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Updated: 1 month 4 weeks ago

Décès de Moctar D. BOUGMA : Remerciements et Faire-part

Tue, 03/10/2023 - 17:30

Sa Majesté Naaba Kontémgoulbo II, chef de canton de Boudry,
Sa Majesté Naaba Sanem, chef de Zorgho,

Le Wayalghin Naaba de Yougda,
Le chef de Tanwaka,

Les grandes familles BOUGMA, Zangré, Soudré, Kafando, Konombo, Kaboré, Tiendrebeogo, à Tanwaka, Ouagadougou, Zorgho, Côte d'Ivoire, Nédogo, Boudry,

Les familles alliées
KORABIÉ à Tiebélé et à Ouagadougou,
Sawadogo à Bounou, à Ouagadougou et à Dédougou,
Sawadogo à Rambo et à Ouagadougou,
Wallé et Somé à Pontoeba (Dano) et à Diébougou,
Sougué à Boromo et à Tenkodogo,
Ouedraogo à Bazoulé,
La veuve Sawadogo Sophie,
Les enfants : Géoffroy, Jonas, Justin, Nicole, Christian,
Les petits-enfants, les parents, amis et connaissances

adressent leurs sincères remerciements à toutes celles et à tous ceux qui leur ont apporté affection, compassion, et assistance de toutes sortes suite au rappel à Dieu, à l'âge de 71 ans, de leur fils, père, grand-frère, grand-père BOUGMA Daporé Moctar, précédemment coordonnateur des programmes PFNL à l'Association Solidarité et Entraide Mutuelle au Sahel (SEMUS), le 13 septembre 2023 à Yako, suivi de son inhumation le 14 septembre 2023 à Ouagadougou.

Leurs remerciements vont en particulier à Sa Majesté Naaba Kontémgoulbo II, chef de canton de Boudry, Sa Majesté Naaba Sanem, chef de Zorgho, le Wayalghin Naaba de Yougda, et le chef de Tanwaka, à Monsieur Jean Paul ROUAMBA, ancien ministre des ressources animales. Ils expriment également leur gratitude envers les délégations de Yako et de Zorgho, la Communauté Catholique de Base (CCB) Sainte Françoise d'Assise, les voisins du quartier de Wayalghin (Ouagadougou) et de ceux de Yako, l'Association Solidarité et Entraide Mutuelle au Sahel (SEMUS) et ses partenaires, les anciens collègues du PDRG et du ministère de l'agriculture, les amis, les collègues, les collaborateurs des enfants, ainsi qu'à tous ceux et celles dont les noms n'ont pu être cités.

Que Dieu Tout-Puissant et Miséricordieux comble tous et toutes de sa grâce et les récompense au centuple pour leurs bienfaits.

Union de prière !

Categories: Afrique

Burkina : Des acteurs de la santé réunis pour valider le projet d'établissement hospitalier 2024-2028

Tue, 03/10/2023 - 17:08

Les acteurs du système de santé du CHU-Yalgado Ouédraogo se sont réunis ce mardi 3 octobre à Ouagadougou pour élaborer un projet d'établissement hospitalier. Ce projet va permettre de définir les projets majeurs de l'hôpital pour les cinq années à venir.

Le projet d'établissement hospitalier 2024-2028 comporte quatre axes majeurs, selon de directeur général du CHU Yalgado, Ousmane Néré. « Le projet établissement hospitalier est bâti autour du projet médical. A l'issue de la validation du projet médical, nous élaborons le projet soins infirmiers, le projet social et le projet managérial. Ce sont ces quatre projets majeurs qui constituent l'architecture du projet établissement hospitalier », a expliqué le directeur général de l'hôpital Yalgado.

Monsieur Néré a notifié que l'ambition de ce projet est de pouvoir offrir des soins appropriés, de qualité et qui correspondent aux besoins essentiels de santé des populations. « Tout ceci pour parvenir à ce que nous appelons la couverture sanitaire universelle. C'est offrir des soins complets et globaux à tous les patients qui entrent au CHU Yalgado Ouédraogo », a-t-il indiqué.

Le directeur général du CHU Yalgado, Ousmane Néré

Le directeur général a signalé également qu'une réflexion sera menée au cours de cette rencontre pour voir quels sont les défis majeurs à relever.

« Nous disons infiniment merci à l'ensemble des partenaires du CHU-YO. A l'endroit des partenaires du système de santé, nous réaffirmons notre esprit de collaboration et de coopération en vue de consolider nos relations déjà existantes mais aussi d'explorer ensemble les leviers du renforcement de notre partenariat. S'agissant de nos partenaires hors système de santé, vos appuis multiples au plan individuel et collectif sont déterminants pour la bonne marche de ce grand hôpital qui réalise en moyenne 150 000 consultations chaque année », a dit le président du comité de pilotage, Pr Georges Ouédraogo.

Le directeur de cabinet du ministre de la santé, Eric Tougma, a fait savoir que le gouvernement, à travers le ministère de la Santé et de l'hygiène publique, est engagé sur un certain nombre de réformes, dont la mise en œuvre va consolider les acquis de notre système de santé tout en corrigeant les insuffisances constatées.
« Le ministère de la Santé et de l'hygiène publique, toujours dans le cadre du renforcement des plateaux techniques des structures de soins, œuvre au développement des ressources humaines en santé, notamment le recrutement de plusieurs profils, dont près de 500 médecins en 2023, ainsi que les mesures de stabilisation des professionnels de santé. Cela permettra à n'en point douter, d'avoir divers profils de compétences dont ont besoin nos hôpitaux pour développer des métiers et spécialités médicales spécifiques », a laissé entendre le directeur de cabinet.

Le président du comité de pilotage, Pr Georges Ouédraogo

Et d'ajouter que « le projet d'établissement hospitalier quinquennal 2024-2028 du CHU- YO se veut la matérialisation de la volonté de l'ensemble des acteurs internes et externes de sortir des sentiers de la gestion routinière et classique pour un management ambitieux par projets robustes et innovants. Il va s'articuler autour des projets médicaux phares validés par les acteurs du CHU Yalgado Ouédraogo, et dont le déploiement synchronisé permettra de faire bouger positivement les lignes dans tous les compartiments et secteurs de production des soins de l'hôpital ».

Pour terminer, il a invité tous les acteurs, notamment les forces vives, les partenaires techniques et financiers du ministère de la Santé, les organisations de la société civile, les ONG et associations, les structures privées et étatiques, à soutenir le CHU Yalgado dans l'élaboration et surtout le financement des projets qui seront inscrits dans son projet d'établissement 2024-2028 au profit de toute la population.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte contre l'immigration en Tunisie : Le président Kaïs Saïed refuse la "charité" de l'Union Européenne

Tue, 03/10/2023 - 15:28

Les migrants d'origine subsaharienne affluent à Tunis, malgré une politique migratoire plus dure. Pour lutter contre ce phénomène, l'Union européenne (UE) et la Tunisie ont conclu un accord en juillet dernier, lequel devrait permettre au pays de Kaïs Saïed de bénéficier d'un soutien pour réduire de manière drastique les arrivées des migrants. Mais dans la soirée du lundi 2 octobre 2023, le président tunisien a refusé la main tendue de l'Europe qui, pour lui, s'assimilerait à de la charité.

Sur 105 millions d'euros prévus par cet accord, la Commission européenne a annoncé le vendredi 22 septembre 2023, que quelques 42 millions d'euros seraient alloués rapidement. Et à cela s'ajoutent 24,7 millions d'euros, déjà prévus dans le cadre de programmes en cours.

Une situation que va déplorer amèrement le président Kaïs Saïed qui, dans la soirée du lundi 2 octobre 2023, a, selon un communiqué de la présidence, refusé catégoriquement cette aide. "La Tunisie qui accepte la coopération n'accepte pas tout ce qui s'apparente à de la charité ou à la faveur car, notre pays et notre peuple ne veulent pas de la sympathie et ne l'acceptent pas quand elle est sans respect...Par conséquent, la Tunisie refuse ce qui a été annoncé ces derniers jours par l'Union européenne" a t'il déclaré.

