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Updated: 1 month 3 days ago

Burkina : Le transfert des ressources financières aux collectivités territoriales au cœur d'un atelier à Ouagadougou

Tue, 27/02/2024 - 18:21

La conseillère technique du ministère de l'Economie, Mariam Hien/Zerbo, a présidé ce mardi 27 février 2024, l'ouverture des travaux d'un atelier national d'examen du projet de directive de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) portant sur le transfert d'au moins 20% des recettes fiscales des Etats aux collectivités territoriales. Cet atelier national de deux jours est le premier d'une série d'autres dans les sept autres pays membres de l'UEMOA en vue d'enrichir le contenu du projet de directive.

Des études ont révélé que l'une des raisons de propagation du terrorisme en Afrique de l'Ouest et dans l'espace UEMOA est le faible développement des localités prises d'assaut par ces groupes armés. Le développement des localités nécessite, de ce fait, plus d'engagement des pouvoirs publics qui sont appelés à promouvoir le développement local par une territorialisation des politiques publiques. Des efforts ont été consentis dans ce sens mais les résultats sont mitigés en matière de transferts de compétences et d'allocation des ressources financières.

En réponse à cette problématique, la Commission de l'UEMOA s'est engagée aux côtés des Etats, à travers l'initiative d'une directive devant favoriser le transfert d'au moins 20% des recettes fiscales aux collectivités territoriales de l'union. Afin de mieux outiller les collectivités territoriales pour la prise en charge du développement local, un atelier national de 48 heures se tient à Ouagadougou, avec l'appui financier de la Commission de l'UEMOA et la coopération suisse à travers le Programme régional d'appui à la décentralisation financière en Afrique de l'Ouest (PRADEF). Les travaux devront permettre de présenter le contenu du projet de directive aux parties prenantes au niveau national, de recueillir les observations, amendements et recommandations pour enrichir le projet de directive afin qu'il soit accepté par les instances d'évaluation et d'adoption.

Vue d'ensemble des participants

Spécifiquement, les aspects principaux qui seront examinés au cours de cet atelier sont le taux de transfert les sources de financement. « Cet atelier vise à promouvoir le transfert effectif des ressources financières des Etats aux collectivités territoriales. C'est un processus entamé depuis quelques années par la Commission de l'UEMOA, en étroite collaboration avec les États membres. L'UEMOA a voulu adopter une démarche participative. C'est la raison pour laquelle des ateliers nationaux sont tenus. « Nous démarrons avec le Burkina Faso », a déclaré la directrice de l'aménagement du territoire au département de l'aménagement du territoire communautaire, des transports de la Commission de l'UEMOA, Mame Marie Bernard Monteiro/Camara.

L'atelier national du Burkina Faso constitue le lancement d'une série d'ateliers qui se dérouleront dans les sept autres pays de l'UEMOA. Ces ateliers seront marqués à la fin par un atelier régional regroupant l'ensemble des Etats de l'Union. In fine, « ce processus devrait permettre de voir le développement local comme une opportunité pour les Etats membres. Et le fait de transférer ces ressources aux collectivités territoriales leur permettront de pouvoir promouvoir le développement territorial à travers différents projets territoriaux pour le grand bonheur de nos populations », a conclu Mme Monteiro.

Depuis la constitution du 2 juin 1991, le Burkina Faso fait de la décentralisation une priorité afin de construire un développement à la base. Ce choix politique a entraîné l'adoption de plusieurs instruments dont la vision prospective de la décentralisation à l'horizon 2040. « Chaque année, le gouvernement procède à la mise à disposition des collectivités territoriales, de ressources financières pour leur permettre de prendre en charge les compétences qui leur ont été transférées », a rappelé la conseillère technique du ministère de l'Economie, Mariam Hien/Zerbo.

Elle en veut pour preuve, les dotations globales, les subventions telles que la part de la taxe sur les produits pétroliers revenant aux collectivités territoriales, la taxe superficielle, les droits de tirage accordés par l'Agence d'appui au développement des collectivités territoriales, et certains projets et programmes financés par l'Etat, le fonds minier de développement local, les dotations des ministères sectoriels.

Photo de famille

Si ces efforts sont à saluer, les chantiers sont encore énormes. Les collectivités territoriales continuent de faire face à de nombreuses difficultés exacerbées par la crise sécuritaire qui impacte fortement leur développement. « Le financement des collectivités territoriales du Burkina Faso constitue donc une préoccupation majeure pour le gouvernement », a fait remarquer la conseillère technique du ministère de l'Economie.

C'est dans ce cadre qu'un mécanisme de financement efficace des collectivités territoriales a été pensé depuis 2020. Au titre des acquis, ce mécanisme a permis de reformer le Fonds permanent pour les collectivités territoriales et la création de la taxe sur les véhicules à moteurs qui permettent d'améliorer sensiblement le financement des collectivités territoriales. Dans cette même lancée, une loi de programmation financière est en cours d'élaboration. « L'atelier de ce jour entre en droite ligne avec l'objectif recherché par le gouvernement burkinabè qui est de renforcer l'appui aux collectivités pour une meilleure prise en charge des compétences à elles transférées afin d'améliorer l'offre de service public local aux populations », estime Mariam Hien/Zerbo.

Dans son mot de bienvenue, le directeur de cabinet du commissaire chargé du département de l'aménagement du territoire communautaire et des transports de l'union, a exprimé sa gratitude au ministre de l'économie, et ses vifs remerciements à la coopération suisse qui accompagne le projet de la directive devant favoriser le transfert d'au moins 20% des recettes fiscales aux collectivités territoriales de l'union.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Budgétisation sensible au genre : Christian Aid forme 30 acteurs clés des ministères et de l'ALT

Tue, 27/02/2024 - 18:20

Christian Aid, en collaboration avec l'Alliance technique d'assistance au développement (ATAD), organise un atelier de formation à Koudougou, du 27 février au 1er mars 2024. Cet atelier vise à renforcer les compétences des acteurs clés des ministères et de l'Assemblée législative de transition (ALT) en matière de budgétisation sensible au genre (BSG). L'événement s'inscrit dans le cadre du projet « Fostering Gender-Just Recoveries », en français « Favoriser un relèvement économique équitable du point de vue du genre ».

Depuis 2019, le Burkina Faso a entrepris un processus d'implémentation de la budgétisation sensible au genre, une approche qui permet d'identifier l'impact différencié des recettes et des dépenses des budgets publics sur les femmes et les hommes, et à proposer des mesures pour rééquilibrer les écarts constatés.

Vue partielle des participants issus de 14 ministères et de l'ALT

Le pays a opté pour une entrée progressive dans la budgétisation sensible au genre par ministères suivant une approche de gestion axée sur les résultats. Ce principe de progressivité a permis l'entrée dans la BSG de six ministères en 2019, dix-huit en 2020, vingt au titre de l'année 2021, tous les ministères en 2022, l'ensemble des ministères et institutions en 2023.

Afin de consolider les acquis de la BSG et d'améliorer les performances des départements ministériels dans sa mise en œuvre, il est nécessaire de renforcer les capacités techniques des acteurs. C'est dans cette optique que Christian Aid, dirigé par Justin Ilboudo, en partenariat avec l'ONG ATAD organisent une formation de quatre jours à l'intention d'une trentaine de participants issus de 14 départements ministériels et de l'ALT.

Le directeur pays de Christian Aid, Justin Ilboudo, était présent à l'ouverture de l'atelier de formation

L'atelier, qui se déroule sous les auspices du secrétaire général du ministère des Finances, représenté par le directeur des réformes budgétaires René Tassembédo lors de la cérémonie d'ouverture, vise entre autres à expliquer de manière accessible la budgétisation sensible au genre aux participants et à cerner tous ses contours. Plusieurs modules seront abordés lors de la formation, couvrant notamment les outils de diagnostic, la prise en compte du genre et l'évaluation de cette intégration dans la performance des programmes budgétaires.

