(BRUXELLES2) De façon assez spectaculaire, un hélicoptère militaire «black hawk» turc a atterri à Alexandroupoli, la ville la plus proche de la frontière turque (coté européen), ce samedi (16 juillet).
L’hélicoptère escorté jusqu’à l’atterrissage
Selon les médias grecs, l’hélicoptère, a lancé une alerte «mayday » (appel de détresse) demandant un atterrissage d’urgence et a demandé la permission pour atterrir. Deux chasseurs F-16 grecs ont immédiatement décollé pour l’escorter jusqu’à son arrivée sur l’aéroport. Le ministre de la Défense Panos Kammenos et le Premier ministre Alexis Tsipras ont été avertis et donné leur accord pour l’accueil.
Les 8 occupants « arrêtés »
L’appareil transportait des partisans du coup d’Etat militaire. Les huit passagers et équipage (2 majors, un capitaine et cinq soldats) ont été interceptés à leur arrivée, et « accompagnés » jusqu’au commissariat de police où ils ont officiellement demandé l’asile politique. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu a demandé leur extradition vers la Turquie.
Un cas délicat
Si le renvoi de l’appareil aux Turcs ne devrait pas poser de problème. C’est la règle habituelle (du moins entre alliés au sein de l’OTAN), pour les personnels, c’est plus compliqué. Ne pas accorder l’asile serait contraire aux valeurs européennes et aux règles tenant au droit d’asile. Mais le dossier est très délicat. En remettant en cause un pouvoir légitimement élu, ces militaires ont mis en cause la démocratie. De façon plus politique, cette arrivée risque aussi de remettre en cause la bonne entente grecquo-turque et l’accord UE-Turquie sur le contrôle des réfugiés syriens passant de Turquie en Europe.
Respect des règles démocratiques ou droit d’asile
Très vite d’ailleurs, le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias s’est entretenu avec son homologue turc, rappelant que la Grèce « condamne » le coup d’Etat et soutient la lutte du peuple turc pour la démocratie et la défense de l’ordre constitutionnel en Turquie ». « La tentative de renversement du gouvernement turc démocratiquement élu constitue un acte punissable ». Le ministre s’est cependant refusé à accéder (immédiatement) à la demande turque. Cette « question sera examinée sur la base des dispositions du droit grec et du droit international, et les procédures prévues par le droit international devront être respectées » a-t-il expliqué selon le communiqué publié par le ministère. Mais Kotzias a dit prendre « très au sérieux que les personnes arrêtées sont accusées d’avoir, dans leur pays, violer la légalité constitutionnelle et tenter de renverser la démocratie ».
Mr. Kotzias reiterated to his Turkish counterpart the Greek government’s view that the attempted overthrow of the democratically elected Turkish government constitutes a punishable act. With regard to the request for asylum, Mr. Kotzias stressed that, while the issue will be examined based on the provisions of Greek and international law, and the procedures provided for under international law will be complied with, it will be borne very seriously in mind that the arrested parties stand accused in their country of violating constitutional legality and attempting to overthrow democracy.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Today (16 July 2016), the EU training mission of the Central African Army (EUTM RCA) was launched, with a two-year mandate.
The mission is to provide advice and training but also to bring its military expertise to the EU Delegation, in particular to set up more general projects. Its role is defined according to three priorities:
1.) strategic advice to the Ministry of Defense, military personnel and the armed forces of the CAR;
2.) Lessons for FACA officers and non-commissioned officers and FACA training.
3.) It also brings "expertise in the military field, in the field of security and the rule of law" to the EU delegation in the Central African Republic "within the limits of its means and capabilities".
(BRUXELLES2) Dans la nuit très vite, après l’attentat de Nice, qui a fait plus de 80 morts (dont de nombreux enfants), les messages de solidarité et de condoléance venues de toutes les capitales européennes, et au-delà sont tombées. Au sommet de l’ASEM, à Oulan Bator (Mongolie), où étaient présents plusieurs responsables européens et chefs de la diplomatie des différents Etats membres, une minute de silence a été observée. Tous les ministres présents ont offert directement à Jean-Marc Ayrault leurs condoléances au nom de leur pays. Le Conseil de sécurité des Nations unies a « condamné » de la manière la plus forte « cette attaque terroriste lâche et barbare ». Plusieurs pays (Belgique, Italie, USA…) ont activé leur centre de crise au sein de leur ministère ou dans leur ambassade, de nombreux étrangers se trouvant sans doute parmi les victimes.
