- La grande famille BEREHOUNDOUGOU à Koudougou, Ouagadougou, France, USA et CANADA ;
La grande famille GUISSOU à Palogo / Koudougou et Ouagadougou ;
La grande famille BAKO à Réo, Koudougou et Ouagadougou ;
La grande famille ZONGO à Koudougou et Ouagadougou ;
LES FAMILLES ALLIEES
1. La famille KABORE à Lallé ;
2. La famille COULIBALY à Nanou ;
3. La famille OUEDRAOGO à Kongoussi ;
4. La famille DIERO à Dédougou ;
5. La famille YAMEOGO à Koudougou ;
6. La famille KOALA à Koudougou ;
7. La famille TIENDREBEOGO à Koudougou ;
8. La famille DAYAMA à Ouagadougou ;
9. La famille COMPAORE à Ouagadougou ;
10.La famille DIASSO à Cassou ;
11. La famille SOULAMA à Banfora ;
12. La famille SAWADOGO à Darigma ;
13. La famille SOSSA à Cotonou ;
14. La famille TRAORE à Péni ;
15. La famille GARGO à Komyanga / Zongin ;
16. La famille SOMDA à Dano ;
LES ENFANTS
1. Boukary Jean Baptiste de la Salle à la Direction Générale des Douanes ;
2. Koudbi Jean à Ouagadougou ;
3. Gabriel aux USA ;
4. Béatrice à Ouagadougou ;
5. Bruno à Ouagadougou ;
6. Ignace Amédée à Ouagadougou ;
7. Eugénie à Ouagadougou ;
8. Marie à Ouagadougou ;
9. Noélie au Canada ;
10. Bangba Benoit à Koudougou ;
11. Augustin à Ouagadougou ;
12. Honorine aux USA ;
13. Florence à Ouagadougou ;
14. Vincent aux USA ;
15. Sophie au Canada ;
16. Diane aux USA.
Très touchés par les marques de sympathie, de compassion et de soutiens spirituel, moral et matériel lors de la maladie, du décès et de l'inhumation de leur épouse, enfant, sœur, mère, tante, grand-mère et arrière grand-mère ;
Madame BEREHOUNDOUGOU née GUISSOU Pokin Georgette
Décès survenu le jeudi 13 janvier 2022 à Ouagadougou.
Vous réitèrent à tous, leur profonde gratitude et vous la recommandent à vos prières et vous informent que ses funérailles chrétiennes se tiendront selon le
PROGRAMME SUIVANT :
Vendredi 17 Février 2023 : Veillée de prière à 20h30 à l'Eglise Cathédrale de Koudougou.
Samedi 18 Février 2023 : Messe à 9h00 à l'Eglise Cathédrale de Koudougou.
La famille se retrouvera, après la messe, à domicile au secteur 02 à Koudougou pour les salutations d'usage.
« Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles défunts reposent en paix »
Union de prière !
Au Burkina Faso, le foncier cristallise les tensions. Il convient donc de poser les véritables problèmes pour trouver des solutions. Face à cette problématique, le directeur du cadastre, Noufou Ouédraogo, a accordé une interview au journal en ligne Lefaso.net. Les échanges ont, entre autres, tourné autour des procédures d'acquisition du titre foncier, les conflits liés au foncier. C'était aussi l'occasion pour lui de nous entretenir sur le rôle du cadastre et ses limites.
Lefaso.net : Qu'est-ce que le titre foncier ?
Noufou Ouédraogo : Le titre foncier c'est le titre que l'administration délivre en pleine propriété à tout détenteur d'une terre du domaine foncier. Il faut savoir qu'en droit foncier, il y a plusieurs titres de détention d'une parcelle. Il y'a le titre de jouissance et le titre de propriété. Le titre foncier matérialise le droit de pleine propriété sur une parcelle.
Quelle est la différence entre un titre foncier et un permis urbain d'habiter ?
Le titre foncier, c'est un titre de propriété sur le sol alors que le Permis urbain d'habiter (PUH) est un titre de jouissance que la loi définit comme le fait de posséder des constructions ou des plantations sur un terrain qui appartient à autrui. Dans notre gestion foncière, vous passez le plus souvent par un titre de jouissance comme le PUH avant d'avoir le titre de propriété. La condition pour avoir le PUH, si vous êtes attributaire d'une parcelle, vous devez payer la taxe de jouissance, mettre en valeur et l'État vous donne le PUH.
Si vous estimez que vous voulez aller plus loin, en ayant un titre de propriété, vous formulez la requête. La procédure pour l'obtention du titre foncier peut être un peu longue et un peu chère. Ce qui fait qu'on ne le rend pas obligatoire. Mais avec le titre foncier, vous avez un droit plus consolidé sur votre parcelle. En cas d'expropriation pour cause d'utilité publique par exemple, l'État dédommage ceux qui ont des titres fonciers, les valeurs des terrains et les valeurs des investissements.
Quelles sont les conditions d'acquisition d'un titre foncier ?
Les conditions à remplir pour demander un titre foncier sont trois dans le cas général. Il y a la détention préalable par le demandeur d'un titre de jouissance permanent comme le PUH, le permis d'exploiter, l'arrêté de mise à disposition, l'arrêté de cession provisoire, l'attestation de possession foncière rurale. La deuxième condition, est la mise en valeur suffisante du terrain.
Pour un terrain à usage d'habitation par exemple, la mise en valeur doit au moins être égale à 30 fois le montant de la taxe de jouissance. La troisième condition, c'est le paiement du prix du terrain. Il faut aussi noter qu'il y a des cas ou le titre foncier est délivré sans condition de mise en valeur. C'est le cas notamment des terres destinées à la promotion immobilière.
Le domaine foncier national est devenu le théâtre de spéculations. Quels sont les types de conflits que vous rencontrez le plus souvent dans le milieu ?
Dans la gestion du foncier aménagé, il y a en gros deux types de conflits : les conflits liés à l'aménagement comme les lotissements et les conflits liés aux attributions des parcelles loties. Au niveau de l'aménagement, les principales causes de ces conflits sont liées à l'insuffisance de la prise en compte des droits fonciers existants sur le terrain avant le lotissement. Les recensements des propriétaires terriens et les détenteurs de titres dans la zone à lotir sont souvent mal faits. De ce fait, les droits fonciers des occupants antérieurs au lotissement sont mal purgés. Ce qui présage de futurs conflits dans la gestion post-lotissement.
Ensuite, il y a les problèmes liés à l'attribution des terres. Avant la relecture de la loi sur la Réorganisation agraire et foncière (RAF) de 2012, il y avait des commissions d'attribution des terres à usage d'habitation. Ces commissions avaient pour attribution d'examiner les demandes de parcelles et de dresser par procès-verbal la liste des attributaires de terrain. Ces commissions ont fonctionné de 1984 à 2012 soit 28 ans. Durant cette période, des milliers de procès-verbaux ont été produits sans normalisation, c'est-à-dire que les informations sur l'attributaire de parcelle peuvent varier d'un procès-verbal à d'autres. La chaîne de cette production documentaire n'a pas été suffisamment informatisée, il arrive que la même parcelle soit doublement ou triplement attribuée à des personnes différentes.
Ces situations ont créé un lourd passif foncier qui plombe en quelque sorte la gestion foncière au Burkina Faso. La solution pourrait venir d'une reprise du passé foncier à travers l'archivage numérique et la constitution d'un système de gestion électronique des documents fonciers. La Direction générale des impôts (DGI) travaille dans ce sens avec le projet BKF027, appui au cadastre du Burkina Faso dans les communes de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.
A Ouagadougou, les non lotis se vendent comme des petits pains. Quels sont les dangers auxquels les acquéreurs sont exposés ?
Au Burkina Faso, la plupart des mutations de terrains urbains se fait à travers une pratique théoriquement sans valeur légale, la vente des « non lotis ». Le non loti est compris comme un terrain sans existence légale au niveau des services public (Domaines, Cadastre). Du fait de notre législation, une mutation de terrain ne peut être légalement réalisée que sur une parcelle disposant d'un titre régulier.
Ce qui fait que la vente des non lotis est une activité informelle qui n'est pas suivie dans les services fonciers. Cette pratique informelle domine de loin le marché foncier dans la plupart des villes africaines. L'Observatoire foncier malgache sur les modes de formalisation des mutations de parcelles donne les statistiques suivantes : titre foncier : 0,5% ; certificat foncier : 5,5% ; petits papiers (non lotis) : 83% ; rien : 11%.
Cette pratique ne permet pas aux pouvoirs publics de suivre les transactions foncières et de recouvrer les droits de mutation sur les terrains objet de transactions informelles. Cette pratique est aussi une grande source d'insécurité foncière pour l'acquéreur d'une parcelle informelle. Cette insécurité foncière pour l'acquéreur est de nature diverse : insécurité dans les limites du terrain ; insécurité sur l'identité des ayants droits ; insécurité sur la nature des droits ; insécurité des mutations…
A notre avis, il sera judicieux pour les pouvoirs publics de formaliser à minima ces transactions en règlementant la procédure de vente des « non lotis ». La règlementation peut par exemple exiger une délimitation sommaire des parcelles et en organiser un enregistrement public des ventes de ces parcelles.
