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Burkina/Financement du développement : « Il faut que chaque citoyen comprenne qu'il est un bailleur de fonds », déclare Mory Sanou

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 26/09/2023 - 16:04

Mory Sanou est enseignant d'éducation physique de formation (EPS) à la retraite. Il est bien connu dans le milieu du sport pour avoir occupé successivement les postes de directeur technique national à la Fédération burkinabè de football (FBF), directeur de cours au comité national olympique, directeur général des sports et plus de vingt ans enseignant à l'INJEPS actuel l'ISSDH. A la retraite depuis 2019, M. Sanou, s'est lancé dans l'écriture. Il a sur le marché deux œuvres qui sont : « Le sport et le développement : réseaux et institutions » et « Le sport et le développement : le rôle modèle de l'école ». Dans cet entretien qu'il a bien voulu nous accorder, il revient sur le contenu de ces livres, les motivations qui l'ont conduit à les sortir, entre autres. Lisez-plutôt !

Lefaso.net : Vous êtes à la retraite depuis 2019. Qu'est-ce qui vous occupe présentement ?

Mory Sanou : Ce qui m'occupe maintenant, c'est la vie de famille. Je m'intéresse aussi à l'économie numérique notamment au marketing de relation. Je poursuis aussi ma passion qui est le sport. Je suis également consultant en appui conseil dans des organisations de jeune et dans des ONG de la place.

Lefaso.net : Vous vous êtes également lancés dans l'écriture. Combien d'œuvres avez-vous sorties ?

M. S : J'ai deux livres déjà édités et plusieurs manuscrits. Je n'ai pas encore décidé de les publier. Le premier c'est « Sport et développement : réseaux et institutions ». Le deuxième c'est « Sport et développement : le rôle modèle de l'école ». Le premier livre est beaucoup plus technique. Il démontre comment le sport peut être organisé depuis les quartiers jusqu'au niveau de l'élite national comme international. Dans ce livre, je donne deux exemples d'organisations et de décentralisation de structures, notamment la Fédération burkinabè de football (FBF), qui s'occupe d'un sport beaucoup plus populaire et connu par tous. Comment on peut l'organiser jusque dans les quartiers, les villages pour qu'il y ait un lien pour une bonne circulation des ressources humaines, du bas vers le haut et des ressources financières du haut vers le bas de façon consciente ?

Ces exemples sont donnés pour démontrer comment les gens peuvent s'organiser, une fois qu'ils ont lu l'œuvre, mettre en place des structures sportives de proximité, opérationnelles.

Je donne par exemple un modèle de jeu qui inculque des valeurs sociales qui sont en train de se perdre aujourd'hui. Les enfants jouent plusieurs matchs tout en changeant des partenaires. Ils peuvent être adversaires au premier match, partenaire au deuxième match ainsi de suite. Donc, personne ne choisit son partenaire ou son adversaire. Cela est déterminé par une fiche. Cela correspond à ce que nous vivons dans la vie pratique. Parce que dans la vie pratique, personne ne choisit ses parents, ses enfants, ses voisins et ses collègues de service. Mais vous devez collaborer ensemble pour atteindre des résultats. Si nos enfants, dès le bas âge, pratiquent ce jeu, cela va leur inculquer des valeurs qui vont rester définitivement.

Si dans toutes les écoles du Burkina Faso cela est appliqué, on a de fortes chances de donner de vraies valeurs aux enfants pour l'avenir de la communauté. Dans le deuxième aspect de ce livre, je parle des conditions qui peuvent permettre le développement communautaire. Aujourd'hui, nous vivons une crise sociale marquée par l'insécurité et tout ce qui va avec. Si on recherche les causes de ces crises-là, il y a certains facteurs qui les favorisent, notamment les facteurs religieux, les facteurs politiques. Il est important que les gens aient une compréhension juste des concepts, alors chacun pourra se positionner et agir de façon efficace et profitable pour tous. Les gens aiment dire qu'ils sont apolitiques ou non religieux. Pourtant, la politique est une notion neutre qui s'applique à tous les secteurs de développement. En effet il y a la politique agricole, la politique sportive, etc. En fait, la politique, c'est se fixer des objectifs et réunir les moyens, les stratégies pour les atteindre ; ainsi que les mesures d'évaluation.

Le problème c'est ce qu'on nous a amené à considérer comme politique ; notamment la démocratie avec les partis et la conquête du pouvoir. C'est là le souci. Dans ce système donc, les citoyens donnent le droit de gérer leurs biens matériels, financiers et moraux à d'autres citoyens ; ceux-ci voyant l'immensité du patrimoine à gérer, les cachent aux populations qui les leurs ont confié. C'est un jeu de cache-cache qui se passe autour des biens de la population, entre les différents partisans organisés généralement en deux blocs : les tenants du pouvoir et leurs opposants en face ; avec les syndicats qui perturbent le jeu. Le peuple qui fait la politique réelle (agricole, économique etc.), est privé de la gestion effective de ses moyens et ressources.

Lefaso.net : De quoi parle le deuxième livre intitulé : « Sport et développement : le rôle modèle de l'école » ?

