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Updated: 1 month 4 weeks ago

Burkina Faso : Une stratégie nationale pour valoriser l'expertise burkinabè

Mon, 28/09/2020 - 13:30

Le directeur de cabinet du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale (MFPTPS), Jean-Marie Sompougdou, a ouvert, le jeudi 24 septembre 2020 à Ouagadougou, un atelier national de la stratégie nationale de validation de l'expertise publique (SNVEP) et son premier plan d'actions triennal. Une stratégie nationale, première du genre, qui vise la promotion de l'expertise publique de façon à la rendre plus compétitive sur le plan national et international.

« La gestion, la promotion et la valorisation de l'expertise burkinabè constituent, un pan majeur de notre politique gouvernementale en cours. Et c'est dans ce sens que toutes les acteurs impliqués à la matière ont réfléchi à la mise en place d'une stratégie nationale qui répondra à ce besoin », a souligné le directeur de cabinet du ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Jean-Marie Sompougdou.

Une stratégie nationale de valorisation de l'expertise publique (SNVEP) validée au cours de l'atelier national et dont l'objectif, selon lui, est de promouvoir les compétences publiques afin de les rendre plus compétitives sur les plans national et international. Tout en précisant qu'à ce titre, il y aura la création de structures en charge de la problématique ‘'expertise'' au sein des ministères notamment des Affaires étrangères et de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Burkinabè de l'extérieur, du Développement de l'industrie numérique et des postes, etc.

Une vue des acteurs réunis pour valider la première stratégie nationale de validation de l'expertise publique

Parlant des compétences publiques, Jean-Marie Sompougdou a fait savoir que le Burkina Faso en dispose mais elles ne sont pas toujours bien valorisées. A titre d'exemple, le directeur de cabinet du ministre en charge de la Fonction publique a noté qu'à la date du 31 décembre 2017, environ 469 fonctionnaires internationaux burkinabè ont été identifiés dans 24 entités du système des Nations-Unies. « A la date du 31 décembre 2018, poursuit-il cet effectif a été estimé 504 repartis au sein 26 entités du Système des Nations Unies. Un chiffre atteint grâce à l'engagement des différents acteurs du domaine mais qu'il faut travailler à améliorer ».

Pour le Secrétaire permanent de la coordination des écoles et centres de formation professionnelle, Mathias Traoré et technicien dans le domaine, ces chiffres ne sont pas très reluisants pour le Burkina Faso à comparer à d'autres pays de la sous-région. Selon ces explications, cette stratégie nationale fera en sorte que la représentativité du Burkina soit améliorée sur tous les plans, c'est-à-dire, au niveau national comme international.

Jean-Marie Sampougdou, directeur de cabinet du ministère en charge de la Fonction publique

En matière d'expertise publique, le Burkina Faso en dispose mais le constat sur le terrain a montré que les gens font toujours recours à l'expertise étrangère de sorte que l'expertise nationale ou locale n'a pas toujours été à la hauteur de ce qu'elle est capable de produire. « Il faut prendre des dispositions pour que cette expertise soit mise en évidence et aussi qu'elle soit de qualité et qu'elle contribue à l'amélioration du PIB mais aussi qu'elle parte à la conquête du marché international », conclure-t-il.

Yvette Zongo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Fasofoot : Difficile début pour l'ASFA et l'EFO

Mon, 28/09/2020 - 13:29

La deuxième journée du championnat national de première division s'est jouée ce week-end (25, 26 et 27 septembre 2020). L'ASFA Yennenga et l'EFO ont respectivement été battues par l'AS Douanes et Rahimo FC. Ces deux équipes mythiques du championnat burkinabè occupent les deux dernières places au classement.

Après une première journée boycottée par sept clubs, le championnat national s'est normalement poursuivi ce week-end. Si certains clubs frondeurs ont pu réduire leur retard, d'autres en revanche sont toujours en quête de leur première victoire.

L'ASFA et l'EFO font partie des équipes qui ont fait mauvaise fortune à cette deuxième journée. Face à Rahimo FC, les Bleu et Blanc de Ouagadougou n'ont pas tenu. Après avoir ouvert le score, les hommes du coach Amadou Sampo vont se faire rattraper avant d'être battus dans les dernières minutes du match.

La situation n'a guère été meilleure pour l'ASFA. En effet, les Or et Vert, après avoir tenu face à une équipe de l'AS Douanes très joueuse, a dû déposer les armes en fin de partie. Dans les quinze dernières minutes, Assami Sansan Dah, le poison de l'équipe des Gabelous, a planté deux buts aux protégés de la Princesse Yennenga. Les hommes de Moussa Traoré dit Falcao n'ont pas pu revenir au score avant la fin de la rencontre.

En déplacement à Bobo-Dioulasso, l'Union sportive de Ouagadougou (USO) a connu un résultat positif. En effet, les Unionistes de Larlé ont disposé de Royal FC sur ses installations sur la plus petite des marques (0-1) grâce à la réalisation de Jean Yao à la 78e minute.

L'AS Sonabel a, quant à elle, illuminé son match contre l'ASEC de Koudougou. Les hommes de Drissa Traoré dit Saboteur, en déplacement à Ouagadougou, ont été battus par des Electriciens dans un grand soir. Les joueurs de Koudougou n'ont rien vu venir, sauf le score en fin de match. Le Rail club du Kadiogo (RCK) n'a pas fait mieux. Les Cheminots qui recevaient le Racing club de Bobo-Dioulasso (RCB) se sont inclinés par un but à zéro (0-1). C'est le même score qui a sanctionné le match qui opposait Léopards de Saint-Camille à l'AS Police. Les policiers se sont aussi imposés par un but à zéro (0-1). A Bobo-Dioulasso, l'USFA est allée battre Vitesse par un but à zéro (0-1). Les hommes de Mamadou Zongo dit Bebeto, qui ont concédé leur deuxième défaite, connaissent un début d'apprentissage difficile dans l'élite burkinabè. Espérons que la machine se mettra très vite en marche.

J.T.B
Lefaso.net

Résultats de la deuxième journée
ASFA Y#AS DOUANES : 0-2
ROYAL FC#USO : 0-1
RCK#RCB : 0-1
AS SONABEL#ASECK : 2-0
MAJESTIC SC#SALITAS FC : 1-2
KOZAF#ASFB : 0-0
RAHIMO FC#EFO : 2-1
LÉOPARDS ST CAMILLE#AS POLICE : 0-1
VITESSE FC#USFA : 0-1

Classement

1er : AS DOUANES 6pts+5
2e : USO 6pts+4
2ex : AS POLICE 6pts+4
2ex : USFA 6pts+4
5e : AS SONABEL 4pts +2
6e : RCB 4pts+1
7e : ROYAL FC 3pts+2
8e : LÉOPARDS 3pts
9e : SALITAS FC 3pts-2
9ex : RAHIMO FC 3pts-2
11e : RCK 1pts-1
12e : ASECK 1pts-2
13e : ASFB 1pts-3
13e : KOZAF 1pts-3
15e : VITESSE FC 0pts-2
16e : MAJESTIC SC 0pts-4
16e : EFO 0pts-4
18e : ASFA Y 0pts-5

Classement des buteurs

1er Assami Sansan Dah (AS douanes) ; Mohamed Lamine Ouattara (AS Sonabel) : 02 buts

Categories: Afrique

Culture de la paix : Des OSC disent non à la violence en période électorale

Mon, 28/09/2020 - 13:28

Dans le cadre de la Journée internationale de la paix, l'Association pour la démocratie et la participation citoyenne (APDC), en collaboration avec le Cadre de concertation des OSC, a organisé la Journée de la paix, le 26 septembre 2020 à Ouagadougou. Plusieurs thématiques sur la paix et la cohésion ont été abordées à travers des panels.

Dans quelques jours, la population burkinabè sera de plain-pied dans la ferveur de la campagne électorale. Au regard du contexte dans lequel se tiennent ces élections, notamment l'insécurité, la stigmatisation ethnique, etc., la population est invitée à cultiver la paix durant le processus électoral.

C'est dans cette lancée que l'Association pour la démocratie et la participation citoyenne (APDC), en collaboration avec le Cadre de concertation des OSC, a organisé la Journée de la paix, le 26 septembre 2020.

Les autorités religieuses ont répondu à l'appel des organisateurs.

Pour l'occasion, les participants ont eu droit à plusieurs communications liées à la paix, la cohésion sociale et le rôle de la femme et de la jeunesse dans le processus de paix et de sécurité. Dans sa communication sur le thème « La paix sous menace : comment maîtriser les individualités ? », Dr Luc Marius Ibriga est revenu sur les facteurs de la crise au Burkina.