De ses dires, ce refus n'est pas dû au montant dérisoire qui a été proposé par la Commission européenne. Mais plutôt, "parce que cette proposition va à l'encontre" de l'accord signé à Tunis et "de l'esprit qui a régné lors de la conférence de Rome" en juillet.

En rappel, l'aide promise par la Commission européenne devrait servir en partie à la remise en état de bateaux utilisés par les garde-côtes tunisiens et à la coopération avec des organisations internationales à la fois pour la protection des migrants. Elle entre en outre dans le cadre des opérations de retour des exilés depuis la Tunisie vers leurs pays d'origine. Par ailleurs, le protocole d'accord prévoit en plus une aide budgétaire directe de 150 millions d'euros en 2023.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Programme COSED : Le comité de pilotage examine les rapports d'exécution 2023

Tue, 03/10/2023 - 15:25

L'insécurité que vit le Burkina Faso a remis en cause les fondements de l'Etat de droit, déchiré le tissu social et mis à rude épreuve les droits humains. Autant de paramètres auxquels s'intéresse le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) qui, dans le cadre de ses actions en faveur de la lutte contre l'hydre terroriste et le recouvrement d'une paix véritable, soutient le programme « Cohésion sociale, sécurité et Etat de droit » (COSED), mis en place depuis 2019. Ce mardi 3 octobre 2023, le comité de pilotage examine à travers un atelier, les rapports d'exécution du programme qui tire vers sa fin, soit le 31 décembre 2023.

« Améliorer l'efficacité des institutions d'ici 2023, afin que les populations du Burkina Faso, en particulier les plus exposées aux risques de conflits et à l'insécurité, vivent en paix et en sécurité dans un État de droit », tel est l'objectif de base du programme COSED qui accompagne l'action gouvernementale, principalement dans ses priorités que sont la justice, les droits humains, la sécurité et la cohésion sociale. Et la tenue de cette première session du comité de pilotage qui réunit 38 acteurs tient, selon Denise Bado, responsable du programme administration judiciaire, en trois objectifs : « examiner et adopter le rapport d'exécution de la période de janvier à septembre 2023 ; adopter le Plan de travail annuel (PTA) 2023 révisé ; donner des orientations pour une meilleure exécution du programme ».

« Le comité de pilotage a pour mandat de donner des orientations stratégiques, superviser la gestion des fonds du programme, adopter les plans d'activités opérationnels détaillés annuels du programme », Denise Bado

Pour rappel, cela fait quatre ans que le programme COSED déroule ses actions. Il prendra fin en cette année 2023, mais les différentes actions qui étaient prévues ne sont pas toutes accomplies. Une situation qui est imputable à la question sécuritaire qui, contre toute attente, n'a malheureusement fait qu'aller en s'aggravant. « Le contexte qui prévaut est caractérisé par des attaques armées contre les institutions et les populations civiles, engendrant de fortes attentes en matière de protection des droits humains...Ce plan de travail a donc été exécuté dans un contexte sécuritaire complexe et difficile ayant considérablement affecté principalement la réalisation des ouvrages planifiés dans la Composante-2 (sécurité). Ceci est d'autant avéré, que cette dernière composante représentant 68% du budget dudit PTA, a substantiellement obérée la mise en œuvre de l'ensemble du programme », a déploré Eloi Kouadio IV, représentant résident adjoint du PNUD.

« Le PNUD est disposé à jouer toute sa partition au renforcement de la justice, du respect des droits humains, à la promotion de la sécurité humaine, à la consolidation de la cohésion sociale et de réconciliation nationale », Eloi Kouadio IV

Qu'à cela ne tienne, il fait observer que de nombreux acquis ont été engrangés, toute chose qui vient contenter les acteurs engagés pour la mise en œuvre du programme qui œuvrent inlassablement à ce que le pays puisse retrouver sa quiétude. Aussi, souligne-t-il, que pour atteindre pleinement les différents objectifs que s'est fixé le programme, il est prévu une extension du programme pour deux ans.

« Cette position que nous confirmons, ici et maintenant, est d'abord amplement justifiée par l'acuité et la complexité à la fois structurelle et conjoncturelle des problématiques que le programme vise à adresser (Justice - Droits humains - Sécurité humaine - Cohésion sociale et Réconciliation nationale) et par les besoins pressants des acteurs et des populations. Aussi, l'extension s'explique surtout par les retards enregistrés dans la mise en œuvre du programme au cours des années 2022 et 2023 en raison du contexte sécuritaire et sociopolitique du pays. Elle permettra de garder l'osmose entre le document de programme pays du PNUD qui a été prorogé jusqu'en 2025 et les ambitions nobles et légitimes poursuivis par le Programme COSED », assure-t-il.

Une vue des différents participants à cette première session du comité de pilotage du COSED

Cette session fut donc l'occasion pour lui de non seulement rappeler les enjeux énormes de ce programme mais aussi d'inviter les différents acteurs à des échanges fructueux et constructifs pour que les défis qui sont les leurs, puissent être vaillamment relevés.

Erwan Compaoré
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Categories: Afrique

Burkina/Environnement : Des journalistes des radios locales outillés sur la gestion durable des paysages communaux

Tue, 03/10/2023 - 15:25

Le Projet de gestion durable des paysages communaux pour le REDD+ (PGPC/REDD+) organise un atelier d'information, de formation et de production de contenus au profit des journalistes des radios locales couvrant les 30 communes de la phase 1 du projet, ce mardi 3 octobre 2023 à Koudougou, dans le Centre-ouest.

L'objectif du Projet de gestion durable des paysages communaux pour le REDD+ (PGPC/REDD+) est de renforcer les pratiques de gestion durable des paysages et d'améliorer l'accès aux revenus, y compris au financement climatique, pour une résilience accrue des communautés rurales dans les zones forestières ciblées du Burkina Faso.

Selon le coordonnateur du PGPC/REDD+, Jean Bosco So, ce projet va intervenir dans 96 communes du Burkina Faso suivant trois vagues. La première vague de 30 communes est en cours présentement, à en croire les initiateurs.

Jean Bosco So a indiqué que cet atelier va permettre de mieux présenter le projet aux journalistes afin de produire des contenus qui seront les premières productions radiophoniques dudit projet

Dans le but de mieux organiser ses interventions en matière de communication, le PGPC/REDD+ s'est doté d'une stratégie de communication dont la validation par les parties prenantes interviendra stratégie dans quelques jours. Il va s'agir de réaliser et de diffuser des émissions radiophoniques pour faciliter la compréhension et l'appropriation du projet par les bénéficiaires ; de vulgariser les contenus des projets de développement intégrés communaux pour la REDD+ au profit des populations des communes bénéficiaires ; de faciliter la compréhension et l'appropriation du mécanisme de gestion des plaintes et de suivi communautaire par les populations de la zone d'intervention du projet, et enfin, de diffuser des informations diverses sur la REDD+ et la vie du projet.

« Notre préoccupation, en termes de communication, c'était de s'appuyer sur les radios locales pour faire en sorte que le projet soit connu et accepté dans les zones d'intervention. Travailler à vulgariser un certain nombre d'instruments que le projet va porter, notamment le mécanisme de gestion de plan de projet », a indiqué Thierry Ouédraogo, spécialiste en communication pour le PGPC/REDD+.

Selon Thierry Ouédraogo, les projets de développements intégrés communaux seront rendus publics au profit des populations

Le coordonnateur du PGPC/REDD+ a donné la définition de paysages communaux. Pour lui, il s'agit de l'écosystème dans une commune donnée, tout le paysage de la commune. Il a cité les habitations, les espaces de conservation et les espaces de production.

Le PGPC/REDD+ est financé par la Banque mondiale et le gouvernement du Burkina Faso.

