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Tommi Rautanen : un geek à Ramallah

Bruxelles2 Blog - Sat, 16/04/2016 - 10:56

Tommi Rautanen, expert cybercriminalité à EUPOL COPPS, Ramallah © JB / B2

(BRUXELLES2 à Ramallah). Tommi Rautanen est arrivé à Ramallah il y a un mois. Sa mission au sein de la mission européenne EUPOL COPPS : montrer à ses collègues palestiniens comment faire parler un ordinateur, lui faire rendre gorge…

Car à 44 ans, Tommi est toujours un vrai geek. Un policier du XXIème siècle, féru des technologies informatiques dont le savoir n’a pas de frontières. Un passionné qui a « joué toute sa vie avec les ordinateurs ». Un travail minutieux qu’il exerce depuis 2002 au bureau d’enquête de la police nationale finlandaise. Presque quinze ans de carrière qu’il exerce « toujours avec beaucoup de plaisir » et qu’il vient mettre à profit en terre palestinienne.

Ce n’est pas sa première mission à l’étranger. Il a un peu baroudé : en mission de maintien de la paix, au Liban en 1994-1995 et en Bosnie-Herzégovine en 1996-1997. « J’ai une petite connaissance de cette région depuis mon expérience au Liban », explique Rautanen que j’ai réussi… à extraire pour quelques minutes de ces ordinateurs. Même ma présence semble avoir moins d’attrait qu’un bon vieux PC décortiqué, prêt à rendre l’âme…

Une formation en cybercriminalité demandée par les palestiniens

Sa présence ici n’est pas inopinée. C’est l’unité de la police palestinienne spécialisée en cybercriminalité qui a demandé la venue d’un spécialiste de l’informatique. Objectif : pouvoir se former aux techniques modernes de cybercriminalité et d’extraction de données. Une vraie nouveauté…

Ne pas corrompre…

Ces actions ont un objectif très concret en matière de police judiciaire : extraire des données informatiques d’un ordinateur ou d’un téléphone portable sans les « corrompre » – comme le disent les policiers -, ce qui permet ensuite de s’en servir comme preuves devant la justice. C’est imparable. Mais encore faut-il que certaines précautions soient prises. « Il faut faire toutes les étapes nécessaires, tout documenter minutieusement. L’extraction de données est importante mais l’essentiel du travail se fait dans le laboratoire. »

Dans un ordinateur tout est volatile

Avec lui, on découvre le cheminement du geek-policier… « Dans un ordinateur, tout est très volatile. Normalement vous traitez avec des copies, et non avec les versions originales des disques durs. La première étape consiste à établir un plan. Il faut un véritable entrainement pour savoir comment s’occuper de la preuve (sans la compromettre). La façon de faire varie si l’ordinateur est éteint ou allumé. » On parle de preuve ‘vivante’ quand l’ordinateur est allumé. « Il faut ensuite documenter toute la procédure choisie. Quand tout est prêt sur la scène de crime, on récupère le matériel jusqu’à notre laboratoire. C’est là que se fait la majeure partie de notre travail sur les preuves. On présente ensuite ce que nous avons récupéré aux enquêteurs. Enfin tout est notifié dans un rapport qui pourra être présenté devant la Cour ». 

Le travail reste à faire mais la motivation est là

Pour les Palestiniens, « c’est nouveau. Ils en sont au tout début de la cybercriminalité. Je les aide quotidiennement en leur donnant la connaissance et les équipements pour mener à bien leur travail. Je les assiste. Cela fait deux semaines que je travaille avec des ingénieurs. C’est super de travailler avec eux » s’enthousiasme-t-il. « Ce sont des gars très professionnels, hautement motivés et qui ont une réelle envie d’apprendre. C’est vraiment agréable de travailler ici ». 

Et après un mois de mission…

… la police palestinienne a été capable d’extraire des données d’un ordinateur dans une affaire criminelle en cours. Une petite révolution ! « L’ordinateur était cassé. Mais le disque dur était resté intact. Nous avons été capables d’en extraire les informations. » Il sera impossible d’en savoir plus, même en insistant un peu. « Je ne pas vous expliquer plus sur l’affaire. Pour moi, tout est crypté, puisque c’est en arabe », plaisante-t-il.

