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Le coup de gueule salutaire de Big LouLou sur la loi danoise

Bruxelles2 Blog - Tue, 26/01/2016 - 21:10

(B2) Au Parlement européen, en commission Libe (Libertés publiques), il y avait de l’ambiance aujourd’hui. Louis Michel a pointé, avec émotion, la loi danoise qui permet la saisie des biens des réfugiés. Certains observateurs n’ont retenu que l’image d’un Louis Michel, un peu en colère. Je dirais plutôt que c’est un bon coup de gueule, salutaire, qui sort un peu du ronron, où on défend des valeurs fondamentales sur le même ton qu’un amendement technique dans une directive portuaire… Heureusement que les vieux briscards le réveillent de temps en temps.

Une contravention flagrante aux valeurs européennes

L’ancien ministre des Affaires étrangères a dénoncé un « simulacre de débat » particulièrement grave car il met en cause les valeurs européennes. C’est « l’exemple le plus scandaleux, de déshonneur pour le Parlement européen. Vous avez en une heure et vingt donné la parole en quelques secondes à quelques intervenants. Il n’y a pas eu d’échanges de vues, il n’y a pas eu de débat, il n’y a pas eu même de dialogue. (…) Je suis absolument scandalisé. J’ai entendu les réponses des ministres (danois). Ces réponses ne nous satisfont absolument pas. Ces réponses sont en contravention flagrante avec les traités et avec les valeurs européennes… »

Comment définir une valeur sentimentale

« Je peux comprendre beaucoup de choses » dénonce Louis Michel mettant en évidence, les incohérences de la loi danoise qui permet la saisie de biens sauf ceux qui ont une « valeur sentimentale ». « On n’a pas répondu à une question. Quelle est la valeur sentimentale d’un bien ? Personne n’a répondu à cela. Ce sont les policiers qui vont évaluer comme çà ce que ça représente. Je suis scandalisé. Je suis honteux en tant que parlementaire européen d’avoir assisté à un simulacre de débat ».

Sortez ou je fais un malheur !

La présidente des débats, la Hongroise Kinga Gál (member de la Fidesz, le parti de gouvernement de Viktor Orban *) protestant un peu, il s’emporte alors et répète. Non « Il n’y a pas eu de débat ». Kinga Gal bien de répliquer. Il enchaîne : « Cela vous embarrasse. Vous n’aimez pas qu’on parle de la Hongrie. Vous n’aimez pas qu’on parle de la Pologne. Vous ne voulez pas discuter de la Hongrie. Et aujourd’hui vous n’aimez pas que l’on parle du Danemark. Ça vous met mal à l’aise. Et ça, c’est scandaleux ».  « Je ne peux pas l’admettre. Je ne peux l’admettre Ce que vous avez organisé n’est pas un débat démocratique » lance-t-il, répétant trois fois « ce n’est pas un débat démocratique ». « Vous avez fini… » lance Kinga Gál. « Non je n’ai pas fini » réplique-t-il. « Alors sortez » lui lance la présidente, qui lui coupe le micro et en appelle à Me Wikstrom, la coordinatrice des Libéraux pour le faire taire. Pas vraiment très réussi a priori…

Kinga Gal qui présidait la séance a eu bien du mal à faire taire Louis Michel (crédit : Europarl TV)

NB : la demande de Me Gál à Louis Michel de sortir de la salle est assez étonnante (pour être gentil). Si le ton de Louis Michel est incisif, voire virulent, il n’est pas insultant. Il s’agit de libre expression politique. Et qu’un président de séance demande à un député de sortir de la salle est tout à fait inapproprié et pas vraiment le moyen de faire taire un Louis Michel qui en a vu d’autres. De plus, sur le fond Louis Michel a totalement raison. J’ajouterai même qu’il est assez étonnant de voir ouvrir une procédure de dialogue sur l' »Etat de droit » pour la Pologne et pas pour le Danemark. Allez Big Loulou !

