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Weekly schedule of President Donald Tusk

European Council - Fri, 02/09/2016 - 16:13

Sunday 4 September 2016
G20 summit -Hangzhou, China
(local time)
12.00 Press briefing by President Donald Tusk and President Jean-Claude Juncker
14.30 Meeting with Prime Minister of Canada Justin Trudeau
15.00 Official welcome by President Xi Jinping
15.15 Family photo
15.30 Opening ceremony
15.40 Working session I
18:30 Official greeting by President Xi and his spouse
18:50 Family photo - leaders and spouses

Monday 5 September 2016
G20 summit -Hangzhou, China
(local time)
10.00 Working sessions
15.35 Intervention at session V
17.05 Closing ceremony
18.00 Meeting with President of Turkey Recep Tayyip Erdoğan

Tuesday 6 September
Phone calls with Greek Prime Minister Alexis Tsipras, Finnish Prime Minister Juha Sipilä and Romanian President Klaus Iohannis

Wednesday 7 September 2016
Dublin
(local time)
12.30 Meeting with Taoiseach Enda Kenny followed by press statements

Thursday 8 September 2016
London
(local time)
09.00 Meeting with Prime Minister Theresa May
Riga (local time)
16.15 Meeting and press statements with Prime Minister Māris Kučinskis

Friday 9 September 2016
Vilnius
(local time)
10.00 Meeting with President Dalia Grybauskaitė
Tallinn (local time)
13.45 Meeting with Prime Minister Taavi Rõivas followed by press statements
Stockholm
16.10 Meeting and press statements with Prime Minister Stefan Löfven

Categories: European Union

Függőágyban: Horgonyt fel!

Kolozsvári Rádió (Románia/Erdély) - Fri, 02/09/2016 - 16:13
“Az emberek minden bajának egy a forrása: nem tudnak nyugton megülni a szobájukban”. (Joseph O’Connor: A tenger csillaga) Hajózni egyidőben rabság és szabadság. Az ember mozgástere pár száz négyzetméter, a hajóé viszont a nagyvilág. A Kolozsvári Magyar Napokon Simon Csaba magyarországi nyugalm...

Apple: le chemin de Damas de Juncker

Coulisses de Bruxelles - Fri, 02/09/2016 - 16:09

REUTERS/Dado Ruvic/Illustration

«Ne doutez pas de mon ardeur» à lutter contre l’évasion fiscale, lançait à des députés européens dubitatifs, le 12 novembre 2014, un Jean-Claude Juncker sonné par la révélation, une semaine plus tôt, du scandale LuxLeaks. Le nouveau président de la Commission européenne, cueilli à froid quelques jours après sa prise de fonction, avait dû expliquer qu’il n’était ni «l’ami du grand capital» ni celui de l’évasion fiscale et qu’au contraire, il était déterminé à lutter contre celle-ci et la fraude. Bref, l’homme qui avait si bien promu la place fiscale luxembourgeoise pendant vingt-cinq ans comme ministre des Finances puis comme Premier ministre du grand-duché allait être le Vidocq de la fiscalité, ce truand devenu le père de la police judiciaire moderne.

Deux ans plus tard, il a tenu parole, comme l’affaire Apple vient une nouvelle fois de l’illustrer. Jamais avant sa présidence un exécutif européen, pourtant dominé par les conservateurs et les libéraux, n’avait montré une telle détermination à en finir avec une concurrence fiscale particulièrement dommageable pour des budgets nationaux de plus en plus contraints. Son action s’est déroulée sur deux fronts. D’un côté, une série de textes législatifs ont profondément changé le paysage fiscal communautaire : directive sur la transparence des rescrits fiscaux, plan de lutte contre la fraude à la TVA, fin du secret bancaire, proposition de directive imposant aux multinationales la transparence fiscale pays par pays (CBCR, Country by Country Report) afin qu’elles ne puissent plus profiter des différences de législation et de l’opacité pour échapper à l’impôt, etc. De l’autre, la Commission a attaqué l’évasion fiscale par le biais de la politique de concurrence. Selon elle, les entreprises qui bénéficient d’une fiscalité arrangeante et dérogatoire à la règle commune sont aidées par les Etats européens au détriment de leurs compétiteurs : c’est ainsi une aide d’Etat illégale, non pas en soi puisque la plupart de ces aides sont légales, mais parce qu’elle n’est ni justifiée ni équitable.

