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Mis à jour : il y a 22 heures 12 min

Opération Kapidgou ou la ruche

mer, 13/12/2023 - 21:30

Vidéo : RTB

Catégories: Afrique

Burkina/Numérique : SM Protection, la solution pour la sécurité informatique

mer, 13/12/2023 - 20:57

SM Protection Inc. est une entreprise spécialisée en sécurité informatique créée en novembre 2015 au Canada et en 2018 au Burkina Faso. Cette entreprise de sécurité informatique propose des services et des solutions personnalisées. A l'occasion de la semaine du numérique, tenue du 14 au 18 novembre 2023 à Ouagadougou, nous avons visité le stand de SM Protection Burkina.

Catégories: Afrique

Colloque international Afrique-Asie et le monde : Un espace de partage d'expériences pour des coopérations justes, prospères et durables

mer, 13/12/2023 - 20:53

Le Colloque international Afrique-Asie et le monde s'est ouvert ce mercredi 13 décembre 2023 à Ouagadougou, au sein de l'Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ). Le thème autour duquel vont s'articuler les différentes communications est « Afrique-Asie et le monde : Quelles relations pour la justice, la prospérité et la durabilité mondiale ». La cérémonie officielle d'ouverture de cet évènement qui va s'achever le vendredi 15 décembre prochain, a été notamment marquée par le mot de bienvenue du président du comité d'organisation local, l'allocution des responsables du Conseil scientifique AFRASI et Réseau Bandung Spirit.

La tenue au Burkina Faso, du Colloque international Afrique-Asie et le monde revêt une importance stratégique en tant qu'espace de partage d'expériences, favorisant des coopérations justes, prospères et durables. Ce rendez-vous transcende les frontières géographiques pour réunir des acteurs clés de l'Afrique, de l'Asie et d'ailleurs, offrant ainsi une plateforme unique pour l'échange de connaissances, d'idées et d'expertises.

Premier du genre, le colloque met en lumière la volonté de favoriser le dialogue entre des cultures diverses et de promouvoir une vision inclusive de la coopération internationale. C'est un cadre qui ouvre la réflexion sur des défis communs et l'élaboration de solutions collaboratives.

Le Colloque international Afrique-Asie et le monde encourage la participation de chercheurs issus d'un large éventail de disciplines scientifiques

« L'idée d'un colloque sur l'Afrique-Asie va dans la vision de former la jeunesse et d'accompagner les acteurs de la collaboration économique, culturelle et politique en matière de relations entre l'Afrique et l'Asie. C'est la raison pour laquelle, nous avons accueilli plus de 70 propositions de communications, des tables rondes importantes sur le panafricanisme, sur les BRICS, sur les relations entre l'Afrique, l'Asie et le monde sont aussi au programme », a présenté Pr Isaac Bazié, cofondateur de l'institut AFRASI.

Selon Pr Bazié, les conditions sont réunies pour rassembler les expériences et les expertises durant ces trois jours consacrés au colloque, dans un contexte où le Burkina Faso se trouve en posture de diversifier ses partenariats avec le reste du monde.

« Durant ces 72h, nous échangerons autour du panafricanisme et mènerons la réflexion sur la possibilité de formuler des alternatives pour le développement durable […] », Pr Isaac Bazié, cofondateur de l'institut AFRASI

La nécessité de renforcer les relations pour réaliser un rêve commun

Pour l'ambassadeur de la République populaire de Chine au Burkina, Lu Shan, l'Afrique et l'Asie parviendront à réaliser leur rêve, tant qu'ils persisteront dans la solidarité, la coopération et l'assistance mutuelle, tout en travaillant à un nouvel ordre international juste et raisonnable.

« En parcourant l'histoire, l'on se rappelle qu'à la Conférence de Bandung en 1955, les pays asiatiques et africains avaient défendu conjointement l'esprit de Bandung, marqué par la solidarité, l'amitié et la coopération. Ce qui a stimulé les mouvements de libération contre l'oppression de l'impérialisme et du colonialisme, et à encourager la poursuite de l'indépendance souveraine et du progrès de la nation […] », a-t-il rappelé.

« Nous sommes très heureux de participer à cette rencontre avec les chercheurs pour ensemble trouver les voies et les moyens de relever les défis à venir », Lu Shan, ambassadeur de la République populaire de Chine

Le diplomate chinois Lu Shan a félicité l'institut AFRASI pour l'organisation réussie de ce grand évènement. Cette initiative démontre l'engagement des acteurs à renforcer les liens entre l'Afrique et l'Asie, en reconnaissant la nécessité d'une perspective mondiale pour aborder les enjeux contemporains de manière holistique. Le président de l'UJKZ, Pr Jean François Silas Kobiané. a lui, salué la tenue de cette rencontre. « Nous attendons énormément des conclusions de ce colloque qui vont être utiles pour la communauté scientifique mais aussi pour l'action politique », a-t-il souligné.

« Ces clichés d'un développement unipolaire ne tiennent plus »

Sur le plan universitaire, Pr Jean François Kobiané a dit être en train de travailler avec ses collaborateurs, afin de renforcer non seulement les partenariats traditionnels, mais aussi de s'ouvrir aux autres régions du monde, notamment l'Afrique et l'Asie. « Dans ce monde de plus en plus globalisé, où tout jeune africain dans les confins de son pays et à la faveur des réseaux sociaux, a accès de manière instantanée à des informations venant des quatre coins du monde, il est clair que les clichés classiques de ce que devait être le développement, ces clichés d'un développement unipolaire ne tiennent plus », a-t-il indiqué.

« Victoire éternelle aux peuples d'Afrique, d'Amérique latine, et d'Asie qui luttent. La patrie ou la mort, nous vaincrons ! », citaient l'ex-président burkinabè, feu Thomas Sankara, les étudiants de l'UJKZ

Plusieurs extraits de discours de figures emblématiques de la lutte contre l'impérialisme ont été lus par deux étudiants, montrant le combat historique mené par les devanciers asiatiques et africains pour une souveraineté exempte de toute domination.

« Il est nécessaire, il est urgent, que nos braves, que nos cadres et nos travailleurs de la plume, apprennent qu'il n'y a pas d'écriture innocente en ces temps de tempêtes. Nous ne pouvons laisser à nos seuls ennemis d'hier et d'aujourd'hui, le monopole de la pensée, de l'imagination et de la créativité. Il faut avant qu'il ne soit trop tard, car il est déjà trop tard, que ces élites, ces hommes de l'Afrique, du tiers monde, reviennent à eux-mêmes, c'est-à-dire, à leur société, à la misère dont nous avons hérité […] », reprenaient ainsi les étudiants de l'UJKZ, les propos du capitaine feu Thomas Sankara, à New York, en 1984.

« Mon devoir intellectuel en tant qu'universitaire, est d'accompagner cette montée de l'Asie pour qu'elle soit bénéfique pour le monde entier », Pr Darwis Khudori, cofondateur de l'institut AFRASI

Le Colloque international Afrique-Asie et le monde, a été marqué par des discours éloquents et une communication inaugurale captivante. La communication animée par le Pr Serge Théophile Balima, a essentiellement portée sur les trois points suivants. D'abord, le poids de l'histoire coloniale et son prisme déformant des identités asiatiques et africaines. Ensuite, les questions identitaires, la problématique des conflits et la paix en Afrique. Enfin, l'Afrique et l'Asie dans un nouveau monde pour un nouveau partenariat.

Ainsi, pendant trois jours, ce rassemblement exceptionnel va réunir des esprits brillants du monde académique, politique et diplomatique pour explorer les défis et opportunités qui émergent des relations intercontinentales. Le Burkina Faso, en accueillant ce colloque, devient le catalyseur d'un dialogue fructueux, favorisant des coopérations équitables et durables entre les nations.

Basée sur la diversité des approches et des disciplines des intervenants, la rencontre sera l'occasion de mieux comprendre et de recommander des stratégies de relations politiques, économiques et culturelles à développer entre l'Afrique et l'Asie, et avec le reste du monde. Cela, en vue de construire un avenir commun axé sur plus de paix, de justice, de prospérité et de durabilité.

Hamed Nanéma
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/ 25e anniversaire de l'assassinat de Norbert Zongo : La section France du MBDHP propose un jugement par contumace

mer, 13/12/2023 - 18:33

A l'occasion du 25 e anniversaire de l'assassinat du journaliste Norbert Zongo, la section France du Mouvement Burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) a fait une déclaration ce mercredi 13 décembre 2023.

Elle « exhorte la Justice burkinabè à clore honorablement et dans les meilleurs délais le volet judiciaire de ces assassinats crapuleux de Sapouy. En l'absence coupable à la barre des commanditaires et assassins de Norbert Zongo et des autres suppliciés de Sapouy, un jugement par contumace permettra de fermer un épisode sombre de l'histoire judicaire du Burkina Faso » .

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MOUVEMENT BURKINABÈ DES DROITS DE L'HOMME
ET DES PEUPLES
(M.B.D.H.P.)
Membre de la FIDH Membre de l'Union Interafricaine des Droits de l'Homme
Membre observateur auprès de la Commission Affilié à la Commission Internationale des Juristes
Africaine des droits de l'Homme et des Peuples (Genève))

MBDHP - SECTION de France

25°ANNIVERSAIRE DU DRAME DE SAPOUY
DECLARATION DU BUREAU NATIONAL
LA SECTION de FRANCE du MBDHP

La Section de France du MBDHP salue, à l'unisson du Mouvement Démocratique du Burkina Faso, la mémoire de notre frère de Lutte Norbert ZONGO et ses compagnons d'infortune, Blaise ILBOUDO, Ablassé NIKIEMA, et Ernest ZONGO, sauvagement assassinés et incendiés sur la route de Sapouy le 13 décembre 1998.