Est-ce qu'un promoteur immobilier peut vendre un terrain non bâti à un particulier ?
Dans la règlementation actuelle, un promoteur immobilier a un agrément immobilier et foncier. Cela veut dire qu'il peut en se conformant aux textes en vigueurs, vendre des produits fonciers c'est à dire des parcelles nues. En principe pour vendre les parcelles nues, le promoteur immobilier doit disposer d'un titre foncier « mère » qui sera morcelé en autant de titres fonciers « filles » que de parcelles issues du lotissement. Ces titres fonciers de parcelles nues peuvent être vendus aux clients.
Il est souvent demandé aux sociétés de promotion immobilière dont les dossiers ont été jugés recevables de fournir la preuve de leur capacité financière. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur cette question de capacité financière qui est présentement au cœur d'un mouvement d'humeur ?
Conformément au décret du 20 avril 2009, sur les conditions d'obtention d'agrément et d'exercice de l'activité de promotion immobilière et ou foncière, pour l'exercice de la profession, la demande d'agrément comporte, entre autres pièces, une caution de 50 millions de francs CFA et une garantie bancaire de 50 millions de francs CFA. Le ministère en charge de la promotion immobilière a rejeté certains dossiers qui ne respectent pas les dispositions règlementaires sur les capacités financières.
Des candidats promoteurs immobiliers disent aussi qu'ils peuvent prouver ou qu'ils ont déjà prouvés leurs capacités financières. A notre avis, cette question peut se régler par le dialogue entre les parties. Et comme on est dans un état de droit, autant l'administration doit inscrire ses actions dans la légalité, autant les citoyens aussi doivent respecter les textes. Au besoin, le citoyen peut poser une plainte en justice pour ses droits qui auraient été ignorés par l'administration.
Afin de recadrer le secteur, le gouvernement a adopté un projet de loi portant promotion immobilière au Burkina Faso. Quels sont les fondements de cette loi ?
Effectivement, face aux dérives constatées dans l'exercice de l'activité de promotion immobilière, le gouvernement a décidé de faire une relecture de la loi portant sur la promotion immobilière qui date de 2008. Parmi les dérives constatées, on peut noter la mobilisation de grandes superficies de terrains le plus souvent des terrains agricoles pour des lotissements, la confusion entre promotion immobilière et foncière, le nombre jugé pléthorique des immobiliers rendant leur encadrement difficile…
Le nouveau projet de loi propose dans ses grandes lignes de réserver l'activité de promotion foncière c'est-à-dire le fait de mobiliser des terres, les aménager et de vendre des terrains nus, à l'Etat, aux collectivités territoriales et aux sociétés publiques. Le secteur privé devant essentiellement payer les terrains déjà aménagés auprès des personnes publiques pour réaliser des constructions et les revendre à leurs clients. Le nouveau projet de loi durcit aussi les conditions d'accès au métier de promoteur immobilier et limite le nombre d'hectares de superficie de terrain pour une opération de promotion immobilière.
Apparemment les dispositions prévues par le projet de loi ne satisfont pas les promoteurs immobiliers qui manifestent parfois bruyamment. A mon avis, ça semble être un dialogue de sourds entre les acteurs publics et les promoteurs immobiliers. L'écoute mutuelle et le dialogue doivent permettre de résoudre ce problème.
En plus de ce projet de loi, certaines personnes estiment qu'il faut mettre des structures prévues par les textes sur la législation foncière et domaniale en lieu et place de commission ad hoc qui, selon elles, ne reposent sur aucun texte législatif ou règlementaire. Est-ce que vous partagez cet avis ?
Le Burkina Faso a une législation foncière qui, même si elle n'est pas parfaite, a une longueur d'avance par rapport à beaucoup de pays. La RAF de 2012 a inspiré des pays voisins dans l'élaboration de leur code foncier. Cette loi détermine d'une part, le statut des terres du domaine foncier national, les principes généraux qui régissent l'aménagement et le développement durable du territoire, la gestion des ressources foncières et autres ressources naturelles ainsi que la règlementation des droits réels immobiliers et d'autre part, les orientations d'une politique agraire. C'est une loi qui semble règlementer la question foncière de façon holistique.
Au niveau de l'aménagement et de la gestion durable des terres, cette loi a prévu des structures et des outils. Au niveau aussi de la gestion des terres du domaine foncier national, il est prévu des structures et des outils. Le problème semble être la mise en œuvre de la loi. Beaucoup de structures et d'outils prévus par la loi ne sont pas mis en œuvre ou sont insuffisamment mis en œuvre. A notre avis, les pouvoirs publics ont libéralisé l'activité de promotion immobilière sans s'assurer que les outils et les structures prévus par la loi qui doivent accompagner nécessairement l'activité, aient un niveau de mise en œuvre acceptable.
Pour qu'un État puisse utiliser l'activité de promotion immobilière dans le cadre des politiques publiques en matière de logement, il faut d'abord qu'il sache où il est et où il va. Pour cela il doit disposer de deux outils fondamentaux : un cadastre bien établi et des documents de planifications urbaines (Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme(SDAU) et plan d'occupation des sols) bien établis et suivis. Le cadastre est un inventaire permanent, graphique et littéral des ressources foncières d'une commune. Il permet de répondre à la question « où on est ? ». Le SDAU et le plan d'occupation des sols permettent de répondre à la question « où on va ? ».
La complicité entre l'inventaire et la prospective urbaine allait permettre d'éviter les dérives actuelles sur l'activité de promotion immobilière. Si les documents de planification urbaines étaient rigoureusement établis et suivis, le promoteur immobilier serait conduit sur les zones prévues préalablement pour être loties dans le cadre de la politique urbaine de l'Etat. Il se rend alors dans les services fonciers et cadastraux qui, s'ils disposaient de la documentation exhaustive et à jour, allaient donner des informations sur les propriétaires et occupants des zones. Cela allait permettre aux promoteurs immobiliers de payer ces terrains, les aménager et les vendre conformément à la loi tout en réalisant la politique immobilière et foncière de l'Etat.
Qu'est-ce qui peut conduire à l'annulation d'un titre foncier ?
Selon la loi, le titre foncier est définitif et inattaquable. Il peut être transférable d'un patrimoine à un autre dans le cas d'expropriation pour cause d'utilité publique.
Quels sont les défis de la direction du cadastre ?
La direction du cadastre est une direction centrale de la Direction générale des impôts. Elle a pour attributions principales la coordination technique des missions cadastrales de la DGI et la mise en place du système d'information foncière tel que prévu par la loi portant RAF. Aux termes des dispositions de l'article 206 de la loi portant RAF « les Systèmes d'information foncière (SIF) sont un ensemble de procédés et de mécanismes permettant de collecter et traiter les informations, de stocker, d'analyser et de diffuser les données relatives à la propriété foncière et ses démembrements. Ils permettent de gérer l'information foncière ».
En termes simples, le SIF est construit sur une application (base de données) dont la composante graphique est le plan cadastral numérique. Cette application permet à tous les acteurs internes de la Direction générale des impôts (cadastre, domaine, guichets uniques du foncier, assiette, recouvrement,…) et à terme, les acteurs extérieures (mairies, urbanisme, agriculture, géomètres, notaires…) d'interagir chacun en fonction de ses besoins. La mise en œuvre du SIF est un grand défi pour la direction en ce sens que cet outil permettra une informatisation complète des processus de gestion foncière au Burkina Faso. La DGI a déjà développé une qui tend vers le SIF appelée eCadastre permettant l'automatisation de certaines prestations cadastrales.
Votre mot de fin
Je voudrais rappeler à la population qu'en matière foncière c'est un investissement lourd. Celui qui veut acheter une parcelle doit s'entourer de toutes les garanties légales avant de se lancer. La promotion immobilière est une activité qui vient en complément des activités de l'administration publique dans le cadre du droit de logement.
Vu la noblesse du métier de promotion immobilière, j'appelle les promoteurs immobiliers à s'inscrire dans le respect des dispositions légales pour mener leurs activités. Je demande enfin à nos administrations foncières d'êtres accueillantes et d'offrir des services de qualité à nos administrés-clients dans la loyauté et la probité.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) tient, ce 16 février 2023 à Ouagadougou, sa première session du Conseil d'administration du secteur ministériel (CASEM) placée sous le thème « Le défi de la coproduction de la sécurité au Burkina Faso : Quelle synergie d'action entre le MATDS et les autres acteurs ? ». L'ouverture de la session a été présidée par le ministre en charge du département, le colonel Boukaré Zoungrana.
La session sera consacrée à l'adoption du rapport d'activités 2022 et du programme d'activités 2023. Au titre de l'année écoulée, il ressort que le bilan est satisfaisant, au regard du taux de réalisation des objectifs du ministère estimé à 63%. Malgré ce bilan, des défis restent à relever et c'est pourquoi la présente session leur offre l'occasion de tirer les leçons et les enseignements sur leurs progrès, mais aussi sur leurs insuffisances, a affirmé le ministre en charge du département, le colonel Boukaré Zoungrana, dans son discours d'ouverture.
Revenant sur le thème choisi pour cette première session 2023, le ministre Boukaré Zoungrana a indiqué qu'il traduit surtout leur conviction sur la capacité du ministère à œuvrer de concert avec les autres acteurs du domaine pour endiguer les attaques multiformes perpétrées chaque jour. Tout en soulignant qu'au regard du contexte sécuritaire, il faut travailler à une synergie d'actions entre les acteurs.