Apple vient d’en faire les frais, tout comme avant lui Starbucks, Fiat, Celio, BP, AB Invest, BASF, Belgacom, British American Tobacco… McDonald’s ou Amazon devraient suivre. Une interprétation juridiquement osée puisqu’en réalité, c’est moins une aide d’Etat destinée à une entreprise particulière qui est visée que des dispositions fiscales iniques. Mais, faute de compétence dans le domaine fiscal, les Etats ayant toujours refusé de partager leur souveraineté dans ce domaine, c’est là le seul moyen d’attaquer ces dispositifs destinés à attirer les entreprises. Surtout, la concurrence étant une compétence fédérale, les gouvernements n’ont aucun moyen de bloquer la Commission, comme ils peuvent le faire dans le domaine législatif, ce dont ils ne se privent pas.

Le seul moyen pour les Etats de freiner ces ardeurs nouvelles de la Commission est de la poursuivre devant la Cour de justice européenne, comme le font les entreprises obligées de payer les impôts éludés. Ainsi, le gouvernement irlandais vient d’annoncer son intention de contester la décision de l’exécutif européen dans l’affaire Apple,ce qui suscite de forts remous internes, alors que les 13 milliards d’euros qu’il lui doit combleraient son déficit public. La Belgique et le Luxembourg l’avaient déjà fait pour éviter aux entreprises de payer un impôt pourtant dû. Les Irlandais, qui viennent de subir une cure d’austérité après le sauvetage massif des banques décidé par Dublin, apprécieront. Si les Etats voulaient fournir une ultime preuve que ce n’est pas l’Union européenne qui souhaite la concurrence fiscale, comme le clament les europhobes, mais bel et bien les gouvernements nationaux, ils ne s’y prendraient pas autrement. C’était d’ailleurs la défense de Juncker au moment du LuxLeaks : en tant que chef de gouvernement, il n’a pas fait plus que ses partenaires européens. Autant dire que l’évasion et la fraude fiscales ne cesseront pas en pariant sur une supposée bonne volonté des Etats, mais seulement si la fiscalité des entreprises devient une compétence communautaire.

N.B.: article paru dans Libération du 31 août

Categories: Union européenne

Vidéo : le gouvernement du Gabon conteste tout bombardement du QG de Jean Ping

France24 / Afrique - Fri, 02/09/2016 - 16:02
Dans un entretien sur France 24, le porte-parole du gouvernement gabonais condamne les violences post-électorales et prône la fermeté, même s'il reconnaît que l'issue du scrutin peut susciter de la "colère" au sein des partisans de Jean Ping.
Categories: Afrique

Zombor: Nem lesz fönnakadás a könyvek kölcsönzésében

VajdaságMA (Szerbia/Vajdaság) - Fri, 02/09/2016 - 15:52
A zombori Bieliczky Károly Városi Könyvtárból történt elbocsátások kapcsán nyilvánosság elé állt Vladimir Jerković igazgató is.

VMDK: Már csak az maradt, hogy bezárják az iskolákat

VajdaságMA (Szerbia/Vajdaság) - Fri, 02/09/2016 - 15:50
A falvak elsorvasztásának minősítette a kihelyezett könyvtári tagozatok alkalmazottainak elbocsátását sajtótájékoztatóján a Vajdasági Magyarok Demokratikus Közössége.

L’antenne de l’école des mousses à Cherbourg fait sa première rentrée scolaire

Aumilitaire.com - Fri, 02/09/2016 - 15:45
Le 1er septembre 2016, l’antenne de l’école des mousses à Cherbourg a ouvert ses portes à 50 jeunes futurs mousses. Accueillis par le capitaine de vaisseau François Drouet, commandant le Centre d’instruction naval de Brest et le capitaine de frégate Thomas Sécher, commandant l’ École des Mousses, ces futurs marins viennent effectuer au sein de ...
Categories: Défense

La discrétion de la France militairement présente au Gabon

Aumilitaire.com - Fri, 02/09/2016 - 15:41
La France est présente militairement au Gabon, mais fait preuve de discrétion depuis le début des évènements. Au Gabon, depuis l’indépendance, il y a toujours eu des militaires français. Le fameux 6e Bataillon d’Infanterie de Marine (6e Bima) été fondé en 1975 et les soldats français sont toujours stationnés sur le site historique du Camp ...
Categories: Défense

Sarkozy veut envoyer les jeunes inactifs au service militaire

Aumilitaire.com - Fri, 02/09/2016 - 15:38
L’idée de remettre en place le service militaire connaît actuellement un regain de popularité. A l’image de Nicolas Sarkozy, certains politiques, de droite comme de gauche, se sont emparés de l’idée.  Réponse au décrochage scolaire pour les uns, garant de la mixité pour les autres, le rétablissement du service militaire obligatoire fait partie des programmes ...
Categories: Défense

