Par lettre du 6 février 2023, l'Union pour le progrès et le changement (UPC) informait le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, de la tenue, le samedi, 18 février 2023, d'une session de son Bureau politique national (BPN). En réaction, le ministère de tutelle a, le 10 février 2023, rappelé au parti que le communiqué du MPSR portant suspension des activités politiques reste en vigueur. Face à la situation, le « parti du lion » a décidé de saisir les « juridictions compétentes » pour trancher. C'est ce qui ressort de ce communiqué (ci-dessous) parvenu, ce mardi 14 février 2023, à notre rédaction.
COMMUNIQUE DE PRESSE
Le 6 Février dernier, l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) informait par voie de courrier, le Ministère de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, de sa décision de tenir une session statutaire de son Bureau Politique National le Samedi 18 février 2023.
Par lettre en date du 10 février 2023, le Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité nous répondait pour accuser réception de ladite lettre. Dans sa réponse, le ministre ajoutait ; « Toutefois, je voudrais par la présente vous rappeler le maintien en vigueur des termes du communiqué N° 03 du 30 septembre 2022 du MPSR suspendant les activités des partis politiques ».
Au vu de cette réponse, que nous interprétons comme une interdiction faite à notre parti de tenir son activité, l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC), fidèle à son esprit républicain, a décidé de saisir les juridictions compétentes afin qu'elles statuent sur la question.
Notre parti tiendra l'opinion nationale et internationale de la suite donnée à cette saisine.
Fait à Ouagadougou le 14 Février 2023
Le Service de communication de l'Union pour le Progrès et le Changement
Le Président de l'ALT, Dr. Ousmane Bougouma et le Secrétaire général de l'UIP, Martin Chungong, ont eu une séance de travail à Genève (Suisse) le jeudi 9 février 2023.
Sur invitation du Secrétaire général de l'UIP, M. Martin Chungong, une délégation de l'Assemblée législative de Transition (ALT) du Burkina Faso, conduite par son Président, Dr. Ousmane Bougouma, a effectué une visite de travail au siège de l'UIP. Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'exécution du mandat des organes directeurs de l'UIP ayant instruit le Secrétaire général de prendre toutes les dispositions nécessaires à l'accompagnement de l'ALT dans sa mission de représentation des populations et pour le retour à l'ordre constitutionnel.
Cette visite a offert l'occasion au Secrétaire général de s'enquérir de la situation au Burkina Faso et de porter à la connaissance de la délégation les recommandations des organes directeurs.
Les discussions ont également permis de prendre connaissance du mandat de la transition notamment : restaurer l'intégrité du territoire national ; apporter une réponse urgente à la situation humanitaire ; promouvoir la réconciliation nationale, et organiser des élections libres, transparentes et inclusives. Sur la base de ces objectifs et de la contribution que l'ALT peut y apporter, tout en tenant compte des différents défis sur le terrain, l'UIP et l'ALT ont exploré les perspectives devant conduire à un retour rapide à l'ordre constitutionnel, particulièrement au travers d'un engagement citoyen plus accru. La délégation a été ainsi imprégnée des activités de l'UIP qui devraient concourir à cet accompagnement.
Au regard des récents développements qui témoignent d'une mobilisation nationale en faveur d'un retour à la normale, les deux parties ont convenu de travailler en étroite collaboration pour soutenir l'ALT dans l'exécution de son mandat à travers l'élaboration d'une feuille de route relative à la mise en œuvre des recommandations des organes directeurs de l'UIP.
L'UIP, conformément aux recommandations de ses organes directeurs, se tient disponible pour accompagner l'ALT afin de réussir cette période de transition au terme duquel l'ordre constitutionnel devrait être rétabli.
Direction Générale de la Communication et des Relations Publique de l'ALT
Le Shotokan karaté-do international fédération Burkina Faso (SKIF Burkina Faso) tient du 13 au 14 février 2023, un stage international de perfectionnement de plus de 147 Shotokan karaté-do. L'instruction sera assurée par le Japonais Shihan Shuseki Manabu Murakami, ceinture noire, 8e dan. Au cours de ce stage, certains karatekas feront des passages de grades.
Ce stage de perfectionnement est une activité majeure de la Fédération burkinabè de shotokan karaté-do. Il réunit plus de 147 karatekas pour 48 heures d'entraînement. Selon son président, Me Augustin Badolo, cela faisait bien longtemps que ce stage est attendu. Le but du karaté, a-t-il soutenu, est de perfectionner le caractère. Il est une forme de développement humain qui peut être pratiqué par tout le monde, ajoute Me Badolo. « C'est une grande opportunité de participer à ce stage qui sera assuré par l'instructeur en chef japonais, Shihan Shuseki Manabu Murakami. Il va permettre à nos petits karatekas, de savoir que ce que nous enseignons, ne vient pas de nous », a-t-il apprécié.
Techniquement, au cours de ce stage, il a laissé entendre que les participants se familiariseront avec le système shotokan karaté-do japonais qui sera déployé par l'instructeur. En sus, a-t-il fait savoir, il y aura des passages de grades. Ceux qui auront réussi le test, continueront leur formation au Japon car les diplômes sont japonais. S'il a reconnu que deux jours ne sont pas suffisants, il a déclaré qu'ils permettront aux jeunes de s'approprier certains sens.
Pour l'instructeur en chef mondial de SKIF, Shihan Shuseki Manabu Murakami, qui est passé au Nigeria, au Ghana et la Côte d'Ivoire, il y a de bons karatekas au Burkina Faso. Il a affirmé qu'au cours du stage et comme c'est sa première visite, il va juste introduire le système japonais. Me Prosper Farama est le parrain de cette activité importante du shotokan karaté-do burkinabè. Etant lui-même karatéka, ceinture noire 1ere dan, il a accepté de parrainer ce stage parce que pour lui le karaté en particulier, le sport en général, peut-être d'un grand apport à l'éducation.
« Le karaté, dans une société comme la nôtre, peut être un vecteur de développement, de construction, d'éducation de la jeunesse. Pas seulement de la jeunesse mais de la société toute entière par rapport aux valeurs que ce sport, cet art martial véhicule. Je pense que ceux qui empruntent la voie du karaté ne peuvent qu'être meilleurs. Quand j'ai été approché pour apporter ma pierre à cette construction de la jeunesse, je n'ai pas hésité », a-t-il justifié.
De son entendement, le karaté n'est pas seulement un sport, c'est un art de vivre. C'est toute une philosophie. Me Farama est revenu sur son amour pour cet art martial qu'il a aimé depuis de longues dates. « J'ai évolué dans ce sport pour atteindre la ceinture noire, première dan. Cela m'a beaucoup aidé. Je peux témoigner, c'est pour cela d'ailleurs que j'appelle les parents à inscrire leurs enfants au karaté », a-t-il exhorté.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
N° 04-23/OXFAM/BF
INTERNE - EXTERNE
CONDITIONS GENERALES DU POSTE
Nouveau poste / remplacement : Nouveau
Niveau : D2
Type de contrat : CDD de droit burkinabé
Début du contrat : Avril 2023
Durée initiale : 12 mois renouvelable
Pays et lieu de travail : Burkina Faso / Ouagadougou
Date d'ouverture : 15 février 2023
Date de clôture de l'offre : 25 février 2023
Oxfam est un mouvement citoyen mondial qui vise à mettre fin à l'injustice de la pauvreté.
Cela signifie que nous luttons contre les inégalités qui perpétuent la pauvreté. Ensemble, nous sauvons, protégeons et reconstruisons des vies. En cas de catastrophe, nous aidons les populations à améliorer leur vie et celle des autres. Nous intervenons dans des domaines comme les droits fonciers, le changement climatique et la discrimination à l'égard des femmes. Nous poursuivrons notre action jusqu'à ce que chaque être humain puisse vivre à l'abri de la pauvreté.
Nous sommes une confédération internationale de 19 organisations (les affiliés) qui, en collaboration avec des partenaires et les communautés locales, mènent un travail humanitaire, de développement et de campagne dans plus de 90 pays.
Toutes nos activités sont guidées par trois valeurs fondamentales : l'autonomisation, la redevabilité et l'inclusivité. Pour en savoir plus sur nos valeurs, visitez notre page web : www.oxfam.org
Oxfam entend prévenir tout type de comportement importun au travail, notamment le harcèlement, l'exploitation et les abus sexuels, le manque d'intégrité et les infractions financières, et s'attache à promouvoir le bien-être des enfants, des jeunes et des adultes. Oxfam attend de tous les membres de son personnel et ses bénévoles qu'elles et ils partagent cet engagement en souscrivant à son code de conduite. Nous tenons à ne recruter que des personnes qui partagent et véhiculent nos valeurs.
NB : Toutes les offres d'emploi sont subordonnées à l'obtention de références satisfaisantes et pourront faire l'objet de vérifications, notamment des antécédents judiciaires et de toute activité de financement du terrorisme.
LA FONCTION
Oxfam recherche un/e Officer en Suivi Evaluation Redevabilité et Apprentissages dans le cadre du projet « renforcement des capacités de résilience des populations vulnérables affectées par la crise sécuritaire et les effets du changement climatique sur l'Axe Ouagadougou-Kaya-Dori dans les régions du Centre-Nord et du Sahel (PRESI-OKD) » réalisé en consortium par Oxfam et ses partenaires.
Il/elle sera chargé.e d'accompagner les équipes Oxfam, partenaires et autres membres du consortium dans l'accomplissement de leurs rôles et responsabilités par la conception et la mise en œuvre de systèmes de suivi, évaluation, redevabilité et apprentissage conformément aux orientations et exigences MEAL d'Oxfam ainsi que la responsabilité vis-à-vis des populations, des partenaires, des bailleurs de fonds et autres acteurs.
Principales responsabilités
(pour le détail, consulter notre site http://www.burkinafaso.oxfam.org)
• Concevoir et mettre en œuvre le système de MEAL du consortium couvrant toutes les composantes du projet AAP, en impliquant l'ensemble des Partenaires membres du consortium et leurs équipes programme. Ce, en cohérence avec les normes et exigences du MEAL d'Oxfam et partenaires ;
• Coordonner la conception et la mise en œuvre de systèmes MEAL solides pour le programme, y compris le cadre de suivi, d'évaluation et d'apprentissage, le plan d'activité en MEAL, les outils MEAL ;
• S'assurer que les activités de Suivi, évaluation et apprentissage dans le cadre du système MEAL défini pour le projet AAP sont réalisées en temps et qualité ;
• Coordonner et gérer la collecte de données pour les principaux résultats du projet AAP en collaboration avec les équipes MEAL des membres du consortium afin de démontrer les changements qualitatifs et quantitatifs au fil du temps. Cela comprendra la collecte de données primaires et secondaires ;
• Créer et gérer une base de données d'activités en ligne pour suivre les indicateurs d'activités et de résultats ;
• Assurer la mise en place et le fonctionnement de mécanismes de redevabilité dans les zones d'intervention des partenaires membres du consortium ;
• Assurer la consolidation des rapports en lien avec le projet AAP dans le respect des documents de projet et des obligations contractuelles avec les bailleurs.