Cryspin Laoundiki
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Categories: Afrique

Turquie : Plus de 900 personnes soupçonnées de terrorisme

Tue, 03/10/2023 - 15:22

Les forces de sécurité turques ont arrêté plus de 900 personnes soupçonnées d'être impliquées dans des activités terroristes dans le cadre d'une opération de grande envergure ce mardi 3 octobre 2023. Le lancement de l'opération Héros a été annoncé plus tôt par le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya.

« Dans le cadre de l'opération Héros, qui se déroule dans 64 provinces, 928 personnes ont été arrêtées et 744 armes non enregistrées ont été confisquées », a déclaré le ministre dans un communiqué.

Parallèlement, plus de 110 suspects soupçonnés de faire partie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interdit dans le pays, ont déjà été arrêtés au cours des dernières 24 heures, ont rapporté les médias locaux.

Ces opérations font suite à un attentat terroriste perpétré près du bâtiment du ministère turc de l'Intérieur à Ankara et revendiqué par le PKK. Le 1er octobre, deux terroristes se sont approchés en voiture des portes du bâtiment, et l'un d'eux a provoqué une explosion près du poste de sécurité. Une fusillade s'en est suivie, qui a permis de neutraliser le second terroriste. Deux policiers ont été légèrement blessés. Le ministère de l'Intérieur a identifié l'un des assaillants comme étant membre du PKK.

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Categories: Afrique

Rentrée judiciaire 2023-2024 : Le REN-LAC invite à œuvrer pour l'indépendance de la Justice au Burkina Faso

Tue, 03/10/2023 - 12:40

A l'occasion de la rentrée judiciaire 2023-2024, dans une déclaration signée ce 2 octobre 2022, le Réseau national de lutte anti-corruption ( REN-LAC), invite l'ensemble des autorités à œuvrer pour l'indépendance de la justice. Car l'indépendance du pouvoir judiciaire est le ciment qui garantit la prise des décisions à l'abri de toute intrusion et pression politique ou économique. Ci-joint la déclaration.

Déclaration à l'occasion de la rentrée judiciaire 2023-2024

Œuvrons davantage à préserver l'indépendance de la Justice
La rentrée judiciaire 2023-2024 a eu lieu ce lundi 02 octobre 2023 à Ouagadougou. Cette année, le thème retenu était « Le traitement judiciaire des infractions économiques et financières : état des lieux et perspectives ». Ce thème, dont la pertinence n'est pas à démontrer dans le contexte actuel de notre pays, va sans doute permettre aux acteurs judiciaires non seulement de faire un bilan sans complaisance de leur contribution à la lutte contre les crimes économiques au Burkina Faso, mais aussi d'orienter la réflexion vers une meilleure efficacité de l'institution judiciaire.

La Justice est considérée comme un pilier de l'État de droit et de toute société démocratique. Elle est l'instrument de régulation des tensions sociales, en ce sens que c'est vers elle que se tournent le plus souvent les citoyens, en particulier les plus faibles, pour avoir du réconfort lorsqu'ils se sentent lésés dans leurs droits. De ce fait, la justice devrait être au service de la nation et non des individus. En tant que telle, elle doit montrer à la société et au citoyen toutes les garanties de son indépendance et de son impartialité dans son fonctionnement quotidien et dans la gestion des litiges. Ce n'est qu'à ce prix qu'elle peut apparaître crédible aux yeux du peuple au nom duquel elle est rendue.

Cette année, la rentrée judiciaire se tient dans un contexte où la Justice burkinabè fait face à des défis importants en matière de son indépendance. Comme en témoigne l'irruption, le 28 juillet 2023, d'un groupe de militaires dans les locaux du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Ouaga II aux fins de soustraire de l'autorité judiciaire une prévenue placée sous mandat de dépôt pour complicité de coups et blessures volontaires, séquestration et actes de tortures. Si le gouvernement a considéré cet acte comme « une série d'incompréhensions et de malentendus », la situation a plutôt suscité de la part de tous ceux qui sont attachés à l'indépendance du pouvoir judiciaire une indignation et une désapprobation générale, compte tenu de sa gravité dans un État qui se veut de droit.

En outre, la manière dont ce problème a été géré, en l'occurrence le « transfèrement » de la principale mise en cause, Amsétou Nikiéma, de la Maison d'Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO), où elle ne s'y trouvait d'ailleurs pas, vers la Maison d'Arrêt et de Correction des Armées (MACA), s'apparente bien à un arrangement politico-judiciaire. Autrement, par quel mécanisme juridique le Procureur général près la Cour d'Appel peut, à travers un simple communiqué, rectifier un mandat de dépôt décerné par un substitut du Procureur du Faso ? Il faut se convaincre que cette manière de gérer les affaires judiciaires ne rend service ni au gouvernement, ni à la Justice.

L'indépendance du pouvoir judiciaire est le ciment qui garantit la prise des décisions à l'abri de toute intrusion et pression politique ou économique. Elle implique que ni le législateur, ni le gouvernement, encore moins une quelconque autorité administrative ne puisse ou ne doive empiéter sur les fonctions du juge. Cela est important pour la crédibilité et le bon fonctionnement de l'institution. Faut-il rappeler que la grave crise que traverse notre pays depuis 2015 est en partie la résultante de la mal gouvernance qui a entraîné un discrédit des institutions républicaines dans la régulation des rapports entre les citoyens.

En tant qu'acteur engagé pour une gouvernance vertueuse, le REN-LAC réaffirme son attachement à l'indépendance de la Justice dont le Chef de l'État est le garant. Il dénonce et condamne tout acte de nature à remettre en cause cette indépendance. Par ailleurs, il encourage les acteurs judiciaires qui œuvrent au quotidien, malgré les conditions de travail difficiles, à rendre les décisions de justice en toute impartialité. Notre peuple saura reconnaître leurs efforts dans la lutte contre la corruption y compris au sein de l'appareil judiciaire.

Il est vrai que la justice a longtemps été décriée et continue encore de l'être pour sa difficulté à traduire entièrement les aspirations du peuple burkinabè, d'autant que certains acteurs s'adonnent à des actes de corruption contraires à l'éthique et à la déontologie de leur métier, cependant force est de reconnaître que l'institution a effectué des progrès non négligeables ces dernières années dans le traitement des dossiers de crimes économiques. Cela, en dépit des difficultés d'ordre matériel, humain et financier auxquelles les différentes juridictions font actuellement face et qui peuvent handicaper leur fonctionnement.

Cette situation est davantage perceptible au niveau des pôles judiciaires spécialisés dans la poursuite et la répression des infractions économiques et financières (ECOFI), créés en 2017. Ces pôles manquent notamment d'assistants spécialisés dans le traitement des dossiers ainsi que d'une unité de police spécialisée dans la répression des infractions économiques et financières. On note aussi leur engorgement du fait que les juges qui les animent continuent de connaitre des affaires de droit commun.

L'efficacité de l'appareil judiciaire dans le traitement des infractions économiques et financières exige à la fois une volonté politique au sommet de l'État à doter l'institution de moyens conséquents et des efforts considérables de la part des acteurs judiciaires à mener à bien leur mission pour le bonheur de notre peuple.

Le REN-LAC profite donc de cette rentrée judiciaire pour plaider une fois de plus à la relecture de la loi N°005-2017/AN portant création, organisation et fonctionnement des pôles judiciaires spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières et de la criminalité organisée. Pour une Justice véritablement indépendante au service du peuple, il appelle l'ensemble des acteurs, en particulier le Chef de l'État, garant de l'indépendance du pouvoir judiciaire, à œuvrer pour le strict respect de la séparation des pouvoirs, seul rempart contre l'arbitraire et la volonté des puissants.

En ces moments difficiles pour notre pays, la Justice a plus que besoin d'être renforcée et crédibilisée pour pouvoir jouer efficacement son rôle dans l'apaisement des cœurs à travers un apurement du passif social. Cela passe aussi par l'assainissement de cette institution qui doit se débarrasser des brebis galeuses dans ses rangs. Plus que jamais, les Burkinabè doivent se mobiliser pour préserver et approfondir les acquis de l'insurrection populaire en matière d'indépendance de la Justice.