Cet odieux crime a provoqué une onde de choc autour de laquelle s'est constitué et développé l'un des plus puissants mouvements de résistance citoyenne et politique de notre pays ; Une résistance qui se poursuit sous différentes formes.

En France et au plan international, notre Section a contribué à faire le plus large écho de cette résistance, pendant de nombreuses années sous l'égide du COFANZO (Collectif de France Affaire Norbert ZONGO). Cette internationalisation du Mouvement Trop c'est Trop a suscité un fort élan de solidarité qui garde intacte toute sa vigueur auprès de nombreuses organisations démocratiques des Diasporas Burkinabè et Africaines, d'organisations politiques et syndicales en France, et plus globalement au sein des réseaux militants progressistes attachés à la Liberté, à la Démocratie et à l'Émancipation des peuples.

La Section de France du MBDHP a régulièrement suivi et pris position sur la cavale judicaire de François COMPAORE, l'un des présumés commanditaires de la boucherie du 13 décembre à Sapouy, frappé d'un mandat d'arrêt international, qui a trouvé refuge et soutiens complices en France et auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme. En effet, par arrêt le 07 septembre2023, cette Cour a rejeté la demande d'extradition des autorités burkinabè. Les pressions multiples de dénégation des faits et d'obstruction de la justice en disent long sur la gravité de ce crime dont les commanditaires et les coupables doivent rendre des comptes, au peuple et aux amis du peuple burkinabè.

Comme le réclament les Organisations ayant mené un authentique combat pour la vérité et la justice pour Norbert ZONGO et ses compagnons d'infortune, la Section de France du MBDHP exhorte la Justice Burkinabè à clore honorablement et dans les meilleurs délais le volet judiciaire de ces assassinats crapuleux de Sapouy. En l'absence coupable à la barre des commanditaires et assassins de Norbert ZONGO et des autres suppliciés de Sapouy, un jugement par contumace permettra de fermer un épisode sombre de l'histoire judicaire du Burkina Faso.

A l'occasion du 25è anniversaire du drame de Sapouy, la Section de France du MBDHP tient à saluer la résilience du Peuple Burkinabé qui s'est mis DEBOUT depuis cette date et a engagé avec détermination une lutte implacable contre l'impunité des crimes économiques et de sang.

En ce 13 décembre 2023, la Section de France du MBDHP réaffirme son serment de se tenir, vaille que vaille, aux côtés des Organisations Démocratiques de notre cher FASO, pour contribuer à porter toujours plus haut et en tout temps (particulièrement dans le contexte actuel de guerre contre le terrorisme) le combat pour sauvegarder et renforcer les nombreux acquis engrangés par le Mouvement Trop c'est Trop, fondé au lendemain du drame de Sapouy.
Vérité et Justice pour NORBERT ZONGO et ses compagnons, suppliciés à Sapouy le 13 décembre 1998 !

Paris, le 13 décembre 2023

Le Bureau National de la Section de France du MBDHP

Catégories: Afrique

Burkina / Appui financier de l'UE : Une délégation visite des bénéficiaires et les infrastructures à Kaya

mer, 13/12/2023 - 17:41

Une délégation de l'Union européenne (UE) avec à sa tête son ambassadeur désigné au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi s'est rendue à Kaya pour constater de visu des projets financés par l'UE dans la commune. Il s'agit de projets réalisés par ONU Habitat, le Programme alimentaire mondial (PAM) et les autorités du Burkina Faso. C'était le mardi 12 décembre 2023.

Une visite de courtoisie chez le gouverneur du Centre-nord, le colonel-major, Blaise Ouédraogo en compagnie des acteurs locaux a d'abord été effectuée.

A la suite de cette étape, direction est prise à la cité communale de Kaya. La délégation est accueillie en toute hospitalité. Les femmes et les enfants chantent et dansent pour souhaiter la bienvenue aux hôtes. Les bénéficiaires saluent de manière chaleureuse les membres de la délégation. Il faut dire que cette cité a été mise sur pied grâce à l'accompagnement financier de l'UE.

C'est l'ONU Habitat qui a été en charge de la réalisation du projet. La délégation a visité toutes les infrastructures qui ont été dressées sur ce site.

La délégation a été accueillie chaleureusement

La construction des logements s'est bâtie sur une approche territoriale intégrée. Cette zone a fait l'objet d'un lotissement spécial de la mairie. Théoriquement, il était prévu la construction de 200 logements. Mais, pour des contraintes budgétaires, c'est finalement 100 logements qui ont été réalisés sur des parcelles d'une superficie minimale de 150 mètres carrés par habitation. En plus des logements, il a été construit des écoles, un bosquet et des espaces récréatifs pour les enfants. Ici, les logements sont équipés de lumières photovoltaïques.

La cité a été inaugurée le 20 juillet 2023

Dans cette cité, les toilettes sont écologiques. L'avantage avec ce type de toilettes est qu'elles sont vidangées tous les 25 ans, si elles sont bien entretenues (selon ONU Habitat). En ce qui concerne l'accès à l'eau potable, un château d'eau de 12 mètres cubes a été réalisé. Cela est à la fois bénéfique aussi bien pour les résidents de la cité que pour ceux des environs.

Le Château d'eau profite aux populations déplacées et hôtes

« Ce projet s'inscrit dans la logique de respecter les orientations du gouvernement en matière de gestion des personnes déplacées internes. Il y a eu des contrats de bail locatif à titre gratuit qui ont été signés entre les bénéficiaires (ciblés par le ministère de l'Action humanitaire) et la municipalité. Les ménages ont bénéficié d'une location à titre gratuit pendant un an renouvelable en fonction du niveau de vie et de l'entretien des logements » a précisé le chargé de projet à ONU Habitat, Yombi Ouédraogo.

Yombi Ouédraogo a invité les bénéficiaires à entretenir les infrastructures

Durant la visite, Daniel Aristi Gaztelumendi s'est rendu dans quelques ménages. Dans des échanges à bâtons rompus, les bénéficiaires du projet ont formulé des doléances auprès du bienfaiteur (UE). Ils ont souhaité recevoir des financements ou des formations afin d'être autonomes financièrement.

Des dires d'Adama Simporé, premier vice-président de la délégation spéciale de la commune de Kaya « Le rôle des autorités est de veiller au bien-être des populations. L'État à lui seul ne peut pas subvenir à tous ces besoins. C'est pour cette raison que nous remercions et saluons l'UE pour la réalisation de ces infrastructures » a-t-il souligné.

Adama Simporé a rappelé que la construction de ces logements ont permis de préserver la dignité des bénéficiaires

Rendre les bénéficiaires autonomes

Dans l'après midi, la délégation a rencontré les bénéficiaires du PAM dont l'UE est le bailleur de fonds. Concrètement, le PAM a renforcé les capacités dans des activités génératrices de revenus comme la fabrication de savon à l'endroit de femmes. Après les formations, le PAM les accompagne en leur offrant des kits. Certains ménages bénéficiaires (300 en tout) ont été accompagnés en ruminants, en volailles et en aliments pour faire de l'élevage et être autonomes. Des bénéficiaires ont été également formés dans la réalisation d'ouvrages.

Les populations hôtes et PDI ont grâce à l'appui du PAM réalisé ce pont

« Ce projet a permis de renforcer la résilience et la cohésion sociale des populations. Il était important pour nous d'impliquer les personnes déplacées internes et les populations hôtes dans l'exécution du projet » a signifié Elvira Pruscini, la représentante du PAM.

Elvira Pruscini a remercié l'UE pour le soutien financier

Madame A. Bamogo est l'une des bénéficiaires du projet. Elle a confié que les formations ont été très bénéfiques pour elle est sa famille. Désormais, elle a plusieurs cordes à son arc. Cependant, elle a demandé plus d'accompagnement financier au « bienfaiteur », afin que toutes les femmes puissent réaliser des projets rentables.

Dame Bamogo a salué la générosité du donateur (UE)

A la fin de la visite, c'est tout ému que l'ambassadeur désigné de l'UE, Daniel Aristi Gaztelumendi s'est exprimé. « Je suis très touché par la résilience et le courage des Burkinabè avec qui nous avons échangé. Lorsqu'on nous dit merci beaucoup, grâce à vous, nous avons pu faire ceci ou cela. Nous disons que non. Nous sommes ravis de pouvoir les aider. C'est plutôt les membres de la communauté qui ont travaillé à obtenir ces résultats. Il y a toujours un moyen pour mieux faire les choses. C'est pourquoi, nous allons tenir compte des doléances des bénéficiaires » a-t-il conclu.

Daniel Aristi Gaztelumendi a été touché par l'entraide entre les populations hôtes et déplacés internes

En rappel, le financement de ces deux projets s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau cycle de programmation 2021-2027 de l'UE. Le Burkina Faso a bénéficié d'un accompagnement pour la mise en œuvre du Programme d'appui à la stabilisation de l'axe Ouaga-Kaya-Dori-Djibo (OKDD), dont la convention de financement a été signée le 1er septembre 2022. L'objectif visé est de renforcer la sécurité et la résilience des populations affectées (PDI et vulnérables) par la crise sécuritaire sur l'axe OKDD.

La délégation a assisté à une démonstration de fabrication de savon par les bénéficiaires

Le projet de « Renforcement de la résilience des collectivités territoriales du Burkina Faso face aux déplacements massifs des populations et à la pandémie du COVID-19 » a été financé à hauteur de 2.6 milliards de francs CFA et a été mis en œuvre par ONU-Habitat, du 1er octobre 2020 au 30 mars 2023.

Ce projet a permis d'accroître la résilience des collectivités territoriales du Burkina Faso et des communautés les plus vulnérables, face aux crises provoquées par les déplacements massifs des populations et la pandémie du COVID-19. Il s'agissait avant tout de contribuer à la réponse aux nombreux défis causés par l'afflux des PDI dans les villes du Centre-nord (Kaya, Kongoussi, Tougouri) et du Sahel (Dori) en termes d'aménagement urbain et d'infrastructures sociales de base, en suivant également une approche intégrée.

