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Pollution des moteurs diesel : un problème et pas que chez Volkswagen. L’alerte avait été donnée

Bruxelles2 Blog - Thu, 29/10/2015 - 07:10

(B2) Les services de la Commission européenne étaient avertis d’un net problème qui se posait dans la mesure de la pollution des moteurs diesel de Volkswagen mais pas seulement. Ce qui laisse à supposer que la fraude soit plus étendue qu’annoncé. C’est ce que révèle une note publiée le 22 octobre par le syndicat U4U (Union pour Unité) de la fonction publique européenne.

Un écart entre laboratoire et route détecté dès 2011 !

Le centre de recherches de la Commission (JRC) avait déjà dénoncé l’inefficacité des mesures de pollution des véhicules. Dans un article de 2011, des fonctionnaires européens, scientifiques du JRC l’avaient déjà noté : « Les émissions de dioxyde de carbone sur route dépassent de 21 +/- 9% les niveaux d’émission de laboratoire. Ce qui suggère que les tests d’émissions de laboratoire actuelle ne parviennent pas à saisir avec précision les émissions des véhicules routiers de véhicules légers. » Ces résultats fournissent « une base empirique pour la Commission européenne d’établir une procédure de test d’émissions complémentaire » préconisaient les chercheurs du JRC (1).

Un écart énorme dénonce le commissaire à l’Environnement

La Direction générale (DG) Environnement de la Commission a également sonné l’alerte. Et le Commissaire de l’époque, le Slovène, Janez Potočnik, l’a dit, dès mars 2011, de façon plutôt intelligible. « Un problème qu’il faut mentionner est certainement aussi l’écart entre ce que nous appelons « les émissions de monde réel» et les émissions dans le cadre des normes. Au cours des dernières années, il y a des preuves croissantes que les voitures, camionnettes, autobus et camions fonctionnant au diesel ont des émissions plus élevées dans des conditions réelles de conduite que celles prescrites par la loi. Ceci est valable pour les nouveaux véhicules aux normes EUROV / 5 que ceux fonctionnant selon les (anciennes) normes l’EURO III et IV. »

Le gain d’une nouvelle norme totalement effacé

Ces différences peuvent être « énormes » alertait le commissaire. « Dans certains cas jusqu’à 500% de la valeur limite. (Et) nous prévoyons que la même chose se reproduira pour la norme EUROVI / 6 (…) au point qu’une grande partie des améliorations de la qualité de l’air prévues par l’introduction (de cette nouvelle norme) serait tout simplement effacée. »

Des propositions de réforme bloquées

La Commission avait conscience de ces problèmes et proposé mesures. Dans la communication sur les voitures propres et économes en énergie, d’avril 2010, le commissaire chargé de l’Industrie et des Entreprises Antonio Tajani avait proposé le développement d’un nouveau, et plus réaliste, cycle d’essais, avec l’introduction de tests supplémentaires et de dispositions anti-falsification. Pour les véhicules lourds, ces tests complémentaires ont été introduits dans la législation EUROVI. Pour les voitures, c’était beaucoup plus tangeant. « Je travaille en étroite collaboration avec le vice-président Tajani à veiller à ce que les développements techniques nécessaires sont achevés en 2013 » disait Potočnik. De fait, fin 2013, le Commissaire et son collègue de la Santé, Tonio Borg, avaient bien proposé un train de mesures pour améliorer la qualité de l’air. Mais le dossier fut « bloqué par le Secrétariat général (de la Commission), le Collège sous la présidence Barroso et le Conseil » précise le syndicat européen qui entend bien dénoncer le silence convenu qui a entouré cette décision.

… pour protéger l’industrie automobile

« Les dirigeants européens, en négligeant d’agir à partir de ce rapport, ont participé à la tromperie du public, qui pouvait se sentir protégé par des normes et des indicateurs environnementaux. Le mythe du « diesel propre » est né de ces indicateurs fallacieux. Sans doute, le désir de « protéger » l’industrie automobile européenne a-t-il joué, mais en définitive, les dégâts médiatiques conduiront sans doute à une perte de confiance du public dans la politique européenne pour une planète propre. Une occasion a aussi été perdue pour valoriser la fonction publique européenne » explique U4U. Et de conclure. L’affaire Volkswagen « doit nous inciter à conduire une réflexion plus large sur le fonctionnement des institutions européennes et des mécanismes de contrôle démocratique, pour les rendre plus efficaces et pour asseoir la crédibilité des institutions européennes sur une base solide » écrivent non sans raison les syndicalistes européens.