Bonne année judiciaire 2023-2024 à tous les acteurs judiciaires du Burkina Faso
Fait à Ouagadougou le 02 octobre 2023

Le Secrétariat Exécutif

Categories: Afrique

Atelier de formation sur la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme .

Tue, 03/10/2023 - 10:30

L'association Burkinabè des Bureaux Agrées de Change Manuel (A.B.BAC) vous invite à un atelier de formation sur la Lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT).

Cet atelier sera animé par Mr VAKOUM GOHORE SYLVERE EXPERT BANQUE MONDIALE. Il aura lieu ce jeudi 05 et vendredi 06 OCTOBRE 2023 de 09h à 16h dans la salle de conférence de la Chambre de commerce. Mr VAKOUM sera assisté par les experts de la DGTCP, BCEAO et de la CENTIF.

La présence de tous est vivement souhaitée.
Vous pouvez aussi vous faire représenter(Le représentant doit se munir d'une procuration simple et d'une copie de l'agrément).

Categories: Afrique

Avis de sélection d'un bureau d'étude pour Identifier et analyser des modèles d'affaires durables au sein de la chaîne de valeur de l'Anacarde

Tue, 03/10/2023 - 10:30

1. Contexte

La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), est une entreprise de coopération internationale pour le développement durable opérant sur tous les continents. Elle propose des solutions d'avenir pour le développement politique, économique, écologique et social dans un monde globalisé. Dans des conditions parfois difficiles, la GIZ soutient des processus complexes de changement et de réforme. Son objectif principal est d'améliorer durablement les conditions de vie des populations dans les pays d'intervention.

Dans le cadre de l'exécution de ses projets et programmes, la GIZ lance cet avis d'appel d'offres pour la réalisation d'une étude

2. Objectifs de la mission

L'objectif de cette mission est d'identifier et d'analyser des modèles d'affaires durables au sein de la chaîne de valeur de l'Anacarde en vue d'introduire sur le marché de nouveaux produits dérivés de l'anacarde ainsi que leurs besoins spécifiques de financement

3. Participation

Le présent appel d'offre est ouvert aux prestataires remplissant les conditions administratives d'exercice au Burkina Faso.

4. Constitution du dossier de candidature

Dossier administratif :

Attestation de situation fiscale à jours
Attestation de situation cotisante à jours

Dossier technique :

• Description de la conception technique et méthodique
• La liste du Personnel : Experts avec CV
• Expériences dans les projets similaires : expériences générales et expériences spécifiques dans les études similaires ;
• Les certificats de Bonne exécution liés aux études similaires ;

Le dossier technique devra être constitué suivant les termes de référence et en faisant attention à la grille d'évaluation technique.

Dossier financier : Il sera présenté conformément au cadre budgétaire contenu dans les termes de référence.
 La soumission ;
 Le devis estimatif.

5. Soumission des offres

Les offres devront être soumises en Français au plus tard le 14 Septembre 2023 par email à l'adresse suivante : BF_Quotation@giz.de
L'objet du courriel portant votre offre DOIT être libellé comme suit :

« DAOP N°83447004_Bureau GIZ _ Sélection d'une agence de communication audiovisuelles pour la production de film »

Une offre doit être faite au format PDF et doit être composée de 3 fichiers, rédigés en français, et dûment signés par la partie responsable.

Chaque fichier doit être nommé comme suit :
DAOP N° 83447004+ nom du dossier (offre administrative, technique ou financière). Si la capacité des pièces jointes dépasse 15 Mo, veuillez soumettre votre offre dans des courriers séparés, en étiquetant clairement chaque courrier.

6. Informations complémentaires

Les informations complémentaires les termes de références et les autres documents ou pour toute question supplémentaire, veuillez écrire à l'adresse suivante BF_Quotation@giz.de à compter de la date de publication du présent appel d'offres jusqu'au 14 Septembre 2023. Prière de retenir à cet effet l'objet : Infos_ DAOP N° 83447004_Sélection d'un bureau d'étude pour Identifier et analyser des modèles d'affaires

7. Conditions supplémentaires d'appel d'offres

Veuillez noter que votre participation à cet appel d'offres public national ne crée aucune obligation entre la GIZ et le soumissionnaire potentiel. La GIZ n'est pas responsable des frais encourus par les soumissionnaires dans le cadre de cet appel d'offres.

Le non-respect de l'une quelconque des conditions de l'appel d'offres en cours entraînera la disqualification automatique de votre offre.

L'absence de tout élément, document ou dossier, ainsi que la présentation d'un document périmé ou non authentique entraînera le rejet de votre offre.

La GIZ se réserve le droit d'annuler ou modifier l'appel d'offres public en cours à tout moment.

Fait à Ouagadougou, le 29 Août 2023

Categories: Afrique

In memoria : BATIONO Babou Thomas

Tue, 03/10/2023 - 10:30

« Je ne meurs pas, j'entre dans la vie » Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus

16 octobre 2022 – 16 octobre 2023

Voici un an qu'il a plu au Seigneur de rappeler auprès de lui son bien aimé BATIONO Babou Thomas, précédemment Militaire à la retraite à Ouagadougou.

À l'occasion de ce souvenir,

La grande famille BATIONO à Réo et Ouagadougou ;

Les familles alliées BASSOLE, BAYALA, BAMOUNI, BAMA, BADOLO ;

Les enfants et petits-enfants ;

Vous réitèrent leurs remerciements pour les nombreuses marques de compassion, de sympathie et de soutien dont vous avez fait montre à leur égard lors de cet évènement.

Elles vous invitent à vous unir à eux dans la prière pour le repos en Dieu de son âme, selon le programme de messes suivant :

Lieux

Dates

Horaires

Paroisse Notre Dame du Rosaire de Kolg-Naaba

- 15/10/2023

- 22/10/2023

- 29/10/2023

- 05/11/2023

- 12/11/2023

- 19/11/2023

- 7h

- 9h

Chapelle de la Maison Don Orione

- 15/10/2023

- 22/10/2023

- 29/10/2023

- 05/11/2023

- 12/11/2023

- 19/11/2023

- 8h15

Paroisse Saint André de saaba

- 15/10/2023

- 22/10/2023

- 29/10/2023

- 05/11/2023

- 12/11/2023

- 19/11/2023

- 9h

Paroisse Christ Roi de pissy

- 15/10/2023

- 22/10/2023

- 29/10/2023

- 05/11/2023

- 12/11/2023

- 19/11/2023

- 9h

Categories: Afrique

Burkina/An 1 du MPSR2 : Que retenir à l'heure du bilan ?

Fri, 29/09/2023 - 01:30

Que se passe-t-il au pays des hommes intègres ? Après deux coups d'Etat en moins d'un an en 2022, les autorités du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR2) ont annoncé encore une tentative de coup d'Etat déjouée le 26 septembre 2023. Alors qu'en mi-septembre déjà il y a eu des arrestations concernant un complot contre le pouvoir. Ce qui fait deux tentatives en un mois.

Le pouvoir célèbre son premier anniversaire de prise du pouvoir pour mettre fin à la crise terroriste qui secoue le pays depuis 2015. Cet anniversaire doit nous amener à réfléchir tous sur l'avenir de notre pays ; nous lui devons cela. Le MPSR2 ne peut faire l'économie de cet exercice, notamment, de nous dire comment il a conduit le pays dans cette période trouble. Où il en est dans l'atteinte des objectifs qu'il s'est fixé : la reconquête du territoire, le retour des personnes déplacées dans leurs foyers et bien d'autres objectifs contenus dans la charte de la transition.

Avant que les voix autorisées se livrent à cet exercice de transparence et de redevabilité, quelques pistes se dégagent. En un an de l'action du MPSR2 quels ont été les points forts et les points faibles ? Que faut-il améliorer et consolider, que faut-il rectifier ?

On peut féliciter les autorités pour certaines décisions qui vont dans le sens de la reconquête du territoire.