(Johanna Bouquet)

Au Café Diplomatique (n°3) : Libye, gouvernement, sécurité

Bruxelles2 Blog - Fri, 15/04/2016 - 18:27

(B2) le troisième numéro du « café diplomatique »  de B2, enregistré en direct du service européen d’action extérieure (SEAE), avec nos amis de viEUws, est disponible. Ce numéro est consacré à la réunion des ministres des Affaires étrangères qui a lieu ce lundi 18 avril, au Luxembourg. L’agenda de la réunion est assez éclectique : Iran, Cuba, Colombie, partenariat oriental, Libye, etc. Mais c’est la Libye qui a retenu toute notre attention. Les ministres auront ainsi une video conférence avec le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj puis un diner à ’56’ avec leurs collègues de la Défense. Enjeux de la discussion…

Quand des policiers européens forment leurs homologues palestiniens, cela donne du COPPS

Bruxelles2 Blog - Fri, 15/04/2016 - 11:21

Formation à Ramallah des policiers palestiniens (©JB / B2)

(B2 à Ramallah) Rencontrer un CRS français, un policier finlandais, un carabiniere italien aux côtés de policiers palestiniens, à Ramallah ou Jéricho, ce n’est pas rare aujourd’hui, pour qui peut pénétrer au coeur des structures de la toute jeune police palestinienne. B2 s’est rendu à Ramallah, et a pu s’entretenir avec différents officiers européens ainsi que leurs homologues palestiniens.

Une toute jeune police qui a tout juste 22 ans

Cette police palestinienne est toute jeune. Elle a été créée en 1994, au lendemain des accords d’Oslo et de Jéricho-Gaza qui consacrent l’Autorité palestinienne. Une jeunesse qui a des inconvénients — il faut former, équiper, structurer — mais a aussi des avantages. Plus récente, elle est parfois plus à même de s’adapter aux évolutions de menaces et de techniques estime Emmanuel Merlin, CRS français arrivé il y a tout deux mois dans la mission. D’où l’intérêt d’une mission comme EUPOL COPPS (1). « La structure policière palestinienne est bien avancée. Cette jeune police a les moyens de ses performances. À charge pour nous désormais de les emmener vers l’autonomie », complète Stéphane Vidal, en charge de l’entrainement au tir et de la logistique.

Un soutien contre la cybercriminalité 

La police palestinienne et EUPOL COPPS veulent aller plus loin. Et faire face aux nouveaux défis tels la cybercriminalité. C’est la police palestinienne qui a identifié ce besoin. Durant deux mois, la mission EUPOL COPPS a mis au service de la police un expert européen sur ce domaine, le finlandais Tommi Rautanen. Depuis un mois, il entraine les forces de police aux techniques modernes. « Le personnel est très motivé — remarque-t-il —. Mais il y aura un besoin pour des entrainements plus conséquents par la suite » (3).

Besoin de femmes dans la police

Autre vecteur qu’il faut développer : les femmes. « La police n’est pas vraiment considérée comme un secteur où les femmes devraient travailler. Alors que dans le secteur de la justice criminelle, le taux de femmes au parquet ou parmi les juges est assez élevé » analyse Lena Larsson (2). Il y a seulement 3% de femmes dans la police. Or, le besoin est réel. « Nous devons pousser à l’inclusion des femmes » ajoute-t-elle. L’unité de protection juvénile a besoin de femmes, ne serait-ce que pour pénétrer dans une maison où une affaire est signalée. Pour pouvoir interpeller et fouiller les femmes également. D’autant que les crimes les plus « courants » ont trait aux violences familiales et conjugales, selon Emmanuel Merlin, CRS français, formateur à EUPOL COPPS.

Mieux définir les responsabilités entre les institutions palestiniennes

Si dernièrement, l’accent a été mis pour améliorer les processus décisionnels dans les structures de police et de justice, les Européens veulent désormais que celles-ci fonctionnent de façon autonome et pérenne. « Nous souhaiterions voir davantage de législations, de règles, de division des responsabilités entre les institutions » détaille la Suédoise Lena Larsson (2), chef adjointe de la mission EUPOL COPPS qui reçoit B2. « Cela signifie notamment définir clairement qui fait quoi, quelle est la fiche de poste de chacun, définir les rôles et les responsabilités ». 

Un patchwork législatif

Le problème est que le système législatif palestinien est un véritable « patchwork », qualifie Giovanni Galzignato, le chef de la section « état de droit » de la mission. En Cisjordanie, le système repose sur le modèle jordanien. Celui de Gaza repose sur le modèle égyptien et le gouvernement israélien fait partie du paysage législatif. La mission travaille sur les outils nécessaires à l’harmonisation de ce système. La division entre Gaza et la Cisjordanie, comme l’absence d’un parlement national palestinien effectif qui puisse légiférer, compliquent le travail des policiers palestiniens comme des Européens. 

Renforcer le cadre législatif

Pour Lena Larsson, il faut donc « renforcer le cadre législatif palestinien et les procédures législatives ». Il existe un clair manque de structures. On ne comprend pas toujours « comment une loi est passée » commente-t-elle. Les procédures ne sont pas toujours les mêmes, en partie parce qu’il « n’y a pas eu de Parlement depuis très longtemps ». Le système fonctionne de façon ad hoc. Il y a un manque de « mémoire institutionnelle ». 