(Nicolas Gros-Verheyde)

(*) Kinga Gál est représentante de la minorité hongroise de Roumanie. Elle est née elle-même à ce qui est appelé aujourd’hui Cluj-Napoca (Kolozsvár)

Crise des réfugiés. Arrêtez de taper sur la Grèce, aidez-nous !

Bruxelles2 Blog - Tue, 26/01/2016 - 19:50

Ioannis Mouzalas et Nikos Toskas, ministres grecs délégués l’un à la Migration, l’autre à la protection civile, à Amsterdam (© NGV / B2)

(B2) C’est une violente charge à laquelle s’est livrée à Amsterdam, le Ministre grec délégué à la politique migratoire, Ioannis Mouzalas, et son collègue chargé de la protection civile Nikos Toskas (un ancien général à la retraite). « Beaucoup de mensonges sont dits » dénonce Ioannis Mouzalas, mettant en cause de façon quasi-directe plusieurs Etats membres qui « blâment la Grèce ». Chacun en prend cependant pour son grade : les autres Etats membres notamment qui accusent la Grèce de ne rien faire mais ne sont pas vraiment solidaires, voire mettent des bâtons dans les roues de la relocalisation, l’agence Frontex qui ne joue pas son rôle… Mais « pas les institutions européennes. Elles font leur travail ».

Un retard… mea culpa

C’est vrai que la Grèce est « en retard » sur certaines questions. « Nous sommes en retard sur les hotspots ». Ils auraient dû être en place en février. Ce « ne sera pas le cas. Nous avons du retard pour construire les bâtiments de réception, de la police. C’est vrai ». Mais « il n’y a pas de problème d’identification – contrairement à ce qu’on dit —. La prise des empreintes digitales et l’inscription dans la base Eurodac fonctionnent dans les autres places en Grèce. »

Pour prendre les empreintes digitales, encore faut-il avoir des machines

« C’est vrai que l’on a eu des problèmes au début avec la prise des empreintes ». Mais c’est simple, cela est dû au manque de moyens plaide le ministre. « Dans les 7 premiers mois, nous n’avions que 12 machines seulement pour prendre les empreintes digitales alors que nous avions un flot continu de 6-1200 migrants par jour dans de petites iles. On a réussi à atteindre ensuite un chiffre de 50% de prises d’empreintes digitales. Avec les 68 machines acquises derniers mois, on atteint les 80%-90%. La semaine dernière, nous avons reçu de l’argent et pu acheter une centaine de machines, le problème est en passe d’être résolu. » C’est vraiment trop facile de blâmer la Grèce de ne pas prendre les empreintes digitales et de ne pas voir pourquoi nous ne les avons pas pris.

La relocalisation a du retard… Les Etats inventent d’autres critères

« Il y a du retard sur les camps de relocalisation. Nous assumons ce retard. Nous avons créé 20.000 places dans des appartements loués et 5000 dans d’autres structures (sur les 45.000 prévues) » Mais on ne peut rendre les Grecs responsables de l’échec de la relocalisation. « La relocalisation ne fonctionne pas parce que nous n’avons pas les 45.000 places. Mais parce que l’on a placé d’autres critères, accuse-t-il. Et d’énoncer les critères posés par certains pays : « certains ne veulent pas des Noirs, d’autres pas des familles nombreuses, d’autres veulent que tous soient safe ». Et « seuls 15 des 28 pays ont donné des places pour la relocalisation ».

La solidarité en mer : limitée !

Il est « faux de dire que la Grèce ne veut pas d’aide de Frontex. Au contraire. Nous avons demandé 1500 personnes, on a obtenu 800 personnes. » Certains Etats préfèrent envoyer leurs effectifs en ex république yougoslave de Macédoine (Fyrom). « Ils préfèrent aider un Etat non membre qu’un Etat membre » regrette-t-il. Athènes a également demandé des garde-côtes et des navires. « On a demandé 28 navires, ils en ont envoyé 6 ». « Si cela fonctionnait, on n’aurait pas eu ces noyades comme celle de la semaine dernière où 48 personnes sont mortes. » NB : vendredi dernier 22 janvier, suite à plusieurs naufrages en mer Egée.

