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Nazi Boni : Entre nationalisme, séparatisme et fédéralisme

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 00:10

La Haute Volta a joué un rôle central dans les luttes pour la fédération des territoires de l'AOF (Afrique occidentale française) à la veille des indépendances. Le député Nazi Boni, fut un acteur majeur de la reconstitution de la Haute-Volta, mais aussi un fédéraliste convaincu, appelant de tous ses vœux les territoires de l'AOF à bâtir une unité africaine à partir de l'évolution progressive des communautés vers une confédération multinationale. Paradoxalement, Nazi Boni fut également celui qui a manifesté le désir d'une autonomie de l'ouest de la Haute Volta. Qui est cet illustre homme politique dont on disait qu'il était fort de caractère ? Dans cette chronique, nous reviendrons sur ce grand homme politique, en abordant avec la thèse de Jean Marc Domba Palm sa biographie, ses combats politiques.

Nazi Boni était de l'ethnie bwaba. Il est né en 1910 à Bwan, dans le cercle de Dédougou, de Nitiomsi Boni et de Souanniwé Tamin. De par son père, il appartenait à une vieille lignée de chefs de terre. Son appartenance à cette « noblesse patriarcale » lui valut d'être livré à l'école des Blancs, plus en otage qu'en élève, pour témoigner de la soumission du village. Ainsi, en 1921, il était recruté à l'école élémentaire régionale de Dédougou. En 1925, il rejoint Ouagadougou afin de poursuivre son cursus. Ses succès scolaires lui ouvrirent les portes de William Ponty. Il y resta de 1928 à 1931. Muni de son diplôme, il débuta une carrière d'instituteur qui le conduisit successivement à Ouagadougou, Tenkodogo (en Haute-Côte-d 'Ivoire), Aboudé, Bongouanou, Odienné, Agboville, Aboisso, Treichville en Côte-d'Ivoire. Comme bon nombre de fonctionnaires africains de cette époque, il fut en butte aux brimades de l'administration coloniale française qui multiplia les chausse-trappes pour nuire à sa carrière professionnelle.

Contrairement à nombre de ses pairs, Nazi Boni était resté très attaché au terroir et résidait fréquemment dans son village, délaissant les chefs-lieux. Palé Welté qui a été son compagnon, Moussa Kargougou qui l'a combattu et Paul Nikiéma avec qui il fonda en 1959 le PNV et le PRL, le peignent comme un homme courageux, franc, loyal. Certains lui reprochent cependant son intransigeance et son manque de diplomatie. Ce trait de caractère lui aurait attiré de nombreuses inimitiés. Il fut élu conseiller général de la Haute-Côte-d'Ivoire en 1946, puis de la Haute-Volta (1948-1959) et député à l'Assemblée nationale de 1948 à 1959. Il mit à profit son mandat et son autorité, au risque de compromettre ses positions électorales, pour entreprendre des réformes sociales dans sa région d'origine, le Bwamu. Il parcourut toute la région avec ses partisans, proscrivant ce qui dans les coutumes apparaissait contraire à la morale et au progrès : mariages forcés ou prématurés, funérailles ruineuses « fit également installer des centres d'état civil, institua le traitement de masse contre la syphilis, maladie dont souffrait grandement la région, entreprit la rénovation de l'habitat traditionnel.

L'engagement politique de Nazi Boni date des élections de 1945. Sollicité par de nombreux compatriotes pour être candidat aux élections, il déclina l'offre et figura parmi les Voltaïques qui proposèrent Ouezzin Coulibaly. Celui-ci, qui s'était désisté en faveur de F. Houphouët-Boigny, sollicita le soutien de Nazi Boni pour son candidat. C'est ainsi qu'il fit campagne pour l'Ivoirien à la première constituante. Mais le divorce intervint rapidement entre les deux et Nazi Boni s'éloigna à jamais du RDA. Moussa Kargougou estime que l'attitude de Nazi Boni s'explique par le dépit ressenti de n'avoir pas été choisi comme proche compagnon par F. Houphouët-Boigny. Cette explication semble un peu courte. D'autres nous paraissent plus plausibles.

Après les élections, F. Houphouët-Boigny choisit comme second à Paris, non pas Ouezzin Coulibaly, mais Marcel Laubouet, un ressortissant de la Basse-Côte-d 'Ivoire. Nazi Boni vit dans ce choix la volonté du Sud de (traiter le Nord en paria). Par ailleurs, quand en 1946, Ouezzin Coulibaly fut chargé de recruter 200 élèves pour la France, seuls 27 de la Haute-Côte d'Ivoire furent retenus. Sa conviction fut faite de la volonté d'hégémonie du Sud sur le Nord. Elle fut renforcée par le sort infligé aux travailleurs migrants voltaïques en Côte-d'Ivoire. Enfin, en visitant la librairie du RDA à Abidjan, il y découvrit l'influence marxiste que subissait la jeune formation politique. Cela le rebuta.

Pour toutes ces raisons, Nazi Boni adhéra à l'Union voltaïque et milita à la renaissance de la Haute-Volta. C'est donc par « nationalisme » et par rejet du communisme que celui-ci s'était éloigné du RDA de F. Houphouët-Boigny et de Ouezzin Coulibaly.

Militant de la reconstitution de la Haute-Volta, il fut aussi un fédéraliste convaincu, adhérant aux regroupements des partis africains (Convention africaine en janvier 1957 et Parti du regroupement africain en mars 1958). Il fut parmi les députés partisans de la Fédération du Mali. A ce titre, malgré la défection de la Haute-Volta, il fut membre fondateur du PFA dont les objectifs étaient : la réalisation de l' « unité africaine et l'évolution progressive de la Communauté vers une confédération multinationale. Mais tout comme Ouezzin Coulibaly, il demeura attaché à la France. C'est pourquoi il fit voter oui au référendum de 1958. Même son fédéralisme était teinté de francophilie.

Lors des débats à l'Assemblée territoriale voltaïque sur les fédérations primaires, Nazi Boni développa les arguments suivants : les grands ensembles économiques sont nécessaires à l'Afrique francophone pour un développement ; cela constitue la sauvegarde de l'unité de l'Afrique française face aux influences anglo-saxonnes (Ghana et Nigéria). Ayant été de 1948 à 1957 un des poulains de l'administration coloniale française, il devint, à partir de la loi-cadre, l'homme à abattre à cause de ses prises de position fédéralistes. Malgré ses convictions fédéralistes et unitaires, Nazi Boni estimant la cohabitation impossible avec les Mossé, n'hésita pas à demander la création d'un neuvième territoire en AOF qui regrouperait l'ouest de la Haute-Volta, le sud-est du Soudan et le nord de la Côte-d'Ivoire. Cette requête aurait eu au ministère de la France d'outre-mer un écho favorable. Mais le projet ne vit jamais le jour à cause de l'opposition des autres territoires.

