Ukraine President Petro Poroshenko speaking at the Atlantic Council (2014), via flickr atlanticcouncil
When asked about the UK government’s decision to double the number of Ukrainian troops it would be training, the Defense Secretary, Michael Fallon, supported the move by arguing that the conflict remains “red hot”. And boy, is he right. On August 11th, the Ukrainian government took one more step in the journey leading democracies astray from the straight and narrow: a book ban.
In what reads like a page from Ray Bradbury’s Fahrenheit 451, thirty-eight Russian books were banned from being imported into the country because the government deemed them “hateful” and “separatist” for challenging the prevalent narrative endorsed by Kiev. One can almost imagine Kiev’s new Western-clad and US trained police officers hunting down suspects guilty of smuggling in ‘propaganda’ books.
Even if the military side of the conflict has recently been injected with a new lease of life, the propaganda war never relented. All conflicts involve a war over territory, territory in the form of land; but also territory over hearts and minds. Indeed, the nature of the propaganda campaign waged by the parties in the conflict can tell us about the parties themselves. Through the image of the Ukrainian crisis as it is generally framed by leaders and pundits, it is easy to sniff out which side of the conflict is supposed to correspond to which message. The western region of Ukraine is depicted as being drawn towards EU, the US, and NATO, and everything that they imply: liberal democracy, pluralism, and freedom of expression; while the east gravitates towards Russia, meaning authoritarianism, repression, and an intolerance to dissent.
But, as recent developments in the propaganda war illustrate, this division may not be as clear-cut as it appears on paper. The book ban accounts for just one aspect of Kiev’s multi-pronged assault on the freedom of thought, expression, and press in Ukraine. On August 9th, the government issued a blacklist of Russian actors and films that are banned from being screened on its territory, as they pose a threat to the country’s national security. The ban extends also to French films, more specifically the features that star Gérard Depardieu, who recently acquired Russian citizenship. The law just confirms an on-going state of mind among Ukraine’s officialdom – since the beginning of this year, 376 Russian films and TV series have been denied distribution certificates by the Ukraine State Cinema Agency. In the words of the Agency’s director Filipp Ilyenko, “we scrutinize films and TV series to see whether they violate the law banning popularization of the aggressor state and Soviet-era security agencies or not.”
The same critical attitude extends to media channels. Inter, a TV station owned by the leader of the Opposition Bloc Sergei Levochkin and gas mogul Dmitry Firtash, narrowly avoided having its license revoked after a New Year’s Eve broadcast featuring Russian singers performing a satirical song about the Western sanctions imposed on Russia. The performance was described as “a humiliation for the whole country” by the head of the Ukrainian Security Council, Alexander Turchinov, in language that echoes that of the law passed against communist propaganda, in which one clause states that “the public denial of…the just cause of the fighters for Ukrainian independence in the 20th century insults the dignity of the Ukrainian people and is illegal.”
Among those so called national hero fighters, one can find ultra-nationalist groups like OUN and UPA, who worked alongside the Nazis and carried out acts of mass ethnic cleansing against the Poles and Jews in Ukraine. This effort to downplay the Nazi regime atrocities while magnifying those of Russia, and criminalizing any deviation from the official reading of history, is the exact mirror image of legislation passed by Russia itself in 2014 – only in their version, of course, it is the Nazis who shoulder all the blame while Russian crimes are glossed over.
That Ukraine is passing legislation that echoes that of repressive regimes may be a cause for concern for its Western backers. Mounting accusations that politicians and journalists opposed to the Kiev government have been murdered for expressing their views should certainly set alarm bells ringing. Instead, the official reaction to the 10 opposition politicians and journalists who have suspiciously died this year has been muted and the case files have been classified as state secrets.
The signs coming out of Ukraine are ominous and the silence of its Western backers is deafening, but as the book ban sinks in, observers would do well to remember Ray Bradbury’s line from Fahrenheit 451, itself a work about the criminalization of thought and expression, “If you don’t want a man unhappy politically, don’t give him two sides to a question to worry him; give him one. Better yet, give him none. Let him forget there is such a thing as war. If the government is inefficient, top-heavy, and tax-mad, better it be all those than that people worry over it.”