M. S : Pour ce qui concerne le deuxième livre, il parle du sport et développement avec le rôle modèle de l'école. Ici, j'explique que l'école est l'incubateur du développement communautaire. Tout passe par l'école étant donné qu'il est le lieu par excellence d'apprentissage. En plus, il faut comprendre que la notion d'école s'étend à tous les aspects de la vie communautaire en tant que situation d'apprentissage. Il est envisagé ici, comment développer un secteur de développement qui est le sport, à partir de l'école, en liaison avec d'autres secteurs. Inculquer certaines valeurs aux élèves qui sont la base de la communauté ; et impliquer les populations environnantes dans la vie et la gestion de l'espace communautaire qu'est leur école. Il s'agit donc, de s'appuyer sur ce modèle-là pour transmettre les bonnes valeurs aux enfants. Toutes choses qui vont favoriser une vie communautaire plus pratique, harmonieuse et responsable.

Lefaso.net : Qu'est-ce qui vous a motivé à éditer ces livres ?

M. S : J'ai édité ces livres pour contribuer à la cohésion sociale. Faire connaitre le sport à sa juste valeur. Parce que, le sport, c'est une entreprise. Il faut que les gens comprennent que c'est une entreprise. C'est un endroit où on travail et quand on travail, on construit quelque-chose. Ensuite, c'est une école en tant que lieu de formation, d'apprentissage et de transmission de valeur et de biens. J'ai donné un exemple de transmission de valeur ci-dessus. Quand vous prenez l'enseignement, c'est le sport seul qui est appelé « éducation physique et sportive ».

On éduque les populations dès leur plus jeune âge dans la pratique du sport. Le troisième élément, le sport crée le marché, c'est l'économe. Quand il y a une activité sportive d'envergure, cela attire les gens, créant ainsi un espace de communication, de circulation de biens et services. Il s'agit de savoir organiser cela de façon efficace et régulière. Le constat est que le sport est relégué à un second rôle. Tandis que si on le prend au sérieux, non seulement c'est une entreprise, une école et un créateur de marché. Si nous revenons à l'être humain lui-même, c'est le premier capital, en terme économique. Parce que c'est lui qui produit. Le sport battit l'être humain. Quand vous voyez la plupart des sportifs, ils ont un bon physique, un bon mental. Quand vous allez dans les centres de formations, vous voyez les jeunes ont très peu de timidité. Le livre est très pratique. Nous comptons organiser des conférences à cet effet, pour inviter les gens à le mettre en pratique.

Lefaso.net : Dans un des chapitres, vous parlez de l'origine et la nature du développement de l'homme. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ?

M. S : Le développement, c'est porter à son niveau le plus parfait ou bien augmenter la quantité. Il peut être bon comme il peut être mauvais. Lorsqu'une maladie se développe, elle aboutit à la mort. Cela pour attirer l'attention sur le fait que tout ce qu'on appelle développement n'est pas forcément bon. Voici pourquoi malgré les avancées dans plusieurs secteurs, l'humanité s'enfonce de plus en plus dans l'insécurité et bien d'autres fléaux. L'homme est au centre du développement, il est important de savoir qui est l'homme ? D'où il vient ? Ou il va ? Dans la vie pratique, on voit plus le physique et on s'intéresse plus à cela par rapport à l'esprit qui anime le physique.

La compréhension de l'être essentiel est importante pour pouvoir agir selon cet être essentiel. Donc, il faut que l'homme comprenne qui il est et s'il se développe, qui il doit devenir. Cette méconnaissance est la cause de majorité, sinon de tous les problèmes que nous vivons aujourd'hui dans notre communauté humaine. C'est à ce niveau que tous les hommes sont égaux sans exception. Chercher à résoudre toute autre inégalité est un combat vain. La véritable lutte contre la corruption c'est résoudre ce problème d'obéissance. La bonne compréhension de cette vérité améliorerait certainement les rapports humains sur la présente terre appelée à être détruite très bientôt. Le développement actuel de l'humanité, se fait sous le contrôle de la parole de corruption initiale de Satan ; ce qui explique l'insécurité de plus en plus diversifiée. En effet, l'ignorance et le mépris de la parole de Dieu est croissante et surtout dans les milieux religieux se réclamant de Dieu ; cela n'est ignoré par personne.

Lefaso.net : Un autre aspect évoqué dans ton livre, c'est le financement du développement. Comment doit se passer le financement, de façon générale ?

M. S : Le financement du développement doit partir de chaque homme. Tous ceux qui sont concernés doivent comprendre qu'ils sont le capital de départ. Ce que les gens doivent comprendre, si vous avez 5 francs, vous avez un début de 1 million. Si la gestion de ces 5 francs est faite de façon communautaire, c'est à dire en réseaux ; elle sera rentable. Je donne un exemple : si 20 millions de Burkinabè cotisent chaque jour 5 francs cela fait combien de francs par jour qui peut être déposé dans une banque ? Les spécialistes en finance savent quels intérêts cela peut produire au bout d'un certain temps. Je parle en ce moment de bailleurs de fonds locaux. Que chaque citoyen comprenne qu'il est un bailleur de fonds. Le citoyen doit comprendre que l'Etat, c'est lui.

Il faut leur faire comprendre que le territoire national du Burkina Faso est la partie qui a été attribuée à une population que nous sommes. Ce territoire a été subdivisé en régions, en provinces, en villages et la plus petite partie de ce territoire-là, c'est la parcelle familiale. L'homme étant corps, âme et esprit, le corps physique est sa portion de terre (son état) productrice de richesse. Il est important que les populations s'organisent par quartier et voisinage pour faire face aux défis qui s'annoncent de plus en plus compliqués, avec l'appui conseil des employés de l'Etat, ceux du secteur privé et des ONG.

Lefaso.net : Vous avez également abordé la question de l'unité nationale. Le sport peut-il-aider à cela ?