• Assurer la coordination et la gestion des exercices externes et internes d'évaluations en lien avec le projet AAP tout en assurant la qualité du processus en étroite coordination avec les équipes Oxfam et partenaires ;
• Contribuer à la collecte et au suivi des indicateurs de performance du programme CRAH ;
• Remplir toutes les autres fonctions déléguées par son supérieur hiérarchique et/ou par le responsable de programme ;
• Participer et contribuer à d'autres projets transversaux dans le pays et la région ou dans des institutions considérées pertinentes par son responsable d'unité.
Exigences minimales
• Diplôme universitaire de niveau minimum Bac + 3 ou équivalent en expérience dans un domaine pertinent (Economie, statistique, socio économie, sociologie) ou toute autre discipline apparentée ;
• Avoir au moins 3 ans d'expérience de travail au sein des ONG internationales ;
• Expérience suivi évaluation de programmes et projets au sein des ONGI ;
• Un bilan éprouvé dans l'élaboration du plan MEAL et son exécution ;
• Connaissances spécifiques et expériences dans la définition et la mise en œuvre du système MEAL pour les situations d'urgence et le développement, pour des programmes de sécurité alimentaire et moyens d'existence, Wash et / ou Protection et de Construction de la paix ;
• Connaissance et expérience démontrée dans la collecte de données (qualitatives et quantitatives), analyse et rapportage (via des exemples de rapports produits) ;
• Connaissance et expérience dans les domaines de la redevabilité (développement et maintien de mécanismes de feedback) et de l'apprentissage, ainsi que dans l'organisation d'ateliers de formation ;
• Connaissance des activités de renforcement de capacités, d'apprentissage et de développement et la création d'un environnement d'apprentissage et de partage avec une base solide de gestion du savoir ;
• Connaissance et engagement à la création d'un environnement opérationnel de supervision des partenaires, avec la capacité de créer une approche interne d'Oxfam axée sur le développement et le soutien des organisations partenaires pour obtenir un impact direct et des résultats liés aux objectifs d'Oxfam ;
• Expérience sur le terrain dans des contextes de crise ou de catastrophe, à un niveau de coordination / management ;
• Expérience dans l'influence et le plaidoyer ;
• Compréhension des questions essentielles relatives à la résilience dans le secteur du développement ;
• Excellente connaissance du travail humanitaire ;
• Connaissance des approches sur la sensibilité aux conflits, le triple nexus Humanitaire, développement et construction de la paix ;
• Bonnes compétences informatiques et expérience de travail avec les logiciels SurveyCTO, ODK et PowerBI (maîtrise de logiciels de traitement de données) ;
• Excellente communication et compétences de travail en équipe, ainsi que le leadership et l'influence ;
• Bonnes capacités organisationnelles ;
• Excellentes compétences analytiques ;
• Aptitude à faire preuve de persévérance et de patience ;
• Capacité de respecter des délais acceptés dans un environnement complexe ;
• Capacité à faire preuve d'ouverture et volonté d'en savoir davantage sur l'application de l'intégration transversale du genre, des droits des femmes et de la diversité dans tous les aspects du travail de développement ;
• Engagement à respecter les politiques d'Oxfam en matière de prévention du harcèlement, de l'exploitation et des abus sexuels afin de veiller, dans la mesure du possible, à la sécurité de toutes celles et ceux qui entrent en contact avec Oxfam.
COMMENT POSTULER
• Une lettre de motivation adressée au Directeur Pays par intérim ;
• Un CV actualisé ;
• Les photocopies des diplômes et attestations pertinentes.
Le dossier de candidature devra être transmis à l'adresse email :
recrutement.burkina@oxfam.org
Téléphone : 25 36 20 68
Veuillez intituler l'objet de votre courriel comme suit : « Recrutement MEAL OFFICER ».
Seuls.es les candidats.es présélectionnés.es seront contactés.es.
Consulter la description complète du poste en ligne : http://www.burkinafaso.oxfam.org
Nous rappelons que nous n'exigeons le paiement d'aucun frais à aucune étape de nos processus de recrutement (offre d'emploi, réception des dossiers de candidature, présélection, sélection, etc.)
N° 03-23/OXFAM/BF
INTERNE - EXTERNE
CONDITIONS GENERALES DU POSTE
Nouveau poste / remplacement : Remplacement
Niveau : E1
Type de contrat : CDD de droit burkinabé
Début du contrat : Avril 2023
Durée initiale : 12 mois renouvelable
Pays et lieu de travail : Burkina Faso / Ouagadougou
Date d'ouverture : 10 février 2023
Date de clôture de l'offre : 21 février 2023
Oxfam est un mouvement citoyen mondial qui vise à mettre fin à l'injustice de la pauvreté.
Cela signifie que nous luttons contre les inégalités qui perpétuent la pauvreté. Ensemble, nous sauvons, protégeons et reconstruisons des vies. En cas de catastrophe, nous aidons les populations à améliorer leur vie et celle des autres. Nous intervenons dans des domaines comme les droits fonciers, le changement climatique et la discrimination à l'égard des femmes. Nous poursuivrons notre action jusqu'à ce que chaque être humain puisse vivre à l'abri de la pauvreté.
Nous sommes une confédération internationale de 19 organisations (les affiliés) qui, en collaboration avec des partenaires et les communautés locales, mènent un travail humanitaire, de développement et de campagne dans plus de 90 pays.
Toutes nos activités sont guidées par trois valeurs fondamentales : l'autonomisation, la redevabilité et l'inclusivité. Pour en savoir plus sur nos valeurs, visitez notre page web : www.oxfam.org
Oxfam entend prévenir tout type de comportement importun au travail, notamment le harcèlement, l'exploitation et les abus sexuels, le manque d'intégrité et les infractions financières, et s'attache à promouvoir le bien-être des enfants, des jeunes et des adultes. Oxfam attend de tous les membres de son personnel et ses bénévoles qu'elles et ils partagent cet engagement en souscrivant à son code de conduite. Nous tenons à ne recruter que des personnes qui partagent et véhiculent nos valeurs.
NB : Toutes les offres d'emploi sont subordonnées à l'obtention de références satisfaisantes et pourront faire l'objet de vérifications, notamment des antécédents judiciaires et de toute activité de financement du terrorisme.
LA FONCTION
Oxfam recherche un/e Informatique et Technologie Assistant pour fournir un service professionnel en terme de gestion IT. Il/elle sera chargé.e de contribuer à la résolution des problèmes informatiques et de veiller à ce que les exigences en matière de politiques IT et de support techniques soient gérées de manière efficace pour fournir des résultats organisationnels, et de soutenir la réalisation des résultats des programmes.
Principales responsabilités (pour le détail, consulter notre site https://burkinafaso.oxfam.org/ )
• Contribuer à la gestion de la sécurité informatique de la mission ;
• Participer à l'encadrement informatique des équipes de la mission ;
• Contribuer à la consolidation du cadre de suivi de la gestion et l'optimisation de l'utilisation des équipements de la mission ;
• Participer au reporting et apporter l'appui technique aux utilisateurs (base et coordination) ;
• Installer les postes de travail, connexion des équipements en réseaux ;
• Contribuer à la maintenance des laptops, des scanneurs, imprimantes et photocopieuses ;
• Contribuer au dépannage télécom et autocom ;
• Effectuer le dépannage des pannes électroniques.
• Créer et/ou mettre à jour les plans des bureaux et les schémas réseaux correspondants ;
Exigences minimales
• Formation universitaire de niveau minimum BAC+2 ou avoir une compétence certifiée en termes de hardware informatique ;
• Avoir de préférence un diplôme universitaire de gestion et maintenance informatique, réseau télécom ou dans un domaine similaire ;
• Avoir au moins une (01) année d'expérience de la maintenance informatique ;
• Expérience professionnelle de 06 mois minimum à un poste similaire dans le secteur des ONG et/ou la Coopération Internationale ;
• Expérience à travailler dans des contextes d'urgence et dans un environnement sous pression.
• Avoir une compétence approuvée dans le HardWare ;
• Bonne connaissance dans le trouble-shooting des ordinateurs, imprimantes et autres équipements réseaux et télécom ;
• Bonne connaissance de la technologie I-direct et l'installation comme maintenance des stations VSAT etc ;
• Familiarité avec les système d'exploitation OS Microsoft Windows 10, office 2016 et Office 365 ;
• Capacité de planification, d'organisation et capable de prioriser ;
• Capacité de travail en équipe : travailler avec les membres d'une équipe et manifester une volonté de coopération avec les membres d'autres équipes, répondant rapidement et avec précisions aux questions et problèmes ;
• Personne intègre avec de solides valeurs personnelles alignées sur notre mission ;
• Initiative : volonté / capacité d'apprendre et faire apprendre ;
• Flexibilité et capacité d'adaptation ;
• Diplomatie, patience ;
• Sens élevé de la discrétion et de la confidentialité ;
• Adaptable et capable de travailler sous pression dans un environnement exigeant et en évolution rapide ;
• Disponibilité pour se rendre sur le terrain ;
• Souhait : avoir des compétences en programmation informatique.
COMMENT POSTULER
• Une lettre de motivation adressée au Directeur Pays par intérim ;
• Un CV actualisé ;
• Les photocopies des diplômes et attestations pertinentes.
Le dossier de candidature devra être transmis à l'adresse email :
recrutement.burkina@oxfam.org
Téléphone : 25 36 20 68
Veuillez intituler l'objet de votre courriel comme suit : « Recrutement ASSISTANT_E IT ».
Seul.s.es les candidat.s.es présélectionné.s.es seront contacté.s.es.
Consulter la description complète du poste, en ligne : https://burkinafaso.oxfam.org/
Nous rappelons que nous n'exigeons le paiement d'aucun frais à aucune étape de nos processus de recrutement (offre d'emploi, réception des dossiers de candidature, présélection, sélection, etc.)