Luc Marius Ibriga, contrôleur d'Etat, conférencier et modérateur du jour.

Il s'agit, selon lui, de la fragilité de l'Etat, l'appropriation de l'Etat par les citoyens, et enfin l'absence de démocratie sociale, particulièrement la mauvaise répartition des fruits de la croissance. A son tour, Françoise Piauparé, juriste, a développé le thème « Femmes, paix, sécurité et développement : comment renforcer le cadre juridique pour un meilleur leadership des femmes ? ». Elle a invité les femmes à se présenter dans les sphères de décisions et à cultiver le leadership sans complexe.

Safiatou Lopez, présidente de l'Association pour la démocratie et la participation citoyenne.

Dans la même dynamique, la présidente de l'Association pour la démocratie et la participation citoyenne (APDC), Safiatou Lopez, s'est adressée aux participants et à toute la population burkinabè. « Vigilance, prudence, votez en toute liberté sans aucune pression », tels sont les mots qui peuvent résumer son « adresse à la nation ». Consciente que le Burkina Faso n'a pas besoin de violence, elle a invité le peuple burkinabè à prôner la non-violence, surtout durant le processus électoral.
A noter que cette journée a regroupé des populations de diverses localités ainsi que des autorités religieuses.

Judith SANOU
Lefaso.net

Categories: Afrique

Rencontres musicales africaines : Concilier musique, digital et économies locales

Mon, 28/09/2020 - 13:28

Les Rencontres musicales africaines (REMA), un évènement pour échanger sur des thèmes liés à l'économie musicale en Afrique, se tiendront du 22 au 24 octobre à Ouagadougou. L'information a été donnée le samedi 26 septembre 2020 à Ouagadougou, au cours d'une conférence de presse.

L'environnement de la musique africaine a été modifié ces dernières années avec le boom du digital. En effet, le phénomène de la digitalisation est un enjeu déterminant pour l'avenir des industries culturelles et créatives avec un taux de pénétration important des smartphones dans les pays. La mutation du digital peut engendrer un impact positif sur la musique. D'où la nécessité pour les acteurs du secteur de mener des réflexions pour faire allier le digital à leur environnement.

Initiées par la Cour du Naaba, dont le promoteur n'est autre qu'Alif Naaba (Mohamed Kaboré à l'état civil), les Rencontres musicales africaines (REMA) seront à leur 3e édition placée sous le thème « Musique, digital et économies locales ; comment développer des outils adaptés ? ».

Les REMA sont un rendez-vous incontournable qui vise à contribuer à la professionnalisation des métiers de la musique en Afrique pour en faire un levier, à en croire le directeur de l'évènement, Alif Naaba.

Mettre en réseau

Selon lui, ce rendez-vous a pour objectif de mettre en réseau les acteurs afin qu'ils puissent partager leurs expériences, mettre en lumière les nouveaux talents à travers les « show-cases » (mini-concerts), permettre aux artistes de tirer profit du digital. Du bilan des éditions précédentes, le promoteur dit être satisfait, car il y a eu beaucoup de participants d'autres pays. « L'année dernière, nous avons eu neuf pays, et cette année, treize pour le moment. Aussi, plusieurs de nos recommandations de l'année passée ont été prises en compte. Nous avons des ambitions, et grâce à nos partenaires, nous espérons que notre projet sera pérennisé », a-t-il déclaré.

Les REMA bénéficient de l'accompagnement de plusieurs partenaires. Parmi eux, l'ambassade des Etats-Unis et celle de la France. Représentées à la conférence, elles ont toutes salué l'initiative qui, de leur avis, promeut le vivre-ensemble, en ce sens que la musique, en tant qu'outil de communion, rassemble des générations et des peuples.

« Le développement du Burkina passe nécessairement par celui de sa culture et nous sommes honorés de soutenir les REMA et avons hâte d'y participer », ont déclaré les représentants de ces ambassades.

Cadre de réflexion et d'échanges, avec la mise en place d'une plateforme continue de partages d'expériences des acteurs de la musique autour du business de la musique en Afrique, les REMA 2020 se tiendront dans cinq sites, à savoir l'hôtel Bravia, le CENASA, Le Foyer du Renouveau, l'Institut français et le Goethe institut.
Cette édition est placée sous le patronage du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Abdoul Karim Sango, et sous le co-parrainage du ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat, Harouna Kaboré, et celui de l'Energie, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo.

Alicia Ouédraogo (stagiaire)
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Categories: Afrique

Monde rural du Burkina : Des trophées pour reconnaître les mérites des acteurs

Mon, 28/09/2020 - 13:26

Des acteurs du monde rural burkinabè ont vu leurs mérites récompensés le samedi 26 septembre 2020. C'était au cours d'une Nuit de récompenses, initiée par l'Association pour le développement du monde rural (ADMR).

Ce sont une dizaine de trophées qui ont été décernés aux personnalités, groupements et associations du monde rural qui se sont distingués dans leurs domaines d'activité. Ils sont dans l'agriculture, l'élevage, la transformation agro-alimentaire et l'investissement. A en croire Jean Victor Ouédraogo, secrétaire exécutif de l'Association pour le développement du monde rural (ADMR), initiatrice de la nuit de récompenses, il existe des prix pour divers secteurs d'activité ; alors que le secteur rural, qui occupe 80% de la population burkinabè, était oublié.

Cette nuit de récompenses vient donc combler un vide et valoriser ces hommes et femmes qui nourrissent les Burkinabè. « Les richesses du Burkina Faso reposent sur l'agriculture, l'élevage et l'environnement. Nous avons un prix pour les journalistes, un prix pour les artistes, des prix pour des miss. Mais qui s'occupe du monde rural ? Alors que c'est ce monde rural qui nourrit tous les Burkinabè (…) Le paysan qui est à Falangountou, qui transforme, qui innove, qui contribue au développement du Burkina Faso a aussi besoin d'un regard. Il faut que nous travaillions à montrer ce qu'ils font. Il n'y a pas un secteur plus vital que ce secteur rural », a indiqué Jean Victor Ouédraogo.

Me Antoinette Ouédraogo recevant son trophée.

En plus du trophée, chaque lauréat est reparti avec 300 000 F CFA dont 200 000 du comité d'organisation, 50 000 du président de l'Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé, patron de la cérémonie, et 50 000 d'Abdoul Ouédraogo, P-DG de la société Abdoul service international, parrain de la cérémonie.

Elise Ilboudo/Thiombiano, 4e vice-présidente de l'Assemblée nationale, représentant Alassane Bala Sakandé, a tenu à féliciter les promoteurs de la nuit de récompenses des acteurs du monde rural. A cet effet, elle a indiqué :« Dans la vision du président du Faso, le monde rural occupe une place très importante. C'est à ce titre que nous aussi, au niveau de l'Assemblée nationale, nous œuvrons pour qu'on puisse trouver des créneaux pour rendre meilleures les exploitations, mais également des accompagnements pour tout ce qui concerne l'agropastoral. »

Jean Victor Ouédraogo, secrétaire exécutif de l'ADMR.

Un trophée qui encourage

Me Antoinette Ouédraogo a reçu le trophée de la meilleure productrice dans le domaine de l'agriculture. En plus d'être avocate, elle est une agricultrice passionnée. Recevoir ce prix de l'ADMR est donc une satisfaction et une joie pour celle qui manie aussi bien les mots que la daba. « Pour moi, c'est vraiment un honneur. C'est une joie de recevoir un trophée qui magnifie la femme qui travaille la terre. Je remercie M. Ouédraogo qui a eu cette initiative et tous ceux qui l'ont accompagné. Il faut que les gens comprennent qu'on peut faire deux choses à la fois. C'est une question d'organisation et de volonté. Moi je le veux, je me suis donné les moyens », souligne-t-elle.

Une vue des participants à la cérémonie.

L'ADMR, qui a initié cette nuit de récompenses des acteurs du monde rural, est aussi l'association organisatrice de la foire agro-sylvo-pastorale de Komsilga depuis une dizaine d'années.

Justine Bonkoungou
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Lettre à mes frères ivoiriens (Sayouba Traoré)

Mon, 28/09/2020 - 13:18

Chers frères ! Je n'emploie pas le mot frère sans raison. Depuis des décennies, nos deux peuples ont vécu ensemble. Un travailleur voltaïque qui épouse une belle Agni ou une belle Bété fait des enfants. Un Ivoirien épouse une Voltaïque et fait des enfants. Ces enfants se marient à leur tour et font des enfants. Puis ces petits fils se marient à leur tour et font des enfants.

