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Diplomacy & Defense Think Tank News

Anthony Escurat – L’Opinion – Lobbying : pourquoi il est temps de rompre avec l’hypocrisie française

Fondapol / Général - Mon, 22/02/2016 - 09:22

Tribune de Anthony Escurat parue dans L'Opinion le 21 février 2016. Selon l'auteur : « Loin de se cantonner à la simple caricature d’une activité occulte agissant aux frontières de la légalité, le lobbying constitue au contraire une démarche susceptible d’être bénéfique à la prise de décision politique ».

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Starke Frauen Starke Worte. Im Gespräch mit Petra Sandles

Hanns-Seidel-Stiftung - Mon, 22/02/2016 - 00:00
Die Vizepräsidentin des Bayerischen Landeskriminalamtes, Petra Sandles, war am 22. Februar 2016 zu Gast und gab den rund 180 Zuhörern einen Einblick in ihr Leben und Wirken. Prof. Ursula Männle verwies in ihrer Begrüßungsrede auf das 6-jährige Bestehen dieser anhaltend erfolgreichen Veranstaltungsreihe.

Papst Franziskus in Mexiko: Klare Botschaften und Kritik

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 22/02/2016 - 00:00
Im Rahmen seiner sechstägigen Reise nannte Franziskus alle Probleme Mexikos beim Namen. Er rief der Elite zu, sie solle ihre eigene Verantwortung überdenken.

Zum zehnten Todestag von Hilde Domin: Dichterin des Dennoch

Konrad Adenauer Stiftung - Mon, 22/02/2016 - 00:00
Ihre Gedichte hat sie stets zweimal gelesen: einmal für die Mitwelt, einmal für die Nachwelt. Am 22. Februar 2006 ist die große Kölner Dichterin verstorben.

Les enjeux de la 3e Conférence nationale humanitaire à venir

IRIS - Fri, 19/02/2016 - 17:27

Quelle est la particularité de cette 3e édition ?
Cette 3e édition de la Conférence nationale humanitaire (CNH) se tient à la veille du sommet humanitaire mondial qui aura lieu à Istanbul les 23 et 24 mai prochains. Pour le ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI), la 3e CNH, qui traditionnellement est un espace de dialogue entre l’Etat et les acteurs de l’humanitaire, sera aussi le lieu de l’élaboration de « messages clés » pour le sommet d’Istanbul. La CNH s’installe donc dans le paysage français des relations Etat/acteurs de l’humanitaire au sens large. Cela peut être perçu comme une certaine forme de reconnaissance pour celles et ceux qui, comme Benoit Miribel, ex-Président d’Action Contre la Faim, et Alain Boinet, co-fondateur de Solidarités international, ont plaidé pour la rédaction en commun « d’un document cadre de référence de la politique humanitaire de la France ». À lire le document de problématique de la CNH intitulé « Quels rôles à venir pour les acteurs humanitaires internationaux dans l’architecture de l’aide ? », on a effectivement le sentiment que l’approche humanitaire multi-acteurs est devenue une norme consensuelle.

N’est-ce pas le cas ?
En juillet 2014, dans un article intitulé « Gestion de risques et humanitaire : un mariage impossible ? », Clémentine Olivier, Conseillère aux affaires humanitaires au sein de MSF Canada, rappelait, tout en soulignant l’intérêt de la coopération entre les Etats, les institutions internationales, les ONG et les acteurs locaux, le risque d’un « effacement des frontières entre humanitaire et politique ». Elle insistait sur le fait que « la condition de l’intervention humanitaire en temps de crises aiguës est sa capacité à maintenir une distance vis-à-vis des différents pouvoirs », et ce d’autant plus quand ce pouvoir est partie au conflit. Il serait naïf de croire que des acteurs appelés à coopérer se débarrassent de toute velléité concurrentielle. Coopérer oblige à disposer d’une vision stratégique approfondie, c’est-à-dire, pour reprendre l’image du tétraèdre stratégique de Richard Déry (Editions JFD, Montréal, 2009), professeur à HEC Montréal, à bien appréhender son environnement, à être capable d’adapter son organisation et à être au clair avec son identité.
Pour donner un autre éclairage sur le rôle des uns et des autres face à ce que l’on appelle la « crise migratoire » en Europe, on peut relire avec intérêt le discours du Premier ministre français sur l’accueil des réfugiés en France et en Europe, prononcé le 5 octobre 2015 à l’Assemblée nationale. Si le Premier ministre salue l’action du monde associatif, des ONG et des citoyens, et chiffre les moyens alloués par la France pour faire face à la crise, son discours porte en grande partie sur la réforme du droit d’asile, le contrôle des frontières, la politique active de retour, la lutte contre les filières et l’immigration irrégulière, les moyens à allouer aux forces de l’ordre à Calais et les effectifs de police et de gendarmerie. On peut alors comprendre les réserves que certaines associations émettent à l’action multi-acteurs.

