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Updated: 2 months 1 week ago

Mali : Funérailles du général de brigade Salif Traoré : L’homme repose désormais au cimetière de Sabalibougou aux côtés de ses parents

Sat, 20/03/2021 - 13:02
General Salif Traore Décédé à Paris le mardi 9 mars 2021 des suites d’une longue maladie, le général de brigade aérienne à la retraite Salif Traoré a été inhumé le jeudi 18 mars 2021 au cimetière de Sabalibougou aux cotés de ses parents comme il l’avait souhaité ! Il a été conduit à sa dernière demeure par une foule nombreuse composée de compagnons d’arme, de généraux de la 3e promotion “Mamadou Sissoko” de l’Ecole militaire inter armes de (Emia), des parents, amis, collaborateurs et connaissances. Auparavant, sa dépouille mortuaire, arrivée le mercredi 17 mars 2021, à l’Aéroport international-Président Modibo Keïta de Sénou avait été accueillie par le chef d’Etat-major de l’Armée de l’air, le colonel Alou Boï Diarra et ses compagnons d’armes de la 3e promotion de l’Emia, ses parents, amis, collaborateurs.

Les obsèques ont eu lieu chez lui-même à Faladié avec une lecture du Coran, lecture de l’oraison funèbre par le général Doucouré de la 3e promotion, prière mortuaire dirigée par l’imam de Faladié. Au retour du cimetière, des bénédictions et les sacrifices ont eu lieu. Dors en paix mon Général !

Siaka Doumbia

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Après son élection au conseil de la FIFA à Rabat : Bavieux Touré accueilli avec tous les honneurs par les acteurs du football

Sat, 20/03/2021 - 12:58
Après son élection au Conseil de la Fédération internationale de football association (Fifa), lors de la 43ème Assemblée générale élective de la Confédération africaine de football (Caf), tenue le vendredi 12 mars dernier à Rabat au Maroc, Mamoutou Touré dit Bavieux, président de la Fédération malienne de football et sa délégation ont été accueillis à leur retour au pays avec tous les honneurs par les acteurs du football.

Le président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré dit Bavieux, accompagné d’une forte délégation, ont participé aux travaux de la 43ème assemblée générale élective de la Confédération africaine de football (Caf). Au cours de cette assemblée, notre compatriote a été élu par ses pairs au Conseil de la Fédération internationale de football association (Fifa).

Au retour au Mali, l’enfant de Bozola a été accueilli avec tous les honneurs par les membres de la Fédération malienne de football et les acteurs du football. C’est aux environs de 01 heure du matin que l’avion transportant le nouveau membre du Conseil de la Fifa s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international Président Modibo Kéïta.

Au sortir du salon VIP de l’aéroport, ils ont été accueillis par les journalistes et les supporters de l’Union nationale des supporters des aigles du Mali (Unasam). Mamoutou Touré dit Bavieux a remercié les uns et les autres pour leur soutien et accompagnement. “Aujourd’hui, j’ai un grand sentiment de fierté surtout voir l’ensemble de journalistes et des supporters réunis pour nous réserver un accueil chaleureux. Nous avons été pour représenter notre pays et par la grâce de Dieu, il nous a permis de nous hisser sur le podium en gagnant un poste au Conseil de la Fifa. En ce temps précis, je remercie l’ensemble des membres du Comité exécutif qui, en dépit de une heure tardive, sont venus nous accueillir avec beaucoup d’honneur”, a-t-il précisé, avant de remercier une fois de plus les plus hautes autorités du pays pour leur accompagnement tout au long de ce processus.

Pour sa part, le vice-président de l’Union nationale des supporters des aigles du Mali (Unasam), Cheickna Demba, a félicité Mamoutou Touré pour son élection au sein du Conseil de la Fifa. “Ce soir, nous sommes venus accueillir notre compatriote qui a été élu au Conseil de la Fifa. Je suis sûr que cette élection de Bavieux va être un atout pour le développement du football malien et africain. Nous lui souhaitons donc plein succès à ce nouveau poste”, a-t-il indiqué.

À noter que Mamoutou Touré dit Bavieux est le deuxième Malien a été élu au Conseil de la Fifa, après Amadou Diakité, ancien président de la Fédération malienne de football.

Mahamadou TRAORE

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Conseil de la FIFA : Bavieux Touré participera à sa 1ere réunion ce vendredi

Sat, 20/03/2021 - 12:55
Mamoutou Touré dit Bavieux Fraîchement élu membre du Conseil de la Fifa (le vendredi 12 mars passé) il y a juste une semaine, Mamoutou Touré « Bavieux » prendra part à sa toute première réunion de l’organe exécutif de l’instance suprême du football mondial. Ça sera aujourd’hui vendredi par visioconférence en raison de la pandémie de Covid-19.

La seule gestion du football malien n’incomba pas au président de la Fédération malienne de Football (Fémafoot). En plus du football local, le président de la Fémafoot a désormais son mot à dire quant aux directives à donner concernant le football mondial en raison de son statut de membre du Conseil de la Fifa. Une semaine après son élection, Mamoutou Touré « Bavieux » effectuera une prise de contact avec les 36 autres membres dont le président de la Fifa, Gianni Infantino. ça sera ce vendredi 19 mars, à l’occasion de la première réunion du Conseil. Une annonce faite par Infantino, à travers une lettre qu’il a mise à profit pour féliciter Bavieux Touré. Très élogieux envers son collaborateur direct, le patron du ballon rond mondial a déclaré que : « Je n’ai aucun doute que votre expérience, vos connaissances en matière de gestion de sport, sans oublier votre passion, votre sens du consensus et vos qualités personnelles, vous aideront à relever tous les défis futurs au service de la communauté́ mondiale du football. Je suis d’autant plus convaincu qu’en tant que membre du Conseil de la Fifa, vous serez en mesure d’apporter votre contribution à la Fifa, mais surtout à la continuité́ du développement de notre sport, qui nous unit tous ».

Pour conclure son propos, Infantino a laissé entendre que : « je me réjouis de travailler avec vous, déjà̀ lors la prochaine réunion du Conseil de la Fifa qui aura lieu en visioconférence ce vendredi 19 mars ».

Alassane CISSOUMA

 

FIFA

Qu’est-ce que le Conseil de la Fifa ?

A la suite de l’élection du président de la Fémafoot, Mamoutou Touré « Bavieux,  au sein du Conseil de la Fifa, nous avons cherché davantage à savoir qu’est-ce que c’est que cet organe composé de 37 membres dont 6 Africains. Ainsi, nos recherches nous ont permis de savoir que sa mission concerne notamment l’organisation et le développement du football dans le monde et toutes les autres questions qui s’y rapportent.

En faisant la genèse de son Conseil, la Fifa explique que c’est à la suite de l’adoption de réformes majeures par le Congrès extraordinaire de la Fifa le 26 février 2016, que les nouveaux  Statuts de la Fifa (entrés en vigueur en avril 2016) instaurent une claire  séparation des pouvoirs entre les fonctions stratégiques et de supervision d’une part, et les fonctions exécutives, opérationnelles et administratives d’autre part. De ce fait, en vertu de l’art. 34, al. 1 des Statuts de la Fifa, le Conseil de la Fifa (remplaçant le Comité Exécutif) est l’organe qui « définit » la mission, l’orientation stratégique, les politiques et valeurs de l’instance dirigeante du football mondial, notamment en ce qui concerne l’organisation et le développement du football dans le monde et toutes les autres questions qui s’y rapportent».

Alors que le Conseil est présidé par le Président de la Fifa, le secrétariat général est l’organe exécutif, opérationnel et administratif (cf. art. 24, al.3 des Statuts de la Fifa). Il remplit ses tâches sous la direction du Secrétaire général qui a un rôle de  directeur général de la Fifa (cf. art.37, al. 1 des Statuts de la Fifa).

Par ailleurs, le Congrès est l’organe législatif et l’instance suprême de la Fifa (cf. art.24, al. 1 des Statuts de la Fifa). C’est le Congrès qui élit le président de la Fifa tandis que les autres membres du Conseil sont élus par les Confédérations respectives.

Combien de membres le Conseil de la Fifa compte-t-il et comment sont-ils élus ?

Le Conseil de la Fifa doit être composé de trente-sept membres au total (cf. art. 33, al. 1 des Statuts de la Fifa), dont trente-six sont élus par les associations membres de la Fifa à l’occasion du congrès de leur confédération respective (cf. art. 33 al. 3 des  Statuts de la Fifa et art.64 à 76 du Règlement de Gouvernance de la Fifa). Le Président de la Fifa est élu par le Congrès de la Fifa  (cf. art.33, al.2 des Statuts de la Fifa et art.40 à 63 du  Règlement de Gouvernance de la Fifa).

Alassane CISSOUMA

Source : Mali Tribune

Categories: Afrique

Mali : Pour le renouveau citoyen au Mali : Modibo Sidibé propose de replacer le citoyen au cœur de l’action publique

Sat, 20/03/2021 - 12:53
Le président des Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence (Fare/Anka wuli), Modibo Sidibé, a animé le samedi 6 mars 2021, dans un hôtel de la place, une conférence-débats organisée par le Mouvement Mali Hère sur le thème : “Le renouveau citoyen”.

Dans son exposé, le conférencier a rappelé l’historique du concept renouveau. En effet, il a proposé de se départir des analyses socio-historiques voir anthropologiques pour ne retenir que la problématique de l’Etat postcolonial, relations citoyennes, émergence de la démocratie pluripartite, démocratie, gouvernance et crises. Ainsi, évoquant le contexte de 2012 et des crises, il dira que le Mali vit des évènements qui marqueront à jamais notre histoire commune car l’unité du pays a été menacée et le reste, la cohésion nationale fortement ébranlée et nos institutions républicaines remises en question. Et d’ajouter que, dans la crise que nous traversons, ce n’est pas la démocratie qui est en cause.

“Jamais les Maliens ne supporteraient de revenir à la dictature. C’est la fiabilité de nos institutions et le manque de confiance, une gouvernance prédatrice, des pratiques politiques et électorales déplorables…”, a martelé l’ancien Premier ministre.

De son point de vue, nos Etats, hérités des administrations coloniales, n’ont pas su conquérir le cœur de nos concitoyens parce que les dirigeants, comme les agents de l’Etat, les considèrent souvent comme des corps étrangers, des proies que l’on peut légitimement dépecer. “L’Etat au-dessus de tout conduit logiquement à la perception que les serviteurs de l’Etat (gouvernants et fonctionnaires) sont aussi au-dessus de tout “, a-t-il ajouté.