L'Alliance pour le Biodigesteur en Afrique de l'Ouest et du Centre (AB/AOC) dont le siège est basé à Ouagadougou (Burkina Faso), est un établissement public international issu de la coopération inter Etats dans le domaine de la lutte contre le changement climatique grâce à la diffusion à grande échelle de la technologie du biodigesteur de type domestique, semi-industriel et industriel. Elle a été créée le 4 octobre 2018 par huit (08) Etats (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo). L'Alliance est un instrument de négociation politique avec les Etats pour qu'ils mettent en place, créent les conditions favorables et recherchent les partenariats techniques et financiers pour l'épanouissement et la pérennité des initiatives nationales de promotion de la technologie du biodigesteur.
Responsable de l'Unité Technique : Gouvernance, Planification et Gestion du Secteur de la Technologie
Qualifications, compétences et aptitudes
Être titulaire d'un diplôme de niveau BAC + 5, en économie option planification ou en statistiques ;
Justifier d'une expérience professionnelle d'au moins cinq (05) ans dans la gestion opérationnelle au sein d'une organisation nationale ou régionale dans les secteurs publics ou privés ;
Avoir des notions en droit international sur le climat et les mécanismes financiers ;
Avoir une aisance en anglais (écrite, parlée) serait un atout ;
Avoir une bonne connaissance de l'outil informatique (logiciel courant et logiciel de gestion de projet) ;
Description des tâches :
• Administration et organisation de l'UT
Contribue au recrutement, au renforcement des capacités et à la gestion du personnel placé sous sa supervision,
Défini(e) les différents niveaux de responsabilité dans la planification des activités de gestion de l'environnement favorable du secteur niveau SE et niveaux pays (SFN),
Rend compte périodiquement au SE/Alliance du déroulement des activités de son Unité et de celles des SFN en matière de gestion du secteur de la technologie dans leurs pays respectifs.
• Gouvernance de l'institution et Pilotage du secteur
Participe à la préparation des réunions des organes de gouvernance (Conseil des Ministres, Conseil d'Administration) conformément aux textes en vigueur,
Apporte le soutien et l'accompagnement nécessaire aux SFN pour que les interventions dans le secteur soient mises en cohérence. Cette mise en cohérence implique :
- de produire des données fiables d'aide à la prise de décisions par les différentes instances de gouvernance de l'Alliance,
contribuer à l'établissement du diagnostic du secteur de la technologie dans les pays membres,
accompagner les SFN à asseoir une meilleure gouvernance du secteur dans leur pays respectif.
• Organisation et gestion opérationnelle de l'institution
Coordonne l'élaboration des différents documents de planification pluri annuels et annuels ainsi que des rapports annuels d'activités,
Contribue à l'élaboration de manière participative, des plans stratégiques multi annuels de développement du secteur de la technologie et leur déclinaison en plans d'actions opérationnels,
Fourni les orientations aux autres UT et l'assistance technique nécessaire aux SFN pour guider et orienter le processus d'élaboration des plans d'activités et budgets annuels du SE de l'Alliance et des SFN,
Coordonne et assure le suivi de la mise en place du plan opérationnel annuel.
• Dispositif de suivi-évaluation des programmes nationaux
Développe et coordonne la mise en œuvre des indicateurs de l'outil en matière d'environnement favorable,
Mobilise, dans chacun des Etats membres qui conduit une initiative nationale, les parties prenantes pour la collecte, le traitement et l'analyse des données en rapport avec la création d'un environnement favorable au développement du secteur,
Développe et coordonne la mise en œuvre du système d'évaluation des performances des plans, projets et des programmes au niveau national et régional,
Assure la capitalisation des études, recherches et évaluations de la mise en œuvre des projets et programmes,
Met en place et gère la base de données sur le niveau de réalisation de biodigesteurs, la fonctionnalité des installations.
Responsable de l'Unité Technique : Communication, Information et Sensibilisation
Être titulaire d'un diplôme de niveau BAC + 5 en communication/ journalisme, Sciences Sociales ;
Justifier d'une expérience professionnelle d'au moins cinq (05) ans dans les domaines de la communication, marketing social, information, sensibilisation.
Description des tâches :
• Relayer l'information dans les Etats Membres
Description du processus de la Communication, Information, Sensibilisation avec identification claire du rôle de chaque niveau de représentation de l'AB/AOC,
Assurer la coordination entre toutes les parties.
• Renforcer l'adhésion des Etats Membres
Assurer un rôle de conseil auprès du Secrétariat Exécutif et des autres unités et formuler les stratégies opérationnelles de plaidoyer, en direction des décideurs/Etats pour plus d'implication dans la mise en œuvre du plan stratégique de l'Alliance,
Identifier en lien avec l'unité de mobilisation des ressources, la communication souhaitée ainsi que les outils adéquats pour aborder efficacement les donateurs potentiels.
• Positionnement Externe
Formuler, en collaboration avec les SFN la conduite de la communication institutionnelle ;
Assurer des missions de représentation à l'externe,
Contribuer à l'élaboration des messages de relation publique au profit de Secrétaire Exécutif.
• Engagement des acteurs
Travailler à l'amélioration de l'image institutionnelle de l'organisation,
Promouvoir, exposer en documentant et en partageant les expériences des Etats afin de renforcer l'utilisation de la marque AB/AOC par ses Etats membres et par tous ses collaborateurs et partenaires.
• Relais d'information et réseautage
Contribuer à mettre en place dans les pays des relais d'information de l'Alliance,
Construire et maintenir les relations professionnelles avec les parties prenantes pertinentes et agir comme premier point de contact pour les media,
Superviser la mise en place de la bibliothèque virtuelle.
Responsable de l'Unité Technique : Mobilisation des Ressources Financières
Être titulaire du diplôme de niveau BAC + 5
Justifier d'une expérience professionnelle d'au moins cinq (05) dans la mobilisation dans le domaine de la mobilisation des ressources financières pour les projets de développement,
Avoir accès à des réseaux de partenaires et de bailleurs régionaux et internationaux,
Avoir une expérience de travail dans un environnement régional ou international serait un atout,
Avoir une maitrise des conduites de projets (Cycle de projet),
Avoir une excellente maîtrise de la langue française, tant à l'oral qu'à l'écrit,
Avoir la capacité de pouvoir travailler en anglais serait souhaitable,
Avoir une bonne connaissance de l'outil informatique (logiciel courant),
Description des Tâches :
• Mobilisation des fonds auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Sur la base d'une bonne compréhension des principaux défis et enjeux et des acteurs actuels, l'UT contribuera à identifier des idées de projets et à formuler la mise en place des financements en totalité ou complémentaires nécessaires au déploiement de programmes de biodigesteurs dans tous les Etats membres,
Œuvrer à transformer les opportunités qui viendraient à être identifiées dans les différents domaines impactés par l'utilisation de la technologie en projets nationaux ou programmes régionaux de développement de secteurs marchands de biodigesteurs.
• Réseautage et développement d'une banque de données sur les bailleurs de fonds
Etablir, développer et maintenir des relations avec les institutions et avec les bailleurs de fonds,
Développer un réseau de partenaires actifs dans les domaines de compétences de l'Alliance.
• Contribution des Etats et soutiens financiers au secteur national de biodigesteur
Etablir et développer des relations avec les services compétents,
Contribuer à la mobilisation de la subvention aux ménages.
• Gestion des processus carbones des Etats membres de l'AB/AOC
Contribuer à l'enregistrement de l'Alliance comme une structure de gestion des processus carbones de ses Etats membres,
Faciliter l'accès de ses Etats membres aux revenus carbones,
Contribuer à développer l'expertise nécessaire.
CONDITIONS GENERALES :
• Lieu d'affectation : Ouagadougou (Burkina Faso) ;
• Nature du contrat : Contrat à durée déterminée de deux ans renouvelables ;
• Nationalité : Les postulants doivent être ressortissants des pays membres de l'AB/AOC ;
• Autre : Salaire attractif et autres avantages. Les candidatures féminines sont encouragées.
COMPOSITION DU DOSSIER : Les candidats intéressés doivent joindre la version PDF des documents ou la copie scannée des documents légalisés :
Une lettre de motivation, datée et signée adressée au Secrétaire Exécutif ;
Un curriculum vitae sincère avec le contact de trois (03) références professionnelles ;
Une copie du diplôme exigé ;
Une copie de la carte nationale d'identité ;
Une copie des certificats ou attestations de travail relative aux postes de travail mentionnés dans le CV.
COMMENT POSTULER : Les candidats(tes) intéressés(es) sont priés(es) de postuler via la plateforme www.criburkina.com en cliquant sur le poste concerné et joindre tous les documents exigés en version PDF.
PROCEDURE DE SELECTION : Présélection sur dossier, évaluation des compétences professionnelles et entretien oral.
DATE LIMITE DE DEPOT : Vendredi 24 février 2023
INFO : +226 25 47 64 01 / +226 51 22 46 39 - HORAIRE 7h30 à 12h30 et 15h30 à 17h30 (GMT)
Program Officer
Location : Ouagadougou, Burkina Faso
Position Category : Local hire, paid in country
Posting Date : 02/08/2023
Deadline Date : 02/22/2023
Starting Date : 03/01/2023
DESCRIPTION
JSI Research & Training Institute, Inc. (JSI) is a public health management consulting and research organization dedicated to improving the health of individuals and communities throughout the world over the last forty years. JSI is currently seeking a Program Officer in Burkina Faso for the USAID-funded Country Health Information System and Data Use (CHISU) global cooperative agreement. This is a full-time position located in Ouagadougou, Burkina Faso.
CHISU is a project designed to enhance host country capacity to produce high-quality health information, to optimally manage this information, and to institutionalize evidence-based decision-making. The project works with USAID- supported host country health managers, health workers, and other stakeholders to strengthen the enabling environment of health information management and strategic planning in order to : improve harmonization of fragmented information systems, reduce duplication of data collection, and improve monitoring and tracking of a country's own health trends and priorities.
The Program Officer will work closely with the Resident Advisor and Operations team providing support to the local Burkina Faso team, headquarters team, and country technical, finance and administrative staff to help ensure that CHISU functions efficiently in the areas of support of the project. The Program Officer will work under the supervision of the CHISU Resident Advisor in Burkina Faso.
RESPONSIBILITIES
• Serve as event coordinator, set up & organize meetings for JSI CHISU with key stakeholders and or with any other agencies or person if so requested, including organizing meeting spaces
• Maintain detailed & accurate record of meetings including agendas, meeting minutes, follow up/action points. Details of meeting held or canceled should also be maintained
• Deliver documents to all the interested parties & similarly receive documents from both external & internal parties
• Ensure that follow up of document approvals by concerned authority is done timely, consistently & keep supervisor updated as required
• Assist in preparing program communication correspondences, including formulating related documents/invitations/ToR's as needed
• Work in teams with other JSI CHISU staff to ensure timely procurement of services and closeout of activities
• Ensure proper documentation is gathered and filed for financial settlement and other reporting requirements
• In coordination with the team, ensure effective tracking and documentation of project deliverables and follow up as needed
• Support preparation of reports and other relevant documents in either French or English
• Participate in developing and updating the project's work plan
• Work with the project's staff to ensure appropriate monitoring of project tasks and outcomes, including supporting the team and CHISU partners to ensure that performance indicators are developed and tracked
• Other duties consistent with the overall focus of the assignment as assigned by the Resident Advisor.