Ces actions vont, selon le colonel Zoungrana, se réaliser en synergie entre les forces de sécurité et les forces de défense et de sécurité, ce qui a déjà commencé avec le déploiement et qui va s'intensifier les jours à venir. « Maintenant que nous sommes installés, vous allez voir dans les semaines et les mois à venir que la gendarmerie et la police travaillent en synergie. Nous pouvons vous rassurer qu'il y a déjà eu des rencontres entre les différents acteurs et en matière d'armements, de moyens. Les forces vont travailler ensemble, chacun va agir », rassure Boukaré Zoungrana.
La sécurisation, enseigne l'officier supérieur, c'est un ensemble parce qu'il n'y a pas seulement que les points stratégiques qu'il faut sécuriser, mais les populations, sinon elles ne seront pas en sécurité dès lors que les éléments sur lesquels elles vont s'appuyer pour vivre seront sabotés, donc il faut sécuriser les populations et les plans stratégiques.
S'agissant du bilan de 63%, il a souligné que le plus important, c'est de savoir quelle appréciation les populations en font et si elles ne sont pas satisfaites, l'objectif n'est pas encore atteint. « Donc le taux ne m'intéresse pas, ce qui m'intéresse, c'est quel impact vivent les populations par rapport à leur situation et ce qui nous interpelle, c'est de faire plus d'efforts afin que les populations soient satisfaites », a expliqué le ministre.
L'ouverture de cette session a été aussi l'occasion pour le colonel Boukaré Zoungrana de répondre à une question des journalistes sur la suspension des activités des partis politiques. Le colonel a fait savoir qu'ils ont demandé de la patience afin de gérer les priorités et trouver le moment favorable pour que les activités politiques reprennent.
« Nous savons que s'ils ne font pas leurs réunions statutaires, ils ne pourront pas nous accompagner. Mais le moment n'est pas propice et on n'a pas besoin d'épiloguer sur cette question. On estime que l'effort doit être mis ailleurs et quand le temps sera favorable, ils auront l'autorisation de reprendre leurs activités, c'est important, parce que ce sont eux qui vont faire les élections », a insisté le premier responsable du département en charge de l'administration du territoire.
Tout en invitant les concernés à être patients et à comprendre que la situation est assez gravissime et qu'il faut rester tranquille. Quand le temps sera favorable, les activités reprendront, promet-il.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Exhumés pour le procès, les restes du président Thomas Sankara devraient être ré-inhumés au Conseil de l'Entente, selon une décision gouvernementale. La famille du défunt président s'oppose à cette ré-inhumation sur le site de l'assassinat, le 15 octobre 1987, du président Thomas Sankara et ses 12 compagnons. Dans une déclaration lue dans la matinée de ce jeudi 16 février 2023, la famille Sankara demande au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, de suspendre la ré-inhumation au Conseil de l'Entente.
La famille du père de la révolution burkinabè, Thomas Sankara, sollicite une grâce présidentielle afin que les restes du président Thomas Sankara ne soient pas ré-inhumés au Conseil de l'Entente. « Le caractère solennel, sacré et l'urgence du moment recommandent que nous nous adressions à vous monsieur le président de la transition, au peuple burkinabè et à l'opinion internationale pour demander une grâce présidentielle. Nous cherchons simplement à inhumer dignement pour la première fois, celui qui est fils, père, époux et frère. Permettez que ce soit possible aujourd'hui, ce qui n'a pas pu l'être il y a 35 ans. Nous voulons enterrer Thomas pour enfin faire notre deuil et que son âme repose en paix », a déclaré la famille.
La famille dit subir une nouvelle épreuve de voir inhumer l'ancien président Thomas Sankara contre leur volonté à l'endroit où il a été assassiné. « Notre famille est en train de subir encore une dure épreuve, celle de voir inhumer Thomas contre notre volonté à l'endroit où il a été trucidé, c'est-à-dire au Conseil de l'Entente. Nous attirons votre attention qu'il n'est pas mort par accident, mais par un complot bien orchestré. Beaucoup d'autres meurtres ont été perpétrés à cet endroit, sans compter le nombre de personnes qui y ont subi des atrocités », souligne la famille.
Dans la déclaration lue par Blandine Sankara, petite sœur du défunt président, la famille se sent impuissante et s'en remet au président Ibrahim Traoré. « Nous la famille de feu président Thomas Sankara, nous nous sentons écrasée par la force de la puissance publique qui a décidé contre notre souhait de la ré-inhumation, au Conseil de l'Entente, des restes de notre époux, de notre père, de notre frère », a déclaré la famille.
Elle assure que les nombreuses tentatives de résolution de la question, notamment des tentatives de joindre le président Ibrahim Traoré, les propositions pour arriver à un consensus, sont restées sans réponse.
« Nous ne serions pas en train d'évoquer ce problème à l'attention du peuple si possibilité nous avait été donnée d'avoir un contact et de parler de cette question avec monsieur le président de la transition qui avait bien voulu respectueusement demander aux familles de proposer un lieu pour les ré-inhumations des restes de leurs proches. Hélas, ce choix n'a pas été accepté par les personnes en charge des ré-inhumations. A notre grande surprise, le Conseil de l'Entente, lieu qui avait toujours été écarté, est retenu par ces derniers pour l'ensevelissement des restes de Thomas », regrette la famille.
À l'endroit du président du Faso, la famille déclare : « Monsieur le président, vous êtes notre dernier recours contre l'arbitraire qui nous écrase et nous ressentons ce refus comme une seconde mort de l'époux, du père, du frère. Au nom de votre autorité morale objective et unanimement reconnue en tant que Président de la transition, au nom de votre humanisme, nous vous demandons solennellement de faire suspendre cette ré-inhumation au Conseil de l'Entente ».
La famille Sankara souhaite que la scène du crime qu'est le Conseil de l'Entente reste intacte pour l'histoire et conservée pour la mémoire des générations actuelles et futures. Elle soutient qu'elle a insisté, depuis la gestation de l'idée du mémorial, la nécessité de préserver ce lieu pour la mémoire des martyrs du 15 octobre 1987.
En revanche, la famille a identifié des lieux pour une possible ré-inhumation des restes du président Thomas Sankara. « Notre souhait est que les restes soient ramenées à Dagnoën où ils ont été exhumés, ou à défaut, au jardin de l'Amitié au bout de l'avenue Thomas Sankara ou encore au jardin Yennega », a souhaité la famille Sankara.
La déclaration a été signée par Mariam Sankara, épouse de feu président Thomas Sankara, ses enfants Philippe et Auguste Sankara et ses frères et sœurs.
Mamadou ZONGO
Lefaso.net
Les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) ont examiné et voté un projet de loi portant modification du code de justice militaire, ce jeudi 16 février 2023 au cours d'une plénière. Il s'agit du rôle des prévôtés sur le théâtre des opérations, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
C'est l'article 241 de l'ancien code de justice militaire du Burkina Faso qui a été au centre de cette plénière. Dans l'ancien article, il est écrit : « Les prévôtés sont constituées par les militaires de la gendarmerie, les greffiers militaires et sont établies ainsi qu'il suit : en temps de guerre : sur le territoire national ; en tout temps : lorsque de grandes unités, formations ou détachements militaires stationnent ou opèrent hors du territoire national ».
Le nouvel article dit : « Les prévôtés sont constituées par les militaires de la gendarmerie nationale ayant qualité d'officier de police judiciaire (OPJ) et les greffiers militaires. Les prévôtés sont établies, en tout temps, lorsque de grandes unités, formations ou détachements militaires stationnent ou opèrent sur le territoire national ou hors du territoire national ».
Faire face aux violations des droits de l'homme
Dans la lutte contre l'insécurité au Burkina Faso, des voix s'élèvent souvent pour dénoncer des cas « d'allégations de violations des droits de l'homme ». Au cours de l'exposé des motifs du projet de loi, le ministre de la défense et des anciens combattants, le colonel-major Kassoum Coulibaly, a indiqué qu'aujourd'hui, avec la recrudescence des attaques terroristes et la multiplication des opérations intérieures, il y a un risque croissant de violations des droits de l'homme dans ces zones. « Ces situations rendent nécessaire l'institution d'une prévôté auprès des unités déployées dans les opérations intérieures », a-t-il justifié.
« Compte tenu des expériences que nous vivons sur le terrain, il est toujours mieux de revoir et de remettre à jour nos textes. On a essayé de changer ce qui va nous permettre de mieux aller faire notre guerre, de mieux nous impliquer et mieux nous faire comprendre en cas d'action concrète sur le terrain », a-t-il développé.
Prévenir et réprimer les infractions
Les 68 votants au cours de cette plénière ont voté favorablement à l'unanimité. Désormais, il va falloir passer à la sensibilisation, estiment les militaires. « Il faut être sûr que ce qui a été dit, tout le monde le comprend. Rien n'est fait pour aller à l'encontre de quelqu'un ou d'une catégorie quelconque », a clarifié le ministre d'Etat, le colonel-major Kassoum Coulibaly.
