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Diplomacy & Defense Think Tank News

Theologische Fragen: National Prayer Breakfast in Washington

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 23/02/2018 - 16:27
Zum National Prayer Breakfast reisen jährlich am zweiten Donnerstag im Februar hochrangige Delegationen nach Washington. Das Thema: Religionspolitik weltweit. Auch der oft beklagte Bedeutungsverlust christlicher Werte in Deutschland wurde angesprochen. Der Theologe Thomas Schirrmacher hielt dem entgegen: Die Religion kehrt zurück in Deutschland.

Think Tank: Digitales Gesundheitswesen 2020: Digitale Krankenversorgung menschlich gestalten

Hanns-Seidel-Stiftung - Fri, 23/02/2018 - 15:00
Führende Experten aus allen Bereichen des bayerischen Gesundheitswesens erarbeiten branchenübergreifend ein Thesenpapier für eine zukunftsfähige und schnell umsetzbare Gesundheitsstrategie.

Hybridation criminelle : quand les organisations criminelles utilisent l’action humanitaire comme stratégie de légitimation

IRIS - Fri, 23/02/2018 - 12:25

Une organisation criminelle est dite « hybride » lorsqu’elle est en capacité de présenter différents visages[1]. Elle ne se limite pas à ses activités criminelles, et s’investit dans des actions plus légales et légitimes, telles que des activités financières, commerciales, politiques, sociales ou humanitaires. Le Hamas, par exemple, possède une branche politique, une branche sociale et une branche armée qui est qualifiée d’organisation terroriste par l’Union européenne depuis 2001. L’organisation a longtemps bénéficié d’une distinction entre ses différentes branches jusqu’à ce que des liens soient reconnus et que l’organisation dans sa totalité soit inscrite sur la liste des organisations terroristes de l’UE en 2003. Pablo Escobar s’était également servi de cette hybridation, en mêlant le trafic de drogues avec le développement de plans sociaux à Medellín et l’intégration dans la vie politique colombienne[2]. Aujourd’hui, c’est Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA) et présente au Yémen, qui se sert de la reconstruction d’infrastructures et du soutien à la population pour étendre son influence au-delà de ses activités criminelles[3]. La forme d’hybridation qui nous intéresse ici, est l’association d’activités criminelles avec des activités sociales ou humanitaires. Véritable stratégie de légitimation, il est essentiel de comprendre son fonctionnement et son intérêt si l’on veut lutter contre l’enracinement et la propagation de ces acteurs criminels dans les sociétés.

L’opacité provoquée par cette hybridation rend la définition et la catégorisation de ces acteurs complexes et difficiles. Le Hezbollah, par exemple, est-il un parti politique, une organisation caritative ou une organisation terroriste ? L’Union européenne n’a inscrit que la branche armée du Hezbollah dans sa liste d’organisations terroristes, contrairement aux États-Unis qui considèrent que l’organisation dans son ensemble est terroriste[4].

En s’investissant sur différents plans, tels que la lutte armée, la vie politique, la reconstruction sociale ou des activités commerciales, les acteurs non-étatiques sont en mesure de brouiller les frontières entre leurs activités criminelles et leurs activités plus légitimes, de se positionner en tant qu’acteurs politiques légitimes, et/ou de s’enraciner durablement au cœur des sociétés en créant, ou en conservant, une base sociale. La légitimité populaire apporte pouvoir et soutien aux acteurs qui l’obtiennent : une base sociale permet notamment à un acteur non-étatique (agissant dans la légalité ou non) d’acquérir un poids face aux États et autres acteurs politiques.

L’action sociale-humanitaire devient alors un atout stratégique. Elle permet à une organisation de créer un contact direct et positif avec les populations, utilisant ce que Joseph Nye appelle le soft power. Construire ou réhabiliter des infrastructures culturelles, sportives, sanitaires, ou des infrastructures routières permet d’améliorer sensiblement les conditions de vie des populations. Lorsque l’action est ciblée dans des quartiers, des zones ou des régions habituellement délaissées par les autorités étatiques, elle permet à l’acteur non-étatique de prendre la place de l’État providence et de concurrencer, voire de défier sa légitimité. L’acteur non-étatique qui réussit à tisser un réseau de solidarité et de communication loin du regard de l’État peut aboutir à la création d’une véritable société parallèle, régulée par ses propres lois, comme le font les mafias. En intervenant dans des situations de crises, de guerre, ou de catastrophe naturelle, l’acteur non-étatique peut également gagner la confiance des populations et, par sa seule intervention, mettre en lumière l’absence ou la faiblesse de l’intervention étatique. En 2011, après le tremblement de terre au Japon, ce sont les Yakuza qui ont fourni les premiers secours et acheminé les fournitures nécessaires aux habitants de certaines régions isolées, plusieurs jours avant l’arrivée de l’État[5]. De plus, en infiltrant une société par le moyen de l’action sociale, une organisation criminelle devient plus résistante aux pressions de l’État ou d’autres acteurs internationaux.