« En français facile, la budgétisation sensible au genre consiste à prévoir des activités et des actions dans les programmes budgétaires qui vont contribuer à réduire les inégalités qui existent entre les hommes et les femmes en matière de développement. Le Gouvernement seul ne peut réussir cette réforme s'il n'a pas le soutien de certains partenaires en termes de ressources financières et de capacités techniques », a indiqué M. Tassembédo avant de remercier les différents acteurs pour les efforts consentis.

Le secrétaire général du ministère en charge des finances s'est fait représenter par le directeur des réformes budgétaires, René Tassembédo

Diffuser le savoir

Selon Joséphine Rouamba/Nandnaba, Senior programme officer Gender and Inequality à Christian Aid, cette formation revêt une importance particulière dans un contexte de réforme institutionnelle et de mouvements fréquents du personnel technique. « Il y en a qui ont changé de ministère et ce n'est pas sûr que les nouveaux ont déjà bénéficié de cette formation », a-t-elle fait savoir.

Et de renchérir : « Nous entendons poursuivre les formations dans l'élaboration de plans de plaidoyer en vue de mettre en exergue les évidences d'une recherche que nous avons menée de façon parallèle, pour améliorer la prise en compte des spécificités hommes et femmes au Burkina dans le cadre de la budgétisation sensible au genre ».

Joséphine Rouamba Nandnaba, Senior programme officer Gender and Inequality à Christian Aid a annoncé la poursuite des formations après celle de Koudougou

Christian Aid et son partenaire ATAD attendent des participants, acteurs stratégiques en matière d'élaboration et de suivi de l'exécution budgétaire, qu'ils diffusent ces connaissances à leurs collaborateurs pour rendre effective et réelle la prise en compte du genre dans le budget. Pour sa part, Madame Zalissa Bayala/Ouédraogo, chargée d'appui technique à la direction générale de la promotion de la femme et du genre, s'est engagée à partager son savoir de retour au ministère pour que le genre soit pris en compte depuis la planification jusqu'à la réalisation des activités.

Ousseini Kouraogo, coordonnateur des opérations de ATAD, partenaire de Christian Aid

Fredo Bassolé
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Categories: Afrique

Justice et droits humains : La revue annuelle du cadre sectoriel fait état d'un taux d'exécution de 84,12%

Tue, 27/02/2024 - 16:29

Le ministère de la Justice et des droits humains dresse ce mardi 27 février 2024, la revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue « Justice et droits humains » de l'année 2023. L'objectif est de discuter des questions stratégiques du secteur afin d'apporter des réponses aux préoccupations des populations. La cérémonie de lancement des travaux a été présidée par le premier responsable du ministère, Me Edasso Rodrigue Bayala, en présence du ministre d'Etat, de la défense et des anciens combattants, Kassoum Coulibaly.

Le Burkina Faso vit depuis un peu plus de sept ans une crise sécuritaire qui ébranle son vivre-ensemble. Au niveau du secteur judiciaire, la question du respect des droits humains se pose de plus en plus avec acuité. Et en faisant la revue annuelle du cadre sectoriel de dialogue « Justice et droits humains », le ministère de la Justice et des droits humains entend relever ses faiblesses et les rehausser pour une justice beaucoup plus pratique et efficiente.

De façon spécifique, il s'agit : « d'examiner et de valider l'état d'exécution des actions et des produits du plan d'action pour la stabilisation et le développement sectoriel au cours de l'année 2023 ; de faire le bilan de l'exécution financière des produits inscrits dans la matrice du plan d'action ; d'examiner les difficultés liées à la mise en œuvre de certaines mesures ; d'examiner et de valider les programmations physique et financière des produits inscrits dans le plan d'action pour la stabilisation et le développement du secteur pour la période 2024-2026 ; de donner des orientations et suggestions pour lever les contraintes de réalisation des produits ».

Une vue des acteurs présents à l'occasion du lancement de la revue annuelle du cadre sectoriel, ce mardi 27 février 2024

En 2022, le taux d'exécution physique était de 74,2%. Pour l'année écoulée, l'on a noté une nette amélioration de la situation, avec un taux d'exécution physique de 84,12%. Une performance que le ministre ne s'est pas empêché de saluer, au regard du contexte et des conditions souvent difficiles que rencontrent les acteurs à pied d'œuvre pour la bonne marche du système judiciaire. « Comme acquis, nous avons pu relever, entre autres, la réouverture des TGI de Kongoussi et de Dori ; le jugement de 184 dossiers lors des audiences des chambres criminelles des cours d'appel ; le jugement de 87 dossiers par les pôles spécialisés dans la répression des infractions économiques et financières ; la tenue de 53 audiences foraines au cours desquelles, 1 031 décisions dont 94 arrêts ont été rendues, 927 certificats de nationalité et 464 casiers judiciaires ont été délivrés ; l'octroi de l'assistance judiciaire à 1 235 personnes ; le renforcement de la sécurité des juridictions par l'opérationnalisation de 02 nouvelles unités spéciales judiciaires ; la formation de 396 détenus majeurs et de 563 mineurs en divers métiers ; la sensibilisation de 760 personnes comprenant des Personnes déplacées internes (PDI) sur la culture de la paix, la prévention de la radicalisation et le renforcement de la résilience ; le développement de la plateforme de demande en ligne du casier judiciaire qui est déployé dans 11 juridictions dont toutes les juridictions situées dans les zones à défis sécuritaires ; le renforcement de l'effectivité des droits humains à travers la formation de 797 FDS en droits humains et en droit international humanitaire ; le renforcement de la bonne gouvernance administrative à travers la suppression de 05 institutions ; le traitement de 5 972 dossiers de conflits individuels et de 12 conflits collectifs de travail ; la sensibilisation de plus de 150 000 personnes sur le civisme, le dialogue et l'engagement citoyen ; la sensibilisation de 114 630 jeunes et femmes exposés au risque de basculement dans l'extrémisme violent sur la citoyenneté et l'insertion socio-économique ; etc. » s'est réjoui le ministre.

« Notre pays doit disposer à l'horizon 2027, d'une justice crédible, accessible à tous et respectueuse des règles d'un Etat de droit » Edasso Rodrigue Bayala

Rappelons que lors de la revue à mi-parcours du cadre sectoriel qui s'est tenue en août 2023, les Partenaires techniques et financiers (PTF) ont insisté sur l'adoption de réformes pour relever le défi des innombrables dossiers en attente de jugement. « A cela s'ajoute la poursuite et l'intensification des audiences du pôle judiciaire anti-terroriste ; la poursuite de la relocalisation des juridictions des zones à forts défis avec en amont, la problématique de la sécurisation des juridictions ; l'accès à la justice pour tous ; l'intensification de la production pénitentiaire ; la couverture sanitaire des détenus ; la surpopulation carcérale avec ses conséquences sur les droits humains des détenus ; l'insuffisance des actions de promotion et de protection des droits humains, et du droit international humanitaire, dans un contexte de lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, y compris les questions du monitoring des sites des déplacés internes et des lieux de détention et des centres pour mineurs ; l'allocation de ressources financières suffisantes au profit du ministère en charge de la justice et des droits humains », a entre autres relevé Alfredo Teixeira, représentant résident du PNUD au Burkina Faso, par ailleurs chef de file des partenaires techniques et financiers.

« C'est ensemble, dans la collaboration et la co-création, que nous pouvons relever les différents défis qui se dressent devant nous », Alfredo Teixeira

Le mot d'ordre du ministre à l'occasion de cette cérémonie de lancement a été de redoubler d'efforts, pour optimiser les résultats dans la réalisation des actions planifiées, particulièrement au titre de l'année 2024.