D'une manière pratique, le rapporteur de la Commission affaires étrangères, défense et sécurité (CAEDS), Sié François D'Assise Coulibaly, a expliqué le rôle de ces prévôtés : « cela permet de documenter les infractions qui sont commises donc permettre la judiciarisation des théâtres des opérations, de protéger les militaires qui opèrent sur le terrain et protéger également les civils. Ça permet aussi à l'Etat de disposer en temps opportun des éléments qui permettent de répondre à X ou à Y par rapport aux allégations de violations des droits de l'homme qui sont faites à l'encontre de nos forces armées nationales ». Lire la suite
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Le Comité provincial de crise en appui au Sourou (CPCAS) a organisé une rencontre ce jeudi 16 février 2023 à Ouagadougou. Il s'est agi d'échanger avec des associations qui s'investissent dans la gestion humanitaire et sécuritaire au sein des villages de la province du Sourou.
Des ressortissants de la province qui résident à Ouagadougou y ont également pris part. Cette rencontre vise à les inciter à travailler en synergie et à formuler des recommandations afin que cette province, touchée par la crise sécuritaire, puisse retrouver la paix. Le CPCAS compte mobiliser davantage de fonds pour venir en aide aux personnes déplacées internes de la province. Il souhaite également que les jeunes se fassent enrôler massivement comme Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Le président du comité a rappelé, avec des chiffres à l'appui, des données qui prouvent que la situation dans cette zone du Burkina Faso est délétère.
Plus de 16 000 personnes déplacées internes ont étés recensées. Cette situation a pour conséquence, une forte augmentation des populations de Tougan. 80% des structures éducatives sont fermées. Le blocus de la ville de Tougan et celui de la vallée du Sourou où toutes les activités de production sont pratiquement stoppées a engendré une baisse de l'activité économique.
Des terroristes procèdent à des enlèvements et assassinats ciblés. Déjà, à la date du 17 janvier 2023, on enregistre 72 morts.
« Nous avons pensé que ces associations sont des relais importants parce qu'elles bénéficient d'un capital de confiance et de crédit de la part des populations. Elles peuvent, à ce titre, être les meilleurs vecteurs pour véhiculer les mots d'ordre et des informations du comité en direction des populations. Elles peuvent également recueillir auprès des populations leurs préoccupations et les porter vers le comité afin que les messages parviennent aux destinataires », a justifié le président du CPCAS, Youma Zerbo.
Le CPCAS est né de la crise sécuritaire. Selon son président, il entend prendre fin lorsque la paix reviendra. Ses membres sont tous des filles et des fils du Sourou, de l'intérieur comme de l'extérieur, désireux de se rassembler autour de la gestion de la crise de leur province.
Le comité a affirmé avoir déjà mené plusieurs actions concrètes pour le Sourou. Il s'agit, entre autres, de la mobilisation de ressources en nature et en espèces de près de cinq millions de FCFA. Cette collecte se poursuit toujours. En outre, il a rendu visite et soutenu des VDP du Sourou et des membres des forces de défense et de Sécurité (FDS) blessés sur le champ de bataille.
La province du Sourou est située dans la région de la Boucle du Mouhoun. Son chef-lieu est Tougan.
SB
Lefaso.net
Initialement annoncé pour ce 16 février 2023, le délibéré du dossier dit LONAB a finalement été renvoyé au 2 mars 2023.
Ainsi en a décidé la juridiction, le tribunal de grande instance de Ouaga I, à l'ouverture de son audience de ce jeudi 16 février 2023.
Pour rappel, il est requis contre Emmanuel Tiamobiga, ex-directeur général de cette société (la Loterie nationale burkinabè, LONAB), la peine d'emprisonnement de 11 ans et 750 millions d'amende.
LeFaso.net
Le tribunal de grande instance de Koudougou a condamné ce mercredi 15 février 2023 deux étudiants de l'université Norbert Zongo et un élève stagiaire de l'Ecole normale supérieure (ENS) à une peine d'emprisonnement de douze mois avec sursis pour atteinte et tentative d'atteinte à la sécurité nationale en partageant des « données sensibles » via l'application mobile « Premise ».
Ils étaient cinq étudiants, dont une fille et un élève stagiaire, qui sont passés à la barre le mercredi 8 février 2023 au tribunal de grande instance de Koudougou. A.O, D.K, A.S, S.R, I.B, et S.S sont poursuivis pour avoir, à travers l'application mobile « Premise », porté atteinte à la sécurité nationale et tentative d'atteinte à la sécurité nationale. Selon l'exposé du président du tribunal, les cinq étudiants et l'élève stagiaire ont été interpelés pour divulgation d'informations liées aux déplacements et aux installations des forces de défense et de sécurité, aux lieux et emplacement stratégiques, aux positions géographiques et aux installations d'intérêt national.
Lors de la sentence prononcée par le tribunal de grande instance de Koudougou le mercredi 15 février 2023, les trois premiers ont été déchargés de leurs chefs d'accusation pour infraction non constitué car n'ayant pas franchi le stade délictueux. Quant aux trois deniers (S.R, I.B, et S.S), ils ont été condamnés à une peine d'emprisonnement de douze mois avec sursis et une amende ferme de 750 000 francs CFA pour I.B et 500 000 francs CFA ferme pour les deux autres. Par ailleurs, leurs téléphones ont été confisqués et seront mis en vente aux enchères.
Lors du procès, à la barre, ils ont tous affirmés avoir utilisé l'application et ont reconnu les faits qui leurs ont été reprochés.
Selon les explications des prévenus, « Premise » est une application qui propose à ses utilisateurs dans un premier moment des « tâches à accomplir » sous formes de questions-réponses sur l'actualité du pays où ils résident moyennant une rémunération qui varie de 45 à 65 francs CFA. Par la suite, les « tâches à accomplir » évoluent avec pour demande, des images de certains édifices tels que les écoles, les universités, la Croix-Rouge, les cimetières, les casernes… contre une somme de 150 à 250 francs CFA payée en crypto-monnaies. Et c'est justement en voulant photographier la caserne des sapeurs-pompiers de Koudougou que deux d'entre eux (S.R et I.B) ont été appréhendés. Les enquêtes ont conduit à l'arrestation des quatre autres.
A les entendre, l'application est téléchargeable sur Play Store et est censée être une plateforme d'enquête en ligne qui rapporte de l'argent à l'utilisateur. Une fois l'application installée dans le téléphone portable, l'utilisateur doit s'inscrire en précisant son identité, son âge, son mail, son pays, son numéro de téléphone et même son ethnie. Ils ajoutent aussi que l'application fonctionne avec la connexion et la géolocalisation.
Par ailleurs, certains accusés se sont réservé d'accomplir certaines « tâches » telles que envoyer des photos à l'application pour diverses raisons. C'est le cas d'A.O, la seule fille du groupe. « Je jure sur la tête de ma mère que je n'ai jamais pris des photos pour envoyer à l'application. Pour moi c'était juste pour me former en répondant aux questions d'actualité. Les questions portaient sur l'égalité homme-femme, les droits de l'enfant, le covid-19 etc. Quand on a commencé à me demander des photos, des doutes se sont installés en moi et en fin de compte je l'ai supprimée », a-t-elle laissée entendre. Même son de cloche avec D.K. « J'ai même vu sur Facebook que « Premise » a sponsorisé une activité de femmes à Bobo. Du coup, je me suis dit que si elle parraine des activités au Burkina Faso, c'est qu'elle est légale », s'est-il justifié. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Prince Omar
Faso.net
Dans le cadre de son programme d'activités, le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a organisé, à la mairie de Ouagadougou, un mariage collectif au profit de douze fonctionnaires de police et leurs partenaires. Ces unions ont été célébrées ce jeudi 16 février 2023 à l'hôtel de ville de Ouagadougou par le président de la délégation spéciale communale, Maurice Konaté.
« Les époux se doivent mutuellement amour, respect et fidélité. Les époux ont le droit d'exercer un métier sans le consentement de l'autre ; si toutefois l'exercice d'un métier de l'un des conjoints est de nature à porter atteinte au couple, l'un des époux a le droit de saisir le juge pour la cessation de son exercice. »
Ce sont, entre autres, des passages du code des personnes et de la famille lus et expliqués aux douze couples du jour. Le décor ainsi campé, chacun des couples a affirmé sa volonté de vivre dans la légalité à partir de ce jour, avec pour régime matrimonial, la monogamie biens communs, monogamie biens séparés et polygamie biens communs pour les uns et les autres. Ces couples ont tous répondu par "oui'' ou ‘'affirmatif'' à la question : voulez-vous prendre pour époux/épouse monsieur ou mademoiselle tel ou telle ?
Vêtus d'une même tenue de pagne traditionnel cousue pour les femmes et des tenues d'apparat de la police nationale pour les hommes, après vérification des identités des mariés et de leurs témoins de mariage, ils ont exprimé le « oui je le veux ».
Pour le directeur général adjoint de la police nationale, Thierry Tuina, c'est un très grand jour pour la police nationale de pouvoir accompagner ses fonctionnaires dans ces moments importants que représente le mariage. Il leur souhaite beaucoup d'amour et de compréhension.