En 1959, après le volte-face de Maurice Yaméogo pour rejoindre Houphouet Boigny avec qui ils créent le Conseil de l'entente, Nazi Boni resta le seul fédéraliste, les autres militants de son parti notamment Gérard Kango et Joseph Conombo ayant rejoint le parti le RDA.

Réf : Domba Jean-Marc PALM, LE FEDERALISME ET L'EMERGENCE DES PARTIS POLITIQUES EN AOF ET EN HAUTE-VOLTA (1947-1960), THESE POUR LE DOCTORAT EN HISTOIRE, Sous la direction du : Professeur Nicoué L. GAYIBOR

Wendkouni Bertrand Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Musique : « Les artistes engagés n'ont malheureusement pas de soutien », Ardjima Diagbouga alias Diarèz le poète révolté

Lefaso.net (Burkina Faso) - mer, 17/07/2024 - 00:05

A l'état civil Ardjima Diagbouga, alias Diarèz le poète révolté, est un jeune artiste musicien slameur. Se définissant comme un artiste engagé, il dénonce tout ce qui entrave le développement de la société. L'artiste exerce également dans le domaine de l'éducation comme assistant d'éducation. Dans l'entretien qui suit, il explique les motivations de son engagement dans la musique et nous parle de son actualité.

Lefaso.net : Comment êtes-vous entré dans la musique et quel est votre style musical ?

Diarèz le poète révolté : Il faut dire que la musique, c'est inné chez moi. Mais officiellement, j'ai commencé à partir de 2015 lors du concours national « Je slam pour ma patrie » où j'ai été demi-finaliste. C'est de là que tout a commencé et je peux dire que je suis un chanteur slameur.

Pourquoi vous définissez-vous comme un artiste engagé ?

Je suis un artiste engagé. Pour tous ceux qui m'écoutent, depuis mes débuts je me suis toujours identifié par ma façon de m'exprimer dans mes chansons à la dénonciation. Je décris un peu les réalités de nos sociétés donc ceux qui m'écoutent m'identifient comme étant un artiste engagé. Disons que ce qui inspire l'artiste, c'est son milieu, son vécu et puis un peu son entourage. On dit que l'artiste vit ce qu'il dit donc c'est un peu ça.

Parlez-nous de votre discographie ?

J'ai un album de six titres qui est sorti en 2021 et après cela, j'ai fait cinq singles parfois en collaboration avec d'autres artistes. J'ai même un qui n'est pas encore sorti.

En quelle langue chantez-vous en général ?

C'est essentiellement en français parce que nous écrivons plus en français. Vu que j'ai commencé en français et le slam est plus vivant dans cette langue. Mais, il arrive des moments où j'associe d'autres dialectes comme le Gourmantchéma.

Comment conciliez-vous la musique et votre fonction ?

Il faut dire que j'essaie de faire les deux parce que d'abord c'est ma profession qui est en avant et la musique vient en deuxième position. C'est une passion et je fais en sorte de combiner les deux autant que je peux. J'ai commencé mon travail avant de m'engager dans la musique.

Comment vos élèves prennent le fait que leur assistant d'éducation soit un artiste ?

Ça leur plaît beaucoup surtout quand il y a les activités scolaires ou bien quand ils me voient sur des plateaux. Très souvent, ils m'approchent pour me dire qu'ils veulent faire du slam. En gros, ça les motive et ils se sentent bien quand ils me voient chanter.

Comment produisez-vous votre musique ?

Les débuts n'ont pas été simples je gère avec les moyens de bord. Cependant, quand on est un artiste, il faut se battre et essayer d'aller de l'avant. Je peux dire que c'est au fur et à mesure que nous avançons que nous croisons des bonnes volontés qui croient en nous. En tout cas, aujourd'hui, je peux dire merci à Dieu car j'ai un parent qui me soutient et avec le soutien des uns et des autres, j'arrive à produire quelque chose. Lire la suite

Farida Thiombiano
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/Décentralisation : La commune de Koudougou et la région du Centre-ouest lauréates du prix des collectivités territoriales performantes

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:55

Le Programme d'appui à la décentralisation et à la citoyenneté (DEPAC) a organisé une cérémonie de récompense des collectivités territoriales performantes partenaires, ce mardi 16 juillet 2024 à Ouagadougou. Quatre communes et un conseil régional du Burkina Faso ont été récompensés pour leurs performances.

La bonne gouvernance locale est célébrée. Il s'agit de 30 collectivités territoriales dont quatre collectivités territoriales régions reparties dans les régions du Centre-ouest, de l'Est, du Nord et du Sahel qui sont bénéficiaires du Programme d'appui à la décentralisation et à la citoyenneté (DEPAC).
Selon le secrétaire permanent de la Conférence nationale de la décentralisation, Landry Hien, il y a un dispositif qui a été mis en place avec des critères de performance au niveau local, communal, ainsi que les services déconcentrés qui accompagnent les communes dans l'élaboration des rapports. « Ce sont des communes elles-mêmes qui s'auto-évaluent et envoient leurs rapports au niveau central. Il y a un comité qui se réunit pour vérifier si les données fournies répondent effectivement aux critères de performance prédéfinis », a-t-il clarifié.

La mesure des performances des collectivités territoriales par l'auto-évaluation. « La cérémonie qui nous réunit cet après-midi est l'apothéose d'un processus construit et expérimenté au fil des années », a indiqué Selina Bezzola, la responsable du domaine démocratie et gouvernance de la Direction du développement et de la coopération au niveau de la Coopération suisse.

Selina Bezzola remettant le deuxième prix à la commune de Ouahigouya

Palmarès

Dans la catégorie des communes, c'est la ville de Koudougou qui prend la tête du classement avec la note de 86,02/100. Elle reçoit un trophée, une attestation et un bonus de 8 535 457 FCFA.
La commune de Ouahigouya, qui vient en deuxième position avec 75/100, repart avec un trophée, une attestation et un bonus de 7 441 982 FCFA.
La commune de Fada N'Gourma occupe la troisième place avec 72,73/100. Elle reçoit une attestation et un bonus de 7 216 738 FCFA.

Avec sa note de 72,62/100, la commune de Kordjié est classée quatrième. Elle reçoit ainsi une attestation et un bonus de 7 205 000 FCFA.
Dans la catégorie des régions, c'est le Conseil régional du Centre-ouest qui a décroché le seul prix avec sa note de 56/100. Le Président de la délégation spéciale (PDS) régionale du Centre-ouest, Boubakar Nouhoun Traoré, a reçu un trophée, une attestation et un bonus de 9 600 000 FCFA.

