(BRUXELLES2) La question hante les responsables belges et les médias belges. Après le premier attentat à Zaventem le 22 mars, fallait-il stopper le métro. Une question qui se pose surtout après-coup quand on connait l’attentat dans le métro. Cette question semble surranée à plus d’un point de vue.
Pourquoi fermer le métro ?
La bonne question est de savoir ce qu’on pouvait faire et devait faire avant (pas après !). Pourquoi arrêter seulement le métro, et non pas les bus (qui auraient pu tout aussi bien être une cible comme à Londres en juillet 2005) ou les trains (comme à Madrid en mars 2004 ou dans le Thalys en 2015), voire fermer tous les centres commerciaux (cibles tout autant d’attentats) ou les cafés (cf. attentats de Paris Bataclan), etc. Refaire l’histoire après coup est toujours facile.
Pouvait-on éviter l’attentat et les victimes : pas sûr
A supposer qu’une décision ait pu être prise, dans un délai rapide (avant l’attentat), le temps de prendre la décision, de donner l’ordre, que celui-ci soit répercuté, exécuté, de procéder aux évacuations, de procéder aux déploiement de tous les policiers sur toutes les zones… même avec une efficacité parfaite, il aurait plusieurs dizaines de minutes. Ce qui laissait largement le temps aux auteurs de l’attentat, décidés à mourir, de trouver un autre moyen de faire des dégâts. Certes le métro de Maelbeck n’aurait pas été visé. Mais cela aurait été ailleurs : une bombe dans la file d’évacuation, dans un attroupement formé devant les stations fermées, etc.. Autant dire que si les victimes n’auraient pas été les mêmes, la question même d’éviter l’attentat est totalement supputative. Le bilan aurait peut-être été inférieur… mais peut-être aussi supérieur. Imaginez une explosion dans un long escalier bondé, dans les stations précédant Maelbeck, à Schuman ou Mérode…
La réalité : un moment de crise = moment de panique
La réalité semble être surtout que dans la salle de gestion de crises, après l’attentat de Zaventem, l’interruption des connexions GSM, la panique a gagné vraiment. Selon un témoignage parvenu à B2, durant de longues minutes, « c’était le bazar, des ordres fusaient dans tous les sens ». Les agents présents étaient « débordés ». Un vent de panique a régné (ce qui n’est pas illogique vu l’intensité de l’action). Certaines des communications étaient déjà vacillantes. S’il n’est pas aussi certain que le gouvernement ait vraiment donné un ordre, de façon claire, décidée, ordonnée — ainsi que le prétend le ministre de l’Intérieur Jan Jambon — il parait certain que des ordres, des décisions ont pu être perdus en route.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Le navire en bois, après avoir tangué dangereusement. Les migrants que nager pour échapper à la mort
(B2) Le navire anti-missiles Bergamini (P-490) et le patrouilleur de haute mer Bettica (P-492), qui participent à l’opération Mare Sicuro, sont venus, in extremis, mercredi (25 mai), au secours d’une barque (en bois) chargée de migrants qui s’était renversée au large des côtes libyennes.
562 personnes ont pu être sauvées et 5 corps repêchés selon la marine italienne.
NB : Ce naufrage prouve que les navires en bois continuent d’être utilisés, malgré la destruction des précédents navires utilisés par les passeurs. Elle vient aussi contredire certaines affirmations (assez courantes dans les ONG) soulignant que les navires en bois sont plus sûrs que les « petits » canots pneumatiques. Les naufrages sont autant occasionnés dans des navires en bois que dans de frêles canots pneumatiques (voire davantage).
(B2) Un café diplomatique, un peu spécial, pour décrypter et expliquer les résultats de la dernière réunion des ministres des Affaires étrangères. Au menu, la stratégie de l’Union européenne en Irak pour aider le gouvernement à rétablir les services de base et la sécurité dans les zones libérés (la stratégie vise aussi la Syrie mais est assez faible sur ce plan). Un mot de la stratégie globale que l’UE doit adopter en juin prochain. Et le changement de focus de l’opération militaire européenne en Méditerranée (EUNAVFOR Med / Sophia) pour former les garde-côtes libyens. Avec nos amis de Vieuws derrière la caméra et au montage.
(NGV)
Lire aussi : L’extension des tâches d’EUNAVFOR MED : il faudra encore un peu du temps !
Nadia Savchenko (crédit : MFA Ukraine)
(B2) Ce sont les Russes, via Russia Today, qui ont donné les premiers l’information ce matin. La pilote ukrainienne retenue prisonnière en Russie était libérée en échange avec deux Russes détenus en Ukraine qui avaient été rapatriés en Russie par l’avion présidentiel ukrainien.
Un échange de prisonniers accompli par l’avion présidentiel ukrainien
L’information a été confirmée peu après midi par le président Porochenko. « Президентський літак з Героєм України Надією Савченко приземлився! Autrement dit (si j’ai bien compris) : l’avion présidentiel du héros de l’Ukraine Nadia Savchenko a atterri ! Un résultat dont on se réjouit dans les capitales européennes.
Heureux et soulagé
A Berlin le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, s’exprimant en tant que Président de l’OSCE s’est dit « heureux et soulagé » que la pilote ukrainienne ait « finalement été libérée et a pu retourner dans sa famille en Ukraine ». « Nous avons travaillé longtemps et dû attendre longtemps » pour avoir une telle « bonne nouvelle » a-t-il ajouté. Ce deal a pu être atteint notamment lors de la dernière réunion en format Normandie, tenus au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement lundi (23 mai).
(NGV)