Des points forts

La première, c'est d'avoir donné un élan formidable à la mobilisation populaire pour la lutte contre le terrorisme, par l'engagement des Volontaires pour la défense de la patrie(VDP). Les VDP ont été créés sous le régime du président Roch Marc Christian Kaboré, mais l'essor et l'engouement populaire sont venus avec le MPSR2, grâce au charisme du capitaine Ibrahim Traoré qui a su insuffler cette envie de se battre. Plus de 50 000 volontaires engagés dans le combat. Ce qu'il faut louer dans cette option dans la lutte contre le terrorisme, c'est d'avoir choisi de compter sur nos propres forces. C'est notre pays, c'est à nous de le défendre et non des forces militaires étrangères.

Cette forte décision et l'écho qu'elle a eu au sein de la population a emmené chacun à se dire que chacun à sa part à faire. Si on ne peut pas aller au front et porter le fusil, on peut aider à gagner la guerre par l'effort de paix en soutien à la prise en charge des volontaires. Il faut saluer le civisme de la population qui a accepté les taxes pour cela.

Pendant six à sept ans, on était en guerre sans le savoir, sans nous donner la peine d'y contribuer. Les Burkinabè des villes et des campagnes ont accepté de le faire pour leur pays, pour leur région, pour leur village. En plus des taxes, ils se cotisent pour aider les personnes déplacées internes. C'est grandios,e ce que l'on peut faire dans l'unité et l'amour. Cette leçon est très importante. Cela a été obtenu par la prise de conscience et la confiance qu'ont inspirée les jeunes capitaines.

Autre point positif découlant de celui de compter sur notre armée, nos populations dans la lutte contre le terrorisme, c'est le départ des troupes françaises de l'opération Sabre de notre sol. C'est une décision historique. Après l'échec de l'opération Barkhane, et tirant leçons de cette coopération militaire qui ne nous aidait pas à vaincre le mal, il fallait y mettre fin et c'est bien ainsi. Les troupes étrangères ne feront pas à notre place la défense de notre territoire.

Les autorités ont réussi aussi à fournir des armes comme les drones aux troupes combattantes en diversifiant les partenariats.

Le dernier point est la signature de la charte de l'Alliance des Etats du Sahel après le coup d'Etat au Niger qui a demandé le départ des troupes françaises de ce pays. Une alliance du Burkina, du Niger et du Mali dans la lutte contre les groupes terroristes est une bonne chose. Pas besoin d'être grand stratège pour comprendre qu'en travaillant ensemble les trois pays peuvent empêcher les groupes terroristes d'attaquer un pays et se replier dans l'autre.

Des efforts à faire

Le pouvoir a fait de belles choses et de moins belles. Concernant la reconquête du territoire, il n'y a pas de visibilité de l'action. Quelles sont les zones et les régions reconquises ? Il y a eu un arrêt sur la publication des indicateurs comme le décompte des personnes déplacées internes. Récemment le conseil des ministres du 20 septembre 2023 a annoncé le retour de 191 937 personnes déplacées internes chez elles. C'est bien mais l'information est incomplète. Quel est le nombre exact de personnes déplacées aujourd'hui ? Le mouvement de personnes déplacées s'est-il stoppé et mieux s'est-il inversé par un amorçage des retours ?

Si le MPSR1 avait une obsession monomaniaque à privilégier le retour de Blaise Compaoré au pays par la réconciliation, le MPSR2 aussi a les siennes qui ternissent son combat et peuvent nuire au succès de la lutte contre le terrorisme. Ces points faibles sont l'œuvre des conseillers toxiques et entrepreneurs politiques qui grenouillent autour des militaires au pouvoir et versent dans leur cœur le poison de la division et de la haine. Des Burkinabè présentent d'autres Burkinabè comme des apatrides, tout simplement parce qu'ils ne pensent pas comme eux. Des apprentis sorciers désignent des Burkinabè qui n'ont pas pris des armes contre le pays comme des ennemis, emmenant le pouvoir à perdre son énergie et sa concentration sur des faux ennemis, au profit des groupes terroristes.

Ainsi le pouvoir a pendant cette année mené une bataille sourde et ouverte contre la presse et les médias, chassant des journalistes, fermant des médias. Le gouvernement par le fait du prince s'attribuant les prérogatives du Conseil supérieur de la communication. Après la presse, la justice a aussi eu des accrocs avec le pouvoir avec la libération de la guérisseuse de Komsilga, Adja Larissa Nikiéma.

Cette ambiance de défiance du pouvoir envers la presse et la justice amplifiée par les pêcheurs en eaux troubles des réseaux sociaux donne au pays des airs que l'on ne lui connaissait plus, tant ils viennent de loin, d'un passé sombre que l'on croyait révolu. Surtout que ce pays s'est battu pendant de longues années et continue à le faire pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo, un journaliste qui faisait son métier en enquêtant sur la mort du chauffeur du petit président, le frère cadet du dictateur Blaise Compaoré.

Dans le Burkina Faso d'aujourd'hui, il y a des enlèvements de personnes, par des hommes armés. Les familles s'inquiètent, s'expriment, la presse en parle, et les autorités sont silencieuses. Dans un Etat de droit, c'est la justice qui est habilitée à arrêter les citoyens.

Si quelqu'un a un différend avec son compatriote, c'est à la justice de les départager. Toute autre façon de faire ne peut faire que le lit du désordre et des groupes terroristes. Les Burkinabè sont inquiets, et se demandent si c'est-ce pays qui a fait une insurrection populaire victorieuse en 2014 qui prend ce chemin dangereux pour tous ?

Le MPSR2 a eu une chance inouïe, le pays lui a donné sa chance de réussir par l'engagement massif des VDP et par la participation populaire à l'effort de paix. Attention à ne pas dilapider ce capital sympathie en se trompant d'ennemis. Il faut travailler à rassembler, à unir au lieu de se disperser et d'oublier l'essentiel. Car quoi que le MPSR2, fera c'est à l'aune de la reconquête du territoire qu'il sera jugé.

Sana Guy
Lefaso.net

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Velléités de déstabilisation de la transition : « Nous allons assurer la veille citoyenne tous les jours »

Fri, 29/09/2023 - 00:58

Sortis massivement, mardi 26 septembre 2023, pour réitérer leur soutien à la transition burkinabè, notamment au capitaine Ibrahim Traoré, des manifestants disent craindre un coup d'Etat. Mobilisés au rond-point des Nations-unies, ces « anges-gardiens » disent être prêts à veiller sur leur « champion ».

L'ambiance est électrique. Torses nus, dégoulinant de sueur, le poing levé, le drapeau burkinabè dans les airs, des jeunes scandent « IB Traoré ». L'adrénaline monte, les cris sont plus stridents et les flashs crépitent. À motos, à vélos, en tricycles, en voitures ou à pieds, ils sont venus des quatre coins de la capitale pour, disent-ils, faire bloc contre les éventuels perturbateurs de la transition.

« Nous sommes ici à l'appel de la Nation. Nous n'acceptons pas que des Burkinabè interrompent la transition pendant qu'elle lutte contre l'insécurité », lance un manifestant, à qui nous présentons patte blanche avant d'engager la discussion.

Un manifestant encourageant ses camarades qui scandaient le nom du capitaine Ibrahim Traoré

Montrer patte blanche

Un autre qui s'empresse de scanner notre carte de presse avec un regard du coin de l'œil, nous demande gentiment si nous sommes de la radio. Notre matériel de tournage (smartphone, appareil photo et micro-cravate l'intrigue. « C'est le média en ligne Lefaso.net », répondons-nous avant de saisir l'appareil pour photographier deux individus perchés sur la sphère métallique représentant le globe terrestre.