L’action humanitaire, pour des acteurs criminels qui aspirent à être reconnus comme des acteurs étatiques, est également un moyen de démontrer leur capacité de gouvernance, à la fois au niveau local et international. En se positionnant comme un acteur responsable, capable de gérer, protéger et gouverner des populations, là où l’État souverain ne le fait plus, l’organisation criminelle plagie les acteurs politiques traditionnels, et se construit une identité légitime. Si Daech gère des écoles, développe les systèmes de transports, ouvre des bureaux de plaintes, et redistribue de la nourriture en Syrie[6], c’est bien pour y acquérir une légitimité qui lui fait défaut. AQPA a même réussi à se positionner comme défenseur des populations, en se retirant de la ville de Mukalla au Yémen, dans le but d’épargner à ses habitants un combat imminent[7]. En se présentant comme des organisations capables de respecter certaines règles du droit international (dont le droit humanitaire), les organisations criminelles revendiquent une place dans la communauté des acteurs des relations internationales, réclamant le droit d’être traité comme tels.

Pour les guérilleros, le changement social n’est pas un moyen, mais une finalité. Che Guevara définissait un guérillero comme un réformateur social, qui, n’ayant pas réussi à atteindre son but de manière légale et pacifique, s’engage sur une voie violente[8]. Or, en utilisant la violence, le guérillero risque de s’aliéner la population qu’il entend soutenir. Il devient donc essentiel pour lui d’allier sa lutte armée avec des actions sociales et humanitaires. En retour, le soutien de la population lui permet de se cacher, de s’informer, et de trouver des ressources (économiques, matérielles et humaines). L’action sociale est également un moyen efficace de propagation idéologique. Pour les acteurs criminels qui ont des visées politiques et une identité idéologique, leur présence au sein de structures éducatives ou culturelles (sportives, artistiques ou religieuses) leur permet de transformer les agents de socialisation en véritable cheval de Troie. Enfin, dans des sociétés où la liberté politique est restreinte, les acteurs criminels, en se présentant comme des acteurs sociaux et culturels souterrains, deviennent un support favorable à l’expression des frustrations et colères ressenties par les populations, ce qui leur permet par la suite de canaliser ces griefs au profit de buts politiques.

Malheureusement, trop peu souvent abordée par les théoriciens des relations internationales, ou reléguée à l’état d’anecdote, l’hybridation des organisations criminelles et terroristes, plus spécifiquement dans le domaine du social et de l’humanitaire, est pourtant un mécanisme essentiel à comprendre et approfondir en vue de développer des stratégies globales de lutte contre le terrorisme et la criminalité. Plus les acteurs non-étatiques se développeront à travers l’hybridation, plus une analyse et une approche pluridisciplinaires et pluridimensionnelles seront indispensables. La dimension sociale d’un conflit ne se limite plus seulement au champ des causes, mais entre dans celui de la stratégie in bello. Il serait dommage de ne pas y prêter attention.

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[1] Voir la définition de Boaz Ganor, The hybrid terrorist organization and incitement”, p. 14, in “The changing form of incitement to terror and violence: the need for a new international response”, Jerusalem Center for Public Affairs, 2011.
[2] Villegas Diana, « Le pouvoir de la mafia colombienne des années 1980 et 1990 », Pouvoirs, janvier 2010, n° 132, pp. 77-90.
[3] Elizabeth Kendall “How can al-Qaeda in the Arabian Peninsula be defeated?”, Washington Post, 3 mai 2016.
[4] Inscrit depuis 1997 sur la liste des Foreign Terrorist Organizations.
[5] Bouthier, Antoine « La reconstruction après le séisme, un enjeu pour la mafia japonaise », Le Monde.fr, 25 mars 2011.
[6] Abis, Sébastien, « La subsistance alimentaire, une arme de Daech », La Croix, 15 avril 2016.
[7] Elizabeth Kendall “How can al-Qaeda in the Arabian Peninsula be defeated?”, Washington Post, 3 mai 2016.
[8] Ernesto Che Guevara, Guerrilla warfare, BN publishing, p.31.