23 recrues de la région deviennent réservistes après un stage

Aumilitaire.com - Fri, 02/09/2016 - 15:35
Le 503e régiment du Train, à Nîmes, organisait cet été un stage de formation pour devenir réserviste. 35 jeunes du Languedoc-Roussillon avaient répondu présents. Ils ont suivi des enseignements militaires comme les premiers secours, le combat et le port de l’armement. 14 jours plus tard, 23 recrues sont revenues en bon ordre, motivées et prêtes ...
Categories: Défense

New Visual Identity for Vestdavit

Naval Technology - Fri, 02/09/2016 - 15:30
Sustained low oil prices, changing safety rules and new vessel operating scenarios require more flexibility from Vestdavit's boat handling systems than ever before. We believe our new identity captures the agility now required of marine equipment sup…
Categories: Defence`s Feeds

G20-Gipfel in Hangzhou – was ist zu erwarten?

Bonn, 02.09.2016. Am 4. und 5. September 2016 treffen sich die Staats- und Regierungschefs der G20 zu ihrem jährlichen Gipfel, dieses Mal im chinesischen Hangzhou. Die Messlatte für die chinesische G20-Präsidentschaft war von Anfang hoch angesetzt. Auch die chinesische Regierung startete ambitioniert. Es ging ihr nicht allein darum, eine breite Palette von technisch anmutenden Vereinbarungen auf den Weg zu bringen, die in einer Vielzahl von ministerialen Arbeitsgruppen vorbereitet wurden. Sie will sich darüber hinaus auch als globale Gestaltungsmacht mit einer langfristigen Vision präsentieren. Ungeachtet der hohen Erwartungen, sind die Voraussetzungen für einen wegweisenden Abschluss der chinesischen G20-Präsidentschaft denkbar schlecht. Zunächst muss die G20 Antworten auf das stagnierende weltwirtschaftliche Wachstum und einen schwächelnden Welthandel finden. China selbst befindet sich derzeit in einer schwierigen wirtschaftlichen Übergangsphase und will als Vorbild für andere G20-Länder bei der Umsetzung struktureller Reformen gelten. Für wachstumsfördernde Fiskal- und Geldpolitik bestehen nirgends große Spielräume mehr. Von Europa, in dem vor allem Deutschland die strukturpolitische Agenda vertritt, sind keine Wachstumsimpulse zu erwarten. Mit der Brexit-Entscheidung der britischen Bürger wurde weitere Unsicherheit geschaffen, so dass das europäische Integrationsprojekt fundamental in Frage steht. Lateinamerika wird in Hangzhou mit neuen wirtschaftsliberalen Strategien vertreten sein, die gegenwärtig in Brasilien und Argentinien mit schweren Rezessionen verbunden sind. Die USA befinden sich in einem Wahlkampf, in dem sich die weitverbreitete Unzufriedenheit mit der Globalisierung wie auch in Europa in einem neuen nationalistischen Diskurs entlädt. Zudem befinden wir uns in einer Phase akuter sicherheitspolitischer Krisen, in deren Folge aktuell etwa 60 Millionen Menschen auf der Flucht sind. In diesem Umfeld wird es für die G20 nur schwer möglich sein, sich wieder – wie in der globalen Finanzkrise – überzeugend als weltwirtschaftliche Krisenfeuerwehr zu positionieren. Vor diesem Hintergrund ist es ein wichtiges Signal, dass die chinesische Präsidentschaft die Umsetzung der Agenda 2030 für nachhaltige Entwicklung zu einer Priorität gemacht hat und sich damit eher an langfristiger Nachhaltigkeit als an kurzfristiger Krisenbekämpfung orientiert. Die Agenda 2030, die von einem Gipfel der Staats- und Regierungschefs bei den Vereinten Nationen im September 2015 verabschiedet wurde, enthält einen Katalog von 17 Zielen, die weltweit eine umfassende ökonomische, ökologische und soziale Entwicklung ermöglichen sollen. Die Staats- und Regierungschefs werden in Hangzhou einen Aktionsplan der G20 für die Umsetzung der Agenda 2030 annehmen. In diesem geht es nicht nur um die Umsetzung der  Agenda-Ziele in Entwicklungsländern, sondern – ihrem Anspruch auf Universalität entsprechend – auch in den G20-Ländern selbst. Damit verleiht die chinesische Präsidentschaft der G20 einen normativen Bezugsrahmen, den es in dieser Form bisher nicht gab. Damit ist das Thema Globalisierung allerdings nicht vom Tisch. Es wird von der G20 erwartet, dass sie eine Antwort auf die Frage gibt, wie die Bürger in Industrie- und Entwicklungsländern von offenen Grenzen für Handel und Investitionen profitieren können. Es ist erstaunlich, dass dieses zentrale Thema erst seit diesem Jahr in einer eigenen Arbeitsgruppe in der G20 diskutiert wird. Über Jahre bestimmten ritualisierte Bekenntnisse zur Welthandelsorganisation die Gipfelsprache. Zugleich nahmen die protektionistischen Maßnahmen der G20-Länder von Jahr zu Jahr zu. Die neue Arbeitsgruppe hat sich auf Pläne zur Reduzierung handelsbeschränkender Maßnahmen, zur Erhöhung der Transparenz von regionalen Handelsabkommen und einer Liste von neun Prinzipien zur internationalen Investitionspolitik geeinigt. Wer verfolgt, wie kontrovers in Deutschland über das Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP) gestritten wird, dem wird die Tragweite dieses Dialogs auf internationaler Ebene bewusst. Allerdings muss der Konsens in der G20 zukünftig erst noch mit konkreten Maßnahmen unterfüttert werden. Dies gilt im Übrigen auch für die Klimapolitik: Es wird von den G20-Ländern erwartet, dass sie das Pariser Klimaabkommen vom November 2015 in Kürze ratifizieren, damit es in Kraft treten kann. Noch wichtiger ist indes, dass sie durch überzeugende eigene Politiken zur Erreichung des Zwei-Grad-Ziels beitragen. Hier tut sich eine Kluft zwischen globalen Vereinbarungen und tatsächlicher politischer Umsetzung von Zusagen auf, die viele Beobachter – nicht zuletzt die auf langfristige Berechenbarkeit setzende Privatwirtschaft – zunehmend an der Glaubwürdigkeit von Gipfelerklärungen zweifeln lässt. Damit wandert der Blick vom G20-Gipfel in Hangzhou zum nächsten Gipfel, dann unter deutscher Präsidentschaft, in Hamburg. Die Erwartungen an Deutschland werden ähnlich hoch sein wie im Falle Chinas. Da Deutschland ab Mitte 2017 in den Wahlmodus wechseln wird, findet der Gipfel bereits Anfang Juli statt. Es bleibt nicht viel Zeit, um die unter chinesischer Präsidentschaft begonnenen Großprojekte, wie die Umsetzung der Nachhaltigkeitsagenda, fortzusetzen und die nicht erledigten Aufgaben – der Abbau von Subventionen für fossile Energien ist nur ein Beispiel – endlich anzugehen.

