(B2) Une réunion des ambassadeurs de l’OTAN (NAC) est convoquée spécialement ce lundi après-midi pour discuter de la violation de l’espace aérien turc par des avions russes. C’est ce qu’a annoncé tout à l’heure le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, après une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères tuc, Feridun Sinirlioglu, de passage à Bruxelles.
Ces « violations de l’espace aérien turc par des avions de combat russe (sont) inacceptables » a indiqué Jens Stoltenber. « Les actions de la Russie ne contribuent pas à la sécurité et la stabilité de la région. Je demande à la Russie de respecter pleinement l’espace aérien de l’OTAN et d’éviter l’escalade des tensions avec l’Alliance ». Et d’ajouter : « Je demande instamment à la Russie de prendre les mesures nécessaires pour harmoniser ses efforts avec ceux de la communauté internationale dans la lutte contre ISIL ».
Dimanche, le ministère turc de la Défense avait indiqué dans un communiqué qu’un avion russe (un Sukhoi Su30) avaut été intercepté par deux F-16 des forces armées turques, en patrouille dans la région et reconduit hors de l’espace turc vers la Syrie. « Une erreur de navigation » ont plaidé les Russes aux autorités militaires turques, selon le quotidien turc Hurriyet. L’avion Su-30 qui avait violé l’espace turc de quelques centaines de mètres dans le district sud de Yayladağı, vers midi dimanche, est retourné dans l’espace aérien syrien après un avertissement, précisent ces mêmes sources.
Commentaires : on peut remarquer la promptitude de réaction de l’OTAN. Les violations régulières de l’espace aérien grec par des avions turcs ne suscite pas un tel engouement. Plus récemment, le bombardement sanglant d’un hôpital de MSF en Afghanistan n’a pas vraiment suscité de commentaires aussi fermes. Sur le plan militaire, on peut considérer que ce débordement russe n’est pas une simple « erreur de navigation » mais davantage un avertissement sans frais aux autorités turques pour leur signaler que la frontière syrienne est désormais bien surveillée et … à respecter.
Le centre de traumatologie de Kunduz (Crédit : MSF)
(B2) L’hôpital de Médecins sans frontière à Kunduz, au nord de l’Afghanistan a été « frappé à plusieurs reprises au cours de bombardements soutenue et a été très gravement endommagé » dénonce l’organisation humanitaire. Selon MSF, Trois membres du personnel sont morts et plus de 30 sont portées disparues. Ce centre de traumatologie MSF – qui est la seule installation du genre dans la région – est notamment assuré par MSF Belgique.
« Lorsque l’attaque aérienne a eu lieu ce matin, nous avions 105 patients et accompagnants à l’hôpital et plus de 80 personnel médical, international et national, de MSF. Nous ne disposons pas encore des chiffres définitifs de victimes. Mais notre équipe médicale fournit les premiers soins et nous recensons les personnes décédées » explique Bart Janssens, directeur des opérations à MSF. « Nous sommes profondément choqués par cette attaque, le meurtre de notre personnel et les patients ». Et d’appeler « toutes les parties à respecter la sécurité des installations et du personnel de santé ».
Ce bombardement serait dû à une erreur des frappes américaines. Les forces américaines ont, en effet, mené une attaque aérienne « dans la ville de Kunduz à 02h15 (locale), contre les individus qui menacent la force. Cette frappe peut avoir entraîné des dommages collatéraux à un établissement médical à proximité » reconnait, selon The Guardian, le colonel Brian Tribus, porte-parole des forces US dans la région. « L’incident est sous enquête »
Depuis que les combats ont éclaté lundi dernier, l’hôpital de MSF a traité 394 blessés.
(NGV)