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Cet article est basé sur le mémoire réalisé par Isabelle Kemmel-Noret sur « L’action humanitaire comme stratégie de légitimation : le cas de l’utilisation politique et sociale de l’action humanitaire par les acteurs non-étatiques » (sous la direction d’Olivier Baconnet), dans le cadre de son année d’études à IRIS Sup’ en Management humanitaire (parcours stratégique).

Lutte contre l’argent sale : enjeux et moyens

IRIS - Fri, 23/02/2018 - 11:37

Sylvie Matelly, directrice adjointe de l’IRIS, et Carole Gomez, chercheuse à l’IRIS, répondent à nos questions à l’occasion de la parution de leur ouvrage « Argent sale. À qui profite le crime ? (Eyrolles) :
– De quelle manière “l’argent sale”, problématique interne aux États est-il devenu un enjeu géopolitique ?
– L’expression “Too big to fail” popularisée à la suite de la crise des subprimes en 2008, est-elle devenue une prime à l’impunité pour les grands établissements financiers en matière “d’argent sale” ?
– Quels sont les moyens déployés en matière de lutte contre les paradis fiscaux par les États et les organisations internationales ?
– Comment les sociétés civiles se sont progressivement saisies de la question de “l’argent sale” afin qu’elle devienne une thématique citoyenne transnationale ?

Oui nous enseignons la shoah normalement, non nos élèves ne sont pas massivement antisémites. Le faire croire est une faute morale et une injustice.

IRIS - Fri, 23/02/2018 - 10:52

Le lundi 12 février, s’est tenu au Sénat un colloque organisé par l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) sur le thème : « Israël-Palestine : a-t-on le droit de contester la politique israélienne ? » À cette occasion, Nathalie Coste, professeure agrégée d’Histoire-Géographie au lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie, nous livre le témoignage suivant. 

J’y ai été invitée par mon ami Pascal Boniface, qui se montre très attentif à ce que des paroles de praticiens de terrain soient entendues. C’est en effet en tant que professeure d’Histoire-Géographie d’un lycée de Mantes-la-Jolie que je suis intervenue, non pas sur la pertinence de contester en classe la politique israélienne, ce qui n’est pas l’objet de l’historien et de l’enseignant, mais pour témoigner de situations pédagogiques qui abordent la question dans le cadre des programmes institutionnels.

Ce matin-là, c’est mon expérience d’enseignante, qui est née et a grandi au Val Fourré, qui y enseigne et assure en même temps des conférences de méthode à l’Institut d’études politiques de Saint-Germain-en-Laye, qui trouvait sa place aux côtés de Rony Brauman et Isabelle Avran, dans une table ronde intitulée : Y a-t-il un mal français ? Autrement posée, la question aurait pu être : la France est-elle particulièrement perméable à l’antisémitisme et autres formes de racisme et quelles en seraient les expressions aujourd’hui ?

Je n’ai pas hésité à m’associer à cette réflexion car, comme de nombreux enseignants d’Histoire, je trouve insupportable la vulgate médiatique qui diffuse l’idée que la Shoah ne serait plus enseignée dans certaines classes, que les « questions sensibles » du programme liées au conflit israélo-arabe puis israélo-palestinien seraient phagocytées par des élèves antisémites face auxquels les professeurs renonceraient. Si je ne prétends parler que de mon humble expérience, et non au nom de tous les enseignants, notamment de collège, je peux cependant attester n’avoir jamais rencontré de difficulté à enseigner la Shoah, et encore moins de professeurs d’Histoire qui auraient accepté d’en rabattre sur leurs ambitions pédagogiques et scientifiques face à ce type de situation.

Je n’ai pas hésité à témoigner que nous sommes nombreux à ne pas reconnaître nos élèves dans la représentation fantasmée des jeunes de banlieue, présentés comme majoritairement et presque essentiellement antisémites dans certains médias, au demeurant peu présents sur les terrains dont ils se prétendent pourtant experts. Celle-ci est à la fois fausse et dangereuse, parce que participant d’une assignation identitaire mortifère sur des adolescents. Ces pratiques peuvent même finir par fabriquer chez certains jeunes des réflexes de mise en conformité avec l’image diffusée, par provocation, incompréhension ou dépit. Finirait-on donc par renforcer ce contre quoi on affirme lutter ?

J’ai ainsi naturellement exposé, depuis ma position et mon expertise, ce que je savais du supposé antisémitisme des jeunes de banlieue, sans angélisme, ni diabolisation, en rappelant seulement quelques faits et constats.