(Johanna Bouquet)

A suivre :

  • Tommi Rautanen : un expert finlandais de la cybercriminalité en Palestine
  • L’unité de traitement des empreintes digitales
  • EUPOL Copps en route pour un nouveau mandat *

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(1)  EUPOL COPPS

Depuis 2006, l’Union européenne a décidé, de mettre sur pied une mission de soutien pour la police palestinienne, dénommée EUPOL COPPS. Une mission créée, dans le cadre d’une solution à deux États, israélien et palestinien, vivant côte à côte, que les Européens ont toujours prônée. Alors que le chemin vers la paix n’a jamais semblé aussi loin, l’ambition reste intacte : doter les Palestiniens d’une police moderne, structurée, qui respecte certaines règles de droit, et efficace.

(2) Lena Larsson

Suédoise, Lena a pris ses fonctions à Ramallah, le 16 juillet 2015, au moment de la poursuite de la mission EUPOL COPPS. Elle a travaillé pendant près d’une décennie pour le ministère des Affaires étrangères suédois, son pays d’origine. Au niveau européen, elle a occupé entre 2011 et 2013, le poste de chef du bureau régional du Kurdistan irakien pour la mission EUJUST LEX Irak.

(3) Une définition plus large

Dans la police palestinienne, la cybercriminalité s’entend dans un sens beaucoup plus large qu’en Europe. Il s’agit de toute affaire criminelle qui implique une récupération de données sur un ordinateur ou un téléphone portable.

SAES Limpet Naval Mine (MILA) on Board JFD SDV Vehicles

Naval Technology - Fri, 15/04/2016 - 11:21
The integration of the Limpet Naval Mine of SAES (S.A. Electrónica Submarina) in the JFD Hybrid Swimmer Delivery Vehicle named Seal Carrier has been successfully performed this week, demonstrating the versatility of MILA and the wide range of feature…

Quatre jours en Palestine

Bruxelles2 Blog - Fri, 15/04/2016 - 08:40

Le siège de la Cour de justice palestinienne à Ramallah © JB / B2

(B2) Pendant presque une semaine j’ai pu me joindre aux équipes européennes en Cisjordanie. De Jericho à Ramallah, les hommes et femmes de EUPOL COPPS forment, en effet, la police et la justice criminelle palestiniennes.

Lancée en 2006 avec en toile de fond de conforter la solution à deux États – palestinien et israélien, prônée par les Européens, la mission européenne, menée au titre de la PSDC, fête ses dix ans. Mais le contexte dans lequel elle évolue, reste toujours aussi difficile et volatile.

Un contexte toujours difficile

Depuis plusieurs mois, le conflit s’est déplacé d’un niveau collectif à un niveau individuel, avec des attaques aux couteaux menées par de jeunes adolescents palestiniens à Jérusalem. Quand nous arrivons, le calme règne. De façon étonnante. « C’est vrai, depuis quatre jours, les choses sont apaisées » confesse, d’un air quelque peu circonspect, un observateur palestinien.

Mais, entre colonies de peuplement, check points, permis de circuler, les différentes zones, incursions régulières des troupes israéliennes dans les territoires occupés, … les difficultés de la vie quotidienne pèsent sur la population et compliquent également le travail de la police.

En immersion dans la police palestinienne…

  • EUPOL COPPS, en route pour un nouveau mandat *
  • La Palestine candidate à Interpol *
  • EUBAM Rafah : la petite soeur oubliée

(*) Paru sur B2 Pro

Raytheon wins $1bn contract for US Navy’s next-generation jammer

Naval Technology - Fri, 15/04/2016 - 01:00
Raytheon has been awarded a $1bn sole source contract by the US Navy for engineering and manufacturing development (EMD) for Increment 1 of the Next Generation Jammer (NGJ).

BAE Systems to deliver Archerfish mine neutralisers to US Navy

Naval Technology - Fri, 15/04/2016 - 01:00
The US Department of Defense (DoD) has contracted BAE Systems to manufacture and deliver Archerfish mine neutralisers and to continue supporting its minesweeping operation.

US Navy’s new ocean research vessel to feature Sonardyne positioning system

Naval Technology - Fri, 15/04/2016 - 01:00
The US Navy has selected Sonardyne's deep water acoustic positioning system, Ranger 2 USBL, for installation into the navy's new oceanographic research vessel, R/V Neil Armstrong.

Gendarmerie : le général Soubelet va perdre son commandement

Blog Secret Défense - Thu, 14/04/2016 - 19:12
L’officier a publié un livre polémique en s’affranchissant du devoir de réserve. 

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