La trentaine des collectivités bénéficiaires présente au cours de la cérémonie de récompense

« Les collectivités territoriales doivent promouvoir la bonne gouvernance »

Au nom des bénéficiaires, le PDS régional du Centre-ouest, Boubacar Nouhoun Traoré, a remercié les organisateurs de cette initiative et les bailleurs. « Si je n'étais pas le président de la délégation spéciale, je n'allais pas mesurer l'importance de l'appui de la Coopération suisse à la décentralisation », a-t-il affirmé.
Le directeur général des collectivités territoriales, Issoufou Congo, a représenté le ministre en charge de la décentralisation. Il a rappelé l'importance des collectivités territoriales pour le développement d'un pays et a indiqué qu'elles ont « besoin de jalon et surtout de vision ».

« Parallèlement aux efforts du gouvernement en matière de recouvrement de l'intégrité du territoire, le développement économique endogène et de bonne gouvernance, les collectivités territoriales doivent promouvoir la bonne gouvernance en matière de délivrance de services publics locaux de qualité, de redevabilité de gestion participative et inclusive de développement économique local », a-t-il affirmé.
Présent à cette cérémonie de récompense des collectivités territoriales, le président de la délégation spéciale de la ville de Ouagadougou, Maurice Konaté, a salué cette initiative. Il a félicité les collectivités territoriales lauréates et encouragé celles qui n'ont pas reçu de prix.

Le PDS régional du Centre-ouest, Boubacar Nouhoun Traoré, porte-parole des lauréats

Selon les organisateurs, l'auto-évaluation des collectivités territoriales se mène depuis 2020 sauf qu'elle est médiatisée pour la première fois. « Généralement, ce n'est pas médiatisé et primé de la sorte. Sinon d'habitude, ce sont des bonus qu'elles reçoivent. Cela permet aux communes qui ne sont pas lauréates aujourd'hui de prendre des dispositions pour améliorer la gestion des affaires locales ».
Les performances primées par le DEPAC ont concerné l'exercice de 2023. Toutes les communes bénéficiaires du programme sont candidates.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/ Religion : Soeur Joséphine Gnalo Gouba et quinze autres sœurs s'engagent définitivement dans la vie religieuse

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:50

Sœur (Sr) Joséphine Gnalo Gouba et quinze autres ont prononcé leur profession perpétuelle ce mardi 16 juillet 2024, au Noviciat de la commune rurale de Pabré. La célébration eucharistique de cette consécration a été présidée par l'archevêque métropolitain de Ouagadougou, Mgr Prosper Kontiébo.

Après les vœux temporaires chaque année, le moment est venu de faire les vœux définitifs, synonyme d'un engagement à vie dans la vie religieuse. Cinq heures durant (9h à 13h) sous les tentes, sous les arbres, des centaines de personnes ont tenu à être des témoins oculaires et privilégiés de cette profession perpétuelle de seize religieuses au Noviciat de Pabré. Dans leur traditionnelle tenue (robe blanche) et devant Dieu et les hommes, Sœur Joséphine Gnalo Gouba et ses consœurs de la Congrégation des Sœurs de l'Immaculée Conception de Ouagadougou ont publiquement déclaré leur appartenance à Dieu. Elles ont prononcé haut et fort le « Oui » perpétuel à Dieu et décidé de vivre dans la « pauvreté », la « chasteté » et « l'obéissance » selon les trois conseils évangéliques.

La consécration des professes

Dans son homélie, l'archevêque métropolitain de Ouagadougou, a salué l'engagement des sœurs. Il leur a exprimé sa joie de voir des religieuses engagées pour le ministère de Dieu alors que les vocations s'affirment de moins en moins. Comment comprendre les conseils évangéliques comme des valeurs et des clés du bonheur dans ce contexte, s'interroge t-il ? L'opinion publique, poursuit-il, s'interroge sur quel sens donné à la pauvreté lorsque la lutte contre la pauvreté est un chantier prioritaire du développement, de quelle chasteté parle t-on dans un monde sans pudeur, quelle obéissance quand le refus systématique, l'opposition de principe devient synonyme d'affirmation de soi ?

A travers ces questionnements, l'archevêque a levé l'équivoque sur les fondements réels des trois vœux aux nouvelles sœurs. Pour lui, la chasteté constitue le reflet de l'amour infini, un don de sa vie qui pousse à un amour profond pour Dieu et pour ses pairs. La pauvreté, explique t-il, est la reconnaissance que Dieu est vrai et unique. Elle dévient une expression de don total de soi. A l'entendre, l'obéissance quant à elle, est la responsabilité animée par une confiance réciproque. Après ce cours de pédagogie, il a exhorté les nouvelles professes à vivre pleinement leur vie religieuse. « Vivez pleinement votre offrande à Dieu », a t-il indiqué, rappelant qu'elles sont les premières à faire la profession perpétuelle après la célébration du centenaire de cette congrégation. Ce rôle de pionnière est une responsabilité pour vous, a t-il déclaré.

L'archevêque métropolitain de Ouagadougou, Mgr Prosper Kontiébo, a invité les professes à vivre selon les conseils évangéliques

A LIRE AUSSI : Burkina/Religion : La congrégation des Sœurs de l'immaculée conception de Ouagadougou (SICO) plante le décor de la célébration de son jubilé d'eau

Leurs bagues aux doigts, symbole de leur alliance avec Dieu, les professes ont entonné l'hymne de la congrégation pour rendre grâce au seigneur. Dans son discours, Sr Joséphine Gnalo Gouba, visiblement émue comme ses consœurs, a traduit leur reconnaissance à l'évêque pour avoir accepté de présider cette messe de profession. Aux parents, elles ont salué leur indispensable engagement et accompagnement pour cette consécration.

Après leur mariage avec le Seigneur, elles disent aurevoir à leurs familles

« Je suis dans la joie, mon cœur déborde d'allégresse. C'est une grâce et un don de Dieu. Je lui rends grâce pour ces huit années qu'il m'a donné de passer auprès de cette congrégation et de m'avoir admis à prononcer mes vœux définitifs », a laissé entendre Sr Joséphine Gnalo Gouba. Contrairement à d'autres camarades qui ont quitté les rangs dans le cheminement, Sr Gnalo Gouba dit être guidée par la prière. « C'est la prière qui a renforcé ma foi. Sur une vingtaine, nous sommes une dizaine à prononcer nos vœux. C'est une grâce », s'est t-elle réjouie, donnant rendez-vous le 28 juillet 2024, à Zabré, chez elle, pour son action de grâce.

