You are here

Diplomacy & Defense Think Tank News

Menschen überschätzen Risiko einer Covid-19-Erkrankung, berücksichtigen aber individuelle Risikofaktoren

Zusammenfassung:

Um mit der Corona-Pandemie möglichst angemessen umgehen zu können, ist es wichtig, dass die Menschen hierzulande eine realistische Vorstellung davon haben, wie hoch ihr individuelles Risiko einer Erkrankung ist. Wie aktuelle Analysen der SOEP-CoV-Studie nun zeigen, sind sich die meisten Menschen in Deutschland durchaus bewusst, dass Faktoren wie das Lebensalter, Vorerkrankungen und der Beruf einen starken Einfluss auf ihr individuelles Risiko haben, lebensbedrohlich an Covid-19 zu erkranken. Gleichzeitig wird das durchschnittliche Risiko dafür deutlich überschätzt. Dies könnte durchaus dazu beitragen, dass die Bevölkerung die derzeitigen Schutzmaßnahmen wie das Abstandhalten und das Tragen von Masken auch bei geringen Neuinfektionszahlen beibehält. Nichtsdestoweniger ist die Politik gefordert, den Informationsstand und die Risikomündigkeit der Bevölkerung weiter zu stärken.


États-Unis : vers la paupérisation

IRIS - Wed, 05/08/2020 - 17:32

Samedi 1er août au matin.  Alors que l’économie américaine continue de s’effondrer, le paiement d’une allocation chômage hebdomadaire exceptionnelle de 600 dollars versée à plus de 30 millions d’Américains vient d’expirer.

Des responsables de l’administration Trump arrivent à Capitol Hill pour une réunion de la dernière chance avec les principaux démocrates du Congrès afin de tenter de sortir de l’impasse et de trouver un consensus quant à une nouvelle aide. La speakerine de la Chambre, Nancy Pelosi, qui accueille la réunion avec le sénateur Chuck Schumer de New York dans sa suite du Capitole, déclare qu’elle ne se fait aucune illusion sur l’état d’esprit des républicains et qu’elle s’attend à une journée guère productive. Mark Meadows, le chef de cabinet de la Maison-Blanche, et Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor sont également présents. Mnuchin, avant d’entrer dans la suite de Pelosi, aurait maugréé qu’il devrait normalement, à cette heure, être en vacances… Il n’en décolérera pas de la journée.

Parmi les principaux points de friction, l’allocation fédérale hebdomadaire exceptionnelle de 600 $ donc, qui est devenue, depuis le début de la pandémie de Covid-19, une bouée de sauvetage pour des dizaines de millions d’Américains au chômage – les allocations chômage traditionnelles étant généralement proches de zéro. L’aide a expiré à minuit vendredi, les responsables de Washington n’ayant pas réussi à s’entendre sur un nouveau projet de loi.

Malgré la fin du confinement, le chômage aux États-Unis reste à des niveaux records, avec quelque 30 millions d’Américains recevant des allocations. Plus de 1,4 million de personnes se sont inscrites au chômage la semaine dernière – 19e semaine consécutive où le total des nouveaux sans-emploi dépasse le million, un chiffre inimaginable avant la pandémie. Près de 15% des Américains ont déclaré ne plus manger à leur faim, plus d’un quart d’entre eux ne peut payer son loyer ou son crédit immobilier…  Cette nouvelle paupérisation ne touche pas uniquement les plus défavorisés, mais aussi les classes moyennes.

À titre d’exemple, l’expiration de l’indemnité fédérale hebdomadaire de 600 $ obligera un de mes amis – appelons le Paul-, ancien professeur d’université qui a perdu son travail avec la crise de 2008 et qui depuis va d’intérim en intérim, à se débrouiller avec moins de 250 dollars par semaine. « Avec les 600 $, tu pouvais voir un peu devant toi », me dit-il. « Tu pouvais te sentir un peu plus à l’aise. Tu pouvais payer trois ou quatre factures… » Nombre de ses consœurs et confrères devraient prochainement connaitre plus ou moins le même sort, des dizaines d’universités étant au bord de la faillite. Des milliers d’enseignants viennent de perdre leurs emplois. Dans l’Amérique de Trump, un doctorat ne vaut plus grand-chose.

Les démocrates voulaient prolonger les paiements hebdomadaires de 600 dollars jusqu’à la fin de l’année, dans le cadre d’un vaste programme d’aide de 3 milliards de dollars. En bons disciples de Reagan et totalement irresponsables face à la gravité de la situation actuelle, Donald Trump et les républicains prétendent que toucher ces 600 dollars par semaine encouragerait certaines personnes à ne pas travailler et ont cherché à réduire l’allocation à 200 dollars hebdomadaire. « Tout cela est faux ! », s’exaspère mon ami Paul … « Les gens veulent travailler, mais il n’y a plus de job ! ».