(BRUXELLES2) C’est à Tampere, en 1999, il y a plus de 15 ans que l’Europe décide de définir une nouvelle politique, complète, d’asile et d’immigration. Les objectifs fixés à l’époque ne sont toujours pas réalisés aujourd’hui !
Après le sommet de Tampere, en 1999, plusieurs projets de textes sont rapidement présentés par la Commission européenne, dont l’un prévoit la fixation d’une liste de pays sûrs, permettant d’accélérer, voire d’automatiser, l’examen des demandes d’asile. Une liste commune qui ne verra jamais le jour… tant les Etats membres sont divisés et le Parlement européen opposé à la procédure. Attention ! on distingue les pays tiers sûrs (1) des pays d’origine sûrs (2).
Pour commencer, 5 ans de discussion sans liste
En septembre 2000, la Commission propose une directive fixant les conditions d’octroi et de retrait du statut de réfugié aux demandeurs d’asile. La discussion est ardue. Le sujet est (déjà) très sensible. Si les ministres ont pu se mettre d’accord sur les grands principes (pas de crainte pour la vie ou la liberté du demandeur, respect du principe de non-refoulement, possibilité d’obtenir le statut de réfugié), ils n’ont pas pu se mettre d’accord sur la liste des pays d’origine sûrs qui devait figurer en annexe. Au cours des négociations, le texte s’est considérablement durci sur pression des Etats membres. Un premier accord politique entre les ministres n’est ainsi obtenu qu’en avril 2004. Il faudra encore plusieurs mois avant de le finaliser, le 1er décembre 2005, soit plus de cinq ans après la proposition initiale.
Le 19 novembre 2004, le Conseil décide alors que la liste serait adoptée ultérieurement et séparément. Le texte final renvoie à la Commission européenne le soin de préparer un projet de liste. En fait, m’explique alors un expert du dossier, « chaque pays pourra établir sa liste de pays sûrs comme il l’entend », sous le contrôle de la Commission, en respectant les critères mentionnés (1).
Le texte est fortement critiqué par les ONG et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Dans une analyse détaillée présentée le 29 mars 2005, le HCR dénonce avec vigueur la proposition de directive européenne sur les procédures d’asile, dont il craint qu’elle n’entraîne des violations du droit international. Il craint de voir les demandeurs d’asile de pays jugés “ sûrs ” automatiquement rejetés sans avoir la possibilité de se défendre. Il s’insurge contre une clause qui permet de déporter les demandeurs d’asile déboutés, avant que l’issue de leur recours ne soit connue.
La Cour s’en mêle
En janvier 2006, les ministres de l’Intérieur réunis de façon informelle à Vienne (c’est la présidence autrichienne de l’UE) se montrent favorables à la mise au point d’une procédure harmonisée d’asile et un statut uniforme pour les personnes bénéficiant de l’asile ou d’une protection subsidiaire. « Ce n’est pas possible qu’on ait des jugements différents dans les 25 Etats membres sur l’octroi du statut de réfugié », résume la ministre autrichienne de l’Intérieur, Liese Prokop. « Non seulement c’est illogique, mais cette différence crée des mouvements migratoires entre nos pays », complète un certain Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Relayé par plusieurs pays comme la France, l’Espagne ou l’Allemagne, le consensus « semble général aujourd’hui pour résoudre cette question », écrivais-je à l’époque… un brin optimiste. Rien ne viendra vraiment
Dans son livre vert en juin 2006, la Commission européenne propose bien de réévaluer les concepts de pays d’origine sûr, de pays tiers sûr et de pays tiers européen sûr.
A cette difficulté politique s’ajoute une difficulté juridique et un conflit intra-institutionnel au plan européen. Le 6 mai 2008, la Cour de justice (CJCE) annule les dispositions de la directive de 2005 sur les pays d’origine sûrs. Ce qui suscite la colère du Parlement européen qui a porté plainte. Il estime que ces dispositions auraient dû prévoir l’adoption de ces listes en codécision et non sur simple consultation (3). La Cour rend justice au Parlement européen, annule les dispositions concernés et rappelle la règle de droit. « La procédure de codécision est applicable tant pour l’adoption et la modification des listes des pays sûrs par voie législative que pour la décision (sur) les compétences d’exécution ». Pour l’adoption future des listes de pays sûrs, ainsi que leurs modifications, « le Conseil devra (donc) respecter les procédures instaurées par le traité ».
