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Procès Vincent Dabilgou : « On n'est pas là pour parler de mon salaire, mais moi je peux vous payer », un témoin à Me Ouali

sam, 01/07/2023 - 00:10

Le procès Vincent Dabilgou se poursuit au Tribunal de grande instance de Ouagadougou. Dans la matinée du vendredi 30 juin 2023, a été entendu à la barre Edouard Bado. Le témoin est technicien supérieur dans une entreprise de Bâtiments et travaux publics (BTP) française du nom de BOUIN. Ami de longue date du prévenu Dabilgou, le témoin reconnaît l'avoir soutenu financièrement dans le cadre de sa campagne.

"Je connais M. Dabilgou depuis 34 ans maintenant. C'est un ami, un frère. Lorsqu'il a des besoins et qu'il m'en parle, je fais de mon mieux pour lui tendre la main. J'ai bel et bien contribué au financement de sa campagne. Seulement, je ne peux pas estimer le montant de ce financement. Tout ce que je sais, c'est que c'est plus de 10 millions. Et si je devais m'asseoir pour calculer combien je lui ai donné jusque là, ça va au delà de 20 millions." Voilà de façon résumée la version donnée par le témoin Édouard Bado, pour ce qui est de sa contribution dans la campagne du prévenu Vincent Dabilgou.

A la question du procureur de savoir s'il existe des traces matérielles pouvant servir de preuves pour attester qu'il a bel et bien soutenu financièrement le prévenu, le témoin souligne que son intention n'a jamais été de se glorifier ou de brandir un élément de preuve justifiant qu'il a soutenu le ministre Dabilgou. "Dabilgou est mon ami. C'est un ami. Quand je lui donne de l'argent, je ne peux pas savoir qu'on va m'appeler un jour pour me dire de justifier cela. Je retire beaucoup d'argent et à plusieurs reprises. Je ne peux pas donner de l'argent à mon ami et faire signer des documents comme quoi je lui ai donné de l'argent" a-t-il répondu.

Pour le procureur, le témoin fuit les questions car ce qu'il attend de lui, ce n'est pas une décharge signée par Dabilgou et lui même montrant qu'il y a eu donation, mais plutôt, qu'il fournisse au tribunal des preuves qui montrent qu'il a effectué des retraits et que cela a servi à financer la campagne du prévenu. "L'argent ne tombe pas du ciel", dira t'il à ce propos. Aussi, fait-il noter que le témoin a communiqué avec le prévenu alors qu'il était en détention, chose qui n'est pas normale.

A ce propos, le témoin rappelle que lorsqu'il a communiqué avec Dabilgou, il n'était pas encore témoin dans le cadre de ce procès. De ses explications, il était en France lorsqu'il a appris l'arrestation de son ami. "Je l'ai appelé de là-bas et une fois rentré, je suis allé le voir. Je n'étais lié ni de près, ni de loin à ce procès. Ce n'est que deux mois après ma visite que l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) m'a appelé pour m'entendre" a-t-il clarifié.

Notons au passage que l'audition de ce témoin ne s'est pas faite dans le plus profond des calmes. Il y a eu par deux fois des empoignades avec les parties au procès, en commençant par le procureur. Ce dernier qui lui reprochait de lui couper la parole dans ses observations, s'est énervé en tapant du poing sur la table, puis s'est écrié : Laissez moi finir !".

La deuxième altercation était avec Me Ouali, conseil de Jean Gabriel Séré. Ce dernier dans ses observations, dira clairement que le témoin, bien qu'étant employé d'une entreprise française, ne pouvait pas offrir ces coquettes sommes au prévenu Dabilgou. Des allégations qui ont fait sortir le témoin de ses gonds, l'emmenant à rétorquer au nez et à la barbe de l'avocat : "on n'est pas là pour parler de mon salaire, mais moi je peux vous payer". Ces propos du témoin ont suscité de vives réactions dans la salle. Certains estimant que Me Ouali l'avait poussé dans ses derniers retranchements. D'autres estimant que le témoin est trop zélé. Face au brouhaha qui s'installait dans la salle, le président du tribunal a suspendu l'audience, histoire de calmer les tensions avant la suite des débats.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Baccalauréat 2023 : 85 candidats admis et 87 candidats au second tour dans le jury 151 du lycée municipal de Sig-nonghin

sam, 01/07/2023 - 00:00

La proclamation des résultats du 1er tour du baccalauréat 2023 a eu lieu ce vendredi 30 juin 2023 à Ouagadougou. Sur 295 candidats, seulement 85 sont admis à l'issue des épreuves du 1er tour au jury 151 du lycée municipal Sig-nonghin.

Pour Cherita Zoundi nouvelle bachelière, après son admission au baccalauréat elle aimerait faire le journalisme. « Je suis très contente d'avoir obtenu mon baccalauréat cette année. Je compte m'inscrire dans une université pour étudier le journalisme car c'est ma passion. Je remercie parents amis et encadreurs pour leur soutien multiforme », a exprimé Cherita Zoundi.

Cherita Zoundi, nouvelle bachelière.

Dans le jury 166 du complexe scolaire notre dame de l'Espérance pour le baccalauréat série D, sur 126 candidats inscrits, 28 sont admis soit 14 garçons et 14 filles suite aux épreuves du 1er tour.
Ceux qui vont composer les épreuves du second tour sont au nombre de 24, soit 9 garçons et 15 filles.

Pour la série G2, du jury 166 du complexe scolaire notre dame de l'Espérance, sur 171 candidats inscrits, ils sont 50 à être admis à l'issue des épreuves du 1er tour. 46 candidats sont au second tour et 75 ajournés.

Evelyne Kaboré, nouvelle bachelière.

Pour Evelyne Kaboré nouvelle bachelière du complexe scolaire mes Elites, c'est une très grande joie d'avoir obtenu le baccalauréat cette année. « Je suis sans mots et je suis très contente. Je remercie le bon Dieu qui m'a aidé à obtenir le baccalauréat. Je remercie mes parents et amis pour tout ce qu'ils ont fait pour moi. Que Dieu les bénisse », a laissé entendre Evelyne Kaboré.
La composition des épreuves du second tour aura lieu le lundi 3 juillet.

Carine Daramkoum
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Burkina/Violences sexuelles en ligne : Des enfants outillés sur une bonne utilisation des TIC

ven, 30/06/2023 - 23:55

Le Bureau international des droits des enfants (IBCR) a tenu un panel sur le thème « Les Technologies de l'information et de la communication (TIC) et les violences sexuelles en ligne », ce vendredi 30 juin 2023 à Ouagadougou.

Dans le cadre du projet « Prévenir et lutter contre les violences sexuelles et sexistes à l'égard des enfants au Burkina Faso », le Bureau international des droits des enfants (IBCR) a organisé un panel au profit des enfants. Il s'agit, selon les organisateurs, de créer un cadre d'échanges entre les enfants du comité consultatif, les spécialistes afin de mieux défendre les droits des enfants.

Ce panel va permettre également la participation du comité consultatif des enfants à la commémoration de la Journée de l'enfant africain à travers le renforcement des compétences sur l'usage approprié des Technologies de l'information et de la communication (TIC) et les Violences sexuelles en ligne (VSL). C'est ainsi que le thème du panel est « Les TIC et les violences sexuelles en ligne ».

Pour Beatrice Nacoulma, la coordonnatrice technique dudit projet, ce panel rentre dans la dynamique de la commémoration de la Journée de l'enfant africain. « Nous avons voulons marquer cette journée avec les enfants du comité consultatif du projet par un panel sur les TIC, qui est d'actualité surtout avec la crise sécuritaire », a-t-il justifié.

Pour Béatrice Nacoulma, une rencontre d'échanges sur l'importance de la Journée de l'enfant africain s'est tenue avant ce panel.

A travers cette activité, l'IBCR veut donner des informations aux enfants du comité, car c'est un organe de veille. « Ce sont les enfants qui doivent veiller à la mise en œuvre du projet, veiller à ce que les droits de l'enfant soient effectivement promus », a affirmé Beatrice Nacoulma.