  • Cette affirmation n’est à ma connaissance ni avérée ni établie par des études scientifiques larges et solides, produites par l’Institution ou d’autres experts, et nous sommes plusieurs à nous réjouir que, par prévention, des programmes de lutte contre le racisme et l’antisémitisme aient été développés, comme ceux contre le harcèlement sexiste ou l’homophobie, sans que cela ne soit nécessairement « curatif ».
  • Beaucoup de nos élèves sont musulmans et nombreux sont instruits, à commencer par leur famille, souvent à l’origine d’une spiritualité respectueuse des religions du Livre et il n’est pas rare que, dans nos cours, ces élèves soulignent les passerelles et les proximités entre les trois religions monothéistes.
  • Nos lycéens sont des adolescents qui, comme de très nombreux adolescents, sont angoissés par l’état du monde et candidement épris de paix universelle. C’est souvent ce qui dicte leurs premières réactions face aux conflits contemporains. Peut-être, après tout, comme nous à leur âge ?
  • Beaucoup de nos élèves sont ignorants du conflit israélo-palestinien et manifestent, il est vrai, une curiosité plus aiguisée sur celui-ci que sur d’autres. Nombreux expriment en effet une empathie particulière et perceptible pour les Palestiniens qui agit comme un catalyseur identitaire. Les Palestiniens représentent souvent pour eux la figure de l’opprimé, une image sublimée qui entre en résonance (à tort ou à raison) avec la représentation de leur vécu de la relégation sociale et territoriale. Parce que ce sont des adolescents, il y a une forme de « fusion romantique » avec l’identité palestinienne, nourrie par les chaines arabes et les réseaux sociaux. Le Palestinien est aussi perçu comme celui que le monde arabe à trahi et abandonné. Une forme de « prolétariat géopolitique », en somme. Pour autant, cela ne conduit pas ces jeunes à développer une haine contre les juifs, mais plutôt une colère contre le gouvernement d’un État. Ce conflit est en effet le « mauvais objet » contre lequel une génération unifie sa rancœur, un peu leur « Vietnam ». Signalons de ce point de vue que cette réaction est fréquente chez des lycéens très différents, du jeune musulman du quartier, à l’enfant de la classe moyenne ou supérieure, chrétien ou athée, voire juif, de quartiers plus favorisés. J’ai entendu avec intérêt les mêmes remarques formulées par des étudiants de Sciences Po sur la politique israélienne.
  • Il est également vrai que nos élèves s’interrogent sur la forte présence de l’enseignement de la Shoah dans le parcours scolaire et, surtout, sur l’absence de temps consacré à d’autres génocides : arménien, khmer, rwandais. Ils ont parfois une impression d’un « deux poids deux mesures » sans pour autant délégitimer la place du premier dans les programmes. Ils ne comprennent simplement pas ce silence sur d’autres séquences historiques.
  • La question de l’impunité internationale face à la colonisation croissante des territoires occupés, ou l’absence de solution apportée par la diplomatie sur ce conflit qui dure, soulèvent de nombreuses incompréhensions et éloignent la jeune génération de la confiance dans le droit international. Cela nourrit à la fois une forme de dépit, de nihilisme (rien ne sert à rien) et de fatalisme devant la puissance, et parfois aussi la tentation du « complotisme », dont les ordonnateurs vont bien au-delà des seuls sages de Sion.

Pour toutes ces raisons je n’ai pas hésité à dire ce que nous faisons en classe d’Histoire avec nos élèves qui, pour peu que la relation de confiance soit bien installée avec leur enseignant, hésitent beaucoup moins qu’on pourrait le croire à venir vérifier auprès de nous ce qu’ils entendent de part et d’autre. Au fond d’eux, ils ont l’ambition de maîtriser un savoir afin de pouvoir argumenter face à des contradicteurs de « cage d’escalier » (et ce n’est pas méprisant de ma part, parce qu’il se mène souvent des conversations très engagées sur le monde actuel dans ces cages d’escalier).