Inventer des fonctionnements institutionnels s’accordant à notre civilisation

Pour l’ancien Premier ministre, il est bien temps d’inventer par nous-mêmes des fonctionnements institutionnels qui s’accordent à notre civilisation et imposent le respect. Aussi, précise-t-il, la perte de confiance, de crédibilité des institutions et des politiques incline à se pencher sur le sens du renouveau citoyen, une volonté de replacer le citoyen au cœur de l’action publique, un engagement, une implication dès le départ dans les grandes questions… “Il faut un collège citoyen qui consiste à aller vers une démocratie participative, une vigilance citoyenne et un contrôle citoyen”, a-t-il noté.

A l’entendre, le cœur du renouveau citoyen est la jeunesse. Ainsi, pour ouvrir la voie à une jeunesse inventive, moderne et décomplexée, il faut oser inventer les pratiques politiques, administratives et démocratiques que nous serons en mesure de reconnaître spontanément comme nôtres, ainsi que les institutions sur lesquelles chaque Malien doit pouvoir compter pour défendre ses valeurs, ses droits et faire prendre au pays les bonnes directions, les institutions qui doivent enfin inspirer à chacun l’envie de les servir, de les respecter et de les défendre.

Notre jeunesse est notre chance, elle mérite d’être respectée

Selon lui, autant de jeunes, autant d’opportunités de création de la richesse et d’emplois, autant de concitoyens pleins de créativité, d’appétit de la vie, d’ouverture à la modernité. “La première des solidarités qui fondent notre civilisation est celle qui unit les générations, le respect et l’amour entre les enfants et les parents. Notre jeunesse n’est pas une menace, elle n’est pas une bombe à retardement comme on l’entend dire parfois, elle est notre chance et mérite d’être respectée.

Reliée au monde, décomplexée, inventive, révoltée parfois, elle porte les espoirs du Malikura. Combat qu’ils ont mené avec la révolution citoyenne, le M5-Rfp qui a rassemblé, par-delà les catégories et les âges, les Maliens dans leur quête de nouveaux modèles”, a-t-il laissé entendre.

Il a saisi l’occasion pour demander aux Maliens de sortir des clichés d’antagonisme. “Sachons faire s’accorder les uns et les autres pour le bien de tous. Sachons faire émerger des dynamiques de réciprocité. Sachons faire exister et vivre une relation entre générations, sachons prendre conscience de nos apports mutuels, partager nos projets, nos passions, nos engagements, nos connaissances et faire naitre dans le respect de nos valeurs ce lien solidaire qui avec le temps cimentera notre destin commun”, a-t-il conseillé.

S’adressant aux membres du mouvement Mali Hère, il dira qu’il a été frappé par leur engagement et se dit croire fermement que l’innovation est la force motrice qui nous permettra de réussir notre décollage économique.

“Nous devons y mettre le prix qu’il faut. Notre capacité à nous développer par nous-mêmes en dépend. Le développement de la recherche doit être axé sur les besoins économiques et sociaux du Mali et fondé sur les priorités de son développement, promouvoir l’articulation entre la recherche et l’économie”, a-t-il poursuit.

Recréer une dynamique de confiance autour d’un véritable dessein républicain et démocratique

A ses dires, les nouveaux moyens du Fonds compétitif pour la recherche et l’innovation technologique doivent permettre de financer, sur la base d’appel à proposition, des projets et programmes de recherche, ainsi que la vulgarisation et la valorisation des résultats de ces recherches. “Je voudrais saluer, toutes ces générations de scientifiques, chercheurs au talent avéré, anciens, seniors comme cadets et qui ont fait et pourraient tant faire encore pour leur pays, eux qui emportent des projets de recherche, qui portent les centres d’excellence et qui collaborent avec des instituts réputés. C’est le lieu de leur rendre un vibrant hommage, de leur manifester notre gratitude et de leur dire qu’ils sont le fer de lance d’un Mali maître de son destin”, a fait savoir le président des Fare Ankawuli.

Pour le conférencier, il faut recréer une dynamique de confiance autour d’un véritable dessein républicain et démocratique, garant d’une nation unie et riche de sa diversité et de trouver là, les ressorts d’un avenir à inventer et construire ensemble, source d’espérance pour notre jeunesse.

“Et c’est bien au niveau local que nous devons entamer la construction du citoyen nouveau, au plus près de vous. Et, vous êtes cette jeunesse, formée, compétente et qui doit montrer le chemin ! De quelle manière ? En sacrifiant vous-mêmes à cette exigence de tous les instants : dans vos familles, vos organismes, votre milieu de travail, votre entourage immédiat, contribuez à changer le regard sur les raccourcis. Célébrez les bonnes pratiques, la récompense du labeur, de la patience et de l’endurance, au service d’un idéal, celui d’une société qui se fixe des standards élevés en tout temps et qui se montre à la hauteur d’elle-même.  Pour que demain soit une chance pour le Mali, un Mali de l’effort, du labeur et du mérite, dans une Afrique debout où une jeunesse d’avant-garde porte le renouveau de la gouvernance et de la démocratie”, précise-t-il.

Et d’ajouter que le renouveau de notre démocratie passe par une modification radicale de la pratique des partis et du personnel politiques.

Cela implique un véritable renouveau politique fondé sur la transparence, la fidélité à la parole donnée, le débat d’idées et le culte de l’intérêt général. “Disons-le franchement, les partis politiques sont aujourd’hui davantage mobilisés autour des personnalités qui les dirigent qu’autour d’idéaux et de programmes pour le pays.  La recherche des bons postes y tient une place démesurée. Cela se traduit par la multiplication des partis, la transhumance de politiciens qui vont de l’un à l’autre en fonction de leur intérêt, la trahison des engagements, les manipulations électorales, les manigances de toute nature. Il est temps de rompre avec ces pratiques qui démoralisent nos concitoyens et déconsidèrent la démocratie”, a renchéri le conférencier.

Des pistes d’action

A ses dires, nous avons une obligation, une exigence et un devoir d’imagination parce qu’il faut plus que jamais replacer le débat citoyen au cœur des décisions et de l’action publique.

Dans ce sens, poursuit-il, trois dimensions essentielles se dégagent, notamment élargir la base décisionnelle au-delà des limites institutionnelles actuelles, penser à des formes non électorales de la représentation : place à la démocratie participative, outiller le citoyen pour lui permettre d’accomplir sa mue et de s’emparer des questions publiques.

Ainsi, il proposera de hisser l’éducation au sommet des priorités nationales car elle est le vecteur le plus sûr d’élévation de la conscience politique et sociale, de la baisse du cynisme et du recul de la fatalité, de la hausse de la conscience que chacun a de sa responsabilité envers la collectivité. “Plus que l’obligation de la majorité pour le droit de vote, il est impérieux d’établir des cours sur la citoyenneté, l’initiation à la politique, l’adoption d’un regard critique sur l’information, la vie citoyenne. Il faut se mettre ensemble au service de la patrie à travers le Service national civique et citoyen qui aura cinq composantes : la formation à la citoyenneté, la connaissance du territoire et de nos cultures, la préparation militaire, la formation professionnelle, les travaux d’intérêt collectif”, a-t-il indiqué.

Rendre l’enseignement de l’éducation civique et morale (ECM) obligatoire

Dans le même esprit, dira-t-il, une Journée nationale de la citoyenneté devrait être instaurée afin que le ciment de la République et de la démocratie devienne véritablement le lien tissé entre les patriotes devenus des citoyens engagés à travers l’enseignement de l’éducation civique et morale qui doit être obligatoire de l’école fondamentale à l’enseignement secondaire.

“Au total, l’éducation à la citoyenneté doit être une priorité, dans la jeunesse, chez les fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales et dans l’ensemble du corps social. Il faut que le sens de l’Etat anime les grandes institutions de la République et ceux qui les servent”, a-t-il noté.

L’ancien Premier ministre a également proposé la transformation des médias pour en faire de véritables outils de la construction de consciences libres et affirmées à une dynamique citoyenne forte et durable, ainsi que la réintroduction de l’honneur, la dignité, la responsabilité et l’imputabilité au cœur de l’offre politique et de la chose publique afin qu’elle regagne ses lettres de noblesses et redevienne un service aux autres.

             Boubacar PAÏTAO
Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Le Sénégal continuera d’accompagner la stabilité et la paix au Mali (MAE)

Sat, 06/03/2021 - 10:40
Le Sénégal continuera d’accompagner le Mali dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du Groupe de soutien à la transition de ce pays frontalier, a assuré vendredi soir la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall.

« Le Sénégal, qui a toujours marqué son engagement à côté du Mali, notamment à travers la présence de ses soldats au sein de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), continuera d’accompagner ce pays frère, y compris dans le cadre de la CEDEAO et du Groupe de soutien à la transition au Mali », a-t-elle assuré.

S’exprimant lors de la signature de onze accords de coopération avec le Mali, Mme Sall s’est déclarée « convaincue que les peuples sénégalais et malien en tireront le plus grand bénéfice ».

« Nous croyons fortement que les Etats africains n’ont d’avenir prospère que dans l’intégration », a ajouté la ministre. « C’est pour cela que le Sénégal s’est résolument engagé à consolider ses relations historiques d’amitié et de coopération avec le Mali, tant au niveau bilatéral, sous-régional et régional qu’au plan international », a-t-elle ajouté.

Son homologue malien Zeyni Moulaye a souligné de son côté les excellentes relations d’amitié et de coopération qu’entretiennent les deux pays. La 13e session de la grande Commission mixte de coopération sénégalo-malienne, à laquelle lui-même et Mme Sall ont participé, offre aux deux pays l’occasion de renforcer davantage les relations entre leurs peuples, a-t-il conclu.

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

L’ONU lance un outil pour surveiller le déploiement des vaccins anti-COVID-19 dans les pays en crise humanitaire

Sat, 06/03/2021 - 10:37
Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a annoncé vendredi le lancement d’un nouvel élément d’un outil de données axé sur le déploiement des vaccins anti-COVID-19 dans les pays en situation d’urgence humanitaire.

Selon l’OCHA, le nouvel élément suivra à la fois les vaccins alloués via le dispositif COVAX et les livraisons aux pays figurant sur la liste de surveillance. L’outil permet également de suivre les pays qui ont reçu des dons de vaccins ou en ont obtenu.

COVAX, l’outil mondial servant à l’achat et à la livraison des vaccins pour les pays à revenus faibles et intermédiaires, a alloué 73 millions de doses à 25 pays en situation d’urgence humanitaire au premier tour, avec des livraisons déjà en cours, a précisé l’OCHA.

A la date de vendredi, COVAX avait livré près de 7 millions de doses dans cinq pays en situation d’urgence humanitaire, à savoir la Colombie, la République démocratique du Congo, le Mali, le Nigeria et le Soudan. Par ailleurs, 5,8 millions de doses supplémentaires ont été données ou procurées dans 10 pays en situation de crise humanitaire.

D’après l’OCHA, au moins 283 millions de personnes ont reçu à ce jour au moins une dose de vaccin anti-COVID-19 dans le monde, mais moins de 500.000 de ces personnes se trouvent dans six pays confrontés à une urgence humanitaire.