Bien que l’ensemble des économistes alerte les autorités quant au fait que la baisse de l’allocation allait aggraver la crise en entraînant automatiquement une chute de la consommation et donc un accroissement de la paupérisation au sein de la population, la Maison-Blanche fait la sourde oreille.

Dimanche 2 août, fin de journée. Les démocrates et les républicains se sont à nouveau réunis. Toujours pas d’accord. Plus de 30 millions d’Américains ne toucheront donc pas leur indemnité cette semaine. Dans de nombreuses villes, les associations caritatives sont en rupture de stock et n’ont plus de carton de nourriture à distribuer.  Des centaines de milliers d’enfants souffrent de malnutrition à travers le pays. Les républicains semblent s’en moquer et Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor, déclare ne pas vouloir repousser ses congés plus longtemps.

Un deal sera sans doute trouvé ces jours-ci ou bien après les vacances parlementaires. Dans tous les cas, l’allocation en question sera considérablement réduite. Et ceci n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la rigidité idéologique des républicains et de leur incapacité à s’adapter à une situation extraordinaire.

L’essayiste Rod Dreher pense que même en cas d’une victoire de Joe Biden en novembre, nous pourrions nous retrouver, si la crise du coronavirus n’est pas endiguée d’ici le début de l’année 2021, dans une situation d’instabilité politique qu’aucun Américain n’aurait pu imaginer. « Ma plus grande peur, déclare-t-il au Figaro, c’est que les futurs historiens se penchent sur cette période de l’histoire américaine en la comparant à l’Espagne de 1931 » …

En attendant, Biden n’a pas encore gagné. Et ce n’est pas son choix – plus que très probable à l’heure où j’écris ces lignes – d’avoir comme colistière Kamala Harris, une sénatrice de centre droit, qui devrait pousser les soutiens de Bernie Sanders à aller voter en masse. Par contre, ce choix, pour des raisons évidentes, pourrait avoir l’effet inverse sur les aficionados de l’actuel hôte de la Maison-Blanche et autres suprémacistes blancs.

Et si Trump est réélu nous pourrons véritablement parler de Bérézina.

Le monde au miroir des séries - Le bureau des légendes et Homeland : la lutte antiterroriste entre réalité et fantasmes

Institut Montaigne - Wed, 05/08/2020 - 17:10

Attention, cet article peut dévoiler des éléments clés de l'intrigue.

En France, les services de renseignement ont acquis une visibilité dans l’opinion publique en raison de la vague d’attentats qui a débuté en 2012. Jusqu’alors, ils étaient invisibles ou vilipendés, voire moqués à l'occasion de scandales ou d’opérations ratées. Quant à la fiction, rare, et aussi réussie soit-elle - OSS 117 : Le Caire, nid d’espions…

« Jouer la guerre – Histoire du wargame » – 3 questions à Antoine Bourguilleau

IRIS - Wed, 05/08/2020 - 16:27

Historien, journaliste et traducteur, Antoine Bourguilleau est spécialiste d’histoire militaire et enseigne l’histoire et la pratique des wargames à IEGP de Paris-1. Il répond aux questions de Pascal Boniface à l’occasion de la parution de son ouvrage Jouer la guerre – Histoire du wargame, aux éditions Passés composés. 

Comment a été inventé le Kriegsspiel et que signifie-t-il ? 

Le Kriegsspiel est un mot allemand qui signifie littéralement le « jeu de la guerre ». Il nait et se développe à la fin du XVIIIe siècle, en Allemagne, à partir du jeu d’échecs, qui est « modernisé » : l’échiquier ne compte plus 64 cases mais des centaines voire des milliers ; au lieu de représenter un terrain plat, certaines cases peuvent représenter des forêts, des collines, des villages, des routes ou des rivières, et les pièces sont plus nombreuses et représentent les troupes de l’époque : artillerie, fusiliers, grenadiers, dragons ou hussards, avec leurs caractéristiques propres. On introduit également une part de hasard : la prise d’une pièce ennemie n’est plus automatique, mais conditionnée au jet d’un dé, modifié par le type des troupes qui combattent et le terrain. Ce qui est au départ un délassement devient un jeu perfectionné, qui abandonne les cases pour les cartes d’état-major, avec des arbitres et des paravents en travers de la table, pour simuler le brouillard de la guerre : on ne voit que les troupes que l’on peut réellement voir. Cette version du Kriegsspiel, qui apparaît au premier tiers du XIXe siècle, répond à un besoin : à une période où les armées se professionnalisent, les seuls qui n’ont pas vraiment l’occasion de s’entraîner à faire la guerre, ce sont précisément ceux qui doivent la diriger ! En 1824, le Kriegsspiel de Reisswitz est présenté à l’état-major prussien. Son chef, le général von Müffling, au départ sceptique, est enthousiasmé par la partie qui se déroule sous ses yeux. « Ce n’est pas un jeu ! C’est un entraînement à la guerre ! » s’exclame-t-il. Le jeu est aussitôt adopté par l’armée prussienne. Faut-il y voir le secret des victoires éclatante de la guerre austro-prussienne de 1866 et franco-allemande de 1870 ? Certains le pensent – de manière à mon sens exagérée. Mais il est un fait que cette curiosité prussienne est bientôt adoptée par d’autres armées et marines dans le dernier tiers du XIXe siècle. 