Ne peut-on au moins souhaiter une meilleure coordination des acteurs du développement et de l’humanitaire ?
Le couple humanitaire/développement est ancien, parfois aimant, souvent séparé, toujours souhaité. Certaines ONG humanitaires, sans le dire pour autant expressément, ont fait un pas vers le développement en intégrant notamment des problématiques de sécurité alimentaire. En outre, il serait aberrant de dire que les acteurs du développement restent les bras croisés face aux situations d’urgence survenant sur leur territoire. Si l’on constate désormais l’existence de grosses ONG multi-mandats, d’aucuns plaident pour un continuum entre humanitaire et développement. Face aux situations humanitaires dans les sociétés du « Nord », les organisateurs de la 3e CNH ne préconisent-ils pas déjà dans leur questionnement « des réponses articulant mieux le court, le moyen et le long terme, en interpellant plus directement les acteurs du développement quant à leur rôle vis-à-vis des situations de fragilités ». Ce qui est plus étonnant, c’est la formulation retenue : appel à responsabilité face à un public fragile qui serait étranger au développement…

La conférence semble faire place aux acteurs locaux ?
On ne peut qu’être satisfait d’une initiative qui reconnaisse et favorise le rôle d’acteurs locaux dans le domaine humanitaire.
Si le monde humanitaire ne manque pas d’efficacité et dispose d’un système de valeurs, il a aussi ses symboles et ses croyances. Il reconnait des institutions (CICR), des chapelles (MSF), des hyperpuissances (Care), des justiciers puissants (OXFAM), mais plus rarement dans sa hiérarchie mentale des acteurs locaux capables de se prendre en charge. À chaque crise majeure, on reparle de résilience et on redécouvre les évidences. Ethnocentrisme refoulé ? Réalisme géopolitique et économique ? Les enjeux actuels, énumérés dans le document de problématique de la CNH, et notamment la situation de l’Europe face à l’afflux de réfugiés, y sont sûrement pour quelque chose.

Les NTIC et l’innovation seront abordés lors de la CNH. Quels enjeux représentent-ils pour le monde humanitaire ?
L’ambition de la CNH est de « savoir comment les organisation, les bailleurs et les gouvernements peuvent utiliser au mieux ces innovations et ces évolutions (…) pour plus d’efficacité au bénéfice des populations touchées par les crises ».
L’accroissement du recours aux NTIC va rendre le cyberespace humanitaire de plus en plus efficace. Plus il sera puissant, plus il deviendra un enjeu et plus il sera exposé à la cyberconflictualité. Les ONG, qui sont l’expression même de la démocratie mais qui sont en quête de leur cerbère-espace, pour reprendre l’expression de David Denis (« Cyberconflictualité : La France en quête d’un cerbère-espace », mémoire de recherche réalisé dans le cadre de l’école IRIS Sup’), seront de plus en plus confrontées à des tensions entre la cybersécurité et les valeurs qu’elles affichent dans leur Charte (transparence, etc.).

Les courants de l’Islam et leurs impacts géopolitiques

IRIS - Fri, 19/02/2016 - 14:59

Action contre la Faim (ACF) et l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) présentent “GEOTALK, improving our world’s understanding” :
Conférence du 5 février 2016 avec Kader Abderrahim, chercheur à l’IRIS et spécialiste du Maghreb et de l’islamisme.

‘Crossing the Med’ first results presented in Brussels with the participation of Dr Angeliki Dimitriadi

ELIAMEP - Fri, 19/02/2016 - 14:52

The’ Crossing the Mediterranean Sea by Boat’  research team presented the first results of the project in a workshop organised in Brussels on 16 February 2016. Having analysed the case of Kos Dr Angeliki Dimitriadi contributed to the dissemination of findings in front of a policy audience.