Erwan Compaoré
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Burkina/Culture : La 3e édition du festival Tomalataaba du 22 au 28 avril 2024 à Tanghin-Dassouri

Tue, 27/02/2024 - 16:29

La 3e édition du festival culturel Tomalataaba aura lieu du 22 au 28 avril 2024 à Tanghin-Dassouri. Elle se tiendra sous le thème : « Notre culture, nos traditions pour notre cohésion sociale ». L'annonce a été faite par l'association Tond La Taaba, initiatrice de l'évènement, à l'occasion d'une conférence de presse ce mardi 27 février 2024 à Ouagadougou.

Cette conférence de presse tenue en présence de plusieurs têtes couronnées au musée national a été l'occasion pour les organisateurs de demander leur implication pour la réussite de l'événement. Durant une semaine, dans la commune de Tanghin Dassouri, située dans la région du Centre, les festivaliers vont faire la promotion du brassage culturel dans un Burkina Faso en proie à l'insécurité.

Au menu des activités, il y aura, entre autres, des conférences publiques, la cérémonie du faux départ du Mogho Naaba, une soirée d'échanges sur l'histoire des peuples fafarsé, dagomba et moaga, des prestations d'artistes, un parade de troupes de danse et une rue marchande.

Le président de l'association Tond La Taaba, Gérard Yanogo, invite les bonnes volontés à accompagner cette 3e édition

« Notre festival est parti à sa naissance, d'un profond désir de retour aux sources » a indiqué le président de l'association Tond La Taaba, Gérard Yanogo. Cette 3e édition, affirme-t-il, est celle de la maturité. Elle permettra selon lui, de magnifier les cultures fafarsé et moagha ; de favoriser la rencontre des peuples fafarsé, dagomba et moosé ; de promouvoir la cohésion sociale et de jeter les bases d'un jumelage entre les communes de Tanghin-Dassouri et de Zecco. Pour le président, le festival a grandi en notoriété. Tout est mis en œuvre pour la réussite de cette 3e édition, a-t-il confié.

Selon Razaag-Naaba Belemwendé de Boudri, la promotion du brassage culturel permet la culture de la paix

Pour Razaag-Naaba Belemwendé de Boudri, le festival est une aubaine de promotion culturelle. Toutes les communautés sont invitées pour célébrer le brassage culturel, a-t-il lancé. « C'est une occasion pour nous d'apporter notre contribution au brassage culturel et à la cohésion sociale », a-t-il conclu.

« Le musée de la Femme sera inauguré le 8 mars 2024 » a informé sa promotrice, Yabré Juliette Kongo

Cet événement vise à favoriser les échanges entres les populations, selon Yabré Juliette Kongo, promotrice du musée de la Femme. Pour elle, ce retour aux « sources » est une initiative à saluer. « Si on était resté dans nos valeurs traditionnelles, on allait être à l'abri de ce qui se passe aujourd'hui » se convainc-t-elle. « On a besoin d'un retour aux fondamentaux pour favoriser le brassage culturel pour faire face à la menace terroriste », a-t-elle laissé entendre, en ajoutant que les armes seules ne suffiront pas à venir à bout de ce phénomène.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Côte d'Ivoire : Une centaine d'hectares d'anacarde et des habitations ravagés par le feu à Tournan dans le centre-Ouest

Tue, 27/02/2024 - 16:28

Un incendie a ravagé une centaine d'hectares d'anacarde, des habitations et un grenier rempli de vivres, dimanche 25 février 2024 à Tournan, un village de la sous-préfecture de Kamalo, dans le département de Séguéla (centre-Ouest, région du Worodougou).

C'est l'information donnée par l'agence ivoirienne de presse (AIP) dans sa publication de ce 27 février 2024.

Selon les informations qu'elle a collectées auprès des sources villageoises, le feu s'est déclenché aux environs de 12H. Les populations ont tenté de l'éteindre en vain.

Le président de la mutuelle de développement du village, Issouf Karamoko, et des membres de son bureau, avec l'aide du sous-préfet de Kamalo, Ipou Konan Justin, ont fait appel aux pompiers civils de Séguéla.

Arrivés sur les lieux aux environs de 18 h, les soldats du feu ont accompli leur tâche jusqu'à 21h. Mais après leur départ, le feu a repris tard dans la nuit jusqu'au petit matin.

Heureusement, aucune perte en vies humaines n'a été enregistrée.

Lefaso.net
Source : AIP

Categories: Afrique

A la Une du mercredi 28 février 2024

Tue, 27/02/2024 - 15:00






Categories: Afrique

Burkina / Lutte contre la corruption : L'ex député maire de Houndé et autres dans les filets de l'ASCE-LC !

Tue, 27/02/2024 - 13:38

L'autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE) informe le public qu'un aspect du dossier judiciaire de l'ex député maire de Houndé a été jugé, avec des condamnations du receveur des domaines et de la publicité foncière. Les autres aspects du dossier suivent leur cours. L'ASCE salue et remercie à cette occasion tous les acteurs qui ont concouru à l'atteinte des objectifs et les invite à la veille permanente. Les détails dans l'intégralité du post !

En juillet 2023, l'Autorité Supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la Corruption recevait une dénonciation datant du 12 avril 2023.

Après analyse, il a été décidé de l'ouverture d'une enquête préliminaire. En effet, le REN-LAC dénonçait des irrégularités et des pratiques de corruption et infractions assimilées commis à la Mairie de Houndé pouvant être résumée par les allégations suivantes :

Il y avait le soupçon de détournement de 2 500 000 francs CFA issus des souscriptions citoyennes destinées à l'achat d'une ambulance par l'ex-maire de la Commune de Houndé, en complicité avec son Régisseur ; le soupçon de corruption de l'ex Maire par le gérant d'une entreprise immobilière avec des sommes d'argent pour les signatures de documents d'un projet immobilier dans la Commune de Houndé ; le soupçon d'abus de fonction de la part de l'ex-Maire pour avoir, en toute violation de la législation, autorisé la cession et par arrêté, de 50 hectares de terre au profit d'une autre société immobilière pour la réalisation d'un projet de promotion immobilière et foncière dans le village de Koho.

Donnant suite à la dénonciation, une équipe d'enquêteurs, s'est transportée à Houndé du 06 août au 1er septembre 2023, afin de diligenter une enquête circonstanciée pour les faits ci-dessus cités : « La dénonciation, en plus de la soustraction de 2 500 000 francs CFA destinés à l'achat d'une ambulance, portait également sur des sommes d'argents (1 000 000 de francs CFA) qu'exigerait l'ex maire avant d'apposer sa signature sur les documents, mais aussi l'arrêté portant autorisation de cession de 50 hectares de terre au profit de l'entreprise immobilière EXPERTIS SA dans le village de koho, commune de Houndé, pour la réalisation d'un projet de promotion immobilière et foncière, alors qu'il n'existait pas de délibération octroyant les 50 hectares à ladite entreprise ».