(NGV)

(1) “On-road carbon dioxide emissions surpass laboratory emission levels by 21 ± 9%, suggesting that the current laboratory emissions testing fails to accurately capture the on-road emissions of light-duty vehicles. Our findings provide the empirical foundation for the European Commission to establish a complementary emissions test procedure for light-duty vehicles.”

(2) I said I also wanted to talk about urban air quality. The reasons for poor air quality in our cities are well known. There are more of them, than I could cover in one speech. The short version is that the main culprits are industry, transport, energy production, agriculture and households. Particulate Matter, Nitrogen dioxide and ozone are the main causes of concern with regard to health. (…) One problem worth mentioning is certainly also the discrepancy between what we call « real world emissions » and the emissions under the standards. In recent years, there is increasing evidence that diesel cars, vans, buses and lorries have higher emissions under real driving conditions than those prescribed by legislation. This applies to newer EUROV/5 vehicles as well as to EURO III and IV. These differences can be enormous – in some cases up to 500% of the limit value in the type approval. We anticipate that the same will be the case for EUROVI/6 should we not be able to resolve this gap between the objective in the legislation and the amount emitted in reality. The result would be that a big part of the predicted air quality improvements expected through its introduction would be simply wiped out. (…) The Commission has recognised these problems and has already taken some action. In the Communication on Clean and Energy Efficient Cars, from April 2010, my colleague Antonio Tajani proposed how we could rectify this situation. This included the development of a new, global, and more realistic test cycle, the introduction of additional off-cycle tests, so-called portable emission measurement systems, and the introduction of anti-tampering provisions. For heavy-duty vehicles, these are now part of the type-approval legislation for EUROVI. For cars, I am working closely with Vice-President Tajani to ensure that the necessary technical developments are completed by 2013

Schiebel demonstrates Camcopter capability for South African Navy

Naval Technology - Thu, 29/10/2015 - 01:00
Vienna-based Schiebel's Camcopter S-100 unmanned air system (UAS) is successfully performing shipboard trials during its capability demonstration to the South African Navy.

RAN submarine force conducts Exercise Black Carrillon 15

Naval Technology - Thu, 29/10/2015 - 01:00
The Royal Australian Navy's (RAN) submarine force has exercised responses to the unlikely event of a submarine incident at sea, following a four-week training exercise that demonstrated the submarine escape and rescue capability.

India and Sri Lanka navies conduct Slinex bilateral maritime exercise

Naval Technology - Thu, 29/10/2015 - 01:00
The navies of India and Sri Lanka have commenced the Sri Lanka-India Exercise (Slinex) off Trincomalee, Sri Lanka, reinforcing the strong neighbourly ties with maritime interaction.

US Navy’s MSC exercises contract option with AAR Airlift Group

Naval Technology - Thu, 29/10/2015 - 01:00
The US Navy's Military Sealift Command (MSC) has exercised a one-year renewal option with AAR's Airlift Division to carry out vertical replenishment (Vertrep) services for the navy.

The US Shipyard Eastern Shipbuilding Group Launches its First Vessel Designed with Foran

Naval Technology - Wed, 28/10/2015 - 18:23
Based in Panama City, Florida, Eastern Shipbuilding Group (ESG) launches the Harvey Sub-Sea on 6 November.

Le HMS Richmond en Méditerranée avec de nouveaux pouvoirs juridiques. La force européenne au complet

Bruxelles2 Blog - Wed, 28/10/2015 - 12:36

Commandant du HMS Richmond au salut sur le Cavour, le navire amiral (italien) servant de QG flottant à l’opération EUNAVFOR Med / Sophia

(B2) le navire britannique HMS Richmond (F-239) vient de rejoindre l’opération européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia pour lutter contre les trafiquants de migrants. Cette frégate de type 23 de 133 mètres de long, et avec un équipage de 181 personnes a été intégrée vendredi dernier (23 octobre). Elle rejoint le navire hydrographique HMS Enterprise « qui continue son activité » précise l’état-major britannique.