You can find here more information.

The future of the "European Consensus on Development"

In view of the currently increasing demands and expecta¬tions of Europe, the question arises as to how the EU can perform its role as a global actor better and more effectively. The dramatic escalation of events in Europe’s Neighbourhood and the subsequent refugee crisis in numerous member states (MS) clearly illustrate that a rethink of EU foreign and development policy is re¬quired. The EU was one of the most heavily engaged parties during the negotiations leading to the 2030 Agenda for Sustainable Development and in 2016 will need to address the challenge of implementing this agen¬da both within and outside Europe.
In June 2015 EU High Representative for Foreign Affairs Mogherini launched a process of consultation aimed at establishing an EU Global Strategy by early summer 2016 that all member states can agree on. A value-based and sustainable development policy that also takes account of the Sustainable Development Goals (SDGs) should occu¬py a key position in such a strategy. The European Con¬sensus on Development Policy can no longer exist as an isolated document, but should instead be linked to other strategies of EU foreign policy. Building upon the premise that European development cooperation will assume an appropriate role in the Global Strategy and in a reformed 'Europe 2030 Strategy', the Commission and European External Action Service (EEAS) have begun thinking about a possible reform of the European Consensus on Develop¬ment. On 28 January 2016 Development Commissioner Neven Mimica informed the European Parliament (EP) that preparations for this have been underway since the informal Council of Ministers meeting of December 2015.
The above context calls for a comprehensive review and reform of the European Consensus on Development (hereafter: the Consensus). This briefing paper looks into the past role and contributions of the Consensus in European development cooperation policy and operations and assesses the central challenges and opportunities for revising the Consensus and ensuring its continuing relevance. The improvement of coordination and coopera¬tion between humanitarian, development and neig¬hbour¬hood policy could indicate new paths and approaches in this regard. Four recommendations for reforming the consensus are derived from this analysis:
  1. Utilising the reform momentum for a rethink of the Consensus and the forthcoming negotiation on the future cooperation between the EU and the African, Caribbean and Pacific Group.
  2. Adoption of a holistic and sustainable security concept acknowledging the central importance of sustainable development in both Consensus and Global Strategy.
  3. Synergies through the closer integration of policy areas within as well as between MS and EU in the coordi¬nation of humanitarian aid and development policy.
  4. Definition of priorities for future cooperation with middle-income countries (MICs) and emerging powers.


Die Zukunft des "Europäischen Konsenses für Entwicklung"

