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Diplomacy & Defense Think Tank News

Fleuve Congo : où en est Inga, le projet du plus grand barrage du monde ?

IRIS - Thu, 20/07/2017 - 10:05

Sur le fleuve Congo, le projet de Grande Inga – équivalent de 24 centrales nucléaires – pourrait satisfaire 40% des besoins énergétiques du continent africain. Sa réalisation est prévue à 250 km de Kinshasa sur le fleuve. Sa réalisation, qui devra suivre plusieurs phases, se heurte toutefois à de nombreuses difficultés dans un pays – la RD Congo – caractérisé par son instabilité politique quasi endémique.

L’idée d’exploiter les capacités hydroélectriques du fleuve Congo est ancienne. En 1925, le Colonel Pierre Van Deuren publia un rapport sur la mise en valeur intégrale du fleuve dans la région des cataractes par la construction des barrages de régulation. Il prévoyait en plus de barrages, des centrales hydroélectriques et une industrie lourde centrée sur l’électrométallurgie et l’électrochimie. On lui doit aussi la création du Syndicat d’études du Bas-Congo (SYNEBA) qui estima en 1931, dans son rapport au ministre des Colonies, qu’il était possible de construire à Inga des installations de production d’énergie électrique satisfaisant tous les besoins de la colonie belge, « même dans un avenir très éloigné ».

S’il venait à être réalisé, avec un coût voisin de 50 à 80 milliards de dollars, ce gigantesque projet de six barrages – installé sur le site exceptionnel des chutes d’Inga qui débitent selon les saisons entre 30 000 et 60 000 m3 d’eau par seconde – pourrait produire jusqu’à 40 gigawatts d’électricité, soit deux fois plus d’énergie que le barrage des Trois Gorges en Chine, ou l’équivalent de plus de 24 réacteurs nucléaires de troisième génération. De quoi bouleverser la donne énergétique régionale puisque l’énergie serait exportée jusqu’en Afrique du Sud mais aussi vers le Nigeria, voire plus au Nord vers l’Egypte, pour, en théorie, satisfaire 40% des besoins du continent.

Le projet est ainsi présenté comme le moyen d’« illuminer l’Afrique ». Grand Inga figure parmi les projets prioritaires de la Communauté de développement d’Afrique Australe (SADC), du New Partnership for African Development (NEPAD) et du Conseil mondial de l’énergie (CME).
Projet inscrit dans le très long terme, « Grand Inga » prévoit plusieurs phases d’extension des capacités de production électrique. En un premier temps, 22 000 hectares de terres seront submergés par la rivière Bundi, un affluent du fleuve Congo, pour alimenter les onze turbines du futur mégabarrage « Inga III » et produire 4 800 mégawatts, puis dans un second temps, 7 800 MW. Et ce ne serait qu’un début. Cinq autres barrages sont ensuite prévus pour achever le rêve du « Grand Inga » et ainsi produire les 40 000 MW escomptés.

En gestation depuis plus de dix ans, Inga III – d’un coût total estimé à 12 milliards de dollars – a été ressuscité en 2013 par la promesse faite par l’Afrique du Sud d’acheter plus de la moitié de la production d’électricité du futur barrage, garantissant de la sorte une viabilité financière au projet. Deux consortiums étrangers ont été sélectionnés pour faire une offre unique : China Three Gorges Corporation et SinoHydro (Chine) et ACS et Eurofinsa (Espagne). Le contrat de concession qui sera signé chargera le concessionnaire de trouver les financements, de construire, d’exploiter et de commercialiser l’électricité produite.

Néanmoins, le mauvais entretien ainsi que les problèmes financiers qu’ont connus les barrages existants Inga I et Inga II, de même que le coût des réseaux de distribution, soulèvent des nombreuses questions sur les risques de rentabilité d’Inga III et a fortiori de Grand Inga. Dans un rapport de juin 2017, l’ONG californienne International Rivers porte une sévère estocade au projet : « Inga va enfoncer la RDC plus profondément dans la dette, tandis que d’autres pays et les investisseurs internationaux vont récolter les bénéfices ». Le meilleur scénario, qui prévoit des revenus annuels de 749 millions de dollars, est jugé irréaliste car basé sur l’absence de dépassement de budget, sur des prix élevés pour l’électricité générée et des pertes faibles de transmission. La contribution de l’Etat congolais de 3 milliards de dollars porterait la dette publique actuelle de 6,5 à au moins 9,5 milliards.