Quelle différence avec le wargame ? 

Le terme de wargame n’est que la traduction du terme allemand Kriegsspiel, mais il n’est pas que cela. Pour le grand public, c’est la dénomination générale des jeux de guerre commerciaux. Ces jeux se développent à partir du début du XXe siècle, notamment sous l’impulsion de l’écrivain H.G. Wells, auteur de La Guerre des Mondes et qui rédige, en 1913, une des premières règles grand public, qui propose de jouer à la guerre avec des figurines métalliques, et un canon à ressort pour les tirs. La règle est plus subtile que cette description peut le laisser paraître et donne naissance à une ribambelles d’autres jeux du même genre, avec des pions ou des figurines. Si le wargame commercial, en boite, a connu son heure de gloire des années 1960 aux années 1980, subissant ensuite de plein fouet la montée en puissance des jeux vidéo, il continue pourtant de séduire. 

Mais le wargame, en s’anglicisant, se teinte des apports de la culture anglo-saxonne. Aux États-Unis comme en Grande-Bretagne, la frontière entre les créateurs de jeux grand public et les jeux pour les militaires est moins hermétique qu’ailleurs : des auteurs de jeux comme Mark Herman ou Jim Dunnigan ont travaillé ou travaillent encore à produire à la fois des jeux pour le grand public et pour les militaires – et parfois, ce sont les mêmes, comme Firefight (1976), un jeu traitant du combat tactique entre l’OTAN et le Pacte de Varsovie. De l’aveu même de l’auteur, la version commerciale était supérieure à la version de l’armée, qui avait par exemple rejeté une règle sur le commandement qui simulait les possibles incompréhensions dans la transmission des ordres au motif que « l’armée américaine n’a pas de problèmes de commandement » ! 

Le wargame enfin, et ce dès la fin du XIXe siècle, est également naval et simule au plan opérationnel ou tactique les batailles navales de demain. Il est depuis près de 150 ans un outil majeur de la formation délivrée aux officiers de marine américaine qui fréquentent le Naval War College. L’amiral Nimitz a affirmé que la pratique régulière du wargame a été un des atouts majeurs de l’US Navy durant la guerre du Pacifique, qui leur a permis de tout anticiper ou presque – « à l’exception des kamikazes » dit-il (et de Pearl Harbor, serait-on tenté d’ajouter). 

En quoi le wargame est-il utile pour les décideurs militaires ? 

Si le wargame est utilisé depuis près de deux siècles par de nombreuses armées, c’est qu’il a fait ses preuves comme outil de planification, de formation et de prospection. S’il ne remplace pas le travail théorique, la réflexion stratégique ou géopolitique, il est un outil supplémentaire à destination du militaire. Il permet pour commencer de familiariser ceux qui jouent avec une des données essentielles de la guerre, ce que Clausewitz appelle la « friction » : tout ce qui est susceptible de gripper le meilleur des plans, comme la météo, un terrain mal reconnu, un équipement inadapté, un piètre moral des troupes – ou une combinaison détonante de tous ces facteurs ! Il permet également de s’habituer aux problématiques de la prise de décision dans l’incertitude, à prendre en compte l’autre ou les autres – ces exercices n’ayant évidemment aucun caractère prédictif, mais permettant à de s’accoutumer à l’incertitude et aux coups du sort. Le wargame offre également l’avantage d’être beaucoup moins coûteux que des manœuvres – et de ne pas faire de morts !  

Mais le wargame et les jeux de simulation en général ne s’adressent pas qu’aux militaires. De nombreux jeux prennent en compte des données économiques, diplomatiques, écologiques, politiques, voire les impacts médiatiques des décisions. De nombreuses ONG les utilisent pour former leur personnel et des universités pour former leurs étudiants en les faisant parfois travailler sur des sujets très contemporains comme la crise du nucléaire iranien ou la guerre en Syrie. En plaçant des étudiants ou des analystes non dans la posture confortable de celui qui commente, mais dans celle plus périlleuse de celui qui décide, les wargames permettent de se poser des questions que l’on ne se poserait pas forcément, ou pas en ces termes et de tenter d’y répondre – ou tout au moins d’être moins pris au dépourvu si la question se pose pour de bon. 