Un agent de Frontex à bord

Un officier de liaison FRONTEX sera d’ailleurs à bord du HMS Richmond pour « conseiller l’équipage sur les questions juridiques, y compris l’identification, la collecte et la préservation des éléments de preuve qui pourraient être utilisés dans les procédures pénales » italiennes, ajoute le communiqué de l’état-major britannique. Une présence qui n’est pas tout à faire anodine puisque le Royaume-Uni ne participe pas à l’activité de l’agence Frontex (1).

Un nouveau contexte juridique

Pour le Royaume-Uni, cette arrivée survient dans un nouveau contexte juridique. L’adoption de la Résolution du Conseil de sécurité des Nations-unies « donne au commandant (du HMS Richmond) le pouvoir d’effectuer des mesures d’exécution en haute mer, y compris l’arraisonnement et la saisie des bateaux soupçonnés d’être impliqués dans le trafic de migrants ». Une « étape importante » pour le ministre de la Défense, Michael Fallon. « Nous allons maintenant être en mesure de monter à bord des bateaux et d’arrêter les trafiquants. Nous allons frapper les trafiquants dur. »

Arrivée de la frégate Slovène

Le patrouilleur slovène le SNS Triglav 11 a aussi intégré, le même jour, l’opération. On est ici dans un autre gabarit. Le navire slovène est long de 49,5 mètres avec un équipage de 28 personnes et est utilisé essentiellement pour la surveillance des ports et des côtes nationales. Avec l’arrivée du navire belge, Leopold Ier, de la frégate française Courbet, et la relève entamée par les Allemands (Lire : Le Berlin à nouveau en Méditerranée), la force européenne en Méditerranée est désormais au complet (lire : Quels sont les moyens de l’opération Sophia (EUNAVFOR Med) dans sa phase 2 ?) au moins durant les prochains jours, avant que la météo ne se durcisse. Et, naturellement, réduise au minimum le nombre de passages quotidiens.

(NGV)

(1) Le Royaume-Uni bénéficie d’une dérogation (opt-out) à la politique d’asile et de migrations. Et, dans le cadre de la campagne référendaire sur le maintien dans l’Union européenne, le gouvernement britannique milite plutôt pour une limitation des pouvoirs de l’UE en matière de libre circulation des personnes comme de politique commune de migrations. Une preuve du pragmatisme britannique…

Lire aussi:

Réfugiés, Russie, Bachar ? L’Europe va, vraiment, devoir choisir !

Bruxelles2 Blog - Wed, 28/10/2015 - 08:50

Arrivée de réfugiés en Slovénie (crédit : MOD Slovène)

(B2) Le conflit en Syrie continue. Et les Européens semblent impuissants. Ils n’ont, il est vrai, abordé la crise que de façon… périphérique et se sont enfermés dans une série de « lignes rouges » contradictoires. Incapables d’amorcer une politique européenne réaliste, en phase avec le terrain et leurs capacités, les Européens sont aujourd’hui placés au pied du mur, face à un choix crucial, difficile, cruel mais nécessaire. Veulent-ils promouvoir une solution, pragmatique, au conflit ou cherchent-ils à afficher, par-dessus tout, leurs contradictions ?

Une absence française mais aussi européenne

Ce qui se passe en ce moment à Vienne devrait sonner comme un coup de gong. Une première réunion s’est tenue sans un pouce d’Européens, avec l’exclusion non seulement des Français (un revers sévère pour la politique de « Fabius » remarqué par quelques confrères) mais aussi sans un ongle britannique, allemand ou autre. En soi, c’est l’Europe tout court qui s’est exclue, même à titre d’observateur. Entre Moscou et Washington, les discussions continuent. Et la réunion prochaine — avec un nouvel invité… l’Iran — devrait sonner comme un nouveau coup de gong. (maj) L’Union européenne a, finalement, été invitée à cette réunion – vient de confirmer le porte-parole de la Haute représentante. Réunion qui se transforme en un forum plus important de négociation :  la France et le Royaume-Uni, ainsi que l’Irak et l’Egypte, seraient également conviés aux discussions.