Sr Joséphine Gnalo Gouba heureuse de pourvoir accomplir son rêve

En effet, la profession perpétuelle est la déclaration publique et officielle par laquelle une femme entre dans la vie religieuse. Par cet acte, elle s'engage à vivre selon les conseils évangéliques à travers trois vœux, notamment : la chasteté, qui les engage au célibat, le vœu de pauvreté qui les engage à renoncer aux possessions matérielles et aussi à laisser la Congrégation disposer de leur personne et de leurs talents et le vœu d'obéissance qui les engage à adhérer cordialement et dans la foi aux décisions prises par leurs supérieures.
Pour rappel, Sr Joséphine Gnalo Gouba a été journaliste stagiaire à Lefaso.net.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina/Établissement de testament : « Les gens commencent à comprendre qu'il est important de gérer les questions relatives à leur succession de leur vivant », Me Yacouba Dembélé

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:45

Le testament est la matérialisation des dernières volontés du défunt. Il contient généralement les vœux émis par le défunt, notamment en ce qui concerne les dispositions à prendre pour son inhumation et sa succession et bien d'autres. En Afrique de façon générale et au Burkina Faso en particulier, le testament n'est pas perçu comme une démarche nécessaire par de nombreux citoyens. Certains craignant la mort, préfèrent ne même pas y penser. Pourtant, à en croire Me Yacouba Dembélé, le président de l'Ordre des notaires du Burkina Faso qui nous a accordé une interview, le testament permet d'éviter bien de problèmes et de situations déconcertantes après la mort du testateur.

Lefaso.net : Qui peut faire établir un testament ?

Me Yacouba Dembélé : Au Burkina, le testament peut être fait par toute personne majeure qui a au moins 20 ans révolus. Il est reçu par les notaires, ou une juridiction donnée. Pour ce qui concerne les différents types de testaments, il y en a trois. Il y a ce qu'on appelle le testament authentique rédigé par le notaire lui-même ou un juge. Dans ce cas, le testateur vient devant le notaire ou le juge et il dicte ses volontés et le notaire ou le juge transcrit. Il y a aussi le testament holographe qui est entièrement rédigé de la main du testateur et signé par lui, et enfin le testament mystique est rédigé et scellé par le testateur et dont le contenu n'est révélé qu'à son décès. Il faut noter que le testament n'a aucune valeur, du vivant de son auteur. Le testament n'acquiert valeur et force exécutoire qu'à compter du décès. Bien souvent, on a tendance à croire que ce sont des personnes lettrées ou aisées qui ont recours au testament. Mais dans bien de cas, il y a des personnes de classe moyenne, même illettrées, qui viennent vers les notaires, pour se faire établir des testaments. Il y a aussi ceux issus de familles polygames ou qui ont des enfants un peu difficiles qui le font. Au Burkina, les testaments concernent surtout le patrimoine immobilier alors que ça ne se limite pas à cela.

Combien de temps après le décès le testament est-il livré ?

En principe le testament doit être ouvert au jour du décès. Si le décès a lieu et que les circonstances sont connues, avant même l'enterrement il faut lire le testament. Il y a des fois des dispositions concernant les rituels de l'enterrement, la préparation du corps, le lieu de l'enterrement, sont dans le testament. Donc si on enterre avant de lire le testament, naturellement cela ne sert pas. C'est pourquoi quand le testament est fait devant notaire, ce qui est d'ailleurs recommandé, celui-ci délivre un certificat de dépôt de testament à l'intéressé qui peut soit le classer parmi ses documents soit le remettre à ses héritiers et leur dire auprès de quel notaire il l'a déposé. Donc le jour du décès, les enfants vont appeler le notaire, pour qu'il vienne lire le testament en présence de tous.

Est-ce que la rédaction du testament nécessite la présence d'un témoin ?

Pas obligatoirement, seulement dans certaines circonstances. Si par exemple l'intéressé ne sait pas lire et écrire, il faut la présence de témoins pour attester qu'il s'agit bien de lui et que les déclarations qui y sont consacrées sont bien de lui.

Est-ce qu'il arrive que la famille du défunt ne soit pas au courant du fait qu'il a laissé un testament ?

Cela arrive bien souvent parce que malheureusement en Afrique et plus particulièrement au Burkina, les gens ont peur de la mort. Ils évitent donc de poser des actes qui sont en rapport avec la mort, parce que parler de testament suppose déjà qu'on est en train de préparer la mort. Et les gens n'aiment même pas entendre parler de la mort. Il y en a aussi qui, en fonction des dispositions testamentaires, craignent que leurs ayants droit puissent porter atteinte à leur vie. Donc, il y en a qui font un testament et qui le cachent. Dans ce cas si la famille n'est pas au courant qu'il y a un testament, c'est souvent par coup de chance que le notaire est informé du décès et approche la famille pour lui porter l'information et procéder à la lecture du testament qui était déposé chez lui. Dans le cas contraire, les choses vont rester ainsi. Aussi, pour ce qui concerne les testaments déposés chez le notaire, pour une personne qui avait par exemple 80 ans, si 20 ans plus tard si la personne n'est plus revenue, on suppose que la personne aura 100 ans. Le notaire peut sur cette base, essayer de se rapprocher de sa famille pour voir si elle est encore vivante. Et si ce n'est pas le cas, procéder à la lecture du testament. Sinon bien souvent, les gens font des testaments mais ils cachent les certificats de dépôt et les choses restent telles après leur décès.

Est-ce que de plus en plus les Burkinabè adhèrent à l'idée de faire un testament pour y inscrire leurs dernières volontés ?

De plus en plus, les gens commencent à comprendre qu'il est important de gérer les questions relatives à leur succession, leur patrimoine de leur vivant, plutôt que d'attendre que les choses se règlent d'elles-mêmes. Il faut préciser que même en l'absence de testament, la loi a prévu des mécanismes de gestion des questions successorales ainsi que les degrés des personnes qui peuvent succéder et celles qui ne le peuvent pas. Donc qu'il y ait testament ou pas, cela n'empêche pas que la succession soit dévolue. Mais de plus en plus, les gens font recours aux notaires pour rédiger des testaments, qui pour sauvegarder des biens, qui pour donner la manière dont les biens doivent être partagés.

On peut donc dire que le testament permet d'éviter les problèmes liés à la succession ?

En principe, c'est ce que le testament est censé faire. Mais dans certains cas, il y a des testaments qui créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent. Il y a des personnes qui, par un coup de tête ou du fait d'un ressentiment qu'elles ont eu de leur vivant, vont prendre des dispositions dans leur testament pour par exemple déshériter certains enfants au profit d'autres ou carrément faire des répartitions disproportionnées de leurs biens. Il va sans dire que ces testaments-là seront remis en cause.