Alors nous contextualisons, nous historicisons, avec rigueur et méthode. Nous déconstruisons patiemment les stéréotypes, nous produisons une compréhension politique du conflit, sur le long terme. Nous portons attention à l’usage des notions, nous les définissons, les circonscrivons, nous refusons les approximations et les réductions. Mais nous acceptons aussi d’écouter et de partir des représentations de nos élèves pour mieux les rectifier si nécessaire. Nous organisons des conférences, des rencontres avec des chercheurs, parfois même des acteurs de l’Histoire. Ces rencontres comptent parmi les plus beaux moments de ma vie professionnelle, comme cette chanson de rap écrite et produite par des garçons du quartier, touchés par le témoignage d’Ida Grinspan, ancienne déportée juive à Auschwitz, ou comme ces « merci , on comprend maintenant mieux et on sait qu’il ne faut pas dire n’importe quoi sur le conflit entre Israël et la Palestine », ou encore ces élèves enthousiasmés par la publication conjointe d’une femme rabbin et d’un imam (Delphine Horvilleur et Rachid Benzine). De tout cela, je n’ai vu aucune restitution médiatique, écrite ou filmée.

Certes, il y a incontestablement des actes antisémites intolérables et des paroles antisémites inadmissibles qui prennent appui sur le conflit israélo-palestinien pour espérer se légitimer. Chaque citoyen français doit se mobiliser contre ces violences de toute nature. Pour autant, les faire reposer sur des « ennemis de l’intérieur », jeunes en construction de surcroît, est non seulement injuste mais totalement irresponsable et contribue à creuser un fossé dans lequel d’aucuns veulent faire tomber le vivre ensemble.

Nathalie Coste est professeure agrégée d’Histoire-Géographie au lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie, fortement mobilisée pour dénoncer le traitement très souvent réducteur, mal informé, voire mal intentionné, réservé aux banlieues et singulièrement du silence concernant l’intelligence collective qui s’exprime dans de nombreux établissements de quartiers populaires. Elle n’a eu par conséquent aucune réticence à rendre compte de son expérience de praticienne dans la manière dont la Shoah et le conflit israélo-palestinien sont enseignés ainsi que de la façon dont les élèves réagissent et s’approprient ces questions.

Die Reform des EU-Budgets: Chancen und Herausforderungen für globale nachhaltige Entwicklung

Mit dem nächsten Mehrjährigen Finanzrahmen (MFR) legt die EU nicht nur die finanziellen, sondern auch politischen Schwerpunkte bis 2030 fest. Während der MFR-Verhandlungen stellt sich damit die Frage, welche politischen Ziele die EU künftig verfolgen will. Die durch die EU entscheidend mitgestaltete Agenda 2030 für nachhaltige Entwicklung und ihre 17 Sustainable Development Goals (SDGs) sollten für diese Debatte richtungsgebend sein.
In der EU-Binnenpolitik sollte die Agenda 2030 dazu beitragen, das europäische Budget stärker auf sozial benachteiligte Gruppen zu fokussieren, den ökologischen Fußabdruck der EU zu reduzieren und ein nachhaltiges Wirtschaftswachstum zu befördern. Dadurch könnte der MFR zugleich die Unterstützung der Bürgerinnen und Bürger für Europa stärken. In den EU-Außenbeziehungen erfordert die Agenda, nicht nur kurzfristige sicherheits- und migrationspolitische Interessen in den Vordergrund zu rücken, sondern das Budget auch an langfristigen entwicklungspolitischen Zielen auszurichten. So könnte die EU sich international und gegenüber Industrie-, Schwellen- und Entwicklungsländern als Vorreiter für nachhaltige Entwicklung positionieren.
Für die Berücksichtigung der Agenda 2030 im nächsten MFR sind zwei Fragen zentral. Wo hat die EU die größten Defizite in der Umsetzung der Agenda 2030 und der SDGs? In welchen Bereichen kann der MFR wichtige Beiträge leisten? Wir machen fünf Vorschläge zur Berücksichtigung der Agenda 2030 im nächsten MFR. Diese Vorschläge sind komplementär und sollten parallel verfolgt werden:
(1) Prinzipien der Agenda 2030 im MFR verankern: Einzelne Prinzipien der Agenda 2030 wie Leave no one behind, Universalität und Politikkohärenz für nachhaltige Entwicklung fordern die EU auf, die SDGs nicht nur in den Außenbeziehungen, sondern z. B. auch in den Agrar- oder Strukturfonds zu berücksichtigen, die negativen Auswirkungen von EU-Politiken für Drittländer zu reduzieren und positive Wechselwirkungen zu fördern.
(2) Den SDGs einzelne Rubriken zuordnen: Der MFR sollte den globalen SDGs einzelne Rubriken zuordnen und Mindestkriterien festlegen, zu wie vielen SDGs und Targets jede Rubrik mindestens beitragen sollte. Alle Rubriken sollten die drei Dimensionen von Nachhaltigkeit – Ökonomie, Ökologie und Soziales – befördern.
(3) Nachhaltigkeitsprinzip mainstreamen: Das Nachhaltigkeitsprinzip sollte bereichsübergreifend verankert werden. Das heißt, das Klima-Mainstreaming müsste um Ziele für soziale und ökonomische Nachhaltigkeit ergänzt werden.
(4) In Rubrik IV (Außenbeziehungen) müsste die bilaterale Kooperation an den SDG-Strategien der Partner ausgerichtet werden. Es sollten zudem drei bis vier thematische Flagship-Programme zur Kooperation mit Ländern aller Einkommensgruppen bspw. in den Bereichen Urbanisierung, Ungleichheit oder Klimawandel geschaffen werden.
(5) Querschnittsthemen: Der Nachfolger des Programms Horizon 2020 sollte mehr in die Forschung zu Nachhaltigkeit investieren. Die Impact Assessments sollten stärker die soziale und ökologische Dimension von Nachhaltigkeit berücksichtigen. Der nächste MFR sollte klare Vorgaben zu nachhaltiger Beschaffung machen.