Sans crier gare, nous commençons à délier la langue de notre curieux. « Nous avons lancé l'alerte depuis un certain temps pour appeler le peuple à se mobiliser. La protection du capitaine repose avant tout sur les épaules du peuple. Nous avons laissé femmes et enfants pour venir dormir ici, jusqu'à ce que la situation se stabilise définitivement. Nous allons assurer la veille citoyenne tous les jours et élever le niveau d'alerte toutes les fois que ce sera nécessaire ».

Selon ce manifestant, une rumeur cache une part de vérité

« Qu'est-ce qu'il a pu bien faire ? »

A environ 20 mètres de l'épicentre, un autre manifestant raconte avoir appris via les réseaux sociaux que la marche de la transition est menacée. « Nous avons appris que des personnes projettent de renverser les autorités de la transition. Nous n'avons même pas pu dîner à la maison car nous sommes découragés. Nous ne sommes pas d'accord avec ce qui se trame. Nous sommes prêts à donner nos poitrines pour le capitaine Ibrahim Traoré. Qu'est-ce qu'il a pu bien faire pour que des gens veulent le renverser ? », s'interroge l'homme qui est rejoint par un autre manifestant qui s'empresse de prendre le micro-cravate connecté au smartphone.

« Nous étions avec le président Traoré, nous sommes avec lui et nous le serons demain. Nous ne voulons que la paix. Que ceux qui veulent attenter à la transition fassent pardon. Quand un pouvoir doit prendre fin, cela doit venir de Dieu. Il y a eu des présidents avant le capitaine et il y en aura après lui aussi. Qu'on le laisse donc diriger en paix », lance-t-il.

Au cours du rassemblement, chacun immortalise les instants à sa façon

« Nous sommes déterminés »

Un manifestant, bouillant d'énergie, explique que le capitaine Traoré a reçu « l'onction » du peuple burkinabè et avertit : « Que les gens restent tranquilles. Que les valets locaux fassent attention. Pourquoi veulent-ils le pouvoir ? Le capitaine Traoré est-il un travailleur ou pas ? Soyons plus intelligents que cela. Ne nous laissons pas manipuler par ceux qui veulent attaquer leur patrie. Nous sommes déterminés plus que jamais ».

Deux manifestants, torses nus, esquissant des pas de danse

Alors que les manifestants continuent de prendre d'assaut le rond-point des Nations-Unies, baptisé par les « supporters », « Rond-point Ibrahim Traoré », d'autres préfèrent parader dans les différentes artères du centre-ville, en klaxonnant à tout va et en appelant les uns et les autres à sortir les rejoindre. « Le président Blaise Compaoré avait dit que toutes les rumeurs sont vraies. Il y a toujours une part de vérité dans une rumeur et si vous la négligez, cela peut être fatal », prévient le manifestant qui portait à l'épaule une sorte de sabre.

Le drapeau burkinabè flottant au dessus des manifestants

A 23h50, alors que nous nous préparons à lever l'ancre, un blindé de la garde présidentielle arrive au rond-point des Nations-Unies sous les acclamations des manifestants, juchés par endroits sur leurs engins à deux roues ou sur les piliers en béton. « La sécurité du président même se cherche. Difficile de se frayer un passage avec tout ce monde », soupire un manifestant qui n'avait visiblement pas la « bonne taille » pour immortaliser l'événement avec son smartphone. Après plusieurs minutes, il décide de rentrer en murmurant : « Rentrons car demain est un autre jour ».

HFB
Lefaso.net

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Lazare Ki-Zerbo, lauréat de l'« Arikana Excellence Award » : « Etre panafricaniste, c'est d'abord reconnaître et accepter le pluralisme, l'ouverture démocratique, le non alignement »

Fri, 29/09/2023 - 00:50

Le philosophe Lazare Ki-Zerbo est lauréat de l'« Arikana Excellence Award ». C'est un prix d'excellence décerné par l'African Diaspora Development Institute à ceux qui auront fait montre d'un engagement et d'un dévouement exceptionnels envers la communauté panafricaine. Avant de recevoir son prix le 29 septembre 2023, le fils de l'historien burkinabè Joseph Ki-Zerbo, professeur de philosophie à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), membre fondateur du Centre international Joseph Ki-Zerbo pour l'Afrique et sa Diaspora-N'an lara an sara (CIJKAD-NLAS) et de Dialogue sans frontières, s'est confié à Lefaso.net. Il explique notamment le sens de son engagement pour la cause du panafricanisme.

Lefaso.net : L'African Diaspora Development Institute (ADDI) créé par l'Ambassadeure Arikana Chihombori-Quao basé à Washington DC a décidé de vous honorer du « Arikana Excellence Award ». Cette distinction vient couronner votre engagement exceptionnel au sein de la communauté panafricaine ; pouvez-vous nous parler un peu des activités que vous menez au titre de cet engagement ?

Lazare Ki-Zerbo : Bonjour et merci de m'ouvrir de nouveau vos colonnes. Notre dernier entretien s'était terminé par ce souhait : « Le traité révisé du Liptako-Gourma et la convention de l'Union africaine sur la coopération transfrontalière sont des bases à approfondir et même à dépasser dans le sens de la supranationalité ». Cinquante ans après la création du CILSS, l'Alliance des Etats du Sahel représente un sacré espoir !

Je dédie ce prix Arikana aux victimes du terrorisme, aux déplacés, à celles et ceux qui donnent leur vie pour la patrie, aux travailleurs, aux patriotes qui assument l'héritage du fédéralisme panafricain, à mes parents et à tous ceux qui me sont chers. Je remercie au passage l'Ambassadeure Arikana et son équipe pour cet hommage. Après la publication, avec Jean-Jacques Ngor Sène, de l'ouvrage collectif "L'idéal panafricain", une notion devenue beaucoup plus visible aujourd'hui, j'ai choisi de m'investir dans le Mouvement fédéraliste panafricain (MFPA) dont je suis sous-secrétaire général pour l'Europe. C'est une initiative centrée sur la naissance des Etats africains unis d'ici 2030. Un comité national existe au Burkina Faso. Je suis également facilitateur au sein d'un Haut conseil panafricain de la sixième région ou diaspora africaine, sur l'initiative de la sœur Barryl Biekman (Surinam/Pays-Bas), un leader international du Mouvement pour les réparations.

Cette initiative panafricaine a commémoré le 11 juillet dernier à Maputo, le 20e anniversaire de la Résolution 3q de la Charte de l'Union africaine consacrant la reconnaissance de la diaspora. Enfin, je participe assidument à Dialogue sans Frontières et anime le Centre international Joseph Ki-Zerbo pour l'Afrique et la Diaspora- N'an laara an sara avec des personnalités telles que l'écrivain Emmanuel Ndongala, le professeur Noël Magloire Ndoba, Mariana Gino, et bien d'autres.

Note: ">Lire aussi : Situation sécuritaire au Burkina : « Il faut un vrai front patriotique d'airain pour sortir de cette mauvaise passe », préconise Lazare Ki-Zerbo

Aujourd'hui, le panafricanisme semble être revenu à la mode ; vous qui avez beaucoup écrit sur la question, comment appréciez-vous ce regain et les combats qui sont aujourd'hui menés au nom de cette idéologie ?

Les engagements que je viens de citer s'inscrivent dans la continuité de mon combat pour le panafricanisme concrétisé dès 1988 au sein du Comité d'initiative pour le fédéralisme en Afrique noire (CIFAN), ou ma participation à de nombreux congrès panafricains. Il ne s'agit pas que d'un combat intellectuel, encore moins d'une mode, mais d'une dimension essentielle de notre lutte collective de libération, depuis plusieurs générations. Il est donc nécessaire que les plus jeunes, qui s'engagent aujourd'hui, certains héroïquement, aient une claire conscience historique et démocratique, à la hauteur des enjeux, sinon ce ne serait qu'un feu de paille.

En outre, être panafricaniste c'est d'abord reconnaître et accepter le pluralisme, l'ouverture démocratique, le non alignement, sans lesquels la volonté d'union (Ubuntu) n'aurait aucun sens. Tirons les leçons du passé. Au-delà de cette opinion publique, la question est devenue affaire d'Etat, comme en Afrique de l'Est également où le Kenya, la Tanzanie, l'Ouganda maintiennent la flamme du fédéralisme panafricain.

