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Une zone sûre en Syrie… pas très réalisable dit Fed. Mogherini

Bruxelles2 Blog - Tue, 20/10/2015 - 11:44

Au dernier conseil des Affaires étrangères –

(B2) La Haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini, a bien voulu répondre aux questions de B2, qui portaient évidemment, essentiellement sur la crise des réfugiés, la Syrie, le rôle de l’Europe, de l’Iran, de la Russie, de Bachar el Assad dans la transition. Elle juge également la création de zones sûres dans le nord de la Syrie difficilement réalisable. Extraits…

Avoir une zone sûre en Syrie, une Safe Zone comme le promeuvent les Turcs, est-ce réalisable ?

On en a parlé avec nos partenaires dans la région, les Américains, les Turcs. Et mon impression personnelle, est que les développements récents de ces dernières semaines, plus particulièrement l’augmentation des activités militaires dans la partie nord de la Syrie, ont changé la donne. Imaginer qu’on puisse arriver à créer des zones humanitaires, indemnes de tout risque, libérées de toute présence de Daech et d’autres groupes terroristes, aujourd’hui au moment où les activités terroristes redoublent, est une gageure. Il faut donc être très prudent. Nous, Européens, avons eu dans les Balkans des expérience de triste mémoire qu’on ne voudrait pas répéter.

Que peut-on faire alors ?

Une autre chose est de réfléchir à la façon de garantir un accès humanitaire dans la partie nord de la Syrie. C’est quelque chose sur lequel nous nous sommes engagés. Je ne parle pas d’action militaire. L’Union européenne n’est pas engagée en tant que telle de façon militaire en Syrie et n’a pas de rôle militaire. Mais nous avons un bureau à Gaziantep, à la frontière, qui permettrait peut-être l’acheminement de l’aide humanitaire. Nous sommes toujours prêts à augmenter l’aide humanitaire et d’acheminer cette aide au cœur même du territoire syrien. (…) Mais, au final, la seule façon de permettre aux Syriens de revenir en toute sécurité dans leur pays serait de mettre un terme à la guerre, et de mettre un terme à la présence de Daech en Syrie. C’est la seule sécurité que nous pourrons apporter à la Syrie…

(NGV)

Lire sur B2 Pro l’interview de Fed. Mogherini : L’Europe est prête à jouer un rôle en Syrie (Fed. Mogherini)

ainsi qu’une analyse des différentes interviews donnée par la Haute représentante de l’UE : La politique extérieure de l’UE, la crise des réfugiés, la lutte contre le terrorisme, la Syrie, paroles de Federica Mogherini

US Navy receives future USS Milwaukee LCS

Naval Technology - Tue, 20/10/2015 - 01:00
The US Navy has received its sixth littoral combat ship, the future USS Milwaukee (LCS 5), from the Lockheed Martin-led team in a ceremony held at the Marinette Marine Corporation shipyard, Wisconsin, US.

AgustaWestland delivers first upgraded Merlin HC Mk3 to Royal Navy

Naval Technology - Tue, 20/10/2015 - 01:00
Finmeccanica's AgustaWestland has delivered the first of seven upgraded AW101 Merlin HC Mk3 helicopters to the UK Royal Navy.

Navantia and Paramount collaborate to develop naval solutions for Africa

Naval Technology - Tue, 20/10/2015 - 01:00
Spanish Shipbuilder Navantia has signed a memorandum of understanding (MoU) with Africa's Paramount Group to jointly develop naval systems and vessels to meet the increasing demand of the African region.

Lockheed to upgrade US military forces' battle command system

Naval Technology - Tue, 20/10/2015 - 01:00
Lockheed Martin has secured a contract to upgrade the battle command system that directs flying operations for all airborne assets of the US Air Force (USAF), US Navy and Marine Corps.