QUALIFICATIONS
• Master's degree in Clinical Epidemiology, Public Health or Bachelors in Statistics or Quantitative Economics from a recognized university is required.
• An accompanying diploma/qualification (add-on) in monitoring and evaluation or program management and planning will be an added advantage.
• Two years of work experience, preferably with a USAID- funded program, are required.
• Ability to work independently with minimum supervision in a fast-paced environment is required.
• Excellent written and verbal communication, analytical, decision making, problem solving, and administrative skills are required.
• Computer skills included in MS Office (minimum of Word and Excel experience), and Internet are required.
• Skills in QuickBooks accounting software are preferable.
• Excellent organizational skills and attention to detail are required ; and
• Native/Fluent French and practical knowledge of English are required.
Salary commensurate with experience.
Interested candidates should submit their resumes and cover letters online https://careers.jsi.com/JSIInternet/Careers/jobdescription.cfm?id=143658 by 02/22/2023.
Je suis la résurrection et la vie ; celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi, ne mourra jamais. »
15 février 2011 – 15 février 2023
Il y a de cela 12 ans que, s'endormait dans l'espérance de la résurrection notre bien aimé OUATTARA Go Georges, Conseiller de Santé à la retraite.
A l'occasion de ce triste anniversaire, Les familles OUATTARA, TRAORE, et alliées à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Bouendé, Karankasso Sambla, Torosso, Banfora, Abidjan, Dakar, Bamako,
Les enfants, Charles Desiré, Jean Serge, Jacqueline, Théodore Raoul,
Les petits enfants Florencia, Linda, Sarah, Cédric, Ariane, Yvan,
Et arrière-petit-enfant Yoan.
Invitent tous ceux qui l'ont connu et aimé à avoir une pieuse pensée pour le repos de son âme.
UNION DE PRIERES
« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra. » (Jean 11, 25)
Sa Majesté le Naaba Koom de Garango, - La famille de feu Nabikinga BAMBARA à Garango, - La grande famille BAMBARA à Garango, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Kaya, Kombissiri, Tenkodogo, Côte d'Ivoire, Gabon, Italie, France, Angleterre, Canada et aux Etats Unis d'Amérique.
La communauté des Pères Rédemptoristes, - La communauté Bissa en Italie, - Naaba Tigré de Pakala, Naaba Zoom Wobgho II de Guerma, Naaba Sigiri de Boussouma, Naaba Salmzaré de Zigla Koulpélé, Naaba Youga de Boura, Naaba Zêdo de Magourou, - Les familles BILA, ZIGANI, GOUEM, BANDAOGO, ZOURE et SARE
Les Enfants et les familles alliées vous réitèrent leurs remerciements pour toutes les formes de soutien que vous leur avez apportés lors du décès de leurs fils, pères, grand-pères et arrières grand-pères BAMBARA Lalé Alphonse et BAMBARA Lalbila Mathieu, respectivement le 19 Septembre 2020 en Italie et le 25 Octobre 2021 à Garango. Par ailleurs, ils vous convient à la messe de funérailles de leurs chers regrettés les 17 et 18 février 2023 à de Garango.
Chronogramme
Vendredi 17 février à 20 h : Veillée de prière pour les défunts ; - Samedi 18 février à 9h : Messe de funérailles Suivie de la bénédiction des tombes à domicile.
« Donne-leur, Seigneur, le repos éternel. »
UNION DE PRIERE !
« Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur ! Oui, dit l'Esprit, afin qu'ils se reposent de leurs travaux car leurs œuvres les suivent. »
13 Février 2022 – 13 Février 2023
Il y a de cela un an que nous quittait pour la patrie céleste notre bien aimé COMPAORE Bouraima Thierry, précédemment Directeur Général du Cabinet d'architecture IDA.
A l'occasion de ce triste anniversaire, Sa majesté le Mogho Naaba BAONGO Naaba KANGRE, chef de canton de Koubri
Les grandes familles COMPAORE, ILBOUDO à Koubri, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso,
La grande famille alliée DONDASSE à Kombissiri, Saponé, France et Etats-Unis,
Son épouse COMPAORE née DONDASSE Blandine, ses enfants et petits enfants,
Renouvellent leurs sincères remerciements à tous ceux qui leurs ont témoigné compassion et soutiens multiformes depuis cette douloureuse circonstance.
En sa mémoire, ils invitent tous ceux qui l'ont connu et aimé à avoir une pieuse pensée pour le repos de son âme.
UNION DE PRIERES
Dr Céline Kontyaré/Kobéané est la promotrice de la Société de fabrication de coton burkinabè (SOFACO-B). Une unité de fabrication de coton hydrophile au Burkina Faso, la seule du genre dans la sous-région. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux affirme qu'elle a eu des déboires avec Wendkuni Bank International (WBI).
Après avoir contracté un prêt avec cette banque et malgré l'existence d'une garantie, son unité de fabrication a été démontée et saisie par les huissiers et avocats de ladite banque. Cette situation, difficile à comprendre pour la jeune pharmacienne, a mis plus d'une cinquantaine de personnes au chômage technique et laissé des bons de commandes non honorés. En attendant le règlement définitif de cette affaire, dans un entretien accordé au journal Lefaso.net ce vendredi 20 janvier 2023, Dr Kontyaré souhaite la réinstallation de ses machines afin qu'elle puisse continuer ses activités et honorer ses engagements envers ses créanciers, clients et employés.
Pharmacienne de son état, Dr Céline Kontyaré/Kobéané s'est également lancée dans l'entreprenariat, suivant l'idée du père de la révolution burkinabè Thomas Sankara qui disait ceci : « Produisons ce qu'on nous consommons et consommons ce que nous produisons ». En effet, elle s'est rendu compte que malgré son rang de premier producteur de coton en Afrique à plusieurs reprises, le Burkina Faso importe du coton de la Chine ou de l'Inde à des fins médicaux. Elle décide d'aller se faire former en Chine et de revenir créer son usine de fabrication de coton hydrophile avec du coton 100% burkinabè.
Avec ses économies et le soutien de ses proches, elle va se former et se procurer onze machines d'une valeur de plus de 100 millions de francs pour mettre en place la SOFACO-B. Une usine de production de coton hydrophile 100% burkinabè qui emploie une cinquantaine de personnes. Très rapidement, cette jeune entreprise devient une fierté et une référence dans la sous-région. Mais les rêves et les ambitions de Dr Kontyaré vont se heurter à certaines réalités de l'entrepreneuriat du pays des hommes intègres.
La jeune entreprise de la jeune pharmacienne connaitra ses premières difficultés dès son ouverture en raison de la réticence des autorités sanitaires qui semblaient se méfier de ses produits. « C'est une première au Burkina Faso et dans toute la sous-région. Donc la mise en œuvre du projet était truffée de difficultés. Je suis allé en Chine me former et j'y ai acquis le matériel pour l'installation de l'usine. J'ai mis l'usine en place vers fin 2016, et j'ai produit le coton en 2017, en 2018 et j'ai stocké parce que l'Etat n'avait pas pris l'engagement de m'accompagner. On a stocké et on était en train de fermer l'usine parce qu'ici les gens étaient encore réticents malgré le fait que j'ai fait certifié ce coton par le laboratoire national. En passant, c'est le seul coton qui est certifié au Burkina Faso », assure Dr Kontyaré.
Mais la SOFACO-B sera sauvée miraculeusement par un client malien, fier de consommer un produit 100% africain. « Il a fallu qu'un collègue malien présente le produit et que des pharmaciens maliens s'engagent à m'accompagner. Et grâce à cela, le stock a été vidé au bout de deux commandes. Ce qui a permis à l'usine de tenir et de renaitre. Après cela, j'ai eu l'accompagnement du gouvernement burkinabè et la CAMEG a commencé à consommer nos produits », explique-t-elle.
La demande va ensuite augmenter. Elle va donc contracter un prêt de 25 millions de FCFA à WBI, en laissant comme garantie un permis urbain d'habitation (PUH) d'une valeur de 35 millions afin d'augmenter la capacité de production de l'usine. Après l'acquisition de onze machines d'une valeur de plus de 100 millions de FCFA, elle aura 25 millions de FCFA de la banque pour l'acquisition de trois machines supplémentaires.
Ce prêt sera le nœud de ses problèmes et va signer l'acte de fermeture de son usine. Une fermeture qui dure depuis plusieurs mois, malgré les investissements colossaux. Juste après l'installation des machines sur le site de Kossodo, Dr Kontyaré aura des démêlés avec son bailleur qui lui demande de libérer les locaux. N'ayant pas le choix, elle délocalise l'usine sera à Pabré, sur un site acquis depuis 2014. Malgré les difficultés et ne voulant pas perdre la clientèle qu'elle a eu du mal à conquérir, l'usine fonctionnera avec un groupe électrogène loué un mois sur trois, selon Dr Kontyaré.
C'est alors qu'elle traverse ces difficultés que la banque va lui réclamer le remboursement du prêt allant jusqu'à saisir la justice. Malgré ses explications et supplications, la banque ne cèdera pas. La situation lui fait rater une subvention qu'une ONG voulait lui accorder et éponger une partie de ses dettes. « J'avais eu même une ONG, prête à me subventionner pour le remboursement d'une partie des équipements. J'ai été auprès de cette banque avec un courrier pour les formalités administratives et autres. Malheureusement je n'ai pas eu gain de cause et je n'ai pas pu bénéficier de cette subvention », regrette-t-elle.
Absente au procès pour des raisons qu'elle n'a pas voulu dévoiler, elle recevra de la part d'un huissier, une ordonnance de paiement au profit de la banque. L'huissier procédera par la suite à la saisie de l'usine. Une chose que Dr Kontyaré a du mal à comprendre. Pour elle, l'usine est un bien immeuble, par conséquent ses machines ne devraient pas être arrachées, à ne moins qu'un autre jugement ne le décide.