Le projet « Renforcer la cohésion sociale par un soutien multidimensionnel aux personnes déplacées à long terme et aux populations hôtes dans le Sahel et le Centre-nord du Burkina Faso » a débuté le 1er juillet 2022 et prendra fin le 30 juin 2024.

Les bénéficiaires ont remercié l'UE qui leur a permis d'atténuer leurs difficultés

Il vise à contribuer à la réalisation de la cohésion sociale à long terme parmi les personnes déplacées ciblées et les communautés d'accueil dans les régions Nord et Centre-nord, par la fourniture d'une assistance multidimensionnelle. Le projet vise également à toucher les questions de cohésion sociale et de relèvement économique.

SB
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina : L'initiative mécanisme de transformation du genre pour l'adaptation au changement climatique lancée

mer, 13/12/2023 - 17:26

L'initiative mécanisme de transformation du genre pour l'adaptation au changement climatique ou Gender Transformative Mechanism (GTM) en anglais a été officiellement lancée ce 13 décembre 2023 à Ouagadougou. Elle va couvrir la période 2023-2025 et vise à soutenir et inciter les gouvernements, à investir dans les activités nécessaires pour obtenir des résultats transformateurs à grande échelle en matière de genre et aussi renforcer la capacité d'adaptation et la résilience des femmes au changement climatique dans les zones rurales et agricoles.

Selon l'Organisation des nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, si les femmes disposaient de l'égalité d'accès aux facteurs de production, les rendements des exploitations agricoles dirigées par des femmes augmenteraient de 20% à 30% et la production agricole totale de 2,5% à 4% dans les pays en développement. Ce qui engendrerait une baisse de 12% à 17% du nombre de personnes qui souffrent de la faim dans le monde, soit entre 100 et 150 millions de personnes.

C'est donc en vue de remédier aux inégalités entre les sexes et d'autonomiser les femmes pour relever le défi que représente l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition, que l'initiative GTM a été lancée. Elle sera mise en œuvre dans les régions des Haut-Bassins et du Sud-ouest et vient en complément au projet d'appui aux filières agricoles (PAFA-4R).

Photo de famille

L'initiative GTM a pour objectif de réaliser des résultats systémiques et durables de transformation du genre et de renforcer la résilience climatique des femmes. Les petits exploitants agricoles, les organisations de producteurs de base, les micro-entreprises, les organisations faîtières sont les principales cibles du projet, soit environ 11.018 personnes. La mise en œuvre du projet GTM va coûter la bagatelle de 3 milliards de FCFA, mobilisés par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA), à travers la Fondation Bill et Melinda Gates.

Le GTM comprend deux approches selon la directrice pays du FIDA, Ann Turinayo. Une approche programmatique qui vise à renforcer les approches existantes et introduire des approches supplémentaires de transformation du genre, pour soutenir des améliorations durables des capacités d'adaptation des femmes au climat et à l'égalité des sexes et l'autonomisation économique des femmes. La deuxième approche qui est institutionnelle va renforcer la capacité et l'engagement du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques à maintenir et à étendre les résultats de la transformation du genre dans le secteur agricole, en mettant l'accent sur le lien entre le genre et le climat dans ce secteur.

Ann Turinayo, directrice pays du FIDA

Pour atteindre les objectifs fixés, cinq axes seront adressés par le projet GTM. Il s'agit de transformer les normes sociales, les croyances, les attitudes et les pratiques vers l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ; améliorer l'accès foncier des femmes, au niveau du groupe et du ménage ; accroître l'accès des femmes aux crédits financiers, aussi dans les institutions financières formelles ; améliorer les compétences entrepreneuriales et commerciales des femmes pour leur permettre d'améliorer leur participation à la chaîne de valeur et de les orienter vers des activités à plus forte valeur ajoutée et vers des systèmes de production résilients au changement climatique et enfin accroître l'accès des femmes aux organisations de la chaîne de valeur rurale, ainsi que leur leadership et leur prise de décision, y compris leur utilisation des informations climatiques.

Gaoussou Sanou, secrétaire général du ministère de l'Agriculture

Le ministre de l'agriculture, représenté par son secrétaire général, Gaoussou Sanou, a salué la pertinence du GTM, qui fait un focus sur l'égalité hommes-femmes et l'autonomisation des femmes et qui intervient dans un contexte global marqué par les stress et les chocs climatiques dont les conséquences sont particulièrement ressenties par les femmes et les jeunes.

Les bénéficiaires par la voix du représentant du président de la Chambre nationale d'agriculture, Aliou Badara Traoré, ont pris l'engagement de s'investir pour la réussite du projet. « Nous nous engageons à jouer pleinement notre partition, afin que les femmes et les jeunes puissent sortir du cercle vicieux de la pauvreté par leur travail mais aussi contribuer de façon optimale au développement économique et social de leur région respective. A travers nos organisations respectives, nous allons nous approprier cette initiative et nous investir fortement pour le plein succès de celle-ci, en vue d'un mieux-être des productrices agricoles rurales », a-t-il laissé entendre.

Aliou Badara Traoré, représentant des bénéficiaires

L'initiative devrait à terme permettre la mise en place d'un centre d'apprentissage et d'autonomisation, d'apporter un appui à 15 sous-projets d'accès au marché niébé et 15 sous-projets d'accès au marché maraîchage, la signature de 81 accords fonciers pour les ménages dirigés par des femmes et de 30 attestations de possession foncière rurale, la tenue de 48 sessions de formation en éducation financière au profit de 1.440 bénéficiaires. A cela s'ajoute le financement de 41 micro-entreprises rurales collectives et 10 micro-entreprises rurales individuelles ainsi que la tenue de 32 sessions de formation en leadership féminin.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Poésie orale : Le chant du « baoorgo »

mer, 13/12/2023 - 16:30

Introduction

Cet article de vulgarisation est issu d'une publication scientifique en décembre 2021 intitulée : « Poéticité du langage parémiologique du baoorgo, corne parleuse des Moose », dans la revue LES CAHIERS DU CELTHO (Revue inter-africaines du Centre d'Etudes Linguistiques et Historiques par la tradition Orale ; ISSN 1010 – 4372).
Le Burkina Faso compte plus de 60 ethnies ; Les Moose représentent près des deux tiers de la population totale. Comme la majorité des peuples africains, ils ont utilisé et continuent d'utiliser des instruments pour remplacer ou imiter la voix humaine et se communiquer ou se transmettre des messages ; Le baoorgo, corne musicale des Moose du Burkina Faso et dont nous allons étudier la poéticité de ses paroles, est dans ce sens un instrument « parleur », car « il » joue une musique qui véhicule la tradition moaaga.

1. Qu'est que la corne musicale ?

Elle provient d'espèces animalières qui sont de la même famille chez les Moose : widpelgo (coba), Banéfo (espèce de Coba : robe rousse, peau très lisse ; le mâle seul a des cornes), Niégo (espèce de biche à dos voûté, robe tachetée comme celle de la civette), le Nianka (gazelle), le Walga (biche-antilope), le Gnisri (biche et cerf) (Cf. illustration 1).

2. Des origines du baoorgo

Selon nos enquêtes de terrain et nos analyses nous pouvons distinguer deux types d'origines à savoir :

Une origine mystique :
Birwiugu, joueur de la corne musicale, lors d'un entretien nous raconte qu'une fois l'animal mort, …la corne qui est en contact avec le sol ne sera pas un bon baoorgo … ce qui intègre des éléments mystiques dans l'appropriation de l'instrument.
En outre, il ressort également que l'animal, chez lequel le plus souvent on extrait la corne parleuse, est l'antilope ou la biche et que ces derniers sont considérés dans la société moaaga comme des animaux qui sont des kinkirsi (1).

Une origine corporelle : Matériel et fabrication
Pour confectionner facilement la corne, on l'enterre pendant quatre (4) ou sept (7) jours. A l'issue de cet enfouissement si vous entreprenez de la tailler, le travail de la taille et du ciselage devient très facile. Autrefois, le fabricant y pratiquait quatre (4) orifices. Mais aujourd'hui, on en perfore que trois (3). L'extérieur, le plus souvent couvert, est embelli et protégé par un cordonnier « zappa (2). Ses dimensions varient d'un animal à l'autre. Ainsi, on peut trouver des cornes mesurant entre 15 à 35 cm de longueur avec des diamètres aussi variés et proportionnels à la longueur.

3. Qu'est-ce qu'un instrument à vent ?

Les instruments à vent, encore appelés aérophones sont ceux dans lesquels, à travers ou autour desquels, une certaine quantité d'air est mise en vibration. Ils sont classés selon la manière dont on les fait vibrer :

3.1. Instrument à air ambiant

Ces types d'instruments à vent agissent directement sur l'air ambiant (Cf. Illustration n°2).
3.2. Contenu dans une cavité, l'air peut être mis en mouvement par (Cf. Illustration n°3) :
L'arête effilée d'un tuyau (flûtes),
Par l'action d'une anche battante ou libre (instruments à anches)
Ou par la pression des lèvres du joueur (cors et trompettes).

4. Qu'est-ce que la poésie

Pour les besoins de l'étude nous pouvons essayer de définir la poésie comme étant un discours vivant, fécond et plein de sens, qui jaillit de nulle part, que certains auteurs appellent inspiration et qui est « comme une inscription de la vérité dans l'âme » (Jacques Derrida, 1989, p.360).

5. L'Inspiration dans la poétique du Baoorgo

Tout comme dans la Grèce antique ou dans l'empire romain où les poètes disent qu'Apollon et les muses les inspirent, chez les Moose, l'inspiration peut être attribuée à une puissance numineuse dans les arbres (tiiga, tiise), les buissons (kaôngo)… à l'animal (wilpéelgo) dont les cornes sont utilisées pour tailler le baoorgo, dans l'instrument lui-même.