Il est donc possible de remettre en cause un testament ?

Oui ! Si certains enfants qui s'estiment lésés, ne sont pas d'accord pour ce que leur défunt parent a dit, ils vont saisir le juge qui va aussi regarder à la lumière de la loi si le testament doit être appliqué ou annulé. Un héritier peut remettre en cause un testament. Et certains héritiers peuvent remettre en cause des dispositions du testament. S'il se trouve par exemple que le testament donne tous les biens à une personne donnée au détriment des autres, en excédant ce que l'on appelle la réserve héréditaire, les héritiers peuvent demander au juge d'annuler le testament. Et dans ce cas, le testament ne sera pas appliqué. La latitude est laissée au testateur de disposer dans son testament comme il l'entend, mais sans pour autant dépasser certaines limites imposées par la loi. Egalement, si le testateur lègue tous ses biens par exemple à une œuvre de bienfaisance sans rien laisser à ses héritiers, ceux-ci peuvent remettre en cause le testament car il touche à la réserve héréditaire. Il y a une quotité que l'on ne peut pas dépasser dans la cession de ses biens.

Existe-t-il des cas où des héritiers peuvent être exclus du testament ?

La loi dispose que si une personne a essayé d'altérer le testament, elle peut être déchue du droit de succéder. Aussi, si une personne a porté un coup mortel au testateur pour précipiter son décès et avoir rapidement sa part d'héritage, elle peut être déchue du droit de succéder.

Un dernier mot ?

Il serait intéressant que les gens aient de plus en plus recours aux notaires, qui sont des conseils avertis en matière de rédaction de testaments. Parce que dans les cas où c'est le testateur lui-même qui écrit le testament, il peut insérer des dispositions qui ne sont pas applicables du point de vue de la loi. Il faut donc approcher les notaires pour avoir des conseils avisés et être sûr que son testament est préservé et qu'il ne sera pas contesté. Un testament fait devant un notaire, a valeur authentique. C'est dire que le testament va jouir de la double présomption de légalité et d'exactitude de son contenu. Mais quand le testament est rédigé de la main du testateur, vous allez trouver qu'à son décès s'il y a des dispositions qui ne plaisent pas à certains, les contestations ne vont pas manquer. Nous sommes en train de travailler au niveau de l'Ordre des notaires, pour avoir un registre centralisé des testaments et des dernières volontés. En cas de décès, toute personne pourra s'adresser à l'ordre pour chercher à savoir si le défunt avait laissé un testament ou pas.

Interview réalisée par Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Catégories: Afrique

Burkina : Des journalistes à la découverte de l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC)

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:40

L'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) a organisé un déjeuner de presse, ce mardi 16 juillet 2024 pour permettre aux journalistes de mieux connaître l'institution. Ils sont une vingtaine à découvrir l'expertise de cette école en matière des formations dans le domaine de protection civile.

En matière de formation sur la protection civile, l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) du Burkina Faso est une référence dans la sous-région et en Afrique francophone de façon générale. En onze ans d'existence, cette école a formé plus de 2 000 personnes. Il s'agit de Burkinabè et des personnes d'autres nationalités.
Bâtie sur une superficie de sept hectares, cette école compte actuellement 26 pays abonnés. « L'ISEPC est, à n'en point douter, un outil africain de premier plan dans le domaine de la formation des acteurs de la protection civile », se vantent avec fierté les premiers responsables.

La vision de l'ISEPC

L'ISEPC a été créé par le décret N°2013-412/PRES/PM/MEF/MATS du 30 mai 2013. C'est un établissement public de l'État à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l'autonomie de gestion.
L'ISEPC a pour vision d'être un centre d'excellence régional de formation, de recherche, d'analyse et de certification, moderne et reconnu sur le plan international pour ses performances dans le domaine de la protection civile en Afrique. Ses valeurs sont l'excellence, la performance et la rigueur, et sa devise est « Former pour sauver ».

« L'ISEPC est l'école de tout le monde », a indiqué le directeur général de l'ISEPC, le commandant Gérard Bambara (au centre)

Les missions de l'ISEPC

Selon le directeur général, le commandant Gérard Bambara, les formations dispensées à l'ISEPC sont faites sur la base des standards internationaux. « Cette école a une vocation régionale. Elle était plus connue à l'international que sur le plan national d'où justement cette activité du jour pour permettre de la découvrir davantage », a-t-il justifié.

À l'ISEPC, les missions sont : la formation initiale des officiers sapeurs-pompiers ; la formation continue des sapeurs-pompiers ; la formation des experts et des cadres de l'administration publique et privée dans le domaine de la protection civile ; le renforcement des capacités des élus, des autorités politiques et administratives, des cadres des forces de défense et de sécurité, et des autres acteurs dans la gestion des crises et des catastrophes ; la veille technologique et réglementaire en matière de protection civile ; l'évaluation, la prospective et l'expertise technique au profit d'organismes demandeurs ; le développement d'actions de coopération internationale et de partenariat dans les domaines de la formation universitaire en lien avec la protection civile.

Les journalistes parcourant les locaux de l'institut pour mieux le connaître

La rigueur dans la formation

Après une séance de présentation et d'échanges sur cet institut, le Commandant Gérard Bambara et ses proches collaborateurs ont fait visiter les installations. Sous une pluie, les stagiaires d'une journée de l'ISEPC ont découvert l'administration, la salle de sport et les dortoirs.

Des questions-réponses à bâtons rompus ont permis aux journalistes de mieux connaître cette école, qui forme des civils à titre personnel et sur recommandation de certaines institutions. Toute demande de formation est soigneusement étudiée par le comité chargé d'étude, car il s'agit de la sécurité donc il faut toute rigueur, a insisté le directeur général. Il a tenu à préciser qu'à l'ISEPC, l'on peut échouer au cours de sa certification, car le paiement d'une session de formation, malgré le coût, ne garantit pas l'admission.

L'aptitude physique étant un critère primordial de la formation à l'ISEPC, une salle de sport équipé est à la disposition des stagiaires

Encore des défis malgré la renommée

Pour chaque formation, l'ISEPC n'excède pas l'effectif de 24 participants. Plus le nombre est limité, mieux les stagiaires ont toute la possibilité de bien assimiler les cours, qui sont beaucoup plus pratique que théorique.
À en croire le commandant Gérard Bambara, à ce jour au Burkina Faso, aucun centre n'est agréé à dispenser un cours sur la protection civile, à part l'ISEPC.

L'ISEPC est situé au côté ouest de Ouagadougou (non loin de l'échangeur de Gounghin), plus précisément à l'ex-SIBAM (Société burkinabè des armes et des munitions). Sur un projet de 10 milliards de FCFA au départ, actuellement, ce sont 7 milliards FCFA qui sont investis pour le projet infrastructurel.