M. S : Le sport naturellement rassemble les gens sans aucune distinction. Pour ce qui concerne la question de l'unité nationale, il y a trois facteurs d'unité naturels. Le premier, c'est la famille. Elle unie les gens de façon naturelle, ensuite Il y a le quartier et le troisième, c'est la profession. En consolidant ces trois facteurs on peut aller véritablement vers une unité nationale. Ceci est tributaire du système de gouvernement et du leadership communautaire. Le système mondial actuel (la démocratie) imposé à l'Afrique, l'a été pour son pillage et son maintien sous domination. Ainsi donc, quel que soit la bonne volonté des dirigeants d'origine africaine, ils ne pourront que perpétrer l'exploitation et le maintien des populations dans la précarité, s'il n'y a pas une réforme profonde, impliquant chaque citoyen. Je parle donc de leadership d'identification qui consiste à faire réfléchir et agir chaque citoyen comme leader au sommet et à la base.

Le développement communautaire pourra ainsi se faire de façon participative, en partant des petites communautés aux grandes. Organiser naturellement les populations par voisinage, pour prendre en charge leur développement par une école intégrée. Les consultations des populations, doivent suivre le même principe ; ce qui permettra d'économiser de fortes sommes déployées pour des recensements, élections et autres activités dites démocratiques. Dans le livre, je dis que les partis politiques tels que conçus ne peuvent pas faire la cohésion sociale ; les maux liés à leur existence sont éloquents à cet effet. Je propose même leurs disparitions à terme. Si on met l'accent sur les trois facteurs d'unité naturelle, une unité nationale véritable peut alors être envisagée.

Lefaso.net : Quels sont vos attentes en éditant ces livres pédagogiques ?

M. S : Mes attentes vont dans cinq directions. Les livres nous donnent des éléments et invitent les jeunes à se réunir en associations sportives de proximité, dans leurs quartiers, dans les services. Au niveau des adultes, à être des appuis conseils autour des valeurs d'unité et de cohésion. Pour ce qui concerne les autorités administratives et politiques, c'est de faciliter la formalisation des associations des jeunes et de les responsabiliser. Cela concerne également les sportifs d'élites parce qu'il y a plusieurs, après leur carrière, qui s'effacent complètement alors qu'ils sont des modèles. Leur seule présence est une source d'inspiration. La presse, parce que la communication est la clé de tout. En tant que croyant, je sais que le monde est le fruit de la communication de Dieu. Dieu n'a pas utilisé du matériel, il a parlé, il a communiqué et les choses sont venues à l'existence. La communication est donc très importante tant pour faciliter le développement et la cohésion sociale.

Lefaso.net : Combien coûte ces œuvres et où peut-on les trouver ?

M. S : Il faut dire que ces œuvres ont été éditées en Allemagne par une maison d'édition. Elles coutent chères parce qu'il faut commander pour qu'on les envoie. Donc, j'ai fait une édition locale, j'ai tenté d'imprimer ici avec mon éditeur en demandant le soutien du ministère des Sport. Cela a duré plus de deux ans avant d'aboutir plus ou moins. C'est pourquoi je n'ai pas pu produire assez pour mettre à la disposition du public. Le premier coûte 4000 FCFA et le deuxième 6000 FCFA pour ce qui est de l'édition locale. Si quelqu'un veut payer, pour le moment, il ne peut que commander en ligne.

Ce que j'ai, je préfère donner que de vendre. C'est cette décision que j'ai prise en entendant de pouvoir le produire suffisamment.

Lefaso.net : Est-ce que vous avez un dernier mot ou un appel à lancer ?

M. S : J'espère que ces livres contribueront au bon vivre-ensemble et à la cohésion sociale. L'appel, que je peux lancer, surtout dans le contexte que nous vivons, chacun doit comprendre que ce pays-là, nous l'aimons tous. Personne ne l'aime plus que l'autre. Si quelqu'un a une responsabilité, il faut dans un premier temps lui faire confiance et l'accompagner ; à moins d'avoir des preuves tangibles de sa mauvaise foi. Parce que notre problème, ce n'est pas ce que nous ne connaissons pas mais, plutôt ce que nous croyons savoir avec certitude comme étant vrai alors que c'est faux. Il faut toujours relativiser. On peut être sûr de quelque-chose alors que son fondement est faux. A cause de cela, il est bon d'avoir des cadres de dialogues, de concertations et de vérité. Ainsi ceux qui couvrent le mensonge consciemment, ceux-là seront mis à nu à terme.

Interview réalisée par Obissa Juste Mien
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Sénégal : Les "gris gris" désormais interdits dans les stades par la Ligue de football

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 26/09/2023 - 16:03

La Ligue sénégalaise de Football professionnel (LSFP) annonce des mesures radicales visant à éradiquer la « pratique de la sorcellerie » lors des matchs de championnat local, rapporte la presse locale.

Les rencontres de football en Afrique, qu'elles soient locales ou internationales, ont parfois ce côté ambiant de pratiques atypiques diversement appréciées par l'opinion. Ainsi, si pour certains, ces pratiques, qu'on appelle publiquement "gris gris", "sorcellerie", "maraboutage", "wack" ou encore... sont normales pour la compétition, pour d'autres citoyens, elles sont nuisibles aux acteurs. Au Sénégal, le sujet est passé à un autre niveau.

« Désormais, il n'est pas permis aux clubs d'introduire dans les stades tout objet associé à des pratiques mystiques, notamment les gris-gris et les objets mystico-religieux. Pour mieux veiller à ces interdictions, la Ligue sénégalaise a ainsi désigné des commissaires. Ces derniers sont chargés de contrôler les supporters mais également les joueurs. Les équipes reconnues coupables de ces pratiques seront soumises à des sanctions sévères », révèle SeneNews.

