Bertrand Badie, expert en relations internationales, est Professeur des universités à Sciences-Po Paris. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de son ouvrage « Nous ne sommes plus seuls au monde : un autre regard sur l’”ordre international” », aux Éditions La Découverte.
Pensez-vous que l’analyse des relations internationales est encore aujourd’hui trop centrée sur les États et la puissance ?
Évidemment oui, puisqu’elle fait rarement l’effort de regarder non seulement en direction des « acteurs globaux » (firmes multinationales, ONG…), mais aussi des sociétés et des acteurs sociaux. Regardez les conflits contemporains : dans leur grande majorité, ils dérivent de la décomposition des États, des Nations et, pire encore, des sociétés. Les relations internationales – qui se limitaient jadis à une compétition de puissances – se ramènent aujourd’hui à une compétition de faiblesses, face à laquelle les instruments militaires ne peuvent pas grand-chose et, en tout cas, n’emportent pas la décision.
Qu’est-ce qui vous fait écrire que le soft power n’a jamais réussi à être un substitut du hard power ?
Le soft power a été conçu et pensé, notamment aux États-Unis après la défaite essuyée au Vietnam, afin de rattraper, par le jeu de la domination douce, les échecs d’un hard power qui commençait à atteindre les limites de ses capacités. Le succès était bien apparent : la consommation mondiale subissait l’attraction visible du modèle américain. Mais politiquement le phénomène ne produisait pas les effets attendus : boire du coca-cola, parler anglais, fréquenter les universités de la côte Est ou être « cinéphage » des superproductions américaines, ne vous convertissait pas en soutien de la diplomatie américaine ! Deux exemples ne trompent pas : celui de l’Amérique latine et celui du Moyen-Orient, tous deux très sensibles au modèle américain et qui ont développé, dès les années 1980, un anti-américanisme parfois virulent.
Vous dénoncez un tournant néoconservateur de la France après 2003. Mais peut-on mettre toutes les interventions militaires dans le même sac ? Le Mali n’est-il pas l’opposé de la Libye ?
Différent oui, mais certainement pas opposé. A la base du néo-conservatisme, on trouve une vision hiérarchique et civilisationnelle des cultures, teintée de messianisme et de la conviction que cette attitude proactive atteint son maximum d’efficacité en faisant usage de la force, non plus face à des « ennemis », familiers des théories réalistes, mais face à des « criminels » avec qui on ne négocie pas. En épousant la thématique de la « famille occidentale », en rappelant la supériorité de nos valeurs, en brandissant l’argument d’une « responsabilité particulière de la France », en décidant à la place de l’autre de manière « intraitable », on s’installe dans un néo-conservatisme « soft », atténué seulement par le fait que la France ne dispose ni des moyens des États-Unis, ni de l’intensité de leur messianisme.
Der globale Cyberraum ist in fundamentalem Wandel begriffen. Von einer »Fragmentierung des Internets« ist inzwischen häufig die Rede, aber in vielen europäischen und internationalen Arbeitsgruppen wächst auch das Bewusstsein dafür, dass »ein freies, offenes und gleichzeitig sicheres Internet« ein globales öffentliches Gut ist. Doch die politische Regelsetzung in der Cyber-Außen- und Sicherheitspolitik wird den technologischen Entwicklungen immer hinterherhinken. Umso wichtiger ist es, diese der übergeordneten Norm der Sorgfaltsverantwortung im Cyberraum zu unterwerfen, und zwar auf nationaler, europäischer und internationaler Ebene. Für die künftige strategische Ausrichtung Deutschlands im Cyberraum ergeben sich daraus drei Anforderungen:
Allerdings herrscht unter wichtigen Partnern Verwirrung darüber, welches Interesse Deutschland im Cyberraum eigentlich genau verfolgt. Deshalb wäre Berlin gut beraten, die jeweiligen Ressortzuständigkeiten auf nationaler und EU-Ebene besser zu koordinieren und kommunizieren, sei es in Fragen der Internet Governance, der Cyberkriminalitätsbekämpfung oder der Cyberverteidigung.
Dr. Thanos Dokos, Director General of ELIAMEP, contributed in the study ‘Defence Budgets and Cooperation in Europe: Developments, Trends and Drivers’. The study was produced in the framework of the project ‘Permanent Monitoring and Analysis of military capabilities and defence sector trends’, managed by a consortium of European think tanks, including ELIAMEP, and funded by the European Defence Agency (EDA).
The White Book of ELIAMEP on Foreign Policy, Defence and Security is now available by ‘I.Sideris‘ publications (in Greek). On this occasion, a public event took place on Tuesday 15 March 2016, at 18:30 at the Old Parliament Building (Kolokotroni Square, 13 Stadiou Street, Athens). You can find more information on the Greek version of ELIAMEP website.
The Hellenic Foundation for European & Foreign Policy (ELIAMEP) and the Hellenic American Leadership Council (HALC) issued a joint paper proposing measures to better deal with the refugee crisis. This paper is available here.
The 18th issue of the Middle East-Mediterranean Report deals with the re-integration of non-Muslim societies in the Turkish society. In particular, it explores the role of social media and their impact on multiculturalism.
La Fondation pour l’innovation politique souhaite relayer la rencontre-débat organisée avec Lucien Jaume à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage Le Religieux et le politique dans la Révolution française. L’idée de régénération, Paris, PUF, coll. Léviathan, 2015. Cette rencontre aura lieu le jeudi 24 mars 2016 de 18h à 20h à l'Institut catholique de Paris, 21 Rue d'Assas, 75006 Paris.
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Sylvie Matelly, directrice de recherche à l’IRIS, et Carole Gomez, chercheure à l’IRIS, répondent à nos questions à l’occasion de la parution de la Revue internationale et stratégique n°101 dont le dossier qu’elles ont dirigé porte sur le thème “Corruption. Phénomène ancien, problème nouveau ?” :
– Pourquoi la corruption est-elle devenue un sujet central partout dans le monde ?
– Pourquoi avoir choisi de réaliser ce dossier “Corruption. Phénomène ancien, problème nouveau ?” ?
– En quoi la corruption représente-t-elle un risque croissant pour les entreprises ? Celles-ci mettent-elles en oeuvre des stratégies afin de lutter contre ce phénomène ?
Article de Erwan Le Noan, paru dans Le Figaro Magazine, le 11 mars 2016. Selon l’auteur, les jeunes qui manifestent contre la loi Travail ne sont pas représentatifs de leur génération.
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