Pour l’heure, moins de 9 % des Congolais ont accès à l’électricité. La production d’Inga I et II, d’une capacité totale de 1 775 MW, stagne à moins de 500 MW. Ils tournent au ralenti, obérés par la mauvaise gestion et le déficit de la maintenance. Un plan de réhabilitation entrepris en 2003 a absorbé 200 millions de dollars d’aide de la Banque mondiale. Il en faudrait désormais 900 millions pour permettre à ces deux barrages l’exploit jamais atteint de fonctionner à plein régime.

La géopolitique va jouer un rôle dans ce projet. La Banque africaine de développement s’est imposée comme chef de file du côté des bailleurs de fonds, avec une attitude pour le moins flexible envers un Etat jugé fragile et donc à fort risque. De son côté, la Banque mondiale a décidé fin 2016 d’interrompre ses financements à l’assistance technique de tous les projets d’Inga. Elle est en effet insatisfaite par le montage institutionnel et opérationnel du projet, et s’interroge également sur la faisabilité de la construction du « plus grand barrage du monde dans un des pays les plus instables du monde ».

Raketenabwehr: Potentiale einer Kooperation mit Russland

SWP - Thu, 20/07/2017 - 00:00

In der aktuellen Konfrontation zwischen dem Westen und Russland ist ein Konfliktthema weitgehend aus dem Blickfeld geraten: das Raketenabwehr-Projekt der Nato. Um eine Verschlechterung der Beziehungen mit Moskau im Zuge des Aufbaus der Nato-Raketenabwehr zu vermeiden, versicherte die Allianz Russland zu Beginn des Projekts, dass es sich für eine gleichberechtigte Zusammenarbeit in diesem Bereich einsetzen wolle.

Ungeachtet mehrerer Kooperationsvorschläge aus Washington, Moskau und Brüssel ist der Dialog über Raketenabwehr vor drei Jahren zum Erliegen gekommen, vor allem aufgrund politischer Differenzen zwischen den USA und Russland.

Die Grundvoraussetzung für die Wiederaufnahme des Dialogs ist die Reaktivierung der praktischen Zusammenarbeit im Nato-Russland-Rat. Darüber hinaus sollten Verhandlungen über taktische Raketenabwehr (Schutz von Truppen im Einsatz vor ballistischen Raketen) von Gesprächen über territoriale Raketenabwehr (Schutz der Gebiete und der Bevölkerung) abgekoppelt werden.

Deutschland sollte dafür Sorge tragen, dass die Nato in der gegenwärtig angespannten Lage ihre Raketenabwehr nicht gegen Russland richtet. Sollten erneute Versuche scheitern, den Raketenabwehrdialog mit Russland wiederaufzunehmen, sollte Berlin vor allem für konventionelle Rüstungskontrolle und nukleare Abrüstung plädieren. Eine Entscheidung über die Erweiterung der deutschen Raketenabwehrfähigkeiten wäre an nachvollziehbare und transparenzschaffende Kriterien zu binden. Dabei müsste die Bundesregierung der Öffentlichkeit klar kommunizieren, dass ein vollständiger Schutz vor ballistischen Raketen nicht möglich ist. Außerdem sollte Berlin versuchen, die betriebsbedingten Risiken der Rakektenabwehr so weit wie möglich zu minimieren.

Buchempfehlung zum Thema Integration: Islam und Staat

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 19/07/2017 - 15:49

Aber auch: Welche Gefahren gehen von islamistischen Strömungen und Predigern in Deutschland aus? Diese Fragen wurden von den Autoren der Publikation „Islam und Staat“ beurteilt, die jetzt vom Verlag Duncker & Humblot veröffentlicht wurde.

Debilidades de la emigración española

Real Instituto Elcano - Wed, 19/07/2017 - 14:00
ARI 6/2018 - 22/1/2018
Carmen González Enríquez y José Pablo Martínez Romera

Los españoles que han emigrado a otros países a partir de la crisis lo han hecho en peores condiciones que los emigrantes procedentes del resto de Europa del Sur.

La evolución de la ultraderecha en España: claves históricas y territoriales

Real Instituto Elcano - Wed, 19/07/2017 - 13:46
ARI 59/2017 - 19/7/2017
Xavier Casals

La ultraderecha española se ha articulado desde fines del franquismo a partir de tres ciudades: Madrid, Barcelona y Valencia, cada una con rasgos específicos.