Le défi à ce niveau sera d'articuler de façon optimale la culture démocratique burkinabé, fruit d'énormes sacrifices, et l'exigence patriotique d'une transformation radicale de l'intégration africaine, dans le sens d'une Fédération réellement souveraine, démocratique, beaucoup plus puissante et prospère que les Etats existants.

Lefaso.net

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Burkina/Radio : Dans les coulisses de l'émission "Affairage", ce canal de résolution des préoccupations citoyennes sur Ouaga FM

Fri, 29/09/2023 - 00:45

"Affairage" est une émission interactive diffusée du lundi au vendredi sur les antennes de la radio Ouaga FM. L'émission est entièrement consacrée aux auditeurs qui y portent des préoccupations importantes et dignes d'intérêt pour permettre des changements positifs. Lefaso.net s'est invité dans les coulisses de cette émission populaire. Lisez plutôt !

Mise en onde en 2007, l'émission interactive de Ouaga FM, “Affairage” est entièrement consacrée aux auditeurs. Comme son nom l'indique, c'est une émission qui s'affaire sur le quotidien des citoyens, sur le bon ou le mauvais fonctionnement de l'administration publique et bien d'autres sujets de société. Depuis sa création, elle a connu bon nombre d'animateurs. Salif Kaboré, directeur des rédactions de Ouaga FM en est l'actuel animateur. Cet averti de la radio anime l'émission depuis un peu plus de trois ans. C'est dans les locaux de la « Radio de toutes les générations » qu'il nous a accueilli pour nous parler de son émission.

Dans son récit de la genèse de l'émission "Affairage", il nous explique que le promoteur de la radio avait envie d'innover à travers ses programmes. « A cette époque, il n'existait pas beaucoup de canaux de ce genre pour porter haut les préoccupations des gens. Il y avait pourtant des besoins au niveau des populations avec des gaps et des frustrations. Beaucoup de personnes vivaient une injustice mais n'avaient pas de canaux pour exprimer leurs besoins », raconte-t-il. Alors en 2007, les responsables de la radio prennent le temps d'avertir les autorités du projet avant de se lancer. Ils écrivent une lettre d'explication du contenu de l'émission au Premier ministre de l'époque Tertius Zongo. Ce dernier répond favorablement en les invitant à prendre des dispositions pour éviter les dérapages dans le déroulement de l'émission. C'est ainsi que commence l'aventure "Affairage" sur Ouaga FM.

Salif Kaboré, directeur des rédactions de Ouaga FM et animateur de l'émission Affairage

Une émission rigoureuse sur le fond et la forme

Afin de faire un suivi, tous les appels sont répertoriés dans un cahier tous les matins pendant l'émission. Les numéros sont systématiquement relevés avant de porter les appels sur l'antenne. « C'est une fois le numéro relevé que nous passons l'auditeur à l'antenne », explique l'animateur. Ce processus, permet de contacter l'auditeur en cas de besoin. « Si par exemple la police ou la gendarmerie sont interpellées, elles auront besoin de plus d'informations pour agir sur le terrain. Et là, en accord avec l'appelant, nous pouvons transmettre le contact qui a été noté dans le registre », souligne-t-il.

Pour cette émission qui dure 30 minutes, une quinzaine d'appels est reçue en moyenne. Le temps étant assez court, l'animateur travaille à ce que les auditeurs synthétisent leurs préoccupations. « Il y a beaucoup de plaintes chez les populations et les gens demandent que l'on puisse augmenter le temps de l'émission », révèle Salif Kaboré.

Des auditeurs fidèles et réguliers

Ce qu'il faut relever sur le profil des appelants de "Affairage", c'est qu'ils sont fidèles et réguliers à l'émission. Ceux que nous avons pu joindre par téléphone nous affirment qu'ils écoutent cette émission depuis belle lurette. C'est le cas de Daouda Savadogo, particulier dans le secteur du BTP qui suit cette émission depuis la création de la radio. « J'ai toujours été quelqu'un qui intervient dans les radios internationales avant même que les émissions interactives ne naissent au Burkina. Ce qui me motive à intervenir, c'est le fait que les animateurs soient très sérieux. Ce sont presque des éducateurs parce que souvent, nous dérapons mais ils nous recadrent. En plus, c'est une forme de baromètre social », explique l'auditeur.

Pour lui qui a maintes fois appelé, il trouve que c'est le meilleur moyen de toucher les personnes habilitées à résoudre des situations. Il fait ressortir une pile de problèmes qu'il a exposés et dont il se sent fier d'avoir participé à les résoudre par le biais de l'émission. « J'ai vu beaucoup de changements suite à mes interpellations. Par exemple, au niveau de la prison civile de Ouagadougou, quand on partait voir un proche, nous étions obligés d'être debouts, sans hangar ni chaises. Lorsque j'ai appelé, le surlendemain, ils ont mis un hangar et des chaises. Il y a pas mal de problèmes que j'ai dénoncés qui ont été réglés. L'ONEA m'a transféré un numéro spécial grâce à Ouaga FM pour être un relais en cas de besoin. »

Daouda Savadogo, fidèle auditeur de l'émission depuis 2007

Dame Judith Ouédraogo/Bambara, elle aussi fidèle à l'émission depuis ses débuts, trouve que c'est un canal pratique pour se faire entendre. Elle indique qu'au début, elle préférait plutôt envoyer des mails pour exprimer ses préoccupations. C'est avec le temps qu'elle a opté pour le téléphone. « Quand on observe la société, il y a beaucoup à faire mais l'autorité ne peut pas nous accompagner si elle n'est pas au parfum de nos difficultés » a-t-elle dit. Lire la suite

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Burkina : Quatre officiers interpellés pour leur présumée participation au coup d'Etat déjoué du 26 septembre 2023 (Parquet militaire)

Fri, 29/09/2023 - 00:40

Le parquet près le Tribunal militaire de Ouagadougou annonce ce 27 septembre 2023 que quatre officiers ont été interpellés et mis à sa disposition dans le cadre du Coup d'État déjoué du 26 septembre 2023.

Deux autres officiers qui seraient également impliqués dans ce Coup d'Etat manqué sont en fuite.

Par ailleurs, le parquet militaire rassure que les investigations se poursuivent et se déroulent dans le strict respect des droits des personnes mises en cause dans cette affaire.

Tout en relevant la récurrence des velléités et autres allégations de déstabilisation, la justice militaire appelle à témoigner toute personne susceptible de fournir des informations pouvant contribuer à la manifestation de la vérité.

Lefaso.net

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Burkina/Maouloud 2023 : La contribution des savants religieux sollicitée pour la résolution de la crise sécuritaire

Fri, 29/09/2023 - 00:35

La communauté musulmane du Burkina Faso a célébrée la Maouloud, la fête marquant la naissance du prophète Mohamed, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 septembre 2023 au sein de la grande mosquée de Ouagadougou.

Cette célébration a connu la présence des leaders de la communauté musulmane, des autorités religieuses et des représentants des autorités politiques.

Crise sécuritaire oblige, cette Maouloud 2023 a été également célébrée sous le signe de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble.

Le thème retenu par la communauté musulmane du Burkina Faso pour célébrer cette édition 2023 de la Maouloud est "Rôle et contribution des savants religieux pour la résolution de la crise socio-sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : appel et sensibilisation sur la base du messager d'Allah (Qu'Allah le bénisse et lui accorde la paix)"

Il s'agit d'inviter les savants religieux à jouer leur partition dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent à travers des prêches et des séances de sensibilisation afin de ramener "les fidèles égarés" sur le droit chemin.

Lefaso.net

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Burkina : Une coalition d'OSC appelle à dénoncer l'actuelle constitution ce vendredi 29 septembre 2023

Fri, 29/09/2023 - 00:25

La Coordination des organisations de la société civile a animé une conférence de presse ce mercredi 27 septembre 2023 à Ouagadougou. Il s'est agi de dénoncer l'actuelle constitution du Burkina Faso.