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

Le Mali réceptionne 396.000 doses de vaccin contre le COVID-19 grâce à l’initiative COVAX

Sat, 06/03/2021 - 10:34
Le président malien Bah N’Daw a assisté à la réception du premier lot de 396.000 doses de vaccin contre le COVID-19 dans le cadre de l’initiative internationale COVAX à l’aéroport international de Bamako, a annoncé vendredi le bureau du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Mali.

 

Ce premier lot de vaccins, a été acheminé et livré à Bamako par l’UNICEF, a fait savoir l’organisation onusienne, ajoutant que le Mali était le premier pays du Sahel central à recevoir ces vaccins contre le COVID-19.

L’UNICEF a également confirmé les commandes de près de 1,4 million de doses pour le Mali qui devraient être livrées d’ici à fin mai.

A la date du 4 mars, le Mali comptait 8.470 cas confirmés de COVID-19, dont 357 décès et 6.424 guérisons, selon les chiffres officiels.

Source: Agence de presse Xinhua
Categories: Afrique

Mali : Fatoumata Siragata Traoré, directrice générale du CEMAPI : : “La femme malienne a démontré qu’elle peut autant que l’homme servir à tous les niveaux”

Sat, 06/03/2021 - 10:08
Fatoumata Siragata Traoré est la directrice du Centre malien de promotion de la propriété industrielle (Cemapi) Fatoumata Siragata Traoré est la directrice du Centre malien de promotion de la propriété industrielle (Cemapi). Elle occupe ce poste depuis octobre 2018 après avoir servi pendant plus de 5 ans en qualité de Conseiller technique aux différents ministères chargés de l’Industrie, de l’Investissement et du secteur privé. Avant d’arriver là, il faut savoir que cette battante a gravi des échelons, après ses études universitaires en France d’où elle est revenue nantie d’un Master I et d’un Master II en Economie internationale, respectivement obtenus à l’Université de Paris I à la Sorbonne et à l’Université Paris Sud 11 Jean Monnet.

A mon retour au Mali, j’ai été admise au tout premier concours d’entrée à la nouvelle Ecole nationale d’administration (ENA), rattachée à la Primature, comme élève fonctionnaire du corps des planificateurs. Ensuite j’ai été affectée à la Direction Nationale de la Planification du Développement où je m’occupais des questions de prévisions macroéconomiques”, retrace Fatoumata Siragata Traoré.

A l’heure actuelle, les femmes maliennes ont tendance à être de plus en plus autonomes et contribuent de façon significative aux charges familiales. Elles sont de braves cheffes d’entreprises et arrivent à concurrencer les hommes sur le marché. En cela, elles participent pleinement à l’économie nationale. Selon la directrice du Cemapi, le rôle de la femme malienne est assez vaste parce qu’il se joue à plusieurs niveaux. “Elle contribue à l’essor du pays en tant que femme entrepreneure  qu’elle soit en milieu urbain ou rural. Elle y contribue également étant  en mission de service public comme c’est mon cas aujourd’hui en tant que responsable d’une structure de l’administration publique. Elle est le pilier de notre société et joue incontestablement un rôle d’équilibre tant dans nos foyers, dans la société et dans le processus de paix et de réconciliation nationale.

En outre, elle est celle qui suit l’éducation des enfants, la gestion quotidienne du panier de la ménagère et beaucoup d’autres tâches qui lui incombent naturellement”, indique-t-elle.

A en croire Fatoumata Siragata Traoré, les femmes sont les ambassadrices de nos valeurs culturelles. De ce fait, elles doivent prendre plus d’initiatives visant à promouvoir ces valeurs et les transmettre aux nouvelles générations qui sont de plus en plus exposées à certaines dérives qui menacent la perpétuité de ces valeurs sociales et culturelles. “La femme malienne a démontré qu’elle peut autant que l’homme servir à tous les niveaux et qu’elle peut contribuer d’une manière générale au développement et à l’équilibre de la société”, déclare-t-elle.

Parlant du thème de la Journée internationale des droits de la femme édition 2021 : “Leadership féminin, pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19”, la directrice du Cemapi le trouve pertinent et d’actualité face aux enjeux de l’heure “parce qu’aujourd’hui, plus que jamais, le rôle des femmes est reconnu comme déterminant dans la réponse aux différents maux qui minent le monde d’une manière générale et plus spécifiquement le continent africain. Aujourd’hui, avec la Covid-19, il faut davantage de sensibilisation et les femmes ont cette vocation naturelle à sensibiliser autour d’elles. Il y a eu beaucoup d’initiatives dans ce sens auxquelles moi-même j’ai eu à participer.

J’ai eu à faire des vidéos de sensibilisation par rapport à la pandémie. Un défi qui m’a été lancé par une femme dirigeante et j’ai lancé ce même défi à d’autres femmes pour qu’il y ait une chaine de sensibilisation, et cela a été un succès car il y a eu beaucoup d’autres femmes qui ont réalisé des vidéos de sensibilisation“, souligne-t-elle.

En ce qui concerne la discrimination envers les femmes, cette cadre de la Fonction publique signale : “Pour une femme, de surcroit jeune, ce n’est pas facile de se faire une place dans notre administration tant les préjugés existent et très souvent sans fondement. Cela demande donc d’avoir une certaine personnalité et des valeurs, d’avoir confiance en soi et en ses capacités, surtout d’être patiente parce qu’il faut comprendre que tout le monde n’évolue pas au même rythme que la société et certains hommes n’intègrent pas d’être dirigés par une femme. Personnellement, c’était un défi pour moi de ne pas décevoir ceux qui ont cru en moi en me confiant de grandes responsabilités  dans la sphère de l’administration. Il fallait prouver qu’en tant que femme cadre, je pouvais servir avec autant d’efficacité que si c’était un homme”, se félicite-t-elle.

Son efficacité et son engagement lui ont valu plusieurs distinctions. Décorée il y a 2 ans chevalier de l’Ordre national du Mali, elle a notamment été distinguée en décembre dernier à Lomé comme 1ere sur les 17 Etats membres de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle, et classée par le baromètre parmi les 50 organisations qui ont marqué l’année 2020 au Mali.

Pour terminer, la directrice du Cemapi demande une prise de conscience des femmes du rôle qu’elles ont à jouer au sein de la société, dans l’éducation des enfants, dans la stabilité et l’équilibre au sein de nos foyers et surtout pour le développement de notre pays.       

Marie DEMBELE

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Ramata Diaouré, journaliste et membre du CNT : “Il urge de mettre en œuvre des lois réprimant la violence faite aux femmes, en plus d’appliquer les textes existants…”

Sat, 06/03/2021 - 10:05
Secrétaire de rédaction du “Journal du Mali l’Hebdo”, présidente de la section malienne de l’UPF et collaboratrice de la Maison de la presse pour les questions de formation et d’autorégulation (Cedep) Ramata Diaouré est journaliste et membre du Conseil national de la transition (CNT). Selon elle, la Journée internationale des droits de la femme est une belle occasion de dresser un état des lieux de la situation de la femme malienne et d’évaluer les défis à relever. Elle estime que la femme malienne est minimisée, stigmatisée et marginalisée alors que son apport est des plus importants.

Aujourd’hui-Mali : Pouvez-vous vous présentez ?

Ramata Diaouré : Je suis journaliste senior, consultante et formatrice. Actuellement membre du CNT choisie par les faitières de la presse malienne.

Quel sens donnez-vous à la Journée internationale des droits de la femme ?

C’est l’occasion de dresser un état des lieux de la situation et d’évaluer les défis à relever.

“Leadership féminin, pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19” est le thème international de l’édition 2021. Qu’en dites-vous ? Et sur le thème national qui est “Leadership féminin, pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la Covid-19” ?

Les deux thèmes se rejoignent. Malgré la pandémie, ils mettent en avant le combat des femmes pour plus d’équité du genre et une égalité des chances pour tous, quel que soit le sexe.

Est-ce que vous pouvez nous parler de votre (association, entreprise, poste…).

Je suis secrétaire de rédaction de Journal du Mali l’Hebdo, présidente de la section malienne de l’UPF et collaboratrice de la Maison de la presse pour les questions de formation et d’autorégulation (Cedep).

A votre avis, quel est le rôle que la femme malienne joue ?

Tout d’abord son rôle traditionnel de femme, épouse et mère active en milieu rural et aussi d’actrice du développement dans tous les secteurs, quel que soit son niveau d’éducation ou de diplôme.

En réalité, quelle est sa situation ?

Souvent minimisée, stigmatisée et marginalisée alors que son apport est des plus importants.

Nous assistons aujourd’hui à la recrudescence de la violence faite aux femmes, quel message à l’endroit des autorités ?

Il urge de mettre en œuvre des lois réprimant ce genre de crimes et délits, en plus d’appliquer les textes existants.

Avez-vous une fois été victime ?

Non, jamais.

C’est quoi l’entreprenariat féminin ?

C’est la capacité des femmes à créer leur propre activité génératrice de revenus et pourvoyeuse d’emplois.

Il y a peu de femmes qui occupent les postes de responsabilité dans notre pays, qu’est-ce qu’il faut pour changer la donne ?

Que l’on brise le plafond de verre et que mes sœurs aient plus confiance en elles et se disent j’en suis capable ! Elles le prouveront !

Avez-vous reçu de distinctions dans votre carrière ?

De nombreux prix en journalisme et l’estime et le respect de nombre de mes confrères et consœurs.

Avez-vous en tant qu’entrepreneure et leader féminin un message à l’endroit de vos sœurs et filles ?

Vouloir c’est souvent pouvoir, alors ne nous complexons-nous pas nous-mêmes !

Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Pour annulation du marché relatif à la carte d’identité biométrique couplée à la carte de l’AMO : Cissé Technologie assigne l’Etat malien devant la Cour de Justice de la Cédéao La Société réclame près de 700 milliards FCFA de dommages et intérêts

Sat, 06/03/2021 - 10:00
Cissé Technologie , Mohamed Cissé Le Pdg de la Société Cissé Technologie et l’Etat malien se trouvent aujourd’hui devant la Cour de justice de la Cedeao, suite à l’annulation  de la procédure de l’Appel d’offres du marché relatif à la fourniture de la carte d’identité biométrique sécurisée couplée à la carte de l’Assurance maladie obligatoire (Amo) personnalisée et l’exploitation des services associés pour le compte du ministère de la Sécurité et de la Protection civile. Pour ce faire, Cissé Technologie réclame près de 700 milliards Fcfa de dommages et intérêts à l’Etat malien. Il s’agit de 511 486 935 264 Fcfa au titre des dépréciations de son fonds de commerce en raison de l’annulation dudit marché, 185 146 390 600 Fcfa au titre du préjudice moral et 949 838 861 Fcfa au titre de l’évaluation du préjudice matériel lié aux dépenses engagées par la Société Cissé Technologie en vue de l’exécution dudit marché.