La pharmacienne va malgré tout contacter un avocat pour négocier avec l'huissier. « Avant que mon avocat me fasse un retour, un matin vers 7 heures, deux cargos de CRS sont venus encercler mon usine. L'huissier me dit qu'ils sont venus pour enlever les machines. Je lui ai fait savoir que le dossier est entre les mains d'un avocat et il répond que l'avocat ne l'a jamais appelé. Je lui ai demandé de m'accorder du temps, afin que je trouve une solution, prouver au moins ma bonne foi. Il m'a répondu qu'il était venu ramasser les machines pour aller les vendre, pas pour faire un débat avec moi », a-t-elle laissé entendre.
C'est après avoir obtenu un branchement de la SONABEL pour la reprise de l'activité que la saisie est intervenue, selon Dr Kontyaré, qui y voit une volonté manifeste de nuire à ses activités. « Dès que j'ai eu la SONABEL (électricité), j'ai pris des avances avec des clients au Mali et au Burkina Faso pour pouvoir payer la fibre. Dès que le coton est venu, dans la même semaine, ils sont venus arracher les machines. Cela veut dire qu'on me surveillait, quand l'usine était fermée, ils ne venaient pas et dès que j'ai eu la SONABEL et que j'ai commencé à fonctionner, ils sont venus. Je leur ai expliqué, supplié de me laisser livrer les commandes afin d'honorer la dette même si c'est 50%. J'étais prête à signer des engagements pour virer l'argent des commandes directement dans leurs comptes mais l'huissier est resté catégorique », confie-t-elle.
« Les machines que les Chinois sont venus installer en un mois, ils les ont arrachés en une demi-journée, trimbalées avec des grues. Quand mon comptable a voulu filmer la scène, ils ont retiré son téléphone et l'ont mis dehors. Ils sont venus trouver le personnel en train de travailler, ils ont mis tout le monde dehors. Ce qui m'a choqué, dix jours après, ils sont venus afficher un avis de vente sur mon portail, qu'ils vont vendre les machines dans les dix jours qui suivent. Comment peuvent-ils trouver un acquéreur en quelques jours alors que personne n'exerce cette activité dans la sous-région ? », s'interroge-t-elle.
Dr Kontyaré contactera un autre avocat qui s'est focalisé sur le fait que c'est un bien immeuble. Selon elle, lorsque l'avocat de la banque a vu cette plainte, il a sommé l'huissier de restituer les machines qui sont entreposées depuis le mois de mai chez lui toujours à cause de la banque.
« A ma grande surprise, le premier juge à recevoir la plainte a ordonné de surseoir à la vente, donc ils n'ont pas pu vendre. Avant qu'il ne délibère, on m'informe que ce juge a été muté. Le deuxième nous dit que la plainte n'est pas recevable et mon avocat a fait appel. Depuis le mois de juillet 2022, ça fait le 3e ou 4e juge qu'on mute. A chaque fois que le dossier tombe entre les mains d'un juge, il est muté avant d'avoir pu délibérer. Entre temps, l'avocat de la banque était devenu silencieux, on ne comprenait plus. Suite à cela et à notre grande surprise, on a reçu un courrier où la banque dénonce les agissements de l'huissier en question et s'en démarque, le dénonce et déclare que le matériel est saisi par une tierce personne », assure Dr Kontyaré.
Elle qui pensait que c'était un acte de bonne foi de la banque va vite déchanter. Un deuxième courrier suivra, avec un nouvel huissier qui maintient la saisie du matériel et entend le vendre. Selon elle, ils sont allés à l'usine avec la date de vente des machines. « J'estime qu'une usine qui fonctionnait et qui vous demandait du soutien, vous ne pouvez pas venir lui donner un coup de grâce. Vous avez une garantie et quel que soit le problème, vous avez un moyen de pression. D'autant plus que sur 14 machines, votre argent n'a pu acquérir que trois. Vous ne pouvez pas venir vider mon usine, vider tout le coton, le jeter au sol, piocher et défoncer les machines », déplore-t-elle.
Selon ses dires, le lendemain, elle entrera en contact avec la directrice générale de Wendkuni Bank International qui refuse d'aborder le sujet et la renvoie chez l'avocat et l'huissier. Suite à la vidéo de dénonciation publiée sur les réseaux sociaux « contre son gré par son oncle », son problème est mis sur la place publique. Depuis lors, elle reçoit des appels de soutien de confrères, ou des prises de contact des autorités notamment de la primature, du ministère du commerce, de la santé, etc.
A l'heure actuelle, tout ce que Dr Céline Kontyaré/Kobéané souhaite, c'est la reprise effective de ses activités afin de permettre à ses employés de retrouver leur travail. « Ce que j'attends, ce que je souhaite, au-delà de tout contentieux, au-delà de tout préjudice moral, financier que j'ai pu subir, je veux juste récupérer mon unité, rappeler mes employés et reprendre mes activités, honorer mes commandes qui continuent d'arriver, même de l'extérieur, du Mali, du Niger, de la Côte d'Ivoire, etc. C'est mon cri de cœur à l'endroit des autorités », a-t-elle souhaité.
Nous avons contacté la banque pour avoir sa version des faits. Elle promet un communiqué de presse pour situer l'opinion.
Mamadou ZONGO
Photos : Bonaventure Paré
Lefaso.net
Face au terrorisme, la situation sécuritaire semble davantage se détériorer dans certaines zones au Burkina Faso, jadis paisibles. Ce, malgré les initiatives, mais aussi les nouvelles stratégies déployées par l'armée pour inverser la tendance. C'est notamment le cas de la partie nord, où plusieurs personnes de villages visités par des hommes armés ont été contraintes de fuir leurs domiciles pour avoir la vie sauve. À ce sujet, nous avons eu un entretien avec l'un des rescapés, monsieur Ilboudo (nom d'emprunt), le mercredi 18 janvier 2023 à Ouahigouya. L'homme nous relate les faits.
C'était dans la soirée du mardi 10 janvier 2023, introduit monsieur Ilboudo pour nous situer dans le temps et dans l'espace de l'évènement. « Les terroristes sont arrivés en grand nombre à Bouloulou, localité située dans la province du Zondoma. J'ai passé la journée à Ouahigouya ce jour-là et je suis rentré dans la soirée. À mon arrivée, sur la place du marché, j'ai trouvé une foule qui s'entretenait autour d'un sujet. Alors, ils m'ont invité à me préparer et à me joindre à eux pour protéger le village. Ils disaient également que selon les rumeurs en provenance de Bougnam, localité située dans la commune de Gourcy, la situation est délicate. Certaines sources précisaient que les habitants de Lago ont appelé pour prévenir d'une probable attaque de terroristes contre notre village », plante-t-il ainsi le décor.
Bien avant la venue des terroristes, M. Ilboudo explique que quelques habitants de la localité s'étaient organisés pour les affronter. C'était entre 18h et 20h, précise-t-il.
« Nous avons veillé pendant une bonne partie de la nuit. J'ai quitté l'équipe vers deux heures du matin. Les autres, constitués majoritairement de Koglwéogo, étaient restés aux aguets. C'est autour de 4h du matin que la sentinelle a été levée et chacun a rejoint son domicile », poursuit M. Ilboudo.
C'est donc sous l'effet de la fatigue, après des heures de veille que M. Ilboudo et ses compagnons se séparent. Ce qui constitue une belle opportunité pour les forces du mal de s'infiltrer et prendre le village en otage. « Ils sont alors arrivés autour de six heures du matin. Ils se sont disloqués en groupes de dix voire quinze personnes par équipe. Ces équipes ont encerclé le village. Ils ont commencé à tirer et les balles pleuvaient sur nos toits pendant que nous nous étions terrés dans nos maisons », confie sieur Ilboudo.
Deux mines artisanales dissimulées
Cette attaque a causé plusieurs morts mais aussi des dégâts considérables, renchérit-il. « Ils ont semé beaucoup de dégâts et ont tué cinq personnes qui ont pris des balles dans la débandade. Ceux qui tentaient de se cacher étaient froidement abattus. Mais entre notre village et celui de Sahn, il y a une voie rouge. Sur cette voie, ils ont dissimulé deux mines artisanales. Un habitant du village de Sahn qui se rendait chez nous pour s'imprégner de la situation y est resté. Pendant la débandade, un taxi-moto a pris la même voie avec des passagers à bord. Il a malheureusement heurté la deuxième mine occasionnant des blessés graves dont un s'est vu amputer une jambe au CHU de Ouahigouya. Dans le village, ils ont brûlé des motos, des taxis-motos des hangars et emporté du bétail. Un de nos frères a perdu treize moutons, un taxi-moto et une moto dans les flammes. Un autre s'est vu arracher sa moto et son taxi-moto ».
Une attaque sanglante durant laquelle les terroristes ne laisseront aucun message. Mais qui sonne bien plus qu'un avertissement, mettant en exergue l'adage : « qui n'est pas avec moi, est contre moi ». Car, avant cette incursion, un appel de ralliement aux forces obscures avait été lancé sans succès.
« Au tout début de la saison des pluies écoulée, ils sont arrivés dans notre village. Ils ont conduit tout le monde dans la mosquée. Un des leurs a pris la parole. Il nous a dit que leur combat était un combat religieux. Il poursuit en soutenant qu'ils n'ont aucun problème avec une ethnie. Que nous soyons Mossi ou Peulh, cela ne constitue en aucun cas un obstacle. Il a invité les habitants de Bouloulou à se joindre à eux pour prendre les armes et combattre pour la religion. Après leur départ, le village n'a fait aucun signe dans le sens d'une probable adhésion à leur cause », témoigne M. Ilboudo tout affecté.
Avant de poursuivre timidement, car visiblement terrifié par les violences qu'il a personnellement vécu avec les membres de sa famille. « Je suis parti du village avec mon épouse et mes quatre enfants. Tous les habitants du village ont décidé de partir. Nous avons bougé après l'enterrement des corps des victimes ».
Pour fuir la fureur de ces hommes sans foi ni loi, ils décident de se rendre dans un premier temps à Soumgnaga, un village situé à la sortie de la ville de Ouahigouya, côté sud, sur la RN2. « J'y ai trouvé un taxi-moto pour y convoyer ma famille. J'ai demandé asile à une connaissance dans ce village. Mais mon tuteur n'avait malheureusement pas de locaux disponibles pour nous. Alors, il m'a demandé de chercher le nécessaire pour ériger un abri dans sa cour. Je me suis donc rendu au marché pour acheter le nécessaire afin d'installer le hangar qui fait désormais office de logement pour ma famille et moi », ajoute M. Ilboudo. C'est donc après un bref séjour à Soumgnaga, qu'il effectue le déplacement de Ouahigouya pour le recensement des personnes déplacées internes.