Une illusion de politique

Tenter de venir à bout de la crise des réfugiés, faire l’aide humanitaire, assurer un soutien répété à l’envoyé spécial de l’ONU ne suffisent pas à faire une politique de résolution de crises. C’est un pis aller. Il ne faut pas se bercer d’illusions… Le conflit syrien se poursuit. Bachar au bout de 4 ans est toujours en place. Il est incapable de l’emporter totalement mais reste là, soutenu par plusieurs Etats (Iran, Liban et aujourd’hui Russie) déterminés à lui apporter son aide. L’opposition syrienne est incapable de former un contre-gouvernement, alliant action politique, militaire, sociale et économique. Les mouvements terroristes tiennent fermement le terrain. Personne ne semble vraiment en capacité de l’emporter sur le terrain.

Une situation critique

Cette situation syrienne est critique pour les populations locales mais tout autant pour l’Europe. Elle présente des risques importants, directs et indirects, pour la stabilité et la sécurité européenne. Premièrement la crise des réfugiés et des migrants va s’accentuer, deuxièmement, l’usine à terroristes va continuer à fonctionner, entraînant Européens et d’autres nationalités de pays proches.

La crise des réfugiés va continuer

Cela paraît inéluctable, quoi qu’en disent les responsables européens. Plus de 4 millions d’habitants — Syriens mais aussi Palestiniens qui avaient trouvé refuge en Syrie — ont déjà fui la Syrie. Et ce mouvement n’est pas prêt de s’arrêter. Il y a aujourd’hui environ 8 millions de déplacés à l’intérieur du pays. Ces déplacés, si les combats continuent, vont eux aussi prendre petit à petit le chemin de l’exil. Le docteur Zaidoun al-Zoabi, directeur de l’Union des organisations de secours médicales syriennes (UOSSM) le raconte à Delphine Minoui la correspondante du Soir et du Figaro à Istanbul : « La situation est terrible, tellement terrible… Car cette fois-ci, le conflit a atteint des proportions démesurées. Il n’y a plus aucun espoir »

La politique européenne de containment condamnée

La politique européenne de « containment » des réfugiés dans les pays de la région a aujourd’hui atteint ses limites. Le Liban et la Jordanie sont en limite maximale. Et si la Turquie n’a pas encore atteint sa limite, la charge qui pèse sur elle (2 millions de réfugiés à elle seule) est déjà notable. Elle peut encore accueillir des réfugiés et migrants et surtout retenir ceux qui sont elles. Mais cet effort supplémentaire de Istanbul ne sera pas sans conséquence pour les Européens. Il pourrait être cher.

Une usine à terroristes

La Syrie continue d’attirer des citoyens européens et des pays arabes qui viennent combattre et se former. Un danger potentiel à court comme à long terme. Ces « combattants » peuvent constituer une nouvelle vague de terroristes au sein des sociétés européennes, irriguant pour plusieurs années, voire dizaines d’années, les sociétés nationales de façon sans doute plus déstabilisante au final que le terrorisme type années 70 ou années 80. Car elle joue davantage sur les peurs intérieures à chaque société, attise les animosités contre « l’autre », et pourrait générer à terme un contre-terrorisme (dans le type de ce qui a été vécu en France au cours de la guerre d’Algérie FLN vs OAS).

Un foyer d’exportation de la déstabilisation

Ces « combattants » sont encore plus dangereux pour les pays voisins de l’Europe. Le nombre de combattants venus de Tunisie, de Jordanie est plus important que le nombre d’Européens. Leur retour dans ces pays serait à coup sûr un défi particulièrement difficile à combattre. Idem pour les pays des Balkans, même si le nombre de combattants venus du Kosovo ou de Bosnie-Herzégovine, est en nombre plus limité, il constitue un autre foyer possible de tension, dans un délai qui peut être au-delà du court terme mais dans les dix années à venir. Ce danger ne doit pas être minoré. Car la lutte contre le terrorisme amène un durcissement des sociétés, des atteintes (acceptées ou non).

Revoir les dogmes « syriens »

Plusieurs dogmes fondent aujourd’hui la position européenne sur la Syrie. On pourrait d’ailleurs parler d’une « non position ».

Non à Bachar ! Position essentiellement portée par la France pour des raisons énigmatiques, qui tiennent plus d’une volonté messianique (changer le pouvoir en Syrie), plus proche finalement de la position Bush-Blair en Irak en 2003 et de la position Sarkozy-Cameron en Libye en 2011 que de la ligne traditionnelle française De Gaulle-Mitterand-Chirac. Position incarnée notamment par Laurent Fabius et nuancée, très récemment par François Hollande (lire sur B2 Pro : Une position européenne sur la Syrie définie à 28).