Ce sont nos petits-enfants communs aux Ivoiriens et aux Burkinabè et leurs descendants que vous appelez aujourd'hui des Bouki ? Comment parvenez-vous à prendre l'un d'eux et à mesurer en lui la bonne dose de sang ivoirien et la bonne dose de sang burkinabè ?

Un Voltaïque qui vient en Cote-d'Ivoire, vient pour travailler. Rassurez-vous, ce premier travailleur connaît ses origines et tient à son village d'origine. Aujourd'hui, en Europe où je vis, mes amis ivoiriens connaissent leurs origines et tiennent plus que tout à ces origines.

Si vous leur demandez, ils vous diront que leurs enfants nés en Europe se sentent moins attachés à leurs origines africaines. Dites-moi s'il vous plaît, ce qui est valable pour un immigré ivoirien en Europe serait-il un tort pour un Africain vivant en Côte-d'Ivoire ? Et quelle fierté tire-t-on à insulter ainsi des gens sans raison valable ?

Quand les Burkinabè viennent dans votre pays, est-ce qu'ils respectent les lois de ce pays ? Est-ce qu'ils respectent les mœurs culturelles de ce pays ? Si vous répondez "oui" à ces questions, pouvez-vous me dire qu'est-ce qui permettrait à une ressortissante de la Côte-d'Ivoire de prétendre venir piétiner nos lois et nos habitudes culturelles ?

Je m'adresse à mes frères ivoiriens qui ont su garder la tête froide. Parlez à vos frères au sang chaud qui insultent tout un peuple à cause d'un malheureux incident ! Pouvez-vous soutenir que tous les 20 millions de Burkinabè étaient à l'aéroport lors de cette affaire minable ? Si vous répondez "non" à cette question, reconnaissez que vous avez maltraité la dignité de millions de personnes qui ne vous ont rien fait. Et quand on insulte quelqu'un qui ne vous a rien fait, quelqu'un qui est dans son bon droit, on se doit de présenter des excuses à cette personne. C'est ce que disent tous les préceptes de la bonne éducation.

Sayouba Traoré
Ecrivain-Journaliste

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Responsabilité sociale des entreprises : Les acteurs des huileries sensibilisés à Bobo-Dioulasso

Mon, 28/09/2020 - 12:00

Le Programme d'appui à la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest-volet Burkina Faso (PACAO-BF) a organisé, mercredi 23 septembre 2020 à Bobo-Dioulasso, un atelier de sensibilisation des acteurs des huileries sur la Responsabilité sociale des entreprises. Il s'agit à travers cet atelier, d'informer et de sensibiliser les huiliers sur les bénéfices d'une prise en compte de la responsabilité sociétale au sein de leurs entreprises en vue de booster leur envol de façon efficace et durable.

L'atelier a pour objectif d'informer et sensibiliser les huiliers sur les bénéfices d'une prise en compte de la Responsabilité sociale des entreprises (RSE) au sein de leurs structures à travers l'identification des actions des partenaires sur la promotion de la RSE dans les entreprises ; la mise en relief des enjeux de l'intégration de la RSE dans le secteur de l'industrie ; la mise en place d'un forum d'échanges sur la RSE dans le secteur de l'huilerie et l'élaboration d'une feuille de route type sur la RSE.

La RSE est en effet définit par la Commission européenne comme l'intégration volontaire par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. Pour son estime, il est bien de chercher à faire du profit mais il faut aussi intégrer les aspects sociaux et environnementaux pour évoluer toujours dans la croissance en pratiquant la RSE.

Les participants

Le Programme d'appui à la compétitivité de l'Afrique de l'Ouest-volet Burkina Faso (PACAO-BF), a été lancé le 21 janvier 2020 et financé par l'Union européenne à hauteur de 5 milliards de Fcfa. Il est mis en œuvre par la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) avec une contribution de 500 millions de Fcfa.

Conçu selon une approche de chaînes de valeurs, trois (3) filières bénéficient de l'appui dudit projet à savoir les filières des huileries et dérivés du coton, du miel et dérivés et des services du solaire. Lire la suite

Haoua Touré
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Ministère de l'Agriculture : Le bilan de 2016 à 2020 jugé satisfaisant

Mon, 28/09/2020 - 01:37

Le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, était face à la presse le vendredi 25 septembre 2020 à Ouagadougou. Cette rencontre avait pour objectif de présenter le bilan de l'action du département de l'agriculture, de 2016 à 2020. Mais avant la présentation du bilan, le ministre a présenté la situation de la campagne agricole en cours et les actions de mitigation de la situation sécuritaire et sanitaire dans le domaine agricole.

A l'entame de cette rencontre avec la presse, le ministre en charge de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo, est revenu longuement sur la situation de la campagne agricole 2020-2021. En effet, cette campagne agricole humide a connu une installation tardive avant d'enregistrer des pluies régulières à partir du mois d'août. Le cumul pluviométrique du 1er avril au 20 septembre 2020, comparé à celui de la campagne écoulée à la même période, indique une pluviométrie similaire excédentaire dans la majeure partie du territoire.

A cette étape, la campagne agricole est jugée bonne dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Est, du Plateau Central, du Centre-Sud, du Sahel ; et passable dans les régions des Cascades, de l'Est, du Centre-Ouest, du Centre, du Centre-Nord, du Nord et du Sud-Ouest.

Cependant, la situation phytosanitaire est marquée par la présence des nuisibles de cultures dont les chenilles légionnaires d'automne. Pour lutter contre ces insectes, il a été mis à la disposition des producteurs près de 35 000 litres de pesticides, 2 688 appareils de traitement et 1 570 équipements de protection individuelle qui ont permis de traiter la quasi-totalité des superficies infestées. Les objectifs de production de cette campagne sont fixés à 5 670 000 tonnes de céréales, 1 586 000 tonnes de cultures de rente et 941 000 tonnes d'autres cultures vivrières. Pour atteindre ces résultats, le département a mis en œuvre un mécanisme innovant de distribution des intrants et des équipements agricoles, dénommé « Agri Voucher ».

A ces dotations s'ajoutent la conduite de 4 813 outils de vulgarisation de bonnes pratiques agricoles, l'aménagement de 6 000 hectares de bas-fonds, de 4 000 hectares de périmètres irrigués et de 739 hectares de périmètres maraîchers au profit des producteurs.

« Le constat fait sur le terrain donne espoir. Si la vigilance des acteurs face aux nuisibles est accrue, et si la pluviométrie se poursuit, il est possible d'atteindre les objectifs fixés », a déclaré le ministre de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo.

Le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo

L'agriculture dans un contexte d'insécurité

Face à la situation sécuritaire et sanitaire, des actions ont été entreprises en faveur des personnes déplacées pour leur permettre de pratiquer convenablement leurs activités agricoles. Et face à la pandémie du coronavirus, le département a aussi mis en œuvre des mesures. Il s'agit notamment de l'ouverture de 150 points de vente de céréales aux populations vulnérables, y compris les producteurs agricoles. 25 000 tonnes de vivres ont été mises à la disposition des personnes vulnérables à un prix subventionné.

Bilan de l'action ministérielle de 2016-2020

Depuis 2016, le département de l'Agriculture s'est employé à actionner les leviers du développement agricole. En matière d'aménagements hydro-agricoles, à la date du 30 juin 2020, près de 24 000 hectares de nouveaux bas-fonds ont été aménagés, soit un taux d'exécution d'environ 70% de la cible. 16 000 hectares de nouveaux périmètres irrigués ont aussi été aménagés, et 4 500 hectares de périmètres ont été réhabilités. 200 puits maraîchers ont été réalisés et près de 20 000 tubes PVC octroyés aux acteurs pour soutenir les productions agricoles de saison sèche.

Considérant le programme présidentiel qui ambitionnait d'aménager 25 000 hectares de nouveaux bas-fonds, le taux d'exécution est actuellement de 96%. S'agissant des périmètres avec maîtrise d'eau, 16 000 hectares ont été aménagés pour une cible de 5 000 hectares.

A cela s'ajoute le changement de statut de l'Autorité de mise en œuvre de la Vallée du Sourou (AMVS) qui devient une société d'économie mixte. Cette réforme organisationnelle constitue une étape essentielle de la mise en place de l'Agropôle du Sourou avec pour objectif de valoriser les potentialités de la Vallée du Sourou pour l'amélioration des revenus des producteurs, le renforcement de la sécurité alimentaire et l'accélération de la croissance économique.