Forêt infestée de terroristes…
A l'en croire, le nombre de PDI risque de gonfler davantage, une dizaine de villages ayant été sommés par les terroristes de déguerpir dans les meilleurs délais.
De son côté, Idrissa Sawadogo, chargé de statistiques de la direction régionale de l'action sociale, explique que le relogement d'anciens PDI pose problème. « Certains ressortissants des villages récemment pris pour cibles par les attaques, avaient offert un abri aux premières PDI quand leurs villages n'étaient pas menacés. Avec la nouvelle situation, ces derniers expulsent les PDI qu'ils avaient accueillis afin de libérer de la place pour leurs propres parents nouvellement arrivés à Ouahigouya dans les mêmes circonstances », assure M. Ilboudo.
Mais le nouveau déplacé interne estime que sa famille et lui ont plutôt de la chance : « Notre tuteur s'occupe assez bien de nous. Il nous donne à manger. Nous sommes arrivés avec une petite quantité de mil. Par ailleurs, j'ai été rejoint là-bas par mes frères aînés. Ce qui complique un peu la situation, car nous ne pouvons plus retourner à Bouloulou pour chercher des vivres. Nous tentons de nous adapter à la situation mais elle demeure périlleuse. Comme vous le voyez, je suis dans le rang pour le recensement. J'attends patiemment mon tour ».
Ce qu'il souhaite ardemment à présent, c'est la libération de leur village par les FDS. Cependant, fait-il observer, l'immense forêt qui se trouve entre son village (Bouloulou) et celui de Lago sert couramment de zone de refuge des malfaiteurs. « Un véhicule à quatre roues ne peut être efficace en ces lieux. Il faudrait alors détruire cette forêt afin de déloger les malfrats qui y vivent. Tant que cette forêt entre Rassouly, Tarba, Ouélé, existe, ce combat risque d'être difficile. Les terroristes peuvent trouver refuge facilement dans cette brousse », conclut-il. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Abdou-Azize TAO
Avec Hamed NANEMA
Lefaso.net
Les 12 et 13 janvier 2023, les groupes armés ont fait un acte inédit dans notre pays : ils ont enlevé une cinquantaine de femmes de la commune d'Arbinda. Les femmes sont celles qui paient le plus lourd tribut de cette guerre depuis 2015. Elles sont violentées dès qu'elles s'aventurent en brousse. C'est pour cette raison qu'elles y vont en groupes, mais les assaillants voulaient plus cette fois et surtout par cet acte symbolique de rapt immense, un message est adressé aux hommes du Burkina. Ils nous disent que non seulement ils sont les maîtres de la brousse, mais aussi de nos femmes. Qui peut le leur contester ?
C'est vraiment un sentiment d'extrême vulnérabilité qui nous habite tous quand on voit le délitement sécuritaire du pays. Avons-nous emprunté le chemin de la sauvegarde et de la restauration ? Qui sont ceux qui ont enlevé les femmes d'Arbinda ? Quel sera leur sort aux mains de leurs ravisseurs ? Pourquoi ces femmes n'ont-elles eu que pour seul recours de braver la mort pour aller chercher des feuilles et des fruits pour nourrir leur famille ? Sommes-nous capables aujourd'hui, d'organiser un convoi de ravitaillement terrestre dans les zones à forts défis sécuritaires ?
Ce sont des résistantes qui viennent d'être enlevées aux environs d'Arbinda il y a une semaine. Elles ont refusé d'abandonner leurs terres, villages, habitations, et maigres biens, pour prendre les routes et aller ailleurs vivre de mendicité. Ce sont des résistantes abandonnées de tous, principalement de l'Etat burkinabè, du gouvernement et de tous ceux qui ont en charge la sécurité du pays et de ses habitants. Ces femmes vivaient l'enfer mais ne baissaient pas les bras, ne courbaient pas l'échine et cherchaient par tous les moyens à vivre libres chez elles, sur la terre de leurs ancêtres.
Quel sera le sort de ces femmes ?}
Elles ont été enlevées par des hommes armés, probablement un des groupes terroristes qui nous disputent le territoire. Dans cette partie du pays qui fait partie du Liptako-Gourma, aussi appelé la zone des trois frontières, il y a le GSIM (Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans) affilié à Al Qaida au Maghreb islamique, et l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS). Les enlèvements de femmes et de jeunes filles sont un mode opératoire usité de l'Etat islamique et sa franchise africaine Boko Haram au Nigéria est connue pour l'enlèvement de jeunes pensionnaires d'un collège à Chibok au Nigéria.
L'Etat islamique l'a pratiqué en Irak et en Syrie. Selon le Mouvement burkinabè des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) dans un communiqué du 18 janvier 2023, lu sur sa page Facebook, ce sont en bonne proportion des jeunes filles qui ont été enlevées. « Suite à ces informations, le Mouvement a établi une liste, non exhaustive, de soixante-une (61) femmes enlevées, dont au moins vingt-six (26) âgées de moins de 18 ans. »
L'enlèvement n'a pas été revendiqué comme la plupart des opérations des groupes armés depuis ces dernières années. Les groupes terroristes qui se sont adonnés à ces actes odieux comme Boko Haram et l'EIGS n'ont jamais caché qu'elles (les femmes) étaient destinées à servir comme esclaves sexuelles ou être mariées de force à leurs combattants.
Le gouvernement est face à un nouveau problème que le pays n'a pas encore connu ? Il faut libérer ces femmes au plus vite pour que le pire n'arrive pas. Notre pays, pour l'instant, n'a aucune expérience connue de nous de libération d'otages des mains de groupes terroristes. Naturellement les libérations sous Blaise Compaoré ne comptent pas puisque nous étions le médiateur choisi par eux et roulant pour eux.
Arbinda sous embargo
Pourquoi ces femmes sont-elles allées en brousse ? Elles sont allées chercher des fruits sauvages comestibles et des feuilles. C'est de cela qu'elles nourrissent leur famille car depuis novembre 2022, il n'y a plus rien à manger à Arbinda situé à 90 Km de Djibo, chef-lieu de la province du Soum dont il dépend et qui vit aussi souvent sous le blocus des terroristes sans ravitaillement. Arbinda est aussi éloigné de 104 Km du chef-lieu de la région Dori. La situation d'embargo était connue des autorités des lanceurs d'alerte avaient interpelé les autorités et la population en désespoir de cause avait pillé un magasin de la SONAGESS qui avait des vivres entreposés à Arbinda.
Voilà près de deux mois que nous refusons de porter secours à nos sœurs et frères en détresse, et les premiers en cause sont ceux qui sont en responsabilité. C'est la faim qui a poussé ces femmes en brousse et c'est l'absence de ravitaillement du village qui est la cause première.
Depuis le drame de Gaskindé le 26 septembre 2022, aucun convoi terrestre de ravitaillement n'a été organisé. Notre armée reste muette sur ses défaillances. On se demande si elle recherche la rationalité qui se cache derrière ses défaites. C'est en démêlant les fils du pourquoi du comment que l'on avance et l'on apprend de ses erreurs. Sinon on se condamne à vivre les mêmes erreurs du passé et à avoir une peur bleue de la reproduction de l'évènement traumatique.
C'est normal, c'est humain que le nom d'Arbinda et la route d'Arbinda fasse peur parce qu'ils évoquent des drames de notre guerre, des moments où nous avons accusé d'énormes pertes en 2019. Lors d'une attaque du détachement militaire le 24 décembre 2019 qui a fait 35 morts chez les civils dont 31 femmes et 7 FDS (Forces de défense et de sécurité 4 gendarmes et 3 militaires).
L'attaque a duré trois heures et a été repoussé par l'intervention de l'aviation laissant 80 terroristes au sol.
Arbinda c'est aussi le souvenir douloureux de l'attaque d'un convoi de civils escorté par les FDS et les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie) le 18 août 2021 sur l'axe Gorgadji-Arbinda. La douleur est toujours vive car le triste bilan est de 65 civils, 15 FDS et 6 VDP décédés suite au guet-apens des groupes terroristes.
Est-ce que ce sont ces souvenirs traumatiques qui empêchent d'organiser le ravitaillement ? Pourquoi l'armée n'essaie pas d'associer le maximum de gens à la recherche de solutions, peut-être que des compétences existent dans le civil pour convoyer des vivres dans ces zones ? En lançant un appel d'offres, elles verraient les solutions proposées et les nouvelles idées pour organiser la sécurité des convois. Si on doit dépendre du PAM pour ravitailler nos populations c'est encore un abandon de notre souveraineté.
Car en le faisant nous-même, nous luttons pour la sauvegarde de notre bien, de notre territoire, de notre pays. Le président du MPSR II, le capitaine Ibrahim Traoré s'est présenté comme celui qui parle du côté des populations qui n'ont rien à manger, qui mangent des herbes (sic), il avait visage détendu et heureux à l'université Joseph Ki-Zerbo face aux étudiants qu'il a quitté il y'a une dizaine d'années, c'est vrai que tout est urgent, mais la sécurité est plus urgente.
En disant cela, on ne demande que ce que le MPSR I et II ont promis : se consacrer prioritairement à la lutte contre l'insécurité qui connaît des accès de fièvre dans tout le nord du pays de l'est à l'ouest. Selon des informations de dernière minute de l'AIB, les femmes auraient été retrouvées. Nous attendons les détails à venir, et maintenons la présente analyse.
Sana Guy
Lefaso.net
Trésorière auprès de l'Ambassade du Burkina Faso à Ottawa au Canada, l'inspecteur du trésor, Pulchérie Tapsoba/Lagwaré, a été révoquée, en conseil des ministres, mercredi 18 janvier 2023. En réponse à ce qu'il qualifie de « décision hasardeuse et d'abus de pouvoir », le syndicat autonome des agents du trésor du Burkina (SATB) a organisé une conférence de presse, ce vendredi 20 janvier 2023.
Le 13 juillet 2022, le conseil des ministres nommait Wendengoudi Tapsoba au poste de Trésorier de l'Ambassade du Burkina à Ottawa en remplacement de l'inspecteur du trésor, Pulchérie Tapsoba/Lagwaré. Cette dernière occupait ce poste depuis novembre 2019. Le ministère des affaires étrangères lui reproche des fautes de gestion comptable et financière à l'ambassade.
Selon le syndicat autonome des agents du trésor du Burkina, le remplacement de Pulchérie Tapsoba/Lagwaré est irrégulier et aurait dû se faire sur présentation d'une faute de gestion comptable et financière. « La bonne démarche pour établir la faute de gestion d'un comptable public consiste à envoyer une mission d'inspection pour examiner la gestion et produire un rapport pour situer les responsabilités. Malheureusement, la décision avait été prise sans aucune inspection de la gestion de la trésorière », regrette M. Belembaogo Boukaré, secrétaire général du SATB.