« Les TIC ont plusieurs avantages mais aussi plusieurs inconvénients »

Selon le directeur de cabinet de la ministre en charge du genre et de la famille, Soumèla Sakho, c'est une ingénieuse idée de l'IBCR qu'il faut saluer. L'ONG a pu associer les enfants autour de la célébration du mois de la famille et de l'enfant, qui se déroule du 15 mai au 16 juin. « Cette année, le thème de la journée a porté sur les enfants et l'environnement numérique. Le panel va permettre aux enfants de les informer, les éduquer sur les TIC et sur la question des violences sexuelles en ligne, qui sont des problématiques très prégnantes au Burkina Faso », a-t-il indiqué.

Dans son intervention, Soumèla Sakho a conseillé aux enfants le bon usage des téléphones portables, qui est un outil à leur portée.

Avec deux communications axées sur l'utilisation saine des TIC, les participants semblent avoir leurs comptes. C'est le cas de Yé Awa Coulibaly, élève en classe de 4e au Lycée Nelson Mandela. « J'ai reçu plus d'informations que j'ignorais », a confié la jeune fille. Au cours de ce panel, elle a tiré leçon de ses habitudes. « Je faisais beaucoup de photos et vidéos pour les publier. Aujourd'hui, j'ai vu qu'il n'est pas bon de publier les photos au hasard. Même à mes camardes, c'est interdit. Donc je dois faire plus attention maintenant », a-t-elle affirmé.

Selon Yé Awa Coulibaly, la mauvaise utilisation des TIC peut détruire l'avenir de quelqu'un.

Yé Awa Coulibaly a justifié sa résolution : « ce n'est pas bon parce qu'une personne peut prendre ta vidéo et aller publier quelque part. Après quand tu vas vouloir être une autorité, ça peut t'empêcher d'être ce que tu veux ».

Dénoncer…

Le constat est pareil du côté de Sheila Luchress Somda. « J'ai retenu que les TIC ont plusieurs avantages mais aussi plusieurs inconvénients. J'ai retenu que les inconvénients sont plus nombreux que les avantages », a confié l'élève en classe de 4e. En tant que membre du comité consultatif, elle compte informer ses autres camarades sur les avantages et les inconvénients des TIC afin qu'ils puissent eux aussi être bien informés.

En cas de harcèlement ou toute forme de violence sur internet, Sheila Luchress Somda sait désormais vers qui s'adresser. « Je peux aller signaler à la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) pour qu'ils m'aident à retenir la personne », a-t-elle laissé entendre.

Sheila Luchress Somda est devenue une ambassadrice de bonne utilisation des TIC.

Et quand il s'agit d'une autre personne, « en tant que camarade, je dois l'épauler, la soutenir et lui dire d'aller informer la BCLCC afin qu'on puisse l'aider ».
Le Bureau international des droits des enfants (IBCR ou Le Bureau) est une organisation non gouvernementale internationale établie à Montréal (Canada) et agissant pour les droits de l'enfant depuis près de 30 ans dans le monde. Sa mission est de promouvoir et protéger les droits de l'enfant dans le monde, en renforçant les systèmes de protection de l'enfant et les compétences de celles et ceux qui les composent.

Au Burkina Faso, l'IBCR est présent depuis 2015 avec un premier projet terminé en 2020. Le Bureau met actuellement en œuvre un projet sur la période 2021-2026 visant à prévenir et lutter contre les violences sexuelles et sexistes à l'égard des enfants, avec le soutien financier d'Affaires mondiales Canada.

Cryspin Laoundiki
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Burkina : Les acteurs plaident pour la mise à l'échelle des approches « Ecole bleue » et « village propre et productif »

ven, 30/06/2023 - 21:28

Le « Projet de promotion de l'hygiène et l'assainissement dans les régions du Centre-nord, Centre-sud et du Nord du Burkina Faso » est arrivé à terme en cette fin de juin de 2023 et ce après 60 mois (cinq ans) de mise en œuvre. Porté par le consortium WaterAid Burkina Faso et Eau Vive Burkina Faso, il a été financé par la coopération suédoise. Il visait à répondre aux besoins des communautés en améliorant durablement et équitablement l'accès aux services d'assainissement et d'eau potable des populations des trois régions du Burkina.

Au terme du projet, et fort des résultats satisfaisants enregistrés, les responsables ont initié cet atelier national, qui s'est voulu un espace d'échanges et de plaidoyer autour des conditions d'un passage à l'échelle avec l'ensemble des acteurs engagés dans sa mise en œuvre et plus globalement de ces approches au Burkina Faso. En clair, discuter des conditions de vulgarisation et faire un plaidoyer auprès des autorités sectorielles concernées (éducation nationale, agriculture, environnement, santé, etc.) et des partenaires techniques et financiers pour la mise à l'échelle des approches « Ecole bleue » et « village propre et productif ».

Le directeur-pays de WaterAid Burkina, avec à sa gauche, la directrice régionale de l'éducation pré-scolaire, primaire et non formelle du Centre-sud, Émilienne Konsem et à sa droite, le président de la délégation spéciale de Ziga.

Par ce cadre, il s'est agi, de façon spécifique, de dresser le bilan de la mise en œuvre des deux approches sur le terrain en termes d'enseignements et de leçons apprises ; partager des expériences diverses sur la mise en œuvre des approches « Ecole bleue » et « village propre et productif » par d'autres acteurs ; définir les conditions de base pour le passage à l'échelle dans la mise en œuvre de ces approches ; identifier des actions pour soutenir le plaidoyer pour la mise à l'échelle, etc.

Le « Projet de promotion de l'hygiène et l'assainissement dans les régions du Centre-nord, Centre-sud et du Nord du Burkina Faso » s'est déployé à travers cinq composantes principales : assurer un accès durable aux services d'hygiène, d'assainissement et d'eau potable des populations des trois régions (Centre-nord, Centre-sud et Nord) ; promouvoir la valorisation des sous-produits d'assainissement en milieux scolaire et communautaire ; favoriser l'émergence d'opérateurs locaux de fourniture des services d'assainissement des eaux usées et excrétas ; renforcer la gouvernance locale des services d'eau potable et d'assainissement des eaux usées et excrétas ; assurer la gestion, le suivi-évaluation et la capitalisation.

« Ecole bleue » et « village propre et productif », des approches intégrées et complémentaires

Une « Ecole bleue » se comprend comme une école disposant d'un système d'approvisionnement en eau potable fonctionnel et bien entretenu, de matériels et équipements d'hygiène et d'assainissement adéquats et durables, d'une cantine aux menus améliorés, d'un espace de mise en relation entre l'environnement et la gestion efficiente de l'eau. Dans le cadre de ce projet, cette approche a été expérimentée dans 25 écoles couvrant l'ensemble des trois régions du projet, dont une école par commune d'intervention. Elle a permis d'aménager des jardins scolaires, de les utiliser comme supports pédagogiques, de former des acteurs de l'éducation sur les techniques de production maraîchère et de plants en pépinières, de produire des plants et de faire du reboisement dans les écoles.

Le projet a également permis d'incarner l'approche « village propre et productif », une initiative qui offre un nouveau cadre de mise en œuvre de l'assainissement visant à promouvoir les progrès en assainissement et en hygiène, tout en encourageant les ménages à la valorisation des déchets locaux produits par un recyclage, pour améliorer la productivité agricole. Expérimentée dans le cadre de ce projet, l'initiative a concerné trois villages identifiés dans les trois régions d'intervention et a offert un cadre innovant pour inciter les communautés rurales à un assainissement amélioré et productif, en renforçant la résilience des communautés rurales, en améliorant la productivité agricole et en protégeant la santé et l'éco-système.