Navantia Signs Future Frigate Participant Services Contract

Naval Technology - Fri, 02/09/2016 - 15:19
The Commonwealth of Australia and Navantia have signed an agreement for the Risk Reduction and Design Study (RRDS) Phase for the SEA 5000 Future Frigate Programme.
Categories: Defence`s Feeds

Les 10 mythes qui mitent la défense européenne

Bruxelles2 - Fri, 02/09/2016 - 15:13

(crédit : EMA / DICOD)

(BRUXELLES2) Le débat sur la défense européenne est aujourd’hui empoisonné par quelques mythes, des illusions, parfois gentilles, parfois mesquines, qui sont handicapantes sur le plan de l’action comme de la réflexion. Alimentées tout autant par de doux rêveurs (qui projettent leurs fantasmes sur les réalités) et les souverainistes (tout aussi rêveurs, mais plus dangereux), ces propos méritent d’être un peu remis dans le contexte du principe de la réalité.

1er mythe : « aaah si on avait fait la Communauté européenne de défense » (le nostalgique)

C’était en 1954, il y a plus de 60 ans, il y a trois générations. A l’époque, l’Algérie était (encore) française. Staline venait juste de mourir. l’Allemagne était toujours occupée et son armée interdite d’existence. Le mur de Berlin n’était pas encore construit. Et les Français et Britanniques n’avaient pas été faire le coup de force à Suez, etc. Tenter de faire revivre une idée qui a été conçue dans un contexte politique précis, avec un lamento du type ‘aaah si on fait fait la CED, on n’aurait pas ce type de problème‘ relève de la douce nostalgie (1).

Entretemps, le mouvement de décolonisation a réduit les colonies françaises et britanniques (belges et néerlandaises) à quelques miettes d’empire, la mondialisation voit naitre lentement de nouveaux géants (Chine, Corée, Inde, Brésil…) qui peuvent désormais tenir la dragée haute en matière industrielle aux Européens. De nouvelles menaces se sont fait jour. La situation n’est pas du tout la même.

Affirmer aujourd’hui que ce raté préjudicie toute autre initiative relève du syndrome d’Attila (l’herbe ne repoussera jamais). Rideau sur la CED qui appartient à l’histoire comme la IVe république à celle de la France.