Les investigations ont révélé les présomptions d'infractions commises par des agents de plusieurs services dontvla mairie, la direction provinciale des impôts de Houndé, et la direction régionale du cadastre des Hauts Bassins. Des infractions présumées commises par le personnel de la mairie qui engagent la responsabilité pénale de l'Ex Maire de Houndé et autres auteurs connexes : des faits de corruption comme le définit l'article 331-2 du code pénal : le délit de corruption comme suit : « […] :

˗ quiconque promet, offre ou accorde à un agent public, directement ou indirectement, un avantage indu, soit pour lui-même ou pour une autre personne ou entité, afin qu'il accomplisse ou s'abstienne d'accomplir un acte dans l'exercice de ses fonctions ;

˗ tout agent public qui sollicite ou accepte, directement ou indirectement, un avantage indu, pour lui-même ou pour une autre personne ou entité, afin d'accomplir ou de s'abstenir d'accomplir un acte relevant de ses fonctions » ; de la corruption par les acteurs de la société immobilière ESA-SERVICES SARL, Monsieur P Et Monsieur N ayant reconnu s'être rendus au domicile de l'ex maire à deux reprises, pour lui remettre de d'argent dont le montant total s'élève selon les données des investigations à la somme de neuf millions (9 000 000) de francs CFA ; des faits d'abus de fonction, qui, selon l'article 332-12 du code pénal : « Est puni d'une peine d'emprisonnement de cinq ans à dix ans et d'une amende de deux millions (2 000 000) à dix millions (10 000 000) de francs CFA, le fait, pour un agent public, d'abuser intentionnellement de ses fonctions ou de son poste, en accomplissant ou en s'abstenant d'accomplir, dans l'exercice de ses fonctions, un acte en violation des lois et des règlements afin d'obtenir un avantage indu pour lui-même ou pour une autre personne ou entité. »

A l'issue des investigations, les enquêteurs ont constaté de nombreuses atteintes illicites au foncier : ils ont recensé recensé au total soixante-deux (62) parcelles attribuées à des personnes qui n'en avaient pas droit, car n'ayant pas été affectés par le projet d'expansion de la mine Hounde Gold Operation (HGO). Les membres des différentes commissions se sont partagés les parcelles, en sus de leur octroi à des personnalités de la région, ils ont constaté le morcellement des réserves de Houndé par les autorités compétentes au profit de certains citoyens contre la remise des sommes d'argent, ils ont constaté des tentatives de morcellement de l'aérodrome de Houndé avec le placement de
bornes.

Des faits d'usage et rétention illicite de bien publics par un agent public : 332-8 du code pénal : « Est puni d'une peine d'emprisonnement d'un an à cinq ans et d'une amende de cinq cent mille (500 000) à un million cinq cent mille (1 500 000) de francs CFA, tout agent public qui retient sciemment et indûment à son profit ou au profit d'une autre personne ou entité, tout bien, tout fonds ou valeur publics, ou toute chose de valeur qui lui ont été remis soit en vertu d'un contrat, soit en raison de ses fonctions, ou qui fait un usage illicite et abusif des biens publics ».

Les investigations ont permis de constater que l'ex maire avait fait transporter à son domicile de Houndé, des meubles d'une valeur de neuf cent mille (900 000) francs CFA, fournis par le Projet d'Appui aux Collectivités Territoriales (PACT) et destinés à la mairie. Il s'en servait pour recevoir ses invités à domicile.

Les investigations ont démontré que l'ex-directeur de cabinet avait également retenu par devers lui une motocyclette de service alors qu'il avait été mis fin à ses fonctions. Le dossier de la procédure a été transmise à la justice. Un aspect a été jugé avec des condamnations du receveur des domaines et de la publicité foncière et du chef cadastre des Hauts bassins le 22 décembre 2023. Les autres aspects suivent leurs cours.

L'ASCE-LC remercie tous les acteurs qui ont concouru à l'atteinte des objectifs de répression de la corruption, et invite les citoyens à la veille permanente.
Au nom de notre intégrité, combattons la corruption !

Lefaso.net
Source : DCRP / ASCE-LC

Categories: Afrique

Coopération multilatérale : L'UNFPA salue le leadership du gouvernement dans la gestion de la crise humanitaire

Tue, 27/02/2024 - 12:25

SEM Karamoko Jean Marie TRAORE, Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l'Exterieur, a accordé une audience au Directeur régional du Fonds des Nations unies pour la Population ( UNFPA) pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, Dr Sennen HOUNTON le lundi 26 février 2024.

L'émissaire de l'UNFPA dit être au Burkina Faso pour deux raisons, notamment pour participer à une session du comité régional de pilotage du projet SWEDD à Ouagadougou, et effectuer une visite terrain à l'intérieur du pays, pour toucher du doigt les réalités et les besoins réels des populations dans le cadre de l'action humanitaire.

Sur ce dernier point, Dr HOUNTON qui s'est rendu dans la région du Nord, dit avoir été impressionné par le leadership du gouvernement à travers les autorités régionales, dans la coordination des actions humanitaires, ainsi que la collégialité qui prévaut entre les différents acteurs.

« Nous allons faire le maximum de mobilisation de ressources, pour accompagner le gouvernement qui a une vision claire et un plan d'assistance des personnes qui sont dans le besoin, surtout les femmes et les filles vulnérables », a indiqué le Directeur régional de l'UNFPA pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre.

SEM Karamoko Jean Marie TRAORE a salué la démarche et la stratégie de L'UNFPA qui consistent à prendre en compte le volet visite terrain.

Pour lui c'est la meilleure façon d'avoir une appréciation juste de la situation, d'evaluer les besoins réels, et de pouvoir réajuster les réponses à apporter.

Il a traduit sa reconnaissance à l'UNFPA pour ses différentes interventions au Burkina Faso au profit des populations défavorisées.

DCRP/ MAECR-BE

Categories: Afrique

Dosso (Niger) : Environ 2000 explosifs saisis sur deux individus à motos

Tue, 27/02/2024 - 12:15

La patrouille nigérienne dénommée « Boboye », installée à Dosso, dans la région du Sud-ouest du pays, a permis de saisir 1980 engins explosifs sur deux individus qui se déplaçaient chacun sur une moto, dans la soirée du 25 février 2024.

L'information a été donnée par le gouverneur de ladite région, le général Iro Oumarou, dans l'agence nigérienne de presse (ANP)

Selon l'agence nigérienne de presse, les deux individus transportaient une quantité importante de munitions composée de 1980 bâtonnets d'explosifs.

Les deux hommes, dont l'un a pu s'échapper, se rendaient avec cette quantité d'explosifs à Niamey, précise l'ANP. La saisie a donc été présentée ce 26 février au gouverneur de la région de Dosso.

Dans sa prise de parole lors de la présentation de la saisie, il a déploré le fait qu'en plus du trafic de stupéfiants, les bandits commencent à faire circuler des munitions qu'ils placent souvent dans des bidons pour faire croire qu'il s'agit de carburant.

Tout en expliquant que ces terroristes s'appuient sur la population pour mener leurs opérations. C'est pourquoi, il a saisi l'occasion pour l'inviter à collaborer avec les Forces de Défense et de Sécurité et à doubler de vigilance pour montrer à la face du monde que cette affaire est réelle.

Lefaso.net
Source : ANP

Categories: Afrique

Études et entrepreneuriat : Tech City 226, une e-commerce imaginée par Sophiane Maré

Tue, 27/02/2024 - 12:00

Grâce aux réseaux sociaux, il est de plus en plus possible de faire du commerce en ligne. C'est une activité qui nécessite moins de coûts pour le commerçant. C'est pourquoi Sophiane Maré, étudiant en deuxième année de communication numérique à l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), a décidé de se lancer dans ce domaine. Avec un autre de ses camarades, il gère sa structure en ligne nommée Tech City 226.

Tech City 226 est une entreprise née de l'amour de Sophiane Maré pour les appareils technologiques et électroniques. Avec ses aptitudes en community management et infographie, il a ouvert des pages en ligne pour commercialiser ses appareils numériques.

« Je propose des ordinateurs, des montres connectées, des drones, des téléviseurs et un peu de tout ce qui est électronique. Je travaille pendant mes temps libres pour créer des contenus qui attirent la clientèle », indique le propriétaire de la e-commerce.

Sofiane Maré a pensé à créer une e-commerce en raison de son amour pour le matériel électronique et technologique

Le jeune étudiant stocke le matériel chez lui et pour les appareils volumineux, il en prend uniquement lorsqu'il a une commande. Actuellement, il possède un important stock de montres électroniques qui, selon lui, sont très prisées.