Saudi-Arabiens Krieg im Jemen

SWP - Wed, 19/07/2017 - 00:00

Die von Saudi-Arabien angeführte Intervention im Jemen tritt in eine neue Phase. Für die Führung in Riad ist sie die wichtigste Priorität in ihrem Kalten Krieg mit Iran. Die antiiranische Rhetorik des US-Präsidenten Trump hat die Saudis ermutigt, ihr militärisches Vorgehen fortzusetzen. Mehrmals hat Riad erklärt, dass es bereit ist, den seit März 2015 anhaltenden Waffengang gegen die Allianz aus Huthi-Rebellen und dem ehemaligen Präsidenten Salih samt seinen Anhängern noch lange fortzuführen. Dieses Bündnis hat aber fast den gesamten Norden des Jemen unter Kontrolle, so dass für Saudi-Arabien wenig Aussicht besteht, seine Ziele zu erreichen. Dabei sind die strategischen Folgen der Intervention für das Königreich schon heute gravierend, denn der Jemen ist erneut zum Rückzugsgebiet für Jihadisten wie al-Qaida geworden, die das Land selbst und die Nachbarstaaten bedrohen. Überdies verstärkt die humanitäre Katastrophe, die aus dem Konflikt und der Blockade des Nordens erwuchs, Ressentiments gegenüber Saudi-Arabien und seinen Verbündeten. Dadurch wird das saudisch-jemenitische Verhältnis auf Jahrzehnte belastet sein. Und schließlich könnte die saudische Militärintervention Iran erst in die Lage versetzen, einen Brückenkopf auf der Arabischen Halbinsel zu errichten, statt genau das zu verhindern.

Forum 20. Juli 1944: „Das Gewissen ist eine Richtschnur“

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 19/07/2017 - 00:00
Peter Altmaier, Chef des Bundeskanzleramts, sprach in Berlin über die Attentäter des 20. Juli und was ihr Einsatz für heutiges Demokratie-Engagement bedeutet.

Bewegung in der europäischen Sicherheitspolitik

Konrad Adenauer Stiftung - Wed, 19/07/2017 - 00:00
Europas Umfeld ist von Unsicherheit gekennzeichnet: Russische Aggression im Osten und Instabilität im Süden treffen auf die Ungewissheiten, welche die Entscheidung zum Brexit und die Wahl Donald Trumps zum Präsidenten der USA ausgelöst haben. Vor diesem Hintergrund hat die EU-Kommission ein Reflexionspapier zur Zukunft der Gemeinsamen Sicherheits- und Verteidigungspolitik (GSVP) veröffentlicht. Die Analyse der KAS erklärt die wichtigsten Elemente dieses Papiers und zeigt auf, was nun zu tun ist: Welche Hürden bestehen noch auf dem Weg zu einer effektiveren GSVP und wie sind sie zu nehmen?

Un an après le putsch raté, où va la Turquie ?

IRIS - Tue, 18/07/2017 - 16:32

Le week-end dernier en Turquie, des commémorations ont été organisées pour célébrer l’échec du coup d’État de l’an dernier. Le point de vue de Didier Billion, directeur adjoint de l’IRIS, sur la situation du pays.

Un an après la tentative ratée de coup d’État, quelle est la situation politique en Turquie ?

Rappelons tout d’abord qu’il s’agissait d’une véritable tentative de coup d’État puisque près de 250 personnes sont mortes lors de la nuit du 15 au 16 juillet 2016 et que le Parlement turc a été bombardé. Dans un premier temps, le pouvoir a riposté en organisant une vague d’arrestations dans les semaines qui ont suivi la tentative de coup d’État. Le problème, c’est que ces arrestations – qui dans un premier temps pouvaient être justifiées et légitimes – se sont poursuivies sans interruption. Actuellement, 45 000 personnes sont en prison et la grande majorité d’entre elles attendent toujours de connaître les actes précis d’accusations. Outre ces arrestations, un peu plus de 140 000 fonctionnaires ont été limogés, surtout sous le coup d’accusation de « complicité avec les terroristes ». Cette dénomination reste assez vague et laisse une marge d’interprétation problématique du point de vue de la justice.

Dans les mois qui ont suivi les événements du 15 et 16 juillet 2016, on a donc assisté à un contre coup d’État civil qui a pris une ampleur telle que l’État de droit n’a pas été respecté. Il est également inquiétant d’assister à une sorte de reformatage de l’État turc, qui devient de plus en plus un « État AKP », le parti majoritaire dirigé par Recep Tayyip Erdoğan. La concentration des pouvoirs a de plus été codifiée lors du référendum constitutionnel du 16 avril dernier.

