(B2) Pour la première fois, l’armée de l’air espagnole a ravitaillé mardi (13 novembre) un Eurofighter depuis un Airbus A400M, le nouvel avion de transport européen. Une manœuvre qui pourrait par la suite être déclinée en Allemagne et au Royaume-Uni, deux pays opérant ce binôme d’aéronefs. La vidéo…
Por primera vez en el mundo un #Eurofighter se reabastece en vuelo de un #A400M y por primera vez nuestro #A400MEjercitoAire transfiere combustible en vuelo.
Todo ello gracias al trabajo bien hecho del Centro Logístico de Experimentación #CLAEX y del #Ala31 pic.twitter.com/sx7dJT1to2
— Ejército del Aire (@EjercitoAire) 13 novembre 2018
(RM)
(B2) « Si l’on a réussi à lutter contre la piraterie, on ne l’a pas pour autant éliminée » insiste un rapport qui vient d’être soumis au Conseil de sécurité des Nations unies
Le cargo Petra du PAM escorté par la frégate italienne Federico Martinengo (crédit : Eunavfor Atalanta / Archives B2)
Cinq actes de piraterie importants
Durant les douze derniers mois – octobre 2017 à septembre 2018 – on compte pas moins de cinq actes importants de piraterie commis au large des côtes somaliennes (cf. encadré). « Le fait que ces tentatives se poursuivent montre que les causes profondes de la piraterie subsistent et que les réseaux de piraterie restent très actifs » souligne le rapport des experts onusiens. « À plusieurs reprises, des pirates ont été très près de parvenir à leurs fins. »
Des groupes d’action pirates prêts à l’action
Quatre groupes d’action de pirates se tiennent prêts à reprendre les attaques dès qu’ils en auront la possibilité. « Ces groupes continuent d’exploiter la moindre occasion, au vu de la facilité relative avec laquelle leurs agents peuvent se procurer des armes et des embarcations légères. »
2017, une reprise des actes de piraterie
L’année 2017 demeure une année de reprise, limitée, de la piraterie maritime. 54 actes de piraterie se sont produits dans l’océan Indien occidental en 2017, soit 100 % de plus qu’en 2016. Le nombre de gens de mer touchés par de tels actes ou par des vols à main armée commis en mer est passé de 545 en 2016 à 1 102 en 2017, selon le dernier rapport d’Oceans Beyond Piracy (1).
Une zone à risque qui s’élargit
Ainsi, en 2017, plusieurs tentatives d’attaques ont été menées à la saison des moussons, généralement calme. En 2018, la zone à haut risque s’est élargie. « Ce qui montre que les pirates sont capables de planifier des attaques dans tout l’océan Indien, aussi loin que nécessaire des côtes, et qu’ils sont déterminés à le faire pour assurer la réussite de leurs projets. »
Des pirates déterminés
Les récentes tentatives étaient « particulières en ce que les attaquants n’ont pas été dissuadés par un premier échec, mais ont récidivé peu de temps après, en restant dans les environs, signe de leur motivation et de leur détermination à atteindre leurs objectifs ».
D’autres ressources
Les réseaux de piraterie semblaient trouver les fonds dont ils avaient besoin en se livrant à des activités moins risquées, telles que le trafic d’êtres humains, de drogues, d’armes ou de charbon, souligne un rapport conjoint d’évaluation de la menace réalisé début septembre par l’opération EUNAVFOR Atalanta et les Forces maritimes combinées (CMF) de la coalition maritime emmenée par les Américains.
Le conflit au Yémen et les attaques en mer Rouge…
On peut noter aussi dans le couloir de transit maritime de la mer Rouge quatre tentatives d’attaques qui ne sont pas dues aux pirates somaliens, mais dont la responsabilité est attribuée à des rebelles houthistes, qui auraient lancé des roquettes longue portée sur des vaisseaux battant pavillon saoudien naviguant au large du Yémen (lire : Un navire attaqué au large du Yémen. Piraterie ou acte lié au conflit yéménite ?).
… autre menace pour le trafic maritime
« Ce qui pose une menace plus importante encore pour la stabilité de la région. Les navires de pêche et les yachts trop proches des côtes somaliennes ou yéménites risquent de se trouver pris dans les attaques conduites par les pirates somaliens ou les rebelles houthistes contre des navires marchands » souligne le rapport comme l’évaluation faite par les Européens. D’autres attaques, notamment celle d’un navire de l’Amisom, ont été attribuées aux Shebab (lire : Un navire de l’Amisom attaqué près du port de Baraawe).