Comme perspectives, l'ISEPC veut disposer d'un laboratoire conformément à ses objectifs. La construction d'une piscine et d'un terrain omnisport, l'achèvement des travaux du bâtiment administratif, l'intégration de programmes universitaires, élargissement de l'offre de formation sont, entre autres, les défis de l'ISEPC.

Cryspin Laoundiki
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Burkina : Sept agents de la CARFO ont prêté serment

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 23:31

Initialement au nombre de huit sur la liste, ce sont sept agents de la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO) qui se sont présentés ce mardi 16 juillet 2024 à la cérémonie de prestation de serment au Tribunal de grande instance Ouaga II. Ces agents sont chargés du contrôle d'immatriculation, du recouvrement des cotisations et de la prévention des risques professionnels.

« Votre serment doit être votre boussole et votre référence. Chaque fois que vous voudrez prendre une décision, demandez vous si cela est conforme à mon serment », a conseillé le président du tribunal aux sept nouveaux agents assermentés à la fin de la cérémonie. Mais avant cela, en présence du directeur général de la CARFO, de leurs collègues et proches, ils ont juré de bien et fidèlement mener la nouvelle mission qui leur a été confiée. Ces assermentés de la CARFO composés de trois agents du recouvrement des cotisations et de l'immatriculation et de quatre agents chargés de la prévention des risques professionnels sont désormais aptes à servir.

La photo de famille avec le tribunal, les agents assermentés et le DG de la CARFO

Selon le directeur général de la CARFO qui a félicité ses agents, cette prestation vient remplir une des conditions de la loi 003 du 21 avril 2021 portant régime de sécurité sociale applicable aux agents publics de l'État. Cette loi stipule que désormais au niveau de la CARFO, il y ait des contrôleurs de recouvrement et des immatriculations ainsi que des agents de prévention. « Pour que ces contrôleurs puissent assumer pleinement leurs fonctions, il faut qu'ils prêtent serment devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou. Le rôle du contrôleur de recouvrement et des immatriculations c'est d'avoir accès aux données parce que nous avons de nombreuses structures qui cotisent à la CARFO. Donc désormais, ces contrôleurs auront tout le pouvoir et l'autorité de disposer des informations de ces différentes structures. Il nous faut ces informations pour nous rassurer que les cotisations qui sont versées à la CARFO sont versées en bonne et due forme. Et le rôle des agents chargés de prévenir les risques professionnels est de s'assurer que toutes les structures affiliées à la CARFO mettent en place de bons dispositifs de santé et de sécurité au travail. Ils pourront avoir également toutes les statistiques sur les accidents et maladies de travail au niveau de ces structures », a expliqué Hyacinthe Tamalgo.

"Désormais, ces contrôleurs auront tout le pouvoir et l'autorité de disposer des informations de ces différentes structures" a fait savoir le directeur général de la CARFO, Hyacinthe Tamalgo

C'est un acte qui permet de prendre davantage conscience de l'importance du travail de la CARFO. C'est ce qu'a indiqué M. Tamalgo ajoutant que la loi voudrait que les employeurs prennent les mesures pour accorder un milieu de travail sûr et sain aux employés.

« Cette prestation de serment nous donne accès aux locaux des employeurs pour vérifier la mise en œuvre des dispositions légales en matière de prévention », s'est réjoui Camille Yaméogo, directeur central des prestations à la CARFO.

Sonia Ouédraogo, cheffe du service de recouvrement

Pour les agents assermentés, c'est un sentiment de responsabilité et de redevabilité au regard de la nouvelle tâche qui leur est confiée. Sonia Ouédraogo, qui fait partie des sept agents ayant prêté serment, affirme que cet acte va lui permettre d'accomplir ses tâches en accord avec la nouvelle loi. « Le recouvrement est le moteur des établissements des prévoyances sociales », a également fait savoir la cheffe de service recouvrement à la CARFO.

Farida Thiombiano
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Foot-Amical (F) : la RDC tombe de nouveau devant le Sénégal (0-2)

Radio Okapi / RD Congo - mar, 16/07/2024 - 21:34

  


Le deuxième acte du match amical international entre le Sénégal et la RDC s’est terminé mardi 16 juillet au stade Lat Dior du Sénégal sur une nouvelle victoire du pays hôte (2-0).


Les Congolaises se sont montrées menaçantes durant les 30 premières de jeu, sans parvenir à concrétiser les occasions de but. Elles ont été surprises par l’équipe adverse, avant d’aller aux vestiaires.

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Eglise catholique : Mgr Michael F. Crotty, nonce apostolique, quitte le Burkina pour le Nigeria

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 20:36

Le président de la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN) Mgr Laurent Dabiré annonce à travers la notification ci-après, que le pape François a nommé Mgr Michael Crotty à la nonciature apostolique d'Abuja, au Nigeria. En attendant son départ définitif vers sa nouvelle destination, le président la CEBN précise qu'il restera encore quelques mois au Burkina Faso.

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Bobo-Dioulasso : La LONAB récompense « un gros gagnant » au PMU avec plus de 118 millions de FCFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 20:35

La Loterie nationale burkinabè (LONAB) a récompensé un « gros gagnant » au PMUB ce mardi 16 juillet 2024 à la direction régionale de l'Ouest, à Bobo-Dioulasso. Mamadou Traoré, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a reçu son chèque de 118 563 000 FCFA des mains du gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté/Gnanou. Il intègre ainsi le cercle des millionnaires de la LONAB.

118 563 000 FCFA. C'est le montant remporté par Mamadou Traoré au Pari mutuel urbain (PMU) de la Loterie nationale burkinabè (LONAB). En effet, monsieur Traoré a fait confiance à la LONAB en tentant sa chance lors du jeu du 4+1 du mardi 28 juin 2024. Fonctionnaire de son état, il a trouvé, ce jour, la bonne combinaison dans l'ordre plus deux bonus. Ainsi, avec une mise de 14 400 FCFA, il empoche la somme de 118 563 000 FCFA. La remise du chèque a eu lieu ce mardi 16 juillet au siège de la direction régionale de l'Ouest de la LONAB.

Mamadou Traoré, l'heureux gagnant du super gros lot de la LONAB

À travers cet acte, le super chanceux a su graver son nom dans les annales de l'histoire de la nationale des jeux du hasard. En plus de la première autorité régionale, cette cérémonie a connu la présence des premiers responsables de la LONAB dont la Présidente du conseil d'administration de la LONAB, le directeur général ainsi que d'autres acteurs de la LONAB. La Présidente du conseil d'administration de la LONAB, Léa Zagré/Rimtoumda, dans son allocution, a fait savoir que cette cérémonie, au-delà de la remise de ce super lot, témoigne de la confiance que la population ne cesse de placer en la LONAB.