Selon la publication, les clubs mis en cause peuvent faire l'objet de lourdes sanctions, contrairement aux anciennes sanctions financières symboliques qui variaient de 50 000 FCFA à 500 000 FCFA.

« La LSFP envisage désormais des sanctions plus sévères. Des retraits de points au classement et des défaites sur tapis vert sont prévus, à cet effet », précise le media, qui informe que le championnat sénégalais, saison 2023-2024, initialement prévu pour débuter le 14 octobre 2023, se tiendra plutôt le 21 octobre 2023.

O.L
Lefaso.net

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Burkina/Agriculture : Les acteurs en conclave pour la candidature du pays au projet SIPAM

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 26/09/2023 - 16:03

Dans le but de proposer un dossier de candidature pour le projet des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM), le ministère de l'Agriculture et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) tiennent un atelier de préparation ce mardi 26 septembre 2023. Cette rencontre, qui regroupe l'ensemble des directeurs régionaux, doit permettre au pays de disposer d'un programme plus ambitieux dans le secteur agricole.

Les Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial (SIPAM) sont des paysages d'une beauté remarquable associant biodiversité agricole, écosystèmes résilients et précieux patrimoines culturels. Ils sont aujourd'hui menacés par de nombreux facteurs dont le changement climatique et la compétition grandissante pour les ressources naturelles. Ces menaces mondiales pèsent sur l'agriculture familiale et les systèmes agricoles traditionnels. « C'est pour y remédier que le gouvernement a sollicité l'assistance de la FAO pour la préparation de la candidature du pays au programme SIPAM à travers le projet TCP/PKF-3903 qui sera mis en œuvre sur une période de deux ans », a justifié le ministre de l'agriculture, représenté par son directeur de cabinet à l'atelier.

Moussa Maïga, assistant programme à la FAO

Selon lui, cette candidature permettra au Burkina Faso de valoriser la reconnaissance internationale de certains sites agricoles. Cet atelier d'envergure nationale doit donc permettre d'identifier des sites où la production agricole permet d'assurer la sécurité alimentaire, tout en respectant l'écosystème, la biodiversité et de promouvoir les pratiques agricoles et culturelles.

Alassane Guiré, directeur de cabinet du ministère de l'agriculture, représentant le ministre à l'atelier

Pour les directeurs régionaux, il s'agit d'identifier trois sites potentiels qui feront l'objet d'analyse et de diagnostic avec des experts. « C'est à la suite de cela qu'un site pilote sera retenu pour le Burkina afin de démontrer que l'on peut promouvoir les systèmes agricoles déjà existants et assurer la sécurité alimentaire », a indiqué Irène Traoré, chargée de mission au ministère de l'Agriculture et coordinatrice du projet SIPAM.

Irène Traoré, coordonnatrice du projet SIPAM

La FAO affirme que le dispositif qui sera mis en place va permettre de remonter les sites qui répondent aux critères du SIPAM. Et ce sera un grand avantage d'être retenu par le projet. « Le Burkina gagne beaucoup de choses à l'admission du projet dont la valorisation des sites agricoles. A partir de ce projet, on peut avoir des projets de développement mais aussi des politiques qui intègrent le patrimoine agricole mondial dans sa conception et dans sa mise en œuvre », a souligné Moussa Maïga, assistant programme à la FAO.

Le projet des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial bénéficie de l'appui technique et financier de la FAO. On dénombre le programme dans 22 pays du monde dont six pays africains.

Farida Thiombiano
Lefaso.net

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Faso foot : « L'entraineur du mois », un prix pour mettre en lumière les entraineurs de la ligue 1

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 26/09/2023 - 16:00

Le Salon du sportif, en partenariat technique avec l'Amicale des entraineurs du Burkina Faso (AEBF), l'Amicale des entraineurs et éducateurs des Hauts Bassins (AEEHB) et l'Amicale des entraineurs du Kadiogo (AEK), initie le prix du « meilleur entraineur du mois » de la ligue 1. Le lauréat aura 100 000 FCFA, un trophée, un bon de commande et des gadgets des partenaires.

Le mérite des entraineurs, principaux artisans et chefs d'orchestres des spectacles footballistiques dans les stades, n'est pas reconnu à sa juste valeur ou pas du tout. Le Salon du sportif, une entreprise de commercialisation et de confection d'articles sportifs, veut combler ce vide en initiant le prix de « l'entraineur du mois ».

Le lauréat gagnera 100 000 francs CFA, un trophée, un bon de commande d'une valeur de 25 000 francs CFA et des gadgets. Au-delà du prix, il s'agit pour les initiateurs de magnifier ces « hommes de l'ombre », qui sont peu médiatisés et peu mis en lumière malgré leurs talents, leur dévouement et leur abnégation au travail pour un football plus créatif. Ainsi, à travers ce prix, les promoteurs entendent jouer leur contribution au développement du sport en général et du football en particulier.

Pour Nouhoun Ouédraogo, c'est un vide qui a été comblé

« Il faut reconnaitre que c'est un vide qu'il fallait tôt ou tard combler au regard de l'apport inestimable de ces hommes et femmes qui se battent jour et nuit pour le développement et la pratique du football au Burkina Faso », a situé Nouhoun Ouédraogo, promoteur du Salon du sportif, initiateur du prix.