2e mythe : « Ma défense nationale, très efficace » (le fumeur de pipe)

Face à une résurgence de la volonté russe de montrer ses muscles, il est symptomatique que les Européens aient été incapables de pouvoir organiser des mesures de réassurance envers les Etats les plus exposés suffisamment fortes pour être dissuasives. Il a fallu attendre l’impulsion de Washington, son engagement, pour que les Européens se décident, un peu, à agir. L’Europe est comme cet adulte qui s’enracine dans le domicile parents, répugnant à le quitter car le logis et le couvert sont assurés, à un moindre coût…

La réalité, aujourd’hui, c’est que, plus de 25 ans après la chute du mur de Berlin, l’Europe est devenue dépendante du goutte-à-goutte américain. La plupart des armées en Europe sont aujourd’hui des « tigres de papier » qui ne sont plus en capacité de réagir à des menaces, même d’intensité moyenne, qui frapperaient leur propre territoire. Un triple coup de ciseau menace aujourd’hui la souveraineté des Etats européens : 1°) une augmentation des menaces ; 2°) un affaiblissement des capacités et des budgets (même s’il y a une remontée des budgets celle-ci reste limitée et incapable de compenser le lent effacement de presque dix ans) ; 3°) la faiblesse de l’effort de recherche & développement. En clair, la plupart des pays sont incapables d’assumer seuls leur défense. L’absence d’investissement notable, de R&D autonome nationale et européenne, le principe de la préférence nationale et à défaut la préférence américaine (sans introduire la préférence européenne) fait que l’industrie européenne n’a pas l’incitant suffisant pour se développer (sauf par les exportations hors d’Europe) (3).

3e mythe : « l’armée française, la meilleure d’Europe » (le coureur dopé)

C’est un sentiment très clairement exprimé aujourd’hui dans l’hexagone. Certes l’armée française, a une capacité notable, une chaîne de commandement efficace et un effet de taille que peu de pays réunissent. Ses réussites sont enviées. Mais la fibre patriotique, utile, obscurcit aujourd’hui la réalité. La France semble aujourd’hui illusionnée, ensorcelée par ses « victoires » au Sahel ou en Centrafrique, comme l’a été hier le Royaume-Uni. Nous sommes plus proches du dopage que de la course de fond. L’armée française est au bout de ses capacités. Et même si on augmente un peu ses capacités, c’est le budget public qui ne pourra supporter, tout seul, un effort intense sur une durée aussi longue.

Le Royaume-Uni avait connu pareille euphorie, à partir de 2003 avec un engagement soutenu en Irak et en Afghanistan. Cet effort a duré dix ans et a laissé sur la paille l’armée britannique, incapable de faire face à la fois au renouvellement accéléré des matériels, des munitions, des équipements et … aux pertes humaines. Le budget de la Couronne n’a pu supporter cet effort. Et, l’armée britannique, est aujourd’hui handicapée, incapable de se projeter à une hauteur conséquente, comme dans le passé, avec un sentiment d’amertume et de grandeur perdue. La France pourrait connaître pareille mésaventure d’ici la fin de la décennie.

4e mythe : faisons l’armée européenne (l’ambitieux impuissant)

Tirant partie des faiblesses de certaines armées, l’idée parfois avancée est un projet d’armée européenne. Cette idée revient souvent aussi chez certains (hommes politiques, observateurs) qui n’arrivent pas à traduire autrement le projet d’un renforcement de l’Europe de la défense, d’une mutualisation des moyens. Comme s’il ne pouvait y avoir d’autre projet, comme si la pensée stratégique était à ce point annihilée qu’il n’y a pas d’autre projet possible au niveau européen que l’armée européenne.

Or, à supposer qu’elle ne soit pas juste un ‘bon mot’ mais un vrai projet, la création d’une armée européenne suppose un énorme engagement politique, militaire, technique, … et financier. Elle supposerait ainsi au préalable des investissements notables avant d’en récolter des fruits d’économie budgétaire. Ce n’est pas vraiment possible, aujourd’hui, pour deux raisons essentielles. Il n’y a pas de pouvoir européen fort, légitime, capable d’assumer, politiquement et financièrement, un engagement militaire avec ses pertes humaines, ses possibles erreurs, ses traquenards et qui puisse rendre compte de ses erreurs. Il n’y a pas de peuple européen. Il n’y a pas de budget européen. Il n’y a pas de volonté dans la plupart des pays de consentir de nouveaux glissements de souveraineté à l’échelon européen. Etc.

Derrière cette assertion, il y a parfois de la bonne foi — fixer un objectif lointain et mettre en place les outils techniques pour y arriver —, mais plus souvent il y a quelques sous entendus : 1) l’armée européenne, c’est tellement irréaliste, on n’a pas réussi à le faire en 1954, on ne peut rien faire en matière européenne… 2) une armée européenne c’est un projet intergouvernemental permettant ainsi de dire aux institutions européennes qu’elles sont dépassées et doivent faire autre chose.