6. Poésie et paroles du Baoorgo

Les airs du baoorgo ont une seule intention, un seul objectif, émouvoir d'abord l'auditoire et par le contenu des textes interprétés, et par les harmonies des sons émis par l'instrument de musique ; dès lors, nous pouvons affirmer qu'ils ont une intention poétique.

6.1. Le Baoorgo et les genres poétiques de la tradition orale : Essai de classification endogène

En effet, les différents spécialistes classent, selon l'objectif du genre, la littérature orale en fonction de diverses inspirations : Belinga Eno, cité dans la thèse de Bogniaho (Ascension Bogniaho, 1995, p591), distingue quatre principaux types d'inspiration : poétique, dramatique, didactique et mixte.

6.2. Analyse de la poésie du Baoorgo

 Proverbes et devises
 Des versions instrumentales de contes épiques (solemdé)
 Les paroles de prières, les formules de sacrifices (kambogo, pulongo…).
 Les « salutations »
 Nous avons donc proposé une classification endogène des types de poésie du baoorgo qui tienne compte des types d'inspirations :

 « Une poésie dramatique ou épique (la chansonfable) : solemdé ;
 Une poésie apologétique ou laudative (le nom, les devises, les panégyriques claniques) : les soanda, les zabyouya ;
 Une poésie philosophique (nom, panégyrique, les proverbes, les contes courts) : yuré, yelbuna, soondré ou zabyuré, solem koessé ;
 Une poésie éthico-didactique (les salutations, les proverbes, les devinettes ou contes courts) : puusgo, yelbuna, solem koessé,
 Une poésie initiatique ou sacrée (décès, funérailles, rites mortuaires) : kuum, kuuré, ziga. » (Grégoire KABORE, 2021, p.32)

7. Poésie et Musique du Baoorgo

La poésie Orale est liée à la vie de tous les jours. Elle ne dort pas dans les livres ; elle est populaire comme la musique à qui elle est intimement liée. Nous allons traiter cette partie en deux points distinctifs :

7.1. Rapport mélodie et poésie

 Musique naturelle parce que même dans ses formes les plus élaborées et les plus complexes elle demeure au plus proche de la musicalité naturelle dans son rythme et ses échelles.
 Musique qui sort des mots, qui « jaillit » du mot dans une forme musicale adéquate en relation directe avec la disposition intérieure du compositeur, un peu comme l'enfant au berceau dont le cri diffère selon qu'il exprime sa joie ou son chagrin.
 Musique qui en calque sa liberté rythmique, liberté dans le cadre du rythme verbal du moore, celui-ci étant le « garde-fou » de cette liberté.

7.2. Rapport rythme du Baoorgo et poésie

« Outre, cet aspect mélodique des paroles du baoorgo et qui densifie le caractère poétique du message, nous remarquons qu'à travers ses textes, sur le plan de sa structuration, lorsqu'on en écoute ou qu'on en analyse certains, on découvre parfois une similitude avec le vers français, bien qu'on ait affaire à des versets. Il y a une forme propre, une construction des textes sifflés, qui ne respecte pas forcement celle du langage parlé.

Par exemple pour exécuter cette phrase ci-dessous, dite à l'intention de nouveaux mariés :
Wènd na kit y wek lèê wekre, n wek zulum wekre
Que Dieu fasse que vous ayez des enfants comme tel oiseau, tel animal
Le baoorgo le jouera de cette façon (Sorte de césure à l'hémistiche) :
Wènd na kit y wek lèê wekre'

Que Dieu fasse que vous ayez des enfants comme tel oiseau
Wènd na kit y wek zulum wekre'
Que Dieu fasse que vous ayez des enfants comme tel animal
On aura une coupure du verset en deux parties. Initialement composé de 14 syllabes, il est transformé en deux vers de 8 syllabes chacun. L'objectif visé ici, c'est la recherche de l'harmonie pour créer un effet musical. Parfois on assiste aussi à un mélange en ce qui concerne la mesure. » (G. KABORE, 2021, p.39).

CONCLUSION

Nous avons montré ici les subtilités de la parole musicalisée du baoorgo en montrant la poéticité du langage instrumental. Ce qui intègre un certain nombre de codes et de savoir-faire. Nous avons pu découvrir la richesse d'un pan de la culture moaaga qu'est l'univers de ses instruments à vent notamment la corne parleuse. Notre souhait est que cette recherche puisse intéresser les jeunes, contribuer à susciter des vocations à leur niveau, à sonner l'alarme sur la disparition de nos valeurs traditionnelles en général et de nos instruments de musique traditionnels en particulier. Nous avons pu, constater la diversité de nos instruments à vent de façon générale mais également, découvrir la philosophie des Moose à travers cet article.

NOTES

(1) Il y a deux types de kinkirsi : les kinkir-sôma (bons génies) qui sont généralement les tĩngana (singl. tĩngande) qui résident dans les bois sacrés et sont chargés de la protection des villages et les kĩnkir-wẽese (mauvais génies) qu'on appelle les tiise qui vivent aux abords immédiats des habitations et peuvent rendre les humains malades. Les kinkirsi vivent longtemps mais ne sont pas immortels (Grégoire Kaboré, 2020, thèse de doctorat unique Université Joseph Ki Zerbo p.97)

(2) Ceux qui travaillent la peau chez les Moose ; ils sont d'une famille (buudu) endogame…

ILLUSTRATIONS :
Illustrations n°1 : Le baoorgo ou corne musicale des Moose

Zougmoré Séni, baoorgo de Koupèla

Photo : Grégoire Kaboré, 2006, p)

le baoorgo ou Corne musicale

Photo : Grégoire Kaboré (2006)

Illustration n°2 : Instrument à air ambiant


Illustration n°3 : Air contenu dans une cavité

Sifflet de forme complexe

Source : Auteur

Sifflets aplanis et cruciformes

Source : Auteur

Grégoire Kaboré
Attaché de recherche
INSS/CNRST
Email : kab_greg@yahoo.fr

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Albert OUEDRAOGO, « La poésie des Griots », in Université De Ouagadougou, Mélanges Offerts à Maître Titenga Frédéric Pacere, L'Harmattan, 1991, p189-207.
Ascension Bogniaho : Chants funèbres, Chansons funéraires du Sud-Bénin : forme et style, Thèse pour le Doctorat d'Etat Es Lettres ; Université de Paris IV-Sorbonne (CIEF), Sous la Direction de Robert JOUANNY, 1995, 591p.

G. KABORE 2021 : « Poéticité du langage parémiologique du baoorgo, corne parleuse des Moose », LES CAHIERS DU CELTHO Revue inter-africaines du Centre d'Etudes Linguistiques et Historiques par la tradition Orale ; ISSN 1010 – 4372

G. KABORE, Paroles du Baoorgo : corne parleuse des Moose du Burkina Faso, DEA Université d'Abomey Calavi sous la Direction de Ascension BOGNIAHO, 2011, 112p.
G. KABORE, Les instruments à vent chez les Moose : Tradition et Evolution Diplôme de Professeur de Musique à l'Ecole de Musique et de Danse Ouagadougou sous la Direction de Oger KABORE,1994, 100p.

Oger KABORE, « Instrument de musique et pouvoir magico- religieux chez les Moose », in Découverte du Burkina, 1993, Tome1, p127-17.

Ketlin ADODO, « Etude sur la poésie, la tradition orale et la littérature au Togo et Programme d'initiation pour les élèves de l'école primaire », juin 2001, 50p.

Louis MILLOGO, « Eléments de Poétique de la Poésie des Griots de Titinga Frédéric PACERE », in Université De Ouagadougou, Mélanges Offerts à Maître Titenga Frédéric Pacere, L'Harmattan, 1991, p359-377.

Pierre AREZORENA, Moos'yuumba – une société africaine, les yuumba et leurs instruments de musique'', 2Tomes, thèse de Doctorat de 3è cycle, Paris VII, 1986, 614p.

Sékou TALL, « La poésie des griots de maître Titinga Frédéric PACERE », in Université De Ouagadougou, Mélanges Offerts à Maître Titenga Frédéric Pacere, L'Harmattan, 1991, p249-256.

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Burkina/Sport : La police nationale remporte le Yaarson de la deuxième édition du tournoi Razball

mer, 13/12/2023 - 16:30

L'Association pour la promotion et l'implantation du Razball (APIRAZ) a organisé le dimanche 10 décembre 2023 au plateau omnisports de Yegueré de Bobo-Dioulasso, la finale de la deuxième édition du Razball. L'équipe de la police nationale remporte la coupe face à l'équipe des avocats sur un score de +30 Razi sur +23 Razi.

Cette deuxième édition a été placée sous le thème « Renforcement de la cohésion sociale entre acteurs de la chaîne pénale à travers le sport (Razball) ». Elle s'est déroulée en présence du procureur général près de la Cour d'appel de Bobo-Dioulasso, Didier Hien.

Didier Hien, Procureur général près de la cour d'appel de Bobo-Dioulasso,

Débutée le 19 novembre 2023, la compétition a connu la participation de 16 équipes avec divers acteurs de la chaîne pénale tels que les avocats, les magistrats, les GSP, les policiers et les journalistes. Trois semaines durant, toutes les équipes ont tenté de se défendre au mieux au cours de cette deuxième édition.

Les équipes de la police nationale et des avocats sont celles qui ont atteint la finale. A l'issue du match, la police remporte donc la victoire sur un score de + 30 Razi contre +23 pour les avocats. Le vainqueur s'adjuge un trophée appelé Yaarson, la somme de 100.000 FCFA, des jeux de maillots et un filet.