Le meilleur entraineur du mois du Faso foot sera choisi selon des critères définis par un comité de désignation. Ce comité, a-t-il précisé, sera composé de cinq membres représentant les structures suivantes : UNSE, AJSB, AEBF, AEEHB, AEK. Selon les dires des organisateurs, la cérémonie de remise se déroulera au plus tard deux semaines après la désignation, lors de la mi-temps d'un match. Le premier entraineur sera connu entre le 7 et le 14 octobre 2023. Si ce prix est une reconnaissance du travail des entraineurs, il est aussi une invite à la persévérance parce que le football est en pleine mutation.

Moussa Sanogo dit "Falcao" apprécie l'initiative à sa juste valeur

Cette initiative est bien accueillie par Moussa Sanogo, dit "Falcao", un des doyens dans l'encadrement des joueurs au Burkina Faso. Son collègue Oscar Barro et lui ont apprécié à sa juste valeur cette façon de les mettre en lumière. « Nous ne pouvons que les encourager à le pérenniser pour les générations à venir. Il va pousser les entraineurs que nous sommes à travailler davantage. Evidemment, lorsque qu'il y a des récompenses, la concurrence nait et c'est de bonne guerre », a analysé "Falcao".

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Burkina/Changement climatique : Un forum pour trouver des solutions novatrices

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 26/09/2023 - 16:00

Afin de trouver des solutions novatrices face aux changements climatiques, l'ONG Jhpiego, en partenariat avec les ministères en charge de la Santé, de l'Environnement et des organisations de jeunes et de femmes, a initié un forum d'échanges. Ce forum a débuté ce mardi 26 septembre à Ouagadougou. Il prendra fin le 28 septembre.

« Forum d'échanges sur une approche multisectorielle fondée sur les droits : maintenir les femmes et les jeunes au centre dans les réponses aux problèmes de population, du changement climatique et des crises humanitaires », tel est le thème de la rencontre organisée par Jhpiego.

« Dans un contexte où le changement climatique perturbe nos modes de vie et nos écosystèmes, où les crises humanitaires engendrent des déplacements massifs de population, où l'accès aux services de santé sexuelle et reproductive est compromis, il est de notre devoir de trouver des solutions novatrices. Et de tracer un chemin vers un avenir plus résilient », a souligné le directeur pays de Jhpiego, Dr Mathurin Bonzi.

Dr Mathurin Bonzi directeur pays de Jhpiego

Selon le directeur pays de Jhpiego, les défis à relever sont nombreux. Il s'agit, entre autres, de l'augmentation des grossesses non désirées et précoces, de la rupture des chaînes d'approvisionnement en contraceptifs, des violences basées sur le genre et des pénuries alimentaires.

En tant qu'organisation œuvrant pour l'amélioration continue de la santé sexuelle et reproductive, Jhpiego est profondément engagée dans cette lutte, a-t-il notifié.

Pour lui, une rencontre comme celle-ci est d'une importance capitale pour Jhpiego. Car elle permettra notamment de créer une plateforme de collaboration et de coordination essentielle pour aborder des problématiques complexes nécessitant une action collective, le partage de connaissances et d'expertise, la recherche de solutions innovantes et le renforcement des partenariats.

Aminata Boni, agent de la direction de la santé et de la famille

Les avantages de la planification sont indéniables. Car c'est un moyen par lequel l'on peut maintenir et améliorer la santé, le bien-être des femmes tout en permettant également aux jeunes d'envisager sereinement leur avenir, a indiqué Aminata Boni, agent à la direction de la santé et de la famille.

Selon madame Boni, la promotion de la planification familiale reste confrontée à de nombreuses difficultés, surtout pour les femmes et les jeunes. « Les données le démontrent bien et nous appellent à l'action. En effet, selon le round 9 de Performance monitoring for action (PMA) Burkina Faso publié en juillet 2022, le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est estimé à 32 %. Même si le taux de prévalence contraceptive moderne connait une augmentation annuelle moyenne de 1,2% chez toutes les femmes, ces indicateurs sont aujourd'hui impactés par la crise sécuritaire qui affecte notre pays en jouant négativement sur l'accessibilité et l'utilisation des services de santé. Cela est encore plus perceptible pour l'accès des femmes et des jeunes aux services de SR/PF à un moment où, à travers le Plan national de planification familiale (PNPE) 2021-2025, notre gouvernement œuvre à atteindre une prévalence contraceptive moderne de 41,3% chez les femmes en union », a-t-elle fait savoir.

Le directeur régional du projet DMPA-SC, Célestin Compaoré

Les crises climatiques et humanitaires ne vont pas disparaître d'un coup de baguette magique, a dit Aminata Boni. Pour elle, Il est donc impératif que « nous nous adaptions et que nous protégions la santé et les droits sexuels et reproductifs de nos citoyens, en particulier des jeunes et des femmes ». Par conséquent, ce forum donne l'opportunité de mener la réflexion afin d'y arriver.

Le directeur régional du projet DMPA-SC, Célestin Compaoré, a indiqué que leur projet est intégré dans l'approche de Jhpiego au niveau global pour l'élargissement de la gamme de choix des produits contraceptifs et pour la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile. Pour lui, ce forum permettra d'avoir des solutions pour répondre efficacement aux besoins des femmes en matière de contraception.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Tribune : « La recette qu'il te faut pour établir une meilleure relation avec ton enfant dès aujourd'hui » (H. Aïcha Palé, spécialiste droits de l'enfant et de la femme)

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 26/09/2023 - 16:00

L'éducation des enfants semble se présenter comme un sujet inépuisable, tant les besoins et les astuces en la matière font l'objet de débats continus, parfois de remise en cause. Dans cette tribune parvenue à notre rédaction, Hierbine Aïcha Palé, juriste, spécialisée en droits humains, notamment en droits de l'enfant et de la femme, aborde un pan du sujet, en relevant la nécessité pour l'éducateur de faire d'abord la paix avec son passé et d'avoir ensuite une démarche participative avec les enfants. Lecture !