Un F18 suisse frôle le président de la Douma. Quiproquo diplomatique

Bruxelles2 Blog - Tue, 20/10/2015 - 00:13

Un F18 Suisse au décollage lors de l’exercice Tiger Meet 2009 (crédit : DICOD/EMA – archives B2)

(B2) Les Russes avaient d’abord incriminé un avion français qui avait eu le tort de « frôler » d’un peu trop près l’avion officiel transportant le président de la Douma, Sergueï Narychkine, vers Genève. L’ambassadeur de France à Moscou, Jean-Maurice Ripert, est aussitôt convoqué pour une explication. Moscou voit-il là une occasion unique de pouvoir jouer la victime.

Las… Un démenti cinglant arrive rapidement du Quai d’Orsay « Aucun avion de l’armée de l’air française n’a été impliqué dans l’incident concernant un avion officiel russe dont fait état le ministère russe des affaires étrangères. Nous déplorons donc que l’ambassadeur de France à Moscou ait été convoqué toutes affaires cessantes. » De fait, ce n’était pas un Mirage 2000 ou d’un Rafale tricolores mais un F/18 Suisse, qui est intervenu au contact de l’avion russe.

L’explication est venue de Berne. Les Russes n’ont sans doute pas bien vu la croix blanche pourtant caractéristique de l’aviation suisse et le double empennage, reconnaissable des F/A-18, ou ont fait semblant de ne pas la voir dans cette zone où la frontière est tenue. Les avions suisses ayant la possibilité de survoler des zones françaises. La défense suisse estime qu’il n’y a rien d’anormal. « C’était un contrôle proche, on fait un contact visuel avec le pilote, on note l’immatriculation. On a noté, tout était en ordre. C’est une vérification, un contrôle de routine » a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère de la défense suisse, Peter Minder.

Joint Statement on Libya

EEAS News - Mon, 19/10/2015 - 21:55

Combien de marins sont encore otages des pirates somaliens ?

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/10/2015 - 20:09

Le FV Siraj et le FV Jaber au mouillage au large de la Somalie, vu par un avion d’EUNAVFOR / Crédit : EUNAVFOR Atalanta

(BRUXELLES2) C’est un drame silencieux. Et personne ne soucie vraiment de leur sort.

Le bilan officiel…

Officiellement il reste toujours 26 marins otages des pirates somaliens. Ceux du FV Naham 3 depuis presque 4 ans (3 ans et plus de 200 jours) retenus contre leur gré quelque part en Somalie. Ce bateau de pêche sous pavillon omanais avait été capturé le 26 mars 2012 à environ 65 milles nautiques au sud des Seychelles. 3 marins sont morts : un lors de l’attaque, 2 durant leur captivité. Lire notamment : Le FV Naham 3, repéré sans otages

… et le bilan officieux

A ce bilan officiel il faut ajouter les 19 marins du bateau de pêche iranien FV Siraj capturé le 26 mars 2015 au large des côtes d’Hobyo en compagnie du FV Jaber (1) et qui seraient détenus en mer, près du village de Ceel Huur dans la région du Galmudug.

Heureusement le Jaber et son équipage (de 17 personnes selon l’agence iranienne d’informations) ont réussi à s’échapper, le 27 août dernier selon l’ONG Ocean Behond Piracy. « Ils ont profité d’un moment d’inattention de leurs gardiens, survolés par un hélicoptère ou autre chose, pour couper les amarres et remettre le moteur » raconte John Steed de l’OBP à Reuters. En remontant, par leurs propres moyens, vers le nord-est, en direction de l’Iran, selon nos informations, ils ont ensuite « rencontré », un navire espagnol de la force EUNAVFOR, le ESPS Galicia, qui leur a alors remis des vivres et de l’eau, permettant de recompléter leur ravitaillement.

45 marins otages

De fait, il reste donc 45 marins aux mains des pirates somaliens, auxquels on peut ajouter 2 Kenyans capturés à terre et détenus par un des groupes pirates selon OBP.