En matière d'économie agricole, le département a réalisé, entre 2016 et 2020, vingt unités de transformation de produits agricoles dans les zones à forte production, sur une cible de 31 unités. Pour la conservation des produits agricoles, 268 magasins et aires de séchages, 97 unités de conservation de produits maraîchers et quatre comptoirs d'achats ont été construits.

Des journalistes

Améliorer le climat des affaires dans le secteur agricole

Le ministère a opéré des réformes relatives à l'amélioration du climat des affaires. Il s'agit notamment de l'adoption du Code des investissements agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique et de ses décrets d'application ; la création du Fonds de développement agricole (FDA) et la mise en place d'un mécanisme d'assurance agricole.

Le code des investissements octroie des avantages fiscaux aux entreprises évoluant dans le domaine rural pendant les phases d'investissement et d'exploitation. Le fonds de développement agricole a pour mission l'octroi des crédits destinés à financer l'acquisition de matériel et d'équipement agricoles.

Plusieurs initiatives ont été prises dans le but d'accélérer la transformation structurelle de l'agriculture burkinabè. Ainsi, au titre de cette campagne agricole, environ 13 500 hectares de bas-fonds et de périmètres irrigués ont été aménagés pour la production rizicole.

Le soutien à la production a également consisté en la mise à disposition des producteurs d'intrants et d'équipements agricoles. Des actions ont été engagées pour la mise à niveau des unités de transformation du paddy et la promotion des achats institutionnels et de la consommation locale. Au total, selon le ministre de l'Agriculture, le bilan à mi-parcours est satisfaisant et l'espoir est permis pour cette saison 2020-2021.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Commune de Safané : La rupture du pont du village de Tiekuy bloque la circulation

Mon, 28/09/2020 - 01:35

Les habitants de Tiekuy, un village situé entre Lanfiera et la commune de Safané (Boucle du Mouhoun), éprouvent d'énormes difficultés à faire des aller-retours, a constaté Lefaso.net ce dimanche 27 septembre 2020.

La cause, le seul pont qui sert de voie de communication normale est inondé d'eau, dans le village de Bekuy.

En dehors des piétons qui marchent dans une marre d'eau pour rejoindre Safané, les motos et les voitures se doivent de contourner en passant par Tcheriba.

Un véritable calvaire, dénoncent les habitants qui soutiennent qu'à chaque saison pluvieuse, les difficultés similaires sont vécues.

Pourtant, sur le parcours des 22 km de route qui relient la route bitumée (Ouaga-Dédougou) à Safané, jusqu'au pont abîmé, on constate une piste rurale pavée de latérite.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Commission électorale nationale indépendante : Candidats à la présidentielle 2020, approchez !

Mon, 28/09/2020 - 01:30

Après ceux des législatives, place à la réception, dès ce lundi 28 septembre 2020, des dossiers pour la présidentielle du 22 novembre 2020 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour cette étape, l'institution a mis en place un dispositif particulier, présenté à la presse ce dimanche 27 septembre 2020.

Les candidats à la présidentielle 2020 sont attendus à la CENI, du lundi 28 septembre au vendredi 2 octobre 2020, au siège de l'institution pour déposer les dossiers requis.

C'est la première fois que la CENI va réceptionner les dossiers de candidature à la présidentielle. Cette prérogative lui est conférée depuis la révision du Code électoral de juillet 2018 ; elle était jusque-là du ressort du Conseil constitutionnel. Mais le contentieux des listes reste toujours de la compétence du Conseil constitutionnel.

A quelques heures donc de l'ouverture du dépôt des dossiers, la CENI a présenté le dispositif qu'elle a mis en place pour la circonstance.

Le tapis rouge est déroulé aux candidats (ou à leurs représentants), dans un décor estampillé des couleurs nationales. Et pour cette étape également, c'est l'annexe de l'institution (il jouxte le siège du côté sud) sise avenue de la grande Chancellerie) qui a été aménagée pour la réception des documents.

Dans une visite guidée du directeur de la communication de la CENI, Yacouba Ouédraogo, des journalistes ont pu découvrir les installations, qui étaient dans les derniers réglages en cet après-midi dominical.

Une fois sur le lieu, le candidat (ou son représentant) est accueilli par une équipe, puis dirigé vers le comité de réception (composé de cinq personnes) présidé par le président de la CENI "himself".

Le public, les militants, sympathisants et accompagnants des candidats se tiendront devant la cour, dans un espace aménagé où se dressera un écran géant pour leur permettre de suivre tout ce qui se passe à l'intérieur.

Ces portes ouvertes s'inscrivent donc dans une démarche de transparence, en permettant à l'opinion publique de suivre le processus, comprend-on des explications du directeur de la communication, Yacouba Ouédraogo.
Ce qui pourrait également galvaniser le citoyen à s'impliquer dans le choix de ses dirigeants, poursuit-il.

Pour mémoire, ils sont une quinzaine de candidats à s'être déclarés, en cette veille d'ouverture du dépôt des dossiers. Il s'agit de Gilbert Noël Ouédraogo (ADF/RDA), Roch Kaboré (MPP), Kadré Désiré Ouédraogo (Agir ensemble), Tahirou Barry (MCR), Ambroise Farama (OPA-BF), Abdoulaye Soma (Soleil d'Avenir), Yacouba Isaac Zida (MPS), Ablassé Ouédraogo (Le Faso autrement), Zéphirin Diabré (UPC), Eddie Komboïgo (CDP), Do Pascal Sessouma (Burkina-Vision pacifiste), Yéli Monique Kam (MRB), Salomon Justin Yaméogo (indépendant), Abdou Nasira Sanfo (indépendant), Harouna Kindo (MIDE).

Oumar L Ouédraogo
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Présidentielle de 2020 : Le PDC de Saran Sérémé investit Roch Kaboré

Mon, 28/09/2020 - 01:28

Le président du Faso, Roch Kaboré, a été investi candidat du Parti pour le développement et le changement (PDC), pour l'élection présidentielle du 22 novembre 2020 au Burkina Faso. La cérémonie d'investiture a eu lieu le samedi 26 septembre 2020 à Bobo-Dioulasso, à l'issue du deuxième congrès extraordinaire dudit parti. Au cours de cette solennité, c'est la ministre en charge des Droits humains, Maminata Ouattara, qui a reçu, des mains du président du PDC, Abdel Aziz Fadel Sérémé, « l'ultime sacre ».

Le candidat du parti au pouvoir (Mouvement du peuple pour le progrès) à la prochaine élection présidentielle, Roch Kaboré, peut désormais compter sur les militants et sympathisants du parti de Saran Séré/Sérémé, Médiateur du Faso (fondatrice du PDC et actuellement présidente d'honneur du parti). Il a été ainsi investi par ledit parti, pour « aller chercher un second mandat », à l'occasion de son deuxième congrès extraordinaire tenu dans la ville de Sya.

C'est la Maison de la culture Monseigneur-Anselme-Titiama-Sanon, parée aux couleurs de ce parti, qui a accueilli les centaines de militants et sympathisants qui n'ont pas voulu se faire conter l'évènement. Ainsi, avant le début de la cérémonie d'investiture, le président du Parti pour le développement et le changement (PDC), Fadel Sérémé, a été accueilli sous « des ovations de tonnerre » par les congressistes, dont la majorité était des femmes.

Les militants et sympathisants du PDC n'ont pas voulu se faire conter l'évènement.

A en croire les congressistes, cette rencontre leur a permis, entre autres, de faire l'état des lieux du parti. Elle a été également l'occasion de consolider les bases du PDC pour les élections futures. S'adressant ainsi à ses militants et sympathisants, Fadel Sérémé a énoncé sa nouvelle vision politique. Il estime que le Burkina Faso a besoin « d'un homme fort » pour poursuivre les chantiers du développement. Pour cela, il a invité tous les fils et filles à s'unir autour du Président Roch Kaboré, afin de relever les grands défis auxquels le pays fait face.

Attachement indéfectible au candidat Roch Kaboré

A l'issue de leur congrès extraordinaire, les militants et sympathisants du parti du cheval blanc ont choisi et investi leur candidat pour l'élection présidentielle du 22 novembre 2020. Etant de la majorité présidentielle, le PDC a ainsi porté son choix sur Roch Kaboré. Pour les congressistes, ce choix se justifie par le fait que le programme politique du président Kaboré est en adéquation avec les visions et idéaux de leur parti. Ce programme présidentiel accorde, selon eux, une place de choix à l'éducation, la santé, l'agriculture, la préservation de la nature, la sécurité, la promotion des valeurs ancestrales, etc. « Nous avons démontré notre attachement indéfectible au candidat Roch Kaboré pour l'élection présidentielle. Toute œuvre humaine est imparfaite, mais l'homme a su relever des défis que rares de présidents ont relevé au Burkina Faso », a justifié le président du PDC.