Making Drug Policy and the SDGs Cohere

European Peace Institute / News - Thu, 22/02/2018 - 21:47
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Addressing concern that current drug policy can have a negative effect on communities and run counter to the Sustainable Development Goals (SDGs), IPI and the Conflict Prevention and Peace Forum held a policy forum on February 22nd on how drug policy can be better aligned with the SDGs so as to enhance both.

Setting the tone of the discussion, David Bewley-Taylor, Personal Chair, Political and Cultural Studies of Swansea University, said, “Effective drug policy and sustainable development are both international priorities that should work in tandem.”

Dr. Bewley-Taylor was speaking as one of the authors of a report being launched at the forum that argues that we need to change the ways in which we measure the success of drug policy to accurately account for its impact on society as a whole. “If current drug policies are found to exacerbate gender inequality or hinder peace, they need to be re-examined,” he said.

Current metrics used to evaluate drug policy are largely “process-oriented,” he said, measuring intermediary values rather than outcomes, which poses a challenge in explaining causation.

As drug metrics are already extremely nuanced, reforming them will be a challenge, albeit a necessary one, he conceded. The current system “largely fails” to capture data on broader harms, he said. To gain a more comprehensive overview of the impact of drug policy, the framework’s “complexity needs to be acknowledged and embraced.”

He proposed a tagline, which echoes that of the 70th anniversary of the United Nations Statistical Commission. Instead of “better data, better lives,” Dr. Bewley-Taylor suggested, “We need to extend that to ‘better and different data, better lives.’”

Co-author Natasha Horsfield, Policy and Advocacy Officer, Health Poverty Action, further argued the need for a new framework to measure the impact of drug policy on the success of SDGs. “The SDG framework offers an example and an opportunity in this regard,” she said.

This framework, comprehensive in its provision of 244 indicators and over 169 targets, “can serve as a starting point for adapting and developing similarly ambitious drug metrics,” said Ms. Horsfield. She explained that it could provide more accurate data on the impacts of drug policy on individual communities and could be used to tailor indicators to measure data at a national level.

Addressing the concern that drug policy has not been developed in concert with the SDGs, Sabrina Stein, Program Manager of the Conflict Prevention and Peace Forum and co-author of the report, echoed Ms. Horsfield. “It’s evident that drug policy cannot be designed in a vacuum,” she said.

Ms. Stein described six concrete recommendations from the paper that would enable this mutual consideration. First, she noted that it would be imperative to develop a framework for policy coherence; next, to create an external advisory committee. Then, to enhance drug policy metrics, the report makes the recommendation to add SDG indicators related to drug policy and to put in place mechanisms to gather data on the effects of drug policies. Finally, the report urges policymakers to use the SDG indicators as a model for improving drug policy indicators, and prioritize outcome-oriented methods.

On the international context of the report and the efficacy of its recommendations, Chris Murgatroyd, Policy Advisor, Governance & Peacebuilding Cluster, Bureau for Policy & Programme Support, United Nations Development Programme (UNDP), said that the report has been a welcome contribution to dialogue on sustainable development. “UNDP, you won’t be surprised to hear, has been very pleased to be part of discussions already in this space,” he said.

Summarizing the discussion, Adam Lupel, IPI Vice President, who moderated the talk, said, “If drug policy and the 2030 agenda are not aligned, the SDGs are really at risk of not being achieved.”