« Le mariage c'est un acte citoyen parce que pour entrer dans une famille, on passe par le mariage. Et c'est également un acte régalien parce qu'en tant que fonctionnaires de police nous sommes chargés de l'application des lois donc il faut que nous même nous soyons en conformité par rapport aux lois. Le mariage est également un acte d'amour et en se mariant ils témoignent leur amour à l'endroit de leurs épouses », a expliqué Thierry Tuina, directeur général adjoint de la police nationale.
Certains des couples étaient des jeunes qui viennent de sceller leur union et d'autres, déjà engagés dans une vie à deux. Ils ont reçu leurs actes de mariage, un livret de famille.
Des rires aux éclats, des applaudissements laissaient voir une joie immense, qui se lit d'ailleurs sur le visage de chaque couple. « Actuellement, je ressens des sentiments de joie et de reconnaissance surtout. Je suis reconnaissant envers toute la hiérarchie policière et reconnaissant également envers la marraine qui ne cesse vraiment de faire de son mieux pour nous accompagner et sans oublier le comité d'organisation. J'invite mes collègues qui ne sont pas encore mariés à ne surtout pas hésiter à emboiter nos pas », a déclaré Napon Brice, sergent-chef de police en service à la direction régionale de la police nationale du Centre.
Cela fait déjà huit ans que la police nationale initie des mariages collectifs aux profits de ces agents. « Grande est ma joie aujourd'hui et je dis merci à Dieu de m'avoir donné l'occasion de parrainer ce mariage collectif. Je prie afin que le Seigneur fasse descendre sur eux sa grâce pour qu'ils puissent vivre aisément leur sacrement de mariage », a commenté Rose Sanou, la marraine.
Carine Daramkoum
Lefaso.net
Le drapeau burkinabè a été hissé ce jeudi 16 février à Gassan, province du Nayala, région de la Boucle du Mouhoun.
En rappel, la province est en proie depuis quelques mois à des attaques terroristes à répétition, obligeant les populations à fuir leurs villages.
Mais depuis quelques semaines, l'offensive lancée par les forces de défense et de sécurité a permis de neutraliser plusieurs terroristes et détruire des bases dans plusieurs localités de la province.
Lefaso.net
Source : AIB
L'ONG Help a remis un lot de matériel médicotechnique et des médicaments au district sanitaire de Ouahigouya ainsi que du matériel d'état civil au gouvernorat, le mercredi 15 février 2023, à Ouahigouya. D'une valeur totale de plus de 47 millions de francs CFA, ce don est destiné à six communes de la région du Nord. Cette dotation de l'ONG Help entre dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Soonré » et vise à accompagner les structures sanitaires publiques et le service d'état civil dans leurs missions.
La crise sécuritaire a beaucoup affecté le fonctionnement de plusieurs services sanitaires publics et d'état civil du fait du flux massif de Personnes déplacées internes (PDI) dans certaines communes, notamment au Nord et au Centre-nord. Cela a aggravé le déficit en matériel et consommables dans les centres de santé et dans les services de délivrance d'actes d'état-civil.
Le projet « Soonré », est financé par le ministère fédéral de Coopération économique et du développement (BMZ). L'ONG Help a décidé d'accompagner ces structures dans l'accomplissement de leur mission. Ainsi, Help a remis un lot de matériel médicotechnique et médicaments au district sanitaire de Ouahigouya. Le matériel est composé de matelas ; de tables d'examen, d'accouchement ; de médicaments, etc.
Un lot d'équipement d'état civil a été aussi remis au gouvernorat. Il est composé d'ordinateurs portables, des accessoires, d'imprimantes, d'armoires métalliques, de registres d'audience et de naissance entre autres.
Le coût des deux dons dans la région du Nord est estimé à plus de 47 millions de francs CFA. Dans le cadre toujours du projet, la région du Centre-nord a aussi été dotée à plus de 44 millions de francs CFA, soit plus de 91 millions de francs CFA pour les deux régions. Le matériel sera réparti entre six communes de la région, notamment les communes de Bassi, de Lèba dans la province du Zandoma ; de Koumbri, Oula, Thiou, Barga ; dans la province du Yatenga.
Selon le représentant du directeur pays de Help, Ismaël Diallo, ces dotations contribueront à relever le plateau technique sanitaire en vue de l'amélioration de la qualité de l'offre de soins de santé au profit des populations. Elles faciliteront également la production et la délivrance d'actes d'état civil au profit des PDI et des communautés hôtes de la région du Nord. Car, a-t-il dit, la facilitation de la vie en commun entre les communautés hôtes et les PDI, passe impérativement aussi par le développement des services publics.
De la gratitude envers l'ONG Help
Le représentant du directeur régional de la santé, Dr Mamane Traoré a, au nom du directeur régional, confié que ce geste n'est pas le premier de l'ONG Help. « Je dis merci à Help. Nous avons toujours fait le plaidoyer pour que cet accompagnement puisse se poursuivre. Car cela y va du bien-être de la population. Soyons-en sûr, nous allons œuvrer pour que ce matériel aille directement aux bénéficiaires dans le but d'améliorer la santé de nos populations », a-t-il révélé.
Quant à Habibou Bilgo, représentante des délégations spéciales des communes bénéficiaires traduit, elle a laissé entendre que l'appui de l'ONG Help est « indéfectible » à leur endroit, ce, en dépit du contexte sécuritaire difficile. « Cette dotation, je puis vous le rassurer, contribuera sans nul doute à renforcer et à améliorer la qualité de nos prestations dans la production et la délivrance des différents actes d'état civil au profit de nos PDI et de nos populations hôtes ». Mme Bilgo a terminé en formulant une doléance à l'endroit de l'ONG Help : « Je voudrais soumettre une doléance à l'ONG : celle d'élargir son champ d'intervention et sa dotation à plus de communes de la région, qui en font la demande », a-t-elle plaidé.
Le gouverneur de la région du Nord, le colonel-major Raymond David Valentin Ouédraogo a lui aussi salué à sa juste valeur ce geste de l'ONG Help. Ces équipements, a-t-il ajouté, permettront de fournir un programme de délivrance de 6000 actes d'état civil et l'organisation de 40 audiences foraines de délivrance de plus de 4000 jugements de naissances.
C'est pour lui une preuve de la vitalité du partenariat entre l'ONG Help et les services déconcentrés de par sa capacité à répondre aux sollicitations d'appuis en équipement. « J'adresse ma profonde gratitude et mes sincères remerciements à l'ONG pour ce don très précieux qui aidera les six communes à répondre aux importants besoins de la population », a-t-il martelé.
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Depuis le 20 janvier 2023, les équipes de SITARAIL ont mis en place une nouvelle solution de train-bloc containers visant à assurer, avec régularité et célérité, l'acheminement des marchandises import de la Côte d'Ivoire vers le Burkina Faso.
Lancé à Abidjan dans la soirée du vendredi 20 janvier 2023, le premier train-bloc containers de 26 wagons, transportant 45 containers, est entré en gare de Ouagadougou dans la nuit du dimanche 22 janvier, soit un temps de parcours de 48h00. En l'espace de deux semaines, ce sont trois train-bloc pour un total de 77 wagons chargés de containers, contenant près de 2 000 tonnes de produits de grande consommation, qui ont été traités par SITARAIL.
Le service de train-bloc containers contribue à lutter contre l'inflation par un approvisionnement régulier du Burkina Faso en produits de grande consommation. Il favorise, grâce à l'accroissement du trafic de marchandises acheminées par rail, la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Ouverte à ses clients armateurs et logisticiens, cette nouvelle solution de train-bloc containers, permet à SITARAIL de jouer un rôle majeur dans le développement des chaînes logistiques, dans le respect des standards internationaux (sécurité, coûts, délais, …). Pour ce faire, l'entreprise a investi entre 2016 et 2021, plus de 45 milliards de FCFA dans le renforcement et la modernisation de ses infrastructures et de ses équipements de maintenance, afin d'améliorer la qualité du service ferroviaire.
« Nous sommes pleinement satisfaits de cette solution train-bloc containers et de la collaboration avec les équipes de SITARAIL. Nos premiers convois ont été acheminés dans les meilleurs délais avec un Transit Time de sept jours, depuis le déchargement des conteneurs au port d'Abidjan jusqu'au déchargement à Ouagadougou, dont seulement 48h00 en moyenne de temps de parcours ferroviaire », s'est réjoui Germain EHOUMAN, sous-Directeur hinterland & exploitation du client MEDLOG CI-BF.
« La prise en charge dans les délais et avec efficacité des demandes de nos clients dans le cadre du projet de train-bloc containers, témoigne non seulement de la bonne synergie d'actions entre nos équipes et celles de nos clients, mais démontre également le professionnalisme et le savoir-faire de nos cheminots dans le métier du rail pour l'approvisionnement de nos pays », a indiqué Quentin GERARD, Directeur Général de SITARAIL.
Josué Bonkoungou
(Addis Abeba, Jeudi 16 février 2023)
S.E. Madame Olivia ROUAMBA , ses pairs de la République du Mali et de la République de Guinée ont échangé dans la journée du 16 février 2023 avec le Président de la Commission de l'UA et le Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité dans les locaux de l'Organisation continentale.
Au président Moussa FAKI et au Commissaire Bankole ADEOYE, le trio de diplomates a clairement exprimé les frustrations de leurs populations quant au déficit de soutien manifeste de l'UA dans un contexte difficile caractérisé par des attaques exacerbées de groupes terroristes et leurs lots de populations déplacées au Burkina Faso et en République de Mali.