5e mythe : soyons réalistes, faisons du pragmatisme (le joueur de loto)

C’est l’inverse de l’armée européenne. C’est la méthode des petits pas, de la coopération concrète, des projets à partir du bas, d’échange de compétences, de bonnes pratiques, etc. Mais elle n’a pas produit de résultats importants. De fait, souvent, ces mots cachent souvent une absence de volonté politique. Et quand elle existe, celle-ci ne dure qu’un printemps. Même ceux qui ont tenté, de bonne foi cette méthode le reconnaissent. En matière de défense, il faut une importante et intense volonté politique, venue du plus haut de chaque Etat — avec parfois l’accord des parlements et des commandements d’armées —, pour pouvoir se décliner jusqu’en bas, avec un objectif concret, structurant, et rapide pour obtenir un effet. Mais la défense ce n’est pas une épicerie. Et un colonel ne commande pas à un général.

6e mythe : les ‘headlines goal’ (l’illusionniste)

Tout le monde l’a oublié. Mais il y a 15 ans, à Helsinki, les Européens avaient défini plusieurs objectifs très généreux, les headline goal. Les Quinze d’alors s’engageaient à être capables de « déployer des forces militaires » de l’ordre « d’un corps d’armée — jusqu’à 15 brigades, soit 50 000 à 60 000 hommes — » pour pouvoir accomplir l’ensemble des missions de Petersberg, c’est-à-dire notamment des missions de combat, d’interposition et de maintien de paix. Autrement dit un leurre à l’heure européenne. Pour le Mali en 2013, pour la Centrafrique ensuite… on n’a pas trouvé les hélicoptères et soldats nécessaires. Il a fallu les Tchadiens dans un cas, les Géorgiens dans l’autre, pour boucler des effectifs qui étaient à peine de 10% de l’objectif dans le premier cas, de 1 ou 2% dans le second cas. Malgré tous les discours et tous les engagements, il n’y a toujours aucune volonté de planifier en commun les capacités nécessaires, les types d’équipements, et finalement de combler les lacunes en commun. Ce travail qui continue d’occuper quelques états majors est un travail inutile et un leurre, dangereux, de puissance.

7e mythe : la duplication avec l’OTAN (le flûtiste)

C’est un spectre agité à chaque fois qu’un projet européen se fait jour, un tant réaliste ou ambitieux. La duplication avec l’OTAN est un de ses vieux mythes récurrents imbéciles. Ce n’est pas parce que les Européens n’ont pas réussi à fédérer en leur sein une idée de défense que l’OTAN va mieux. Au contraire…

Le débat n’est plus de savoir aujourd’hui s’il faut une Europe de la défense ou une défense européenne, l’un synonyme de l’autonomie de l’Union européenne, l’autre synonyme d’un pilier européen au sein de l’OTAN. Ou si l’un va affaiblir l’autre. La réalité est que si l’on ne fait pas l’un, on ne fait pas l’autre.

La réalité, c’est que les organisations, les structures, les chaînes de commandement politiques sont différentes et ne sont pas interchangeables. Elles ne peuvent être dupliquées car elles ne sont pas dupliquables. Certaines missions, l’OTAN ne peut (ou ne veut) pas les assumer (car son ombre dans certaines régions n’est pas souhaité) ou les assurer (car elle n’en a pas les moyens).

La réalité c’est qu’aujourd’hui l’antagonisme OTAN – UE, parfois gonflé, semble appartenir au passé. « Contrairement à d’autres temps, nous n’opposons plus défense européenne à défense OTAN. Et du côté OTAN, il y a une reconnaissance des progrès et développement accomplis par UE dans le champ sécurité et défense » soulignait ainsi récemment à Paris devant les ambassadeurs, le général de Rousiers (ancien président du comité militaire de l’UE). « C’était très visible au sommet Pays de Galles. où il y avait 70 occurrences du mot ‘Union européenne’ dans le texte. Une situation optiquement inédite. »

8e mythe : sans le Royaume-Uni, on ne peut rien faire ? (le joueur de cornemuse)

C’est faux. Prétendre le contraire, c’est confondre le poids britannique, réel, au plan militaire et son apport, concret, aux opérations européennes. Mais il ne faut pas se bercer d’illusions. Quand le ministre néerlandais Bert Koenders regrette « la perte de la capacité expéditionnaire, en particulier de la flotte britannique » avec le Brexit, ce sont ainsi davantage des larmes de crocodile. La plupart des opérations militaires européennes se sont passées, jusqu’ici, des armées britanniques. Même l’opération anti-piraterie dans l’Océan indien, pourtant commandé par un Britannique, n’a bénéficié que d’un soutien limité de la marine royale en termes de navires (Lire : Brexit. Le Britannique est-il nécessaire à l’Europe de la défense ?). Seule l’opération Sophia en Méditerranée compte aujourd’hui un navire britannique dans ses rangs, sans que cette présence soit aussi fondamentale que l’apport italien ou allemand à l’opération.