Les officiels présents à la cérémonie de remise de chèque de la LONAB

Tout en adressant ses félicitations à l'heureux gagnant, elle lui a également adressé ses remerciements pour avoir cru aux produits de la LONAB. Elle lui a par ailleurs souhaité un bon usage de sa fortune en privilégiant « des investissements judicieux, porteurs d'emplois » aux bénéfices de ses proches et de tout le Faso. Elle a saisi aussi cette occasion pour réitérer ses remerciements à l'endroit de toute la clientèle de la LONAB qui, dit-elle, ne cesse de lui renouveler chaque jour sa confiance.

Le directeur général de la LONAB, Ben Harouna Zarani, félicite le super gagnant pour avoir fait confiance à la nationale des jeux

Embouchant la même trompette, le directeur général de la LONAB, Ben Harouna Zarani, a félicité le super gagnant pour avoir fait confiance à la nationale des jeux. Il a invité tous les potentiels parieurs qui hésitent encore, à tenter leur chance car il estime qu'avec la LONAB, l'on peut disposer de fonds nécessaires pour réaliser ses rêves et participer de manière active et significative au bien-être de la population. « Les lots aux gagnants, les bénéfices au Faso est une réalité. Parce que lorsque vous jouez et vous gagnez, le lot va vous permettre de réaliser des investissements structurants qui permettront à la population de bénéficier des fruits de ce gain. Si vous perdez également, nous à notre niveau, nous allons réaliser beaucoup d'infrastructures socio-économiques pour accompagner et appuyer l'État dans les efforts de développement », a-t-il expliqué. Avant d'inviter les populations à faire confiance à la LONAB.

Le gouverneur Mariama Konaté/Gnanou invitant M. Traoré à faire bon usage de son gain

C'est le gouverneur de la région des Hauts-Bassins qui a présidé cette cérémonie de remise de chèque. Mariama Konaté/Gnanou, après avoir remis officiellement le chèque à l'heureux gagnant, a remercié la LONAB pour avoir tenu cette cérémonie dans les Hauts-Bassins. « Je voudrais remercier la LONAB à plus d'un titre. D'abord pour avoir fait un heureux gagnant dans la région des Hauts-Bassins, mais aussi pour sa contribution au renforcement des infrastructures socio-économiques de base dans l'accompagnement du gouvernement », a-t-il souligné.

Le gouverneur a saisi l'occasion pour féliciter, une fois de plus, le gagnant pour avoir eu le courage de parier. Elle l'invite à faire bon usage de son gain, afin que cela puisse profiter à la région et, partant, à l'ensemble du pays. Le gagnant, Mamadou Traoré, n'a que des mots de remerciement à l'endroit de la LONAB pour lui avoir permis de gagner ce super gros lot. Il promet de faire bon usage de son gain, en investissant dans des « actions bénéfiques pour la nation ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Burkina/Agriculture : Lancement du RESI-2P pour la résilience des petits producteurs

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 20:26

Le ministère en charge de l'agriculture et son partenaire du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) ont procédé au lancement du Programme pour le renforcement de la résilience des petits producteurs (RESI-2P), ce mardi 16 juillet 2024, à Ouagadougou. Il a une durée de vie de huit ans et sera mis en œuvre dans deux régions du pays.

Le RESI-2P a pour objectif de consolider les capacités d'adaptation des populations rurales aux chocs externes et aux effets du changement climatique. Il vise en outre à renforcer la résilience des petits exploitants, en particulier les femmes et les jeunes, par des investissements durables visant la sécurité alimentaire et nutritionnelle et l'augmentation des revenus. Le RESI-2P sera mis en œuvre dans deux régions, notamment le Nord et le Centre-ouest. Les zones d'interventions du RESI-2P sont concentrées à l'échelle communale et dans les principaux bassins de production. Trente-six communes, dont 20 dans le Nord et 16 dans le Centre-ouest seront scrutées. Il est financé à plus de 71 milliards de francs CFA par le gouvernement, le FIDA et les bénéficiaires et autres partenaires. Il a une durée de huit ans (2024-2032).

Le ministre délégué en charge des ressources animales a réitéré ses remerciements au FIDA

Les cibles du RESI-2P sont constituées de petits producteurs et les exploitations familiales agricoles pauvres ou vulnérables. Le programme touchera également les organisations professionnelles agricoles et rurales actives dans la production et la transformation. L'approche de ciblage repose sur le principe d'inclusion sociale en conformité avec les normes nationales favorables à l'intégration des PDI et des personnes en situation de handicap. Ainsi, le RESI-2P touchera directement 109 000 ruraux dont 49 050 femmes et 54 500 jeunes au sein de 36 556 ménages, soit 16 645 dans le Nord et 19 611 dans le Centre-ouest. Les filières prioritaires du programme sont les cultures maraîchères, le maïs, le sorgho, le mil, le niébé, le riz, le manioc et la patate douce à chair orange.

La représentante de la directrice pays du FIDA, Safoura Gnankene, est convaincue que le RESI-2P aura un impact positif durable sur la vie des petits producteurs

La représentante de la directrice pays du FIDA, Safoura Gnankene, est convaincue que le RESI-2P aura un impact positif durable sur la vie des petits producteurs au Burkina Faso. Il contribuera, a-t-elle poursuivi, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi qu'à la réduction de la pauvreté au Burkina Faso. Elle a terminé ses propos en réitérant la détermination du FIDA à rester aux côtés du gouvernement pour soutenir son objectif de développement rural, de sécurité alimentaire et nutritionnelle et d'émancipation économique de sa population.

Les bénéficiaires ont pris l'engagement de travailler pour tirer la meilleure partie de ce programme

Du reste, Madi Konkobo, a, au nom des bénéficiaires, pris l'engagement de travailler pour tirer la meilleure partie de ce programme. Il a déclaré qu'ils sont déterminés à améliorer leurs pratiques agricoles, à augmenter leurs revenus et surtout, à contribuer pour la sécurité alimentaire au Burkina Faso. « En lançant aujourd'hui ce programme, nous nous engageons à placer nos petits producteurs au cœur du développement agricole durable au Burkina Faso », a affirmé le ministre délégué en charge de ressources animales, Amadou Dicko. Il a encouragé toutes les parties prenantes à ce programme à travailler avec rigueur, professionnalisme et diligence pour l'atteinte des objectifs assignés au programme. « Je réitère mes sincères remerciements au FIDA et à ses partenaires pour l'importante enveloppe financière dédiée à ce programme », a-t-il lancé.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina/ Réponses aux besoins sanguins dans nos hôpitaux : L'amicale des femmes de la Fondation BOA renouvelle son action

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 20:06

Afin d'anticiper sur les besoins pressants de sang dans nos hôpitaux en cette période d'hivernage, l'amicale des femmes de la fondation, avec sa tête sa présidente Jeannie Bertille Zangreyanogho, et la directrice générale adjointe en charge du support de la Bank of Africa (BOA), Aïssata Sondo/Ouédraogo, mobilise ses membres.