Le directeur-pays de WaterAid Burkina

« ''Ecole bleue'' et ‘'village propre et productif'' sont des approches intégrées, qui prennent en compte les aspects d'assainissement, l'agriculture (productivité agricole). Ce sont des approches qui ont été faites, avec pour ambition de les faire connaître et éventuellement, de les mettre à la disposition des autres acteurs. Ce sont des approches complémentaires (elles ne sont pas très nouvelles), adaptées à notre environnement. Les ‘'Ecoles bleues'' ont un caractère pédagogique, parce que ça se déroule en milieu scolaire, donne l'occasion aux enfants d'avoir des connaissances en matière d'agriculture, de protection de l'environnement, de production et de nutrition (les productions sont utilisées pour l'alimentation de la cantine) et qui embarquent à la fois les enseignants, les élèves eux-mêmes, les parents d'élèves. Pour ce qui concerne les ‘'villages propres et productifs'', c'est un aspect important pour la production agricole, surtout avec le renchérissement des coûts des engrais chimiques, donc hors de portée, avoir des solutions alternatives dans leur environnement serait la bienvenue. C'est donc une approche qu'il faut également promouvoir pour solutionner ce problème », a résumé le directeur-pays de WaterAid Burkina, Éric Mamboué, qui a présidé l'atelier.

Le directeur Paul Ilboudo souhaite plus de sensibilisation autour de l'initiative pour une appropriation populaire, au regard, dit-il, de sa portée.

Directeur de l'école Koumbili dans la région du Centre-sud, Paul Ilboudo loue l'initiative. « Les retombées du projet sont énormes. Grâce au projet, nous n'avons plus de problème d'eau potable, nous avons également un jardin scolaire qui permet d'alimenter la cantine. (…). Le début n'a pas été simple, il a fallu une sensibilisation pour que les gens comprennent le bien-fondé. Aujourd'hui, tout le monde a compris l'importance. Nous avons formé des élèves (pour la pérennisation des acquis), nous avons mis en place des clubs. Et les élèves même conseillent leurs camarades. Aujourd'hui, même la gestion hygiénique des menstrues n'est plus un tabou dans notre établissement », confie le premier responsable de cette école de plus de 400 élèves, M. Ilboudo.

O.H.L
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Légendes

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BAC 2023 au Nayala : 235 admis et 294 candidats au second tour

ven, 30/06/2023 - 20:03

La proclamation des résultats du premier tour du baccalauréat session 2023 a eu lieu ce vendredi 30 juin. Dans la province du Nayala, on enregistre 235 admis et 294 candidats au second tour. Cette année, ils étaient 894 candidats à composer les épreuves du premier tour.

Le premier tour du baccalauréat session 2023 enregistre 235 admis dans la province du Nayala, soit un taux de réussite de 26,29%. La série A4 enregistre 161 admis au premier tour avec un taux de réussite de 27,81%. En ce qui concerne la série D, elle compte 74 admis au premier tour avec 23,49% de réussite.

Elles étaient 465 filles à composer les épreuves du premier tour. 108 sont admises, soit un taux de réussite de 23,23% et 154 tenteront de décrocher le premier diplôme universitaire au second tour.
En ce qui concerne la gent masculine, elle était au nombre de 429 candidats à composer au premier tour. 127 ont réussi avec un taux de 29,60% et 140 sont au second tour.

Quatre jurys composent l'unique centre de Toma. Il s'agit du jury 29 série A4, du jury 30 série A4, du jury 31 séries A4 et D et du jury 32 série D
Dans le jury 29, ils étaient 224 candidats à composer les épreuves du premier tour. 63 sont admis, soit un taux de réussite de 28,13% et 81 candidats sont au second tour contre 80 ajournés.

Du côté du jury 30, c'est 222 candidats au départ. On compte 59 admis. C'est un taux de réussite au premier tour de 26,58%. 80 candidats sont au second tour et 83 sont ajournés. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Y. I K-Z

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Burkina Faso : Le Conseil national des organisations de la société civile ( CNOSC-BF) dénonce une usurpation de son acronyme

ven, 30/06/2023 - 19:29

Dans un communiqué signé ce vendredi 30 juin 2023, par le président du Conseil national des organisations de la société civile du Burkina Faso, Hermann Doanio, le Bureau exécutif a dénoncé l'usurpation de son acronyme « CNOSC-BF » par la Coordination nationale des OSC du Burkina Faso. Par ailleurs, il se démarque de l'article de cette organisation intitulé « Burkina Faso : Un meeting annoncé par les OSC pour appeller à un changement de constitution », publié ce jour, par un média de la place. Les détails dans le communiqué ci-dessous.

Lefaso.net

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Demande de réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale : Le recours rejeté

ven, 30/06/2023 - 19:28

La Commission électorale indépendante (CEI) a rejeté le recours introduit, le 8 juin 2023, par l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo pour être inscrit sur le fichier électoral. Le Parti des peuples africains–Côte d'Ivoire (PPA-CI), dans un communiqué publié ce vendredi 30 juin 2023, considère « cette non-inscription comme une manœuvre politicienne visant à l'écarter de la vie politique et à affaiblir l'engagement et la mobilisation des militants et sympathisants du PPA-CI en vue des prochaines élections locales, qui se tiendront le 2 septembre ».

Une élection présidentielle est également prévue en 2025. Malgré tout, le document précise que Laurent Gbagbo « n'est point affecté par cette situation et entend se battre ». Pour rappel, l'ancien président de la Côte d'Ivoire a été condamné à 20 ans de prison pour le « braquage » de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011. Cette condamnation a été prononcée en 2018 alors qu'il était détenu à La Haye.

Même s'il a été gracié par le Chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, il est toujours privé de ses droits civiques en attendant l'amnistie.

Lefaso.net

Sources : VOA Afrique
Crédit photo : Lefigaro.fr

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Burkina Faso : 923 poulets congelés et 400 kilogrammes de poisson et de viande avariés saisis

ven, 30/06/2023 - 18:12

Un drame sanitaire a été évité de justesse au Burkina Faso. La section de recherches de la troisième Légion de gendarmerie a annoncé avoir démantelé des réseaux de contrebandes de produits alimentaires congelés impropres à la consommation. Ces opérations ont eu lieu les 23 et 27 juin 2023 à Ouagadougou et ont permis la saisie de 923 poulets congelés et 400 kilogrammes de poisson et de viande avariés.

Selon la section de recherches, « les commerçants véreux » qui alimentent cette contrebande agissent au sein de puissants réseaux et ont développé avec ingéniosité des stratégies de contournement des différents postes de contrôle pour rallier Ouagadougou via Cinkansé-Bittou-Tenkodogo, Dakola-Pô et Zabré-Manga.

« Les moyens de transport utilisés sont en général des minibus déguisés, communément appelés ‘'HIACE'' avec des sièges démontés, des camions de transport de marchandises diverses ainsi que des tricycles », précise cette même source.

Les investigations se poursuivent pour démanteler d'autres réseaux afin d'éradiquer cette pratique illicite dans la ville de Ouagadougou. Aussi, les populations peuvent dénoncer tout cas suspect à travers les numéros verts ci-après : 1010 (le Centre national de veille et d'alerte), le 16 (la gendarmerie ou le 17 (la police).

Lefaso.net

Source : Direction de la communication et des relations publiques du ministère de la défense nationale

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Burkina/Technologie : Des étudiants se familiarisent avec l'intelligence artificielle

ven, 30/06/2023 - 17:27

Les 29 et 30 juin 2023, une trentaine de doctorants et d'étudiants, ont vu leurs capacités renforcées en intelligence artificielle(IA). C'était au cours d'un séminaire, organisé par le Centre d'excellence interdisciplinaire en intelligence artificielle pour le développement (CITADEL). En plus des travaux pratiques qu'ils ont pu mener, les participants ont abordé avec les formateurs, des thèmes tels que les défis et les opportunités offerts par l'IA ainsi que l'éthique qui doit prévaloir dans son utilisation.

Intelligence artificielle et éthique. C'est sur ce thème que s'est tenu le séminaire en IA. Il a réuni aussi bien des novices que des personnes ayant déjà une base en IA. A en croire Dr Rodrigue Kafando, enseignant chercheur qui intervient à CITADEL, l'objectif était d'outiller les novices sur les concepts et terminologies de l'IA et les solutions qu'elle peut apporter et de renforcer la connaissance des algorithmes pour ceux d'un niveau avancé.