Le Président directeur général de la Société “Cissé Technologie”, Mohamed Cissé, semble être très remonté contre l’ancien régime d’Ibrahim Boubacar Kéïta, suite à l’annulation de la procédure d’appel d’offres dans le cadre du marché relatif à la fourniture de la carte nationale d’identité biométrique sécurisée Cédéao couplée à l’Assurance maladie obligatoire (amo) personnalisée et l’exploitation des services associés pour le compte du ministère de la Sécurité et de la Protection civile. Face à cette situation, Cissé Technologie a assigné l’Etat malien devant la Cour commune de Justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dont le siège se trouve à Abuja, au Nigeria.

Motif de la plainte de Cissé Technologie: constatation de violations des droits de l’homme et réparation de préjudices. Pour le moment, la Cour commune n’a pas examiné le dossier à cause de la pandémie de Coronavirus ou Covid-19 qui a frappé plusieurs pays.

Mais la Société Cissé Technologie réclame à l’Etat malien une somme faramineuse de 697 583 164 725 Fcfa. Il s’agit de 511 486 935 264 Fcfa au titre des dépréciations de son fonds de commerce en raison de l’annulation dudit marché, 185 146 390 600 Fcfa au titre du préjudice moral et 949 838 861 Fcfa au titre de l’évaluation du préjudice matériel lié aux dépenses engagées par la Société Cissé Technologie, en vue de l’exécution du marché de la fourniture de la carte d’identité biométrique couplée à l’Amo.

Apparemment, l’annulation de ce marché aura créé d’énormes difficultés à Cissé Technologie, puisque la société traverse aujourd’hui une zone de turbulence.

Notons que ce dossier avait débuté en 2016 par Décret N°2016-0253/P-RM du 29 avril 2016 pris par le gouvernement en vue de légiférer sur la carte d’identité nationale sécurisée Cédéao couplée avec la carte d’Assurance maladie obligatoire (Amo). Quelques jours avant la promulgation de ce décret, l’Imprimerie nationale de France, précise notre source proche du dossier, avait envoyé une correspondance au ministère de la Sécurité et de la Protection civile pour demander de prendre attache avec la Société Cissé Technologie. Cela dans le cadre de l’établissement desdites cartes. C’est dire que l’exclusivité donnée par l’Imprimerie nationale de France à la Société Cissé Technologie est une exclusivité de distribution et non de fabrication, précise notre source.

“Bien avant l’allocution d’un budget devant servir pour l’établissement desdites cartes, la Société Cissé Technologie a approché le ministère de la Sécurité et de la Protection civile afin de lui soumettre une proposition de carte d’identité nationale couplée avec l’Amo. Impressionnée, le département a finalement accepté de signer avec la Société un marché d’entente”, souligne notre source.

En vue de l’exécution dudit marché, le directeur des Finances et des Matériels du ministère de la Sécurité et de la Protection civile d’alors a adressé, le 15 mai 2016, une demande d’autorisation de marché par entente directe à la Direction générale des marchés publics et des Délégations de services publics.  Comme il fallait s’y attendre, cette autorisation a été carrément et simplement refusée par la Direction générale des marchés publics, le 16 mai 2016, justifiant que “la conclusion de marché d’entente directe pour ce type de prestation est contraire aux dispositions de l’article 58.2 du Décret N°2015-0604/P-RM du 25 septembre 2015 portant code des marchés publics et délégations de services publics”.

Ce n’est pas tout. Puisque dans la même correspondance, “la Direction des marchés publics a indiqué de procéder à une mise en concurrence des entreprises évoluant dans le domaine, par l’organisation d’un Appel d’offre ouvert, ce, conformément au Décret N°2015/0604/P-RM du 25 septembre 2015 portant Code des marchés publics”. Voilà pourquoi, le département de la Sécurité et de la Protection civile a lancé, le 21 juin 2016, l’Appel d’offre national ouvert relatif à la fourniture de carte nationale d’identité accouplée à la carte d’Assurance maladie personnalisée et l’exploitation des services associés. “L’Appel d’offre bien qu’en apparence ouvert était en réalité restreint en ce sens que ce sont exactement les spécifications techniques proposées par la Société Cissé Technologie qui ont été prises comme références” rappelle notre source.

Malgré tout, le rapport de dépouillement a été transmis, le 28 juillet 2016, au directeur général des marchés publics. Cela sans “les offres originales des différents candidats, la preuve de la publication de l’Appel d’offre et l’attribution provisoire du marché à la Société Cissé Technologie pour approbation”.

Très étonné, le directeur général des marchés publics a, dans une correspondance en date du 1er août 2016, demandé au directeur des Finances et du Matériel du département les différentes pièces manquantes de l’Appel d’offres. Le 2 août, elle a fait parvenir les offres des soumissionnaires et la preuve de la publication de l’Appel d’offre.

Au regard des pièces fournies et le montant de l’offre du soumissionnaire retenu qui était conséquemment plus élevé par rapport à celui des autres soumissionnaires, précise notre source, le directeur des marchés publics a fait des observations sur le rapport de dépouillement, suivant correspondance en date du 9 août 2016.

Notons que le représentant de la Direction des marchés publics avait objecté sur la durée du contrat de prestation de 10 ans. Ce qui est contraire, selon notre source, au code des marchés publics qui fixe la limite de 1 à 5 années au maximum pour ce type de contrat de prestation. Ensuite, il a trouvé que le coût unitaire des cartes, estimé à 13 000 Fcfa l’unité, était relativement hors de portée du Malien moyen. “Ce qui rendrait sa commercialisation impossible sauf à l’Etat du Mali de les subventionner” précisera-t-il.

Autre grief. Le représentant de la Direction des marchés publics a également constaté qu’en “dehors des droits d’exclusivité, aucune pièce du dossier de la Société Cissé Technologie ne démontre sa capacité technique à exécuter ce marché”. En réalité, souligne notre source, “la Société Cissé Technologie n’a pas apporté la preuve de ses capacités techniques”, avant d’ajouter que : “La sous-traitance du marché public est interdite tant qu’elle n’a pas été expressément acceptée par le maitre d’ouvrage”.

Malgré tout, la Direction des finances et du matériel du département ne partage pas cet avis de la Direction des marchés publics. C’est pourquoi, elle a introduit un recours non juridictionnel devant le Comité de règlement des différends, qui a ordonné la poursuite de la procédure de l’Appel d’offres, le 23 août 2016. Au même moment, la Direction des marchés publics avait aussi saisi la section administrative de la Cour suprême d’une demande en annulation, mais a finalement désisté afin d’entrer en négociation avec Cissé Technologie.

Du coup, cet Appel d’offres a créé un incident entre le ministère de l’Economie et des Finances et celui de la Sécurité et de la Protection civile. Ce qui a surtout nécessité l’intervention du Premier ministre d’alors. Il a pris le dossier en main afin de trouver une solution idoine.

Le 18 octobre 2016, le Cabinet du Premier ministre a demandé aux deux départements ministériels de trouver convenable tenant compte des intérêts de l’Etat. C’est ainsi que le département de l’Economie et des Finances avait fait des propositions afin de sauvegarder les intérêts du Mali.

“Dans le cadre des négociations, le ministère de l’Economie et des Finances a rappelé au département de la Sécurité que les premières cartes seront gratuites pour les citoyens. Ce qui aura une très forte incidence sur le budget national qui était fortement déficitaire.

Au constat de ce qu’aucune proposition consensuelle n’a pu être trouvée, le Premier ministre a instruit aux ministres de la Sécurité, de l’Economie et des Finances et la Solidarité et l’Action Humanitaire de procéder à l’annulation dudit marché”, précise notre source.

Voilà pourquoi, encore, “le directeur des finances et du matériel du département de la Sécurité a saisi la Direction des marchés publics à l’effet pour cette autorité de se prononcer sur la légalité de l’annulation du marché provisoirement attribué à la Société Cissé Technologie”.

Le dossier a pris une autre tournure, le 9 octobre 2017, suite à la décision du directeur général des marchés publics de valider la procédure d’annulation. Et le Pdg de la Société Cissé Technologie a été informé, 24 heures après, soit le 10 octobre 2017,  de l’annulation de la procédure de passation du marché.

Très remonté par cette décision unilatérale, le Pdg de la Société, Mohamed Cissé, était dans l’obligation de saisir la justice afin qu’il puisse être remis dans ses droits. Il a assigné l’Etat malien devant la Cour de justice de la Cédéao d’une demande en constatation de “violation des droits de l’homme et réparation de préjudice”.

“Il n’ y a aucune atteinte à l’égalité des concurrents dans le cadre d’un marché public en ce sens où c’est au contraire la Société Cissé Technologie qui voulait forcer les autorités à lui proposer un marché d’entente directe au détriment des autres entreprises maliennes œuvrant dans le domaine.

Qu’il convient dès lors de discuter de la recevabilité du recours pour violation des droits de l’homme” a conclu notre source.

En tout cas, nous avons tenté en vain, pendant plusieurs semaines, d’avoir la version du Pdg de Cissé Technologie, Mohamed Cissé, dans cette affaire. Malheureusement, il nous a roulés dans la farine. “M. Haïdara, je viens le weekend, nous allons nous voir, pas de problème. J’ai tous les documents avec moi”, dira-t-il à chaque fois. Mais en vain !

Par El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : À propos des événements du 28 février 1978 : CQFD !

Sat, 06/03/2021 - 09:57
Tiecoro Bagayoko, Karim Dembélé, Kissima Sylla (D-G) L’article sur la Bande des trois, paru dans le numéro du vendredi 26 février 2021 de votre hebdo préféré, a suscité un grand intérêt sur les réseaux sociaux. S’y ajoutent les nombreux coups de fil et messages que nous avons reçus. Si certains estiment que le travail était bien fait, d’autres soutiennent qu’il a manqué de détails plus marquants. Nous y répondrons.

En attendant faut-il par reconnaissance remercier infiniment la famille de l’avocat général lors de ce procès, Me Alassane Bèye. La réaction de ses enfants nous a émus. Karim (directeur de l’école maternelle  Méli Mélo), Alioune Blondin Bèye, directeur des administrations à la Bcéao de Dakar (il est l’homonyme de l’ex-ministre des Affaires étrangères et ancien représentant de l’ONU en Angola, jeune frère de l’avocat général Alassane Bèye), la benjamine de la famille, Mme Hacko Awa Bèye, ont tenu à nous appeler pour manifester leur satisfaction de la qualité de l’article.

Pour eux, nous avons recadré l’Histoire dans une impartialité admirable, c’est-à-dire sans parti pris. Cela nous est allé droit au cœur. Que la famille Bèye, trouve à travers ces lignes, l’expression de notre gratitude !