Mit den gegenwärtig zunehmenden Anforderungen und Erwartungen an Europa, stellt sich die Frage, wie die Europäische Union (EU) ihre Rolle als globaler Akteur besser und wirkungsvoller wahrnehmen kann. Auch die dramatische Zuspitzung der Ereignisse in der Europäischen Nachbarschaft und die daraus resultierende Flüchtlingskrise in zahlreichen Mitgliedsstaaten (MS) zeigen deutlich, dass ein Neudenken der EU Außen- und Entwicklungspolitik notwendig ist. Die EU war einer der am stärksten engagierten Partner bei den Verhandlungen zur neuen 2030-Agenda für Nachhaltige Entwicklung. 2016 wird sie sich der Herausforderung stellen müssen, diese Agenda in und außerhalb Europas umzusetzen.
Im Juni 2015 hat die EU-Außenbeauftragte Federica Mogherini einen Konsultationsprozess in Gang gebracht, der bis zum Frühsommer 2016 eine EU Globalstrategie, auf die sich alle Mitgliedsstaaten einigen können, zum Resultat haben soll. Einer wertebasierten und nachhaltigen Entwicklungspolitik, die auch die Nachhaltigen Entwicklungsziele (Sustainable Development Goals – SDGs) berücksichtigt, sollte eine zentrale Stellung in einer solchen Strategie zukommen. Der Europäische Konsens für die Entwicklung kann nicht länger als isoliertes Dokument frei im Raum stehen bleiben, sondern muss mit den anderen Strategien der EU-Außenpolitik verknüpft werden. Ausgehend davon, dass der Europäischen Entwicklungszusammenarbeit (EU-EZ) in der Globalstrategie und in einer reformierten ‚Europa-2030-Strategie‘ ein angemessener Platz zukommen sollte, haben Kommission und der Europäische Auswärtigen Dienst (EAD) angefangen, Gedanken  zu einer möglichen Reform des Konsenses zu formen. Am 28. Januar 2016 informierte EU Entwicklungskommissar Neven Mimica das Europäische Parlament, dass nach dem informellen Ministerrat vom Dezember 2015 die Vorbereitungen dazu bereits begonnen haben.
Aus diesen Gründen ist es notwendig, den sich wegen Veränderungen in- und außerhalb der Union ergebenden Reformbedarf des Europäischen Konsenses für Entwicklungspolitik zu beleuchten. Im Folgenden werden die Rolle des Konsenses in der Vergangenheit, seine wichtigsten Beiträge und Möglichkeiten sowie die zentralen Herausforderungen und Chancen einer Weiterentwicklung des Konsenses thematisiert. Die Verbesserung der Koordination und Zusammenarbeit zwischen Humanitärer Hilfe sowie Entwicklungs- und Nachbarschaftspolitik könnte hier¬bei neue Wege und Ansätze aufzeigen. Aus dieser Analyse werden vier Empfehlungen für eine Reform des Konsenses abgeleitet:
  1. Nutzung der Reformdynamik für ein Überdenken des EU Konsens und die anstehende Verhandlung über die Zukunft der Beziehungen zwischen EU und der Gruppe der Afrikanischen, Karibischen und Pazifischen (AKP) Staaten.
  2. Entwicklung eines holistischen und nachhaltigen Sicher¬heitskonzepts durch Konsens und Globalstrategie.
  3. Synergien aus der Verzahnung von Politikbereichen sowie zwischen MS und EU in der Koordination von Humanitärer Hilfe und Entwicklungspolitik.
  4. Definition von Schwerpunkten in der Zusammenarbeit mit Mitteleinkommensländern (middle-income countries – MICs) und den aufstrebenden Mächten.

„Eine Bodenoffensive ist keine Option“

SWP - Fri, 19/02/2016 - 10:16
Der Türkei-Experte Günter Seufert spricht im Interview mit der FR über Ankaras Kurs gegen den...

A Terrorist, a President, and the Rise of the Drone

European Peace Institute / News - Fri, 19/02/2016 - 02:00

On February 18th, IPI hosted a Distinguished Author Series event featuring Scott Shane, author of Objective Troy: A Terrorist, a President, and the Rise of the Drone.

Click here to view the event video on Ustream>>

“Objective Troy” was the military code name for Anwar al-Awlaki, the charismatic American jihadi targeted and killed by an American drone in Yemen in 2011-the first US citizen deliberately hunted down and executed on the order of a president without trial or court order. The book tells the unsettling story of how this once-celebrated and widely cited American imam who called for moderation after 9/11 and was invited to speak at the Pentagon ultimately directed his outsized talents to plotting the mass murder of his fellow citizens.

And it recounts how President Obama directed the mammoth machinery of spy agencies to hunt Awlaki down in a frantic pursuit that would end with a missile fired using the new robotic technology that has changed the nature of warfare and provided the Obama Administration with its anti-terrorism weapon of choice–the drone. It follows how the reaction to the excesses of the Bush counterterrorism effort led a president steeped in constitutional law to become an advocate of an extra-judicial killing of an American. In its commentary on Objective Troy, The New York Times Sunday Book Review said, “Governmental policy has not facilitated the needed debate about drones and counterterrorism, but this readable and skillfully reported book will surely move us toward that fuller discussion.”

The event was moderated by IPI Senior Adviser for External Relations Warren Hoge.

Flüchtlinge im Interview: Neue Heimat. Neue Zukunft

Konrad Adenauer Stiftung - Fri, 19/02/2016 - 00:00
In der Video-Reihe sprechen Flüchtlinge über ihre Hoffnungen und Ziele in Deutschland. Ahmed kam allein nach Deutschland. Jetzt studiert und arbeitet er.

Élections législatives et présidentielle en Ouganda : quels enjeux ?