Le président du PDC, Abdel Aziz Fadel Sérémé.

Pour les élections législatives à venir, ce dernier a souligné que le PDC ne compte pas faire de la figuration. « Le PDC compte apporter sa pierre à l'édification de la nation burkinabè à travers les députés qu'il aura obtenus par la grâce de Dieu et la confiance du peuple. Notre programme de société est basé sur le développement local que nous comptons défendre. Et nous pensons que cela pourrait être un apport pour toutes les 45 provinces du Burkina », a-t-il laissé entendre.

Aux congressistes réunis à la Maison de la culture, il a promis une victoire par « un coup K.O. » dès le premier tour de l'élection présidentielle. C'est pourquoi il a demandé aux Burkinabè de porter leur choix sur le candidat Roch Kaboré. Au cours de cette cérémonie d'investiture, les congressistes ont par ailleurs pris des motions de soutien dont celle qui indique que le Président Roch Kaboré est l'homme qu'il faut pour conduire le Burkina Faso vers le développement.

La ministre en charge des Droits humains, Maminata Ouattara.

C'est la ministre en charge des Droits humains, Maminata Ouattara, qui a reçu « l'ultime sacre » d'investiture au nom du candidat Roch Kaboré, sous l'étendard du PDC. Elle n'a pas manqué de féliciter et remercier les responsables dudit parti pour la confiance placée au président du Faso, dont elle a loué le bilan des actions.

Aussi, les militants et sympathisants du PDC ont remis un chèque de 25 millions de F CFA à la ministre Maminata Ouattara, pour le candidat Roch Kaboré. Cet argent servira à payer sa caution pour l'élection présidentielle. « Ce geste est à saluer. C'est un acte de citoyenneté et de collaboration, et une marque de confiance et de solidarité », a dit la ministre des Droits humains, avant d'inviter les militants à la mobilisation et à œuvrer pour que les élections puissent bien se passer et qu'au soir du 22 novembre, leur candidat puisse également passer au premier tour.

Romuald Dofini
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Kourwéogo dans le Plateau-central : Les femmes mobilisées pour soutenir le MPP

Mon, 28/09/2020 - 01:22

Le candidat du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) en tête de liste aux législatives dans la province du Kourwéogo, le ministre Alpha Barry, a convié ses militantes, le samedi 26 septembre 2020 à son domicile à Niou, pour célébrer en différé le 8-Mars. La cérémonie a connu la participation de la ministre de la Femme, Marie Laurence Ilboudo/Marshall, et nombreux autres invités.

La présente cérémonie vient traduire en actes concrets la parole donnée. « Le lendemain du 8-Mars, ça a été le début de la pandémie du coronavirus dans notre pays. On n'a pas eu l'occasion de se retrouver avec les femmes après la journée nationale que nous avons célébrée à Ouagadougou. J'avais promis cette journée aux femmes de Kourwéogo pour se retrouver à la fois pour célébrer notre joie pour les résultats obtenus au cours des cinq années que nous sommes en train de terminer, mais aussi pour voir quelles peuvent être les perspectives », a rappelé le ministre Alpha Barry.

Les femmes du Kourwéogo ont honoré l'invité

Ce sont des femmes fortement mobilisées pour la circonstance qu'il a reçues le samedi 26 septembre 2020, à son domicile à Niou. Elles sont venues des cinq communes de la province du Kourwéogo qui, faut-il le souligner, compte 91 villages. Il s'agit notamment des communes de Sourgoubila, Toéghin, Laye, Niou et Boussé. La cérémonie a commencé avec l'exécution de l'hymne du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) suivie de la présentation des quatre candidats désignés pour représenter le parti aux élections législatives dans cette province. Le ministre Alpha Barry est le premier titulaire. Il est secondé par Pascal Kaboré.

Pour la secrétaire générale de l'Union provinciale des femmes du MPP du Kourwéogo, Sanata Sawadogo/Belém, cette mobilisation des femmes vise à traduire leur reconnaissance au président Roch Kaboré et surtout au ministre Alpha Barry. « Depuis son arrivée dans la province, nous avons constaté un grand changement. Les femmes ne parcourent plus des kilomètres pour avoir l'eau. Egalement, on a une Maison des jeunes. Nous lui témoignons notre reconnaissance », a-t-elle magnifié.

Les officiels

A ces réalisations, le candidat Barry a ajouté la construction de routes, de dispensaires et d'écoles. Aussi, il a rappelé que c'est dans cette province que le président du Faso a lancé la construction des écoles sous paillottes. « Les femmes sont une préoccupation à la fois du président Roch Kaboré, du MPP, de moi-même et de tous les autres candidats qui sont avec moi dans cette province. Nous avons, nous-mêmes, apporté beaucoup de choses que ça soit des moulins, des forages, des formations pour les femmes », poursuit Alpha Barry. Cela a été rendu possible grâce aux partenaires techniques et financiers.

Les femmes plaident pour l'accès au financement du gouvernement

« Le cri de cœur a été entendu »

Toutefois, l'arbre ne doit pas cacher la forêt. Des défis restent à relever au nombre desquels la clôture de la Maison des jeunes, le renforcement des compétences des femmes et l'octroi de financements aux coordinations des organisations féminines pour la mise en œuvre de leurs plans d'actions. « Nous allons demander à nos services de faire le nécessaire pour que ces femmes puissent aussi avoir accès aux financements de l'Etat », a rétorqué la ministre de la Femme, Marie Laurence Ilboudo/Marshall, afin de galvaniser les femmes. L'ambition affichée des candidats du MPP dans la région du Kourwéogo, c'est d'avoir deux députés. Mais pour l'instant, ils sont pleinement engagés afin que le mandat 2020-2025 soit encore beaucoup plus fructueux pour la province.

La ministre de la femme s'est dite satisfaite des réalisations de son parti dans la région

Abordant la question des inondations dans la région du Kourwéogo, la ministre en charge de l'Action humanitaire, Marie Laurence Ilboudo/Marshall, a invité les sinistrés à se faire recenser. « Dans le recensement, il y a des personnes véreuses qui recensent ; or, elles n'ont pas cette habilitation de recenser. Nous ne recensons pas avec les cartes d'électeur. Le ministère de l'Action sociale est la structure habilitée à recenser toute personne victime d'un sinistre. Si nous ne sommes pas arrivés dans une zone, la personne peut se déplacer auprès de nos services déconcentrés pour demander un recensement.

C'est avec le fichier de recensement que nous allons accompagner ces personnes », a laissé entendre Marie Laurence Ilboudo/Marshall. Elle a également demandé aux populations qui habitent dans les zones inondables de quitter les lieux par mesure de précaution. « Même s'ils construisent encore, l'eau des pluies va de nouveau détruire leurs concessions. Il faut regarder où on peut construire et rester dans la pérennité. C'est ce qui est le plus important pour nous », insiste-t-elle. L'Etat burkinabè a mobilisé 5 milliards de F CFA pour assurer la prise en charge des personnes sinistrées.

Aïssata Laure G. Sidibé
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Yacouba Isaac Zida : « La situation du Burkina est pire qu'avant l'insurrection populaire d'octobre 2014 »

Mon, 28/09/2020 - 01:15

Malgré le retour avorté de son président d'honneur et candidat à la présidentielle de novembre 2020, Yacouba Isaac Zida, le Mouvement patriotique pour le Salut (MPS) a tenu, vendredi 25 septembre 2020 à Ouagadougou, son congrès extraordinaire d'investiture. Au cours de cette instance, Yacouba Isaac Zida s'est adressé en visioconférence à ses militants et partisans qui ont massivement répondu à l'appel.

Même s'il n'a pas physiquement été présent à la cérémonie d'investiture, Yacouba Isaac Zida s'est néanmoins adressé à ses « inconditionnels » et à l'ensemble des Burkinabè par la magie des technologies de l'information et de la communication. Par un élément vidéo en direct avec la cuvette de la Maison du peuple, il a fait son diagnostic de la situation du pays, justifiant par-là, sa candidature à la présidentielle de novembre 2020. A l'entente de sa voix, la salle s'est déchaînée par des cris de joie et de fierté, qui se sont poursuivis tout le long de son intervention.