China Trend #6 - Comment convaincre ? La voix de la Chine à l’international

Institut Montaigne - Wed, 05/08/2020 - 11:59

De l'apparition du coronavirus à la pandémie qui a suivi, le tumulte de l’année 2020 a brutalement mis en lumière la perception duale de la Chine à l'international. La Chine a été à la fois le berceau de l'épidémie et le plus grand pourvoyeur d’aide dans la lutte contre le virus. Les "fonctionnaires érudits" chinois ont, en réaction, cherché à comprendre pourquoi les accomplissements et la contribution chinoise à la communauté internationale n'ont pas aidé la Chine…

The EU’s CO2 Border Adjustment: Climate or Fiscal Policy?

SWP - Wed, 05/08/2020 - 00:00

The heads of state and government of the European Union propose introducing a “carbon border adjustment mechanism” from 2023, to charge imported goods according to the CO2 emitted during their production. At their recent summit, they decided to use the ensuing revenues to boost the EU’s budget. This gives a fiscal twist to an instrument actually designed for climate policy.

Commission President Ursula von der Leyen had already announced in 2019 that she would like to introduce a “carbon border tax” as part of her European Green Deal. In spring 2020, the Commission launched a roadmap process to prepare concrete legislative proposals by 2021. The Commission’s proposal also responds to fears that higher European CO2 costs caused by EU emissions trading (EU ETS) could cause companies to relocate activities outside the EU, causing carbon leakage. Outsourcing would contribute to reducing European emissions – but not to tackling the global problem. To date, the Union has addressed the risk of relocation by allocating free emission allowances to sectors at risk of carbon leakage. A CO2 border adjustment could create an alternative with a global impact.

There is rising support for the idea, after years of resistance from many member states and business associations. And the pressure is set to grow, with an increase in the EU’s climate target for 2030 – and anticipated higher CO2 costs for EU businesses – expected this autumn. Furthermore, a CO2 border adjustment for foreign products will be widely interpreted as a clear message, especially to Washington and Beijing, that the EU intends to implement the Paris Agreement. When designing the instrument, it will be important to comply with WTO rules and to get important trading partners on board. 

WTO-compatible design

The Commission proposes three ways in which a “carbon border adjustment mechanism” could be implemented: “a carbon tax on selected products, a new carbon customs duty or the extension of the EU ETS to imports”. From a trade law perspective, any of these options could be designed in accordance with WTO rules. The crucial aspect is the principle of non-discrimination: that a CO2 border adjustment must not differentiate among like products or between WTO members. If it were necessary to depart from the principle, for example where a trading partner or individual company is able to demonstrate that it is already taking care of emissions reductions, the rules for exceptions would need to be observed.

An EU-wide CO2 “product tax” and its implementation by the EU member states would be the most straightforward approach from a trade law perspective. To do this, the EU would first have to levy a CO2 tax on goods manufactured in the European Union; then it would be unproblematic to apply this tax to imports as well – the value added tax for example follows this approach. Imported “like” products would be treated the same way as domestic products, which is WTO-compliant. Extending the EU ETS to industrial imports would be more complex. The task for the Commission would be to demonstrate that under trade law the CO2 allowance price is ultimately equivalent to a “product tax”. Failing that, the Commission could argue that it was acting to protect a global resource, i.e. that avoiding carbon leakage was the central aim of the EU legislation. The “conservation of exhaustible natural resources”, which includes the earth’s atmosphere, is a valid ground for violating WTO principles, subject to certain conditions. Such an exemption would also have to be claimed for a new CO2 customs duty.

However, the European Council decision has exacerbated the risk that WTO dispute settlement panels will regard the new instrument as a means of generating income, rather than a means to protect the climate. This would make a difference if trading partners challenged the new tool. The climate focus, which would be taken into account in WTO rulings, is currently slipping into the background.

Don’t underestimate the diplomatic effort

A CO2 border adjustment mechanism will need extensive explanation given the many open details, and it can only promote international climate policy cooperation if trade partners are informed at an early stage and regularly consulted. For this, the EU should use WTO forums and the climate regime as well as other international organizations. In 2012, the European Commission was made painfully aware of the difficulties involved in going it alone, after seeking to include international aviation in the EU ETS. Major partners put political pressure on the EU, even threatening sanctions, and the EU decided to backtrack and reduce the coverage of the ETS to flights within the European Economic Area.