Peu d’aide en matière de protection civile

« Nous avons fait des demandes au niveau européen en matière de protection civile » soulignent les ministres grecs. « Nous avons demandé 26 ambulance, on nous en a envoyé 0 ; 47 véhicules, on nous en a envoyé 0 ; 900 containers, on nous en a envoyé 0 ; nous avons demandé 4000 lits, on nous en a envoyé 500 lits ! Alors, avant de jouer au « blame game », vérifiez … »

Le système de réadmission ne marche pas : le Pakistan en accusation

Et les débatteurs mettent un doigt sur un problème majeur : les retours ne fonctionnent pas. « Le Pakistan, le Maroc n’accepte pas les réadmissions. Nous avons envoyé un avion au Pakistan et ils nous l’ont renvoyé. Même chose pour (un avion de) Frontex. Est-ce la responsabilité de la Grèce ? — s’interroge-t-il — ou la responsabilité de l’Europe qui n’exerce pas de pressions sur le Pakistan d’œuvrer sur la réadmission ? »

La Turquie n’en fait pas assez non plus

Avec la Turquie, il y a « de très petits progrès. On a obtenu 130 réadmissions récemment. Durant ce temps, 60.000 nouvelles personnes sont arrivées en Grèce. Vous croyez que c’est fair play. » Il faut « aider la Turquie à stopper le flot » ajoute-t-il. Mais il faut que celle-ci joue le jeu.

Que voulez-vous que l’on fasse : couler les bateaux ?

« Nous essayons de sécuriser nos frontières » argumente le ministre. Mais il faut bien comprendre notre situation. La côte turque n’est pas à des centaines de miles. « Nous sommes à peine à quelques miles (nautiques) » intervient Toskas. Et la Grèce se doit de respecter les normes : « Il  y a la loi internationale, la loi en mer, convention réfugiés, la loi européenne, la loi grecque » qui oblige à porter secours aux réfugiés en mer. Et d’ajouter « Si un Etat a des propositions à nous faire, qu’il l’exprime clairement. Car je ne peux pas m’imaginer qu’ils nous demandent de couler les navires ou de les repousser. »

L’Europe doit faire davantage

Et le ministre de conclure en dénonçant un certain irréalisme de la position européenne. A force de fermer les portes de voies légales, les migrants et réfugiés passeront pas d’autres voies illégales. Quant à la possible exclusion de la Grèce de Schengen, il dénonce toute tentative pour ce faire. « Plus que jamais nous sommes en Europe et les actes unilatéraux font moins d’Europe. Nous n’avons aucune possibilité et aucune capacité de prendre tous ces réfugiés en Grèce. Pensez-vous que c’est un problème uniquement grec ou un problème européen ? » Et d’appeler l’Europe à se ressaisir faire plus « pour la relocalisation » des réfugiés arrivés en Italie et Grèce, « pour la réinstallation » de ceux arrivés en « Turquie, Jordanie, Liban ».

(Nicolas Gros-Verheyde, à Amsterdam)

L’opposition modérée en Syrie ? 20 000 hommes, indique le général Castres

Blog Secret Défense - Tue, 26/01/2016 - 12:16
Le patron des opérations à l’état-major s’exprimait devant les parlemantaires.

Wärtsilä Canada to supply propulsion control systems for two Canadian Coast Guard vessels

Naval Technology - Tue, 26/01/2016 - 01:00
Wärtsilä Canada has won a contract worth $6.2m from Canadian government to design and supply two new propulsion control systems to be incorporated in two Canadian Coast Guard (CCG) 1100 class vessels: CCGS Ann Harvey and the CCGS Sir William Alexande…

The Philippines' first strategic sealift vessel to arrive in May

Naval Technology - Tue, 26/01/2016 - 01:00
The Philippines' first strategic sealift vessel (SSV) is expected to reach the country before the commencement of the Philippine Navy (PN)'s 118th founding anniversary celebration on 20 May.