Möglichkeiten und praktische Umsetzung: Digitalisierung in Schulen - Zwei Lehrer berichten

Hanns-Seidel-Stiftung - Thu, 22/02/2018 - 16:50

Bei einem dreitägigen Schülerzeitungsseminar des Gymnasiums Schrobenhausen im HSS-Bildungszentrum Kloster Banz beschäftigten sich Schülerinnen und Schüler mit dem Thema Digitalisierung in Schule und Privatleben. Mit unserem  Referenten Matthias J. Lange diskutierten die Schülerzeitungsmacher Themen wie Streaming, 3D-Druck, autonomes Fahren oder SmartHome. Auch Schule, Lehren und Lernen werden sich verändern. Das Bayerische Kultusministerium fordert die Schulen zur Erstellung eines eigenen Digitalkonzepts auf. Das Gymnasium Schrobenhausen ist dabei schon sehr weit. Digitalisierung heißt jedoch nicht, "die Kreidetafel durch ein Smartboard zu ersetzen, sondern es muss sich die Art des Lernens ändern", sagt Lange. Genau das diskutiert er mit den beiden Lehrern Johannes Kremsreiter und Michael Schindler, die zudem eigene Lösungen für ihren Digital-Unterricht entwickelt haben. Auch die Hanns Seidel Stiftung wird sich 2018 wieder vermehrt dem Thema Digitalisierung widmen.

Aligning Agendas: Drugs, Sustainable Development, and the Drive for Policy Coherence

European Peace Institute / News - Thu, 22/02/2018 - 16:13

Current drug policy too often has a negative impact on communities and runs counter to efforts to ameliorate poverty through sustainable development. However, this is often not captured by the metrics used to measure the impact of drug policy. One way to improve these metrics is to align them with the Sustainable Development Goals (SDGs). This would not only help overcome many of the limitations of drug policies resulting from suboptimal metrics but also make sure these policies enhance, rather than hinder, efforts to achieve the SDGs.

This report analyzes how more precise, more complete, and better conceived metrics can help us to understand the impact of drug policy on sustainable development and the prospects of achieving the SDGs. The report is the result of over a year of work by the International Expert Group on Drug Policy Metrics, convened by the Conflict Prevention and Peace Forum and the International Peace Institute. This group puts forward the following recommendations for the UN, member states, and the drug policy community:

  • Develop a framework for policy coherence between drug policy and sustainable development.
  • Create an external advisory committee bringing together experts on drug policy and sustainable development.
  • Add SDG indicators related to drug policy.
  • Put in place mechanisms to gather data on the effects of drug policies.
  • Use the SDG indicators as a model for improving drug policy indicators.
  • Prioritize outcome – rather than process-oriented metrics.

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¿Deben limitarse las inversiones chinas en Europa?

Real Instituto Elcano - Thu, 22/02/2018 - 06:34
Comentario Elcano 17/2018 - 22/2/2018
Mario Esteban

¿Por qué se plantea en este momento la necesidad de establecer un mecanismo de supervisión de inversiones europeo? Se debe fundamentalmente a la evolución de la inversión china en Europa.

How Can Maritime Governance Advance the SDGs?

European Peace Institute / News - Wed, 21/02/2018 - 21:53

In the lead up to this year’s Our Ocean Conference, hosted by Indonesia, the International Peace Institute, One Earth Future (OEF), and the Permanent Mission of Indonesia to the UN co-organized a policy workshop on February 21, 2018, examining the nexus between the crosscutting issue of maritime security and the 2030 Agenda for Sustainable Development, particularly Sustainable Development Goals (SDGs) 14 and 16.

The following are the key takeaways from this event:

