informatique et mobilier à la police civile palestinienne (PCP) ce 14 octobre. Ce matériel équipe désormais un bureau central, au service de la police civile des 11 districts. L’informatisation facilite leur travail, notamment dans les tâches quotidiennes de planification et la réalisation des activités. Dans un communiqué, EUPOL reconnait que « communication et coordination sont la clé pour résoudre les problèmes logistiques » auxquels cette police communautaire fait face.
(Leonor Hubaut)
Lire aussi :
L’ITS Carabiniere en « approche amicale » de pêcheurs dans l’Océan indien (crédit : EUNAVFOR Atalanta)
(B2) La frégate ITS Carabiniere est devenu le navire-amiral de l’opération anti-piraterie de l’UE (EUNAVFOR Atalanta) commandée par le contre-amiral Barbieri, relayant le navire ITS Libeccio. L’ITS Carabiniere est l’un des derniers navires de la marine italienne (elle a été engagée en avril 2015). De la classe Bergamini, c’est un des quatre navires de type FREMM, la frégate polyvalente, conçu par DCNS / Armaris et Fincantieri pour les marines française et italienne. Longue de 144 mètres, elle peut atteindre la vitesse de 27 noeuds et est dotée d’un hélicoptère Augusta Bell 212.
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(B2) La mission européenne EUCAP Nestor est désormais installé pleinement en Somalie. Elle a déplacé son Quartier général de Djibouti à Mogadiscio, début octobre. Ce qui marque un tournant pour EUCAP Nestor, qui passe d’être une mission régionale à se concentrer uniquement sur la Somalie. Suite logique de l’évolution stratégique décidée l’année dernière. La mission a également un bureau à Hargeisa (Somaliland) et cherche à ouvrir des bureaux extérieurs à Garowe (Puntland) dans un proche avenir. Le bureau d’appui se trouve désormais à Nairobi. Le logo de la mission a, d’ailleurs, été revu abandonnant son acronyme « Corne de l’Afrique ».
Le HMS RICHMOND à la rescousse de 101 migrants
(B2) Près de 727 migrants ont été sauvés ces dernières heures en Méditerranée par des navires participant à l’opération européenne EUNAVFOR Med / Sophia. Le Slovène SNS Triglav 11 (*) et Britannique HMS Enterprise ont d’abord été appelés mercredi (28 octobre), aux petites heures de la matinée, pour un bateau en bois en détresse. Quelques heures plus tard, c’était au tour de la frégate britannique HMS Richmond (*) et du navire de soutien allemand FGS Berlin (*) d’intervenir pour le sauvetage de plusieurs bateaux en caoutchouc. Les migrants ont été pris en charge à bord des navires avant d’être transférés à bord du navire norvégien, Siem Pilot, qui participe à l’opération européenne civile Triton de Frontex. Celui-ci a finalement débarqué ce vendredi (30 octobre) dans le port de Reggio Calabria, 824 migrants, dont 603 hommes, 141 femmes et 80 enfants, de différentes nationalités, selon l’agence Ansa. Le « HMS Enterprise comme le HMS Richmond sont ensuite retournés sur leurs affectations initiales » explique la Royal Navy.
(NGV)
(*) Trois de ces navires viennent d’arriver dans la force européenne. Lire aussi : Le HMS Richmond en Méditerranée avec de nouveaux pouvoirs juridiques. La force européenne au complet
Vienne et son Hotel Imperial, célèbre aussi pour son café
(B2) Après Genève, qui avait abrité deux réunions sur la Syrie, pour tenter de trouver une solution au conflit syrien, c’est désormais la capitale autrichienne qui a les faveurs des diplomates pour abriter un nouveau round de négociation.
Le charme du café viennois
Le café viennois, son petit chocolat et le verre d’eau, placés délicatement, les serveurs inégalables auront-ils plus de charme que l’onctuosité helvétique ? Ou est-ce le petit parfum de guerre froide qui a entouré longtemps la capitale autrichienne qui excite les diplomates en chef. A moins que ne soit la célèbre Sacher Torte — inventée pour les besoins des hôtes du chancelier Metternich — qui fond sous la langue. On ne sait… Mais ce round parait au moins un peu plus réaliste, de par l’implication de quasiment tous les acteurs et protagonistes du conflit (1). Ce qui n’était pas le cas précédemment.
Quand le militaire favorise le politique ?