La Turquie traverse ainsi depuis un an une intense polarisation politique, ainsi qu’une fuite en avant dans le tout répressif. Cette stratégie de la tension est utilisée par le pouvoir comme un moyen de se maintenir et de justifier qu’Erdoğan et son parti soient les seuls capables de maintenir la « démocratie » et de défendre les intérêts fondamentaux de la Turquie. C’est le narratif utilisé par le pouvoir.

Les droits démocratiques sont aujourd’hui en danger en Turquie, même si l’on ne peut encore parler de dictature, ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, lors des semaines précédant le référendum du 16 avril, le pouvoir avait massivement et abusivement utilisé les médias en faveur du « oui ». Or, il ne l’a emporté que d’une courte majorité (51,4%), ce qui signifie qu’une grande partie de la population s’est servie du scrutin pour manifester sa réprobation. Ce fut un échec politique pour Erdoğan qui visait au minium les 60%. Le deuxième élément est la « marche pour la justice » d’Ankara à Istanbul organisée ces dernières semaines par le principal parti de l’opposition, le Parti républicain du peuple. Celle-ci fut un succès ayant réuni des dizaines de milliers de personnes et ayant permis la tenue d’un immense meeting politique à Istanbul.

Des formes de résistance d’une partie de la société s’expriment donc au grand jour et sont des éléments porteurs d’optimisme pour l’avenir.

Quel message Erdoğan a-t-il cherché à délivrer lors des commémorations patriotiques organisées ce week-end ?

Le message d’Erdoğan est violent, ainsi lorsqu’il déclare vouloir « arracher les têtes » des responsables de la tentative de coup d’État. Ce genre de formulation n’est pas très responsable dans la bouche d’un dirigeant qui se veut être un homme d’État de premier plan.

Ces journées de commémoration des 249 victimes sont certes légitimes mais elles font l’objet d’une instrumentalisation politique de la part du pouvoir. Celui-ci s’en sert en effet pour délivrer le message suivant : « la Turquie et son régime démocratique ont été menacés ; heureusement que les citoyens sont descendus dans la rue pour soutenir Erdoğan, les responsables politiques turcs actuels sont les seuls capables de préserver le pays et son avenir ». Ces commémorations représentaient donc un enjeu de communication politique pour le pouvoir (cela reste le propre de toute célébration de ce genre). Elles interviennent toutefois dans un climat très tendu car rappelons que des dizaines de journalistes, d’intellectuels et de responsables de partis politiques sont en prison.

Quelles sont les perspectives futures pour la Turquie alors que sa société est profondément divisée ?

Il est important de distinguer la conjoncture de la période. La première n’est clairement pas bonne pour toutes les raisons déjà évoquées et il y a clairement une perte de temps et le gâchis de fortes opportunités pour la Turquie. En effet, rappelons que du début des années 2000 aux années 2008-2009, on a assisté à un élargissement du champ des libertés démocratiques individuelles et collectives. Or, nous sommes aujourd’hui dans une phase de régression problématique. De même au niveau économique puisque la Turquie avait atteint des taux de croissance de presque deux chiffres dans les années 2009-2010, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.

Pour autant, si l’on raisonne au niveau de la période, la Turquie n’est pas à genoux. Elle continue d’être un pays incontournable pour la région et ses équilibres d’un point de vue démographique, géographique, géopolitique et économique. Ce serait une erreur de l’isoler et une vision à court terme alors qu’il faut plutôt raisonner sur le moyen terme, tout en restant exigeant sur les atteintes aux libertés démocratiques. Rien ne serait pire que de geler officiellement les relations avec la Turquie, comme le préconise un vote récent du Parlement européen. Au contraire, il faut maintenir un dialogue exigeant et ferme. Rappelons que les Européens ont eux aussi besoin de la Turquie pour nombre de défis, notamment celui des questions migratoires et des réfugiés.

Enfin, la question kurde reste le défi numéro un de la société turque. Aujourd’hui, celle-ci est presque exclusivement traitée d’un point de vue militaire, ce qui est une erreur. Il est nécessaire que les dirigeants turcs aient la volonté de reprendre un contact politique avec le PKK. Il faut reprendre le chemin de la négociation telle que menée dans les années 2012-2015 ;  le plus tôt cela se réalisera, le mieux ce sera pour la stabilisation de la Turquie.

