(B2) En octobre, Européens de l’EUNAVFOR et Chinois coordonnent leurs efforts dans la réalisation d’un exercice médical au large de la Somalie. En Cisjordanie, dix officiers de police de la Special Police Force Unit ont suivi une formation au commandement, fournie par EUPOL Copps. Quant à la mission d’observation en Géorgie, EUMM Georgia, elle, fête ses dix ans.
Djibouti. Européens et Chinois coordonnent leurs efforts au large de la Somalie
(Crédit : EU NAVFOR Atalanta)
L’équipage de la frégate italienne ITS Federico Martinengo (F-596), qui participe à la mission de l’UE de lutte contre la piraterie au large de la Somalie (EUNAVFOR Atalanta), et la marine chinoise ont réalisé leur premier exercice médical conjoint, axé autour de l’évacuation médicale et l’assistance d’urgence. Les deux partenaires ont notamment établi des méthodes de communication, arrêté des paramètres d’opération et défini une structure de commande et de contrôle pour l’exercice. Du personnel médical militaire chinois a embarqué dans un hélicoptère italien pour porter assistance à différents blessés sur la frégate lance-missiles italienne qui les a transporté jusque leur centre médical sur leur nouvelle base de Djibouti. Cet exercice n’est que l’un des nombreux effectués conjointement par ces deux partenaires dans le cadre de la coopération contre la piraterie dans la région.
Jéricho (Cisjordanie). Des commandement et contrôle efficaces dans les opérations de police
(Crédit : EUPOL Copps)
Une formation vient de se terminer à l’école de la police (College for Police Sciences) de Jéricho. Donnée sous la supervision du Subintendent Norberto Rodrigues de la police portugaise, organisée et financée par EUPOL COPPS, la mission de l’UE de soutien aux forces de polices dans les territoires palestiniens, elle a permis durant trois jours, à dix officiers de police de la Special Police Force Unit d’appréhender les concepts de commandement et de contrôle, ou la notion d’échanges lors de la prise de décision sur des opérations de police. La gestion de la sécurité lors d’évènements majeurs ou d’opérations complexes, l’utilisation des outils de soutien de la décision d’un commandant lors de la planification et l’exécution d’opérations complexes était aussi au programme.
Dix officiers de police de la Special Police Force Unit représentant les 11 districts de la région ont également participé à un atelier de travail de trois jours à Jéricho animé par un expert portugais. Les participants ont échangé sur le concept de la ‘psychologie des foules’, la formation proposant des approches de gestion des foules, notamment de l’usage de la force graduelle, des évènements de masse et des services d’urgence.
Géorgie. La mission d’observation en Géorgie fête ses dix ans
(Crédit : EUMM Georgia)
EUMM Georgia, la mission d’observation en Géorgie a fêté ses dix ans le 1er octobre. Lancée pour assurer le respect de l’accord en six points qui a mis fin à la guerre russo-géorgienne de l’été 2008 (lire : Retrait des Russes de Géorgie, le texte de l’accord du 8 septembre), elle a pour rôle principal de ramener le calme dans la région. La limite administrative entre les deux provinces sécessionnistes de Géorgie (Ossétie du Sud et Abkhazie) est devenue frontière. Mais la présence des Européens, qui patrouillent régulièrement, et évaluent la situation, permet d’éviter aux éventuels incidents de prendre une tournure trop dramatique, d’éviter un retour des hostilités, de faciliter le retour à une vie normale et sûre autour de la ligne de démarcation En dix ans, la mission a conduit plus 65.000 patrouilles et répondu à plus de 8.000 appels sur sa hotline.
Fin de mission pour le navire irlandais L.É. James Joice
Le navire irlandais L.É. James Joyce a terminé son engagement en Méditerranée et est rentré chez lui après 100 jours d’activité au sein de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) de lutte contre les trafics. Le navire a, en grande partie, assuré un contrôle de l’embargo sur les armes : il a ainsi ‘hèlé’ 214 navires de commerce, effectué six approches amicales et mené deux inspections à bord de navires de commerce transitant dans la zone d’opérations.
(Informations recueillies par Aurélie Pugnet, avec NGV)
(B2) Le Parlement européen a décidé ce jeudi (25 octobre) d’attribuer le prix Sakharov 2018 « de la liberté de penser » à Olger Sentsov. Un message envoyé à la Russie
« Le cinéaste est devenu un symbole pour la liberté des prisonniers politiques en Russie et dans le monde », a souligné le président du Parlement, Antonio Tajani, après avoir annoncé le nom du lauréat du prix Sakharov 2018 ce midi à Strasbourg.