En juin 2008, la Commission européenne propose dans une communication d’adopter une politique commune pour l’asile, avec un « régime commun » d’asile d’ici 2010. Objectif repris peu après par les chefs d’Etat et de gouvernement réunis en sommet le 16 octobre 2008 (sous présidence française). Le Conseil européen constate que « de fortes disparités » subsistent d’un État membre à un autre dans l’octroi de la protection et lance un appel en faveur de nouvelles initiatives, notamment une proposition visant à instaurer une procédure d’asile unique comportant des garanties communes, pour achever la mise en place du régime d’asile européen commun.
Les 10 et 11 décembre 2009, le Conseil européen adopte le programme de Stockholm qui réaffirme son objectif d’établir, « d’ici à 2012 au plus tard, un espace commun de protection et de solidarité ».
Le 21 octobre 2009, la Commission présente un certain nombre de propositions de refonte afin de « simplifier, rationaliser et consolider les procédures au sein de l’Union. Ce texte consacre le principe de liberté pour les Etats membres d’établir une liste de pays sûrs, à condition de la notifier à la Commission européenne (4). La notion de liste commune minimale de pays d’origine sûrs est supprimée. Et sont mis en place des normes « objectives communes » sur la désignation au niveau national de pays tiers comme pays d’origine sûrs. La directive est adoptée près de 4 ans plus tard, le 26 juin 2013.
Chaque Etat libre d’adopter sa liste
Dès lors chaque pays a adopté « sa » liste de pays d’origine sûrs qui varie de l’un à l’autre. En France, La liste des pays d’origine sûrs comprend par exemple 14 pays : Albanie, Arménie, Bénin, Bosnie-Herzégovine, Cap-Vert, Géorgie, Ghana, Inde, Macédoine (ARYM), Ile Maurice, Moldavie, Mongolie, Monténégro, Sénégal, Serbie, Tanzanie (actualisée en octobre 2014). En Belgique, elle ne comprend que 7 pays : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, la Serbie, le Monténégro, l’ARYM (l’ancienne république yougoslave de Macédoine) et l’Inde (actualisée en mai 2015). Dans son rapport en 2010, la Commission constatait déjà une appréciation très diverse de la directive (voir encadré).
Un nouveau projet de liste commune
Le 9 septembre 2015, la Commission européenne a proposé une liste commune réduite à 7 pays des Balkans qui sont tous candidats, ou potentiellement candidats, à l’adhésion : l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, le Kosovo, l’ancienne République yougoslave de Macédoine, le Monténégro, la Serbie et la Turquie. Selon la Commission, ces 7 pays représente près de 17 % du nombre total des demandes introduites dans l’UE. On remarquera que cette liste est très proche de la liste belge.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) La notion de pays tiers sûr s’applique lorsqu’une personne a sollicité une protection dans un pays tiers qui est sûr, qui est en mesure d’offrir une protection conforme à la convention de 1951, et avec lequel la personne concernée a un lien de connexion. La directive prévoit que les « pays de l’UE peuvent appliquer la notion de pays tiers sûr uniquement lorsque les autorités compétentes ont acquis la certitude que dans le pays extérieur à l’UE concerné :
(2) Un pays est considéré comme un pays d’origine sûr lorsque, sur la base de la situation légale, de l’application du droit dans le cadre d’un régime démocratique et des circonstances politiques générales, il peut être démontré que, d’une manière générale et uniformément, il n’y est jamais recouru à la persécution telle que définie à l’article 9 de la directive 2011/95/UE, ni à la torture ni à des peines ou traitements inhumains ou dégradants et qu’il n’y a pas de menace en raison d’une violence aveugle dans des situations de conflit armé international ou interne.