Dr Rodrigue Kafando enseignant chercheur

Il est donc attendu des participants, qu'ils puissent à l'issue de la formation, être capable de dire ce qu'est l'IA, les principaux défis en ce qui la concerne et comment se l'approprier au Burkina Faso pour créer des solutions à même de répondre à nos besoins, pour ce qui est des débutants. Pour ceux qui sont plus avancés, il est attendu d'eux qu'ils puissent prendre en main un plus grand nombre d'algorithmes et comprendre leur fonctionnement.

Le séminaire a concerné deux volets. Un volet formation qui s'est appesanti sur le renforcement de capacités et les cas pratiques et un deuxième volet qui a consisté à des communications sur les défis et les opportunités qu'offre l'IA, ainsi que sur l'éthique et l'IA. " Quand on parle d'IA, beaucoup sont réticents en ce qui concerne l'utilisation de ses produits. Donc nous commençons déjà à nous poser les questions liées à l'éthique, pour voir comment arriver à développer des solutions d'intelligence artificielle durables et responsables qui vont respecter l'homme", a fait savoir Dr Rodrigue Kafando.

Issouf Nikiema, doctorant en intelligence artificielle

Du côté des participants, c'est un satisfecit général qui se dégage quant au programme déroulé durant ces 48h. Issouf Nikiema, doctorant en intelligence artificielle affirme avoir approfondi ses connaissances en "deep learning" et "machine learning". Et en tant que doctorant, ces nouvelles connaissances vont lui être utiles pour ses recherches dans le cadre de sa thèse et aussi à développer des solutions notamment dans les domaines sécuritaire et économique, qui puissent servir au niveau national.

Serge Ouédraogo, développeur Web

Serge Ouédraogo, développeur Web, soutient que ce qu'il a appris au cours du séminaire, va lui permettre avec son équipe, de mettre au point la plateforme Pazo santé, qui est une plateforme de télémédecine en cours de développement. En utilisant l'IA, ils affirment qu'ils pourront mieux collecter les données et répondre aux besoins des utilisateurs de la plateforme, que ce soit pour des consultations ou des prescriptions médicales.

Ramadan Mohamed Komi, apprécie particulièrement le fait qu'il y ait eu beaucoup plus d'exercices pratiques que de théorie au cours de la formation. Pour lui qui est ingénieur en technologie des réseaux et systèmes, les connaissances acquises vont lui permettre de peaufiner des projets personnels qu'il nourrissait et dans lesquels il voulait faire intervenir l'IA. Elles vont aussi ajoute-t-il, étoffer son curriculum vitæ et augmenter ses chances d'embauche, car de plus en plus d'entreprises sont en quête d'ingénieurs avec des notions en IA.

Ramadan Mohamed Komi, ingénieur en technologie des réseaux et systèmes

En rappel, c'est en 2021 que le Centre d'excellence interdisciplinaire en intelligence artificielle pour le développement (CITADEL) a été créé. Il a pour objectif, de bâtir des talents en IA au niveau local, qui seront capables de développer des solutions à même de répondre aux besoins des populations dans divers domaines tels la santé, l'agriculture, l'éducation, etc.

Armelle Ouédraogo Yaméogo
Lefaso.net

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Burkina : Plus de 80 terroristes neutralisés, 8 militaires et 33 VDP tombés dans la Boucle du Mouhoun et le Centre-nord

ven, 30/06/2023 - 14:52

Selon un communiqué de l'armée, les éléments du Groupement de forces du secteur ouest ont réagi promptement à un assaut terroriste près de la localité de Tia (province du Mouhoun), le 27 juin 2023, qui leur a permis de neutraliser plus de 30 assaillants. Du côté de l'armée, l'on déplore malheureusement huit morts. Les neuf autres blessés ont été évacués et pris en charge. La veille, le lundi 26 juin 2023, des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de Noaka, dans la région du Centre-nord, ont également neutralisé une cinquantaine de terroristes et récupéré une importante quantité de matériels dont de l'armement lourd, des fusils d'assaut, des munitions, des motos et des moyens de communication. Cependant, 33 VDP ont perdu la vie au cours de cette riposte. Les détails dans le communiqué ci-après.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le mardi 27 juin 2023 vers 12 heures, une unité militaire du Groupement de Forces du Secteur Ouest (GFSO) a fait face à une embuscade près de la localité de Tia (Province du Mouhoun, région de la Boucle du Mouhoun).

La vigoureuse riposte des éléments a permis de neutraliser plus de 30 terroristes. Leur armement et leurs moyens roulants ont également été récupérés.

Au cours des combats, huit (08) militaires ont malheureusement été mortellement atteints et neuf (09) autres blessés.

Les renforts déployés ont contribué à l'évacuation des blessés et procédé aux opérations de sécurisation et de ratissage de la zone.

La veille lundi 26 juin 2023, les Volontaires pour La Défense de la Patrie de Noaka (Province du Sanmatenga, région du Centre-Nord) ont vaillamment réagi à une attaque terroriste qui a visé leurs positions. Ces VDP ont ainsi neutralisé une cinquantaine de terroristes et récupéré une importante quantité de matériel dont de l'armement lourd, des fusils d'assaut, des munitions, des motos et des moyens de communication.

Trente-trois (33) VDP ont malheureusement consenti le sacrifice suprême au cours de cette riposte.

Le Chef d'Etat-Major Général des Armées salue la mémoire de tous ces combattants de la liberté morts pour la Partie. Il présente ses sincères condoléances aux familles et aux proches des disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

Le Chef d'Etat-Major Général des Armées réitère ses encouragements aux militaires et aux VDP qui font preuve d'un remarquable esprit de sacrifice en ces moments décisifs de l'histoire de notre pays. Il partage avec l'ensemble des forces combattantes sa conviction inébranlable quant à la victoire de notre Peuple sur le terrorisme.

La Direction de la Communication
et des Relations Publiques des Armées

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Burkina Faso : Le canadien Endeavour vend deux mines d'or

ven, 30/06/2023 - 13:53

Dans un communiqué parvenu à la rédaction de Lefaso.net, Endeavour Mining a annoncé la vente de Boungou et Wahgnion considérées comme des actifs « non essentiels », par le président-directeur général Sébastien de Montessus. L'acheteur de ces mines est Lilium Mining, un producteur d'or junior, fondé par le Groupe Lilium, et dirigé par des professionnels expérimentés dans le domaine des ressources naturelles. Dans le cadre de la transaction, Endeavour s'est engagé à conclure un accord de services de transition d'une durée maximale de 12 mois. L'intégralité de l'annonce ci-dessous.

Ouagadougou, Burkina Faso – 30 juin 2023 Endeavour Mining a le plaisir d'annoncer qu'elle a conclu un accord portant sur la vente de ses mines de Boungou et de Wahgnion au Burkina Faso à Lilium Mining, un producteur d'or junior axé sur l'Afrique.

La vente de Wahgnion, située dans la région des Cascades, et celle de Boungou située dans la région de l'Est, s'inscrit dans le cadre d'une stratégie de gestion active du portefeuille du groupe Endeavour afin de concentrer les efforts de gestion sur des actifs clés.

Selon le DG d'Endeavour, Sebastien de Montessus ‘'Nous sommes ravis de céder nos mines de Wahgnion et de Boungou à une compagnie Africaine d'exploitation d'or qui partage notre engagement à exploiter ces mines dans le meilleur intérêt des employés et des parties prenantes locales.

En outre, nous pensons que Lilium Mining est bien placée pour continuer à créer de la valeur dans les mines de Boungou et de Wahgnion, au bénéfice de toutes les parties prenantes. Nous sommes convaincus que le Burkina Faso continuera à tirer bénéfice du potentiel de ces deux mines désormais détenues par Lilium Mining.''

Dans le cadre de cette transaction, Endeavour s'est engagée dans un accord de services de transition d'une durée maximale de 12 mois, ce qui signifie qu'Endeavour restera en partenariat étroit avec Lilium Mining pendant qu'ils commenceront à exploiter Wahgnion et Boungou.