Pour ce qui concerne les observations formulées par nos fidèles et aimables lecteurs, nous en prenons acte tout en précisant que le journaliste a aussi pour rôle de préserver l’ordre public, de protéger les mœurs. Certes, nous avons vécu le 28 février 1978, nous avons aussi la documentation nécessaire sur ces événements. Ils ont fait tellement de victimes qu’il faudrait éviter de remuer le couteau dans la plaie. Pour nous, le respect de la déontologie ne permet pas de publier les photos des chefs de famille enchaînés ou attachés, ardoise au cou. Cela n’est ni éthique ni esthétique.

Leurs familles et proches risqueraient d’être une fois de plus traumatisés, la haine pourrait s’exacerber, ce qui est loin de notre intention. Le directeur de publication du journal, Alou Badara Haïdara, en nous demandant de réaliser un dossier sur les événements du 28 février 1978, a insisté sur le respect des principes journalistiques. De n’écrire rien qui pourrait heurter la sensibilité des victimes. Voilà le contexte dans lequel nous avons commencé cet article, au mois de septembre 2020.

Ce qu’il fallait démontrer (CQFD) !

Une fois de plus nous remercions nos fidèles lecteurs, pour leur attachement à la rubrique “Que sont-ils devenus ?”

O. Roger Tél (00223) 63 88 24 23

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Mme Diarra Raky Talla, 5e vice-présidente du conseil national de la transition (CNT) : “En cette veille du 08 mars, je rends un vibrant hommage à la première femme députée, Aoua Kéïta… “

Sat, 06/03/2021 - 09:54
Mme Diarra Raky Talla, est l’ancienne ministre du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat, chargée des Relations avec les institutions. Elle est aussi l’actuelle 5e vice-présidente du Conseil national de la transition (CNT). Raky Talla est mariée et mère de quatre enfants. Elle donne son point de vue sur l’évolution de la femme malienne dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, le 8 mars.

A l’entame de ses propos, Mme Diarra Raky Talla a tout d’abord remercié ses parents pour la qualité de l’éducation dispensée à son égard et dit avoir eu la chance d’aller à l’école en tant que femme parce que cela n’était pas donné à tout le monde en son temps. Elle a exprimé toute sa gratitude à son époux car c’est lui qui a permis que tout cela soit, parlant de sa vie sociale, professionnelle et politique.

Parlant de son parcours, l’ancienne ministre du Travail, de la Fonction publique, de la Réforme de l’Etat, chargée des Relations avec les institutions, nous dit ceci : “Après les études, j’étais dans le secteur privé dans lequel j’ai eu à gérer beaucoup de multinationales. J’ai commencé ma carrière à l’Agence pour la sécurité de navigation aérienne (Asecna) comme cadre à Dakar, ensuite au Port autonome de Dakar. J’ai travaillé dans les multinationales au Mali aussi, tel que Cira-Mali. J’ai aussi travaillé dans les groupements de société dont le Groupe Klédu (Tam-Transit). J’ai beaucoup d’expérience dans le redressement des entreprises avec le Tribunal de commerce de Bamako”, retrace-t-elle.

S’agissant de sa carrière politique, la militante de l’Union malienne du Rassemblement démocratique africain (UM-Rda Faso Jigi) nous fait savoir qu’elle a commencé à militer dans le parti du Tisserand à son avènement en 2002 et elle y resta jusqu’en 2010. “C’est cette même année que je suis retournée dans ma famille politique d’origine parce que de père et de mère nous sommes RDA de naissance. Je suis l’une des petites filles de feu Mamadou Konaté du côté mère et de côté père, je suis la fille de Mamadou Talla qui fuit conseiller à la presse du président Modibo Kéita pendant 8 ans et le fondateur de Radio Soudan. J’ai commencé par le Rpm par conviction pour les programmes et l’idéologie qui nous avaient été présentés. J’ai très vite compris que ça ne différait pas trop du RDA et sur sollicitation de ma famille, j’ai rejoint l’UM-RDA Faso Jigi”, témoigne l’ancienne ministre.

Aux dires de Mme Diarra, son credo est de défendre ses convictions, ses idées sans complexe, dans la discipline et le respect d’autrui. “Dans le domaine politique, ce n’était pas évident à un certain niveau des structures, de compter les femmes et qu’elles fassent valoir leurs idées. C’est vrai qu’il en y a eu bien avant nous, la première femme députée était Aoua Kéita du RDA, la pionnière du mouvement féminin à qui je rends un vibrant hommage en cette veille du 8 mars”, nous rappelle-t-elle.

Pour Raky Talla il ne faut se plaindre de sa condition de femme, il n’y a que le travail qui paye. “J’évolue dans n’importe quel milieu qu’il soit, parce que ce n’est pas ça qui fait l’Homme, c’est ce que nous portons en nous, nos connaissances intrinsèques, notre éducation, notre volonté d’aller de l’avant. Je continuerai à travailler pour porter le Mali plus haut que ça”, promet-elle.

A en croire la 5e vice-présidente, le quota du genre est respecté dans le Conseil national de la transition (Cnt). Elle demande que les gens sortent d’un concept à un moment donné, il s’agit du fait qu’ils pensent qu’on fait une faveur aux femmes alors qu’elles ont autant de qualités que les hommes dans tous les domaines de la vie.

Parlant du thème de la journée internationale de la femme, édition 2021 qui est : “Leadership féminin, pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19”, ce haut cadre du pays pense que tout ce que les femmes envisagent doit apporter un changement notable, qualitatif dans la vie de tous les jours.

En ce qui concerne la Covid-19, Mme Diarra Raky Talla trouve que les femmes ont un grand rôle à jouer et que cela devrait consister à porter les messages et à veiller à l’effectivité de ces messages de sensibilisation au sein de nos propres familles.

“Tout le monde sait qu’aujourd’hui, ce sont les femmes qui portent les familles, elles sont aux côtés des hommes quotidiennement. L’éducation des enfants nous incombe en plus de l’environnement, l’hygiène, donc les femmes ont un rôle éminent.

Les femmes devraient porter ce projet sans hésiter, sans attendre un quelconque déclic des autorités politiques parce que c’est une question de santé publique et de survie. 

Au regard de tous ceux qui ont perdu la vie, je rends un hommage au personnel soignant pour la gestion de cette pandémie. Les femmes doivent être les premières actrices contre toutes les pandémies.

Dans notre société, la femme est toujours au premier plan, mais encore faudrait-il que nous ayons conscience de notre propre importance pour occuper le rang et la place qui nous reviennent de droit”, déclare l’ancienne ministre.

La militante de l’UM-RDA se dit heureuse de constater que les femmes ont été très impliquées à divers niveaux de façon individuelle, collective à travers des regroupements de femmes, les associations ou autres dans la lutte contre la pandémie. “Maintenant, il ne faut pas baisser les bras, nous avons la naïveté de croire qu’avec la vague de chaleur qui va submerger le Mali jusqu’à l’hivernage, que la pandémie va régresser. Quand vous regardez dans nos pays voisins, avec les chiffres qu’ils ont, c’est inquiétant. Même avec l’arrivée des vaccins annoncés pour début avril que nous saluons, il va falloir continuer à observer les mesures d’hygiène”, conseille-t-elle.

En cette veille de 8 mars, Raky Talla rend un hommage aux femmes maliennes pour leur engagement parce que, selon elle, quel que soit le problème que ce pays a eu à traverser, les femmes ont toujours manifesté leur volonté d’aider le pays, d’être aux côtés du pays, des populations pour l’émergence de la famille et du pays.

“La volonté est là et elle est inébranlable, je suis certaine que d’ici quelque temps, cette réalité de prise en charge dans tous les secteurs de la vie par les femmes va se réaliser. J’encourage nos mères, sœurs et filles à aller de l’avant et encourage aussi les parents à continuer à envoyer leurs filles à l’école, mais surtout à les y maintenir parce que quand on voit le taux de scolarisation au Mali qui approche les 70 % et quand on regarde  ces 70 %, au moins à l’école primaire 60 à 65 % sont des filles.

Mais entre le Certificat d’études primaires (CEP) et le Diplôme d’études fondamentales (DEF), c’est tout à fait le contraire, alors qu’aujourd’hui c’est indispensable que les filles aillent à l’école car ça leur donne une ouverture d’esprit”, lance-t-elle.

                            Marie DEMBELE

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Commissariat de police du 3ème arrondissement : Cinq individus spécialisés dans la falsification des documents arrêtés avec 446 cachets Selon les spécialistes ces pratiques occasionnent chaque année plusieurs dizaines de milliards Fcfa de perte...

Sat, 06/03/2021 - 09:51
Le Commissariat de police du 3ème arrondissement dirigé par le Commissaire principal de police Sadio Tomoda vient de réaliser, une fois de plus, une véritable prouesse à travers l’arrestation de cinq individus spécialisés dans la confection de vrais faux documents et la saisie de 446 cachets et 200 faux documents confectionnés par leurs soins.

Selon nos indiscrétions, c’est suite à une plainte du chef du centre des Impôts de la commune II pour faux et usage de faux que la Brigade de recherches du Commissariat de police du 3ème arrondissement, sur instruction du Commissaire principal de police Sadio dit Konon Tomoda, a procédé à l’interpellation de trois individus, notamment L. Cissé, A B Keita et le cerveau F.S. Camara.

 

Face à l’interrogatoire des agents chargés de l’enquête, il n’a pas tardé à livrer des informations sur un autre réseau spécialisé dans l’établissement des cartes d’identité nationale, des actes de naissance, de mariage, des casiers judiciaires…

Sans désemparés, la Brigade de recherches du Commissariat de police du 3ème arrondissement, appuyée par les éléments de la Brigade Anticriminalité (Bac) ont organisé une descente au cœur du grand marché, le samedi 27 février 2021 aux environs de 11 heures. À leur arrivée, ils ont surpris le cerveau du second réseau, le nommé M. Kamissoko, en flagrant délit d’établissement d’acte de naissance et de carte nationale d’identité. Il a été interpellé avec son complice M. Sabata.

Une perquisition effectuée à leur domicile a permis de saisir plus de 400 cachets, des tampons de tous les ministères, des Tribunaux, des Commissariats, des Mairies, des Brigades de Gendarmerie, ainsi que les outils informatiques leur permettant d’établir les faux documents.Selon le chef de centre des impôts, ces pratiques engendrent chaque année plusieurs dizaines de milliards Fcfa de manque à gagner pour le trésor public.

  Boubacar PAÏTAO

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Mme Aminata Diombélé dite Aminta, malienne résidente au Canada : “Il est inconcevable que des femmes soient violentées, agressées et même perdent la vie des mains de leurs maris” “Je demande à mes sœurs et filles de travailler pour être libres…”

Sat, 06/03/2021 - 09:41
Malienne résidente au Canada depuis plusieurs années, Mme Aminata Diombélé dite Aminta fait aujourd’hui la fierté de notre pays pour avoir été récompensée par deux distinctions à travers son entreprise dénommées “Merits of Manitoba”. Il s’agit du Prix du Choix des Consommateurs au Manitoba (Canada), en 2019 et 2020. Dans cet entretien, notre compatriote évoque sa vision de l’évolution de la femme malienne, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, le 8 mars prochain.