Pour réaliser cette évaluation, il est tenu compte, entre autres, de la mesure dans laquelle le pays offre une protection contre la persécution et les mauvais traitements, grâce aux éléments suivants:
Un pays d’origine sûr « ne peut être considéré comme tel pour un demandeur déterminé, après examen individuel de la demande introduite par cette personne, que si: 1) ce dernier est ressortissant dudit pays ou l’intéressé est apatride et s’il s’agit de son ancien pays de résidence habituelle, 2) si ce demandeur n’a pas fait valoir de raisons sérieuses permettant de penser qu’il ne s’agit pas d’un pays d’origine sûr en raison de sa situation personnelle, compte tenu des conditions requises pour prétendre au statut de bénéficiaire d’une protection internationale. »
(3) La directive de 2005 mentionne en effet que le Conseil, statuant à la majorité qualifiée, après consultation du Parlement européen, adopte une liste commune minimale des pays tiers que les États membres considèrent comme des pays d’origine sûrs, ainsi qu’une liste commune des pays tiers européens sûrs. La modification suit la même procédure.
(4) Les États membres peuvent maintenir ou adopter des dispositions législatives qui leur permettent de désigner des pays d’origine sûrs, au niveau national, aux fins de l’examen des demandes de protection internationale.
2. Les États membres examinent régulièrement la situation dans les pays tiers désignés comme pays d’origine sûrs conformément au présent article.
3. Lorsqu’ils déterminent si un pays est un pays d’origine sûr conformément au présent article, les États membres s’appuient sur un éventail de sources d’information, y compris notamment des informations émanant d’autres États membres, du BEAA, du HCR, du Conseil de l’Europe et d’autres organisations internationales compétentes.
Une application très diverse (extrait du rapport de la Commission européenne, septembre 2010)
Pays d’origine sûrs (articles 29 à 31)
Il n’existe pas de notion de pays d’origine sûrs en Belgique, Italie, Pologne et Suède. Des divergences importantes ont par ailleurs été relevées entre les États membres qui sont dotés de procédures concernant les pays d’origine sûrs. A Chypre, en Estonie, Hongrie et Grèce, cette notion peut être appliquée pour une portion du territoire d’un pays. Un certain nombre d’États membres (Allemagne, Finlande, France, Pays-Bas et Royaume-Uni) peuvent s’appuyer sur des clauses de statu quo, en appliquant ainsi des critères moins rigoureux pour la désignation nationale, et le Royaume-Uni use de la possibilité de désigner comme sûre une portion du territoire ou de désigner comme sûr un pays ou une partie du territoire de ce dernier pour un groupe particulier de personnes. Bien que les législations nationales en général prévoient une liste de pays d’origine sûrs, ces listes n’ont réellement été adoptées que dans quelques États membres (Autriche, Allemagne, France, Luxembourg, Roumanie, Slovaquie et Royaume-Uni), et le contenu de ces listes est très variable. Estonie, Rép Tchèque, Finlande, Pays-Bas et Portugal n’ont prévu aucune liste et cette notion ne peut être appliquée qu’au cas par cas; en Bulgarie, France, Portugal, Malte et Roumanie, les règles nationales ne transposent pas pleinement et explicitement les critères établis par la directive pour considérer un pays comme un pays d’origine sûr.
L’exigence de procéder à un examen individuel est généralement reconnue, en tant que principe général ou spécifiquement dans le cadre de la notion de pays d’origine sûr. S’il en est de même pour la possibilité de réfuter la présomption de sûreté du pays, il semble que les demandeurs ne soient pas toujours informés de l’intention des autorités d’appliquer cette notion, et en Estonie, Grèce et Slovénie, l’entretien personnel peut être omis au cours des procédures en question.
Le concept de pays tiers sûr (article 27)
Certains États membres (BE, DE, FR, IT, PL et SE) n’ont pas transposé cette notion, tandis que d’autres l’appliquent rarement dans la pratique. En ce qui concerne les critères matériels d’application de cette notion à un pays tiers, en général, les règles nationales soit suivent la lettre de la directive, soit la reflètent en substance. Plusieurs problèmes ont été relevés: en République tchèque et au Royaume-Uni, la législation applicable ne prévoit pas qu’un pays tiers est tenu de respecter le principe de non-refoulement[47], tandis qu’en Roumanie et au Royaume-Uni, les critères nationaux ne mentionnent pas la possibilité de demander le statut de réfugié et de bénéficier d’une protection. En FI, IE et LT, l’accent est mis sur la participation du pays tiers aux traités relatifs aux réfugiés et aux droits de l’homme, et à leur respect, plutôt que sur le traitement d’une personne conformément aux critères spécifiques de la directive.