Son camarade de classe Jean Élysée Nikièma, qui est beaucoup présent sur les réseaux sociaux, l'aide à gérer ses communications. « Je dirais que cette initiative nous permet de mettre en pratique ce qu'on apprend en cours. Il faut s'exercer et utiliser les réseaux sociaux de manière professionnelle. La partie de community management que je gère est une phase pratique de mon cours », a fait savoir le gestionnaire des pages de Tech City 226.

La collaboration entre Sofiane Maré et Jean Élysée Nikièma permet à Tech City 226 de prospérer

Sophiane Maré estime que sa collaboration avec Jean Élysée Nikiema est très bénéfique pour son activité. Les deux étudiants envisagent de créer un site Web et un magasin physique plus tard pour mieux faire la promotion de leurs marchandises.

" J'espère que dans les années ou mois à venir Tech City 226 va devenir une référence au Burkina Faso" souhaite Jean Élysée Nikiema

Être étudiant et gérer un business n'est pas toujours facile

Avant de s'inscrire à l'Institut supérieur de la communication et du multimédia (ISCOM), Sophiane Maré avait déjà des ambitions d'entrepreneuriat. Pourtant au début de ses activités, ses parents étaient un peu dubitatifs car ils craignaient pour ses études. C'est au fil du temps, suite à son engagement, que ces derniers ont décidé de le laisser gérer son business. « Étant donné que les deux activités sont proches et que j'arrive à avoir la moyenne à l'université, il n'y a plus eu de problème avec les parents », explique l'initiateur de Tech City 226. Lire la suite

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Burkina / Littérature : Avec son roman « Quand passeront nos douleurs », Jean Sylvanus Ouali dépeint les causes et les conséquences de l'insécurité

Tue, 27/02/2024 - 11:06

La famille d'écrivains burkinabè s'est agrandi avec le livre « Quand passeront nos douleurs » de Jean Sylvanus Ouali. C'est un roman de 94 pages reparties en 9 chapitres, qui dépeint les causes et les conséquences de l'insécurité au Burkina Faso.

L'auteur part d'un diagnostic en se basant sur les potentialités du Burkina Faso. Cette vie sans l'insécurité où les gens avaient la joie de vivre. Siema, le personnage principal, fait voyager le lecteur de « Quand passeront nos douleurs », de son parcours en classe du Cours élémentaire première année (CE1) à son statut d'élève déplacé interne.

« Les grands points de ce roman sont un condensé de douleurs que nous ressentons au volet profond des difficultés que le Burkina Faso traverse depuis un certain moment. Il était temps pour moi de dire ce que nous pensons, ce que nous ressentons, ce que ces enfants oubliés vivent, cette frange de la jeunesse qui est censée prendre la relève mais qui subit dans le silence et que la société semble ignorée », a indiqué l'auteur.

« Il était temps pour moi de donner voix à nos sentiments, en particulier à ces jeunes oubliés, cette frange de la jeunesse destinée à prendre le relais mais qui souffre en silence, ignorée par la société ».

Jean Sylvanus Ouali invite chacun à œuvrer pour la création d'un lendemain meilleur

« Quand passeront nos douleurs », c'est aussi un clin que l'auteur fait aux Forces de défense et de sécurité (FDS). Dans le sixième chapitre, l'auteur présente le dilemme dans lequel un gendarme sur le théâtre des opérations s'est retrouvé. Engagé pour la libération de son pays, son épouse se bat pour la guérison de leur fille qui est malade. « Ma patrie ou ma fille », s'interroge le militaire lorsqu'il a appris la nouvelle de sa fille.

« Quand passeront nos douleurs » est, selon Jean Sylvanus Ouali, une représentation talentueuse et captivante de la société burkinabè dont la quiétude a été profondément et brutalement perturbée. Malgré les conséquences de l'insécurité dont les personnages du livre ont du mal à tout citer, ils fondent l'espoir d'un retour à la vie normale, quand passeront leurs douleurs.

Au cours de la cérémonie de dédicace du livre, le préfacier, Dr Bendi Benoît Ouoba a proposé que l'œuvre soit traduite en langue Gulmancema pour toucher plus de public. L'auteur est originaire de la région de l'Est du Burkina Faso où cette langue est dominante.

Le roman « Quand passeront nos douleurs » est publié aux Editions BUFAC à Koudougou. L'ouvrage est disponible à la librairie Mercury à Ouagadougou, et dans d'autres villes du pays comme Bobo-Dioulasso, Fada N'Gourma et Koudougou au prix de 3 500 FCFA.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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La SONATUR invite les acquéreurs de parcelles des sites de OUAGA 2000 à bien vouloir les mettre en valeur conformément à leurs destinations

Tue, 27/02/2024 - 10:00

Le Directeur Général de la Société Nationale d'Aménagement des Terrains Urbains (SONATUR) invite tous les acquéreurs de parcelles des sites SONATUR de OUAGA 2000 dont les délais de mise en valeur sont dépassés, de bien vouloir mettre diligemment lesdites parcelles en valeur conformément à leurs destinations.
Des contrôles seront incessamment menés et les contrevenants s'exposent à la rigueur de la loi.

Par ailleurs, il invite également les acquéreurs des parcelles de la SONATUR dont les délais de paiement sont arrivés à échéance, à solder leurs parcelles au plus tard le 30 juin 2024, délai de rigueur.

Il les informe que passé cette date, la SONATUR se réserve le droit de procéder au retrait desdites parcelles sans aucune autre forme de préavis.
Pour toutes informations, contacter le 25 30 17 73/74.
La SONATUR, bâtir dans un cadre agréable !

Le Directeur Général

Boureima OUATTARA

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Avis d'appel d'offres pour le recrutement d'un commissaire aux comptes suppleant

Tue, 27/02/2024 - 09:00

La Générale des Assurances (GA) est une société anonyme d'assurances créée en 1997 et qui fait partie d'un grand groupe qui compte plusieurs autres sociétés anonymes qui opèrent dans divers secteurs. L'Acte Uniforme révisé relatif au droit des sociétés commerciales et des Groupements d'Intérêt Economique dispose que la désignation d'un Commissaire aux Comptes suppléant est obligatoire pour les sociétés anonymes au cours de leur existence.

C'est dans ce contexte que la GA, consciente du respect des dispositions règlementaires de la Conférence Interafricaine des Marchés d'Assurances (CIMA) et de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) d'une part, de l'intérêt de la tenue et de la présentation des états financiers sincères, fiables et réguliers aux instances de décision d'autre part, lance un appel à candidatures pour le recrutement d'un Commissaire aux Comptes suppléant.

Le présent avis d'appel d'offres met en compétition uniquement les cabinets régulièrement inscrits à l'Ordre National des Experts Comptables et Comptables Agréés du Burkina Faso (ONECCA-BF).
Le dossier d'appel d'offres peut être retiré au niveau de la Direction Financière et Comptable de la GA contre paiement d'une somme non remboursable de cent mille (100 000) francs CFA.

L'avis d'appel d'offres est ouvert le lundi 26 février 2024 et le délai de dépôt des offres est fixé au vendredi 22 mars 2024 à 15h30mn. Les offres remises en retard ne seront pas acceptées.

Ouagadougou, le 18 février 2024
Le Directeur Général

Yannick Yves GOUNGOUNGA

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Procès dit "Charbon fin" : Le dossier renvoyé au 18 janvier 2024 pour permettre de trouver un accord qui prenne en compte toutes les parties

Thu, 04/01/2024 - 23:23

Bien que le règlement à l'amiable de l'affaire dit « Charbon fin » par voie transactionnelle ait été conclu entre la partie burkinabè et IAMGOLD Essakane SA, l'audience du procès charbon fin a repris, ce jeudi 4 janvier 2024, au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1. Elle a été finalement renvoyée au 18 janvier 2024 pour trouver une solution globale qui concernerait toutes les parties.