Aujourd’hui-Mali : Pouvez-vous vous présenter ?

Aminata Diombélé dite Aminta : Alhamdulillah ! Je rends grâce à Dieu. Je m’appelle Aminata Diombélé dite Aminta. Je suis la fille de feu Moustapha Diombélé et de feue Fatoumata Dicko dite Aya.

Originaire de Mopti, je vis, travaille et réside au Canada depuis l’an 2000 avec ma famille. Je suis fiscaliste, comptable, et para juriste de formation. Je suis animée par une grande passion pour le domaine juridique. Je travaille dans ce domaine depuis plus d’une décennie. J’ai notamment travaillé dans les provinces canadiennes de l’Ontario et du Manitoba.

Quel sens donnez-vous à la Journée internationale des droits de la femme ?

C’est le jour où l’on souligne par excellence les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques de la femme à l’échelle mondiale, et où l’on sensibilise le public au travail qu’il reste à faire. C’est aussi une journée qui met en avant la lutte pour les droits de la femme sur le plan international.

Je crois sincèrement que les femmes ont bien compris qu’elles sont des actrices du développement social et non point de simples spectatrices.

“Leadership féminin, pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19” est le thème international de l’édition 2021. Quel est votre point de vue par rapport ça ? Et sur le thème national aussi qui est “Leadership féminin, pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la Covid-19” ?

Mon point de vue est positif par rapport à ce thème, car les femmes sont en première ligne face à cette pandémie de Covid-19. Sur le plan national, les femmes jouent un grand rôle dans la gestion de la pandémie. Ce sont elles qui ont pris la plus grande part dans la gestion de la crise sanitaire, et ce sont elles qui ont pris la responsabilité des services domestiques supplémentaires rendus nécessaires par les mesures de confinement plus ou moins respectées.

Le leadership féminin recèle des atouts majeurs pour le Mali d’aujourd’hui et de demain. Depuis l’aube des temps, la femme soudanaise, devenue malienne, a toujours joué un rôle prépondérant dans la gestion des relations sociales allant dans le sens du renforcement et de l’unité de la grande famille. Dans le futur, je vois la femme malienne exceller dans des domaines porteurs et presqu’exclusivement réservés aux hommes tels que l’ingénierie, la médecine, etc.

Est-ce que vous pouvez nous parler de votre association, entreprise, poste…

Je gère une compagnie du nom de Merits of Manitoba au Canada, dans la province du Manitoba. Et Merits of Manitoba signifie littéralement “Les Mérites du Manitoba”. Ici, le mot “Mérite” est utilisé dans le sens de “point d’aptitude” en relation avec le dossier de conduite. Permettez-moi de vous expliquer brièvement comment le code de la route est appliqué au Canada.

Au Canada, le respect du code de la route et des autorités est strict. Une contravention routière (obtenue par exemple pour avoir utilisé son téléphone cellulaire pendant qu’on conduit ou pour excès de vitesse) peut avoir des conséquences sérieuses si la personne est reconnue coupable. La pénalité peut aller de la suspension du permis de conduire doublée d’une forte amende, à l’augmentation de l’assurance du véhicule, et même à une perte d’emploi.

Au Canada, chaque conducteur a un dossier de conduite et a tout intérêt à ce qu’il soit irréprochable. Le permis de conduire est un privilège, pas une obligation, et en cas de violation des conditions de son obtention, il pourrait être retiré définitivement.

Merits of Manitoba s’assure, entre autres choses, que les autorités canadiennes donneuses de contraventions respectent la loi et les droits des usagers de la route. En cas de violation de la loi par une autorité émettrice de contraventions, Merits intervient pour défendre les droits des usagers devant la justice. La compagnie conseille, guide, informe et forme les conducteurs qui sont en porte-à-faux avec le système judiciaire.

L’objectif ultime de Merits est d’améliorer la sécurité routière, notamment en réduisant le taux d’accidents de la circulation et en améliorant les habitudes de conduite des usagers de la route. La compagnie défend les conducteurs un peu partout au Canada, aux Etats-Unis d’Amérique, et ailleurs à travers le monde. Son but est de s’assurer que le code de la route est minutieusement respecté par tous.

A votre avis, quel est le rôle que la femme malienne joue ?

La femme malienne joue un rôle exceptionnel et inestimable dans le développement économique et humain du Mali. Avez-vous déjà vu un imam célibataire ? Ou un président célibataire au Mali ? Si vous voulez que les gens vous accordent de l’importance ou leur confiance, il importe que vous ayez une épouse. La femme représente le paradis terrestre pour l’homme. D’après le célèbre poète, Louis Aragon “La femme est l’avenir d’un homme”.

En réalité, quelle est sa situation ?

Malheureusement, sa situation est peu enviable de nos jours encore. Regardez vous-mêmes : dans un gouvernement de 24 membres, il n’y a que 4 femmes. Pourtant, ce ne sont pas les femmes compétentes et méritantes qui manquent au Mali.

Nous assistons aujourd’hui à la recrudescence de la violence faite aux femmes, quel message à l’endroit des autorités ?

La fermeté ! Tout crime contre la personne se doit d’être sévèrement puni. Il n’y a pas de développement social et économique durable sans la participation active de la femme à l’édification nationale. Il est inconcevable que des femmes soient violentées, agressées ou même perdent la vie des mains de leurs maris, quelles que soient les circonstances.

Avez-vous une fois été victime ?

Non. Que Dieu m’en préserve et qu’il en préserve toutes les femmes !

C’est quoi l’entreprenariat féminin ?

Pour moi, il n’y a pas vraiment d’entreprenariat féminin, ni masculin d’ailleurs ; il n’y a que l’entreprenariat tout court.

Comme le mot l’indique lui-même, c’est le fait d’avoir et d’appliquer de façon innovante l’esprit d’entreprise. L’entreprenariat requiert de l’imagination, une vision, du courage et même l’audace pour être couronné de succès.

Il y a peu de femmes qui occupent les postes de responsabilité dans notre pays, qu’est-ce qu’il faut pour changer la donne ?

Il faut absolument changer cette donne en faisant confiance aux femmes tout simplement. Nous sommes en 2021, il y a des femmes compétentes et très éduquées partout au Mali.

Pourquoi ne pas utiliser ces compétences pour l’œuvre de construction nationale, pour le bien du Mali ? Déjà, il y a beaucoup de femmes qui ont fait leurs preuves dans le passé comme dans le présent.

Avez-vous reçu de distinctions dans votre carrière ? 

Oui, j’ai reçu deux fois le Prix du Choix des consommateurs au Manitoba (Canada), en 2019 et 2020.

Avez-vous en tant qu’entrepreneure et leader féminine un message à l’endroit de vos sœurs et filles ?

Je demande tout simplement à mes sœurs et filles de travailler pour être libre. Elles doivent avoir confiance en leurs moyens, leur potentiel, leur capacité à relever tous les défis et à triompher. Une société forte et dynamique a besoin de femmes battantes, animées d’une volonté  inébranlable de se faire une place méritée et respectée dans le monde d’aujourd’hui.

Votre dernier mot de la fin ?

Je dis bonne fête du 8 mars à toutes les femmes du Mali et du reste du monde.

Je tiens aussi à remercier la direction du journal  “Aujourd’hui-Mali” de même que toute son équipe. Je leur souhaite courage et surtout beaucoup de succès.

Merci !

Réalisé par El Hadj A.B. HAIDARA

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Mme Diallo Aïda Koné, directrice du bureau malien du droit d’auteur (bumda) : “Les femmes se battent à longueur de journée pour s’approprier leurs droits”

Sat, 06/03/2021 - 09:39
L’activité économique est l’un des leviers le plus important du développement d’un pays et la participation de la femme à la vie économique est un élément essentiel pour la promotion de son rôle dans la société. C’est au regard de tout cela que nous avons voulu valoriser ces femmes qui se font remarquer dans leurs domaines d’intervention. Selon Mme Diallo Aïda Koné, directrice générale du Bureau malien du droit d’auteur, c’est en quelque sorte une revalorisation de la femme. “Les femmes n’avaient pas les mêmes droits que les hommes même si aujourd’hui, on peut dire qu’elles s’approchent de plus en plus de l’atteinte des objectifs, mais ce n’est pas encore une réalité de nos jours. Les femmes se battent à longueur de journée pour s’approprier leurs droits, notamment en ce qui concerne le décalage entre les salaires. Vous trouverez dans les entreprises, les mêmes postes occupés par les femmes ne sont rémunérés au même titre que les hommes, ça c’est une situation à déplorer”, s’indigne-t-elle.

A l’entendre, l’institutionnalisation du 8 mars en l’honneur de la femme va lui permettre de se remettre en cause, de faire un regard rétrospectif. “La femme d’antan a joué quel rôle dans la société ? Aujourd’hui, quel est son rôle ? Parce que pour qui connait nos sociétés, il y a plus de femmes que d’hommes. Pour cela nous devons parler aujourd’hui en termes d’équité et d’émancipation de la femme parce que c’est sur elle que tout repose surtout dans nos sociétés traditionnelles”, attaque l’administratrice.

Par rapport au thème de cette année, Mme Diallo signale qu’il vient à point nommé parce qu’on sait rendu compte que l’année 2020 a été particulière marqué par la pandémie à coronavirus qui a montré que les femmes ont un rôle capital à jouer.

“Les métiers qu’exercent les femmes sont peu valorisants, alors qu’aujourd’hui, ce sont des métiers incontournables dans la vie, par exemple la santé, les femmes occupent une place prépondérante en matière de santé et il se trouve qu’elles sont les moins rémunérées dans ce secteur”, déclare la directrice générale du Bureau malien du droit d’auteur, un poste qu’elle occupe depuis 4 ans.

A ses dires, quand on analyse la situation au sein de sa structure, on peut dire que beaucoup a été fait, “mais pour qui connaît aujourd’hui l’enjeu des droits d’auteur, ce n’est rien parce qu’on est arrivé à la tête de cette structure à un moment donné où elle avait besoin de modernisation en ce sens qu’avec l’évolution de la technologie, nous devions revoir notre méthode de travailler. Le droit d’auteur à l’entame est conçu de façon classique, c’est-à-dire un droit qu’on gérait de façon manuelle et de plus en plus, il doit être géré de façon numérique. On s’est lancé dans un vaste chantier d’innovation et de rénovation. A ce titre, il nous reste encore beaucoup de choses à faire”, explique-t-elle.

S’agissant de son parcours, Mme Diallo Aïda Koné a fait ses premiers pas à l’Ecole fondamentale “A” de Sikasso pour se retrouver en série sciences au lycée, mais comme tout laissait à prédestiner qu’elle avait beaucoup de penchant pour les lettres, donc elle a dû changer de cap.