Vue des poches de sang déjà collectées sur les centaines attendues

Hommes comme femmes, supérieurs comme subalternes, aucune exception n'a été faite. Ils se sont tous mobilisés pour donner leur sang, ce liquide précieux souvent en manque dans les hôpitaux.
Soucieux des défis liés au sang dans nos hôpitaux en période d'hivernage, l'amicale des femmes de la BOA se tient chaque année prête à renouveler son action de don de sang.

Stéphanie Naré, agent de la banque BOA et donneur

Cette initiative est la 6e du genre pour l'amicale des femmes de la banque. La directrice générale en charge du support l'a trouvée importante en précisant qu'elle permettra de sauver des vies et surtout de venir en aide aux personnes blessées sur les fronts dans ce contexte de crise sécuritaire que traverse notre pays.

Patrick Douamba, agent de la banque BOA et donneur

Sauver des vies, surtout les enfants

En s'appuyant sur les dires de la DGA, la présidente a aussi ajouté le fait que c'est une manière pour elles, en tant que femmes, d'inculquer dans leur milieu la solidarité, mais également de contribuer à répondre à ce besoin de la société.

Aïssata Sondo/Ouédraogo, directrice générale en charge du support de la banque BOA

Pour Patrick Douamba, cet agent de la banque et également père de famille, il n'est pas à sa première fois. L'homme donne depuis qu'il était étudiant et étant maintenant dans le monde professionnel, il continue de le faire, surtout quand il pense aux touts petits. Il promet de le faire tant que sa santé le lui permettra.
Stéphanie Naré, elle est à son troisième don. Et elle justifie son acte par le fait qu'elle est mère. « Et quand je sais qu'il y a des femmes enceintes, des enfants qui sont dans les hôpitaux et qui sont dans le besoin, surtout en cette saison pluvieuse où il y a le pic du paludisme. C'est un acte qui paraît anodin, mais il faut savoir que des gens meurent par manque de sang », a-t-elle expliqué.

Bertille Zangreyanogho, présidente des femmes de la Fondation BOA au Burkina

Yvette Zongo
Lefaso.net

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CENCO : Mgr Utembi, fier d'avoir contribué à la décrispation politique en RDC

Radio Okapi / RD Congo - mar, 16/07/2024 - 19:01


L’archevêque métropolitain de Kisangani et président sortant de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) se dit satisfait de ses deux mandats à la tête de cette structure de l’Eglise catholique en RDC.

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Décès de BATIONO Pascal : REMERCIEMENTS ET FAIRE-PART

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 18:52

La grande famille BATIONO à Réo, province du Sanguié, très touchée par l'élan de compassion, de soutien et de solidarité dont elle a bénéficié suite au décès le 10 juillet et de l'inhumation le 12 juillet 2024 de leur père, grand-père BATIONO Pascal, exprime ses sincères remerciements à tous pour les soutiens multiples et multiformes.

Elle remercie particulièrement les -Collègues des enfants ;
les familles BAYALA, BASSOLE, BASSILA, BAMOUNI BADO, BAZIOMO, BAKO, BAZIE, BADOLO à Réo ;
BATIANA et BADOLO à Kyon.
Que Dieu rende à chacun au centuple de ses bienfaits.
Que par la miséricorde de Dieu, l'âme du défunt trouve le repos dans le salut de l'éternel !

Union de prière !

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Londres lance une nouvelle revue stratégique pour préparer ses forces à affronter un « quatuor mortel »

Zone militaire - mar, 16/07/2024 - 18:46

Visiblement, le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, n’entend pas perdre de temps. À peine deux semaines après son emménagement au 10 Downing Street, il vient de donner le coup d’envoi d’une revue stratégique de défense, alors que la dernière en date avait été publiée en 2021, avant d’être révisée deux ans plus tard afin...

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Gare Saint-Lazare, rentabiliser les pas perdus

Le Monde Diplomatique - mar, 16/07/2024 - 18:37
La rénovation de la gare Saint-Lazare, achevée en 2012, a transformé un peu plus cette cathédrale du voyage en temple du commerce. En s'associant à la SNCF, le groupe d'immobilier commercial Klepierre a envahi un espace public fréquenté par plus de 137 millions de personnes en 2022. Nouveaux étages, (...) / , , , , - Espace et territoire

Échappées belles

Le Monde Diplomatique - mar, 16/07/2024 - 17:31
Une jeune femme des temps anciens pour laquelle les hommes se battent, et qui va se venger de leur violence. Une jeune femme d'aujourd'hui qui n'est plus obligée de travailler pour gagner sa vie et qui découvre l'ennui. Deux déploiements romanesques du fantastique lié au féminin, écrits à un siècle (...) / , , , - 2024/07

Russia’s Monster FAB-3000 Glide Bomb Shown Employed By Su-34 Bombers

The Aviationist Blog - mar, 16/07/2024 - 17:10

The RuMoD extensively captured in a video the bomb’s loading, carriage, release, flight and final target engagement in explicit detail. Almost a month after it released footage of the massive 2,993 kg FAB-3000 bomb strapped [...]

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Produits éclaircissants : Le CSC met en garde contre la diffusion de messages publicitaires sur les réseaux sociaux

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 16/07/2024 - 16:49

Conformément à l'article 41 de la loi N 080-2015/CNT portant réglementation de la publicité au Burkina Faso, "La publicité des produits cosmétiques éclaircissants est interdite" et cela, sur tous les supports médiatiques, (visuels, audios, vidéos et réseaux sociaux, etc. A travers le communiqué ci-après, le Conseil supérieur de la communication (CSC) rappelle le mot d'ordre aux burkinabè, après avoir auditionné "Faridah Cosmétiques", qui n'a pas respecté cette règle.

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Selon la DRSD, la Chine mène une campagne massive de débauchages dans les milieux scientifiques français

Zone militaire - mar, 16/07/2024 - 16:34

Fin juin, devant la commission d’enquête du Sénat sur les ingérences étrangères, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait notamment révélé que 150 « atteintes physiques » [intrusions, cambriolages, sabotages, etc.] avaient visé des entreprises de la Base industrielle et technologique de défense [BITD] française entre 2021 et 2023. On « n’est pas sur une petite opération de...

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