(NGV)

(1) Une capture non recensée par les forces internationales dans le Golfe. Les Somaliens arguent qu’ils pêchaient illégalement dans leurs eaux (un motif souvent invoqué par les pirates pour donner une couleur « non criminelle » à leurs agissements. L’Iran est le principal pays qui n’est pas associé directement au processus de coordination et de déconfliction SHADE qui réunit tous les 3 mois normalement à Bahrein.

EID to Provide ICC-201 and ICC-251 Intercom Systems to Asia and Middle East

Naval Technology - Mon, 19/10/2015 - 10:48
EID has been awarded a contract to supply communication systems for armoured vehicles.

La France peut-elle tuer des Français en Syrie ?

Blog Secret Défense - Mon, 19/10/2015 - 10:38
Si les frappes contre Daech ont pour objectif d’éviter des attentats en France, Paris s’engage dans une politique antiterroriste préventive inaugurée par l’Amérique après le 11 septembre

La France peut-elle tuer des Français en Syrie ?

Blog Secret Défense - Mon, 19/10/2015 - 10:38
Si les frappes contre Daech ont pour objectif d’éviter des attentats en France, Paris s’engage dans une politique antiterroriste préventive inaugurée par l’Amérique après le 11 septembre

Tusk, un matamore politique ?

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/10/2015 - 09:30

(crédit : Conseil de l’UE)

(B2) On le prédisait ‘fin politique’, ‘habile manoeuvrier’, capable de dynamiser la politique européenne, le Polonais Donald Tusk, qui préside actuellement aux destinées du Conseil européen, semble accumuler les déceptions. On peut se demander s’il n’est pas plutôt un éléphant dans un magasin de porcelaines. Avec une rançon : ce qu’on lui demande, c’est de ne (plus) bouger. Et quand il bouge, cela fait des dégâts.

Ceux qui mettent des barrières et ceux qui sauvent …

Dernière casse en date, Donald Tusk met dans un même sac les Italiens, les Grecs, les Hongrois et les Slovaques. « Tout le monde doit avoir une responsabilité partagée » dans la défense des frontières extérieures. Une assimilation qui a le don d’hérisser Rome. « Ne confondez pas la responsabilité de ces pays qui ont travaillé contre et ceux qui ont porté seuls sur leurs épaules la charge de la réception » s’exclame Gianni Pittella, le président du groupe Socialistes et Démocrates (S&D) au Parlement. La colère italienne ne semblait pas éteinte rapidement.

Matteo Renzi monte au front

Lors du dernier Conseil européen, jeudi (15 octobre), à Bruxelles, le Premier ministre italien, Matteo Renzi, est monté au créneau. Lors de la réunion, selon les sources italiennes, il lâche : « On ne peut pas assimiler ceux qui construisent les murs et ceux qui sauvent des vies en mer ». Et face à la presse, il est encore plus dur. « Les phrases que Donald Tusk a utilisées ne sont pas les plus appropriées, non pas tant pour le gouvernement que pour le peuple italien qui, ces derniers mois, a fait un travail extraordinaire pour sauver des dizaines de milliers de personnes. Ces mots ne sont pas respectueux de ses efforts. » C’est relativement rare que le président du Conseil européen soit critiqué, de façon aussi verte. Même Sarkozy, dont on savait la dent plutôt dure, était plus respectueux du travail mené par le prédécesseur de D. Tusk, le Belge Herman Van Rompuy.

Un risque de découplage du Conseil européen

Un diplomate, très bon connaisseur du jeu européen, interrogé il y a peu sur le personnage « Donald Tusk », avait habilement esquivé la question, préférant parler en termes généraux de la novation du président du Conseil européen. Une manière habile de ne pas critiquer directement l’homme qui habite ce Conseil. « Avec le Traité de Lisbonne, il y a un risque permanent que le Conseil européen soit un peu hors sol, découplé du système de décision. Il est à la fois attendu et vit sa vie. » avait-il énoncé. L’organisation d’un sommet le 23 septembre, le lendemain même de la réunion des ministres de l’Intérieur, avait été jugée un peu inconséquente. Ce « n’est pas idéal. On serait dans une présidence tournante, on aurait organisé les choses différemment. »

Un président hors sol ?