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) « The state of maritime piracy 2017: assessing the economic and human cost », Oceans Beyond Piracy.
Parmi les dernières attaques
Le 16 octobre 2018, contre le MV KSL Sydney : Attaque pirate au large de Mogadiscio (V2)
Samedi 31 mars 2018, aux premières heures du matin, contre le Kriti Spirit, un navire appartenant à une compagnie grecque : Une attaque d’un autre pétrolier dans le Golfe d’Aden fin mars
Dans la nuit du 23 février 2018, contre le tanker MT Leopard Sun : Un chimiquier letton attaqué par les pirates au large de la Somalie
Les 17 et 18 novembre 2017 contre le MV Ever Dynamic, un porte-conteneurs opéré par Evergreen, puis contre le navire de pêche Galerna III, un thonier de la compagnie Albacora de Bermeo battant pavillon seychellois : Six pirates arrêtés dans le bassin somalien, entre Seychelles et Somalie (V6)
Le 15 novembre, contre deux porte-conteneurs dans le Golfe d’Aden : Une tentative d’attaque par des pirates échoue dans le Golfe d’Aden
(B2) Les marins de l’opération anti-piraterie de l’UE dans l’océan indien ont saisi ce dimanche un baleinier d’un groupe d’action des pirates (PAG), dans une baie de la côte somalienne, puis l’ont détruit.
(crédit : EUNAVFOR Atalanta)
Après une attaque de pirates contre le vraquier KSL Sydney battant pavillon de Hong Kong le 16 octobre dernier (lire : Attaque pirate au large de Mogadiscio), le contre-amiral espagnol Alfonso Perez de Nanclares, chef de la force en mer anti-piraterie de l’UE (EU NAVFOR), avait ordonné à ses forces de se rendre dans la région pour retrouver les auteurs du méfait.
Un avion de patrouille et de reconnaissance maritime espagnol (P3 Orion) a alors survolé la zone pour recueillir le plus d’informations possible. Les informations recueillies par l’avion ont permises de repérer un bateau-mère, de type baleinier, actif dans la zone. Le baleinier pirate a été retrouvé par l’équipage du navire de débarquement espagnol ESPS Castilla (L-52), dans une petite baie située au large de la côte somalienne. Il a été saisi, remorqué en mer pour y être détruit en sécurité.
(NGV)
(B2) En octobre, Européens de l’EUNAVFOR et Chinois coordonnent leurs efforts dans la réalisation d’un exercice médical au large de la Somalie. En Cisjordanie, dix officiers de police de la Special Police Force Unit ont suivi une formation au commandement, fournie par EUPOL Copps. Quant à la mission d’observation en Géorgie, EUMM Georgia, elle, fête ses dix ans.
Djibouti. Européens et Chinois coordonnent leurs efforts au large de la Somalie
(Crédit : EU NAVFOR Atalanta)
L’équipage de la frégate italienne ITS Federico Martinengo (F-596), qui participe à la mission de l’UE de lutte contre la piraterie au large de la Somalie (EUNAVFOR Atalanta), et la marine chinoise ont réalisé leur premier exercice médical conjoint, axé autour de l’évacuation médicale et l’assistance d’urgence. Les deux partenaires ont notamment établi des méthodes de communication, arrêté des paramètres d’opération et défini une structure de commande et de contrôle pour l’exercice. Du personnel médical militaire chinois a embarqué dans un hélicoptère italien pour porter assistance à différents blessés sur la frégate lance-missiles italienne qui les a transporté jusque leur centre médical sur leur nouvelle base de Djibouti. Cet exercice n’est que l’un des nombreux effectués conjointement par ces deux partenaires dans le cadre de la coopération contre la piraterie dans la région.
Jéricho (Cisjordanie). Des commandement et contrôle efficaces dans les opérations de police
(Crédit : EUPOL Copps)
Une formation vient de se terminer à l’école de la police (College for Police Sciences) de Jéricho. Donnée sous la supervision du Subintendent Norberto Rodrigues de la police portugaise, organisée et financée par EUPOL COPPS, la mission de l’UE de soutien aux forces de polices dans les territoires palestiniens, elle a permis durant trois jours, à dix officiers de police de la Special Police Force Unit d’appréhender les concepts de commandement et de contrôle, ou la notion d’échanges lors de la prise de décision sur des opérations de police. La gestion de la sécurité lors d’évènements majeurs ou d’opérations complexes, l’utilisation des outils de soutien de la décision d’un commandant lors de la planification et l’exécution d’opérations complexes était aussi au programme.