De quoi a peur l'autorité ?
Il note que la mission de contrôle diligentée par le ministre Olivia Rouamba, à la suite de celle de l'Autorité supérieure de contrôle d'Etat et de lutte contre la corruption (ASCE/LC), fin 2022, n'a pas encore livré ses conclusions que le conseil des ministres procède à la révocation de Dame Tapsoba. « De quoi a peur cette autorité pour décider ainsi sans attendre les résultats des missions d'inspection dont elle a lui-même commandité l'une d'entre elle ? », s'interrogent les conférenciers.
« Le trésorier étant un comptable public »
La trésorière générale du SATB, Haoua Ouédraogo, qualifie également d'irrégulière la nomination du trésorier (Wendengoudi Tapsoba, ndlr). A l'en croire, le ministre des affaires étrangères, Olivia Rouamba, n'a pas consulté son collègue en charge des Finances, Abel Seglaro Somé, pour la nomination du nouveau trésorier, comme le veut l'usage. « La ministre des affaires étrangères a unilatéralement choisi et nommé son comptable au mépris des règles. Aussi, il convient de noter que les postes de trésorier en ambassade ont la particularité de relever à la fois dans l'organigramme du ministère en charge des affaires étrangères et du ministère en charge des finances, le trésorier étant un comptable public », précise le syndicat.
L'affaire en justice
La révocation intervient alors que l'affaire est pendante en justice au Conseil d'Etat. Le juge administratif a rendu une première décision le 29 décembre 2022 en suspendant l'exécution du décret de nomination du nouveau trésorier. « Pourquoi outrepasser malgré tout cette décision pour s'adonner à ce qui s'apparente à un abus d'autorité, voire un acharnement à casser du comptable public ? Ces comportements sont d'autant plus regrettables qu'ils se passent sous un régime de transition censé venir redresser la mal gouvernance et stopper la politisation de l'administration », pense le secrétaire général du SATB.
Médiation avortée
A la naissance de l'affaire, les conférenciers disent avoir écrit au président du Faso (Paul Henri Damiba, ndlr) en mettant plusieurs ministères sous ampliations. Le ministre de la Fonction publique, Bassolma Bazié, avait convié le syndicat à une rencontre. « Il a dit qu'il allait entreprendre une réunion plus élargie avec le Premier ministre, Albert Ouédraogo, et les ministres concernés. Cette rencontre a eu lieu. Le gouvernement à travers le Premier ministre dit que c'est le conseil des ministres qui a pris la décision et que c'est au conseil des ministres d'apprécier la régularité ou l'irrégularité de cette nomination », relate le secrétaire général du SATB en précisant que le syndicat « défend des principes et non un individu ».
Contre « l'acharnement »
« Le SATB n'est nullement opposé à une telle mesure (révocation, ndlr) à priori, mais exige que la faute soit clairement établie par ceux qui sont habilités à le faire avant toute sanction. Autrement, le SATB est contre cet acharnement constaté dans les comportements de la ministre des Affaires étrangères qui semble vouloir faire un passage en force pour couvrir sa protégée, la chargée d'affaires de l'ambassade à Ottawa qui peut aussi être concernée par les fautes de gestion », a laissé entendre Belembaogo Boukaré qui exige qu'aucune sanction ne soit considérée avant la publication des rapports d'inspection effectués.
HFB
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L'Association burkinabè de Fundraising (ABF), à travers son programme « Change the game academy Burkina Faso », a fait du développement endogène, son cheval de bataille. Outre le renforcement de capacités des associations et organisations non-gouvernementales dans le domaine de la mobilisation des soutiens et des ressources locales, le réseau accompagne les déplacés internes, notamment par la prise en charge de frais de scolarité et la mise en place d'infrastructures d'accueil des élèves déplacés. Pour dresser un bilan de son fonctionnement et annoncer les activités et actions de 2023, et à la veille des journées portes ouvertes du réseau au public (sur l'avenue Kadiogo, Petit Paris, Gandin, Rue 8.32), les responsables ont animé une conférence de presse ce vendredi 20 janvier 2023 à Ouagadougou.
La vision de développement endogène du réseau « Change the Game academy » a pour soubassement, l'élan de solidarité d'action, l'inclusion et la concertation. Change the Game academy (changer de façons de faire le développement, donner le pouvoir aux communautés à la base, ndlr) se veut une plateforme de connaissances, de formations pour la mobilisation de soutiens et ressources locales. « Le développement endogène requiert de la méthode », soulignent les responsables du réseau Change the Game academy Burkina Faso.
« Le programme Change the Game academy a été introduit au Burkina Faso par l'Association burkinabè de Fundraising (ABF) en 2017 avec son partenaire Wilde Ganzen des Pays-Bas ; il intervient dans le domaine de renforcement de capacités des organisations de la société civile à la mobilisation des ressources locales et de soutien pour le développement communautaire endogène », renseigne le président du réseau, Salifou Sodré. Il indique que depuis 2017, l'ABF a formé 60 associations à base communautaire au Burkina, dont 90% a mis en pratique avec succès son projet de développement.
Selon les responsables de l'organisation, en 2019, six associations formées par l'ABF, basées dans les zones touchées par le terrorisme, ont été confrontées à des demandes d'aide humanitaire par des déplacés internes. Les demandes, soumises à l'ABF, ont fait l'objet de réflexion avec ces six organisations. « C'est ainsi qu'une demande de financement a été montée et ABF a approché son partenaire Wilde Ganzen aux Pas-Bas pour soutenir les déplacés internes via ces six associations. Plus de 30 000 personnes ont bénéficié de ce soutien alimentaire et au moins 300 enfants ont pu reprendre le chemin de l'école dans leur village ou ville d'accueil. En 2020, suite à la crise sanitaire liée au coronavirus, douze associations se sont constituées en réseau et ont participé à la campagne ‘'s'attaquer au coronavirus au Burkina Faso'', des fonds été encore mobilisés et des équipes formées pour des séances de sensibilisation et de soutien en kits sanitaires et dons aux personnes vulnérables, en collaboration avec les autorités », dresse M. Sodré, louant la capacité de ces associations à être utiles à leur communauté. Mieux, poursuit-il, l'action de ces associations a inspiré d'autres organisations à base communautaire, formées par l'ABF (https://www.abfburkina.org/) dans des modules de Change the Game academy.
Selon ses responsables, le réseau Change the Game academy a pour principal objectif de promouvoir le développement communautaire endogène. Pour cela, il compte optimiser la concertation, la solidarité et la coordination entre les acteurs du développement endogène, renforcer et consolider les capacités de ses membres afin de servir au développement endogène au Burkina. 2023 est non seulement une continuité des actions pour le réseau, mais également une dynamique avec de nouvelles activités en faveur du développement endogène.
« Dieu merci, aujourd'hui, les nouvelles autorités ont cette vision. Nous allons profiter les approcher, pour qu'ensemble, on réfléchisse pour voir comment travailler à changer les mentalités. En réalité, c'est un travail de changement de mentalité. Qu'est-ce qu'il faut faire pour inciter les donateurs potentiels et contribuer au développement », décline le directeur général de l'ABF, Abdoulaye Sawadogo.
Engagé donc pour le développement local, le réseau Change the Game academy appelle les Burkinabè à, dans le contexte particulier d'insécurité, renforcer les initiatives de résilience. « L'insécurité ne doit pas constituer un motif pour que les Burkinabè baissent les bras. C'est maintenant qu'il faut davantage développer une solidarité à la base. (…). Aujourd'hui, notre rôle, c'est de faire aussi la sensibilisation pour que les populations s'engagent à collaborer avec nos autorités, parce que l'une des difficultés, c'est que nos communautés de base et nos autorités ne parlent pas souvent le même langage », exhorte M. Sodré, soulignant que les formations vont se poursuivre, notamment en matières de mobilisation de ressources locales et de culture de la confiance en soi.
« L'un des éléments-phares, c'est la confiance en soi. (…). Les Burkinabè ne pourront se développer que par eux-mêmes. Dès lors, il faut qu'il y ait un changement de mentalités à la base. Attendre que quelqu'un vienne dire combien il va donner ou à quel moment il va vous donner à manger, ça ne peut pas faire le développement », scrute-t-il, encourageant les associations membres, les populations burkinabè en général, à travailler dans la cohésion sociale, l'inclusion, la solidarité et « à savoir que ce qui arrive à l'autre est aussi mon problème ».
« Pour nous, associations et ONG (organisations non-gouvernementales), la venue de l'ABF avec le programme Change the Game academy a été vraiment une opportunité pour nous, agents de développement. Le problème qui se posait (ou qui se pose toujours à presque tout le monde), c'est de savoir comment satisfaire le besoin de nos populations, comptant sur l'extérieur, alors que nous-mêmes, on peut s'organiser, voir ce qu'on veut faire, pour réellement contribuer au développement de ces communautés-là.
Changer la façon de faire, ne plus tendre la main, compter sur nous-mêmes pour aider ceux qui nous sont chers : nos frères, sœurs, nos parents. Change the Game academy est donc venu donner une occasion à nous, associations et ONG, pour dire qu'on était pratiquement sur un chemin qui ne peut pas nous amener réellement au développement. C'est cela vraiment qui nous a conduits à mener des actions avec ABF pour le renforcement de capacités dans le domaine de la mobilisation de soutien et de la mobilisation des ressources locales », témoigne le secrétaire général, de OCADES Koupèla, Yendaogo Sylvain Kantangou.
Pour mémoire, ABF a pour mission d'accompagner les organisations de la société civile dans leurs activités pour le développement communautaire, notamment au niveau de la mobilisation de soutiens et de ressources. Structure à vocation nationale, elle est ouverte à toute association/organisation non-gouvernementale.
Elle doit être parrainée par un des membres, mener ou soutenir une action de développement au Burkina, être active et officiellement reconnue, s'engager à partager ses expériences, s'engager à suivre les formations en mobilisation de soutiens et de ressources locales de Change the Game academy. L'adhésion implique en outre l'acceptation des textes fondateurs du réseau, l'engagement à envoyer régulièrement les rapports d'activités annuelles et à promouvoir le concept Change the Game academy.
O.H.L
Lefaso.net
Le 10 janvier 2023, le député Marie Angèle Tiendrébéogo adressait une correspondance au gouvernement pour connaître sa perception du phénomène de la mendicité ainsi que les mesures institutionnelles qu'il compte mettre en œuvre pour son éradication. Ces deux préoccupations ont fait l'objet d'échanges à l'Assemblée législative de transition dans la matinée de ce vendredi 20 janvier 2023, avec des éléments de réponse apportés par la ministre de la solidarité et de l'action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, représentée par le ministre en charge de la jeunesse, Boubacar Savadogo.