Vue des finalistes sur le terrain

Quant à l''équipe des avocats, elle reçoit la somme de 50.000 FCFA, un jeu de maillots et un filet.
En rappel, le Razball est une discipline dont le dispositif sur le terrain comporte un filet comme celui du tennis mais qui se joue à l'aide des pieds. Quant à la balle, plutôt que de passer par le haut du filet, elle passe par le bas. Le Razball peut se jouer à deux ou à quatre joueurs.

Vue des participants

Note: ">Lire aussi : Le RAZBALL : Une nouvelle discipline sportive lancée à Bobo-Dioulasso

Pour le coach de l'équipe de police, l'adjudant Mahamadou Kologo, ce sont des sentiments de joie. « Nous sommes très heureux pour cette victoire et même pour l'organisation de cette deuxième édition. Elle a permis à tous les acteurs, policiers, GSP, journalistes, avocats, etc., de se réunir et de sympathiser. C'était très intéressant », a-t-il indiqué.

Mahamadou Kologo, Coach de l'équipe de police, l'adjudant

Cependant, l'entraîneur a souhaité que les organisateurs revoient les principes du jeu surtout en cas de faute grave. « Quand un joueur prend un carton rouge, il est obligé de sortir et laisser son coéquipier seul qui doit défendre la surface pendant 10 mn. Nous trouvons que ce temps est trop et ne permet pas à un seul joueur de tenir sur le terrain. « S'ils pouvaient revoir ce côté, ça serait plus intéressant », a-t-il suggéré.
Pour le capitaine des avocats, Me Ousmane Compaoré, ils n'ont pas démérité. « Nous avons essayé de nous défendre comme on peut, mais ce sont les règles du jeu. Il faut un gagnant et un perdant. On prend cela avec fair-play et on promet de revenir avec plus d'énergie à la troisième édition », a promis le capitaine des avocats.
La gendarmerie a quant à elle, remporté la troisième place, des maillots et un filet.
Pour le promoteur et président de l'Association pour la promotion et l'implantation du Razball L (APIRAZ), Zakaria Bandaogo, cette deuxième édition vise à créer un cadre de rencontre des acteurs de la chaîne pénale, rapprocher la justice des justiciables et enfin faire la promotion du Razball.

Zakaria Bandaogo, Promoteur du RAZBALL et président de l'Association pour la promotion et l'implantation du RAZBALL (APIRAZ)

Pour une meilleure structuration du Razball, Zakaria Bandaogo sollicite l'accompagnement du ministère des Sports pour la création d'une fédération pour faciliter sa promotion dans les autres villes. Il souligne également que des compétions de Razball seront organisées dans les établissements d'enseignement pour que la jeunesse puisse s'imprégner de cette nouvelle discipline, l'épouser et également la diffuser partout au Burkina Faso et en Afrique.

Note: ">Lire aussi : Burkina : Le créateur du Razball, Zakaria Bandaogo, rêve de voir la discipline érigée au rang de sport national

Dioyabidi Lompo, Directeur régional du sport des Hauts-Bassins,

Le directeur régional du sport des Hauts-Bassins, Dioyabidi Lompo, a pour sa part exprimé son appréciation sur cette nouvelle discipline qui, pour lui est un sport émergeant qui s'implante progressivement grâce à l'association APIRAZ. Il a émis le souhait de voir cette discipline se structurer dans les autres régions du Burkina Faso, toute chose qui va conduire à la création d'une fédération. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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Marche de soutien et d'encouragement au Nayala : 162 080 francs CFA collectés au profit des forces combattantes

mer, 13/12/2023 - 16:03

Le samedi 9 décembre 2023, le Mouvement patriotique pour le développement a organisé à Toma, une marche de soutien et d'encouragement aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) de la province du Nayala. La somme de 162 080 francs CFA a été collectée aux cours de cette marche pour soutenir les FDS et VDP au front dans le Nayala.

Dans un vibrant élan patriotique, la population du Nayala s'est rassemblée à l'appel du Mouvement patriotique pour le développement (MPD) pour exprimer son soutien indéfectible aux forces de défense et de sécurité, ainsi qu'aux volontaires pour la défense de la patrie qui montent la garde jour et nuit pour la sécurité de notre patrie. « Nous sommes sortis pour faire comprendre à toutes les forces de défense et de sécurité du Nayala ainsi qu'aux volontaires pour la défense de la patrie que nous sommes derrière eux. On est là pour eux, ils sont là pour nous », a expliqué Yacinth Touré, président de la section Nayala du Mouvement patriotique pour le développement.

Les marcheurs ont fait une démonstration collective de solidarité en organisant une collecte de fonds au profit des combattants sur le terrain. Des quêtes ont été faites tout au long du circuit jusqu'au point de chute de la manifestation à la place de la Nation de Toma. Après les décomptes séance tenante, 152 080 FCFA ont été collectés. Les marcheurs se sont rendu au Haut-commissariat de la province du Nayala pour remettre les fonds récoltés aux autorités provinciales. Sur place, le montant total de la moisson a atteint 162 080 FCFA.

Avant de remettre les fonds, le président de la coordination du Mouvement patriotique pour le développement a brièvement passé en revue les moments de la marche. « Au cours de la marche, les manifestants ont souhaité la poursuite de cette transition jusqu'à l'éradication de l'insécurité dans notre pays », a rapporté Mathieu Boro. Il a souligné que cette marche vise également à célébrer les victoires engrangées par nos FDS et VDP sur les différents fronts.

Quant à Frédéric Honoré Paré, haut-commissaire de la province du Nayala, il a félicité les organisateurs de la marche et la population sortie massivement pour encourager les combattants sur le terrain : « Merci à la population du Nayala qui s'est mobilisée pour apporter un soutien énorme à nos FDS et nos VDP et du même coup les galvaniser et les encourager sur le terrain du combat ». Il a rassuré les manifestants de la transmission de leurs messages à qui de droit.

Les marcheurs ont observé plusieurs arrêts au cours de leur trajet pour livrer des messages de soutien et d'encouragement aux FDS et aux VDP de la province du Nayala. L'honneur a été donnée aux femmes au premier arrêt, à la place Joseph Ki-Zerbo. Au pied du rond-point Joseph Ki-Zerbo, la coordinatrice provinciale des femmes, Célestine Toé, a salué et félicité le président de la transition Ibrahim Traoré (qu'elle a baptisé Ibrahim Paré) et son gouvernement pour le travail qu'ils accomplissent. Elle a ensuite félicité les FDS et les VDP en mission dans le Nayala et à travers le Burkina. Célestine Toé a également béni le président et son gouvernement ainsi que les FDS et VDP du Burkina. « Chères femmes, quel que soit le montant de notre popote d'aujourd'hui, donnons tout, pour soutenir et encourager nos enfants qui se sacrifient pour veiller sur nous. Même si nous nous plaignons de n'avoir rien à manger, Dieu pourvoira », a-t-elle conclu.

Au deuxième arrêt, ce fut au tour du représentant des autorités coutumières de confier aux ancêtres la protection des FDS et des VDP.

Avant la fin de la marche, deux autres femmes ont exprimé leurs soutiens et encouragements aux soldats en première ligne. Il s'agit de la coordinatrice communale des femmes de Toma et de la représentante provinciale du Mouvement du 30 septembre (M30). Elle a salué et encouragé les organisateurs de cette manifestation avant d'ajouter : « A nous, chère population, que nous puissions toujours soutenir, accompagner et prier pour nos dignes fils et filles qui se battent jour et nuit pour la libération totale des terres de notre patrie ».

Le Mouvement patriotique pour le développement a été créé à Toma en août 2023. Porté sur les fonts baptismaux le 28 octobre 2023, il a fait de son cheval de bataille, le développement de manière endogène.

Y. I K-Z

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Burkina : Le conseil constitutionnel affirme que la nouvelle loi sur le Conseil supérieur de la communication est conforme

mer, 13/12/2023 - 16:00

A la suite des députés de l'Assemblée législative de transition qui ont adopté à l'unanimité le projet de loi organique portant attributions, composition, organisation et fonctionnement du Conseil supérieur de la communication (CSC), le conseil constitutionnel déclare que la loi organique n° 041-2023/ALT du 21 novembre 2023 est conforme à la constitution et produira effet obligatoire dès la promulgation et la publication de celle-ci au Journal officiel du Burkina Faso. Cette délibération du conseil constitutionnel a eu lieu en sa séance du mardi 12 décembre 2023 . En rappel , le président du CSC sera désormais nommé par le président du Faso et non plus par ses pairs conseillers .





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Bobo-Dioulasso : Les partenaires du Salon du tourisme et de l'artisanat visitent la rue-marchande

mer, 13/12/2023 - 15:52

Le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) a effectué, avec l'Union européenne, une visite sur le site du Salon du tourisme et de l'artisanat de Bobo-Dioulasso (STAR), le vendredi 9 décembre 2023.

La première édition de ce salon, initiée par la Fédération des acteurs du tourisme de la région des Hauts-Bassins (FAT-RHBS), a été placée sous le thème : « Place des offres culturelles et artistiques dans le rayonnement du tourisme de la région des Hauts-Bassins ». L'objectif de ce rendez-vous est de promouvoir les activités touristiques et artisanales.

Visite au stand des artisans en situation de handicap.

Pour le président de la Fédération des acteurs du tourisme des Hauts-Bassins, Moussa Roch Fofana, il y a de quoi être satisfait de cette première édition. « Nous avons pu constater la mobilisation des populations pour les activités, il y a des espaces enfants. Cela permet de créer véritablement une activité autour de la ville. Les partenaires que nous avons sont également satisfaits du déroulement de l'activité et nous rassurent que ce salon a un fort potentiel en termes d'avenir », a-t-il déclaré.

Karsten Mecklenburg, conseiller politique de l'Union européenne au Burkina Faso.