« Lorsque les 30 et 31 octobre 2014, notre peuple s'est insurgé contre la modification de l'article 37, il exprimait une forte aspiration à une démocratie véritable pour notre pays. Mais au-delà de la dénonciation d'une forfaiture institutionnelle, les milliers de personnes qui ont déferlé dans les rues de la capitale, Ouagadougou, et des autres localités du pays, criaient surtout un ras-le-bol face à une gouvernance qui, au fil du temps, s'était gravement corrompue et embourgeoisée, et était de ce fait devenue insensible à la misère de la majorité de nos concitoyens. Les insurgés, dans les rues, au péril de leur vie, scandaient à l'unisson : trop, c'est trop », a campé l'ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida, intervenant juste après l'acte consacrant son investiture.

« Aujourd'hui encore, six années se sont écoulées depuis 2014. Mais la promesse du changement n'a pas été tenue par le pouvoir du MPP », note-t-il avant de souligner que la « situation du Burkina est désormais pire qu'avant l'insurrection populaire ».

« Les gouvernants dans une totale insouciance, marquée par une incompétence notoire »

« Plus d'un million de nos compatriotes ont fui leur domicile pour échapper à la barbarie des groupes terroristes qui contrôlent plus de 20% du territoire national... (…). La mal gouvernance a atteint dans notre pays, un niveau jamais égalé. Plusieurs scandales de corruption ont éclaboussé le ministère de la défense, le ministère des mines et des carrières (entre autres, l'affaire dite du charbon fin), le ministère des infrastructures (vous vous souviendrez de l'affaire Adama Kanazoé, conseiller spécial du président Kaboré), pour ne citer que ces quelques exemples », égrène l'ancien président du Faso, Yacouba Isaac Zida.

« Notre pays s'enfonce, visiblement, dans un gouffre, alors que les gouvernants, eux, vivent dans une totale insouciance, marquée par une incompétence notoire. Notre peuple épris de paix et de justice, mérite vraiment qu'on lui accorde toute notre attention et qu'on lui consacre toute notre énergie », scrute M. Zida, justifiant, à l'en croire également, sa descente dans l'arène politique.

« C'est pour cette raison que je me suis engagé à nouveau en politique, après avoir quitté la scène à la fin de la transition que nous avons réussie ensemble en 2015 ; parce que les populations du Burkina Faso méritent de vivre dans un pays de paix, de sécurité, de cohésion sociale et de progrès économique. Nous avons décidé avec vous, jeunes, femmes, hommes, déterminés et entièrement dévoués d'aller à la conquête du pouvoir d'Etat, le 22 novembre prochain, afin de l'exercer avec le peuple et pour le peuple », promet le candidat.

Lire aussi :Pr Augustin Loada au pouvoir en place : « Pourquoi tant de haine, pourquoi tant de méchanceté...? »

Intervenant avant le candidat, le président du MPS, Pr Augustin Loada, n'est pas allé du dos de la cuillère pour fouetter les autorités en place pour leur attitude vis-à-vis du président du Faso et Premier ministre de la transition, Yacouba Isaac Zida.

Le président du MPS, Augustin Loada (gauche), recevant les actes d'investiture pour le candidat

Une « campagne de diabolisation orchestrée contre Zida »

« Est-ce que le refus d'obtempérer d'un ancien Chef d'Etat à un ordre donné par un nouveau Chef d'Etat est un crime politique ? On pourrait le croire pourtant, si on s'en tient aux vacheries qui sont faites à notre président d'honneur, depuis la fin de la transition de 2014-2015. Comme vous le savez, notre président d'honneur, Yacouba Isaac Zida, s'est rendu au Canada avec la permission du Chef d'Etat élu en novembre 2015. Vous avez tous suivi ici, il a été nommé ambassadeur du Burkina Faso aux Etats-Unis, par le président Kafando (Michel), que nous saluons, avec l'autorisation des nouvelles autorités. Mais par méchanceté, elles ont rapporté le décret, parce qu'elles estimaient que Yacouba Isaac Zida ne méritait pas d'être ambassadeur de notre patrie auprès des Etats-Unis. Vous avez tous suivi, la campagne de diabolisation, qui a été menée ici au Burkina Faso, relayée, amplifiée par les médias de la place ; chaque jour que Dieu a fait, il n'y a pas un journal, une radio, une télévision, qui n'a pas relayé la campagne de diabolisation, au point que seuls ceux qui étaient courageux pouvaient encore se réclamer de Yacouba Isaac Zida. Qu'est-ce qu'on n'a pas entendu : s'il n'a rien à se reprocher, qu'il rentre et on verra. Maintenant il veut rentrer et se présenter de lui-même, on veut l'humilier. Yacouba Isaac Zida a dit, il a répété et il a rabâché, qu'il est disposé à se présenter de lui-même devant la justice militaire, mais de l'humiliation, il n'en veut pas. C'est un Burkinabè, il est digne ! Comme vous le savez, l'ordre de rentrer au Burkina Faso n'ayant pas été respecté, il a été radié des cadres des Forces armées nationales par un décret, le 12 janvier 2017. Et comme si cela ne suffisait pas, on le poursuit encore pour désertion en temps de paix et pour insubordination ; à l'initiative de qui, des nouvelles autorités. Pourquoi tant de haine, pourquoi tant de méchanceté à l'égard de quelqu'un qui a exposé sa vie pour le Burkina Faso ? », s'est étalé le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale sous la transition, Augustin Loada.

Selon les organisateurs, les congressistes sont venus de toutes les 45 provinces du pays et de représentations du parti à l'extérieur

« Ce qui est en jeu, c'est la destinée du Burkina Faso »

Dans ce régime post-insurrectionnel, qui a pratiqué la diplomatie judiciaire, toutes les justifications du monde, toutes les circonlocutions ne suffiront pas à occulter le caractère arbitraire et purement politique de cette décision de poursuivre Yacouba Isaac Zida, a-t-il poursuivi.

« Je voudrais donner pour cela, trois raisons. La première, c'est le candidat sortant, à qui ses troupes ont promis de réaliser un coup K.O, qui a donné l'ordre au tribunal militaire de poursuivre notre candidat. Deuxième chose, les motivations à la base de cette décision de poursuite sont purement politiques, il s'agit d'éliminer un adversaire politique. Et la troisième raison est que la personne visée est une personnalité politique qui est devenue, malgré elle, une icône de la jeunesse en manque de repère au Burkina Faso. Que notre président d'honneur soit radié de l'Armée, soit ! Mais, qu'il soit en outre poursuivi et rayé des cadres de l'Armée est la preuve d'un acharnement politique. Pourquoi poursuivre pour désertion et insubordination, une personnalité militaire devenue civile, dès lors qu'elle a été rayée des cadres de l'Armée ? C'est soit on est civile, soit on est militaire ; on ne peut pas être civile et militaire en même temps. Est-ce que c'est la faute de Yacouba Isaac Zida, si des pans entiers de notre territoire nationale sont devenus incontrôlables, sous le contrôle de groupes armés terroristes qui massacrent nos populations civiles ? Est-ce sa faute si un million de jeunes burkinabè doivent compétir pour prendre quelques centaines d'emplois à la fonction publique ? Est-ce sa faute, si plus d'un million de Burkinabè sont déplacés dans leur propre pays ? », secoue le constitutionnaliste, Pr Loada pour qui, les poursuites sont politiques et ne pourraient se résoudre que par les négociations ou le rapport de force.

Lire aussi : Présidentielle 2020 au Burkina : Les inconditionnels de Yacouba Isaac Zida maintiennent le cap !

Dans sa verve, l'ancien directeur exécutif du Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) recommande : « Prions pour nos autorités, pour qu'elles se laissent guider par le prince de la paix qui règne sur la base de la justice et du droit, et non par celui des ténèbres qui amène notre pays au chaos et à la désolation. C'est parce que le MPS est soucieux de paix et de réconciliation nationale, face au risque de troubles à l'ordre public, qu'il a proposé à son président de différer son retour. Tchogo tchogo (sans doute, ndlr), Zida viendra. Et s'il ne vient pas, nous irons, nous-mêmes, le chercher ; parce que ce qui est en jeu, ce n'est pas son destin individuel, ce n'est pas mon destin individuel, ce qui est en jeu, c'est la destinée du Burkina Faso. Le destin de notre pays, qui est martyrisé, qui navigue à vue, depuis cinq ans, faute d'un leadership à la hauteur des enjeux. Avec Yacouba Isaac Zida, le peuple burkinabè est capable de bâtir un Burkina meilleur, en opérant maintenant la rupture en matière de sécurité humaine… ».