Trust can only arise if the EU adheres to multilateral climate and trade agreements, i.e. supports the Paris Agreement and the troubled WTO, and expresses this clearly and often. This task has probably become much more difficult after the European Council decision, because a fiscally motivated border adjustment cannot be convincingly attributed to these multilateral concerns – especially as the revenues would flow to the EU rather than to funds supporting climate protection, for example in poorer countries. If a CO2 border adjustment specifically targeted cement, steel and other energy-intensive industries, as has already been discussed, producers from emerging and industrialized countries would be especially affected. The Union should start discussions with these countries without delay. A good opportunity will arise at the meeting of G20 finance ministers in Saudi Arabia towards the end of the year. In addition, the EU should insist towards Washington that this initiative is not intended as a provocation in the smoldering customs dispute. Ultimately, the climate policy success of a CO2 border adjustment will depend on how the world’s major economies react to it.

This text was also published at fairobserver.com.

China Trends #6 - Le pari risqué de la politique étrangère chinoise

Institut Montaigne - Tue, 04/08/2020 - 12:37

Même pour des experts chinois qui s’efforcent de ne pas trop dévier des éléments de langage de l’État-parti, la promotion de la politique étrangère de la Chine et de ses pratiques diplomatiques est désormais une tâche ardue. Les exemples abordés dans les trois articles de ce China Trends ne couvrent que quelques-uns des problèmes et conflits soulevés par la "nouvelle ère" de Xi Jinping. Ils s’intéressent notamment à la gestion du discours chinois à l’…

Russia’s “Passportisation” of the Donbas

SWP - Mon, 03/08/2020 - 00:00

Russia has so far issued almost 200,000 Russian passports to Ukrainians from the “People’s Republics” of Donetsk and Luhansk. This undermines the Minsk peace process. The passportisation of the Donbas is part of a tried and tested set of foreign policy instruments. Russia is deliberately making it more difficult to resolve territorial conflicts in the post-Soviet space by creating controlled instability. This demonstrative intervention in state sovereignty exerts pressure on the Ukrainian central government in Kyiv. Domestically, Russia’s goal is to counteract its own natural popu­lation decline through immigration. Because of the war in eastern Ukraine, more and more Ukrainians have migrated to Russia; this was one of the reasons behind Russia revising its migration strategy in 2018. The liberalisation of citizenship legislation was aimed particularly at Ukraine. By delaying any resolution to the conflict, Russia achieves two objectives simultaneously: it retains permanent influence on Ukraine via the Donbas, and it becomes more attractive to many Ukrainians as a destination for emigration.

Die CO2-Grenzabgabe der EU – Klima- oder Fiskalpolitik?

SWP - Mon, 03/08/2020 - 00:00

Wenn es nach den Staats- und Regierungschefs der Europäischen Union (EU) geht, wird es ab 2023 eine »CO2-Grenzsteuer« auf Importe in die Union geben; eine solche Abgabe würde sich nach dem CO2-Wert richten, der bei der Produktion der eingeführten Güter anfällt. Beim jüngsten Gipfel haben sie entschieden, damit den EU-Haushalt aufzubessern. Ein eigentlich klimapolitisch gedachtes Instrument bekommt so eine fiskalpolitische Stoßrichtung.

Kommissionspräsidentin Ursula von der Leyen hatte bereits 2019 angekündigt, im Rahmen ihres europäischen Green Deal eine »Carbon Border Tax« einführen zu wollen. Im Frühjahr 2020 startete die Kommission einen Roadmap-Prozess mit dem Ziel, bis 2021 konkrete Gesetzesvorlagen auszuarbeiten. Mit diesem Vorschlag reagierte die Kommission auch auf die Befürchtung, dass die durch den EU-Emissionshandel (EU ETS) vergleichsweise erhöhten europäischen CO2-Kosten Unternehmen zum Abwandern bewegen könnten, so dass es zur Emissionsverlagerung (»Carbon Leakage«) kommt. Das europäische Ziel, Emissionen zu senken, greift so zwar in der EU, aber nicht global. Die Union begegnet dem Risiko der Abwanderung bisher, indem sie gefährdeten Sektoren kostenlos Emissionsrechte zuteilt. Eine CO2-Grenzabgabe könnte eine Alternative sein, die auch globale Wirkung entfaltet.

Nach langjährigem Widerstand vieler Staaten und Unternehmensverbände gegen das Instrument hatte es in jüngerer Zeit zunehmend Unterstützung erfahren. Dazu trägt das EU-Klimaziel für 2030 bei, das im Herbst erhöht werden soll und weitere CO2-Kosten für die EU-Wirtschaft nach sich ziehen wird. Zudem sehen viele die CO2-Abgabe auf ausländische Produkte – nicht nur wegen der erwarteten Wirksamkeit gegen Carbon Leakage – als deutliches Zeichen für die Umsetzung des Pariser Abkommens, allen voran gegenüber den USA und China. Bei der Ausgestaltung des Instrumentes kommt es nun darauf an, WTO-Regeln gerecht zu werden und wichtige Handelspartner zur Kooperation zu bewegen.