Notre détermination aussi ferme que notre unité
« La France peut compter sur la Commission européenne pour continuer à l’épauler ainsi que les autres États de l’Union européenne à lutter contre le terrorisme à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Union européenne. Notre détermination restera aussi ferme que notre unité. » a déclaré Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne. « Vive la France et sa République qui aujourd’hui est aussi la nôtre » ajoute-t-il en ouverture du sommet de l’ASEM. (*)
« I am appalled and saddened by the cowardly terrorist attack in Nice. NATO stands in strong solidarity with the people of France. » Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN
L’offre d’assistance américaine
« We have offered any assistance that they may need to investigate this attack and bring those responsible to justice. We stand in solidarity and partnership with France, our oldest ally, as they respond to and recover from this attack. (…) On this Bastille Day, we are reminded of the extraordinary resilience and democratic values that have made France an inspiration to the entire world, and we know that the character of the French Republic will endure long after this devastating and tragic loss of life. » Barack Obama, président US
« On behalf of all Americans, and especially the great many with close ties to France, I offer our deepest condolences to the friends and family of those who were killed and our hopes for a speedy recovery to those who were injured. I was proud to stand alongside French leaders earlier today at Bastille Day celebrations in Paris, and the United States will continue to stand firmly with the French people during this time of tragedy. We will provide whatever support is needed. » indique John Kerry, le secrétaire d’Etat US qui était à Paris pour la fête du 14 juillet.
Choqués, Solidaires, Unis
« Je suis choqué par les nouvelles en provenance de Nice et je suis toujours inquiet. Mes condoléances pour les victimes et au peuple français », Mariano Rajoy Brey, Premier ministre espagnol, un des premiers à réagir. (*)
« L’horreur de l’attaque de Nice est difficile à mettre en mots. Un jour national aurait dû être un jour de fête et non un jour de tristesse. (…Toutes les pensées sont avec nos amis français. Je voudrais dire la solidarité de toutes les personnes en Allemagne avec les Français, la solidarité de tous les pays contre le terrorisme. L’Allemagne est avec beaucoup, beaucoup d’autres aux côtés de la France, unie dans la lutte contre le terrorisme » Angela Merkel, Chancelière allemande. (**)
« Shocked and saddened by the appalling events in Nice, and the terrible loss of life » Boris Johnson, nouveau ministre britannique des Affaires étrangères.
« Debout la France courage nous sommes tous Nicois », Panos Kammenos, ministre grec de la Défense. (*)
« (Je suis) choqué et consterné par l’attentat de Nice. Une terrible tragédie pour Nice & toutes les (personnes) touchées. Ma sympathie et forte solidarité avec la France » Miroslav Lajčák, ministre slovaque des Affaires étrangères (NB : la Slovaquie assure la présidence tournante de l’Union européenne). (*)
« Toutes mes pensées pour les victimes de l’attentat ignoble et lâche de Nice. Solidarité avec la France. » Charles Michel, Premier ministre belge. « La barbarie a encore tué et blessé des innocents. Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches. » Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères.
« Quel acte barbare ! Solidarité et pensées avec Nice » Xavier Bettel, Premier ministre luxembourgeois.
« C’est un tragique paradoxe que les cibles de l’attaque à Nice, ce soient les gens qui célébraient (la) Liberté, l’Egalité, la Fraternité » Donald Tusk, président du Conseil européen.
« Estonians are with the French on this difficult day » Taavi Roivas, Premier ministre estonien
« Our hearts are with France » déclare Dalia Grybauskaitė, la présidente lituanienne. « Lithuania shocked & frustrated after tragedy in Nice. Sincere condolences to all people of France. Our prayers with You! » ajoute Linas Linkevicius, ministre lituanien des Affaires étrangères.
« Mes sincères condoléances au peuple français en ce moment tragique, la Lettonie est en solidarité avec la France » Edgars Rinkēvičs, ministre letton des Affaires étrangères. (*)
« Shocked by the news coming in from Nice. My thoughts are in France and with our French friends. » Juha Sipilä, Premier ministre finlandais.
« I strongly condemn any form of terrorism and extremism. Our hearts are with the victims’ families and France. » Miro Cerar, Premier ministre slovène.
« Solidarité avec la France » indique Joseph Muscat, le Premier ministre maltais. (*)
« Solidarité et amitié à un grand Pays frappé à nouveau par les barbares terroristes: nous les vaincrons ensemble » indique Sandro Gozi, secrétaire d’Etat italien des Affaires européennes. (*)
« More than ever, we must stand together and not be divided by fear (…) Encore une fois le crime cruel (a frappé) contre l’humanité à Nice. Nous avons besoin de plus puissants ensemble contre les balles du terrorisme (**) » Bert Koenders, ministre néerlandais des Affaires étrangères.
« Terrible news from Nice. My thoughts are with the victims and their families. » Margot Wallström, ministre suédoise des Affaires étrangères.
« Terrible news from Nice. My condolences to the families of the many victims. We stand with France in these difficult times. » Sebastian Kurz, ministre autrichien des Affaires étrangères.
« Nous resterons libres. Égaux. Frères. » déclare Fabrizia Panzetti, la chef de cabinet de la Haute représentante de l’UE. (*)
(Propos retranscrits par Nicolas Gros-Verheyde)
(*) message écrit en français
(**) traduction non officielle de la langue originale (allemand, néerlandais) effectué par B2