Selon Moussa Sanfo, membre du secrétariat de cette coordination, « Nous estimons qu'il est temps d'entamer des profondes réformes qui reflètent les réalités de notre pays ». Les membres de la Coordination des organisations de la société civile sont vent debout contre la constitution actuelle, qui, à leur avis, n'est que la copie collée de celle du « colonisateur impérialiste » rédigée en fonction de sa culture et ses mœurs.

Pour cette coalition d'Organisations de la société civile, il y a nécessité de rédiger une autre constitution qui incarne les valeurs morales et culturelles du Burkina Faso, « car il est temps pour le peuple burkinabè de prendre en main son avenir en se forgeant sur ses propres valeurs endogènes », ont signifié les conférenciers.
« Nous ne pouvons plus tolérer un cadre juridique qui ne nous sert pas à bâtir une société de dignité, d'intégrité, de pardon, d'équité et d'égalité. La constitution actuelle comporte des articles dont certains sont contraires à la moralité africaine et à ses bonnes mœurs. Elle n'est pas conciliatrice d'une part et a aussi contribué à diviser nos familles, nos villages. Notre constitution actuelle a détruit l'éducation africaine et scolaire où le fils peut convoquer son père, ou l'enseignant n'éduque plus son élève, mais plutôt se contente de lui dispenser les cours », a dénoncé Moussa Sanfo, dans la déclaration liminaire.

« Nous avons eu une alerte »

A en croire Moussa Sanfo et ses camarades, la constitution actuelle comporte aussi des « vides juridiques » sur certains aspects très importants qu'il convient de rectifier. Ils ont énuméré notamment la non-interdiction formelle « d'actes inhumains et contre-nature » comme « la pédophilie et l'homosexualité ».
Ainsi, les membres de cette coalition ont appelé à une mobilisation populaire le vendredi 29 septembre 2023 à la Place de la nation de Ouagadougou pour dire « Non à l'ancienne constitution ».

Au cours du tête-à-tête avec les journalistes, Soumaïla Nana, un membre de la coordination, s'est prononcé sur la mobilisation spontanée des manifestants pour « protéger » la transition. « Nous avons eu une alerte. Pour préserver notre nez, nous sommes sortis pour secourir », a-t-il confié, en précisant qu'ils n'avaient pas d'autres informations.
Avec ses camarades, Soumaïla Nana s'est dit favorable à la prolongation de la transition sous le capitaine Ibrahim Traoré, s'ils ont la possibilité de lui formuler la demande.

MLC
Lefaso.net

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Burkina/Tourisme : « Nous invitons les Burkinabè à aller à la découverte des immenses richesses touristiques dont regorge notre pays », Marguerite Doannio, DG de l'ONTB

Fri, 29/09/2023 - 00:20

A l'occasion de la Journée mondiale du tourisme, célébrée le 27 septembre de chaque année, Marguerite Doannio, directrice générale de l'Office national du tourisme burkinabè (ONTB) revient sur l'importance de cette journée, dans cette interview. Lisez donc !

Lefaso.net : Comment se porte le secteur du tourisme au Burkina ?

Marguerite Doannio : Le secteur du tourisme au Burkina est présentement en mode résilience et l'on peut affirmer qu'il tient bon malgré les nombreuses difficultés connues. Les statistiques nous montrent que de 2020 à 2021, les établissements touristiques d'hébergement enregistrent une hausse de 19,3% des arrivées globales, soit 58,8% des arrivées pour le tourisme récepteur et 12,2% des arrivées pour le tourisme interne.

Quelles difficultés rencontrez-vous dans le secteur du tourisme dans un contexte marqué par l'insécurité au Burkina Faso ?

Dans le contexte actuel du pays marqué par l'insécurité sur une partie du territoire national, le secteur du tourisme connaît des difficultés que nous ne pouvons nier. Au nombre de ces difficultés, il y a l'inaccessibilité de certains sites entraînant une fermeture temporaire de ces lieux, la baisse des fréquentations dans les établissements touristiques et hôteliers avec pour conséquences des chiffres d'affaires en moins pour les acteurs du secteur. Il y a également l'insuffisance des ressources financières pour réaliser des projets de grande envergure.

Quel est l'intérêt que les Burkinabè accordent, selon vous, au secteur du tourisme ?

Le secteur du tourisme est considéré par les plus hautes autorités du pays comme un secteur stratégique de développement, en témoigne son inscription dans la Stratégie nationale de la culture et du tourisme (SNCT) 2018-2027. En ce qui est de la pratique du tourisme, il est à relever une dynamique de la pratique du tourisme interne ces dernières années, signe d'un grand intérêt pour les Burkinabè de visiter les potentialités touristiques du pays.

Au passage, nous saluons l'engagement de notre ministre de tutelle pour le tourisme interne et sa volonté d'inculquer la mise en tourisme de tous les grands évènements de notre pays.

Qu'est-ce qui est fait au Burkina pour commémorer la journée mondiale du tourisme ?

En prélude à la journée mondiale du tourisme célébrée le 27 septembre de chaque année, des activités sont prévues. D'ordinaire, nous marquons le coup par des excursions grand public, des conférences publiques. Pour cette édition spécifiquement, s'inscrivant dans la résilience, nous avons décidé de tabler sur la réflexion autour du thème : « Tourisme pour les investissements verts ». Un thème d'actualité car l'écotourisme et le tourisme durable sont des dimensions à prendre en compte dans le secteur touristique.

Marguerite Doannio directrice générale de l'ONTB.

Quelle appréciation faites-vous du port du Faso danfani au Burkina Faso ?

Le port du Faso Danfani lors des cérémonies officielles et dans les établissements d'enseignement s'inscrit dans la politique du gouvernement burkinabè de promouvoir notre identité culturelle et d'inciter à produire et consommer local. C'est une appréciation positive que nous retenons de ces décisions. Du côté de l'Office national du tourisme burkinabé, dans notre quête de nouveaux centres d'intérêt pour notre secteur du tourisme, nous avons décidé de faire de ce textile artisanal un produit touristique de grande valeur. Du reste, nous estimons que tout l'engouement autour de cette étoffe contribuera à accroître l'économie nationale.

Quelles sont les activités menées par l'ONTB pour développer le secteur du tourisme au Burkina ?

L'Office national du tourisme burkinabè a pour mission de promouvoir et de développer les activités touristiques au Burkina Faso, conformément à la politique de développement touristique. À ce titre, l'ONTB se doit d'assurer tant à l'intérieur qu'à l'extérieur la diffusion de l'image de marque du Burkina Faso, de recenser et de mettre en valeur les ressources touristiques, de conseiller, d'orienter et d'encadrer les opérateurs privés dans la formation, l'étude et la réalisation des investissements, de rechercher, de mettre en œuvre les moyens favorisant l'investissement dans le secteur du tourisme et de l'hôtellerie. Il doit aussi contribuer à l'amélioration du service par la formation du personnel du secteur, de collecter, traiter et assurer la diffusion des informations relatives au tourisme, assurer la gestion d'unités de production et des sites touristiques.

Est-ce que la détérioration de la relation entre la France et le Burkina Faso a eu un impact négatif sur le tourisme au Burkina ?

Nous n'allons pas circonscrire la question à la France car les Occidentaux, de façon générale, ceux que nous appelons les touristes récepteurs, se font de plus en plus rares à cause de la situation nationale marquée par l'insécurité.

Avez-vous un appel à lancer aux Burkinabè pour contribuer à développer davantage le secteur du tourisme ?

L'appel que nous avons à lancer aux Burkinabè est cette invite à aller à la découverte des immenses richesses touristiques dont regorge notre pays. Aussi, nous les invitons à investir massivement dans le secteur du tourisme afin de maintenir le Burkina au rang des pays les plus visités en Afrique.

Interview réalisée par Carine Daramkoum
Lefaso.net

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