Non à la Russie ! Position essentiellement portée par certains pays de l’Est (et non pas tous) : pays baltes, Pologne (encore plus si le PiS, Droit et Justice, l’emporte aujourd’hui aux élections) et Roumanie, liée à la crainte (justifiée) par le durcissement en Ukraine.

Daech est l’ennemi numéro 1 ! Position portée par les pays les plus engagés. Au passage, on absoudrait presque aujourd’hui Al Nosra, branche d’Al Qaida, pourtant considérée il y a quelques mois encore comme comme l’ennemi numéro 1 suprême, et d’autres mouvements terroristes plus discrets qui figurent pourtant sur la liste de l’ONU.

Non à une solution militaire, Oui à une solution politique. Une position évidente, généreuse, qui se heurte cependant à une contradiction immédiate : plusieurs pays européens sont aujourd’hui engagés dans une série de frappes non seulement en Irak mais aussi en Syrie. Jusqu’à nouvel ordre, une frappe militaire, répétée à plusieurs reprises, n’est pas vraiment une solution politique

Cette addition de lignes rouges de « Non », qu’ont certains pays européens mais qui ne sont pas partagées par tous, bloque toute avancée. Lutter en même temps contre Bachar, contre Daech, contre la Russie et promouvoir une solution politique est plutôt contradictoire et explique aussi l’échec. D’où une certaine ambiguïté de la position de la Haute représentante de l’UE, obligée, de par sa fonction, de refléter ce (mauvais) compromis entre Européens mais tentée également de faire prévaloir une certaine voix de raison, de faire évoluer les positions. L’entretien qu’a donné Federica Mogherini à B2 est à ce sujet éclairant (lire : L’Europe est prête à jouer un rôle en Syrie (Fed. Mogherini)). Car, entre les lignes, elle amorce ce que pourrait être une nouvelle position européenne plus réaliste vis-à-vis de la Russie comme de la future Syrie.

Un nécessaire choix

Les Européens doivent aujourd’hui faire de la politique tout simplement. C’est-à-dire choisir. Dans ce domaine, il n’y a pas de bons ou mauvais choix, une balance entre valeurs et intérêts. C’est un choix entre certains intérêts, certaines valeurs, certaines positions, certaines évolutions, entre le court terme et le long terme.

Cherchent-ils à résorber le plus vite possible le conflit syrien ? Ce qui suppose d’arriver assez vite à un cessez-le-feu général, à un armistice — c’est-à-dire une « mauvaise paix » » — en Syrie.

Ou cherchent-ils à trouver une solution par la force ? Ce qui, sauf surprise de taille, suppose la prolongation du conflit. En sachant très bien que l’Europe n’a pas vraiment les moyens de tenir un conflit de haute intensité toute seule sans un net et puissant appui américain (ce n’est pas assuré aujourd’hui).

Choisit-on l’hostilité à la Russie ? En sachant très bien que Moscou a désormais plusieurs cartes en main et que l’entente avec Washington est une de celles-là.

Persiste-t-on à faire de l’expulsion de Bachar une condition ? Ce qui est louable au plan moral mais est irréaliste. Ce n’est pas la première fois qu’on pactisera avec le diable pour ramener la stabilité sur une zone de crise en misant sur une transition à terme.

Il faut choisir… Les Européens doivent le faire vite. Car la tentation pourrait être grande que Washington et Moscou s’entendent au moins techniquement mais officiellement ils ne seront pas d’accord sur tous les éléments de la solution mais d’accord pour en chercher ensemble une (comme au bon vieux temps de la guerre froide). Les Européens ont été déjà exclus des réunions de Vienne la semaine dernière. Ce qui, en soi, est une première. Cette exclusion devrait sonner comme un sérieux avertissement à leurs oreilles. Sinon ils ne seront conviés à la table des prochaines négociations que pour attester l’accord intervenu entre Américano-Russes et passer à la caisse pour rédiger un gros chèque à la reconstruction syrienne… menée sous l’égide de Bachar. Ce qui serait un comble !

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Construction of the UK Royal Navy's second Queen Elizabeth-class (QEC) aircraft carrier HMS Prince of Wales has reached a milestone after its 26,500t forward half was joined to the 12,000t superblock at Babcock Rosyth Facilities.

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