IRIS - Thu, 18/02/2016 - 17:48

15 millions d’électeurs sont appelés à voter ce jeudi pour des élections législatives et présidentielle. Dans quel contexte se déroulent-elles et quels sont les enjeux ?
Le processus électoral se déroule dans le calme, même si l’environnement politique demeure tendu. C’est une élection très attendue par bon nombre d’Ougandais. La particularité de cette élection est l’enjeu de la participation de nouveaux électeurs. Il faut rappeler qu’au cours de la dernière élection présidentielle en 2011, environ 8 millions d’électeurs participaient au processus électoral pour 59% de suffrages exprimés. Cette fois-ci, ce nombre a remarquablement augmenté et quasiment doublé au cours de ces cinq dernières années, avec 7 millions de nouveaux électeurs. On parle aujourd’hui de 15 millions de votants potentiels. Cet enjeu est d’autant plus important que la majorité présidentielle est inquiète, même si tous les sondages confirment la position de leader et la réélection presque acquise de Yoweri Museveni. Mais si l’on prend en compte ce nouvel électorat, il faut être prudent sur l’ensemble des éléments avancés en termes de perspectives et d’issue définitive au scrutin. Il faut par ailleurs relever qu’en termes de population, ce sont environ 80% de jeunes ougandais âgés de 30 ans qui participent à ce processus électoral et qui n’ont connu qu’un seul président tout au long de leur vie. Il y a un besoin de changement. Aussi, si le principal candidat de l’opposition, Kizza Besigye, a mené une campagne qui a suscité à la fois l’intérêt et l’adhésion de la population, nous pouvons attendre de voir comment les choses vont se prononcer.

Quel bilan dressez-vous des 30 années au pouvoir du président Yoweri Museveni, à la fois sur le plan interne et international ? Est-il bien positionné pour briguer un cinquième mandat ?
Le bilan de Yoweri Museveni à la tête de l’Etat ougandais est mitigé mais globalement positif, notamment si l’on prend en compte les réalités qui ont présidé à sa prise de pouvoir. Ce dernier est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat qui a permis de mettre fin à quinze années de guerre civile, parfois ponctuées par des violences interethniques et interconfessionnelles. Mais le fait d’avoir pris le pouvoir et stabilisé le pays n’a pas eu que des résultats positifs. Il a profité d’un environnement politique très troublé pour durcir le système politique ougandais et ainsi éliminer de potentiels concurrents, ce qui fait que pendant longtemps, il n’y a pas eu d’ouverture politique conséquente en Ouganda. Sur le plan politique, on peut également mettre à son crédit le multipartisme et l’arrêt des hostilités interethniques et des violences interconfessionnelles. En tout état de cause, on peut voir qu’il a réussi à créer un environnement politique beaucoup plus stable.
Sur le plan sécuritaire, il a mis hors d’état de nuire une quinzaine de rébellions et a réussi à établir un climat de paix dans l’ensemble de son pays. Sur le plan économique, il a mené une bataille considérable, notamment en termes de construction d’infrastructures et de modernisation, même s’il faut rappeler les déséquilibres et les inégalités territoriales qui restent très persistantes en Ouganda. Le Nord et le Nord-Est du pays restent très sous-développés par rapport aux autres régions comme celles du Centre et de l’Ouest notamment. Selon les études menées par l’Enquête nationale auprès des ménages, le taux de pauvreté est de 5% pour la région du Centre, 9% pour la région de l’Ouest, 25% pour l’Est et 44% pour le Nord. Cette étude réalisée en 2012-2013 montre très bien l’inégale répartition des bénéfices qu’on peut accorder à Yoweri Museveni au cours de son administration. Il faut toutefois lui accorder quelques circonstances atténuantes, notamment dans la partie Nord du pays qui a été pendant longtemps sous la gouvernance sécuritaire du rebelle sanguinaire Joseph Kony et de son mouvement, l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). Museveni est arrivé à stabiliser ces différentes régions mais il va maintenant falloir reconstruire l’entièreté du pays et réduire ces inégalités territoriales.
Ainsi, sur le plan interne, à la fois au niveau politique, économique et sécuritaire, Museveni a apporté au pays des réformes et des avancées considérables.
Sur le plan international, le président dispose d’une habilité diplomatique et d’une ouverture vis-à-vis de l’extérieur. S’il est au départ de formation marxiste, il s’est rapidement ouvert au libéralisme économique et a attiré les bonnes grâces de la communauté internationale. Les Etats-Unis ont vu en lui sa capacité à mettre en œuvre les recommandations formulées par le Fond monétaire international et la Banque mondiale. La mise en œuvre des recommandations du FMI et de la Banque mondiale a permis à son pays de continuer de bénéficier, jusqu’au cours des dernières années, de l’aide internationale à hauteur de 50 % du budget national. Museveni est un fin diplomate et un fin stratège qui est capable à la fois d’assurer sa stabilité politique, exerçant une fermeté à l’intérieur du pays en accordant moins d’ouverture politique vis-à-vis de l’opposition ou de la société civile, et de répondre aux attentes de la communauté internationale, notamment sur les grandes réformes structurelles en matière économique. Il faut aussi reconnaître que Museveni a longtemps bénéficié des foyers de tension dans la région : le génocide du Rwanda, la guerre en République démocratique du Congo, le Soudan qui ont particulièrement attiré l’attention de la Communauté internationale et absorbé les efforts de cette dernière.
En plus de ce bilan, qui est soutenable malgré la brutalité du régime, Yoweri Museveni peut compter sur la longue expérience de son parti, le Mouvement de résistance nationale (NRM), le soutien que lui apporte l’appareil de l’Etat et les ressources financières que ses concurrents n’ont pas pour être réélu à la magistrature suprême.