Ses propos ont été confirmés par le conseiller politique de l'Union européenne au Burkina Faso, Karsten Mecklenburg : « Je suis absolument satisfait. Pour nous, c'est rassurant de voir les activités avancer ici à Bobo. C'est important pour nous, l'Union européenne, d'être aux côtés des acteurs locaux et du gouvernement du Burkina, pour valoriser les activités du secteur de l'artisanat, de la culture et du tourisme qui créent de l'emploi, qui créent une perspective économique pour la ville, pour le Burkina. Voir le succès du salon ici avec notre soutien, cela nous encourage beaucoup. Ce salon est une bonne occasion pour attirer le public et il faut poursuivre ce même chemin ».

Yaya Soura, directeur des études et de l'assistance technique du FDCT.

Bien que satisfait du bilan du salon, Yaya Soura, directeur des études et de l'assistance technique du FDCT, a demandé aux organisateurs de faire encore mieux. « On a pu constater le travail qui est fait par les artistes et les artisans, à travers l'exposition qui a été présentée. Nous sommes satisfaits au regard de ce que nous avons pu voir. Il y a un travail qui est fait mais il faut toujours continuer à renforcer », a-t-il demandé.

Moussa Roch Fofana, président de la Fédération des acteurs du tourisme.

D'un coût global de 9 545 000 F CFA, ce salon est financé par l'Union européenne, à travers le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), qui est une composante du Programme d'appui aux industries créatives et à la gouvernance de la culture (PAIC GC). La part contributive du porteur du projet est de 1 431 750 F CFA.

Visite chez des restauratrices.

Les principales activités qui ont été menées à ce salon sont : une exposition-rue marchande, la formation des acteurs, des excursions touristiques, des jeux concours, des animations artistiques.

Haoua Touré
Lefaso.net

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Burkina / Surveillance des eaux usées : Les acteurs en conclave à Ouagadougou pour dresser l'état des lieux

mer, 13/12/2023 - 15:51

Préserver la santé publique, en identifiant les risques potentiels, en proposant des réponses rapides aux menaces émergentes et en contribuant à la mise en place des politiques de gestion de l'eau plus efficaces. Ce sont, entre autres, les objectifs visés par cet atelier sur la surveillance des eaux usées au Burkina Faso qui réunit les parties prenantes. L'ouverture de l'atelier a eu lieu ce mercredi 13 décembre 2023 sous la présidence du délégué général du CNRST, Dr Emmanuel Nanéma.

Pendant deux jours (13 et 14 décembre 2023 à Ouagadougou), les parties prenantes, composées, entre autres, de médecins, chercheurs, acteurs de la société civile et de partenaires financiers, dresseront l'état des lieux de la surveillance des eaux usées au Burkina, partageront les connaissances en la matière et discuteront sur les perspectives d'amélioration de cette surveillance.

2. Dr Marc Christian Tahita, représentant du projet EDCTP au niveau du laboratoire du Centre de recherches de Nanoro (Centre-ouest)

Cet atelier, qui se tient dans le cadre de l'exécution du projet dénommé EDCTP (Epidémiologie génomique pour la surveillance et le contrôle des infections liées à la pauvreté et des infections émergentes/réémergentes en Afrique subsaharienne), se base sur la surveillance de l'environnement pour faire avancer l'action de santé publique dans une perspective de One health.

Dr Emmanuel Nanéma, délégué général du CNRST et président de la cérémonie

C'est à dire une approche prenant en compte l'interdépendance entre la santé des humains, des animaux et de l'environnement, a expliqué l'un des coordonnateurs du projet au niveau du Burkina, Dr Marc Christian Tahita.

Vue partielle des parties prenantes

Tout en soulignant que le but visé à terme, c'est la mise en place d'un programme de surveillance environnementale axé sur les agents pathogènes humains spécifiques et des déterminants de la résistance aux antimicrobiens dans les communautés subsahariennes. Ce, en intégrant la surveillance mobile, le traitement rapide des données, le renforcement des capacités et l'amélioration de la réponse de la santé publique afin d'atténuer les maladies d'origine hydrique et d'améliorer les systèmes de santé dans leur ensemble.

Photo de famille des parties prenantes dudit projet

Ledit projet est mis en œuvre par huit consortiums, dans trois pays en Afrique (Burkina Faso, République démocratique du Congo et Tanzanie), et cinq institutions européennes. Au niveau du Burkina, c'est l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), à travers son unité de spécialisation, l'unité clinique de Nanoro (dans la région du Centre-ouest) qui fait partie de ses huit consortiums, a précisé le délégué général du CNRST, le Dr Emmanuel Nanéma.

Yvette Zongo
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Burkina / Santé : Le bureau des stagiaires de l'ISTIC organise un don de sang pour soutenir les FDS et les VDP

mer, 13/12/2023 - 15:50

Le bureau des stagiaires de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC) a organisé un don de sang ce mercredi 13 décembre 2023 à Ouagadougou.

Pour le délégué général des stagiaires Paré Rufin, cette collecte est une première activité des étudiants stagiaires de l'institut.

« Nous avons voulu cette activité pour prouver notre solidarité envers notre peuple. Vous savez que notre pays traverse un contexte sécuritaire assez difficile. Chaque jour on apprend qu'il y a des soldats au front qui sont blessés et qui par moment ont besoin de sang. Nous voulons contribuer à travers ce don pour aider les forces combattantes sur le terrain. Dans l'ensemble il faut dire que le sang est un liquide précieux et on ne le produit pas malheureusement. Il faut que chacun dans un esprit patriotique accepte de donner son sang pour que cela puisse servir », a-t-il indiqué.

Au cours de l'activité une enveloppe symbolique a été remise au secrétaire général de l'institut comme contribution à l'effort de paix.

Le délégué général des stagiaires de l'ISTIC, Rufin Paré

« Nous dans un esprit patriotique nous essayons de faire ce que nous pouvons. C'est qu'à l'école, on n'a pas les moyens qu'il faut mais nous donnons ce que nous pouvons donner. Cette activité n'est pas une corvée pour les étudiants car ils ont adhéré. Nous sommes en partenariat avec l'école de télécommunication qui va nous appuyer. Nous comptons récolter au moins une centaine de poches de sang ce matin », a laissé entendre le délégué général des stagiaires de l'ISTIC Rufin Paré.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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Sèmè City au Bénin : Un projet innovant pour maintenir les compétences sur le continent africain

mer, 13/12/2023 - 15:50

En 2017, le gouvernement béninois lançait Sèmè City. Il s'agit d'un projet de ville intelligente avec pour objectif de devenir un pôle régional d'excellence dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche, de l'innovation et du développement économique. A travers Sèmè City, le Bénin souhaite surtout éviter la fuite des cerveaux comme l'explique le directeur du département « Formation et recherche » à Sèmè City, Thierry d'Almeida.

A en croire Thierry d'Almeida, Sèmè City est aujourd'hui le programme le plus ambitieux en Afrique subsaharienne financé par la Banque mondiale à hauteur de 60 millions de dollars pour l'entrepreneuriat. Il souligne que c'est un programme qui prend de l'envol et entre dans une phase nouvelle puisque la cité de Sèmè va être construite à Ouidah, à 40 km de Cotonou, sur 336 hectares, dont la moitié à peu près sera viabilisée à l'échéance 2025-2026 avec un pôle régional d'établissements d'enseignement supérieur et de formation professionnelle. Pour l'heure, Sèmè City a déjà incubé environ 300 entrepreneurs depuis 2019 et continue de le faire.

Thierry d'Almeida affirme que trois mots clés sont les piliers de Sèmè City : formation, recherche et entrepreneuriat. De son point de vue, ce sont trois composantes qui, naturellement, devraient être ensemble, mais qui, bien souvent, évoluent chacune de façon solitaire. « La recherche doit ainsi nourrir la formation parce que la recherche est par définition à la pointe de ce qui se fait et doit, par ses avancées, permettre de mettre constamment à jour la formation. En Afrique, c'est l'un de nos gros problèmes : on a des formations dont les contenus sont souvent obsolètes par rapport aux défis auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui ; en ce qui concerne par exemple les changements climatiques ou le rôle de l'intelligence artificielle dans tous les secteurs d'activité », déclare-t-il dans un entretien accordé à AfricaPresse.Paris, à l'occasion de la 7e édition d'Emerging Valley, à Aix-Marseille.

Il estime que l'entrepreneuriat a également besoin de se nourrir des résultats de la recherche. Ce qui permettra d'avoir des entreprises qui offrent des services innovants, des services adaptés aux besoins d'aujourd'hui. Et c'est à tout cela que répond Sèmè City. « Il faut que l'entrepreneuriat puisse se nourrir de la recherche pour transformer un concept en produit. C'est ce que j'ai appelé la « vallée de la mort » que les chercheurs doivent traverser et franchir pour qu'un concept puisse être transformé en quelque chose d'utile. Cela s'appelle la « maturation », que nous savons très mal faire en Afrique, mais pour laquelle Sèmè City est en train de mettre en place des dispositifs de valorisation des résultats de la recherche », confie-t-il.

Ainsi, à Sèmè City, cinq clusters seront consacrés aux industries culturelles et créatives, sans oublier les coopérations et partenariats à l'international. En ce qui concerne la formation, Sèmè City travaille avec des structures académiques françaises – mais pas seulement – comme la Sorbonne, le groupe des Écoles centrales et l'université de Champagne-Ardenne.

Dans le domaine des industries culturelles et créatives, M. d'Almeida précise que Sèmè City travaille avec les Gobelins pour le cinéma et l'animation, mais aussi l'Institut français de la mode avec pour objectif d'ouvrir une école de la mode au Bénin qui sera une référence sur le continent et formera les jeunes d'autres pays.

Toujours dans le souci d'avoir des formations en adéquation avec les besoins des entreprises, Sèmè City ne monte aucun programme de formation sans écouter les entreprises et tenir compte des besoins du marché du travail. « Cela est très important. Nous menons au Bénin des formations d'excellence pour éviter la fuite des cerveaux et leur permettre de rester sur place au lieu de partir à Paris, à Londres ou aux États-Unis. D'autant plus qu'on aimerait bien garder tous nos jeunes talents chez nous, en Afrique ! Car l'Afrique, c'est le plus grand continent avec un formidable potentiel et des richesses encore insoupçonnées », conclut M. d'Almeida.