S.E. Madame Olivia ROUAMBA a expliqué qu'« il est important que les Etats membres de l'UA ne balaient pas du revers de la main, les raisons fondamentales qui ont prévalu aux avènements de ces régimes qualifiés d'anti constitutionnels. Ils sont les conséquences de la mal gouvernance, des manipulations à outrance de la Constitution et autres dérives des gouvernants « électoralement corrects » dont nos populations ont tant souffert et qui ont fini par les rejeter ».
La ministre ROUAMBA et ses frères guinéen et malien ont demandé au Président FAKI et au Commissaire BANKOLE d'être leur porte-voix au sein de l'Union afin qu'elle reconsidère sa décision mécanique de suspension de leurs pays qui, en ces moments, attendent de leur « organisation famille » une solidarité agissante et non une exclusion dans ce contexte hautement particulier. « Nous trouvons inconcevable que des questions liées à la sécurité, à l'humanitaire en Afrique de l'Ouest soient débattues en l'absence du Burkina Faso et du Mali, ces pays qui sont sur la ligne de front » a déploré la cheffe de la diplomatie burkinabè.
Elle relève que « l'UA a été bâtie par les pères fondateurs sur les principes de solidarité et au nom de ces principes, nous demandons de prêter attention à la détresse de nos populations et appuyer conséquemment les Transitions dans leurs efforts aux fins de rétablir les conditions nécessaires pour un retour à l'ordre constitutionnel ».
Le trio du Burkina Faso, de la République de Mali et de la République de la Guinée est allé plus loin en dénonçant ce qu'il qualifie de traitement de « deux poids deux mesures » dans la lecture des changements anti constitutionnels mais aussi dans l'application des textes de l'Organisation par les États membres. Nos Organisations sont très dures quand il s'agit de coups d'États militaires et moins quand des présidents sont en train de créer les conditions pouvant entrainer des coups d'États militaires dans leurs pays a-t-il indiqué.
Les ministres en charge des Affaires étrangères ont unanimement fait remarquer que les Transitions en cours ont un chronogramme bien fixé et un agenda transparent, les trois Présidents s'étant fermement engagés au respect du consensus dynamique trouvé avec la CEDEAO. Pour eux, la levée des mesures de suspension à l'UA sera perçue comme une contribution de l'UA à la recherche de solutions face aux défis sécuritaire et humanitaire.
Les responsables de l'UA ont salué la démarche inédite selon eux, des trois ministres des Affaires étrangères. Tout en leur assurant de leur bonne disposition à l'écoute, ils ont indiqué que la requête de la levée fera certainement l'objet des discussions à ce 36 ème Sommet qui jugera de l'opportunité du retour des trois pays à la grande famille de l'UA.
DCRP/ MAECR-BE
La cérémonie d'ouverture de la coupe du directeur général de l'Ecole nationale de la police (ENP) s'est tenue dans la soirée du jeudi 16 février 2023 dans l'enceinte de ladite institution. L'objectif de cette compétition est de raffermir non seulement l'esprit de cohésion des élèves en formation et celui des cadres d'encadrement.
La coupe du directeur général de l'ENP, Oumarou Songné a débuté en ce jeudi 16 février 2023. Pour cette édition, ce sont 18 équipes constituées des élèves et du personnel de cette école qui s'affronteront pour remporter le sacre final. Pour le directeur général, deux raisons principales ont motivé l'organisation de cette compétition. "Elle vise d'une part à renforcer la cohésion entre nous à l'intérieur de l'Ecole nationale de police, c'est à dire entre élèves eux-mêmes et entre les élèves et le personnel d'encadrement. D'autre part, les centres de formations sont généralement des centres où on emmagasine beaucoup de stress au regard de la rigueur et des contraintes de temps dues aux activités. Cette compétition leur permettra de déstresser, décompresser vu la dureté de la formation" dira-t-il à ce propos.
La Banque commerciale du Burkina est parrain de cette édition. Pour elle, cet accompagnement sonne comme un devoir car l'initiative contribue à l'épanouissement des policiers qui font des pieds et des mains pour que les populations vivent dans la sécurité. "Nous sommes une banque éco-citoyenne et il va de soi que la banque soit présente dans les activités qui contribuent à l'épanouissement des Burkinabè. Notre accompagnement symbolise notre engagement et notre soutien pour les policiers qui se dévouent pour notre protection et notre sécurité tous les jours. Nous apprécions le travail acharné et le dévouement des agents et encourageons leurs efforts encore pour servir la nation avec intégrité" a laissé entendre le représentant le directeur général de ladite banque,
Bachir Karwa.
L'Office national de lutte contre la sécurité routière (ONASER) était co-parrain de la cérémonie. Pour son directeur général Pierre Evariste Méda, cet accompagnement n'est qu'un prolongement des relations qui existent entre elles, car les deux institutions collaborent pour assurer la sécurité routière. "Nul doute que nous serons amenés à travailler ensemble pour la promotion de la sécurité routière dans notre pays" dira-t-il aux élèves.
Pour cette cérémonie d'ouverture, le match a opposé les élèves de la 2e année aux encadreurs. La rencontre s'est soldée par une victoire des élèves sur le score de 2-0.
Pour le directeur général, l'engouement est certes de taille mais le début de la compétition reste timide. Il dit espérer que la suite de la compétition soit beaucoup plus vivace " vu que plus on avance dans la compétition, plus ça devient plus sérieux."
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Les élèves du complexe scolaire Sainte famille de Pissy ont offert ce jeudi 16 février 2023 à Ouagadougou des vivres destinés aux personnes déplacées internes et aux blessés de guerre. Ces vivres ont été acquis grâce aux cotisations des élèves de l'établissement.
Accompagnés par les responsables de l'établissement et des parents d'élèves, les élèves de l'établissement catholique Sainte famille ont offert trois tonnes de riz et 20 bidons d'huile aux personnes déplacées internes et aux blessés de guerre.
Selon le délégué général des élèves, Brayan Nana, les élèves du complexe Sainte famille ont fait ce don à l'endroit des personnes déplacées internes et aux blessés de guerre pour leur témoigner leur soutien dans cette lutte pour la reconquête du territoire national.
« Au sein de notre établissement, le partage et la fraternité sont des valeurs qui nous sont enseignées. Nous sommes certes des élèves mais nous sommes conscients de la détresse et la profonde incertitude que vivent nos frères déplacés et les blessés de guerre. C'est dans cet esprit de fraternité et de partage que nous avons fait ce dont », a indiqué l'élève. Il invite les autres établissements de la ville de Ouagadougou à leur emboîter le pas pour apporter du réconfort aux PDI et aux blessés.
Le directeur du complexe scolaire Sainte famille, Frère Etienne Samandé, a tenu à préciser que l'initiative est venue des élèves. « Cette journée a été voulue par les élèves pour manifester leur solidarité envers les personnes déplacées, les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, blessés au front », a laissé entendre le directeur.
D'après ses explications, chaque année les élèves organisent une fête. Cette année, à cause de la crise sécuritaire, les élèves ont décidé de faire la fête dans la sobriété et de faire un don aux PDI et aux blessés de guerre.
Il a ajouté que les élèves ont pu mobiliser plus de trois millions de FCFA. Et « c'est avec cette somme que nous avons acquis trois tonnes de riz et 20 bidons d'huile. Deux tonnes de riz plus 12 bidons seront remis aux personnes déplacées internes et une tonne et huit bidons d'huile seront pour les forces de défense et de sécurité et les volontaires pour la défense de la patrie, blessés », explique Frère Samandé.
Le complexe scolaire Sainte famille est un établissement catholique. Il a ouvert ses portes en octobre 2001.
Rama Diallo
Lefaso.net
Dans cette déclaration dont Lefaso.net a obtenu copie, le parti Le Faso autrement dit s'inscrire dans la démarche judiciaire entreprise par l'UPC afin d'obtenir l'autorisation de tenir la réunion de son bureau politique national.
En rappel, par lettre datée du 10 février 2023 et adressée au président de l'UPC, le ministère de l'Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité a interdit la tenue de la réunion du bureau politique national du parti du lion. Et ce en référence au communiqué n°03 du 30 septembre 2022 du MPSR suspendant les activités des partis politiques.
Ci-dessous l'intégralité de la déclaration.
Lefaso.net
Ouagadougou, le 16 févier 2023
DECLARATION DU PARTI LE FASO AUTREMENT SUR LA DECISION DU MINISTRE l'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE D'INTERDIRE LA REUNION DU BUREAU POLITIQUE NATIONAL DE L'UNION POUR LE PROGRES ET LE CHANGEMENT (UPC).
Un adage de chez nous dit que « ZOUG ZOOBDO SAN YONK BOUGM MBI MAADG TOUENGAN NE KOM TOULG TOULGA » et en français facile que « quand les cheveux de la tête sont en feu, il faut de toute urgence mouiller la barbe avec de l'eau ».