Au surplus, même hors de l’Union européenne, il est toujours possible d’associer les Britanniques aux opérations et aux projets de la défense européenne, de façon ad hoc, comme on le fait aujourd’hui pour tous les pays tiers. L’Australie, la Russie et l’Ukraine sont venus prêter main forte à l’UE hier. Les Etats-Unis, la Suisse, la Géorgie ou la Turquie continuent de le faire. Pourquoi pas les troupes de sa Royale Majesté demain ?

9e mythe : on décide tout à l’unanimité (le légaliste endurci)

Une belle excuse. En fait, la défense bénéficie, au niveau européen, du cadre le plus souple et le plus riche possible en matière d’actions « à la carte ». C’est d’ailleurs le seul domaine à bénéficier d’un tel traitement de faveur. Il est possible d’agir à 2 ou 3 (ou davantage) une coopération par exemple ad hoc sur une opération (délégation d’action article 44), d’avoir une coopération à plusieurs sur une ou deux thématiques (coopération renforcée), d’avoir une coopération plus forte avec une structure permanente (coopération structurée permanente), de mettre en place un fonds pour les missions (Fonds de lancement) (2). Au surplus, il est toujours possible de recourir à une initiative hors traité, comme on l’a fait régulièrement — que ce soit pour OCCAR ou l’EATC —.

Aucun de ces cadres n’a jamais été déclenché par un Etat membre. Plusieurs pays (Allemagne, France, Espagne, Belgique…) en ont parlé, à titre intentionnel, dans des documents programmatiques (type Livre Blanc) ou des discours politiques. Aujourd’hui, l’Etat qui le veut peut appuyer sur le bouton, demander le déclenchement d’une coopération « structurée » ou « renforcée ».

De la même façon, la Haute représentante de l’UE, si elle le désire demain, peut réorganiser le fonctionnement de ses services pour créer un commandement de conduite des opérations militaires. Ce sera un peu un coup de force, la voie est étroite, mais c’est possible.

10e mythe : la défense, c’est à 27 ou 26 (le solidaire hypocrite)

C’est possible, mais très difficile, voire très souvent impossible. La réalité — et l’expérience des dernières années — oblige à le reconnaître. Les projets de défense intègrent, de façon si intense, les données politiques et techniques qu’il est difficile de réunir tous les pays sur une même ligne, en même temps. Si on veut avancer, vite, voire avancer tout court, l’Europe de la défense doit se conjuguer au pluriel et peut se décliner en petits groupes, selon des logiques territoriales et politiques — Belges avec Néerlandais, Nordiques ensemble, Visegrad, Europe centrale, Balkaniques, Méditerranéens — accompagnées de logiques d’articulation de forces, complémentaires, intégrées, opérationnelles. Il ne s’agit pas de reconstituer des forces multinationales, disponibles sur le papier et qui n’arrivent que très rarement à fonctionner mais d’aboutir à des rapprochements qui se déclinent immédiatement en augmentation des forces disponibles et diminution des coûts.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi :

(1) Le projet de la CED, séduisant 70 ans, après était pour le moins pas vraiment très ficelé. Quand on regarde l’élaboration de ce texte, qui emprunte davantage à la conjoncture du moment qu’à une réalité structurelle, et le contenu du texte au regard de l’époque, on ne peut qu’effectivement avoir des doutes. Une armée ‘européenne’ sous commandement d’un militaire américain… c’était pas vraiment de quoi faire approuver ce projet. Je ne suis pas vraiment sûr qu’il aurait pu résister aux diverses initiatives militaires ultérieures, notamment les opérations en Algérie…

(2) On peut ajouter d’autres dispositifs comme celui de l’Agence européenne de défense qui a développé les projets B (où chaque pays décide de participer … et de contribuer financièrement). D’autres projets pourraient être lancés et abondés aussi largement que possible.

(3) Ce qui, au passage, représente une double anachronie. Les etats européens préfèrent acheter hors Europe plutôt que sur le continent. Au lieu d’exporter des valeurs, l’Europe exporte des armes.

(*) Le Danemark ne participe pas à l’élaboration de la politique militaire au niveau européen.

