(B2) Le Comité norvégien de Nobel a décerné le prix Nobel de la Paix 2018 à deux personnalités : Denis Mukwege et Nadia Murad. Un prix attribué à la lutte contre l’utilisation des violences sexuelles comme arme de guerre. Deux personnalités bien connues du public européen pour avoir obtenu le prix Sakharov.
Ill. Niklas Elmehed. © Nobel Media
Denis Mukwege, gynécologue est plus connu sous le nom de l’homme qui répare les femmes. Ce médecin congolais, de 63 ans, « a dédié sa vie à défendre des victimes de violences sexuelles en temps de guerre et avec son équipe sauvé des milliers de patients victimes de tels assauts », particulièrement en RD du Congo. Il critique le rôle des gouvernements rwandais et de la RD Congo, ainsi que l’inertie et le cynisme de la communauté internationale. Il avait reçu le Prix Sakharov du Parlement européen en 2014. Il est souvent désigné comme L’homme qui répare les femmes titre d’un livre éponyme de Colette Braeckman (lire : l’histoire inhumaine des femmes à l’est du Congo).
De son côté, Nadia Murad, jeune femme de 25 ans, est « le témoin qui raconte les abus perpétrés contre elle et d’autres. Elle a fait preuve d’un courage rare en racontant ses propres souffrances et en s’exprimant au nom des autres victimes », explique le Comité Nobel. En février 2016, elle témoignait devant le Parlement européen, à tout juste 21 ans : « Je suis une des milliers de Yezidie qui a été kidnappée. Je suis devenue l’objet des viols et tortures de Daesh… Quand les hommes de Daesh ont attaqué Sinjar, ils nous ont donné deux options : se convertir ou mourir ». Elle aussi a reçu le prix Sakharov en 2016. Et son témoignage poignant devant le Parlement européen avait ému les eurodéputés (lire : Le témoignage de Nadia Murad Basee Taha, rescapée de Daesh).
(Aurélie Pugnet, st.)
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(B2) Le Royaume-Uni déploie d’importants moyens pour participer à l’exercice Saif Sareea (ou Swift Sword), qui se déroule au large d’Oman avec les troupes de cet émirat. Des moyens d’une ampleur inédite depuis 2002 — 5500 hommes, 185 véhicules, une dizaine d’avions et sept bâtiments de la Royal Navy — sont ainsi mobilisés. Le tout, par une chaleur de plus de 40° dans le désert. De quoi tester les troupes qui seront à terre.
(crédit : MOD Uk / Crown ©)
Londres entend ainsi montrer à Oman l’importance de ce partenariat, dans un effort d’autant plus significatif qu’il a lieu en même temps que l’exercice Trident Juncture avec l’OTAN (lire : Trident Juncture, le grand exercice de l’OTAN se prépare). Une manière également pour Londres de marquer que, Brexit ou pas, la défense britannique est toujours capable d’être présente à différents points du globe.
(Romain Mielcarek)Cet article L’UE veut encourer une école de sécurité et de défense pour les Balkans est apparu en premier sur Bruxelles2.
(B2) Un avion militaire russe, avec 14 membres d’équipage à bord, a disparu lundi soir (17 septembre) au-dessus de la Méditerranée a indiqué le ministère russe de la défense, qui accuse la France d’être impliquée. A Paris, on dément formellement.
La disparition d’un avion de reconnaissance au large de la Syrie
« Le 17 septembre, vers 23h00 [22h00 heure de Paris], a été perdu tout contact avec l’équipage de l’appareil russe Il-20 qui était de retour sur la base aérienne de Hmeimim ». L’appareil — un quadrimoteur doté de différents équipements (radar, renseignement d’origine électromagnétique) spécialisé dans la reconnaissance — survolait alors la Méditerranée, à 35km de la côte syrienne.
Une attaque de missiles venant de la mer… peut-être
Selon les Russes, l’Illiouchine-20 a disparu des écrans radar au moment de l’attaque de quatre avions israéliens F-16 qui avaient visé lundi soir des cibles syriennes dans le gouvernorat de Lattaquié. Parallèlement, une attaque de missiles sur la ville syrienne de Lattaquié a été réalisée depuis la mer, selon Spoutnik. « Les systèmes russes de contrôle de l’espace aérien ont enregistré des tirs de missiles depuis la frégate française Auvergne se trouvant dans cette zone », précise le ministère russe de la défense. Du côté de l’état-major des armées françaises, joint par B2, on « dément formellement toute implication ».
Commentaire : trois faits simultanés
L’accusation russe n’est pas directe. Mais elle met en relation plusieurs faits simultanés : 1° l’attaque par des avions israéliens, 2° la présence de la frégate FREMM française et des tirs de missile ; 3° la disparition de l’avion russe. Restera à voir si l’avion a vraiment été atteint par un missile et par lequel. En sachant que la défense anti-aérienne syrienne s’est mise en action dès le déclenchement de l’attaque ‘israélienne’, rien n’exclut qu’il n’ait pas été atteint par un tir ‘fratricide’. Dans tous les cas, cette accusation (même fausse) qui cible directement la France est à prendre au sérieux. Elle révèle que la France est toujours une cible politique du Kremlin.
(Nicolas Gros-Verheyde)
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Cet article Carnet (17.09.2018). Confidentiels (Cops, EUCAP Sahel Niger – budget, EUNAVFOR Med – Belgique). Sanctions (Corée du Nord). Maintien de la paix (Manul, Colombie). Défense (ministérielle OTAN, F-35-Royaume-Uni, France-espace). Diplomatie (Irak-démocratie, Syrie-de Mistura, Ouganda-droits de l’homme). Voisinage (Ukraine-aide). Sécurité (cybersécurité ONU, Procureur européen-âge, Balkans-coopération policière, migrations-accords bilatéraux). A lire (Pesco). Agenda est apparu en premier sur Bruxelles2.
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(B2) Une passe d’armes a opposé le ministre de l’intérieur italien Matteo Salvini et le ministre luxembourgeois Jean Asselborn. C’était ce vendredi (14 septembre) lors de la conférence sur les migrations et la sécurité organisée à Vienne par la présidence autrichienne de l’UE.
Lors d’une longue élocution, l’Italien a d’abord contredit « ses collègues », notamment le Luxembourgeois — « qui disent nécessaire de l’immigration parce que la population européenne vieillit ».
« J’ai un point de vue complètement différent. Je suis au gouvernement pour aider nos jeunes à refaire ces enfants qu’ils faisaient encore il y a quelques années. Et non pour importer ce qui se fait de mieux de la jeunesse africaine pour remplacer les Européens qui, pour des soucis économiques, ne font plus d’enfants. Ce sont deux visions du monde complètement différentes. »
Et d’ajouter :
« En Italie, nous avons besoin de faire des enfants, pas de nouveaux esclaves pour supplanter les enfants que nous ne faisons plus. Peut-être qu’au Luxembourg, ils ont ce besoin »…
Devant cette logorrhée, aux relents racistes, Jean Asselborn sent la moutarde lui monter au nez — on entend des « Allez », « dedieu », « c’est abusé » —. Il prend ensuite la parole pour lâcher une phrase qui restera comme un des rares moments de vérité du débat public européen.
« Au Luxembourg, cher monsieur, on avait des dizaines de milliers d’Italiens, qui sont venus comme migrants, qui ont travaillé au Luxembourg, pour que vous, en Italie ayez de l’argent, pour élever vos enfants. Merde alors ! Dedieu … enfin ».
(Nicolas Gros-Verheyde)
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