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Burkina / INSD : Vingt-quatre statisticiens prêtent serment

mer, 13/12/2023 - 15:50

Vingt-quatre statisticiens de l'Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) ont prêté serment. La cérémonie de prestation de serment a eu lieu ce mercredi 13 décembre 2023 à Ouagadougou. Cette cérémonie s'inscrit dans le cadre de la célébration de la 33e journée africaine de la statistique.

Vingt-quatre acteurs du système statistique national ont juré de bien et loyalement remplir leurs fonctions. Et d'observer les devoirs qu'elles imposent et aussi de respecter le secret statistique. Ce personnel est composé d'ingénieurs statisticiens, de techniciens supérieurs de la statistique et de démographes.

Avant la prestation de serment, le procureur a rappelé à chacun que l'engagement qu'il allait prendre avait de lourdes conséquences si jamais il venait à ne pas respecter la déontologie statistique. « Il s'agit pour vous ici de prendre l'engagement devant le tribunal et le peuple burkinabè de remplir vos fonctions de façon loyale tout en respectant les devoirs et notamment le respect des secrets statistiques », a laissé entendre le procureur.

Le directeur général de L'INSD Boureima Ouédraogo

Selon le directeur général de l'INSD, Boureima Ouédraogo, cette prestation de serment permet au personnel du système de statistiques nationales d'entrer dans les dispositions de la loi qui règlemente les activités statistiques au Burkina Faso. Notamment le secret statistique qui, d'après lui, sont des dispositions qui garantissent aux différents fournisseurs de données statistiques la confidentialité de leurs données.

« Cette cérémonie vise à rappeler aux collègues du système statistique national leurs obligations. Et de les emmener à avoir à l'esprit le respect de la disposition de la loi statistique », a indiqué le directeur général de l'INSD.

Valentin Kabré, l'un des impétrants

Monsieur Ouédraogo a par ailleurs rappelé aux impétrants qu'ils sont amenés à concevoir des opérations de collecte de données, puis de les assurer ou de les superviser avant de produire des statistiques. Par conséquent, Il les exhorte à respecter leurs engagements et la confidentialité des données statistiques afin d'obtenir des données de qualité.

Valentin Kabré, l'un des impétrants, s'engage à respecter son engagement. Pour lui, ce serment est une invite à travailler dans le strict respect de la déontologie statistique.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Burkina / Enseignement supérieur : 2iE accueille ses nouveaux étudiants

mer, 13/12/2023 - 15:47

Afin de faciliter leur intégration dans la communauté universitaire de l'institut, le campus 2iE Kamboinsin a procédé le mardi 12 décembre 2023, à l'accueil des étudiants de la première cohorte 2022-2023 du Programme de bourses d'excellence de la Fondation Mastercard. Ces bourses s'inscrivent dans le cadre du programme de « formation inclusive de leaders et d'entrepreneurs en ingénierie en Afrique (FILE-IN Africa), mis en place par 2iE.

Après une année de formation en distanciel et un boot camp transformationnel à Yamoussoukro (République de Côte d'Ivoire), les 43 étudiants boursiers du Programme d'excellence de la Fondation Mastercard ont été accueils le 12 décembre 2023, sur le campus 2iE de Kamboinsin. Originaires du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo Kinshasa, de la Côte d'Ivoire, de la Guinée Conakry, du Madagascar, du Mali, du Niger, du Sénégal, du Tchad et du Togo, ces étudiants du programme sont repartis comme suit : 14 Bachelor technologie en exploitation et maintenance des installations hydrauliques (BT-EMIH) ; 15 Bachelor technologie en énergies renouvelables et efficacité énergétique (BT-EREE) et 14 pour le Master spécialisé en assainissement non collectif (ANC). La cérémonie d'accueil a réuni le directeur général de l'institut, le staff ainsi que les anciens étudiants.

Les nouveaux étudiants lors de la cérémonie d'accueil

« Les étudiants que nous accueillons aujourd'hui, c'est dans le cadre d'une bourse en partenariat entre l'Institut 2iE et la Fondation Mastercard pour former 1 265 africains sur 10 ans. Ces étudiants représentent la première cohorte d'étudiants boursiers de la Fondation Mastercard. La quintessence de cette cérémonie, c'est pour les accueillir au niveau du campus et les intégrer, avec la présence des anciens étudiants », a laissé entendre le directeur général. Soucieux de la réussite de cette cohorte, il a insisté sur la rigueur, la discipline, et l'abnégation dans le travail. « Pour atteindre l'excellence, il faut un investissement personnel, se concentrer autour de l'essentiel et ne pas se faire distraire par autre chose que l'objectif pour lequel ils sont ici. Tous le personnel concourt à les aider à réussir leurs études. Nous travaillons également à les mettre dans les meilleures conditions de travail", poursuit-il.

Le directeur général de l'Institut 2iE lors des interviews

Pour partir du bon pied, les nouveaux étudiants ont eu droit à une présentation des programmes d'enseignement, et des services généraux de l'institut. Ils se sont familiarisés avec la cellule « accueil, intégration, orientation et écoute des étudiants ». Cette cellule a pour principal objectif la mise en place d'un environnement susceptible de favoriser l'épanouissement et le développement personnel de l'étudiant en étroite relation avec les différentes directions de l'Institut 2iE et l'Association des étudiants (AE). Un accent particulier a été mis sur les comportements à adopter au sein de l'institut : rigueur, discipline, respect des textes, des lois et des règlements.

Le président de l'Association des étudiants, Lud Pépé Emasse (en tunique bleue)

Avec beaucoup d'intérêt, les nouveaux étudiants ont écouté le message du président de l'AE. « Nous comptons sur votre forte mobilisation et participation active aux différentes activités qui seront organisées par l'administration et notre association. Ces activités auront pour but de contribuer à votre réussite académique et votre développement personnel », a indiqué Lud Pépé Emasse.

La représentante des étudiants, Natacha Djomaha

Il en appelle également à une prise de conscience, des efforts des parents, des États et des partenaires qui sont prêts à accompagner les étudiants pour l'aboutissement de leurs rêves. Après une très longue attente, les nouveaux étudiants, à travers la voix de leur représentante, Natacha Djomaha, ont exprimé leur satisfaction d'avoir intégré l'institut. Ils se sont engagés à travailler dur pour, disent-ils, atteindre les objectifs que la Fondation s'est fixée en partenariat avec et l'Institut 2iE. Pour rappel, à terme 1 265 étudiants bénéficieront de la bourse de la Fondation Mastercard dont 70% de filles, 15% de déplacés internes, 25% de personnes vivant avec un handicap et 10% de personnes travaillant au sein des programmes de développement des pays en post-crise.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Burkina / Filière mangue : Des acteurs font le bilan de la campagne de commercialisation 2023

mer, 13/12/2023 - 15:47

Des acteurs de la filière mangue se sont réunis à Bobo-Dioulasso, les 5 et 6 décembre 2023, pour faire le bilan de la campagne de commercialisation de la mangue 2023. Cette activité est couplée à la foire sur les opportunités d'emploi des jeunes dans la filière mangue. Ces activités visent à contribuer à améliorer le positionnement de la mangue burkinabè sur les différents marchés nationaux et internationaux et de créer un cadre permettant aux jeunes ruraux d'avoir un accès aux informations sur les opportunités d'emploi.

C'est devenu une tradition pour l'Association interprofessionnelle mangue du Burkina (APROMAB) de faire chaque année, depuis sa création, le bilan de la campagne mangue écoulée, à travers un atelier bilan. Cette rencontre permet ainsi de connaître et de valider les données statistiques sur la production, la transformation et la commercialisation de l'année écoulée. Cette année marque la 10e édition. L'atelier se tient sous le signe de la maturité et surtout de l'autonomisation financière de l'APROMAB d'où le thème : « Commercialisation de la mangue du Burkina : défis et perspectives ».

Les participants à l'atelier bilan de la campagne de commercialisation de la mangue 2023

L'atelier est organisé par l'interprofession des acteurs de la mangue du Burkina Faso en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers dont la GIZ à travers le projet Promotion de l'emploi pour les jeunes en milieu rural (ProEmploi). En effet, le projet global « Promotion de l'emploi pour les jeunes en milieu rural » de la coopération allemande est mis en œuvre par la GIZ, sous la tutelle du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques. Il fait partie de l'initiative spéciale « Transformation des systèmes agro-alimentaires ». Le projet vise à améliorer les possibilités d'emploi et de revenu dans le secteur agricole et agroalimentaire dans les zones rurales, en mettant l'accent sur les jeunes et les femmes.

Yaya Koné, président de l'APROMAB

La cérémonie d'ouverture des travaux était placée sous le patronage du ministre de l'agriculture, représenté par le directeur général de la promotion de l'économie rurale au sein dudit ministère, Abdoulaye Dao. Il a fait savoir que la filière mangue est la filière, la mieux organisée grâce à l'accompagnement de l'Etat et des partenaires. « C'est l'une des filières qui se porte bien en termes de contribution au produit d'exportation du Burkina Faso et donc contribue au PIB à 3%. C'est pourquoi nous sommes venus réaffirmer notre volonté à accompagner cette filière », a-t-il dit.

Avant de poursuivre : « Dans le cadre de l'offensive agro-pastorale 2023-2024, la mangue est l'une des filières que nous comptons accompagner de façon intensive à travers le volet de renouvellement des vergers. La plupart des vergers sont vieillissants. Le ministère a entrepris un programme opérationnel pour cette campagne, de renouveler au moins 5 000 hectares de vergers. Il va aussi disponibiliser les produits dans le cadre de la lutte contre les mouches de fruits qui est l'une des contraintes qui réduit l'exportation ».