Un prisonnier ‘politique’
Le réalisateur de film ukrainien purge une peine de 20 ans de prison, arrêté en 2014, et condamné en 2015 par les tribunaux russes, sous l’accusation de complot d’actes terroristes. Il s’était opposé à l’occupation de la Crimée par la Russie. En mai, il a entamé une grève de la faim qui a duré plus de 145 jours, pour la libération des prisonniers politiques ukrainiens en Russie.
La voix des autres
« Il est devenu la voix d’environ 70 autres innocents qui ont péri dans des conditions inhumaines dans des prisons russes dispersées dans le vaste pays. En lui décernant ce prix, nous témoignons du fait qu’ils ne sont pas oubliés », commente l’eurodéputé dela CDU Michael Gahler (PPE), rapporteur permanent du Parlement européen sur l’Ukraine.
Une fidélité à l’esprit de Sakharov
La candidature d’Oleg Sentsov avait été proposée par le groupe chrétien-démocrate PPE. « En soutenant Oleg Sentsov, le Parlement européen en a profité pour rester fidèle à ses convictions, aux principes de la démocratie, des droits de l’Homme et de la dignité, à l’état de droit et à la liberté de pensée », a déclaré le député slovaque Eduard Kukan, (PPE/indépendant).
Le premier Européen depuis dix ans
C’est le premier Européen depuis dix ans à recevoir ce prix. Il succède à l’opposition démocratique vénézuélienne (l’assemblée nationale et tous les prisonniers politiques) à laquelle le Prix Sakharov avait été décerné l’année dernière. La cérémonie de remise du prix aura lieu en décembre.
(Emmanuelle Stroesser)
(B2) Le caporal Abdelatif Rafik du 14e régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste (RISLP) est décédé « de façon accidentelle » à Gao, au nord du Mali, mercredi (17 octobre), a annoncé l’état-major des armées françaises, ce jeudi.
(crédit : Ministère français de la Défense / EMA)
Le caporal Abdelatif Rafik se trouvait avec deux de ses camarades dans l’atelier mercredi vers 18h locales et « il procédait à des actes de maintenance sur un camion logistique ». C’est alors « qu’un pneu a explosé accidentellement », selon le communiqué de l’état-major. « Le caporal Rafik a été projeté violemment au sol. Il a été immédiatement pris en charge par les médecins de l’antenne médico-chirurgicale militaire. En dépit des soins d’urgence prodigués, il est décédé à 18h50. Ses deux camarades ont été placés sous surveillance médicale. »
(NGV)
Sa biographie
(B2) Un vraquier a été attaqué mardi 16 octobre dans l’Océan indien par un groupe de pirates.
L’incident s’est produit à 340 milles nautiques au large de Mogadiscio, à 12h38 UTC, alors que le navire arrivait du nord.
« Quatre pirates armés d’AK-47 dans une vedette rapide se sont approchés d’un vraquier » raconte une source maritime. « Le capitaine a alors sonné l’alarme, contacté les autorités locales, activé le SSAS [le système d’alerte de sécurité du navire]. Tous les membres de l’équipage se sont rassemblés dans la citadelle. » Les gardes armés à bord du navire ont riposté. « Les pirates ont alors interrompu leur attaque et se sont éloigné».
« Le navire et son équipage sont en sécurité et nous enquêtons sur l’incident » a assuré le QG de l’opération anti-piraterie EUNAVFOR Atalanta. « Nos unités restent déployées dans la zone ».
C’est le premier incident de piraterie depuis plusieurs mois. Le dernier recensé avait eu lieu le 31 mars au large du Golfe d’Aden (lire : Un navire attaqué au large du Yémen. Piraterie ou acte lié au conflit yéménite ?). Un autre incident avait eu lieu le 22 février quand un chimiquier letton avait été attaqué par les pirates dans la même zone.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(B2) La frégate Reina Sofía (F-84) de la marine espagnole a pris le relais au large de Naples de sa frégate soeur Numancia (F-83) dans l’opération de l’UE de lutte contre les trafics en Méditerranée (EUNAVFOR MED/ Sophia). Cela confirme un engagement déterminé de l’Espagne à maintenir à disposition de l’opération un navire.
La Reina Sofia est une habituée des opérations maritimes européennes. Elle avait déjà participé en 2016 à l’opération Sophia (lire : 706 migrants sauvés par la Reina Sofia) tout comme à l’opération anti-piraterie dans l’Océan indien en 2012 (lire : Un dhow yémenite, servant de bateau-mère, libéré)
(NVG)