Si tu veux réellement parvenir à accompagner ton enfant en répondant véritablement à ses besoins, sans reproduire l'éducation que tu as reçue consciemment ou inconsciemment ; l'éducation qui t'a sans doute formaté, amené à être la personne que tu es aujourd'hui et que sans doute tu n'apprécies pas, tu dois accepter faire la paix avec ton passé et avec toi-même.

Tant que tu ne parviendras pas à faire la paix avec toi-même, avec cette enfance douloureuse, qui a encore des séquelles dans ta vie, il te sera difficile, voire impossible, d'accompagner sereinement ton enfant de manière paisible dans son évolution quotidienne en faisant attention justement à ses besoins et en ne reproduisant pas ce que tu as eu comme éducation et qu'aujourd'hui tu donnerais tout pour changer.

C'est à toi de décider, c'est à toi de prendre cette décision de faire la paix avec ton enfance, de faire la paix avec ces douleurs et ces blessures qui sont encore enfuies en toi. Lorsque tu parviendras à faire la paix avec ce passé et cette enfance qui a été difficile pour toi, tu parviendras à mieux accompagner ton enfant.

Tu te poses sans doute la question de savoir comment y arriver ?

Il te faudra tout simplement prendre un rendez-vous avec toi-même afin de reconnaître toutes ces émotions que tu n'as pas pu ou su faire ressortir pendant ton enfance. Par la suite, il te faudra nommer ces émotions et les vivre (en différé).
Nous sommes d'accord, nous avons tous et toutes eu à notre enfance des moments qui ont laissé des blessures cicatrisées ou non.

C'est avec des « pansements » au quotidien que nous parviendrons à devenir cette personne que nous voulons devenir et à repenser à cette enfance sans revivre les mêmes douleurs. C'est une fois de plus à toi de prendre la décision de changer cela et de travailler pour l'atteinte de l'objectif, si tu veux vraiment accompagner ton enfant dans la sérénité et la joie.

Si tu veux cette complicité avec ton enfant, tu dois l'accompagner plutôt que de l'éduquer. Tu dois l'accompagner en prenant en compte ses besoins. Cela ne signifie pas qu'il faut être laxiste avec son enfant, cela ne signifie pas non plus qu'il ne faut pas donner des limites à son enfant. Cela signifie tout simplement que tout doit se faire avec le concours de l'enfant.

Comme le dit un adage populaire : « ce qui est fait pour moi et sans moi est fait contre moi ». Ainsi, si tu penses que telle attitude ira avec l'enfant ou va dans le sens du bien-être de l'enfant, tu dois impliquer l'enfant, tu dois l'amener à participer à cela. Tu verras que l'enfant s'épanouira, votre relation se portera très bien, l'enfant évoluera également en toute sérénité et tu pourras également vivre ton statut de parent dans la sérénité, la joie, la paix parce qu'il n'y aura de pression ni sur toi, ni sur l'enfant.

En somme, pour mieux jouer ton rôle de parent sans reproduire l'éducation que tu as reçue à ton enfance, tu dois faire la paix avec ton enfance, avec ta personne et tu dois apprendre à reconnaître tes émotions, à les nommer et à les vivre.

Hierbine Aïcha Palé
Juriste spécialisée en droits humains/droits de l'enfant et de la femme
Photo : MoussoNews

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OPINION on the ongoing negotiations on a status agreement on operational activities carried out by the European Border and Coast Guard Agency (Frontex) in Mauritania - PE749.910v02-00

OPINION on the ongoing negotiations on a status agreement on operational activities carried out by the European Border and Coast Guard Agency (Frontex) in Mauritania
Committee on Foreign Affairs
Jan-Christoph Oetjen

Source : © European Union, 2023 - EP
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OPINION on the ongoing negotiations on a status agreement on operational activities carried out by the European Border and Coast Guard Agency (Frontex) in Mauritania - PE749.910v02-00

OPINION on the ongoing negotiations on a status agreement on operational activities carried out by the European Border and Coast Guard Agency (Frontex) in Mauritania
Committee on Foreign Affairs
Jan-Christoph Oetjen

Source : © European Union, 2023 - EP
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IEA says: Go green now, save €11 trillion later

Euobserver.com - mar, 26/09/2023 - 15:35
The International Energy Agency finds that the clean energy investment needed to stay below 1.5 degrees Celsius warming saves $12 trillion [€11.3 trillion] in fuel expenditure — and creates double the amount of jobs lost in fossil fuel-related industries.
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Iran Is Doubling Down on Headscarves

Foreign Policy - mar, 26/09/2023 - 14:44
One year after an uprising over women’s rights, the government has passed a harsh new hijab law.

Placebo : ce qu'il est et comment il affecte même les bébés et les animaux

BBC Afrique - mar, 26/09/2023 - 14:32
Des interventions sans action thérapeutique apparente peuvent modifier l'organisme et améliorer divers symptômes. Découvrez comment la science comprend ce phénomène et comment la médecine peut en bénéficier.
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Au Niger, Monsieur le Président de la République, ce n’est pas Trafalgar, mais Fachoda plus la Bérézina. Une fois encore bravo à ceux qui vous conseillent !!!