Quels sont les principaux défis à relever pour le pays ? Dans quelle mesure les résultats de ces élections peuvent impacter la fragile situation régionale ?
Yoweri Museveni a engagé un processus de développement en termes d’infrastructures et de renforcement des capacités de l’Etat, mais il reste des défis majeurs à relever, notamment dans le secteur de la santé et de l’éducation où un accent particulier devrait être mis. Les inégalités territoriales persistent entre le reste du pays et le Nord. Il va falloir, pour assurer l’équilibre et la cohésion nationale, renforcer le processus de développement dans ces régions afin de ne pas donner la possibilité aux ressortissants des localités d’avoir le sentiment d’être complètement à l’abandon.
On sait que l’environnement régional de l’Ouganda reste très instable au cours de ces dernières années. Le Soudan du Sud, qui partage les mêmes frontières avec l’Ouganda, n’est pas stabilisé et de très fortes violences armées subsistent au niveau de ces frontières. Le fait que la partie Nord et Nord-Est du pays soit sous-développée peut constituer un terreau favorable à des revendications sociales susceptibles de déboucher sur des actions armées, bénéficiant du soutien des groupes rebelles venant du Soudan du Sud. Les enjeux sont donc importants. Il faut réduire la pauvreté dans les zones rurales. En effet, si l’on parle d’avancées notables en matière de développement et d’indicateurs macroéconomiques en Ouganda, la pauvreté dans les zones rurales reste très importante et ces dernières sont très enclavées. Seules les régions du Centre, de l’ouest et les zones urbaines connaissent un développement fulgurant observable au cours de ces dernières années.
Sur le plan régional, il est nécessaire de revoir la diplomatie ougandaise. Si Yoweri Museveni se maintient au pouvoir, la diplomatie ougandaise ne pourra pas bouger les lignes fondatrices des questions sécuritaires dans la région, notamment au niveau du Burundi où la médiation du président ougandais a échoué, ce dernier n’étant pas accepté par les parties en conflit. Il n’a en effet pas le profil correspondant pour assurer la médiation au Burundi, lui-même s’accrochant au pouvoir, à l’instar de Pierre Nkurunziza, le président burundais. Museveni a été formé à la guérilla par des professionnels de l’insurrection au Mozambique, notamment les bras séculiers du Front de libération du Mozambique. Il a réussi à mettre hors d’état de nuire des régimes sanguinaires comme celui d’Idi Amin Dada ou de Milton Obote. Il a le profil d’un ancien chef de guerre et ne dispose pas de légitimité politique nécessaire pour peser dans les médiations notamment face à d’autres acteurs politiques de la région souhaitant se maintenir au pouvoir en violation des principes constitutionnels ou des accords de paix.

25ème journée du Livre politique

Fondapol / Général - Thu, 18/02/2016 - 16:28

La Fondation pour l’innovation politique est partenaire de la 25ème journée du Livre politique qui se déroulera le samedi 12 mars 2016 à l’Assemblée Nationale de 9h30 à 17h. Cette journée sera placée sous le thème « Que sera la politique demain ? ».