De fait, c’est bien le problème de Donald Tusk qui semble un peu « hors sol ». D’où sa tentation permanente à vouloir rattraper le train, à prendre des positions péremptoires qui lui attirent ensuite les foudres des capitales. Ce que gardait bien de faire son prédécesseur. Il semble avoir toujours un retard sur l’actualité politique. Au départ, totalement obsédé par la Russie et l’Ukraine, il a tenté d’imposer la présence de Porochenko à tous les conseils. Ce qui a fini par énerver plusieurs des capitales, notamment à Paris et Berlin, qui lui ont fait assez rapidement savoir que l’Ukrainien n’était pas membre du Conseil européen. Dans cette obsession de l’Est, il en a oublié la crise qui montait de façon magistrale au sud. Les questions de la Syrie, de la Libye, du Moyen-Orient de l’Afrique plus généralement, n’ont quasiment pas été mises à l’ordre du jour du Conseil européen. Or, selon le traité de Lisbonne, c’est dans cette instance que doivent se décider les grandes orientations de la politique extérieure .

… le Conseil européen identifie les intérêts et objectifs stratégiques de l’Union. Les décisions du Conseil européen sur les intérêts et objectifs stratégiques de l’Union portent sur la politique étrangère et de sécurité commune ainsi que sur d’autres domaines relevant de l’action extérieure de l’Union. (article 22 du Traité sur l’Union européenne)

Dernier exemple en date. Alors que la crise des migrants et réfugiés explose, Donald Tusk tarde à convoquer un Conseil européen… Raison officielle invoquée : le risque de division des Etats membres. Un risque qui éclate dans l’opinion publique. Les capitales se rejetant, par la voie des médias, la faute de la crise. Finalement il se décide in extremis à la fin septembre. Il faudra attendre la mi-octobre pour qu’on aborde la question de la solidarité avec les pays les plus proches des foyers de crise. Mais, on n’a toujours pas abordé vraiment les questions centrales, l’action sur les principaux foyers de crise (Syrie, Yemen, Libye…). Un retard magistral.

Une double tenaille politique

A ce rythme-là, son mandat qui est de deux ans et demi risque bien de ne pas être renouvelé. Ce d’autant qu’il va se heurter à un double obstacle politique. Si l’opposition du PiS (Droit et justice) l’emporte en Pologne, fin octobre, ce sera une défaite personnelle pour Donald Tusk qui va être fragilisé au plan national comme européen. Les prochains Conseils européens avec un partisan de Kaczyński victorieux risquent d’être un vrai calvaire pour Tusk… mais aussi d’une certaine façon une difficulté pour les autres Européens. Au plan institutionnel, le changement de président du Parlement européen, à mi-mandat, entre les Socialistes-Démocrates (S&D) et les Chrétiens-démocrates (une rotation prévue dès l’origine des élections) amènerait mécaniquement 3 PPE à la tête des trois principales institutions communautaires (Commission européenne, Parlement européen, Conseil européen), ce qui est difficilement justifiable, notamment pour les Socialistes & Démocrates qui revendiquent désormais une certaine parité. Sauf un départ anticipé de Jean-Claude Juncker de la Commission, que personne ne souhaite, il faudrait donc un des leurs installés au Conseil européen, argumentent nombre de leaders S&D. Non sans arguments. Donald Tusk est donc pris dans cette double tenaille politique, nationale et européenne, dont il aura bien du mal à se dépêtrer, surtout s’il se fâche avec quelques Etats membres…

(Nicolas Gros-Verheyde)

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