La mendicité, un phénomène dont les limites ne cessent de s'étendre largement, malgré les gros efforts déployés par les gouvernements et les institutions internationales pour l'éradiquer. Au Burkina Faso, le phénomène avait déjà atteint des proportions alarmantes quand, avec l'avènement de la crise sécuritaire vieille d'un peu plus de sept ans, il s'est grossièrement accru, notamment dans la capitale.
Selon la ministre de la solidarité et de l'action humanitaire, « la direction provinciale en charge du genre et de la famille du Kadiogo a dénombré 843 personnes déplacées internes (PDI) en situation de mendicité dont 316 femmes, 507 enfants et 20 hommes ».
Ces chiffres concernent uniquement les arrondissements de la ville de Ouagadougou, ce qui suppose sans doute que le phénomène est encore plus inquiétant, si l'on doit tenir compte des autres localités abritant les PDI.
De 2018 à 2021, le département de l'action humanitaire a mis en œuvre une opération de retrait des enfants et des femmes en situation de rue. « Cette initiative a permis de retirer 2 956 enfants et jeunes dont 426 sont bénéficiaires d'une prise en charge dans des centres spécialisés à Banfora, Kaya, Orodara et Fada N'Gourma. Des efforts ont déjà été faits. Cependant, avec l'accroissement de la crise sécuritaire et l'insuffisance des ressources pour le département malgré les efforts du gouvernement, on constate que le phénomène à tendance à s'accroître » a reconnu Nandy Somé.
Au vu de cette situation qui est loin d'honorer le pays, le gouvernement envisage redynamiser l'opération de retrait et de réinsertion socio-économique des femmes, enfants et jeunes déplacées internes et autres personnes vulnérables en situation de mendicité.
« Cette opération s'inscrit dans le cadre du PNDES 2021-2025 qui prévoit une augmentation de la proportion des enfants victimes de violence pris en charge, passant de 76% en 2020 à 90% en 2025. Même si nous n'arrivons pas à 100%, l'effort est conséquent de passer de 76 à 90% », foi de la ministre.
Selon elle, des rencontres de concertation réunissant les différents départements ministériels, les leaders communautaires, les délégations spéciales de la ville de Ouagadougou et des communes rurales de la province du Kadiogo, ont eu lieu les 22 décembre 2022 et le 17 janvier 2023 pour finaliser les documents allant dans ce sens. « Le 24 janvier, les concertations se poursuivront avec les populations hôtes et les responsables des déplacés internes et le 27 janvier, avec les partenaires techniques et financiers », a-t-elle indiqué. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Erwan Compaoré
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Lors de la séance plénière du vendredi 20 janvier 2022 à l'Assemblée législative de transition, le ministre du commerce Serge Poda est revenu sur les « raisons profondes » des perturbations liées à la distribution du super 91 ainsi que les dispositions prises à court, moyen et long termes pour éviter à l'avenir, des désagréments semblables à ceux qu'ont subi les Burkinabè en fin décembre 2022.
La séance plénière de l'ALT qui s'est tenue dans la matinée du 20 janvier 2022 a réuni 66 députés pour un exercice de questions orales sans débats. L'une des préoccupations évoquées en ce jour était celle du député Djédon Alain Hien, qui a interrogé le ministre en charge du commerce sur les raisons profondes ayant entraîné des perturbations dans la distribution du super 91 ainsi que les mesures prises pour parer à ce dysfonctionnement à court, moyen et long termes.
« Deux raisons étaient à l'origine de cette crise d'approvisionnement qu'a connu le Burkina », a laissé entendre Serge Poda. La première est d'ordre conjoncturel et résulte de la combinaison de quatre difficultés. D'abord, le mouvement d'humeur des conducteurs en début décembre 2022. « Ce mouvement a eu pour conséquence la baisse des stocks de super 91 et de gasoil à l'interne, à cause du ralentissement des flux logistiques », a-t-il relevé.
Ensuite, il a été observé une lenteur des banques nationales pour la couverture des transferts. De ses dires, elles seraient dues entre autres aux difficultés de confirmation des crédits auprès de certains correspondants bancaires. « Elles ont causé des retards d'escompte dans les paiements des factures fournisseurs et un retard dans le déblocage d'une ligne de financement qu'avait accordé la Banque islamique de développement à la SONABHY, d'un montant de plus de 130 milliards de francs CFA », précisera-t-il à ce propos.
En sus, on note le refus d'un fournisseur de relâcher des produits au profit de la SONABHY, arguant qu'il voulait entrer en possession de son paiement de façon effective. Pourtant, dans le contrat liant ce dernier à la SONABHY, il était stipulé qu'en cas de retard de paiement, le fournisseur pouvait se réserver le droit d'appliquer des pénalités de retard de paiement et non un arrêt de livraison, chose qu'il n'avait pas respecté. « Le fournisseur a fait savoir que les banques qui l'ont accompagné dans l'achat de cette cargaison de super 91 lui avaient catégoriquement interdit de céder les produits au profit du Burkina Faso » martèle-t-il. Le dernier élément conjoncturel tient en la maintenance des dépôts de canton TTF au Ghana. Il était question de faire une maintenance urgente, ce qui a créé une interruption des chargements, donc des retards supplémentaires.
La seconde raison elle, est d'ordre structurel. On note d'une part le cumul des impayés de la subvention de l'Etat en faveur de la SONABHY. Cela est du maintien des prix de l'essence à la pompe à un niveau plus bas que le coût réel de revient. « Au 30 novembre 2022, nous étions autour de 490 milliards de francs CFA représentant des manques à gagner dans la vente du carburant à la pompe, du gaz et dans la livraison à la SONABEL », dira-t-il à ce propos.
D'autre part, il y a la vulnérabilité du pays face aux chocs exogènes. Etant un pays enclavé et importateur des hydrocarbures, les crises sanitaire (covid 19) et russo-ukrainienne, les fluctuations des prix du baril de pétrole, etc., perturbent significativement les systèmes d'approvisionnement, entraînant des flambées des prix de revient avec pour conséquence des manques à gagner, vu que les prix à la pompe restent tels.
Ainsi, pour juguler la crise sur les moyens et longs termes, une batterie de mesures a été entreprise par le gouvernement. Peut-on noter entre autres, une révision des procédures des appels d'offre sur les hydrocarbures, ce qui permettra d'introduire une caution de performance pour garantir les livraisons à bonne date. Secundo, il est prévu un élargissement du nombre de fournisseurs. Cela évitera au maximum de retomber aussi bas que lors des récentes perturbations. On note par ailleurs la multiplication des achats d'urgence en dehors des appels d'offre, histoire d'assurer la continuité d'approvisionnement, l'acquisition de dépôts extérieurs pour sécuriser les stocks extérieurs et limiter la dépendance vis-à-vis de certains pays, etc.
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Dans ce communiqué, le Mouvement Bam Faangré s'alarme sur la situation sécuritaire dans la province du Bam, marquée ces derniers jours par des attaques terroristes récurrentes et des déplacements massifs de populations.
C'est avec consternation que le Mouvement Bam Faangré a assisté ces derniers temps aux attaques massives et déconcertantes des secteurs périphériques de la ville Kongoussi, à l'attaque ressemblant à un défi à l'autorité de la ville de Sabcé, son marché, son commissariat et des villages situés sur les rives gauche et droite du Lac Bam avec déguerpissement des habitants, prises d'otages, meurtres accompagnés de saccages de biens et l'établissement de façon permanente de bases terroristes un peu partout. A ces attaques, l'on peut ajouter l'assaut terroriste sur le site de la mine d'or de Bissa gold vers Bouly.
Le comble fut l'attaque ce jeudi 19 janvier 2023 des positions VDP de Rakoetenga à Bam village avec plus de sept VDP lâchement assassinés au moyen de gaz de combat et des motos emportées.
Il est à noter que durant cette attaque, l'armée du Burkina Faso et les FDS ne sont point intervenu, ce qui est curieux tout de même.
A quel jeu joue l'Etat burkinabè dans le Bam ?
Telle est la question que nous nous posons car ce qui s'est passé ce jeudi 19 Janvier 2023 n'est point un acte isolé mais une répétition récurrente par les services de l'Etat depuis au moins 2019, services qui n'interviennent jamais quand la population désarmée a besoin d'eux.
Loin d'agir au hasard, ceux qui nous attaquent avancent avec une stratégie et une finalité de conquête territoriale.
Dans un audio prémonitoire, le curé de l'église Saint Paul, derrière le lac, avait lancé un appel au secours qui fut raillé de façon maladroite par un communicant sur les réseaux sociaux, pourtant il avait raison.
L'Etat du Burkina Faso porte l'entière responsabilité dans le meurtre de nos sept VDP car depuis au moins cinq ans, aucune opération d'envergure aéroterrestre n'a été lancée sur les rives droite et gauche du lac Bam qui sont devenues des sanctuaires terroristes.
Le mouvement Bam Faangré tient à rappeler à l'Etat qu'il ne doit point attendre d'être à 100% prêt avant de lancer la sécurisation des villages qui, en se vidant tous pour se retrouver à Kongoussi, seront sources de futurs problèmes et engrenages qui saperont pour longtemps la vie économique de la province et, partant, du pays.
Le Mouvement Bam Faangré tient à rappeler à l'Etat Burkinabè que le caractère stratégique de la mine de Bissa nécessite un traitement spécial afin que cette partie de la province jusqu'aux confins du Sanmatenga ne devienne une zone de non-droit.
Le Mouvement Bam Faangré invite tous les ressortissants du Bam aussi bien à l'intérieur du pays qu'à l'extérieur à contribuer en nature et en cash pour que les peines des uns et des autres soient atténuées.
Le mouvement Bam Faangré tient à rappeler à notre Etat que ces populations, en bénéficiant d'aucune sécurité ni protection sociale, méritent que tous les moyens soient engagés comme il a été fait à Solenzo, dans les Banwa, pour que les uns et les autres retrouvent leur village et leur dignité.
Les conséquences à long terme de ces genres de crises sont inqualifiables et indicibles. Enfin le Mouvement Bam Faangré invite l'Etat burkinabé à jeter un coup d'œil sur le cas particulier de la ville de Rollo et ses environs qui sont occupés et sont l'épicentre des conquêtes territoriales des villages jusqu'au abord de Kongoussi.
Faites vos dons de soutien au 65 70 50 08
Haut les cœurs,
Le comité de pilotage du MBF