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - mar, 26/09/2023 - 14:27
Je dois  reconnaître une erreur. Dans mon communiqué en date du 15 août  dernier concernant le fiasco  de l’Elysée au Niger, j’écrivais « aujourd’hui Trafalgar, demain Fachoda ». La réalité est autre puisqu’il s’agit en réalité de « Fachoda plus Bérézina ».
Fachoda en  effet car nos très bons alliés et fidèles amis séculaires Etats-Uniens se sont une fois de plus totalement désolidarisés de la France. Et, comme toujours en pareil cas avec nos fiables et indéfectibles partenaires anglo-saxons, ces derniers ont « joué perso ». Ils ont ainsi négocié dans le dos de Paris avec la junte nigérienne afin de pouvoir conserver leur base d’Agadès !!! Résultat, nous partons sous les crachats, mais  eux restent avec leurs dollars !!!
Bérézina également car l’arrogance, la suffisance, la naïveté et d’abord l’incompétence des danseurs à claquettes qui conseillent l’Elysée, ont placé le contingent français du Niger dans une telle situation que le désengagement va automatiquement prendre la forme d’une retraite. Or, le Niger étant un pays enclavé, deux options sont possibles qui s’apparentent effectivement à une nouvelle Bérézina… mais sans le corps des Pontonniers… :
1) Vers le Tchad. Cela impliquerait de longs et lourds convois progressant à travers tout le Niger sous les attaques de civils poussés sur nos convois afin d’obliger nos forces à ouvrir le feu avec toutes les conséquences médiatiques que l’on peut imaginer…A moins naturellement de verser à la junte une très forte rançon…Sans compter que le Tchad est un cul-de-sac où, de plus, se posent les mêmes  problèmes de fond qu’au Niger et au Mali…et alors, quand ce pays explosera, car il va finir par exploser, par où évacuer nos forces ? La lecture d’une carte est à ce sujet instructive…
2) Vers le Bénin et la mer. Fort heureusement, le Bénin a, avec le Niger une frontière de 266 kilomètres à une distance relativement courte de nos bases de la région de Niamey. Mais, encore, faudrait-il que Cotonou accepte le transit, ce qui sera probablement le cas moyennant une fois encore « espèces sonnantes et trébuchantes », ainsi qu’avantages divers…
Dans tous les cas, le prestige de la France n’existant plus, il va donc falloir penser à redéfinir une politique africaine, question qui constituera d’ailleurs le  dossier principal du numéro du mois d’octobre de l’Afrique Réelle que les abonnés recevront le 1er octobre.
Mais, d’ores et déjà, le réel impose que nos futures orientations stratégiques en Afrique passent par un dégagement du Sahel où il n’y a que des coups à prendre - et où la France n’a pas d’intérêts comme cela est démontré toujours dans le même numéro d’octobre de l’Afrique Réelle-, et par un retour à la tradition maritime du XVIIIe siècle, c’est-à-dire en faisant des littoraux nos bases d’action.
Et surtout, en laissant à ceux qui ne s’y sont pas encore « brûlé les ailes », la découverte des subtilités politiques, économiques, ethniques et démographiques des intérieurs d’un continent que Stanley qualifiait de « mystérieux »…
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Burkina/Sud-ouest : Le Secrétariat général de la défense nationale explique ses nouveaux référentiels aux populations

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 26/09/2023 - 14:11

Le Secrétariat général de la défense nationale a tenu, le lundi 25 septembre 2023 à Gaoua, une conférence publique au profit des autorités administratives et des leaders d'opinion de la région du Sud-ouest. Un cadre d'échanges qui a permis d'expliquer la politique de sécurité nationale et la loi y relative.

Après l'adoption en mai 2023 par l'Assemblée législative de transition (ALT) du projet de loi relatif à la sécurité nationale, le Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) a entrepris une campagne de communication sur la Politique de sécurité nationale (PSN). Et à cet effet, des conférences publiques ont été mises à profit.

La série de communications à laquelle les participants ont eu droit était relative, entre autres, à la présentation du SGDN et des référentiels de sécurité en vue d'une réforme de la gouvernance de la sécurité. Une réforme qui prévoit quelques changements, selon le secrétaire général de la défense nationale, le colonel-major Ousmane Traoré. « Le Secrétariat général de la défense nationale est placé sous l'autorité du Premier ministre. La nouvelle structure sera placée sous l'autorité du chef de l'Etat, chef suprême des armées. Et le secrétaire général va, en plus de sa fonction de coordonnateur des actions de la mise en œuvre des référentiels de sécurité nationale, du suivi et de l'évaluation de ces référentiels, assurer la fonction de conseiller à la sécurité nationale », a-t-il expliqué.

Le secrétaire général de la défense nationale (micro), le colonel-major Ousmane Traoré, et le représentant du gouverneur, le haut commissaire du Ioba (gauche)

Par le canal de cette conférence publique, le Secrétariat général de la défense nationale veut permettre aux acteurs locaux de s'approprier les référentiels de sécurité dans l'objectif de faciliter la mise en œuvre de la nouvelle politique. Pour le représentant du gouverneur de la région du Sud-ouest, le haut-commissaire de la province du Ioba, Bernadette Adeyo / Sérémé l'initiative est louable. « Nous nous réjouissons de la présence de tous ces corps constitués qui vont voir comment se présente cette architecture au niveau national et aussi quelles sont leurs obligations, leurs devoirs dans la réussite de cette politique d'intérêt national ».