Ausgestaltung entlang der WTO-Regeln

Die Kommission schlägt drei Möglichkeiten vor, wie ein CO2-Grenzausgleichssystem umgesetzt werden könnte: mit einer CO2-Steuer, einem Zoll oder mit einer Zertifikatepflicht für ausländische Unternehmen. Aus handelsrechtlicher Sicht könnten alle Optionen im Einklang mit WTO-Regeln ausgestaltet werden. Diese geben das Prinzip der Nichtdiskriminierung vor, daher darf eine Grenzabgabe weder zwischen gleichartigen Produkten noch zwischen WTO-Mitgliedstaaten unterscheiden. Sollte es notwendig sein, dagegen zu verstoßen, zum Beispiel weil EU-Handelspartner oder einzelne Unternehmen nachweislich selbst für weniger Emissionen sorgen, wären die Vorgaben für Ausnahmefälle einzuhalten.

Eine EU-weite CO2-»Produktsteuer« bzw. deren Einführung durch die EU-Mitgliedstaaten wäre der aus handelsrechtlicher Sicht beste Weg. Dazu müsste die EU zunächst einmal eine CO2-Steuer auf in der Europäischen Union hergestellte Güter erheben, sodann wäre es unproblematisch, diese Steuer auch auf Importe anzuwenden – die Mehrwertsteuer ist ein vergleichbares Beispiel. Gleichartige Importwaren würden damit WTO-konform genauso behandelt wie die inländisch erzeugten Produkte. Eine Anwendung des Emissionshandels auf Industrieimporte wäre komplexer. Hier käme der Kommission die Aufgabe zu darzulegen, dass der CO2-Zertifikatepreis letztlich einer »Produktsteuer« handelsrechtlich gleichzusetzen ist. Gelingt dies nicht, könnte die Kommission geltend machen, dass sie den Schutz einer globalen Ressource bezweckt, also die Vermeidung von Carbon Leakage das zentrale Ziel der EU-Gesetzgebung ist. Denn der »Schutz einer globalen Ressource«, wozu die Erdatmosphäre zählt, ist als Begründung für Verstöße gegen WTO-Prinzipien erlaubt, wenn auch unter Auflagen. Eine solche Ausnahmebegründung bräuchte es auch für einen neuen CO2-Zoll.

Die Staats- und Regierungschefs haben mit ihrer Absicht, die CO2-Grenzabgabe als Haushaltsinstrument einzuführen, nun allerdings das Risiko erhöht, dass WTO-Schiedsgerichte im Falle einer Anfechtung durch Handelspartner das neue Instrument nicht klimapolitisch, sondern als Mittel zur Erzielung von Einnahmen auffassen. Der klimapolitische Zweck, auf den in Entscheidungen über Ausnahmen von den WTO-Prinzipien geachtet würde, rückt in den Hintergrund.

Diplomatischen Aufwand nicht unterschätzen

Ein CO2-Grenzausgleichssystem, das aufgrund vieler offener Details bereits jetzt hohen Erklärungsbedarf hat, kann nur dann die internationale klimapolitische Zusammenarbeit fördern, wenn frühzeitig Handelspartner informiert und regelmäßig einbezogen werden. Hierfür sollte die EU Foren der WTO und des Klimaregimes sowie weiterer internationaler Organisationen nutzen. Die Europäische Kommission hat 2012 schmerzlich erfahren, zu welchen Verwerfungen ein Alleingang führen kann. Damals wollte sie das EU ETS auch für den internationalen Flugverkehr einführen. Viele große Staaten setzten die EU massiv mit Sanktionsandrohungen unter Druck, woraufhin die EU zurückruderte und schließlich nur für den Flugverkehr im Europäischen Wirtschaftsraum Zertifikate verlangte.

Vertrauen kann nur entstehen, wenn die EU sich an multilaterale klima- und handelspolitische Absprachen hält, also das Pariser Klimaabkommen und die angeschlagene WTO stützt, und dies immer wieder deutlich zum Ausdruck bringt. Diese Aufgabe ist wohl nach dem Gipfelbeschluss ungleich schwerer geworden. Denn eine Grenzabgabe aus fiskalischen Gründen lässt sich diesen multilateralen Anliegen nicht überzeugend zuordnen. Zumal ja die Einnahmen nicht einer Förderung des Klimaschutzes beispielsweise in ärmeren Ländern zugutekämen, sondern den Kassen der EU. Sollte eine CO2-Abgabe gezielt Güter der Zement-, Stahl- oder anderer energieintensiver Branchen erfassen, wie es bereits diskutiert wird, wären vor allem Erzeuger aus Schwellen- und Industrieländern betroffen. Insbesondere mit diesen Staaten sollte die Union zügig Gespräche aufnehmen. Eine gute Gelegenheit hierzu bietet sich bei den Finanzministerkonsultationen unter der G20 in Saudi-Arabien gegen Ende des Jahres. Zudem sollte die EU im Dialog mit Washington wenigstens den Versuch unternehmen, ihr Vorgehen nicht als neuen Zündstoff im schwelenden Zollstreit erscheinen zu lassen. Letztlich wird der klimapolitische Erfolg einer CO2-Grenzabgabe davon abhängen, wie diese Länder darauf reagieren.