Dès l'entame, l'avocat de l'État, Me André Ouédraogo a souhaité que les conséquences de cet accord soient immédiatement tirées.

Cependant, il a requis un renvoi du dossier, pour quelques jours, afin de trouver un accord global incluant les autres prévenus, notamment Bolloré Logistic Transport SA, actuel Afrika Global Logistics (AGL), etc.

« Il est nécessaire, puisque les autres parties ne sont pas loin de trouver une issue, de nous accorder un peu de temps pour tout conclure », a-t-il expliqué.

Parce que, a-t-il poursuivi, l'accord qui a été conclu entre l'État et la partie IAMGOLD Essakane SA concerne uniquement la société minière, ses dirigeants et ses employés.

La demande donc de renvoi ce jour, vise à parvenir à une solution globale pour mettre définitivement fin à cette affaire. Il a obtenu gain de cause car le Tribunal a décidé du renvoi du dossier au 16 janvier 2024.

En la question de savoir si l'État ne sort pas perdant dans cette affaire en acceptant la voie transactionnelle, Me Ouédraogo répond par la négative. « Non. Si on considère, ne serait-ce que la procédure judiciaire, l'Etat ne sort pas perdant. On a fait six ans sans obtenir une première décision. Ce que les gens oublient, c'est qu'une procédure judiciaire fait suite à des recours. Soit l'Etat n'est pas d'accord, ou se sont les autres parties qui ne le sont pas. Cela ouvre la porte aux multiples voies de recours qui est aussi prévue par la loi. Tous cela peut prendre autant de temps que nous avons pris dans le cadre de dossier », a-t-il fait savoir avant d'ajouter :

« C'est en considérant tout cela que la voie transactionnelle a été privilégiée parce qu'elle parvient au même résultat. L'essentiel c'est de préserver les intérêts de l'Etat ».

Du reste, selon lui, cette procédure judiciaire, a été très capitale parce qu'elle a permis, quand même, d'en s'avoir davantage sur cette affaire. Elle a aussi permis de situer des responsabilités. À tous ceux qui étaient impliqués, de comprendre certaines choses pour qu'à l'avenir, ils évitent de poser certains actes.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Brigade nationale de sapeurs-pompiers : 18 583 interventions pour 553 cas de décès en 2023

Thu, 04/01/2024 - 23:20

Au lendemain de chaque fête de fin d'année, la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (BNSP) dresse le bilan de ses interventions sur toute l'étendue du territoire pour informer l'opinion de ses différentes activités, mais aussi faire part des difficultés qu'elle rencontre pour l'exécution de sa mission, conformément à sa devise qui est : "sauver ou périr". Ce jeudi 4 janvier 2024, l'institution n'a pas manqué à son rituel annuel. Pour l'année 2023, une baisse considérable du nombre de victimes de façon générale mais aussi de personnes décédées a été enregistrée.

« En 2023, la BNSP est restée mobilisée et engagée pour sa mission de protection des personnes et de sauvegarde de leurs biens. Nos interventions ont été en baisse comparativement aux autres années. En 2021, le nombre d'interventions se chiffrait à 21 228. En 2022, 20 256. Et en 2023, 18 583 ». Voilà en quelques mots, le bilan chiffré des interventions de la BNSP pour les cas d'accidents de la circulation, d'incendies, de faits d'animaux, d'assistance à personnes, de protection des biens, etc., dressé par le commandant de la première compagnie, Didier Bazongo.

Une vue des interventions de la BNSP selon les types d'interventions, de 2019 à 2023

On le sait, en fin d'année, la BNSP est beaucoup sollicitée, surtout pour les cas d'accidents de circulation. Et pour l'année écoulée, plusieurs dispositions ont été prises pour réagir avec efficacité et promptitude. « Nous avons mis en place un dispositif prévisionnel de secours, histoire de rapprocher les secours des populations. Pour les villes de Ouagadougou et Bobo Dioulasso par exemple, nous avons identifié les carrefours accidentogènes et nous y avons prépositionné des moyens pour avoir un bon maillage de notre secteur d'intervention. Cela a non seulement permis de réduire les délais d'intervention, mais aussi, d'être prompts à intervenir. Ce dispositif a bien fonctionné », se réjouit-il.

Une vue des statistiques des interventions de la BNSP à la date du 1er janvier 2024

Néanmoins, des victimes ont été enregistrées. « Les 24 et 25 décembre, nous avons enregistré 142 interventions pour 160 victimes, dont 10 cas de décès. Pour la ville de Ouagadougou, ce sont 70 interventions pour 65 victimes, dont 4 cas de décès. Pour la période du 31 décembre au 1er janvier 2024, nous avons enregistré 161 interventions pour 167 victimes, dont 9 cas de décès. Pour la seule ville de Ouagadougou, ce sont 78 interventions pour 73 victimes, dont 6 cas de décès », a-t-il regretté.

« Nous toucherons les forces habilitées pour la répression des cas d'appel non fondés s'il le faut, mais je crois que la meilleure des solutions c'est de sensibiliser, sensibiliser et encore sensibiliser » commandant Didier Bazongo

De ses dires, l'ensemble des missions se sont bien déroulées. Toutefois, la BNSP fait face à certaines difficultés et la plus récurrente est la saturation de la ligne 18. En effet, le centre d'appel enregistre 6 000 appels par jour, pour une cinquantaine d'appels fondés. Une occasion pour lui d'en appeler la population sur ce fait, susceptible d'être à l'origine de l'irréparable. « N'appelez sur la ligne 18 et par extension sur les lignes d'urgence que pour demander secours ! Si vous le faites pour vous amuser, vous les occupez inutilement et mettez malheureusement la vie des personnes en danger » a-t-il prévenu.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Lutte contre le terrorisme : « Nous devons aider le Burkina à retrouver sa sécurité et l'intégrité de son territoire », plaide Abakar Assileck Halata (politicien tchadien)

Thu, 04/01/2024 - 23:16

Connu pour sa lutte pour une renaissance de son Tchad natal, Abakar Assileck Halata, le président du parti Marche de patriote pour la renaissance du Tchad (MPRT), donne sa lecture de la transition dans son pays. L'accord des politico-militaires à Doha, la nomination de l'opposant Succès Masra à la tête du gouvernement, il passe à revue l'actualité au pays du Toumaï. En séjour au pays des hommes intègres, l'ex-coordonnateur de Patriote de la diaspora réagit favorablement à l'appel du Premier ministre burkinabè de voir le Tchad intégrer l'Alliance des Etats du Sahel (AES).

Lefaso.net : Le gouvernement de la transition tchadienne avait entamé des pourparlers dit « Accord de Doha » avec des opposants politiques et militaires. Avez-vous pris part à cela ?

Abakar Assileck Halata : Pour vous parler très sincèrement, il faut d'abord remonter à la genèse de l'Accord de Doha. Il se trouve que j'étais l'un des porte-paroles et rapporteurs de la plateforme de Doha parce qu'il y a trois groupes : Doha, Qatar et Rome. Au début, nous avons cru à cette bonne foi des Tchadiens parce que pour moi, ce n'est pas la junte qui a imposé le dialogue. C'était la réclamation au niveau national (partis politiques, société civile).

Donc nous avons laissé notre travail et nos familles, et on est parti pour la paix au Tchad. Une fois là-bas, nous avons constaté la bonne foi du Qatar, qui consiste à mettre les enfants du Tchad autour d'une table et à discuter réellement pour ressortir avec une négociation en bonne et due forme. La méthode qui avait été employée, je dirai que c'est une méthode par navette. Cette méthode nous a plu puisqu'on nous a mis sur le même diapason et nous avons fourni le travail. Du côté gouvernemental, ils nous ont fourni le document. Nous avons vu des parties convergentes et divergentes.