Le directeur général de la promotion de l'économie rurale au sein du ministère de l'Agriculture, Abdoulaye Dao

Des communications des maillons, nous retenons que la filière mangue enregistre en 2023 :

⮚ 239 637 tonnes de mangue fraîche produite (baisse de 2,06% par rapport à 2022) ;

⮚ 67 697 tonnes de mangues commercialisées dont 7 440 tonnes de mangue fraîche exportée et 60 257 tonnes de mangue fraîche transformée (unités de transformation) ;

⮚ 3 038 tonnes de mangue séchée (baisse de 3%) et 3 497 tonnes de purée (baisse de 29%) commercialisées au niveau sous-régional et international représentant une valeur estimée brute de 15 270 500 FCFA ;

⮚ 12 081 emplois générés au niveau de la transformation dont 83% de femmes ;

Malgré la régression enregistrée dans la production et la transformation, le Burkina Faso reste le premier producteur mondial de mangue séchée bio et le premier pays de la sous-région producteur de mangue séchée. Pour les prévisions 2024, la filière vise 312 000 tonnes en termes de production et au niveau de la transformation 5 130 tonnes de mangue séchée et 6 150 tonnes de purée.

La photo de famille à l'issue de la cérémonie d'ouverture des travaux

Cette rencontre a permis ainsi aux acteurs de faire le bilan de la production, de la transformation et de l'exportation de la mangue du Burkina en 2023. « En marge de cet atelier bilan, ProEmploi a pu développer un ensemble d'activités centré autour de la valorisation de la chaîne de valeur de la mangue et de la création d'emplois au profit des jeunes, des expositions promotionnelles des produits de la filière (mangue séchée, purée, jus de mangue) et des rencontres B to B. Toutes ses activités réalisées au cours de ces journées ont pour but de promouvoir les opportunités d'emplois et de revenus dans le secteur de la mangue pour les jeunes. Elles s'inscrivent également dans le cadre de la mise en place de plateformes physiques de « matching » c'est-à-dire la mise en relation entre l'offre et la demande d'emploi a confié Yaya Koné, président de l'APROMAB.

L'ouverture de la foire sur les opportunités d'emploi des jeunes dans la filière mangue

« La filière mangue rencontre des difficultés notamment sur le marché européen à cause des mouches de fruits. C'est pourquoi, nous sollicitons l'aide du gouvernement pour combattre ces mouches. Nous cherchons également à nous autonomiser », a lancé Yaya Koné. En perspective, l'APROMAB compte travailler ainsi sur son autonomisation financière avec l'intensification de la mise en œuvre de la Contribution forfaitaire obligatoire (CFO).

Il a par ailleurs saisi cette occasion pour adresser ses remerciements aux ministères de l'Agriculture et celui du Commerce pour leur accompagnement de la filière mangue. A l'en croire, la filière mangue se porte très bien. « Dans la sous-région, c'est la filière mangue qui est la mieux organisée et qui a des maillons de transformation avec ses employés, de commercialisation avec ses employés et de production avec ses employés. C'est pour dire que la filière mangue emploie plus de 45 000 personnes au Burkina dans les trois maillons, donc la filière se porte bien », a-t-il laissé entendre. Il ne manque pas aussi d'énumérer les difficultés que rencontre la filière mangue.

La visite de la foire sur les opportunités d'emploi des jeunes dans la filière mangue par les participants

Cette cérémonie a été ponctuée par des allocutions, des prestations d'artistes et la remise d'attestions à des acteurs. Rendez-vous est donc pris en mars pour l'ouverture de la campagne de la mangue 2024.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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« Yéleen Don » : La 4e cohorte laisse 17 « survivants » pour la postérité

mer, 13/12/2023 - 15:30

La 4e cohorte issue du programme de formation professionnelle, « Yéleen Don 4 » du Centre de développement chorégraphique (CDC) « La Termitière » est en fin de formation après trois ans de dur labeur. Forte de 17 membres, les jeunes danseurs ont reçu leurs diplômes de fin de formation, dans la soirée du 12 décembre 2023. Ce programme est piloté par Salia Sanou, directeur artistique.

Transmettre des connaissances en danse chorégraphique, en théâtre, en scénographie, en jeu d'acteur, etc., c'est le leitmotiv, depuis 2009, du Centre de développement chorégraphique (CDC), « La Termitière) à travers le programme de formation professionnelle « Yéleen Don », « Danse de la lumière » en langue locale dioula. La 4e cohorte ou encore « Yéleen Don 4 », a pour nom de baptême « Minw Kissira », toujours en dioula « les survivants ». Un rappel au chemin parcouru par ces jeunes passionnés qui étaient une vingtaine au départ, c'est-à-dire, en 2021. Tout au long du processus, les impétrants ont reçu des modules aussi abondants que variés. On peut citer le module sur la technique de différents styles de danse, d'interprétation, de composition, de recherche chorégraphique, etc. Les « survivants » ont découvert la discipline dédiée au théâtre, au jeu d'acteur, à la technique vocale.

Les jeunes en pleine démonstration de ce qu'ils ont appris

A écouter le danseur professionnel Salia Sanou, directeur artistique du programme du CDC « La Termitière », c'est une formation complète qu'offre ce programme. « Nous avons mis en place cette formation en 2009, à partir d'un simple constat. On a des bons danseurs qui viennent de partout. Il faut leur permettre d'avoir une opportunité de se mettre ensemble pour défendre quelque chose. Et se mettre ensemble pour défendre quelque chose, c'est de créer une école », a situé M. Sanou. La formation, a-t-il précisé, est venue vraiment de cette réflexion, c'est-à-dire, comment créer des opportunités, faire en sorte que les danseurs expérimentés viennent échanger et partager leurs savoirs avec les élèves. Car, a-t-il dit, ces opportunités nous permettent de nous enrichir, de nous aguerrir pour affronter la vie.

D'après Salia Sanou, ce programme donne une formation complète et professionnelle

Nom de baptême révélateur

De l'avis du parrain, Serge Aimé Coulibaly, pour avoir des opportunités, il faut des efforts supplémentaires après la formation. « Je ne crois pas à la chance, je crois au travail. Il faut provoquer la chance…Pendant trois ans, vous avez appris à créer des routes, à fabriquer des choses avec votre corps et votre esprit. C'est cette création qui doit vous amener à aller plus loin, à se lever tous les jours pour créer votre vie…On vous a appris des petites choses pour pouvoir créer ou fabriquer quelque chose, c'est maintenant que votre vie démarre », a-t-il conseillé. Le nom choisi par la promotion, « Minw Kissira », est révélateur des efforts qu'elle a consentis pour arriver au bout de la formation. Parce qu'en effet, certains jeunes ont abandonné au cours de la formation au regard des exigences et des contraintes d'une telle formation, a soutenu la marraine, Salimatou Diéné.

C'est une grâce d'arriver à bon port et de célébrer la sortie, selon Hortense Ouédraogo

La représentante de la 4e promotion « Yéleen Don », Hortense Ouédraogo, a indiqué que c'est d'abord une grâce d'arriver à bon port et de célébrer cette sortie. « Nous vous assurons que vos efforts ne seront pas vains. Nous devons et nous allons vous honorer », a-t-elle promis.

« Clameur de arènes », de Salia Sanou est le spectacle qui a clos la cérémonie

La cérémonie de sortie a été marquée de performances artistiques avec « Transmission » du chorégraphe Marius Sawadogo ; « La horde » de Julie Dossavi ; « Peut-on transcender les temps ? » de Noël Minoungou et « Clameur des arènes » de Salia Sanou.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina / Escroquerie en ligne : La BCLCC interpelle sur une nouvelle forme d'arnaque dont les cibles sont les parents d'élèves

mer, 13/12/2023 - 15:05

Sur sa page Facebook , la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC) a interpellé les internautes sur une nouvelle forme d'escroquerie qui vise les parents d'élèves.

En effet, des individus malintentionnés se font passer pour des responsables d'établissements scolaires et appellent les parents d'élèves pour évoquer une situation d'urgence sanitaire concernant leurs enfants. Ils informent les parents que leur enfant aurait eu une crise grave en classe et qu'il est en train d'être urgemment transporté par ambulance à un hôpital de la place.

Quelques minutes après, ils rappellent les parents et exigent un transfert d'argent via les solutions de paiement mobile pour les premiers soins.

La Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité
(BCLCC) interpelle l'ensemble du monde éducatif et les parents d'élèves à rester vigilants face à ces types de pratiques tout en les signalant immédiatement aux services de sécurité.

Lefaso.net
Source : Page Facebook de la BCLCC

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Décès de SANGARE née SANA YARGA Aïssèta : Faire-part

mer, 13/12/2023 - 15:00

Les grandes familles SANGARE, SANA, SANKARA, BARRY, à Ouagadougou, Kaya, Ouahigouhiya, Bema, Rongbanka, Boulsa et Pa,

Les familles alliées SAWADOGO, OUEDRAOGO, SORGHO, DIALLO a Ouagadougou et Kaya,

M. SANGARE Halidou, inspecteur d'anglais à la retraite,

Les enfants Sheick Khalil, Rainatou, Adjaratou, Dia Janet et les petits enfants ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur épouse, mère, grand-mère et tante Mme SANGARE née SANA YARGA Aïssèta le 11/12/2023 à Ouagadougou dans sa 70ème année.

Les obsèques se dérouleront le Mercredi 13 Décembre 2023, selon le programme ci-après :

11h00 levée du corps au CHU de Bogodogo

12h30 recueillement à la Maison mortuaire sis à Somgandé

14h00 inhumation au cimetière de Kamboisin

La famille vous remercie pour les soutiens multiformes et les prières.

Puisse l'âme de la défunte reposer en paix.

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