Rafale en Inde : ça progresse

Blog Secret Défense - Mon, 25/01/2016 - 15:21
Dassault parle d’un « accord complet sous quatre semaines »

Le flux de migrants et réfugiés continue, malgré l’hiver

Bruxelles2 Blog - Mon, 25/01/2016 - 09:23

(B2) Malgré l’hiver, « des milliers de migrants ont continué à arriver en Grèce et en Italie » souligne l’agence Frontex dans son dernier rapport. Le nombre total de détections dans les deux pays a atteint 1,04 million en 2015. Soit près de cinq fois le chiffre de l’année précédente. En 2015, il y a eu 1,83 million de passages frontaliers illégaux détectés (*) aux frontières extérieures de l’UE par rapport au chiffre de 283.500 de 2014.

La route de Méditerranée orientale (Grèce)

En décembre, 108 000 migrants ont ainsi été détectés (*) en Grèce, contre 155 000 le mois précédent. Une légère baisse mais qui représente encore 40 fois le chiffre de décembre 2014. Cela porte le nombre total d’arrivées de migrants en Grèce en 2015 à 880 000.  Les îles de Lesbos, Chios et de Samos accueillent le plus grand nombre de personnes. Les Syriens sont la nationalité la plus importante. NB : on note que Chypre n’est pas touché par cette vague. Les migrants nous contournent car « nous ne faisons pas partie de Schengen » note un Chypriote.

La route de Méditerranée centrale (Italie, Malte) en diminution

Dans le même temps, le nombre de migrants utilisant la voie centrale vers l’Italie en Décembre augmenté de 50% : près de 9 700 ont franchi la mer. En cause : de bonnes conditions météorologiques, malgré le début de l’hiver, et les flux continus de migrants vers la Libye. Pour l’année, le bilan se monte à 157 000 (soit une baisse de de 8% par rapport à 2014). Si on regarde les nationalités, le mois dernier, ce sont les Nigérians qui ont représenté la plus grande part des migrants arrivant en Italie.

Les raisons de cette baisse sont dues à deux facteurs essentiels : les Syriens passent davantage par la route de la Méditerranée orientale (Grèce) et les passeurs font face à « une pénurie de bateaux disponibles ». NB : D’où l’importance de la destruction systématique des bateaux pneumatiques ou en bois, utilisés par les migrants, engagée par les forces européennes en mer sous la bannière d’EUNAVFOR Med.

Balkans occidentaux 

La route des Balkans de l’Ouest continue d’être « directement affectée par le nombre sans précédent de migrants qui entrent d’abord en Grèce pour continuer plus tard leur voyage à travers sa frontière nord » note Frontex. Le nombre de passages illégaux (**) de la frontière en décembre à 2015 est tombé à 97.000 contre 156.000 le mois précédent. Ce qui représente un chiffre encore 16 fois plus élevé qu’en décembre 2014. De nouvelles politiques plus restrictives ont été mises en œuvre, notamment en Macédoine (Fyrom) pour limiter les entrées de la Grèce à trois nationalités : Syriens, Afghans et Irakiens.

(NGV)

(*) On parle de détection aux frontières. Le chiffre réel peut être inférieur. Car nombre de personnes peuvent être « détectées » plusieurs fois. La plupart des migrants « détectés » aux frontières dans les Balkans occidentaux ont déjà été détectés en Grèce. A l’inverse, certaines personnes peuvent ne pas être « détectées ».

(**) Il s’agit bien de passages « illégaux » au sens juridique du terme. Cela ne fait pas des « migrants » des « illégaux », certains pouvant être des demandeurs d’asile.

Navies of Oman and India conduct Naseem Al Bahr exercise

Naval Technology - Mon, 25/01/2016 - 01:00
The navies of Oman and India are conducting a bilateral maritime exercise, called Naseem Al Bahr, in the Arabian Sea.

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