La Direction du Parti Le Faso Autrement a appris avec consternation, à travers la lettre datée du 10 février 2023 du Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité adressée au Président du l'Union pour le Progrès et le Changement (UPC) et le communiqué publié par celui-ci le 14 février 2023 et faisant état de l'interdiction de la tenue de la réunion de son Bureau Politique National (BPN) en référence au Communiqué N°03 du 30 septembre 2023 du MPSR suspendant les activités des partis politiques.
Dans le même registre, le Ministre a adressé une lettre d'avertissement au Président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) le 31 janvier 2023 pour avoir tenu sa 73ème Session Ordinaire du BPN sans autorisation.
Considérant l'évolution de la situation nationale qui a conduit au rétablissement de la Constitution qui replace le Burkina Faso dans celle d'un Etat de droit et non pas d'exception, l'on peut avec un peu de bon sens et de logique se demander si le communiqué putschiste n°3 du MPSR a encore une valeur juridique aujourd'hui. La réponse est évidemment « NON ».
Admettons tous ensemble que le rétablissement de la Constitution dans son entièreté et la Charte des Partis politiques en vigueur restaurent les partis politiques dans la plénitude de leurs prérogatives et activités, dont celle de tenir les réunions des instances comme le Bureau Politique National. Par conséquent, les deux lettres adressées à l'UPC et au CDP sont des non-sens.
Au vu de ce qui précède, le Parti Le Faso Autrement s'inscrit dans la démarche judiciaire entreprise par l'UPC pour que le droit soit dit et lui apporte son soutien.
Défendre la liberté et les droits humains font partie du Manifeste du Parti Le Faso Autrement qui appelle tous les démocrates épris de paix et de justice à demeurer dans le combat et rester vigilants pour la défense des libertés sous toutes leurs formes.
En cette période délicate et difficile que traverse notre chère Patrie, l'heure est au rassemblement et à la réconciliation de toutes les filles et tous les fils du Burkina Faso autour de la transition pour lui donner toutes les chances de succès.
Aucun Burkinabé n'est de trop ou inutile pour la défense du territoire national et la restauration de la paix et de la sécurité afin de répondre à la quête des braves populations à une vie paisible et utile.
« Rien n'arrête une idée arrivée à son heure »
Dr Ablassé OUEDRAOGO
Commandeur de l'Ordre National
Le laboratoire américain Pfizer a organisé une table ronde virtuelle avec une quarantaine de journalistes du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal, le mercredi 15 février 2023, sur en bataille contre la résistance aux antimicrobiens.
La Résistance aux antimicrobiens (RAM) devient de plus en plus un problème de santé publique dans beaucoup de pays du monde. Selon les spécialistes, si rien n'est fait, cette RAM pourrait coûter la vie à dix millions de personnes dans le monde d'ici 2050.
C'est ainsi que la société pharmaceutique américaine Pfizer entend soutenir les actions qui vont permettre d'apporter une innovation continue dans le développement de nouveaux antibiotiques et vaccins pour freiner la propagation de la résistance aux antimicrobiens.
Au cours de cette table ronde virtuelle pour sensibiliser les professionnels des médias sur les dangers de la RAM, deux
A l'animation de cette table ronde, Pr Sanata Bamba/Pakotogo du Centre hospitalier universitaire Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso au Burkina Faso et Pr Aya Nathalie Guessennd/Kouadio de l'Observatoire ivoirien de la RAM.
Selon les deux spécialistes, la RAM se produit lorsque les antibiotiques perdent leur efficacité parce que les agents pathogènes trouvent des moyens de résister à leurs effets. Plus un antibiotique est utilisé, plus les bactéries ont la possibilité de développer une résistance. Elles ont confié que la résistance aux antimicrobiens est aujourd'hui à l'origine de d'environ 700 000 décès par an.
« Les antimicrobiens font partie des ressources médicales les plus précieuses que le monde n'ait jamais connues. Il est alarmant qu'ils perdent de leur efficacité. Compte tenu de la faible sensibilisation du public aux dangers de la RAM, il est de la responsabilité de la communauté médicale, d'éduquer les patients sur la situation alarmante », a laissé entendre Pr Bamba. Elle a souligné qu'une étude a montré que 19% des infections fongiques dans certaines régions du monde sont résistantes aux antifongiques.
Pour une lutte efficace contre la RAM, Pr Sanata Bamba a confié que des initiatives sont prises à l'université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso afin de sensibiliser les jeunes étudiants à la résistance aux antimicrobiens. Aussi, a-t-elle ajouté, des formations spécialisées sont tenues à l'endroit des spécialistes dans le but de leur donner des atouts pour un meilleur diagnostic des pathologies. Toutefois, elle appelle à un accompagnement de potentiels bailleurs.
Pfizer à travers son responsable médical de l'Afrique subsaharienne francophone, Dr Sylvie Kounde, a dit être engagé aux côtés des patients souffrant de maladies infectieuses. « Rien qu'en 2020, 28 millions de patients ont été traités avec un traitement anti-infectieux de Pfizer, un nombre en constante augmentation », a renchéri Dr Sylvie Kounde.
Cette table ronde vient en prélude à la célébration de la Semaine mondiale de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, qui se tient du 18 au 24 novembre de chaque année. 40 journalistes ont pris part à cet échange. Il s'agit de dix journalistes de chaque pays, notamment le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d'Ivoire et le Sénégal.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
L'Autorité de développement intégré des États du Liptako-Gourma (ALG) organise les 16 et 17 février 2023, à Ouagadougou, un atelier régional de validation de l'étude sur l'analyse des conflits dans ladite région. La secrétaire exécutive de l'ALG, Hawa Aw, a présidé la cérémonie d'ouverture, en présence du représentant de l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne au Burkina Faso, Andreas Michaël Pfaffernoschke. La tenue de cet atelier bénéficie de l'appui financier et technique du PNUD.
La région du Liptako-Gourma s'étend sur plusieurs zones administratives du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Elle accueille une population de près de 23 millions de personnes, à 80% rurale. De nos jours, cette région est l'épicentre de la crise saharo-sahélienne. Ce qui condamne les populations à vivre dans la peur, dans les zones où la présence de l'État est quasi inexistante, ou tout simplement à d'interminables déplacements forcés afin de préserver leur vie. C'est justement pour trouver des solutions idoines à cette crise qui perdure que l'ALG avec l'appui technique et financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) a commandité une étude sur l'analyse des conflits dans ladite région.
Cette étude a été menée par Amarante International sur la période d'août 2022 à fin janvier 2023 à travers des enquêtes terrains. Toutes les parties prenantes que sont les OSC, les chefs traditionnels et religieux ainsi que les autorités locales ont été contactées. Afin de valider le rapport d'analyse, un atelier régional se tient les 16 et 17 février 2023, à Ouagadougou. Organisé par L'ALG, l'événement regroupe 50 participants de profils divers venus des trois pays de la région du Liptako-Gourma.
La secrétaire exécutive de l'ALG, Hawa Aw, a signifié que cette étude a été menée pour alimenter le document de la stratégie de stabilisation, de relèvement et de la résilience de la région du Liptako-Gourma, avant d'enchaîner sans transition sur la plus-value des résultats de cette analyse. A l'écouter, les résultats constitueront le socle sur lequel s'appuiera leur réflexion pour le développement de la stratégie régionale en donnant les différentes dynamiques de conflits qui existent dans la région et faciliter le choix des sites et des activités à mener.
Pour ce faire, il est attendu des participants des contributions substantives pour que le produit final soit l'émanation d'un consensus. Présent aux côtés de l'ALG depuis sa création en décembre 1970, le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) apporte un appui considérable dans le cadre de cet exercice. La secrétaire exécutive de l'ALG a saisi cette tribune pour lancer un appel à tous les autres partenaires qui ne sont pas encore engagés dans le train de la stabilisation de les rejoindre. Car, dit-elle, « les défis et les besoins sont énormes et nous avons besoin du soutien de tous ».
Présente à l'atelier, la représentante du Bureau régional du PNUD à Dakar, chargée des conflits, a expliqué le motif de son déplacement : « l'analyse des conflits que nous avons assisté financièrement est une étude assez importante qui nous permet aussi de voir si la façon de réfléchir sur la région est correcte, s'il y a des aspects qu'on a pas bien compris et aussi voir si historiquement, on a perdu le chemin ou pas ».
Si certaines causes de cette insécurité sont communes aux trois pays la préexistence de conflits locaux, d'autres dynamiques sont propres à chacun et relèvent des trajectoires historiques et de contextes socioéconomiques et politiques différents, selon Millicent Lewis. Les aspects transfrontaliers sont également très importants. L'excellence du management de la SG de l'ALG a été saluée par la représentante du Bureau régional du PNUD à Dakar. Cette rencontre de 48 heures permettra aux participants de comprendre, entre autres, les causes profondes, les motivations et les dynamiques liées aux conflits dans la zone du Liptako-Gourma, les mécanismes de résolutions des conflits, les facteurs de connexions des communautés et de cohésion sociale ainsi que les défis et enjeux majeurs pour la stabilisation de ladite région.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Dans cette tribune, Zakaria Bandaogo, magistrat et écrivain invite à l'adoption d'une loi constitutionnelle pour créer une institution qu'il a nommée « Les Grands veilleurs » dans son livre "La Barque du destin". Les membres de cette institution seront nommés à vie ou jusqu'à ce que leurs conditions physiques et mentales ne leur permettent pas d'accomplir leur mission. Ils auront pour rôle de veiller aux intérêts de la nation indépendamment de tout gouvernement. Nous vous proposons ci-dessous, l'intégralité de la tribune.