Categories: Défense

Le CEMAT " Au Contact"

Le chef d’état-major de l’armée de Terre s’est rendu le 31 août à l’État-Major Tactique (EMT) du groupement ouest de l’opération SENTINELLE en zone défense Ile de France à Satory afin de faire un point de situation sur la mission et rencontrer les militaires qui y participent aux avant-postes de la défense de l’arrière.
Categories: Défense

Budapest capitale mondiale de la décroissance

HU-LALA (Hongrie) - Fri, 02/09/2016 - 14:46
Du 30 août au 3 septembre se tient la Conférence internationale de la décroissance à Budapest. Organisée par trois comités répartis entre Budapest, Zagreb et Ljubljana, l’enjeu de l’événement est, entre autres, de mener une réflexion approfondie sur la trajectoire économique, sociale et politique des pays d’Europe centrale et orientale.

En ce soir de 30 août, dans le magnifique immeuble de l’Université Corvinus, celui qui domine le Danube de sa rive orientale, l’amphithéâtre qui accueille la première séance plénière de la Conférence internationale de la décroissance est plein à craquer. Plus de 400 personnes venues de toute l’Europe – et même de plus loin – sont venues écouter quasi-religieusement les orateurs du moment. Les hongrois Zoltán Pogátsa et Alexandra Köves, la chercheuse croate Danijela Dolenec, ainsi que l’hellène Giorgos Kallis discutent de «décroissance dans un contexte semi-périphérique». Tout un symbole dans la capitale hongroise Budapest, métropole brouillonne de cette Europe qui vient.

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La Conférence internationale de la décroissance crue 2016 est la cinquième édition d’une manifestation qui croise les sphères militantes et académiques. Selon l’un des principaux instigateurs de l’événement, Vincent Liegey (par ailleurs «vieux compagnon de route» de Hulala, nda), le choix de Budapest s’est fait lors d’une table-ronde portant sur la décroissance en contexte post-socialiste, organisée lors de la précédente édition à Leipzig. Par ailleurs, il entre en écho «avec des initiatives locales qui se font en lien avec la décroissance», notamment la plateforme logistique Cargonomia, spécialisée dans la mise en relation entre producteurs et consommateurs. «On s’est dits que ce serait intéressant d’organiser l’événement en Europe centrale. Alors on a candidaté. On a créé un collectif avec des Hongrois, avec des étrangers comme moi qui vivent à Budapest, mais aussi avec des gens qui viennent d’un peu partout dans la région».

Le mélange des genres entre chercheurs et militants promet d’être détonnant, dans la mesure où les uns et les autres ne partagent pas toujours la même culture du débat et de la controverse. Toute une brigade chargée de la «convivialité» a d’ailleurs été créée pour que la mayonnaise prenne bien : elle s’est vue confier l’organisation de la «Semaine de la décroissance». Il s’agit – selon le site Internet de l’événement – d’un festival ouvert qui «proposera dans toute la ville des ateliers pratiques, des visites d’alternatives où créativité et démocratie participative se mêleront à la convivialité pour imaginer d’autres possibles». Fidèle au credo de ce mouvement politique né dans les années 1970, l’ambition est d’encourager la transversalité, ne plus opposer «ceux qui pensent» à «ceux qui font».

Tombés en décroissance

Dans les faits, l’Europe centrale en tant que telle a peu répondu présent à l’appel, tandis que plusieurs activistes originaires des Balkans ont au contraire montré un plus grand enthousiasme. Pourtant, comme le rappelle Vincent Liegey, parmi les inspirateurs du mouvement se trouvaient de nombreux intellectuels de la Mitteleuropa. Outre la figure tutélaire de Karl (Károly) Polányi, penseur hongrois, auteur de la Grande transformation, la décroissance s’inscrit aussi dans les pas des Viennois Ivan Illich et André Gorz, ou encore du Roumain Nicholas Georgescu-Roegen, auquel Jacques Grinevald et Vincent Liegey ont consacré un reportage en 2008.

Décroissance : Hommage à Nicholas Georgescu-Roegen from Décroissance – Degrowth on Vimeo.

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Poséidon: questions sur des tirs contre des bateaux de migrants en Méditerranée

RFI (Europe) - Fri, 02/09/2016 - 14:46
Le site internet The Intercept et à sa suite le magazine Le Point mettent sur la sellette Frontex, l’agence européenne de coordination de la surveillance des frontières extérieures de l’UE. Selon leurs informations, des rapports de l’agence montrent que des garde-côtes ont ouvert le feu à plusieurs reprises en mer Égée contre des embarcations transportant des migrants de la Turquie vers des îles grecques, tuant une personne et en blessant plusieurs autres. C'est Frontex qui coordonne en mer Égée l’opération Poséidon qui surveille les traversées des candidats à l’immigration en Europe.
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