Avant lui, plusieurs porte-paroles se sont succédé au pupitre pour adresser des messages de soutien au candidat et appeler à son retour effectif pour la campagne électorale. Ils ont également invité le Conseil constitutionnel (qui valide les candidatures à la présidentielle) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI, qui réceptionne les dossiers de candidature) à ne pas se laisser manipuler pour « servir le coup K.O au pouvoir ».

Oumar L. Ouédraogo
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Elections de 2020 au Burkina : L'éléphant veut barrir au soir du 22 novembre

Mon, 28/09/2020 - 01:10

Les candidats aux élections présidentielle et législatives de novembre 2020 au Burkina de l'Alliance pour la démocratie et le fédération-Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA) étaient en conclave, le samedi 26 septembre 2020 à Ouagadougou. Objectif, peaufiner leur stratégie de campagne pour s'arroger la plus grande parcelle de victoire, au soir du 22 novembre 2020.

A moins de deux mois des échéances électorales de novembre 2020 au Burkina Faso, l'heure est aux préparatifs de la campagne électorale au sein des partis politiques. C'est ainsi que l'ADF-RDA, le parti de l'éléphant, a réuni ses candidats à la présidentielle et aux législatives de novembre 2020 autour d'une conférence nationale. Ils sont au total 127 candidats venus des 45 provinces du Burkina, pour prendre part à cette conférence entre candidats du parti.

Selon le président l'ADF-RDA, Me Gilbert Noël Ouédraogo, l'objet de cette rencontre est d'échanger autour de la stratégie de la campagne pour que les candidats repartent outillés afin de savoir comment se déployer sur le terrain pour s'arroger la victoire des urnes.

Me Gilbert Noël Ouédraogo, aux micros des journalistes

« Comme on le dit, c'est par effet de surprise qu'on peut faire la différence, et à travers cette stratégie que le parti va tracer, il y aura des surprises au soir du 22 novembre 2020 », prévient Me Gilbert Ouédraogo.

Il bat en brèche l'idée du coup K.O. entretenue par le parti au pouvoir et ses alliés. « Nous entendons souvent d'autres parler de coup K.O. Nous nous posons la question de savoir, avec le bilan désastreux qui est le leur, est-ce que c'est un coup K.O. qu'ils comptent s'infliger à eux-mêmes ou bien de quel coup K.O. parlent-ils ? » s'interroge le candidat à la présidentielle. Pour lui, au regard de la situation actuelle du pays, ces élections sont les plus ouvertes de l'histoire du Burkina Faso. Et le parti de l'éléphant, de par son expérience, son implantation et sa présence dans le cœur des Burkinabè, affrontera avec brio ces élections.

La salle a refusé du monde à cette conférence

Lire aussi : Législatives du 22 novembre : La liste des candidats de l'ADF-RDA

Par ailleurs, le président ne mâche pas ses mots contre les détracteurs du parti qui estiment que l'ADF-RDA n'a plus sa force d'antan. « Je pense que les gens, avant de s'exprimer, devaient revisiter l'histoire. En révisant l'histoire du parti, ils devaient savoir que l'éléphant est un parti qui a toujours su rebondir quand ça ne va pas », a-t-il lancé. Pour la petite histoire, l'ADF-RDA est le seul parti depuis l'indépendance du Burkina qui a toujours été présent sur l'ensemble du territoire national.

« Il n'y a pas eu une seule élection où l'éléphant n'a pas présenté de candidat », déclare Me Gilbert Ouédraogo. Ensuite, ajoute-t-il, c'est le seul parti qui a toujours eu au moins un représentant à l'Assemblée nationale. « Le parti a été au pouvoir trois fois et il s'agit pour nous de revenir pour une quatrième fois parce que nous sommes une nouvelle génération. Et comme l'avait dit feu Général Sangoulé Lamizana, la lutte sera longue mais il appartient aux jeunes générations de continuer la lutte, et nous entendons assumer cette responsabilité » a-t-il précisé.

Pose de famille pour les participants

Parlant des remous qui ont secoué plusieurs partis politiques, Me Gilbert Ouédraogo a estimé que « le fait que l'ADF-RDA n'a pas connu ces remous est le signe que ses militants entendent aller en rangs serrés ». Le parti compte 70% de jeunes sur sa liste aux élections et 25% de femmes. Le remord pour le parti, c'est de ne pouvoir respecter les listes alternées qui permettent d'avoir autant de femmes que d'hommes (127 femmes et 127 hommes) sur ses listes, du fait de certaines considérations sociales et politiques. Pour finir, Me Gilbert Ouédraogo a lancé cet appel aux candidats aux législatives : « Faites en sorte que chaque main serrée soit une voix conquise pour le parti aux scrutins de novembre prochain ».

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Deuxième conseil ordinaire de la F-SYNTER : Les syndicats inquiets de la situation nationale

Mon, 28/09/2020 - 01:08

La Fédération des Syndicats nationaux des travailleurs de l'éducation et de la recherche (F-SYNTER) a clos les travaux de son deuxième conseil ordinaire, le vendredi 25 septembre 2020 à Ouagadougou. Cette rencontre a servi de cadre pour analyser le contexte socio-politique actuel. Concernant l'éducation, la F-SYNTER a fustigé la volonté du ministre de l'éducation nationale, Stanislas Ouaro, de détruire les engagements importants pris dans le protocole signé entre le gouvernement et les syndicats. Ceux-ci invitent donc leurs militants à se tenir prêts pour d'éventuels mots d'ordre de manifestations.

D'entrée, la F-SYNTER a dénoncé la crise politique et sociale qui frappe tous les piliers de l'ordre mondial. Cette crise se manifeste par les attaques contre les droits sociaux et démocratiques des travailleurs (licenciements, fermetures d'usines, chômages, privatisation des secteurs sociaux, etc.), des luttes inter-impérialistes pour le partage du monde et le développement de pratiques et phénomènes avilissant l'humanité.

A l'image de la situation internationale, celle du Burkina est marquée par un approfondissement de la crise révolutionnaire qui traverse le pays depuis près de deux décennies, avec des tournants majeurs dont les plus récents sont l'insurrection populaire d'octobre 2014 et la résistance héroïque au coup d'Etat de septembre 2015.

Des responsables syndicaux présents à cette cérémonie de clôture.

Au sortir de cette situation, les élections couplées ont vu l'arrivée au pouvoir du régime du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dont les ténors sont d'anciens caciques du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et qui ont porté à bout de bras les « politiques néolibérales » impulsées sous Blaise Compaoré. « Dans le fond, il n'y aura pas de rupture fondamentale avec le système néolibéral en place », a souligné le responsable de la F-SYNTER, Souleymane Badiel.

A quelques mois de la fin de son mandat, la gouvernance politique, économique et sociale de ce pouvoir se révèle très désastreuse, à en croire la F-SYNTER. Sur le plan politique, les syndicats constatent un ébranlement des piliers du système néocolonial se traduisant par des crises ainsi que des scandales au sein d'institutions telles que la Justice et l'Armée. Le seul agenda actuel du gouvernement MPP et alliés, de même que de l'opposition politique, se résume à l'organisation des élections de novembre 2020, alors que tous les voyants sont au rouge.

L'enjeu pour cette classe politique n'est pas la résolution réelle des graves préoccupations du peuple, mais il s'agit de se faire élire coûte que coûte. C'est pourquoi, fait remarquer la F-SYNTER, personne de la classe politique ne pose le problème de la présence des forces étrangères sur le sol national, et personnes ne se prononce sur le jeu trouble de l'impérialisme dans la gestion de la situation sécuritaire et humanitaire que vit le peuple. Pour la F-SYNTER, les événements récents au Mali voisin sont un enseignement.

Des militants

Sur le plan économique, la vie chère s'approfondit du fait du faible pouvoir d'achat des masses laborieuses. Pendant ce temps, la corruption va galopante et est même érigée en système de gouvernance par le pouvoir en place. En témoignent les révélations permanentes de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC) et de la presse. « Tout cela a fini par convaincre même les plus sceptiques, que le gouvernement ne semble pas faire de la répression des crimes économiques une préoccupation. Bien au contraire, il fait la promotion de ces crimes et des criminels », a martelé le responsable de la F-SYNTER, Souleymane Badiel.

Se tenir prêts pour des actions de lutte

Pour la F-SYNTER, le secteur de l'éducation est toujours confronté aux maux récurrents tels que le manque d'infrastructures éducatives dans tous les ordres d'enseignement, les effectifs démentiels dans les classes et les amphithéâtres, la privatisation à grande échelle et le manque de personnels à tous les niveaux. Le système éducatif, selon les syndicats, s'illustre par sa très faible efficacité interne et externe.