Le JEFTA : un message pour Washington et Pékin

IRIS - Tue, 18/07/2017 - 14:45

Le sommet du G20 de Hambourg ne fut pas un succès. Ceux qui espéraient un retour des Etats-Unis dans l’Accord de Paris ont rapidement déchanté devant la détermination de Donald Trump ; et derrière de longues rencontres entre les dirigeants des grandes puissances et un engagement commun contre le terrorisme, ce sommet ne restera pas dans les annales. Au niveau commercial, aucune avancée notable et des difficultés illustrées par les velléités protectionnistes de Donald Trump.

Prenant presque à contre-courant les impasses que l’actualité politique et commerciale nous impose, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le président du Conseil européen Donald Tusk et le Premier ministre japonais Shinzo Abe annoncèrent la veille des rencontres de Hambourg, à l’occasion d’un sommet Union européenne (UE)-Japon, un accord de principe sur un accord de libre-échange entre l’UE et le Japon, désigné sous le sigle de JEFTA (Japan-Europe Free Trade Agreement). Si cet évènement fut peu médiatisé, il s’agit tout de même de l’accord commercial le plus important jamais signé par l’UE. Et chaque milliard d’euros d’exportations vers le Japon, troisième partenaire commercial de l’UE, supporte par ailleurs 14 000 emplois en Europe, estime la Commission. Il s’agit donc d’un accord majeur, beaucoup plus important que le CETA avec le Canada par exemple.

Le JEFTA est aussi et surtout un message très clair adressé à Washington et à Pékin. En abandonnant le TPP (Trans Pacific Partnership) en dépit des efforts d’Abe Shinzo pour l’en dissuader, Donald Trump a laissé le Japon orphelin. En se montrant hostile au TAFTA (accord UE – Etats-Unis), le président américain semble vouloir refermer des négociations qui ont duré des années et imprime sa volonté de privilégier un protectionnisme commercial renforcé. Avec le FEFTA, dont les négociations durent depuis quatre ans et dont il convient malgré tout de signaler qu’elles ne sont pas terminées, l’UE réussit le tour de force d’apparaître comme le champion du libre-échange et de récupérer un accord avec une puissance commerciale de premier plan, par ailleurs troisième économie mondiale et connue pour ses droits de douane particulièrement élevés. Côté chinois, on se réjouit depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump du retrait progressif des Etats-Unis  de la scène économique et commerciale asiatique et Pékin n’a pas tardé à récupérer les anciens membres du TTP. Le Japon, pour des raisons multiples, était le plus réticent à répondre aux sirènes de la Chine, et les dirigeants chinois gageaient sans doute sur un épuisement progressif de son voisin, qui aurait fini par frapper à sa porte. Le JEFTA est une réponse par la négative et la promesse d’une ouverture vers l’Europe de la deuxième puissance asiatique. Nul doute d’ailleurs que l’échec du TTP et les craintes liées à l’hégémon chinois en Asie orientale ont joué un rôle important dans la volonté de Tokyo de trouver un accord rapidement avec Bruxelles. Et les partenaires européens ont bien saisi pour leur part l’opportunité offerte par ces réajustements politico-économiques.

Dialogprogramm für junge politische Multiplikatoren und Führungskräfte aus Bayern: Europa wird greifbar

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 18/07/2017 - 13:47

In diesem Sinne lud das HSS-Büro in Brüssel vom 9. bis 11. Juli 2017 zehn junge politische Multiplikatoren und Führungskräfte nach Brüssel ein. Ziel war es dabei, den Austausch zwischen Politik, Institutionen und Wissenschaft zu stärken.

Geburts- und Todestage im September 2017

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 18/07/2017 - 12:27

06.09.1947   
70. Geburtstag Eduard Oswald

27.09.1957 
  
60. Todestag Alois Schlögl

28.09.1942   
75. Geburtstag Helmut Guckert

29.09.1942   
75. Geburtstag Bernd Kränzle

Historische Ereignisse im September 2017

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 18/07/2017 - 12:16

07.09.1987 vor 30 Jahren
Erich Honecker besucht die Bundesrepublik

10.09.1867    vor 150 Jahren

Eröffnung des ersten ordentlichen Reichstages des Norddeutschen Bundes

15.09.1957 vor 60 Jahren
Einführung der Fünfprozenthürde und erstmals Briefwahl möglich

18.09.1997    vor 20 Jahren
Richtfest am umgebauten Reichstag

20.09.1947 vor 70 Jahren
Erste „reine“ CSU-Regierung in Bayern

24.09.1992    vor 25 Jahren
Der Bundestag beschließt das erste SED-Unrechtsbereinigungsgesetz

25.09.1992 vor 25 Jahren
Der Rhein-Main-Donau-Kanal wird nach einer Gesamtbauzeit von 32 Jahren eröffnet.