Nous avons retravaillé sur les parties divergentes. Pour vous dire que toutes les parties étaient sincères. Nous avons voulu que le problème du Tchad, surtout d'ordre militaire, soit définitivement enterré. Pour rappel, nous savons que la junte a été installée par la France. Au début, nous avons contesté et protesté pour dire que le Tchad n'est pas une monarchie. C'est ainsi que le président français Emmanuel Macron avait dit qu'ils ne vont pas appuyer la succession dynastique. Revenons sur Doha.

C'est une première fois qu'une opposition politique a réussi à convaincre une partie médiatrice qu'est le Qatar d'être médiateur et garant en même temps. Il y a eu d'autres observateurs de l'ONU, des Etats limitrophes du Tchad, qui ont aussi veillé à ce que les négociations aboutissent. Mais malheureusement, du côté du Tchad [gouvernement], il y a eu un manque de volonté politique. C'est pourquoi nous autres, nous n'avons pas signé puisque nous avons demandé que le problème de l'armée soit revu. On ne peut pas construire un pays sans une institution de l'armée, une armée nationale.

Nous avons l'inéligibilité du chef puisque c'est tout à fait logique qu'on ne peut pas être juge et partie. Nous avons aussi demandé au DNI, cette structure qui va organiser le dialogue au pays, soit quadripartite, c'est-à-dire nous politico-militaires, nous devons nous retrouver dedans ; l'opposition politique ; la société civile et le parti MPS [Mouvement patriotique du salut, parti fondé par feu président Idriss Déby Itno]. Pour nous, il n'y a pas de différence entre le CMT (Conseil militaire de la transition) et le MPS. C'est un pouvoir de père en fils. Ce sont ces réclamations que le gouvernement a refusées. Ils ont dit que tout va être négocié à N'Djamena.

Aujourd'hui, nous pouvons dire que le temps nous a donné raison puisque le Qatar s'est retiré en notifiant au Tchad qu'ils ne peuvent pas accompagner les Tchadiens. Nos camarades qui sont rentrés se sont malheureusement fait avoir puisque sur le parapheur qu'ils ont signé, il y a eu tout simplement les signatures de l'opposant et l'Etat du Tchad, sans celle du médiateur. Aujourd'hui, les Qataris ne sont liés aucunement à cet accord. Nos amis de N'Djamena se trouvent balancés entre le ministre de la réconciliation et l'ex-Premier ministre Saleh Kebzabo. Pour vous dire que l'accord de Doha est un échec. On ne peut pas s'enorgueillir ni se moquer de nos camarades qui sont rentrés. Peut-être que nous avons une vision.

Pour ce Dialogue national inclusif (DNIS), certains opposants, en l'occurrence les Transformateurs, n'ont pas pris part. Le leader Succès Masra est le Premier ministre. Comment analysez-vous cela ?

Quand je parle de cela, j'ai la chair de poule. D'abord, il faut se dire qu'il ne faut pas être naïf. Nous étions à Doha presque 250 à 300 personnes. Nous avons fait six mois. Jour pour jour, nous avons passé des nuits blanches à travailler. Comment voulez-vous qu'il y ait eu autant d'arsenal pour barricader et veiller à ce que ces négociations aboutissent, que le gouvernement du Tchad ait balayé du revers de la main et que mon frère Masra ose aller à Kinshasa en une nuit pour signer un accord, dont j'ignore le contenu. Alors que nous, le Cadre permanent pour la concertation et la réflexion, avons plaidé en mars 2023 pour la société civile et les Transformateurs. Sans cela, nous n'allons pas discuter.

Ça veut dire que nous avons demandé l'inclusion de tout le monde (…) Aujourd'hui, je dirai que les Transformateurs ont trahi leurs frères de la société civile, leurs frères politico-militaires. Je ne vois pas en quoi l'accord de Kinshasa a plus de service que celui de Doha. Je dirai qu'il y a eu une naïveté de ce côté. Entre autres, il y a aussi eu la main invisible, dira-t-on, de la France derrière cet accord de Kinshasa. Quand on voit la formation de ce gouvernement, les marges de manœuvre de mon frère Succès Masra sont très limitées. Quelles qu'en soient sa volonté et sa compétence, il aura un mur devant lui.

Si le Premier ministre Succès Masra appelle les politico-militaires qui n'ont pas signé l'accord militaire de Doha à rentrer pour construire le Tchad, allez-vous répondre à l'appel ?

Pour la paix, nous sommes prêts à aller n'importe où. Mais nous avons des conditions. Si ces conditions sont remplies, en tant que groupe, nous allons nous concerter. C'est le groupe qui va répondre à la demande. Ce que vous dites, ça peut être une demande et le souhait des Transformateurs, mais rendez-vous compte que le ministère de la Réconciliation a été supprimé. Donc c'est un clin d'œil. Ils ont compris que Succès Masra a demandé et souhaité rappeler tout le monde, faire la négociation. Ce sont des prémices.

Etes-vous optimistes que d'ici octobre 2024 qu'il ait des élections libres et transparentes et un probable retour à l'ordre constitutionnel ?

Très sincèrement. Optimiste, je ne dirai pas, connaissant le Tchad. Nous avons vu comment la CONAREC [Commission nationale chargée à l'organisation du référendum constitutionnel] a été contestée par le Premier ministre même. Monsieur Saleh Kebzabo a protesté contre la CONAREC mais en fin de compte, il est revenu dire qu'ils vont faire une coalition et voter OUI. Nous avons tous constaté, vu et suivi que le Tchad, dans son ensemble, a boycotté mais ils ont fabriqué deux chiffres (86%) des gens qui ont dit OUI.

C'est pour vous dire que dans ce pays, nous avons des exemples de gens qui ont quatre ou cinq cartes. Nous avons vu des enfants dans des villages qui ont voté. Rien ne garantit qu'il y aura des élections libres et transparentes. C'est une machine qui est en route, un boulevard qui est tracé. Comme ils ont boycotté la population, demain, ils feront autant. Je pense que le pouvoir a ses arcanes pour fabriquer des résultats et la voie est tracée pour Mahamat Idriss Déby Itno de devenir président du Tchad demain.

Vous êtes actuellement au Burkina Faso. Le Premier ministre du Burkina a déclaré que l'Alliance des Etats du Sahel (AES) n'attend que le Tchad. En tant que Tchadien, comment trouvez-vous cet appel ?

Je suis au Burkina Faso depuis quelques semaines. J'ai été touché par cet appel parce qu'on est au pays de Thomas Sankara donc ce n'est pas un hasard qu'il y ait cette prise de conscience. Ce qui a poussé les Etats de l'AES, avec la charte du Liptako Gourma, ne doit pas rester seulement dans cet espace normalement. Nos problèmes sont semblables. Si aujourd'hui les pays de l'OTAN se retrouvent pour se protéger et lorsqu'un des leur est attaqué, ils vont se mettre ensemble pour lutter, c'est un instinct de survie. Je trouve que c'est tout à fait naturel que l'AES existe, avec la menace terroriste qui est réelle.

Le Burkina est un pays enclavé. Qu'est-ce qui fait ou qu'est-ce qui a fait que ces terroristes ont des dotations, des armes, des munitions, de quoi se déplacer ? Donc ça veut dire qu'il y a des mains invisibles qui aident. Cette stratégie collective de défense, nous y adhérons. Au-delà de la politique, nous sommes des Africains donc nous devons aider le Burkina à retrouver sa sécurité et l'intégrité de son territoire. Si hier, nous avons réussi à faire le G5 Sahel, maintenant nous les authentiques nous pouvons faire le G5 ou l'AES 5 l'original, pas la copie. Je pense que le Tchad a bien sa place.