L’Australie rejoint les États-Unis pour contrecarrer les plans de la Chine dans l’Indopacifique

IRIS - Fri, 31/07/2020 - 14:53

Aux États-Unis, la crise du coronavirus bat son plein et les tensions domestiques n’en finissent pas. Malgré cela, ce mardi s’est tenue à Washington la 30e édition des consultations ministérielles annuelles entre l’Australie et les États-Unis (AUSMIN).

Après un long vol depuis Canberra, la ministre australienne des Affaires étrangères Marise Payne et sa collègue de la Défense Linda Reynolds ont rencontré leurs homologues américains le Secrétaire d’État américain Mike Pompeo et Mark Esper, le Secrétaire à la défense des États-Unis. Le thème central de la rencontre : les récentes actions du gouvernement chinois dans l’Indopacifique et les actions à prendre pour protéger et avancer les intérêts régionaux communs de Canberra et Washington.

A la sortie de l’AUSMIN, le message était clair. En raison de la pandémie de Covid-19 et de l’intensification des tensions géostratégique dans l’Indopacifique, l’alliance australo-américaine s’engage à s’adapter aux défis régionaux et à fournir à ses partenaires un soutien essentiel en matière de sécurité sanitaire et de défense.

Alors que les précédents communiqués des AUSMINs n’offraient que peu de points d’actions, celui de mercredi change la donne en proposant une longue liste de mesures pratiques.

Et c’est le secteur de la santé qui apparait comme prioritaire. Le communiqué offre une description détaillée des actions sanitaires à mener dans la région, allant de la coopération sur les maladies infectieuses à la préparation pour une nouvelle pandémie, en passant par le renforcement des services de santé, le développement de vaccins et la distribution de matériel médical. L’Indonésie, la Papouasie Nouvelle-Guinée, ainsi que plusieurs autres nations victimes du virus seront les premières à bénéficier de ces nouvelles dispositions.

Bien qu’elles soient importantes d’un point de vue sanitaire, c’est sur le plan géostratégique que ces mesures jouent un rôle majeur. En effet, en aidant la région à se rétablir, ces actions vont aider Washington à reconstruire sa réputation de leader humanitaire de l’Indopacifique. Pour les Américains, cela constitue un point crucial dans leur compétition d’influence avec la Chine. En effet, ces mesures devraient leur permettre de reconstruire le soft-power régional dont ils bénéficiaient avant qu’il ne s’effrite graduellement au profit de Pékin.

D’un point de vue sécuritaire, les États-Unis et l’Australie ont fermement réaffirmé leurs inquiétudes face à l’utilisation grandissante par la Chine de techniques coercitives dans la région. Pour dissuader Pékin de continuer dans la même direction, les deux alliés se sont engagés à « une coopération maritime accrue et régularisée », une lutte commune contre les campagnes de désinformation chinoises, tandis que les États-Unis ont « renforcé leur détermination à soutenir Taiwan ». En plus, l’alliance australo-américaine s’est engagée à développer les capacités domestiques des pays de l’Indopacifique, afin de les aider à sauvegarder leur souveraineté et résilience.

La plume australienne dans ce communiqué est calme, mais précise. De la 5G à la liberté des opérations de navigation, il est clair que Canberra a réfléchi à ses propres intérêts politiques, tout en évitant de se faire forcer la main par Washington.

Ainsi, lorsque Mr. Pompeo a pressé l’Australie de mener des exercices plus assertifs auprès des îles contestées de la mer de Chine méridionale, la ministre Reynolds a seulement répondu que c’était un « sujet de discussion ». « Notre approche reste cohérente, nous continuerons à transiter par la région conformément au droit international », a-t-elle déclaré.

Cette volonté d’indépendance dans l’alliance est aussi confortée par la récente mise à jour de la stratégie australienne de défense 2020. En effet, le bond de géant du budget australien en matière de défense révélé au début du mois témoigne de la reconnaissance par Canberra que les États-Unis ne peuvent plus maintenir seul l’ordre dans Indopacifique, et que l’Australie doit prendre les devants.