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"Eine Art Emanzipation von Deutschland"

SWP - Thu, 18/02/2016 - 15:46
Die mitteleuropäischen Visegrád-Staaten positionieren sich in der Flüchtlingspolitik offen gegen...

Clôture de la 10e session internationale Euro-Méditerranée (Siem)

IHEDN - Thu, 18/02/2016 - 15:33

La session internationale Euro - Méditerranée qui s’est déroulée à l’IHEDN du 11 au 18 février, a réuni un effectif de 28 auditeurs procédant de 17 pays ...

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Newest issue of Southeast European and Black Sea Studies now available

ELIAMEP - Thu, 18/02/2016 - 14:40

The most recent issue of Southeast European and Black Sea Studies is now available online. The issue includes a special section on the 20th Anniversary of the Dayton Accords, which ended the war in Bosnia in 1995, and all of these articles are free to access. Also included in the issue are timely pieces on the Common European Asylum System, Islam in the Balkans, and Religiosity in Turkey. You can also find articles on military reform in Albania, Greek-Turkish reconciliation projects, Cyprus in Turkish foreign policy and informal economy in Southeast Europe. A number of these articles are free to access.

Click here to see the whole issue.

The journal is also running an ongoing promotion where all articles related to Bosnia-Herzegovina are free to access through the end of March, through this link only.

François 1er au Mexique : Pape dérangeant, diplomate pèlerin

IRIS - Thu, 18/02/2016 - 11:52

Le pape a effectué les 14-18 février 2016 un périple pastoral qui l’a conduit à Cuba et au Mexique. Chacun a picoré ce qui lui convenait dans ce voyage comme dans les précédents. Chacun a donc laissé de côté ce qui lui paraissait incongru. S’agissait-il d’un déplacement diplomatique ? Oui, mais pour une part seulement. Le pape est chef d’Etat, responsable suprême du plus petit pays du monde, le Vatican. S’agissait-il d’un circuit à caractère religieux ? Bien évidemment. Ce mélange des genres n’est pas toujours facile à comprendre et à gérer, pour les observateurs politiques comme pour les acteurs de la vie catholique et chrétienne. Cette double dimension relève d’environnements différents. Ils sont pour François Ier sans doute complémentaires. Ce qu’ont bien entendu certains des interlocuteurs visités. Mais qui en dérange beaucoup d’autres.

Incontestablement, l’objet fondamental poursuivi par le pape au Mexique, comme hier en Centrafrique, à Cuba ou aux Etats-Unis, était d’ordre pastoral. Le catholicisme est contesté et érodé un peu partout, notamment par les évangélistes et les pentecôtistes en Amérique et en Afrique équatoriale ainsi que par la sécularisation des esprits en Europe. Il s’agit de relever ces défis en forçant les cadres de l’Eglise (catholique) à évangéliser, à sortir d’une pratique bureaucratique de leur foi. L’Amérique latine est pour le pape François l’axe d’une reconquête. Il est latino-américain et convaincu d’avoir été élu parce que ce continent est l’ultime bastion.

Il a manifestement bousculé la hiérarchie mexicaine en s’adressant au peuple catholique, aux familles, fussent-elles divorcées, à la jeunesse, aux autochtones et aux migrants, catégories traditionnellement tenues à distance des lieux d’autorité, laïques comme épiscopaux. Les différentes étapes de ce voyage mexicain ont été marquées par la volonté de toucher le plus grand nombre, les exclus et les plus pauvres. Le sanctuaire de la Guadalupe, la vierge brune, bannière du petit peuple. Ecatepec, banlieue ignorée de la capitale, victime de toutes sortes de désordres sociaux. San Cristobal de las Casas, épicentre du Mexique indigène, évêché de Samuel Ruiz, apôtre de la théologie de la libération, cœur des relégués en dépit des discours officiels valorisant, dans les livres, « la race de bronze ». Morelia, capitale du Michoacán, Etat bousculé par les rivalités entre narcotrafiquants. Ciudad Juarez enfin, dévastée par les guerres de proximité avec les Etats-Unis, symbole de la violence contre les migrants et contre les femmes.