Endeavour reste au Burkina Faso avec ses mines de Houndé et de Mana, ainsi que ces projets d'exploration. La compagnie continuera à soutenir le développement socio-économique des régions de ses mines.

A propos d'Endeavour Mining

Endeavour Mining est l'un des principaux producteurs d'or au monde et le leader de la production en Afrique de l'Ouest, avec des actifs d'exploitation au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso. La compagnie possède un solide portefeuille de projets de développement avancé et d'actifs d'exploration dans les formations Birimienne de la ceinture de roches vertes très prometteuse en Afrique de l'Ouest.

Membre du Conseil mondial de l'or, Endeavour s'est engagé à respecter les principes de l'exploitation minière responsable et à offrir une valeur durable à ses employés, à ses partenaires et aux communautés auprès desquelles elle opère.

Endeavour est cotée à la Bourse de Londres et à la Bourse de Toronto, sous le symbole EDV.

Pour plus d'informations, veuillez consulter le site www.endeavourmining.com

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Burkina/Cinéma : Dans « Le Galop », Eléonore Yaméogo filme les émotions de celles et ceux qui sont derrière la caméra

ven, 30/06/2023 - 13:30

L'avant première du film « Le Galop » a été projetée ce jeudi 29 juin 2023, au ciné Burkina. Dans ce film documentaire, la réalisatrice, Eléonore Yaméogo, une fois n'est pas coutume, se penche sur des réalisateurs (trices).

Quatre protagonistes (réalisateurs/réalisatrices) du Burkina Faso, du Sénégal, du Niger et du Rwanda sont filmés(es) tout au long du FESPACO 2021 (27 e édition). Eléonore Yaméogo a voulu mettre en lumière les émotions (angoisse, déception, enthousiasme, joie) de celles et ceux qui sont en compétition durant cette messe du 7e art africain.

Le public a été conquis

Durant les compétitions, les réalisateurs(trices) sont dans des questionnements. Vont-ils/elles gagner ou pas ? C'est cet état de vulnérabilité que la réalisatrice a mis à nu. Dans ce film documentaire de 97 minutes, elle s'est également projetée sur ses propres expériences lorsque ses films étaient en compétitions. Elle a voulu montrer également que le choix des films primés peut être subjectif et que cela ne doit aucunement démoraliser les réalisateurs(trices) en compétition.

Eléonore Yaméogo a expliqué qu'il était important pour elle de projeter le film en avant première au Burkina Faso, car, elle a reçu un apport financier du ministère de la Culture

Elle a expliqué pourquoi son choix s'est porté sur ces cinéastes. Eléonore Yaméogo a choisi des novices dans la réalisation et qui n'étaient pas très célèbres.

Une quête personnelle

Coup de chance, deux des réalisateurs (Burkina Faso et Rwanda) ont reçu des prix au FESPACO de cette année là.

« La réalisation de ce film n'a pas été évident parce que la sélection des films se fait un mois avant les compétitions. J'avais un mois pour organiser le tournage. J'ai été souvent en compétition et je me suis toujours interrogée. En 2019, avec mon film le cimetière des éléphants, beaucoup de médias et des collègues disaient qu'il pouvait être l'étalon d'Or dans la catégorie documentaire. A la fin, quand le palmarès a été dévoilé, il ne faisait pas partie des trois primés. A partir de là, j'ai commencé à me questionner sur les rapports à la compétition. Pourquoi le besoin de compétition ? Est-ce que le regard d'un jury n'est pas subjectif ? Parce qu'un film peut être primé au FESPACO et pas ailleurs. J'ai voulu écouter mes collègues cinéastes sur leur rapport à la compétition » a confié Eléonore Yaméogo.

L'équipe de tournage

A cette première projection, des acteurs(trices) du monde du cinéma était présents(es). « Je me retrouve très impliquée dans les émotions qui ont été filmées. J'ai fait quatre compétitions au FESPACO. Je connais la pression et l'engouement. Elle l'a partagé au public qui ne connaît pas ce que nous vivons pendant la compétition » a signifié la réalisatrice, Apolline Traoré.

Apolline Traoré a apprécié positivement le documentaire

Eléonore Yaméogo a notifié que « Le Galop », sortie en 2023 va être projeté dans quelques pays d'Afrique et d'Europe. Elle a espéré avoir la possibilité de projeter le film si l'occasion se présente une fois de plus au Burkina Faso, car « malheureusement, les documentaires ne sont pas prisés dans les salles. Mais s'il y'a des possibilités, je suis preneuse » a-t-elle conclu. La réalisatrice est à sa troisième œuvre cinématographique.

SB
Lefaso.net

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Appel à candidature pour le recrutement d'un consultant pour l'appui à la mise en œuvre des enquêtes LQAS.

ven, 30/06/2023 - 10:30

Avis d'appel a candidature
N° 2023-007-Consultant LQAS-MC/BF

Pour prévenir le paludisme chez les enfants de 3 à 59 mois dans les zones où la transmission du paludisme est saisonnière, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande la chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS). Malaria Consortium est l'une des principales organisations de mise en œuvre de la chimio prévention du paludisme saisonnier, depuis que l'OMS a recommandé l'intensification de cette intervention en 2012. C'est dans ce cadre que Malaria Consortium Burkina Faso lance un Appel à candidature pour le recrutement d'un consultant pour l'appui à la mise en œuvre des enquêtes LQAS.

1) Le présent Appel à candidature est ouvert à égalité de conditions à tous les consultants, régulièrement installés au Burkina Faso ayant les capacités juridiques, techniques et financières requises, en règle vis-à-vis de l'administration, des services fiscaux et para – fiscaux.

2) Les termes de références peuvent être consultés sur la page internet de Malaria Consortium, https://www.malariaconsortium.org/tenders.
3) Les personnes intéressées sont invitées à soumettre un CV détaillé et une lettre de motivation décrivant leurs aptitudes et compétences pour ce poste de consultant, les honoraires en francs CFA (toutes taxes comprises) et deux références à l'adresse : hr.burkinafaso@malariaconsortium.org au plus tard le 13 juillet 2023 à 23h 59 mn GMT.

4) Malaria consortium se réserve le droit d'examiner les dossiers de candidatures dans la limite de ses capacités. Il se peut que l'offre soit pourvue et fermée avant la date de clôture.
5) Malaria Consortium se réserve le droit d'apporter toutes modifications au présent Appel à candidature ou de ne donner aucune suite à tout ou partie dudit Appel.

6) Le candidat retenu est tenu de fournir une preuve d'assurance responsabilité civile professionnelle avant la signature du contrat.
7) Les renseignements sur le présent Avis d'Appel d'Offres peuvent être obtenus par écrit à l'adresse e-mail : tenders@malariaconsortium.org. L'objet de l'email doit être intitulé comme suit :« DAO-2023-007-Consultant LQAS-MC/BF/Clarification ».

Ouagadougou, le 30 juin 2023

Le Directeur Pays

Clotaire Marie TAPSOBA

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In memoria : Gérard Kango OUEDRAOGO

ven, 30/06/2023 - 08:30

1er juillet 2014 – 1er juillet 2023
9 ans de séparation…
9 ans d'absence…
9 ans dans la foi et l'espérance...

Bien cher Papa (Gérard Kango OUEDRAOGO),
Cela fait aujourd'hui exactement 9 ans que tu nous as quittés.
Tu es parti au moment où nous, membres de ta famille avions encore besoin de toi.
Tu es parti au moment où ton pays que tu as aimé et servi avec loyauté avait davantage besoin de ton expérience.

Cette expérience, tu l'as acquise dans différentes responsabilités et on peut citer entre autres :

Conseiller municipal de Ouagadougou,

Grand Conseiller de l'Afrique Occidentale Française (A.O.F) et Chroniqueur à la Radio de l'AOF,

Grand Questeur de l'AOF,

Député au Palais Bourbon,

Ambassadeur,

Président du Rassemblement Démocratique Africain (RDA),

1er Premier Ministre de Haute Volta actuel Burkina Faso, Chef du gouvernement et seul Premier Ministre, Président du Conseil des Ministres,

Président de l'Assemblée Nationale,

Co-Président de l'Assemblée paritaire ACP-UE,

Président de la Coordination des sections RDA de l'Afrique,

Chef de Yirim et de Soubo,

Tu t'es donné tout entier pour le bonheur de ta Patrie.