Paradoxalement, c’est l’engagement militaire extériorisé, visible, de la plupart des participants présents qui rend aujourd’hui une négociation plus crédible. Les frappes aériennes en Syrie menées par les Américains – qui a entraîné dans son sillage les Français et les Britanniques — ont marqué un tournant. Mais c’est surtout l’engagement russe, au final, qui a débloqué une situation crispée. Même les acteurs régionaux, souvent discrets sur leurs engagements (Iran, Arabie Saoudite, Turquie…), ne se cachent plus aujourd’hui derrière des circonvolutions dialectiques. Pour la première fois, depuis le début du conflit, on prend ainsi la mesure de la dimension régionale, voire internationale de ce conflit.
S’inscrire dans la foulée de la réconciliation monde-Iran
L’accord conclu sur le nucléaire iranien a aussi ouvert la voie vers la réintégration de l’Iran sur la scène mondiale. L’invitation à Vienne est ainsi la première conséquence concrète, au plan diplomatique, de cet accord. L’esprit de Vienne qui avait présidé, durant plusieurs mois laborieux, à un dénouement positif de ces discussions saura-t-il régner sur ces premiers effleurements diplomatiques entamés sur la Syrie. On l’espère…
Pourquoi Vienne ?
J’ai posé la question à plusieurs diplomates. Trouver une ville de négociation est déjà tout un art qui repose sur des notions très subtiles.
Une ville des Nations-Unies
« On choisit en général une ville où existe une représentation de l’ONU » explique l’un d’eux. Vienne a ainsi souvent été choisi « comme lieu de négociations internationales difficiles dans le passé » complète un autre. L’ONU se trouvant dans la capitale autrichienne, on y trouve donc « un réseau très dense de représentations diplomatiques. L’infrastructure pour les négociations internationales est absolument là. »
… habituée de la guerre froide
A cela on peut ajouter la présence de l’OSCE, « l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe » survivante des discussions de la guerre froide. Vienne est aussi une des villes qui a pratiqué l’art des négociations difficiles entre les deux blocs. Elle a accueilli en 1973 la négociation sur la réduction des forces – Mutual and Balance Force Reduction, entre les grandes puissances de l’époque, les représentants du Pacte de Varsovie et ceux de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). En 2006-2007, elle accueille les négociations sur le statut final du Kosovo, entre Belgrade et Pristina, sous l’égide du médiateur de l’ONU Martti Ahtisaari.
… des négociations difficiles
L’autre condition pour l’organisation d’une telle conférence est l’engagement de l’Etat d’accueil. Une telle conférence internationale nécessite une mobilisation importante, tant en matière de sécurité, que d’un corps diplomatique capable d’organiser le ballet des délégations pour qu’elles ne se croisent pas ou, au contraire, se rencontrent discrètement ou par hasard. Le cadre impérial de l’ancienne capitale des Habsbourg qui a abrité une des premières conférences de l’ère moderne, le Congrès de Vienne en 1814-1815 n’est pas étranger aussi au charme de la ville qui a grandi à l’ombre du Danube.
L’esprit de Vienne
Cette histoire est soigneusement entretenue et perpétuée par la diplomatie rouge et blanche. On peut même parler d’une politique volontariste. Le côté « dynamique et actif du ministre autrichien des Affaires étrangères (Sebastian Kurz) a sans doute été aussi un facteur important dans l’augmentation récente du nombre de discussions internationales à Vienne » remarque un diplomate du cru. Lors des négociations de l’Iran, alors que les négociateurs n’étaient pas d’accord sur un lieu de négociations, lorsque Sebastian Kurz a « proposé d’accueillir les pourparlers à Vienne, cette offre a été acceptée par les parties à la négociation » raconte un habitué des couloirs diplomatiques. Au final, après de longues journées, de longues semaines de négociation, Vienne a laissé « une très bonne impression sur les négociateurs ». Au point qu’ils ont peut-être eu envie de revenir…
L’Imperial Torte !
Seule différence. Ce ne sont plus les murs de l’hôtel du palais Cobourg qui abriteront le coeur des négociations mais ceux de l’hôtel Imperial. Un hôtel que connaissent certains des protagonistes, puisque lors des négociations avec l’Iran, y résidait le secrétaire d’Etat US, John Kerry.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Sont présents normalement outre les Etats-Unis et Russie, les alliés du régime de Damas (Irak, Iran, Liban) et ses adversaires (Arabie saoudite, Egypte, Qatar, Turquie) et 5 Européens (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie + Union européenne)
La célèbre « Imperial Torte » de l’hotel Imperial saura-t-elle adoucir les moeurs des belligérants