Que peut-on attendre dans le futur pour la collaboration entre l’Australie et les États-Unis ?

L’une des décisions prises au AUSMIN cette semaine est d’établir une réserve de carburant militaire stratégique à Darwin, au nord de l’Australie. Les Américains disposent déjà d’une base militaire dans la région. Cette nouvelle décision d’agrandir les capacités d’approvisionnement suggère donc une croissance significative de la présence du US Marine Corps dans le nord du pays.

D’une certaine manière, cela marque le début d’une nouvelle ère dans la collaboration militaire australo-américaine. Cependant, si l’ambition de l’alliance est de se transformer en un mécanisme de dissuasion régionale, Canberra et Washington devraient définir clairement une stratégie militaire coordonnée et une planification d’urgence combinée. Pour le moment, nous en sommes encore loin, même si les avancées de cette semaine pavent le chemin dans cette direction. Finalement, le communiqué d’AUSMIN se lit comme un retour à la « normale » de l’engagement américain auprès de son allié australien. Il n’y a rien là-dedans qu’une administration Biden ne devrait rejeter, marquant ainsi la pérennité de ce nouvel élan. Reste maintenant à savoir comment Pékin réagira.

El Consejo Europeo extraordinario del 17 al 20 de julio de 2020: mucho ruido, muchas nueces y algunas sombras

Real Instituto Elcano - Fri, 31/07/2020 - 14:09
Mario Kölling. ARI 100/2020 - 31/7/2020

Los jefes de Estado y de Gobierno, en la reunión extraordinaria del Consejo de la UE entre el 17 y 20 de Julio, llegaron a un acuerdo político sobre el plan europeo de la recuperación Next Generation EU y el Marco Financiero Plurianual 2021-2027.

Reconstituting social contracts in conflict-affected MENA countries: Whither Iraq and Libya?

This article discusses the prospects for forging new social contracts in highly fragile and conflict affected countries. Building on analytical insights from the political settlements and state fragility literature, conceptualising peacebuilding processes as efforts to forge social contracts enables us to address the roles of governments, social groups, citizens and external stakeholders. We discuss the potential for peacebuilding processes to realise social contracts by assessing societal perceptions of the core public good that citizens expect the state to provide, namely protection. We address two cases where ‘stateness’ was destroyed by foreign intervention and civil war: Iraq (since 2003) and Libya (since 2011). We discuss the troubled recent trajectories of efforts to build peace in Iraq and Libya along the substantive, spatial and temporal dimensions of the social contract. Drawing on interviews, survey results and estimates of civilian casualties, we take a ‘bottom-up’ perspective of their societies’ experiences and expectations regarding protection. We conclude that in both countries the provision of protection by the state and others runs counter to the expectations of significant parts of the population. At the national level, major social groups have been unable to overcome mutual distrust, while continued threats to physical security reduce the prospects that any social contract able to deliver other public goods can ever emerge. Existing political settlements in both countries have rewarded the politicization of ethno-sectarian identity (especially in Iraq) and have benefited economic war lordism (especially in Libya). We conclude that as social contracts at the national level are unlikely to emerge, the consequences of de-facto break ups of both countries must be acknowledged if social contracts at sub-national levels are to have any chance of delivering peace.

Reconstituting social contracts in conflict-affected MENA countries: Whither Iraq and Libya?

This article discusses the prospects for forging new social contracts in highly fragile and conflict affected countries. Building on analytical insights from the political settlements and state fragility literature, conceptualising peacebuilding processes as efforts to forge social contracts enables us to address the roles of governments, social groups, citizens and external stakeholders. We discuss the potential for peacebuilding processes to realise social contracts by assessing societal perceptions of the core public good that citizens expect the state to provide, namely protection. We address two cases where ‘stateness’ was destroyed by foreign intervention and civil war: Iraq (since 2003) and Libya (since 2011). We discuss the troubled recent trajectories of efforts to build peace in Iraq and Libya along the substantive, spatial and temporal dimensions of the social contract. Drawing on interviews, survey results and estimates of civilian casualties, we take a ‘bottom-up’ perspective of their societies’ experiences and expectations regarding protection. We conclude that in both countries the provision of protection by the state and others runs counter to the expectations of significant parts of the population. At the national level, major social groups have been unable to overcome mutual distrust, while continued threats to physical security reduce the prospects that any social contract able to deliver other public goods can ever emerge. Existing political settlements in both countries have rewarded the politicization of ethno-sectarian identity (especially in Iraq) and have benefited economic war lordism (especially in Libya). We conclude that as social contracts at the national level are unlikely to emerge, the consequences of de-facto break ups of both countries must be acknowledged if social contracts at sub-national levels are to have any chance of delivering peace.

Pages