Ta mort restera toujours pour nous et tous ceux qui t'ont connu, un sombre souvenir. Mais ta vie et tous les bons moments que nous avons partagés seront aussi clairs que la lumière du jour. Tu restes un repère dans l'histoire de ta famille, de ton continent et de ton pays.

Puisse Dieu t'accueillir dans son Royaume et bénir ta progéniture.
Nous te recommandons aux prières de tous.
Papa, tu as vécu utile et tu as marqué ta génération et d'autres partout dans le Monde.
Nous ne t'oublierons jamais.

Repose en paix et prie et veille sur nous et sur le pays de là où tu es.
Papa nous t'aimons et sommes fiers de toi.
A jamais dans nos cœurs.

Me Gilbert Noël OUEDRAOGO

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In memoria : BONDE/OUEDRAOGO MARIE HÉLÈNE

ven, 30/06/2023 - 08:30

01 Juillet 2021-01 Juillet 2023
Nul ne disparaît tant que son souvenir reste vivace dans notre mémoire.
Voilà deux (2) ans qu'il a plu au Tout Puissant de rappeler auprès de lui sa servante BONDE/OUEDRAOGO MARIE HÉLÈNE .

En ce jour solennel du souvenir de la deuxième année de sa disparition,
Les grandes familles Bondé et Ouedraogo
Prient tous ceux qui l'ont connue, approchée ou aimée, d'avoir une pensée pieuse en sa mémoire.
Des messes pour le repos de son âme sont prévues selon le programme suivant :

Saint columbkille church Papillion Nebraska
01/07/2023 à 18H30
Paroisse Jean Marie Vianney de tampouy
02/07/2023 à 9h00
Église Notre Dame du Rosaire de Kologh-naaba :
06/08/2023 à 18h30
03/09/2023 à 9h00
01/10/2023 à 18h30
05/11/2023 à 9H00
03/12/2023 à 18h00

« Jésus lui dit : Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ; » Jean 11 : 25

Union de prières !

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Bassolma Bazié au FMI : « Vous avez contribué à rendre nos sociétés malades »

ven, 30/06/2023 - 00:40

« On ne peut pas faire une constitution dans laquelle on met une Haute cour de justice en place pour juger des ministres. Le ministre n'est pas au-dessus des autres citoyens [...] Un ministre qui a volé des milliards, il est dehors et se ballade tandis qu'on incarcère un simple voleur de poulet pendant cinq ans. De quel type de justice s'agit-il ? Un ministre qui vole doit répondre au même titre que les autres citoyens ». Ces mots ont été prononcés par Bassolma Bazié, ministre d'Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, le 23 juin 2023 à l'université Aube nouvelle. C'était lors de la cérémonie d'ouverture de la première édition du Forum africain sur le leadership et la gouvernance organisé par le consortium Governance and leadership by youth.

Arrivé en retard pour le lancement du forum, prévu pour 9h, Bassolma Bazié, a justifié ce retard par le fait qu'il était en réunion avec une délégation du Fonds monétaire international (FMI). Le ministre d'Etat a confié au public avoir tenu un langage de vérité au FMI durant cette rencontre. « Nous avons dit au Fonds monétaire international que même si la situation que nous traversons est la conséquence de l'ensemble de nos errements, le FMI lui-même fait aussi partie des causes », a lancé le ministre d'Etat.

Vue partielle des participants au forum africain sur le leadership et la gouvernance

Face à plus de 200 jeunes venus participer à ce forum, Bassolma Bazié a indiqué que le FMI n'est pas étranger à la situation difficile que vit le Burkina Faso parce qu'il n'a pas eu le courage de dire la vérité aux différents gouvernements du Burkina Faso. « Vous avez donné des milliards à des gouvernants qui ont détourné plus de la moitié de ces milliards pour les ramener dans vos banques sans que vous ne les dénoncez. Vous êtes aussi la cause, parce que vous êtes venus nous dire que la meilleure éducation, c'est d'aller du CP1 au CM2 sans redoubler. C'est une façon de dire aux enfants que même quand on est médiocre, on peut avancer. Aujourd'hui, vous venez crier que nos sociétés sont malades. Vous avez contribué à les rendre malades ». Voici ce que le ministre Bazié confie avoir entre autre balancé à la délégation du FMI.

Selon Bassolma, Bazié tout ministre qui vole doit répondre devant la justice au même titre que tout citoyen

« L'Etat n'est pas capable de dire combien sont ses agents »

« Oui, on peut parler de masse salariale mais nous ne sommes pas des trompettes dans lesquelles il faut venir souffler pour dire de réduire une masse salariale. L'Etat n'est pas capable de dire combien sont ses agents. Il faut travailler à connaître leur nombre. Parce qu'il y a des morts, des gens qui ont démissionné, des gens qui ont plusieurs matricules qu'on continue de payer. Il y a aussi tous ceux qui fabriquent ces matricules doublons. Il faut qu'on purifie tout cela pour voir quel est le nombre des agents de la fonction publique », a expliqué Bassolma Bazié.

Lutter contre la corruption

Selon lui, ce n'est qu'après cette “purification” que l'Etat peut payer ses dettes. « Vous dites à un agent que s'il a deux ans et est bien noté, il a une bonification, d'un échelon. Mais dès qu'il gagne l'échelon, vous ne le payez pas. A la quatrième année, il gagne un deuxième échelon et vous ne payez pas. Sixième année, pareil. Au moment de régler, vous devez faire un rappel. Vous ne pouvez pas considérer tout ce rappel, en une seule année, pour dire que la masse salariale est élevée. Il faut purifier tout cela et se dire la vérité. La corruption, il faut lutter contre. Il faut que ses partenaires nous accompagnent pour que l'argent détourné qui va dans leurs banques revienne au Burkina. », persiste le ministre d'Etat.

Patron de la première édition du forum, Bassolma Bazié avait à ses côtés le ministre en charge de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo

Réformer la justice

« Nous avons dit au FMI que nous avons des réformes à faire. C'est vrai que les gens disent qu'il faut qu'on se recentre sur l'insécurité car c'est pour cela qu'on est là, mais retenons que l'insécurité n'est qu'une conséquence. Il faut s'attaquer aux causes. Et la cause, c'est la gouvernance », a soutenu le ministre pour qui les Burkinabè, sans hypocrisie, doivent avoir le courage de soigner les plaies de la société. Cela passe entre autres par une réforme de la justice afin de faire du ministre, un citoyen ordinaire comme tous les autres. C'est selon lui, l'une des conditions pour que la jeunesse puisse prendre les patins et poursuivre la lutte.

« Il faut qu'on revoie la constitution. On ne peut pas faire une constitution dans laquelle on met une Haute cour de justice en place pour juger des ministres. Le ministre, c'est qui ? Il n'est pas au-dessus des autres citoyens. Un ministre qui a volé des milliards, il est dehors et se ballade tandis qu'on incarcère un simple voleur de poulet pendant cinq ans. De quel type de justice s'agit-il ? On doit avoir une constitution où ces éléments doivent être enlevés. Un ministre qui vole doit répondre au même titre que tout citoyen. Tous les citoyens doivent être traités sur un même pied. Mieux, c'est le ministre qui devrait répondre plus parce qu'il doit incarner l'exemple », soutient Bassolma Bazié.

Selon lui, la Haute cour de justice est constituée par « des copains, des députés, des ministres et d'autres personnes ». « On fait du remplissage. Et comme on ne veut pas se faire juger, entre eux, ils s'entendent même pour qu'un meurt (Rires). On fait des mois sans jugement. On dit que le nombre est incomplet. Quand on arrive à compléter, un député part. Après, il faut encore compléter. C'est ainsi qu'ils ont le temps de mourir ou de prendre la frontière. Ça ne va pas exister dans ce pays ».