La notion de pays tiers sûr ne peut être appliquée que lorsqu’il est établi qu’il existe un lien de connexion avec un pays tiers, justifiant que la personne concernée s’y rende. Les mesures nationales ne comportent pas de règles détaillées à cet égard et font seulement référence à une personne «qui était présente» (SI), «a transité et a eu l’occasion, à la frontière ou sur le territoire, de contacter les autorités» (RO et UK), «a séjourné ou a transité dans ce pays et il existe un lien qui peut, en principe, permettre à cette personne de s’adresser à ce pays» (PT), «a séjourné» (CZ) ou «a résidé» (BG, EL et MT) dans un pays tiers. Aucune règle à ce sujet n’est établie en AT, FI, LT et SK. Les règles nationales de EE, ES, LU, CY exigent des autorités qu’elles établissent l’existence d’un lien, sans spécifier les critères applicables. Aux Pays-Bas, les règles pertinentes existent et font notamment obligation aux autorités nationales d’apprécier la nature, la durée et les circonstances du séjour d’une personne dans un pays tiers.
Les États membres peuvent soit désigner les pays tiers sûrs soit appliquer cette notion au cas par cas. BG, CZ, RO, SK, SI et PT ont opté pour la première solution, tandis que AT, EE, ES, FI, EL, LT, LV, MT, NL et SE appliquent la méthode du cas par cas. Le Royaume-Uni prévoit tant la désignation des pays tiers sûrs que l’examen au cas par cas de la sûreté du pays. Les approches adoptées par les États membres varient donc et ne sont généralement pas assez détaillées en ce qui concerne l’examen individuel de la sûreté pour une personne donnée. Dans plusieurs États membres, la personne a le droit de réfuter la présomption de sûreté dès la procédure en premier ressort (BG, CZ, EE, FI, NL, SI, SK), alors que dans d’autres, cette possibilité n’existe que par dans le cadre de l’exercice d’un recours (CY, RO, LT, MT, EL, ES, UK). Si la tendance générale est qu’une personne peut réfuter la présomption de sécurité pour tout motif, plusieurs États membres limitent cette possibilité aux seuls motifs prévus à l’article 3 CEDH (MT, NL, PT) ou aux motifs de la CEDH en général (UK). En Finlande et en Grèce, les motifs ne sont pas précisés dans la législation. La Commission est d’avis que les personnes concernées doivent être informées de leur droit de contester l’application de la notion de pays tiers sûr, et avoir la possibilité de l’exercer avant qu’une décision ne soit prise en premier ressort.
On September 9, at the conclusion of the IPI Salzburg Forum on “The Rule of Law and the Laws of War,” a declaration was issued that called for action on the refugee crisis. Moved and concerned by the massive human tragedy of millions of refugees fleeing from war and persecution, participants at the IPI seminar spontaneously decided to draft a declaration with concrete steps to help save refugees.
The President of IPI, Terje Rød-Larsen, described the current response of the international community as “haphazard, disjointed and reactive.” He therefore urged his colleagues to put forward proposals for more effective multilateral cooperation to save lives and help those in need.
The message of the declaration is that a major rescue operation should be mobilized to pick up the refugees close to where they are fleeing from (particularly Syria), and bring them to safety in a dignified and orderly way rather than having to cope with unsafe journeys, unscrupulous smugglers and traffickers, and unsympathetic governments.
The drafters of the declaration, including former foreign ministers Lloyd Axworthy of Canada, Gareth Evans of Australia and Amr Moussa of Egypt, said that “how the international community resolves this crisis is a test of the seriousness of our commitment to our common humanity, and will hopefully provide a model for our collective response to acute displacement problems in other parts of the world.”
The declaration calls for the creation of humane, properly resourced and equipped reception centers in key hubs in the Middle East, North Africa, and Europe where refugees are congregating. It suggests that in order to share the responsibility of resettling the refugees around the world, criteria should be drawn up for indicative quotas against which Member States throughout the world should be asked to accept those seeking protection. To accelerate the processing of asylum claims, it urges to treat all nationals fleeing violence from Syria as eligible for temporary protection status. To pick the refugees up and bring them to safety, the declaration seeks support from commercial ship and airlines. To finance the global rescue initiative, the declaration calls for the creation a Solidarity Fund, and the convening by the UN Secretary-General of a Pledging Conference.