29.09.2007 vor 10 Jahren
Der Parteitag ernennt nach Josef Müller und Hans Ehard im Jahr 1969 zum dritten Mal mit Edmund Stoiber einen ehemaligen Parteivorsitzenden zum Ehrenvorsitzenden der CSU.

« Histoires extraordinaires des matières premières » – 3 questions à Alessandro Giraudo

IRIS - Tue, 18/07/2017 - 10:49

Alessandro Giraudo, économiste, est Chief Economist du groupe international Viel Tradition. Il enseigne la finance et l’histoire économique de la finance à l’Institut Supérieur de Gestion (ISG). Dans son dernier ouvrage paru aux éditions François Bourin, il livre sur un ton plaisant, un pot-pourri de brèves histoires et anecdotes économiques qui ont forgé l’économie du monde à travers les matières premières.

On a du mal à imaginer qu’il y a plus de vingt siècles le prix du sel était le même que celui de l’or…

Dans le passé, la demande de sel a toujours été très forte et l’offre relativement faible. En effet, bien qu’on le trouve dans l’eau de la mer et dans les mines, il faut le transporter sur de longues distances : il est très lourd et la déperdition est importante.

La raison essentielle de la cherté du sel tient à ses nombreuses propriétés et utilisations. Avant tout, il a été le seul « réfrigérateur » pour tous les hommes dans les différents continents et pendant longtemps. Viandes, poissons, fruits et légumes ont été conservés et ont pu être transportés grâce au sel et aux différentes méthodes de salaison. Par exemple, le développement de la pêche dans la mer du Nord et dans le bassin Baltique a été largement favorisé par la disponibilité de sel provenant des côtes françaises et des mines de sel gemme polonaises et du centre de l’Europe. Il ne faut pas oublier que la salinité du bassin Baltique est bien inférieure à celle des autres mers…Par ailleurs, l’Homme – comme les animaux – a absolument besoin de sel dans son alimentation. En Hollande, la peine capitale a ainsi pu prendre la forme d’une alimentation entièrement dépourvue de sel ; la victime dépérissait à vue d’œil progressivement jusqu’à la mort…On rappelle toujours que la cavalerie du général Lee, au cours de la guerre de Sécession, a été décimée par manque de sel ; les montures souffraient de gonflement de la langue et du bas des jambes. Tout au long de cette guerre très meurtrière, les combattants ont essayé de conquérir ou de détruire les centres de production de sel pour saboter les capacités de l’ennemi de conserver les aliments et priver les animaux (chevaux et bétail) de sel, aliment essentiel.  De plus, le sel a toujours été utilisé par les carabins des armées pour désinfecter les petites blessures, méthode largement adoptée par toutes les populations. Et les mineurs, aussi, ont employé du sel pour l’extraction de certains métaux (argent, cuivre, par exemple).

Donc l’équation sel = pouvoir a été valable pendant longtemps et les producteurs, les marchands et les distributeurs ont toujours pratiqué des prix très élevés pour ce produit irremplaçable dans la vie de l’Homme. Certaines régions ont largement profité du fait de disposer de sel : c’est le cas des centres de production de la Sicile occidentale, de Venise qui, initialement, a basé son pouvoir sur le monopole du commerce du sel dans l’Adriatique. Le Yunnan, la riche province chinoise, a pu garder une certaine liberté d’action car elle ne dépendait pas des arrivages de sel de la côte de la mer de Chine. De même, les empereurs Inca ont été protégés par la disponibilité du sel des salars des Andes, sans dépendre du sel du Pacifique.

Par ailleurs, on remarque que les trésors publics ont toujours imposé une fiscalité très lourde sur le sel, l’équivalent du pétrole de nos jours. Dans les Alpes franco-italiennes les contrebandiers de sel ont toujours détesté les gabelous[1].Beaucoup de guerres ont eu pour cause la fiscalité sur le sel. Un de ces conflits les plus connus s’est déroulé en 1540 à Pérouse, région contrôlée par le Pape qui souhaitait augmenter la pression fiscale sur le sel. La population s’était révoltée ; le Pape envoya le condottiere Pier Luigi Farnese (son fils) qui écrasa les citoyens de la ville. Ils durent accepter la hausse. Mais la réaction des boulangers fut très nette : ils commencèrent à produire du pain sans sel…tradition qui perdure encore maintenant.

Vous expliquez que c’est pour obtenir la noix de muscade de l’île de Run en Indonésie que les Néerlandais ont laissé Manhattan aux Anglais. Pouvez-vous développer ?