Après l’obtention des deux parties du baccalauréat, elle s’est retrouvée à l’Ecole nationale d’administration entre 1991 et 1996 (promotion feu Me Tiémoko Diatigui Diarra). Après cette formation, elle n’a pas baissé les bras parce que pour elle la vie d’une femme, c’est le combat. “Je me suis d’abord adonnée aux stages de perfectionnement. J’ai commencé dans les justices de paix à compétence étendue de Yélimané où j’ai été officieusement nommée juge matrimoniale sans être magistrat, mais mon président à l’époque (feu Ag Lal) m’a fait confiance et a dit que je pouvais gérer ce poste sans problème. De là-bas, je me suis retrouvée à Koulikoro avec l’affectation de feu mon époux qui était ingénieur des eaux et forêts. Là aussi, j’ai continué avec mes stages au Tribunal de grande instance de Koulikoro où j’ai eu à exécuter un programme dénommé «Leadership féminin». A l’époque, le choix s’était porté sur 100 femmes postuniversitaires.

J’ai eu à travailler avec plusieurs ONG où je servais de relais, et c’est ça le leadership. Vous n’attendez pas, vous devez aller vers le travail. Vous ne pouvez pas vous asseoir et dire qu’aujourd’hui je n’ai pas de travail, je n’ai rien à faire, ces termes ne doivent pas exister dans notre lexique.

Il appartient à vous d’avoir l’esprit de créativité et de vous engager dans ce sens. La femme c’est aussi les prises d’initiatives. Après ce projet j’ai eu à gérer un cabinet d’huissier où on m’a confié le cachet et la signature et j’ai géré ce poste pendant un bon bout de temps avant d’être au Bureau malien du droit d’auteur en tant que chargé du contentieux et de la lutte contre la piraterie où j’ai été chef de service de 2004-2010. Ensuite j’ai été nommé chef de service communication sans être communicante et ce poste m’a conduit là où je suis aujourd’hui (la directrice générale du Bureau malien du droit d’auteur depuis 2016)”, relate Mme Diallo Aïda Koné.

Il faut savoir que le Bumda est un établissement créé en 1978 par l’ordonnance n°00-041. Le service a été érigé en établissement public professionnel doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.

A ce titre, il a pour mission, l’organisation et la défense des intérêts moraux, matériels et professionnels des auteurs d’œuvres littéraires et artistiques ainsi que leurs ayants droit.

C’est une société pluridisciplinaire qui prend en compte la musique, la danse, le théâtre, les œuvres audiovisuelles. Une autre mission, c’est la perception des redevances de droits d’auteur, de droits voisins issus de l’exploitation faite des œuvres. Quand le Bumba reçoit ces droits d’auteur et ces droits voisins, il a la mission de repartir ces montants recouvrés entre les différents bénéficiaires.

A cela s’ajoute la lutte contre la piraterie des œuvres littéraires et artistiques. Le Bumda sert aussi de relais entre les sociétés étrangères. Ils ont des accords de réciprocité qui fait que quand une œuvre est exploitée, c’est le Bureau malien du droit d’auteur qui se charge d’agir en lieu et place de ces sociétés étrangères qui ne sont pas au Mali, mais dont les œuvres ont fait l’objet d’exploitation sur le territoire.

                 Marie Dembélé

Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Décès de l’ancien aide de camp de feu le général Moussa Traoré : Hommage de Thierno Hass Diallo à son frère Omar Diallo dit Birus !

Sat, 06/03/2021 - 09:36
Ourou – déformation de Nour : lumière – comme nous l’appelons fut pour la communauté une réelle lumière. C’est un homme d’une générosité incommensurable pour Sokorodji son quartier : eau, électricité, le premier corbillard. Que dire de ses amis et parents ? La même générosité et surtout de Fraternité. Pour des soins de santé en Tunisie, pour des frais d’études au Maroc ou aux USA, pour le besoin quotidien. Omar Diallo dit Birus, c’est surtout sa famille. Quel bonheur de le voir avec ses fils/filles et petits fils ? Autant d’affection pour sa très chère et tendre épouse Tchoutchou Bah qui fut de tout son combat surtout ce dernier contre la maladie.

Birus, avec lequel je partage le même grand-père, donc d’une lignée d’érudits est un homme tout dédié à Dieu. Il était d’un détachement absolu du monde matériel. Une vie d’ascète bien qu’il soit riche ! Mon frère Omar, tu nous manques ! Mais nous nous consolons de ce qui nous advient quand c’est la volonté de Dieu, surtout l’imparable faucheuse !  Et en ce mois de Rajab, ce vendredi qui t’a vu rejoindre ton frère aîné – Amadou -, nous te confions au Seigneur. Dors en paix fier descendant des Rangaab’s de Diamwely.

Source : Aujourd’hui-Mali

Categories: Afrique

Mali : Mme Sacko Kady Kamissoko, présidente de l’association des sœurs unies des logements sociaux de N’tabacoro : “Si les femmes sont valables, elles finiront par prendre leurs places par mérite et non par favoritisme lié au genre…”

Sat, 06/03/2021 - 06:21
Présidente de l’Association des Sœurs unies des Logements sociaux de N’Tabacoro, Mme Sacko Kady Kamissoko estime que la Journée internationale des droits de la femme, célébrée le 8 mars prochain, est une belle occasion pour la société civile et les pouvoirs publics pour faire le bilan des acquis et envisager les perspectives en matière des droits des femmes. Il s’agit aussi de faire entendre leurs aspirations toujours dans un processus d’amélioration des conditions des femmes. Elle est convaincue que les femmes doivent continuer à se battre par la qualité de leur formation.

Aujourd’hui-Mali : Pouvez-vous vous présentez ?

Mme Sacko Kady Kamissoko : Je suis la présidente de l’Association des Sœurs unies des Logements sociaux de N’Tabacoro

Quel sens donnez-vous à la Journée internationale des droits de la femme ?

La Journée internationale des droits des femmes, officialisée par l’ONU en 1977, est célébrée pour évaluer le chemin parcouru par les femmes dans le cadre de leur émancipation politique et socioéconomique. C’est l’occasion pour la société civile et les pouvoirs publics de faire le bilan des acquis et d’envisager les perspectives en matière de droits des femmes, mais aussi pour faire entendre leurs aspirations toujours dans un processus d’amélioration des conditions des  femmes.

“Leadership féminin, pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19”, est le thème international de l’édition 2021, quel est votre point de vue par rapport ça ? Et sur le thème national qui est “Leadership féminin, pour plus d’égalité au Mali dans le contexte de la Covid-19” ?

Le mouvement féministe se développe très rapidement au Mali.  Nous avons un ministère dédié à la Femme, plusieurs ONG et des associations. Partout au Mali, les femmes sont organisées en dehors même des clivages politiques pour la défense de leur cause légitime. Au sein de ces différents regroupements toutes les problématiques sont abordées : de la pauvreté à l’éducation des enfants, en passant par l’emploi, l’hygiène, l’assainissement, la cessation des violences faites aux femmes, etc. Donc par rapport à la santé et particulièrement la Covid-19, les femmes sont en première ligne en tant qu’éducatrices, mères et actrices économiques. Leur rôle est primordial.

Est-ce que vous pouvez nous parler de votre (association, entreprise, poste…)

L’Association des Sœurs unies des Logements sociaux de N’Tabacoro dont le sigle est Asulost” est l’initiative des femmes des logements sociaux de N’Tabacoro qui dispose d’un récépissé de déclaration d’association n°018 du 13 janvier 2016. Elle compte au jour d’aujourd’hui 302 femmes et œuvre pour les objectifs suivants :

–      Renforcer la cohésion sociale et la solidarité entre toutes ses adhérentes,

–      Promouvoir l’hygiène, l’assainissement et la protection de l’environnement,

–      Améliorer les conditions de vie des femmes à travers des activités de formation génératrices  de revenus au  profit de ses membres. C’est connu que lorsque la femme gagne, c’est toute la famille qui en profite.

–      Engager à jouer notre partition dans le développement de notre cité en lui donnant, par nos efforts de tous les jours, par engagement et dévouement pour servir la cause humaine à travers les opérations de dépistage sur le col de l’utérus, du cancer de sein, de don de sang pour aider les centres hospitaliers à sauver des vies. En clair, pour contribuer à la santé des populations de la cité et au-delà.

A votre avis, quel est le rôle que la femme malienne joue ?

La femme malienne a été de tous les combats socioéconomiques et politiques et ce depuis la colonisation jusqu’à nous jours en passant par les indépendances et les luttes pour la démocratisation. Aujourd’hui, la priorité concerne l’égalité des chances, l’émancipation et la réduction de la pauvreté. Il y a aussi des pesanteurs culturelles à éradiquer.

En réalité, quelle est sa situation ?

La situation est très contrastée selon les milieux et les niveaux de vie. On peut citer, entre autres, les atteintes aux droits des femmes résultant du vide juridique et de la persistance des traditions et pratiques néfastes, les mutilations génitales féminines et autres pratiques néfastes à la santé des femmes, les violences domestiques, la discrimination en matière d’emploi et la participation de la femme à la vie politique et publique et sa représentation à l’échelle internationale, la discrimination dans tous les domaines de la vie économique et sociale, le trafic et l’exploitation de la prostitution des femmes, les violences comme le mariage forcé et le lévirat, etc.

Nous assistons aujourd’hui à la recrudescence de la violence faite aux femmes, quel message à l’endroit des autorités ?

Il revient aux autorités de légiférer dans ce sens, même si je pense que les textes actuels portant sur les coups, blessures, injures et traitements inhumains et dégradants peuvent s’appliquer.

Avez-vous une fois été victime ?

Non pas directement Dieu merci.

C’est quoi l’entreprenariat féminin

Pour moi c’est la création et le développement d’entreprises par les femmes. Ce concept a pris depuis une dizaine d’années une importance croissante dans la plupart des pays aussi bien industrialisés que ceux en développement, mais nous savons tous qu’au Mali les femmes ont toujours été entreprenantes dans tous les domaines : maraîchage, transports, BTP, etc.  Il faut juste un soutien accru des structures de financement.

Peu de femmes qui occupent les postes de responsabilité dans notre pays, qu’est-ce qu’il faut pour changer la donne ?

Continuer à se battre par la qualité de la formation des femmes. Pour moi c’est la qualité qui compte dans tous les domaines. Si les femmes sont valables, elles finiront par prendre leurs places par mérite et non par favoritisme lié au genre.

Avez-vous reçu de distinctions dans votre carrière ?

Non !

Avez-vous en tant  présidente de l’Association un message à l’endroit de vos sœurs et filles ?

Je suis présidente par la volonté et le choix de mes sœurs, un choix dont je suis honorée, le message que j’ai à dire à toutes et à tous en ce jour de célébration du 8 mars Journée internationale de la femme c’est le pardon, la réconciliation, l’unité pour sauver notre cher pays qui traverse une crise difficile. Je ne parlerai plus du grand rôle que la femme, mère, épouse, sœur et fille peut jouer pour la paix des cœurs. Puisse Dieu le Tout Puissant bénir nos actions.                                 