Dix officiers de police de la Special Police Force Unit représentant les 11 districts de la région ont également participé à un atelier de travail de trois jours à Jéricho animé par un expert portugais. Les participants ont échangé sur le concept de la ‘psychologie des foules’, la formation proposant des approches de gestion des foules, notamment de l’usage de la force graduelle, des évènements de masse et des services d’urgence.
Géorgie. La mission d’observation en Géorgie fête ses dix ans
(Crédit : EUMM Georgia)
EUMM Georgia, la mission d’observation en Géorgie a fêté ses dix ans le 1er octobre. Lancée pour assurer le respect de l’accord en six points qui a mis fin à la guerre russo-géorgienne de l’été 2008 (lire : Retrait des Russes de Géorgie, le texte de l’accord du 8 septembre), elle a pour rôle principal de ramener le calme dans la région. La limite administrative entre les deux provinces sécessionnistes de Géorgie (Ossétie du Sud et Abkhazie) est devenue frontière. Mais la présence des Européens, qui patrouillent régulièrement, et évaluent la situation, permet d’éviter aux éventuels incidents de prendre une tournure trop dramatique, d’éviter un retour des hostilités, de faciliter le retour à une vie normale et sûre autour de la ligne de démarcation En dix ans, la mission a conduit plus 65.000 patrouilles et répondu à plus de 8.000 appels sur sa hotline.
Fin de mission pour le navire irlandais L.É. James Joice
Le navire irlandais L.É. James Joyce a terminé son engagement en Méditerranée et est rentré chez lui après 100 jours d’activité au sein de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) de lutte contre les trafics. Le navire a, en grande partie, assuré un contrôle de l’embargo sur les armes : il a ainsi ‘hèlé’ 214 navires de commerce, effectué six approches amicales et mené deux inspections à bord de navires de commerce transitant dans la zone d’opérations.
(Informations recueillies par Aurélie Pugnet, avec NGV)
(B2) Le Parlement européen a décidé ce jeudi (25 octobre) d’attribuer le prix Sakharov 2018 « de la liberté de penser » à Olger Sentsov. Un message envoyé à la Russie
« Le cinéaste est devenu un symbole pour la liberté des prisonniers politiques en Russie et dans le monde », a souligné le président du Parlement, Antonio Tajani, après avoir annoncé le nom du lauréat du prix Sakharov 2018 ce midi à Strasbourg.
Un prisonnier ‘politique’
Le réalisateur de film ukrainien purge une peine de 20 ans de prison, arrêté en 2014, et condamné en 2015 par les tribunaux russes, sous l’accusation de complot d’actes terroristes. Il s’était opposé à l’occupation de la Crimée par la Russie. En mai, il a entamé une grève de la faim qui a duré plus de 145 jours, pour la libération des prisonniers politiques ukrainiens en Russie.
La voix des autres
« Il est devenu la voix d’environ 70 autres innocents qui ont péri dans des conditions inhumaines dans des prisons russes dispersées dans le vaste pays. En lui décernant ce prix, nous témoignons du fait qu’ils ne sont pas oubliés », commente l’eurodéputé dela CDU Michael Gahler (PPE), rapporteur permanent du Parlement européen sur l’Ukraine.
Une fidélité à l’esprit de Sakharov
La candidature d’Oleg Sentsov avait été proposée par le groupe chrétien-démocrate PPE. « En soutenant Oleg Sentsov, le Parlement européen en a profité pour rester fidèle à ses convictions, aux principes de la démocratie, des droits de l’Homme et de la dignité, à l’état de droit et à la liberté de pensée », a déclaré le député slovaque Eduard Kukan, (PPE/indépendant).
Le premier Européen depuis dix ans
C’est le premier Européen depuis dix ans à recevoir ce prix. Il succède à l’opposition démocratique vénézuélienne (l’assemblée nationale et tous les prisonniers politiques) à laquelle le Prix Sakharov avait été décerné l’année dernière. La cérémonie de remise du prix aura lieu en décembre.
(Emmanuelle Stroesser)