  1. Efforts to tackle maritime issues need a holistic vision and a whole-of-society approach. Governments and relevant stakeholders, including regional organizations, would benefit from taking a more inclusive approach and engaging with local communities for a bottom-up solution. There is a need for structural integration to connect security and development actors.
  2. Maritime security has multiple, diverse components, including food and economic security. As a result, governments’ efforts to build security in their maritime spaces will benefit from a holistic approach that considers sustainability. Demonstrating the linkages between stability and sustainable development, with accompanying cost-benefit analyses, could incentivize states to invest in maritime security and develop their blue economy to improve their food supply and economic well-being. There is a need to enhance capacities of developing countries, including small island developing states, to address maritime security and boost economic development through international cooperation.
  3. Increasing public awareness about challenges to maritime security is key to tackling these issues. A global marketing campaign, in partnership with the private sector, to reveal the impact of illegal, unreported, and unregulated fishing on issues such as labor abuses, conservation, sex trafficking, and climate change could be one such approach. To maximize visibility, this campaign can involve celebrities and educational institutions and highlight member-state “champions” on the issue.
  4. Improving maritime security and governance requires measuring progress and tracking commitments. This provides an opportunity for cross-sectoral collaboration among different government entities, civil society organizations, the UN, and other international organizations to coordinate their activities in a comprehensive manner while providing a feedback loop for collecting reliable and comprehensive data. It also provides a channel for sharing information and best practices on maritime governance. OEF’s Stable Seas Maritime Security Index is an example of such an effort to measure and map a range of threats in different areas.
  5. In order to bridge the silos between efforts on maritime security and sustainable development that can bolster food and economic security, stakeholders should capitalize on upcoming opportunities such as the 2018 Our Ocean Conference in Indonesia. Another avenue for enhanced momentum is the 2019 UN High-Level Political Forum on Sustainable Development, which will focus, inter alia, on SDG 16. Bringing the issue of maritime instability into policy discussions at UN headquarters from the perspective of sustainable development can encourage buy-in from member states.

(This text is excerpted from the meeting brief, which you can read in full here).

 

Analyse im Interview : MSC-2018: Die Knackpunkte

Hanns-Seidel-Stiftung - Wed, 21/02/2018 - 16:55
Die Münchner Sicherheitskonferenz fand 2018 in einem außergewöhnlichen Klima statt. Drohnungen und Polemik dominierten die Debatten, die USA blieben stumm. Wie steht es um die Stabilität der Weltordnung? Die Analyse des Leiters der Akademie für Politik und Zeitgeschehen der Hanns-Seidel-Stiftung, Prof. Dr. Reinhard Meier-Walser:

Le pari des Grands Paris ?

Institut Montaigne - Wed, 21/02/2018 - 09:38
Le pari des Grands Paris ? Institut Montaigne mer 21/02/2018 - 09:38

Il n’y a pas un mais des Grands Paris, aux enjeux à la fois multiples (structure institutionnelle, travaux d’infrastructures, attractivité économique, etc) et complexes.

Cyprus After Elections

SWP - Wed, 21/02/2018 - 00:00

The beginning of 2018 coincided with elections on both sides of the “Green Line” in Cyprus. The 7 January 2018 parliamentary elections in the “Turkish Republic of Northern Cyprus (TRNC)” and the 28 January–4 February 2018 presidential elections in the Republic of Cyprus reshuffled the Cypriot political landscape. The disillusionment and the fatigue of pro-conflict-resolution forces became clear, and the Cyprus question was relatively low on the agenda of electoral candidates. Nevertheless, the aftermath of the elections finds hardliners and opponents to a UN-brokered peace deal in a weaker position. This provides an opportunity for the resumption of peace negotiations from the point at which they stalled at Crans Montana last July. Both communities should move fast to restore trust and resolve the remaining issues, as international interest should not be taken for granted. Inertia or a new failure in peace negotiations is likely to lead to the end of UN operations in Cyprus, which would boost insecurity across the island.

"Friedensolympiade" oder "Pjöngjang-Olympiade"?: Olympische Winterspiele

Hanns-Seidel-Stiftung - Tue, 20/02/2018 - 16:00
Was ist zu halten von der symbolträchtigen Teilnahme Nordkoreas an den Olympischen Spielen? Geht es um mehr als „verbale Friedensbereitschaft“ oder versucht das Regime um Kim Jong-Un die Sanktionspolitik des Westens zu untergraben? Klar ist, ohne Gespräche zwischen Nordkorea und den USA haben alle diplomatischen Fortschritte ein Ablaufdatum.

Santé : la grande transformation ?

Institut Montaigne - Tue, 20/02/2018 - 14:07
Santé : la grande transformation ? Institut Montaigne mar 20/02/2018 - 14:07

Mardi 13 février, le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, ont présenté leur stratégie de transformation du sys

Elections en Italie : euroscepticisme, migrations, Berlusconi, etc. L'analyse de Marc Lazar

Institut Montaigne - Tue, 20/02/2018 - 11:48
Elections en Italie : euroscepticisme, migrations, Berlusconi, etc. L'analyse de Marc Lazar Institut Montaigne mar 20/02/2018 - 11:48

Le 4 mars prochain, les Italiens sont appelés aux urnes pour renouveler leur Parlement. 315 nouveaux sénateurs et 630 nouveaux députés seront désignés pour définir la politique de la XVIIIe législature de la République italienne.

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