« Mettre tous les enfants de ce peuple sur un pied d'égalité »

Bassolma Bazié s'est également prononcé sur la question de la réconciliation défendue à cor et à cri par certains acteurs. « La réconciliation commence par la justice. Si les gens ont coupé abusivement des salaires de travailleurs sans respecter la loi, la bonne réconciliation voudrait que l'Etat assume de rembourser tous ceux à qui on a causé des torts. On veut décorer quelqu'un, mais parce qu'il est politiquement mal assis et que vous êtes plus fort, vous récupérez la décoration. Il faut la restituer. C'est cela la réconciliation. Vous créez des citoyens de plusieurs zones où pour avoir accès à la fonction publique, il faut avoir un père ministre, un père directeur général, un père chef traditionnel bien placé, etc. Mais la meilleure façon de réconcilier un peuple, c'est de mettre tous les enfants de ce peuple sur un pied d'égalité. C'est ce que nous sommes en train de faire », a révélé le ministre d'Etat, en charge de la fonction publique.

Le ministre d'Etat est également un fervent défenseur de la religion traditionnelle

Avec la tradition, « la confession, c'est au cimetière »

Fervent défenseur de la religion traditionnelle, Bassolma Bazié prône une intégration de ses valeurs dans la constitution burkinabè.

« Si l'Américain prête serment sur sa constitution et sur la Bible et que ceux qui sont dans le monde musulmans prêtent sur la constitution et le Coran, nous pouvons nous aussi trouver des voies et moyens. Ainsi, nos dirigeants pourraient jurer sur la constitution et sur autre chose. (Rires). Mais quand on parle de ça, les gens disent qu'ils ne veulent pas parce que c'est du fétichisme. C'est parce que ça (la tradition, ndlr) c'est direct, qu'ils n'en veulent pas. Avec ça, quand tu déconnes, il n'y a pas de confession. La confession, c'est au cimetière. Depuis qu'on a parlé à nos chefs traditionnels, les choses commencent à avancer. Nous avons des valeurs qu'il faut protéger pour avancer », a soutenu le ministre Bazié.

A l'en croire, les Burkinabè se voilent la face alors qu'ils sont de véritables adeptes de la religion traditionnelle. « Si vous nous prenez un à un dans les toilettes, vous verrez des amulettes sous nos vestes. On se ment. Les gens se lèvent vers 17h, 18h, 19h, 20h, traversent dix villages avec leur 4*4 et vont vers le fin fond. Ils vont prendre une calebasse qui a fait dix ans sans être lavée, ils boivent dedans, rotent et reviennent dans la pénombre vers 4h, 5h du matin. Et quand on veut parler de cela, ils disent qu'ils ne connaissent pas cela. On se connaît dans ce pays-là” », a conclu le ministre d'Etat sous les acclamations des jeunes.

HFB
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Burkina/Entrepreneuriat : Cherifa Zerbo, la technicienne agronome qui veut attirer les filles vers l'agriculture

ven, 30/06/2023 - 00:35

Entre l'agriculture et Cherifa Zerbo, c'est une histoire d'amour qui dure depuis son jeune âge et qui se bonifie avec le temps. Aujourd'hui technicienne agronome, la jeune fille a choisi les réseaux sociaux pour susciter des vocations au sein de la jeunesse, et surtout les filles. Portrait d'une battante et d'une passionnée d'agriculture pour qui le domaine ne ment pas !

« J'ai toujours été différente », s'exclame-t-elle avec une certaine simplicité, sans s'attarder sur les détails. Depuis son enfance déjà, Chérifa Zerbo, puisque c'est d'elle qu'il s'agit, ne faisait pas les choses comme les filles de son âge. A l'âge de 7-8 ans, elle avait déjà son propre potager. « Quand j'avais entre sept et huit ans, j'avais déjà mon propre potager dans lequel je cultivais presque tout que j'utilisais pour faire la cuisine », se souvient-elle, un large sourire aux lèvres et les yeux scintillants.

L'on dirait même que dame nature l'avait déjà adoptée depuis le ventre de sa mère. Car Cherifa Zerbo ne jure que par l'agriculture. La désormais technicienne agronome vit sa passion auprès de son mentor, celui-là qui a contribué à asseoir sa passion. Elle vit sa passion dans les champs témoins d'expérimentation des semences améliorées au sein de l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (INERA). Elle suit les traces de son enseignant et encadreur, le Dr Nofou Ouédraogo pour qui Cherifa Zerbo a beaucoup d'admiration.

Elle se souvient qu'après son bac D, elle hésitait entre des études de médecine ou d'agronomie, c'est finalement sa passion pour l'agriculture qui prendra le dessus. Et aujourd'hui, quand elle évoque ses essais semenciers et ses résultats, c'est avec une fierté visible et un certain non-dit, mais que le visage exprime.

Son ambition, c'est de suivre les pas de son encadreur, en devenant chercheure en agronomie, plus spécifiquement dans les variétés améliorées. Mais la fille du Nayala ne veut pas seulement être chercheure. Elle souhaiterait surtout se lancer dans l'entreprenariat agricole.

Si l'on parle aujourd'hui de Chérifa Zerbo, c'est grâce aux réseaux sociaux qu'elle utilise pour valoriser son domaine d'activité, jusque-là vu comme celui des défavorisés ou des non-instruits. C'est d'ailleurs l'un des combats de la jeune technicienne agronome. Celui de bousculer les poncifs sur l'agriculture. Selon elle, ce n'est pas parce qu'on a échoué à l'école ou que l'on n'y est pas allée qu'on part à l'agriculture. Au contraire, c'est ceux-là mêmes qui sont instruits qu'il faut pour développer le secteur. « Ceux qui ont peur ou honte de la terre, ils ne le devraient pas, parce que la terre doit être notre amie », conseille-t-elle.

Son conseil pour les jeunes comme elle, c'est de ne pas avoir peur en se disant que c'est ceux-là qui ont échoué qui font un retour à la terre. Pour Cherifa, c'est une idée révolue. Il faut juste avoir beaucoup de courage, de passion, l'amour de la chose. « La terre ne ment pas », a-t-elle renchéri, tout en faisant savoir que si nous faisons de la terre notre alliée, on ne pourra qu'être satisfait.

Orpheline de mère, deuxième enfant et première fille de la famille, elle veut amener les jeunes, surtout filles, à oser dans l'agriculture.

Toujours à l'écoute et jamais de refus

Par ailleurs, Cherifa Zerbo n'est pas seulement amoureuse des plantes, mais aussi de son semblable. Pour Mlle Zerbo, si vous voulez amener les gens à aimer une chose, il faut leur montrer votre amour pour la chose. C'est pourquoi « aider », c'est son autre vocation et elle ne se lasse pas de le faire. « C'est une aînée qui est toujours à l'écoute des petites sœurs et qui ne refuse jamais le service qu'on lui demande. Elle aime la nature et quand elle s'y donne, elle ne sait pas s'arrêter », témoigne Syntia V. Bouima, une collègue du domaine et amie.

Pour Abdoul B. Sarba, un autre collègue technicien agronome, « Elle se démarquait des autres. Même s'il y a une tâche qui était difficile, elle va l'essayer quitte à ne pas la réussir. Et c'est cela la qualité d'une personne qui veut apprendre. Elle s'adonne à fond et ne se fâche jamais, tout ce qu'on lui demande de faire, elle le fait sans se plaindre », lâche-t-il avec un regard qui en dit long sur son admiration pour son amie et collègue.

YZ
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Photos et Vidéos : Auguste Paré

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Procès Vincent Dabilgou : « Je n'ai jamais donné 20 millions à Dabilgou pour sa campagne », clarifie Mahamadou Bonkoungou

ven, 30/06/2023 - 00:30

Les témoins dans le cadre du procès Vincent Dabilgou défilent toujours à la barre pour donner leurs versions des faits reprochés aux prévenus, histoire d'éclairer la lanterne du tribunal pour la manifestation de la vérité. Dans la journée du jeudi 29 juin 2023, ce sont Théophile Degtouma, Directeur du siège du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), Appolinaire Compaoré, président du patronat burkinabè et Mahamadou Bonkoungou, Président directeur général (PDG) du Groupe EBOMAF qui se sont prêtés aux questions du tribunal.