Ce tour du Mexique qui n’avait rien de séduisant a effectivement déplu. Une publication catholique conservatrice, « Desde la Fe », a sévèrement critiqué le choix de ces étapes. Le cardinal archevêque de Mexico, qui personnifie l’Eglise installée dans ses meubles, complaisant dans un passé récent avec bien des personnages contestables [1], a été tenu à l’écart. Les autorités sermonnées chaque jour, rappelées à un examen de conscience sociale, ont essayé de capturer médiatiquement le pape. Le président Enrique Peña Nieto, membre d’un parti laïque et historiquement anti clérical, le PRI, a ouvert le palais présidentiel à un pape, pour la première fois [2]. François Ier s’est ainsi trouvé dans le lieu où ont été adoptées les premières lois de séparation de l’Eglise et de l’Etat, à quelques mètres de la chambre mortuaire de celui qui en avait été l’initiateur, le président Benito Juarez [3]. L’épouse du chef de l’Etat, Angelica Rivera, malencontreusement vêtue de blanc, a corrigé sa tenue pour servir de mentor insistant au pape en visite dans un hôpital d’enfants malades. Cela n’a pas empêché le pape de canoniser une victime des guerres religieuses de la fin des années 1920.

La diplomatie sans doute, mais de surcroit. Et toujours accompagnée d’une orientation pastorale supérieure. L’étape cubaine, annoncée au dernier moment, en a déconcerté plus d’un. D’un baiser de paix entre pape et patriarche de toutes les Russies, le divorce de 1054 entre catholiques et orthodoxes aura été ringardisé, au risque sans nul doute assumé de faire grincer en Ukraine les dents des uniates. L’occasion a fait le larron. L’intérêt supérieur partagé est de défendre la chrétienté orientale, catholique comme orthodoxe, menacée dans le lieu d’origine commun, là où tout a commencé, ce qui suppose de fait un soutien, à tout ce qui peut l’empêcher, au régime de Damas et à son allié russe.

Cuba apparait une nouvelle fois comme un lieu de rencontre, de dialogue et de compromis. Le pape l’avait visité en 2015. Visite sanctionnant la normalisation de la vie chrétienne et catholique dans l’île. Visite saluant le rôle de Cuba dans le processus de paix colombien qui se déroule à La Havane. Visite confirmant le rôle de pont joué par le Vatican dans la réconciliation en cours des Etats-Unis avec Cuba. Cette osmose inattendue du communisme et de la religion ne peut que conforter tous ceux qui aux Etats-Unis souhaitent la levée de toutes les mesures d’embargo. Les secteurs républicains les plus réactionnaires et les Cubains de Miami les plus intransigeants ont été contraints d’avaler la pomme castriste avec la couleuvre papale.

Le pèlerinage mexicain a ouvert d’autres fronts diplomatiques. Deux des lieux symboliques visités par le pape, Ciudad Juarez et San Cristobal de las Casas, se trouvent aux bords extrêmes du pays. L’un donne sur les Etats-Unis et l’autre est une porte donnant sur l’Amérique centrale. Deux points géographiquement éloignés de plusieurs milliers de kilomètres, mais unis par un train au nom qui vaut toute explication, « La Bestia ». Le Mexique papal est un porte-avions qui doit ouvrir le passage aux plus défavorisés. « Tu es un pape latino-américain, tu nous comprends », lui a dit une jeune fille à San Cristobal de las Casas en présence de Mexicains bien sûr mais aussi de nombreux Guatémaltèques. François Ier a explicitement à leur intention cité une œuvre précolombienne, transfrontalière, le Popol Vuh. « L’aube a fait son chemin », leur a-t-il dit, « pour les peuples qui ont marché dans les ténèbres de l’histoire ». A bon entendeur, salut. L’entendeur ce sont les secrétaires d’Etat (les ministres) désignés par le président Peña Nieto pour marquer le pape à la soutane dans chacune de ses étapes. A toutes fins utiles, bien que le responsable de la sécurité, (ministre adjoint de l’intérieur et des affaires religieuses), Humberto Roque Villanueva, ait déclaré, avant l’arrivée du pape, « les paroles du pape auront un effet incontestable sur la société mexicaine. Mais le gouvernement de la République n’a aucune crainte particulière ». A suivre…

[1] Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ.
[2] Mexique et Vatican ont rétabli leurs relations diplomatiques le 21 septembre 1992.
[3] Benito Juarez est mort en 1872 dans le Palais national, résidence officielle des chefs d’Etat.

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