Réalisé par El Hadj
Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Le Bâtonnier Moustapha Cissé lors des obsèques de feu Me Magatte Sèye : “Me Magatte a ôté pour de bon la robe, cette belle robe qui lui allait à ravir et s’est couché à jamais”

Sat, 06/03/2021 - 06:19
“Bâtonnier Sèye, tu as dignement et brillamment rempli ta part de combat dans ce monde ici-bas” Pour le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Moustapha Cissé, la disparition de Me Magatte Assane Sèye est une perte énorme pour la grande famille judiciaire au Mali et en Afrique. “Ta disparition nous chagrine, nous rend triste. Notre peine est immense. Notre douleur si silencieuse est pourtant si vive ! Ta famille, tes parents, tes amis, tes confrères, te pleurent, ils sont inconsolables. Tu laisses un grand vide. Le Mali et l’Afrique perdent un de ses dignes et valeureux fils”. Parole du Bâtonnier lors des obsèques de l’un des valeureux fils du Mali, le vendredi 26 février 2021.

Le vendredi 26 février 2021, le Bâtonnier, Me Moustapha Cissé, a rendu un vibrant hommage à Me Magatte Assane Sèye, décédé le 20 février dernier aux Emirats Arabes Unis, des suites d’une maladie. La disparition de cet éminent avocat très respectueux est une grande perte pour la grande famille judiciaire.

“Aujourd’hui, c’est dans la tristesse que nous sommes réunis. Aujourd’hui, le Barreau du Mali est en deuil. Aujourd’hui, l’ensemble des Avocats du Mali pleure l’un des leurs, à savoir le Bâtonnier Magatte Assane Sèye, celui-là même qui aura été jusqu’à son dernier souffle, Avocat, au sens noble du terme. Me Magatte Assane Sèye s’en est allé !” dira Me Moustapha Cissé.

Selon lui, le non Sèye a toujours brillamment résonné dans la grande et belle famille judiciaire depuis le patriarche Assane Sèye, père de Me Magatte. “Oui, fils de Feu Me Assane Sèye, Me Magatte Sèye était aussi l’enfant béni de tout un collège d’anciens juges, amis de son père, devenus les premiers avocats au Barreau du Mali, comme cela était permis par les textes, à l’époque.

Le fils Magatte, celui à qui nous rendons hommage, a su maintenir haut le flambeau de cette belle fierté familiale par son parcours professionnel, empreint d’humilité et rigueur dans la responsabilité unanimement reconnue de nous tous, Avocats du Mali, et de tous les praticiens du droit. C’est, nous l’avons compris, en reconnaissance et pour l’accomplissement de l’œuvre de ses pères en faveur de l’édification d’une justice malienne forte et crédible, après les indépendances, que Me Magatte a consacré sa vie, son expérience et son expertise à la grandeur du Barreau dont il a toujours défendu l’intégrité, la cohésion, et l’influence, dans un contexte social et politique, souvent difficile !

Son riche parcours professionnel est une leçon de vie pour nous !

Affable, pédagogue, formateur et attentif aux problèmes sociaux de ses jeunes confrères, de ses clients et de ses amis, il avait une solution rassurante pour tous ceux qui franchissaient le seuil de son cabinet. C’est ainsi qu’il a su créer des relations de respect et de convivialité avec tous les acteurs du monde judiciaire ainsi que les acteurs institutionnels de notre pays. Ainsi, le Bâtonnier a su se faire un prénom par son amour du travail, son courage, son abnégation et sa persévérance. Il s’appelait Magatte Assane Sèye”. Dit le Bâtonnier Moustapha Cissé.

Pour le Bâtonnier, l’aura de Me Magatte Sèye dépassait les frontières du Mali puisqu’il était une référence dans notre espace sous-régional.

“Me Magatte était Avocat dans l’âme. Il ne faisait que ça et n’a pas dévié d’un seul iota, malgré les multiples opportunités pour d’autres challenges ou d’autres horizons qui s’offraient à lui.

Il a fait de la défense des plus pauvres et des plus faibles un trait particulier de la vision qu’il avait de la profession d’avocat.

L’homme avocat ou l’avocat homme qu’il a toujours été, est resté tel jusqu’à son rappel à Dieu. Me Magatte Sèye a ôté pour de bon la robe, cette belle robe qui lui allait à ravir et s’est couché à jamais.

Nous n’entendrons plus cette voix de stentor, cette voix si grave, cette voix si puissante, retenir dans nos salles d’audience, dans nos assemblées générales.

Nous n’aurons plus droit de profiter de cette bonhommie avec ses conseils avisés au service de ses jeunes confrères, orphelins, auxquels revient la lourde responsabilité de perpétuer son combat pour un Barreau du Mali fort, compétent et respecté.

Le Tout puissant en a décidé ainsi ! Humains que nous sommes, nous respectons sa volonté et prions pour le repos de son âme.

Ta disparition nous chagrine, nous rend triste. Notre peine est immense. Notre douleur si silencieuse est pourtant si vive ! Ta famille, tes parents, tes amis, tes confrères, te pleurent, ils sont inconsolables. Tu laisses un grand vide.

Le Mali et l’Afrique perdent un de leurs dignes et valeureux fils.

Bâtonnier Magatte Sèye, tu as dignement et brillamment rempli ta part de contrat dans ce monde ici-bas.

La volonté divine faite, nous ne pouvons que nous incliner et implorer le Maître de l’Univers pour le repos de ton âme en paix dans l’amour des siens”, a conclu le Bâtonnier Cissé.

Né il y a de cela 67 ans à Bamako, Me Magatte Sèye a effectué ses études primaires et fondamentales à San et à Bamako. Après son baccalauréat Série Philosophie-Lettres obtenu au Lycée Askia Mohamed, il s’envolera ensuite pour la France, précisément à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, pour des études de Droit.

Six années après, les efforts de Me Magatte Sèye seront couronnés de succès avec l’obtention d’un Doctorat de troisième cycle, option “Criminologie et Sciences Pénitentiaires”. La même année, il obtint le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat.

C’est en 1980 qu’il a prêté serment au Barreau du Mali. Ce fut le début d’une riche carrière professionnelle des plus réussies durant 40 ans.

Président et membre fondateur de l’Association des jeunes avocats du Mali (Ajam) de 1983 à 1984, membre du Conseil de l’Ordre des Avocats du Mali de 1985 à 1987, Secrétaire de l’Ordre de 1987 à 1990, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats du Mali de 1991 à 1995.                  

 El Hadj A.B. HAIDARA
Source : Aujourd’hui-Mali

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Mali : Pour un taux de réalisation de 100,77 % en 2020 : Le ministre Aloussénou Sanou félicite le DG des impôts, Mathias Konaté

Sat, 06/03/2021 - 06:17
La direction générale des impôts (DGI) a dépassé de plus 7 milliards de F CFA les objectifs de recettes qui lui étaient assignés en 2020. Le ministre de l’Economie et des Finances salue cette belle performance et encourage le directeur et ses collaborateurs à s’engager pour d’autres succès éclatants.

L’examen du tableau définitif produit au 31 décembre 2020 par la direction nationale du trésor et de la comptabilité publique relativement aux encaissements et recouvrements de recettes budgétaires effectués en 2020 m’a permis de constater, avec une réelle satisfaction, que la direction générale des impôts a réalisé un montant de 921 160 000 000 de F CFA sur un objectif assigné de 914 125 000 0000 F CFA, soit un taux de réalisation de plus de 100 %”. Telle est la teneur d’une lettre que le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, a adressée le 16 février 2021 au directeur général des impôts, Mathias Konaté. Ce faisant, il reconnaissait formellement le leadership, le management et l’ardeur à la tâche du directeur général des impôts et ses agents.

En tout cas, le ministre les a exhortés à persévérer dans la voie tracée, la seule susceptible, à ses yeux, de pourvoir au financement pérenne et durable des politiques publiques initiées par le gouvernement pour relever les défis qui assaillent le Mali et pour la satisfaction et le bien-être des populations.

“Je saisis cette belle occasion pour vous adresser mes sincères félicitations. Je joins à ce témoignage du mérite l’ensemble des responsables et agents des différents services relevant de la direction générale des impôts”. De quoi fouetter l’ardeur au travail des agents du fisc qui, année après année, tiennent toujours haut la palme “du plus grand pourvoyeur” de recettes pour le Trésor public en vue du financement du développement du pays.

Nul doute que cette reconnaissance du mérite est allée droit au cœur des intéressés et constituera à coup sûr une motivation supplémentaire pour eux pour dépasser très rapidement le cap des 1000 milliards de F CFA au profit du Trésor public.

Pour mémoire, par rapport à la Loi de finances rectificative 2020, les prévisions de la DGI ont été de 891,350 milliards de F CFA et les réalisations ont été de 921,160 milliards, soit un taux de 103,33 %.

Comparativement aux prévisions réajustées issues du décret n°2020-0278/PT-RM du 8 décembre 2020 fixant les prévisions de recouvrement réajustées de la DGI à 914,125 milliards, la performance réalisée (par rapport aux réalisations de 921,160 milliards) a été de 100,77 %.

El hadj A. B. HAIDARA
Source : Aujourd’hui-Mali

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Visite de travail de SEM Bah N’DAW au Tchad : Dernières concertations avant le 7ème Sommet du G5 Sahel

Sun, 14/02/2021 - 18:29

Le Président de la Transition, Son Excellence Monsieur Bah N’DAW et sa délégation sont arrivés à N’Djamena au Tchad, ce dimanche 14 février 2021, dans le cadre d’une visite de travail et pour prendre part à la 7ème Conférence des Chefs d’État du G5 Sahel.

Pour cette première journée au Tchad, le Président N’DAW s’est rendu à la place des Nations pour honorer la mémoire des soldats tombés au Mali et dans le Sahel en général, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, à travers un dépôt de gerbe de fleurs.

C’est l’occasion de rappeler que nombreux sont des soldats tchadiens ayant perdu la vie sur le sol malien.

Le dépôt de gerbe de fleurs, faut-il le rappeler, est un moment fort de recueillement et de compassion pour la mémoire des braves soldats, mais aussi, l’expression de reconnaissance et de gratitude du Président de la Transition au nom du peuple Malien.

Après le rituel dédié en hommage aux soldats tombés dans les affres du terrorisme, le Chef de l’État et sa délégation se sont rendus au Palais présidentiel où il été reçu en audience par le Maréchal Président Idriss Déby ITNO.

Au centre des échanges, entre autres sujets abordés, la consolidation des acquis, une approche stratégique beaucoup plus dynamique et pratique au regard du nouveau tournant de la crise.

Présidence du Mali

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