"Avez-vous reçu des motos de la part du NTD que vous avez stationnées au siège du parti ?" Telle est la question adressée par le procureur au premier témoin en la personne de Théophile Degtouma. A cette question, le comparant répondra : "Je ne sais pas si ce sont toutes les motos acquises par le NTD qui étaient entreposées au siège, mais je sais que j'ai reçu des motos venues de Watam Kaizer, Mégamonde, et New horizon international. Pour certaines motos, le président m'appelait pour savoir ma position avant de me dire de recevoir des engins qui arriveraient au siège. Pour ce qui est de New horizon international, la première fois que leur livreur Seydou Compaoré est arrivé avec les motos au siège, il m'a dit qu'on a dit de venir déposer des motos ici. J'ai demandé qui était "on". Il m'a dit que c'est le directeur administratif et financier (DAF), en la personne de Jean Gabriel Séré. Il nous a livré par deux fois 15 motos. La troisième fois c'était en pleine nuit. Il a livré 6 motos. Ces engins là ont été commandés par notre député Issa Barry. Je me rappelle l'avoir accompagné chez le député en question et ce dernier a même payé en liquidités, sur place" a relaté le témoin.

A la question de savoir à quoi étaient destinées ces motos, le comparant précise que tout cela se passait avant la campagne. Chaque candidat avait du matériel entreposé du côté du siège. Toutefois, pour ce qui est des motos, elles étaient données aux secrétaires généraux des provinces et ce, pour la campagne.

Pour le procureur, cette déposition du témoin est truffée de faux car l'acquisition des motos n'a jamais été au profit des secrétaires généraux mais plutôt pour corrompre l'électorat. "Nous ne faisons pas la politique mais on sait ce qui s'y passe. Les motos ont été utilisées pour la corruption électorale. Nous sommes tous des habitants de ce pays. Tout le monde dans la salle sait que c'était pour ça" clame-t-il.

Une observation que corroborera le prévenu Jean Gabriel Séré, soutenant de pied ferme que ce témoignage est "archi-faux". Pour appuyer ses propos, il dit détenir par devers lui la liste de tous ceux qui ont reçu les motos. "Je la transmettrai au parquet" a-t-il conclu.

L'audition du jour s'est poursuivie avec Appolinaire Compaoré, président du patronat burkinabè. A la barre, assis sur une chaise, faute de pouvoir tenir debout, le témoin dit connaître le prévenu Vincent Dabilgou. Toutefois, les faits remontent à plus de trois ans et le comparant ne se souvient pas avoir soutenu la campagne du NTD. "L'ASCE-LC m'a demandé si j'ai soutenu la campagne du candidat Vincent Dabilgou à hauteur de 2 millions fcfa. J'ai dit que c'est possible que je l'aie fait, mais je ne me rappelle pas l'avoir fait" a-t-il déclaré.

A sa suite, c'est le président du groupe EBOMAF qui a donné sa part de vérité. Pour ce qui est de sa contribution pour soutenir Vincent Dabilgou, le témoin est resté formel et catégorique. "Je n'ai jamais soutenu Dabilgou pour sa campagne, sauf si je l'ai fait à un moment où j'étais inconscient. Le groupe EBOMAF que j'ai l'insigne honneur de représenter ne soutient pas de candidature politique. On peut me poser la question n fois, je répondrai toujours pareillement. Je n'ai jamais donné 20 millions à Vincent Dabilgou pour sa campagne" a-t-il clarifié.

Notons au passage que jusque là, aucun témoin ne s'est fait assister pour son audition dans le cadre de ce procès. Mais pendant sa déposition, Me Matthieu Somé était aux côtés de Mahamadou Bonkoungou. Aussi, il est à noter que le ton utilisé face à lui n'a pas été le même pour les autres témoins, quoique le témoin soit resté constant dans ses propos durant son témoignage.

L'audience se poursuit au Tribunal de grande instance.

Erwan Compaoré
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Procès Vincent Dabilougou et autres : Compaoré Seydou confirme la livraison de motos au NTD

ven, 30/06/2023 - 00:25

Le procès Vincent Dabilgou et autres a repris, ce mercredi 29 juin 2023, au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga1, avec l'audition du témoin Compaoré Seydou, agent commercial d'une structure indienne de vente de motos à Ouagadougou.

Il a déclaré avoir été contacté, courant novembre, par l'ex ministre Dabilgou pour la livraison de motos. La première livraison était composée de 15 motos, 15 motos également pour la deuxième livraison et 6 motos pour la dernière.

Le témoin affirme aussi que ces motos ont toutes été livrées au siège du NTD. Les paiements ont été faits par des chèques sur le compte du ministère en charge des Transports logé à Ecobank et son référent était l'ex DAF du ministre, Jean Gabriel Séré.

Pas de livraison de deuxième commande sans paiement de la première

Est-ce que le ministre a eu un retour que les paiements ont été effectués, demande le juge ? "Je dirais oui. Parce que, le contrat est clair. Pas de livraison de la deuxième commande sans paiement de la première", répond le témoin.

Le témoin précise qu'au dernier paiement, en allant voir son référent (M. Séré), il a été introduit dans le bureau du ministre. À ce niveau, ce serait un M. Kouanda Malick qui lui a remis un chèque BOA de 2 millions de francs CFA.

Kouanda Malick (Vice-président du NTD) informera le tribunal que ces 2 millions de francs CFA n'ont rien à avoir avec les motos mais plutôt une contribution personnelle pour la campagne.

M. Séré a été aussi appelé à la barre pour donner des précisions sur les modalités des paiements des motos. "En effet, M. Compaoré est venu à mon niveau. Il était question de procéder aux paiements des motos livrées. Toutes les fois qu'il (M. Compaoré) faisait une livraison, il me transférait une facture. Et c'est à la base de ces factures que j'émets les chèques", précise-t-il.

Est-ce que vous pouvez émettre ces chèques sans aviser le ministre, demande le procureur ? L'ex DAF répond par la négative. "C'est impossible puisque c'est dans les comptes du ministère", a-t-il déclaré.

Aucune trace des appels téléphoniques

Selon la défense, aucune trace des appels téléphoniques du ministre sur le téléphone de sieur Compaoré. Pourtant, le témoin confirme que s'il vérifie bien, il en trouvera. "Nous avons communiqué mais je ne me rappelle pas du nombre de fois", répondant du même coup à la question de la défense de savoir le nombre de fois qu'il a eu a communiquer avec le ministre.

Est-ce que vous confirmez que le ministre a été mis au courant que vous avez été payé, insiste la défense ? Le témoin répond par l'affirmative. Où sont les preuves, relance l'avocat de la défense ? M. Compaoré dit ne pas en avoir.

Pour la défense, les réponses du témoin sont versatiles et n'apportent rien à l'avènement de la vérité dans le procès.

Une diversion

"La défense veut divertir le tribunal en demandant au témoin de donner le nombre d'appels qu'il y a eu entre le témoin et M. Dabilgou. Si on demandait à lui-même de donner le nombre d'appels qu'il a eus aujourd'hui, il ne serait pas en mesure de le lire", fait remarquer l'avocat de l'ex DAF du ministre.

Appelé à la barre, M. Dabilgou dit ne pas connaître le témoin (Compaoré Seydou). "Je ne le connais pas. Je ne l'ai jamais rencontré. Je n'ai pas de communication avec lui. Je maintiens ma déclaration", a-t-il tablé.

À ces déclarations de M. Dabilgou, le procureur s'est vu dans l'obligation de sortir les preuves confirmant qu'il y a eu communication directe entre le témoin et M. Dabilgou. La première date du 16 octobre 2020 à 11h54, le 26 octobre, il y a eu trois autres appels. Il y a eu également des échanges sur le réseau social wattsapp.

Une suspension est intervenue après l'audition du témoin Compaoré Seydou.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Catégories: Afrique

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