Quant aux mesures prises sous le prétexte de contrer le Covid-19, elles ont engendré de graves conséquences sur le secteur. Ainsi, la fermeture des universités et des établissements dès le 16 mars 2020 et le plan « scabreux » de riposte pour la continuité éducative dans le contexte de Covid-19 impacteront négativement la qualité du système.

De plus, la F-SYNTER note, de la part du ministre Stanislas Ouaro, « une option morbide de répression des travailleurs et une volonté manifeste de détruire des engagements importants du protocole signé avec les syndicats ». C'est pourquoi, la F-SYNTER appelle tous ses militants à se tenir prêts, et dans la discipline syndicale, pour les « inévitables » mots d'ordre que la situation et les circonstances commanderont.

Issoufou Ouédraogo
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Journée internationale du pharmacien : Les spécialistes du médicament donnent leur sang pour sauver des vies

Mon, 28/09/2020 - 01:00

La Journée internationale du pharmacien est commémorée le 25 septembre de chaque année. Dans le cadre de l'édition de 2020, les spécialistes du médicament ont organisé, samedi 26 septembre, au Centre hospitalier universitaire de Tengandogo, à Ouagadougou, une collecte de sang.

Le secrétaire général de l'intersyndical des pharmaciens d'Afrique et président du syndicat des pharmaciens du Burkina, Dr Aymar Tiendrébéogo, a justifié cette activité par le besoin de sang en cette période de paludisme. Aussi, il a saisi l'occasion de cette activité pour inviter toutes les personnes aptes à effectuer le déplacement des centres de transfusion sanguine pour donner le liquide précieux.

Dr Aymar Tiendrebeogo, Secrétaire général de l'intersyndical des pharmaciens d'Afrique et président du syndicat des pharmaciens du Burkina.

« Cette collecte intervient à point nommé car, présentement, les banques de sang dans les centres de transfusion sont vides », a confié l'attaché de santé en hémobiologie, Gouwindmalgré Zagré. C'est en cela qu'il a félicité le syndicat des pharmaciens du Burkina pour l'initiative, et a invité les autres organisations à en faire autant.

Gouwindmalgré Zagré, attaché de santé en hémobiologie

Pour l'opération du jour, environ une centaine de poches de sang sont attendues pour soulager les malades dans le besoin. En sus de cette activité, le syndicat des pharmaciens du Burkina, dans le cadre de la célébration de cette Journée mondiale, a prévu de visiter l'orphelinat Home-Kisito pour faire un don.

Lire aussi : Journée mondiale du pharmacien : Les spécialistes du médicament font le point de leur place dans le système de santé

Sarah Kaboré (stagiaire)
Dofinitta Augustin Khan (stagiaire)
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Province du Sanguié : L'association « Bâtir pour les générations futures » s'attaque à l'incivisme en milieu scolaire

Mon, 28/09/2020 - 00:58

L'Association bâtir pour les générations futures (ABGF), dans son élan de promotion d'une éducation de qualité, a organisé, les 25 et 26 septembre 2020 à Réo, un atelier de formation sur le civisme à l'école primaire, à l'intention des enseignants de la province du Sanguié. La cérémonie d'ouverture de l'atelier, qui a enregistré une cinquantaine de participants, a eu lieu le vendredi 25 septembre 2020 à Réo, sous le parrainage du haut-commissaire de la province.

Cinq années d'existence, et le milieu éducatif du Sanguié est bien servi. Développement des facultés intellectuelles des écoliers, admission des élèves accompagnés dans les meilleurs établissements d'enseignement tels que le Petit séminaire, les écoles scientifiques, le Prytanée militaire de Kadiogo, etc. Tels sont les exploits que l'Association bâtir pour les générations futures (ABGF) accomplit dans la province du Sanguié, région du Centre-Ouest.

Participants à l'atelier

Pour faire œuvre utile et ajouter de la terre à la terre, cette association veut s'attaquer à l'incivisme en milieu scolaire. Plus d'une cinquantaine d'enseignants du primaire de la province du Sanguié ont pris part à cet atelier organisé par l'ABGF, autour du thème « Promotion du civisme à l'école primaire ». A travers cet atelier, le président de l'ABGF, Leonard Badelson Bado, et son équipe entendent s'attaquer à ce fléau. Pour ce faire, les enseignants sont les meilleures cibles pour mieux encadrer les enfants, afin d'en faire des leaders de demain, foi de M. Bado. « L'ABGF, dans sa conception, estime que tout changement doit venir de la base », a-t-il déclaré. Et, poursuit-il, « nous avons foi que même si ce n'est pas immédiatement, avec le temps, cela va être comme une tache d'huile qui contaminera tout le monde ».

Leonard Badelson Bado, président de l'ABGF

Une formation très attendue par un milieu éducatif très éprouvé

Pour monsieur Bationo, inspecteur d'enseignement du premier degré, cette formation est salutaire parce qu'elle permettra aux participants de discuter des techniques d'approche pour mieux encadrer l'apprenant. Mamouna Tamboura/Sarba, chef de service chargé de l'éducation en matière de population et de citoyenneté, abonde dans le même sens, mais regrette que l'incivisme soit devenu comme une plaie qui gangrène toute la société, et « nous assistons impuissants à la dérive de nos mœurs et de la morale ».

Quant à Marcelin Bassié, il trouve salutaire l'initiative d'aborder cette actualité brulante qui met à mal le vivre-ensemble au Burkina Faso. L'atelier, pour lui, permettra de reconstituer l'éducation et d'en faire une solution pour le vivre-ensemble. Il ajoute qu'il y a une structure provinciale qui s'occupe de ces questions de citoyenneté, mais qui fait face à la dure réalité des moyens très limités. Pour paraphraser Nelson Mandela, le représentant du parrain de la cérémonie, le secrétaire général de la province du Sanguié, Sibiri Boukari Kaboré, a invité les participants à prendre le sujet à bras-le-corps pour qu'ensemble, « nous fassions de l'éducation l'arme la plus puissance pour changer la société ».

Mamouna Tamboura/ Sarba, chef de service chargé de l'éducation en matière de populaire et de citoyenneté

Des résultats satisfaisants

L'ABGF est née en 2015 avec pour objectif de promouvoir l'excellence dans l'éducation. Son activité principale est l'accompagnement des enfants à accéder à de meilleures écoles. Toute chose qui nécessite des formations et des suivis réguliers sur le terrain. A son actif, trois écoliers admis au Prytanée militaire de Kadiogo, des dizaines d'élèves dans des Petits séminaires et de grandes écoles d'enseignement et plusieurs autres qui font leur entrée dans les écoles scientifiques mises en place par l'Etat. Pour Marcelin Bassié, directeur provincial de l'éducation de base du Sanguié, l'ABGF a fait ses preuves sur le terrain et les résultats auxquels elle est parvenue sont probants. Pour le présent atelier, l'ABGF est accompagnée par EIRENE Sahel et APENF Burkina, comme partenaires techniques et financiers.

Les officiels ont posé à l'issue de l'ouverture officielle de l'atelier

Etienne Lankoandé
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Transition au Mali : Le diplomate Moctar Ouane est nommé Premier ministre

Mon, 28/09/2020 - 00:55

Par un décret signé ce dimanche 27 septembre 2020, le président de la transition, Bah N'daw, a nommé l'ancien ministre des Affaires étrangères, Moctar Ouane, au poste de chef de gouvernement.

Il met ainsi fin à une attente de la communauté internationale, qui a exigé que la transition soit dirigée par un président et un Premier ministre civils.

Un bref aperçu montre que le nouveau promu, né le 11 octobre 1955 à Bidi (Mali), est un homme politique malien qui a été, de 1995 à 2002, ambassadeur du Mali aux Nations-unies.

Il est ensuite nommé ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le 2 mai 2004 dans le gouvernement d'Ousmane Issouf Maïga.

Il est reconduit à ce poste par le président Amadou Toumani Touré dans les gouvernements de Modibo Sidibé du 3 octobre 2007 et du 9 avril 2009. Il est marié et père de trois enfants.

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COVID-19 au Burkina : 35 nouveaux cas enregistrés à la date du 25 septembre 2020

Mon, 28/09/2020 - 00:08

Ils sont 34 cas de transmissions communautaires et un cas importé, répartis entre Bobo-Dioulasso (avec 28 cas), Ouagadougou (cinq cas) et un enregistré à Youga dans la province du Boulgou, région du Centre-est.

A la même date du 25 septembre, on a enregistré 12 guérisons, portant le nombre à 1276. Aucun décès n'est à déplorer à la même date. On compte désormais 676 cas actifs.

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