La mise en œuvre de la nouvelle politique de sécurité nationale incombe à chaque citoyen burkinabè, rappelle le secrétaire général de la défense nationale. La structure tiendra des conférences similaires dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades.

A noter que l'activité a été réalisée avec l'appui technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) à travers le projet Réforme du secteur de la sécurité phase 2 (RSS2).

Boubacar TARNAGDA

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CHU-Yalgado Ouédraogo : Les huit recommandations du personnel

Lefaso.net (Burkina Faso) - mar, 26/09/2023 - 14:10

Les travailleurs du CHU-Yalgado Ouédraogo ont tenu leur première Assemblée générale statutaire de l'année 2023. Présidée par le directeur général, Ousmane Néré, la rencontre était axée sur le bilan de la gestion 2022 de l'établissement, le bilan du premier semestre du plan d'action 2023 et les perspectives en matière d'actions à mener au cours des quatre mois restants de cette année.

A l'entame de la rencontre, le directeur général, dans une déclaration liminaire, a rendu hommage à l'ensemble des travailleurs pour le sacrifice régulièrement consenti pour assurer une offre de soins de qualité aux patients. En dépit des conditions de travail parfois difficiles, la volonté du personnel ne fait pas défaut. Il a rappelé que notre pays fait face à un défi majeur en matière de sécurité. D'où la nécessité pour le CHU-YO de développer des initiatives pour accroître ses recettes propres d'autant que l'on ne « peut tout attendre de l'Etat central »

Entre autres données statistiques de 2022, l'on retient que le CHU-YO a réalisé 128.941 consultations ; 149.714 examens de laboratoire, 29.443 séances de dialyse, et 15.596 examens d'imagerie médicale.

Pour le compte du premier semestre (S1) du plan d'action, un taux d'exécution de 70, 73% des activités planifiées a été réalisé.

Pour le reste de l'année, une série de grosses activités est prévue. Il a été évoqué l'élaboration du projet d'établissement 2024-2028, élaboration du plan de carrière du personnel (qui sera soumis aux différentes instances pour validation), la mise en place de la pharmacie hospitalière, la réalisation d'une centrale de production d'oxygène sur site, la réfection de la Traumatologie orthoptie et Neurochirurgie, l'acquisition de containers pour quatre services, la refonte du système informatique, la réalisation d'un parking motos (déjà fait) et autos vers le CTA, la réhabilitation de toutes les toilettes, l'acquisition de 150 nouveaux climatiseurs, l'exécution travaux d'étanchéité de certains bâtiments, l'installation de la bio-climatisation dans certains services, l'acquisition des brancards de qualité, les travaux de réhabilitation de la morgue, l'installation en cours de l'appareil de l'IRM et l'installation prochaine d'un nouveau scanner.

Dans le volet questions-réponses, beaucoup de préoccupations mais aussi des suggestions et propositions ont été formulées.

La direction générale compte mettre fin au foisonnement des ambulances privées dans l'enceinte du CHU-YO par l'équipement conséquent du service d'imagerie et des laboratoires. On note le démarrage des travaux pour la réalisation des rampes d'accès à l'étage au niveau du bâtiment central et de la Gynécologie-obstétrique ;
Améliorer la qualité du repas de la cuisine, et diminuer le taux des ruptures de réactifs ont été fortement suggérés à la direction générale.

Les partenaires sociaux ont exprimé leur satisfaction d'être associés aux activités phares de l'hôpital. Nombre d'intervenants ont salué la volonté du directeur général de faire bouger les lignes à Yalgado en dépit de l'ampleur des défis. Le directeur a demandé l'accompagnement de tous les travailleurs à quelques postes de travail où ils se trouvent afin de relever les défis communs.

Note: ">Les recommandations phares pour 2023

1- Veiller au respect des échéances arrêtées pour l'exécution des projets d'investissement de 2023

2- Apurer le passif de la mise en œuvre de la FPH

3- Recenser toutes les requêtes de paiement de passif de la garde et y donner suite

4- Instaurer la permanence des exonérations au profit du personnel du CHUYO

5- Faire le plaidoyer auprès de la tutelle technique pour la formation continue du personnel dans le domaine de la réduction de la mortalité maternelle et infantile

6- Rendre compte à la hiérarchie de la préoccupation des travailleurs sur les 40h de travail par semaine hormis la garde

7- Rendre compte à la hiérarchie de la revendication des travailleurs pour le paiement des indemnités de contagion par poste de travail plutôt que par fonction/emploi.

8- Mettre en place le Comité de certification des prestations externalisées

Service Communication

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[Opinion] The failure of the Just Energy Transition Fund in South Africa

Euobserver.com - mar, 26/09/2023 - 13:48
Just two years on, the sheen has slowly begun to dull on the Just Energy Transition Partnerships — which have thus far been signed by the governments of South Africa, Indonesia, Vietnam and, most recently, Senegal.
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Cultural Decoupling From China Is Not the Answer

Foreign Policy - mar, 26/09/2023 - 13:20
Beijing’s censorship has pernicious effects on artists and educational institutions—but abandoning all cultural ties would do more harm than good.

Latest news - Next DROI meetings - 5 and 9 October 2023 - Subcommittee on Human Rights

The next meetings of the Subcommittee on Human Rights will be held on Thursday, 5 October, 11.00-12.00 in room De Madariaga S1 (Strasbourg) and on Monday, 9 October, 15.00-19.00 in room Spaak 5B1 (Brussels).
DROI Meetings 2023
DROI Meetings 2024 (first semester)
Urgency Resolutions on human rights
Source : © European Union, 2023 - EP
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