Rita Hauser, Chair of the Board of IPI, and one of the driving forces behind the declaration said: “While Europe is looking for solutions, this is not only a European problem. This is a global problem which needs a rapid global response.” Citing past precedents like the resettlement of the Vietnamese “boat people,” Hauser said “this crisis is solvable, it just needs better leadership, political will, and a coordinated plan of action.”
As the declaration says, “this global rescue initiative would save lives, significantly reduce the market for smugglers and traffickers, facilitate the effective processing of protection claims, and more equitably share the responsibility a humanitarian tragedy that affects us all.”
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“These weapons are here to enable the self-defense and secure the territorial integrity of the lake’s inhabitants–a goose and three ducks,” artist Ray Bartkus announced to the participants of the 2015 IPI Salzburg Forum entitled “The Rule of Law and the Laws of War.” “We artists have nothing to do with it and deny all accusations to be involved in this so-called art installation,” he said.
At the annual IPI high-level event in Schloss Leopoldskron, Salzburg, Austria, which took place from September 6-9, 2015, participants reflected on the theme of the conference against the backdrop of a world in the midst of turbulent change. In his installation entitled “Hybrid War,” artist Ray Bartkus created a different kind of reflection using the placid surface of the lake and the natural backdrop of the surrounding park, mountains and picturesque Rococo Palais. Each day, additional elements of military hardware (a periscope, artillery cannons, the turret of a tank and missile defense launcher) emerged from the water. In this way,“Hybrid War” is literally, a reflection on modern warfare, characterized by a high degree of uncertainty, elements of surprise, symmetry and asymmetry.
Ray Bartkus’ art has been seen by millions through his award-winning editorial illustration work for a number of publications such as The Wall Street Journal, The New York Times, Time, Newsweek, Harper’s, Billboard, The Los Angeles Times, The Boston Globe, and many others. Last year, Mr. Bartkus, a native of Lithuania, had exhibitions in Salle des Pas Perdus at the UN in Geneva, at Neon Gallery, at the Wroclaw Academy of Arts in Wroclaw and at Titanikas Gallery at the Vilnius Art Academy. Later this year, an installation will be unveiled at the UN in New York.
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From September 6-9, the International Peace Institute (IPI) convened its annual Salzburg Forum on the theme of “The Rule of Law and the Laws of War.” The meeting brought together current and former foreign ministers, experts on international humanitarian law, diplomats, academics, journalists, and representatives from civil society in Schloss Leopoldskron in Salzburg to discuss the erosion of the rule of law and its impact on justice, peace, and security.
Opening speeches were made by Aurelia Frick, Minister of Foreign Affairs, Education and Culture of Liechtenstein, and Thorbjørn Jagland, Secretary-General of the Council of Europe. IPI President Terje Rød-Larsen gave a speech on the importance of leadership.
Over a series of eight sessions, participants discussed a wide range of issues on challenges to, or weaknesses in, the current system of international public, criminal, and humanitarian law. For example, how to deal with non-state actors, how to strengthen compliance, how to enable self-governance without changing borders by force, and how to make more effective use of the United Nations’ normative framework around the “responsibility to protect?” There was also a debate on if and how to criminalize the use of force.
The forum also looked at the impact of technology and armed non-state actors on the laws of war. One session raised frightening hypotheses about the unchecked effects of biological, cyber, and automated (robotic) weapons.
In a highly topical session, participants debated how to resolve trust and cooperation in Europe, particularly in relation to the crisis in Ukraine.
The last session, originally planned to look at how to improve multilateral cooperation to strengthen the rule of law, was changed to discuss how to deal more effectively with the urgent global refugee crisis. It resulted in the issuance of the Salzburg Declaration (click here to read more).
As part of the event, Ray Bartkus—an internationally renowned Lithuanian artist based in New York–presented an installation entitled “Hybrid War” (click here).
Related Coverage:
Interview with Former Foreign Minister of Canada, Lloyd Axworthy (Power Play, CTV, September 2015)
“The Necessity of Courage When Contemplating Political Suicide” (Foreign Policy, September 11, 2015)
“Syria’s exodus isn’t a European problem. It’s the whole world’s” (The Guardian, September 10, 2015)