La noix de muscade figure parmi les épices les plus chères de toute l’Histoire. Le centre principal de production a été concentré au sein de l’île de Run, faisant partie de l’archipel de Banda, en Indonésie. Deux grandes puissances commerciales – l’Angleterre et la Hollande – se battent très durement pour contrôler cette production et le commerce. La possession de l’île passe d’un pays à l’autre, à la suite d’un conflit qui se déroule aussi dans le Ponant et touche Manhattan. En 1525, la péninsule de Manhattan est explorée par Giovanni da Verrazzano, un Italien au service de François Ier. Plus tard, Manhattan est occupée par Henry Hudson, un Anglais qui travaille pour la VOC (la compagnie des Indes hollandaise). Le délégué de la Compagnie, Peter Minuit, l’achète aux Indiens Lenape pour 60 florins, payés en wampuns (coquillages très appréciés par les tribus indiennes de l’Amérique du Nord). En 1664 ce sont les Anglais qui occupent Manhattan ; ils rebaptisent la ville (anciennement New Amsterdam) New York, en honneur du duc de York et d’Albany. Cet événement figure parmi les causes de la seconde guerre anglo-hollandaise. En 1667, trois ans après le début du conflit, les participants (Londres, Amsterdam et Copenhague) signent le traité de Bréda ; une des clauses prévoit que la péninsule de Manhattan reste sous contrôle des Anglais, tandis que les îles de Banda et le Surinam demeurent sous contrôle néerlandais. Londres est la grande perdante de cette guerre ; l’Angleterre est affaiblie par la peste et par le grand incendie de 1666 qui frappe la capitale.

Les hommes de la VOC sont très contents de conserver le contrôle de l’île de Run qui, à leurs yeux, vaut beaucoup plus que Manhattan, où le seul commerce est réalisé avec les Indiens qui vendent des fourrures. Pour protéger les prix de la noix muscade, les marchands hollandais n’hésitent pas à brûler le surplus des stocks dans les magasins d’Amsterdam. Au cours de la troisième guerre anglo-hollandaise, les Néerlandais reprennent Manhattan (1673), mais la paix de Westminster de l’année suivante met fin au conflit et confirme que Manhattan reste dans les mains des Anglais et que les îles de Banda (avec le Surinam) demeurent hollandaises. Une curiosité : la guerre en Extrême-Orient continue neuf mois après la signature de la paix…C’est le temps qu’il faut pour communiquer aux combattants locaux la fin des hostilités!

Quelle est cette première crise énergétique, qui a lieu au XVIIe siècle, mentionnée dans votre ouvrage ?

Au cours du XVIIe siècle, la crise énergétique qui a bouleversé l’Europe a également eu un impact important sur le reste du monde. Il s’agit de la première crise énergétique de toute l’Histoire.

En premier lieu, la demande par les artilleries de « bouches à feu » a explosé avec une série presque ininterrompue de guerres dans le vieux continent. Pour fondre le bronze et le fer (surtout en Suède et en Russie), des forêts entières sont coupées (pour produire du charbon de bois) et la déforestation autour de Londres devient dramatique. Au même moment, les marines militaires et commerciales se déploient sur les mers et les océans. Pour lancer un galion il faut disposer de 4 000 arbres de grande qualité et la consommation de bois dépasse l’offre. Certaines marines sont forcées de faire fabriquer plusieurs de leurs bateaux dans les Caraïbes, au Brésil, en Inde et en Indonésie. Par ailleurs, une vague importante d’urbanisation se manifeste avec une forte demande de bois pour la construction des maisons et aussi la restructuration et la construction des murailles de fortification des villes pour contrecarrer une nette amélioration des capacités de destruction des artilleries (canons de plus gros calibre, obus plus puissants, nette amélioration de la précision des tirs). La réponse, naturellement, est dans l’utilisation de la brique destinée aux maisons de la grande majorité des populations, de la pierre pour les classes bourgeoises et du marbre pour les bâtiments habités par les puissants et pour ceux destinés aux fonctions publiques.

De plus, le climat change d’une façon significative : on parle de la petite glaciation qui commence au cours du XVIIe siècle et dure pendant plus de deux siècles. Les peintres flamands sont des témoins très attentifs de cette réalité et peignent des patineurs s’amusant sur des rivières et des canaux gelés. À Londres, un marché hebdomadaire est même organisé sur la Tamise, totalement glacée. Les peintres italiens, aussi, sont des témoins précis de ce changement climatique : les femmes de la Renaissance aux décolletés généreux sont progressivement remplacées par des dames arborant des collerettes et des vestes très lourdes ; les hommes se font peindre avec de pesantes fourrures qui les protègent contre le froid et montrent leur richesse.