Je dirai le Tchad dans sa souveraineté, pas ce Tchad qui est dicté par l'hexagone mais des Tchadiens jaloux de leur liberté, leur démocratie, leur souveraineté. Même en France, il y a des gens qui soutiennent la souveraineté des Etats. A cela, je dirai que nous appuyons les Etats du Sahel et ils sont sur la bonne pente. Nous les encourageons et nous saisissons cet appel lancé par le Premier ministre.

Propos recueillis par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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2023 au Burkina : Sans l'action des partis politiques, mais politiquement tumultueuse !

Thu, 04/01/2024 - 23:15

L'année 2023 est partie avec son cortège d'évènements sur la vie publique burkinabè. Au plan politique, si elle s'est achevée comme elle a commencé ; c'est-à-dire sans l'action des partis et formations politiques, il n'en demeure pas moins que le pays a été politiquement tumultueux. Que réserve 2024 au plan politique ? L'inclusion prônée en ce nouvel an sera-t-elle partagée par le pouvoir MPSR II ?

En attendant, on retiendra que 2023 s'est poursuivie, vis-à-vis des partis et formations politiques, comme elle l'a été sous le MPSR ; les activités politiques sont suspendues. C'est l'une des rançons de ce coup d'Etat du 24 janvier 2022. En dépit des circonstances de suspension, du caractère de l'acte jugé abject, et brandi à l'opinion comme le responsable de la situation, les partis et acteurs politiques se sont rangés.

« Il est aussi urgent, de mettre fin à cette politique de marginalisation ou de stigmatisation de la classe politique. Car, il n'est ni honnête, ni profitable pour le pays de stigmatiser les acteurs politiques. Le pouvoir actuel, soit-il militaire, a besoin des acteurs politiques, surtout dans la situation actuelle de guerre. Avoir une classe politique forte est le meilleur rempart pour le pouvoir actuel, qui est sous la pression impérialiste ; ils (dirigeants, ndlr) ont engagé un bras-de-fer avec les puissances impérialistes, sans une classe politique forte comme rempart, ce sera difficile à supporter) », ont souvent plaidé par cadres interposés, des leaders politiques et défenseurs de valeurs de la démocratie.

Mais la chronique va se poursuivre avec l'audition de leaders politiques, notamment Zéphirin Diabré, président de l'Union pour le progrès et le changement (UPC) ; Eddie Komboïgo, président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ; Abdoulaye Mossé, président du Parti panafricain pour le salut (PPS) ou encore, Ablassé Ouédraogo, président de Le Faso autrement.

Ce dernier qui est resté dans sa dynamique de critiques est présumé, depuis le 24 décembre 2023, « enlevé par les forces du pouvoir », à l'image d'ailleurs de plusieurs autres leaders d'opinion, critiques de la gouvernance en cours. Sa situation intervient après l'actualité des réquisitions litigieuses, tranchées par le tribunal administratif de Ouagadougou.

La fin de 2023 est teintée par cet embarquement à leur siège par la police, de dizaines de militants du parti déchu, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), avec à leur tête, l'ancien ministre Stanislas Ouaro, vice-président du parti. Sitôt libéré, ce dernier rend sa démission du « parti du soleil levant ».

En dépit de l'environnement hostile, le débat public, notamment sur la gouvernance, a été nourri, à travers surtout les médias, par des réflexions d'acteurs politiques et civils (défenseurs de la gouvernance démocratique, spécialistes de divers domaines), à titre personnel ou au titre de leur organisation pour ce qui est des acteurs civils.

Au plan de la gouvernance, l'année est aussi marquée par des rupture et reconsidération d'accords avec la France et le renforcement de l'axe Moscou-Ouaga.

Tout compte fait, si les acteurs politiques classiques ont été mis à l'écart et comme pour satisfaire l'adage cartésien selon lequel la nature a horreur du vide, la vie publique a été l'affaire des organisations de la société civile. Meetings ou marches-meetings de soutien à la transition, de demande de nouvelle Constitution ou de révision de la Constitution, etc.

Les partis politiques lancent un appel au chef de l'Etat

2024 sera-t-elle, au plan politique, un bis repetita ? Pour le moment, le message de nouvel an du capitaine du navire, Ibrahim Traoré, et contrairement à son homologue malien, Assimi Goïta, qui annonce un dialogue direct inter-malien, n'augure pas de changement du fusil d'épaule dans ce sens. Pourtant, ils sont de plus en plus convaincus également, ces citoyens, que miser sur des actions qui réconcilient les Burkinabè entre eux sont un impératif pour donner un coup de pouce à l'élan de la lutte contre le terrorisme. Et parmi ces ingrédients, il y a le dégel politique (cela n'exclut pas du tout pas la vision du chef de l'Etat de moralisation de la vie publique).

Qu'à cela ne tienne, les partis politiques ont saisi l'opportunité des messages de nouvel an pour renouveler, sur fond de dénonciation, le plaidoyer.

« Au regard des défis actuels et futurs de notre peuple, le MPP exhorte les autorités de la transition et l'ensemble des Burkinabè à faire en sorte que 2024 soit une année de cohésion sociale, de patriotisme, de résilience, de réconciliation des cœurs, d'unité et de concorde nationale. Pour y arriver, chaque Burkinabè doit s'engager à donner une place de choix à la justice, à l'inclusion, au respect de nos diversités dans tous les domaines et au respect des droits fondamentaux de ses concitoyens. De façon particulière, le MPP invite le gouvernement de la transition à renouer avec la concertation et le dialogue avec la classe politique et l'ensemble des forces-vives de la nation, sans exclusive, pour trouver un consensus national sur les préoccupations de la nation et renforcer la mobilisation sociale pour la lutte contre le terrorisme », invite le MPP dans son message estampillé du 1er janvier 2024.

Il a été devancé de quelques heures par le CDP : « Depuis octobre 2022, les autorités ont décidé de la suspension des activités des partis et formations politiques. Mon parti a observé un strict respect et dans la discipline, cette consigne au cours de l'année qui s'achève. Par contre, elle ne nous a pas permis de consulter nos structures statutaires sur des questions essentielles qui touchent la vie de la nation pour un meilleur accompagnement de la transition. C'est pourquoi, je saisis l'opportunité pour lancer de manière solennelle, un appel au président de la transition, de permettre la reprise des activités politiques, tout au moins de permettre aux partis politiques de pouvoir réunir leurs directions statutaires pour répondre de temps à autres aux sollicitations du gouvernement de la transition et de l'Assemblée législative de transition sur les grandes réformes judiciaires économiques et politiques envisagées ».

L'UPC, elle, « regrette profondément que notre pays se plaît à s'enfoncer dans une logique de division entretenue par des discours de haine, de stigmatisation, de catégorisation des citoyens en ‘'patriotes'' et en ‘'apatrides'', et des appels à la violence entre Burkinabè. L'UPC demande instamment aux autorités de la transition, détentrices du pouvoir et garants de l'unité nationale, de mettre un terme à ce climat de suspicion, de tensions et de violences qui caractérise actuellement notre vie publique, et dont l'expression quotidienne est visible sur nos réseaux sociaux ».

Le Parti panafricain pour le salut (PPS) est, lui également, interpellateur à travers son message publié sur la page Facebook de son président du parti, peu avant minuit, le 31 décembre 2023 : « Nous sommes conscients que la réussite des missions de la transition dépend aussi de l'action de toutes les composantes de notre société. La victoire contre les terroristes doit être commune. C'est pourquoi, en associant la classe politique à la mise en œuvre des actions et réformes entreprises par le gouvernement, il y a lieu de n'exclure aucun parti. Le PPS est un parti de paix et d'amour qui a été porté sur les fonts baptismaux par des patriotes progressistes venus de plusieurs partis et formations politiques ou d'horizons apolitiques, épris par la volonté de bâtir une Afrique prospère et stable, de paix et de démocratie ».

Lire aussi : Saison politique 2022 au Burkina : Aussi pénible que ces successions à la tête de l'Etat !

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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