ET SI NOUS TIRIONS ENFIN LEÇON !
Le Burkina Faso a voulu à travers ses cinq différentes constitutions, emprunter le chemin de la démocratie. Cependant, force est de constater que toutes ces constitutions n'ont pas pu maintenir le pays pendant longtemps sur cette voie. En effet, tous les présidents portés à la tête de notre jeune Etat, ont vu leur mandat écourté par des coups d'Etat :
Le 15 octobre 1987, coup d'Etat sanglant entre militaires.
Les 30 et 31 octobre 2014, opposante sanglante entre des camps politiques.
Le 16 septembre 2015, coup d'Etat sanglant contre un pouvoir transitionnel.
Le 24 janvier 2022, coup d'Etat sanglant contre un pouvoir civil
Le 30 septembre 2022, coup d'Etat entre militaire.
Le 27 décembre 2022, des arrestations pour faits de tentative de déstabilisation des institutions.
Cette situation doit interpeller toute personne soucieuse du devenir de notre nation. Faut-il continuer de bâtir les fondements de notre nation suivant cette version de la démocratie, ou bien doit-on faire des réformes courageuses et inédites pour emprunter un autre chemin ?
Si cette instabilité institutionnelle nous conduisait au développement et au rayonnement de notre pays, on pouvait s'en réjouir. Mais dès lors, que cela conduit à une désagrégation progressive des fondements de notre pays, il est impérieux d'y apporter des solutions.
Pour moi, les problèmes de notre pays sont liés à l'absence d'un ‘' Socle gravitationnel ''. J'entends par-là, une institution autour de laquelle tout le système étatique gravite et qui imprime directement ou indirectement la marche de chacune d'elle.
Le peuple burkinabè a suffisamment montré qu'il n'est pas prêt à élire un président et croiser les bras en l'observant impuissamment bafouer ses intérêts jusqu'à la fin de son mandat.
Il ne semble pas être encore disposé à appeler l'Armée à ‘'prendre ses responsabilités'' comme il l'avait fait en 1966, en 2014 et récemment en 2022. En effet, à chaque changement opéré, le peuple fait face à une nouvelle déception encore plus grande de sorte qu'il doit avoir tiré assez de leçons.
Quant aux civils politiques, je ne crois pas qu'ils accepteront encore de voir leur pouvoir obtenu suite aux élections, être brusquement interrompu par des coups de force militaires.
Au niveau de l'Armée aussi, je me demande si nous pouvons encore assister à une unité d'action pour la prise du pouvoir.
Alors dans ces conditions, qu'adviendra à notre Etat si, face à des nouveaux coups de force, il y a des résistances civiles ou militaires ?
Ce constat signifie que si les choses restent en état, les prochaines confrontations seront davantage plus violentes que tout ce que nous avons connu jusque-là. Car, personne ne va se laisser désormais faire. Alors qu'il est évident que nous ne pouvons pas bâtir un développement durable si nos divergences se règlent toujours dans la violence.
C'est pourquoi je propose l'adoption d'une loi constitutionnelle pour créer une institution qui aura une grande légitimité au sein de toutes les composantes de notre nation. Cette institution, je l'ai nommée ‘‘ Les Grands veilleurs'' dans mon livre La Barque du destin. Ils sont nommés à vie ou jusqu'à ce que leurs conditions physiques et mentales ne leur permettent pas d'accomplir leur mission. Ils auront pour rôle de veiller aux intérêts de la nation indépendamment de tout gouvernement. Ils apprécieront les grands engagements et les concessions importantes consentis par l'État. Ils seront habilités à demander la démission du Président du Faso lorsque les intérêts de la nation se trouvent gravement compromis par l'incompétence notoire de ce dernier. Le Président du Faso est responsable devant eux. De ce fait, ils peuvent l'interroger sur toute question d'intérêt national.
Cette institution constituera le noyau inamovible de notre politique. Elle sera ‘'l'âme'' de notre pays et l'épicentre de notre gouvernance.
Les vicissitudes qui ont caractérisé l'Histoire de notre pays attestent que les intérêts d'un pays ne sont pas forcément liés aux intérêts des politiques au pouvoir. Elles établissent aussi la preuve que nous ne pouvons pas compter sur nos Parlements pour contrôler efficacement l'action du Gouvernement. En effet, il est absurde de demander aux investisseurs politiques de se contrôler mutuellement de sorte à préserver l'intérêt de nos Etats ; car, dès lors que l'intérêt de l'Etat ne permet pas à l'investisseur politique de rentabiliser ses capitaux injectés dans la politique, alors ses intérêts privés vont primer sur tout le reste. C'est pourquoi nos Parlements ont rarement été un contre-pouvoir capable d'influer sur la politique de l'Exécutif, cela parce qu'ils ont tous un intérêt commun qui est la conservation du pouvoir.
De plus, faire élire un président au suffrage universel et le déclarer irresponsable devant les représentants du peuple est une incongruité. Car, le peuple n'a pas élu un premier ministre mais plutôt un président du Faso qui doit répondre de ses aspirations.
Les Grands veilleurs dans leur mission vont rendre plus responsables et plus redevables les acteurs politiques. Ils vont constituer de régulateur de nos divergences de sorte à éviter la mise aux prises perpétuelles les différents antagonistes politiques ou militaires. Ils éviteront à l'Etat d'être engagé dans des politiques hasardeuses. Cette institution doit survivre quel que soit ce qui arrive à l'Etat. Elle est la gardienne de l'Etat dans ses fondements essentiels. Bref, c'est l'Etat lui-même en miniature transcendant ainsi toutes les péripéties politiques ou militaires. Elle doit être l'organe qui sonne la fin de la recréation, quel que soit le niveau de la crise.
Chaque province désigne un Grand veilleur parmi les personnes ayant fait la preuve de leur probité, de leur engagement pour l'intérêt de la nation et surtout ayant une capacité intellectuelle et physique avérée. Il doit avoir un sens élevé de l'Etat. Il ne doit pas être membre de parti politique. Et un Grand veilleur doit avoir de l'aura au sein de la province.
Le choix des membres et la désignation de la présidence doivent être organisés de sorte que l'institution échappe au contrôle de toute force ethnique, religieuse, politique et/ ou syndicale.
Par exemple si une telle institution existait, les Programmes d'ajustement structurel (PAS) ne seraient pas ainsi appliqués au Burkina Faso ; les événements de 1987, 2014, 2015, 2022 etc pouvaient être évités.
La dénomination et le nombre des membres peuvent varier, mais il est important que le Burkina Faso se dote d'une institution ayant de tels pouvoirs si nous voulons éviter à notre pays les erreurs du passé. Laisser les adversaires politiques ou militaires s'affronter violemment pour que le vainqueur gouverne, est suicidaire pour notre pays.
Zakaria BANDAOGO
Magistrat,
Ecrivain, auteur du livre
La Barque du destin
Inventeur du Razball
L'Agence américaine pour le développement international (USAID) a tenu sa revue annuelle conjointe du portefeuille santé au Burkina Faso ce jeudi 16 février 2023 à Ouagadougou. Cette revue conjointe vise à apprécier, entre autres, la contribution de l'USAID au Plan national de développement économique et social (PNDES). A l'occasion, des tablettes et des médicaments ont été remis au ministère de la Santé pour l'aider à lutter contre le paludisme.
Le gouvernement des USA et le peuple américain à travers l'Agence américaine pour le développement international (USAID) apportent un appui technique et financier au Burkina Faso dans le domaine de la santé.
« Il s'agit d'une coopération sanitaire qui est très vivace, qui est très fructueuse. A titre d'exemple, l'appui des Etats unis d'Amérique au système de santé burkinabè est passé de 33 millions de dollars américains en 2018 (environ 18 milliards de francs CFA) au double en 2022, soit près de 60 millions de dollars américains (un peu plus de 30 milliards de francs CFA », confie le Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, ministre de la santé et de l'hygiène publique. Il ajoute que « cette coopération sanitaire est présente dans divers domaines comme la lutte contre le paludisme ».
Madame l'ambassadeur des États unis d'Amérique au Burkina, Sandra E. Clark dit être très satisfaite du travail abattu et du bilan. Cependant, elle explique que « c'est vraiment l'occasion pour nous de voir ce que nous avons fait l'année dernière et ce que nous pouvons faire l'année à venir pour être sûrs que notre travail est la priorité du ministère de la Santé. Pour les États-Unis, la coopération au niveau de la santé demeure très forte. Depuis les cinq dernières années, nous avons eu à contribuer à hauteur de 150 milliards de francs CFA pour les questions de santé ici au Burkina Faso », dit-elle.
Dans le cadre de cette coopération, plusieurs programmes sont en cours, tels que les programmes de lutte contre le paludisme et la covid-19, le VIH-SIDA, la santé des mères et des enfants, la nutrition, etc.
En marge du lancement de cette revue annuelle, des médicaments ont été offert au ministère de la Santé par le peuple américain pour lutter contre le paludisme, et des tablettes pour aller vers la digitalisation.
Marina Ouédraogo
Lefaso.net