Les conséquences sont incroyables : au cours du XVIIe siècle, les prix du bois sont multipliés par quatre en moyenne, avec des pics en fonction des lieux et de la qualité. On essaye de prospecter et développer des champs de tourbe dans les Flandres (où on signale une forte utilisation des moulins à vent) et d’employer la houille qui affleure en surface dans certains bassins anglais, franco-belges, de l’Allemagne rhénane, des montagnes du centre de l’Europe et du Donbass. Des mouvements tectoniques des équilibres entre les nations se préparent à cause – ou grâce – à cette crise qui relance la compétition et la compétitivité en Europe et, progressivement, dans le monde entier, avec une grande redistribution des cartes du pouvoir…

[1] Le mot gabelle provient de l’arabe et signifie taxe.

Non-Proliferation in Areas of Limited Statehood

SWP - Tue, 18/07/2017 - 00:00

Controlling nuclear, biological or chemical weapons is often particularly difficult where the proliferation risks are high: in areas of limited statehood. This raises the question of how to adapt international regimes so that they are better able to contribute to the disarmament and non-proliferation of weapons of mass destruction (WMD) under the challenging conditions of war and crisis. Experiences over the past few years in states such as Iraq, Libya and Syria - where central governments do not completely control the respective state's territory - have been mixed. They do show, however, that multilateral non-proliferation regimes play an indispensable role in controlling WMD, including in crisis areas. First, it is important to gain and focus the political support of the state in question, the relevant great powers and international organisations. Second, the practical conditions for a mission to secure and disarm WMD and investigate alleged use of such weapons have to be established. To obtain these goals, existing rules should be made flexible and adapted. Regimes should be reformed in line with the motto, "As few rules as necessary, as much preparation as possible". Four aspects need to be kept in mind: prevention should be reinforced, crisis planning needs to be improved, stakeholders have to be included, and the role of the Security Council should be upgraded. Medium-size powers such as Germany have the capacities and political weight to promote the evolution of global regulatory instruments. This would also counteract proliferation in Europe's neighbourhood.

Anti-Korruptions-Proteste in Russland

SWP - Tue, 18/07/2017 - 00:00

Am 26. März und 12. Juni dieses Jahres demonstrierten in Dutzenden russischen Städten Zehntausende Menschen gegen Korruption. Sie folgten einem Aufruf des Oppositionspolitikers und Aktivisten Alexej Nawalny, der so zu einem frühen Zeitpunkt den Beginn des Präsidentschaftswahlkampfs erzwang. Angesetzt sind die Wahlen für März 2018. Die Proteste bedrohen weder kurz- noch mittelfristig die Existenz von Russlands politischer Führung. Sie lenken den Blick jedoch auf sich abzeichnende strukturelle Veränderungen im Verhältnis zwischen Gesellschaft und Staat, die längerfristig von entscheidender Bedeutung für die Zukunft des politischen Systems sein können.

DPM 544 | 2017 Draußen im Lande: Neue Gegensätze zwischen Land und Stadt?

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 18/07/2017 - 00:00
Zwar beeindrucken urbane Trends und Innovationen zutiefst. Doch auch "in der Fläche" entstehen gute Ideen. Es gilt, jeden Bürger mit in die Zukunft zu nehmen.

20. Juli 1944: Attentat auf Adolf Hitler

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 18/07/2017 - 00:00
Das Attentat wird zum zentralen Bezugspunkt für die Erinnerung an den Widerstand gegen die nationalsozialistische Gewaltherrschaft.

Vertrauen, Zufriedenheit, Zuversicht

Konrad Adenauer Stiftung - Tue, 18/07/2017 - 00:00
In der medialen Diskussion wird viel von der wachsenden gesellschaftlichen Kluft gesprochen und das Bild einer gespaltenen, verängstigten, verunsicherten und unzufriedenen Gesellschaft gezeichnet. Um zu überprüfen, ob dieses Bild empirisch Bestand hat, hat die Konrad-Adenauer-Stiftung eine repräsentative Mehrthemen-Umfrage durchgeführt. Dabei wurden Themen wie Innere Sicherheit, kulturelle Identität, die Zukunft Deutschlands sowie weitere politische Einstellungen untersucht. Die Deutschen sind zufrieden und optimistisch.

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