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Diplomacy & Defense Think Tank News

G20 ministerial meetings: high-time for development and finance ministers to work hand in hand for a sustainable global recovery

On 29 June, G20 Ministers responsible for development policy convened for the first time under the Italian Presidency. The meeting saw the adoption of a detailed and ambitious policy communique that in addition to prompting international action is also expected to further inform the deliberations of other G20 ‘tracks’ that may affect developing countries. It seems particularly strategic to us that the meeting of Finance Ministers at the end of this week in Venice picks up and further develops on these commitments.

G20 ministerial meetings: high-time for development and finance ministers to work hand in hand for a sustainable global recovery

On 29 June, G20 Ministers responsible for development policy convened for the first time under the Italian Presidency. The meeting saw the adoption of a detailed and ambitious policy communique that in addition to prompting international action is also expected to further inform the deliberations of other G20 ‘tracks’ that may affect developing countries. It seems particularly strategic to us that the meeting of Finance Ministers at the end of this week in Venice picks up and further develops on these commitments.

G20 ministerial meetings: high-time for development and finance ministers to work hand in hand for a sustainable global recovery

On 29 June, G20 Ministers responsible for development policy convened for the first time under the Italian Presidency. The meeting saw the adoption of a detailed and ambitious policy communique that in addition to prompting international action is also expected to further inform the deliberations of other G20 ‘tracks’ that may affect developing countries. It seems particularly strategic to us that the meeting of Finance Ministers at the end of this week in Venice picks up and further develops on these commitments.

Optimising carbon taxation: tax energy sources, not sectors, and be consistent

Many governments consider carbon taxation an efficient tool to reduce carbon emissions, but it can negatively affect welfare in terms of emission reductions versus reductions in output. So, how can carbon taxes be best introduced? In a new study using evidence from Mexico, we show that when governments cannot select the most optimal policy –simply taxing some energy sources but not others – this may have substantial implications on how emissions and output, and eventually welfare, are affected.

Optimising carbon taxation: tax energy sources, not sectors, and be consistent

Many governments consider carbon taxation an efficient tool to reduce carbon emissions, but it can negatively affect welfare in terms of emission reductions versus reductions in output. So, how can carbon taxes be best introduced? In a new study using evidence from Mexico, we show that when governments cannot select the most optimal policy –simply taxing some energy sources but not others – this may have substantial implications on how emissions and output, and eventually welfare, are affected.

Optimising carbon taxation: tax energy sources, not sectors, and be consistent

Many governments consider carbon taxation an efficient tool to reduce carbon emissions, but it can negatively affect welfare in terms of emission reductions versus reductions in output. So, how can carbon taxes be best introduced? In a new study using evidence from Mexico, we show that when governments cannot select the most optimal policy –simply taxing some energy sources but not others – this may have substantial implications on how emissions and output, and eventually welfare, are affected.

La guerre au Tigré : l’amorce d’une fin de conflit pour l’Éthiopie ?

IRIS - Wed, 07/07/2021 - 11:48

Depuis le début du mois de novembre 2020, la région du Tigré est le théâtre d’un conflit entre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) et le gouvernement éthiopien rejoint par l’armée érythréenne et les milices amhara. Après huit mois de conflit, un « cessez-le-feu de principe » a été décidé, mais demeure incertain puisqu’unilatéral. Ce dernier peut-il être le signe d’un processus de paix entre les deux camps ? Dans un contexte électoral et humanitaire complexe, peut-on entrevoir la fin de ce conflit ? Le point avec Patrick Ferras, président de l’association Stratégies africaines, enseignant à IRIS Sup’ et spécialiste de l’Éthiopie.

Après avoir reconquis la ville de Mekele le 28 juin dernier, les forces pro-TPLF (Force de défense du Tigré) ont repris une partie du Tigré et se disent aujourd’hui prêtes à accepter un « cessez-le-feu de principe » sous conditions. Parmi elles se trouvent le retrait des forces érythréennes et amhara soutenant l’armée éthiopienne. Ces exigences vous semblent-elles envisageables au regard du passé entre les différents territoires ?

Les Tigréens ont annoncé qu’ils étaient d’accord par principe sur l’accord de cessez-le-feu avec néanmoins des conditions préalables. Parmi elles, ils exigent que les forces éthiopiennes, érythréennes et les milices amhara quittent la totalité du territoire tigréen. Il n’y aura pas de discussion possible tant que ces forces-là n’auront pas quitté cette région. Les forces éthiopiennes et érythréennes semblent avoir quitté le Tigré ou sont sur le point de le faire. Il reste les milices amhara qui ont conquis une petite partie du territoire tigréen à l’ouest du pays. Ce sera sûrement un foyer de tension voire une possibilité d’intervention militaire tigréenne dans les prochaines semaines. Le TPLF souhaite récupérer la totalité de son territoire, et y assurer sa défense et sa politique. En complément de ces requêtes préalables, ils ont demandé que la totalité des personnes arrêtées ou internées pour des critères d’appartenance au groupe tigréen soient remises en liberté le plus rapidement possible. Des conditions incontournables que refuse d’avaliser le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed.

Dans l’état actuel des choses, les positions sont à 180 degrés tant du côté d’Abiy Ahmed que du côté du leader du TPLF, Debretsion Gebremichael, excluant la possibilité que chacun fasse un pas en avant. Avant la nomination du nouveau Premier ministre ou sa reconduction, qui aura lieu fin septembre début octobre lors de la prochaine réunion parlementaire, trois mois de fenêtre d’opportunités s’ouvrent aux deux camps afin d’engager ou non des discussions. Cependant, il y a peu de chances que les deux hommes se retrouvent autour d’une table de négociations dans la mesure où l’Assemblée nationale éthiopienne a décrété que le TPLF était un mouvement terroriste. Or, aujourd’hui, les Tigréens arrivent en position de force avec une victoire politique et militaire, et le Premier ministre éthiopien va être obligé de faire un certain nombre de concessions s’il ne veut pas voir le conflit s’intensifier et être le témoin de l’avancée des troupes tigréennes sur Addis-Abeba comme en 1991. Le Tigré et les Tigréens doivent être réintégrés dans le jeu politique éthiopien, car au travers de la réponse du TPLF au gouvernement central, ils souhaitent rester au sein de l’Éthiopie.

Après avoir été reportées au 21 juin, les élections ont enfin eu lieu en Éthiopie, mais partiellement. Que peut-on en attendre ? Leurs résultats peuvent-ils avoir un poids dans le contexte sécuritaire actuel ?

Aujourd’hui, la situation sur le terrain montre que les élections quels que soient leurs résultats ne seront pas d’un grand intérêt et il y a peu de chance qu’elles aient un impact sur le contexte. La plupart des yeux sont tournés vers ce qui se passe dans le nord, c’est-à-dire ce que vont faire les Tigréens, quelles sont leurs demandes par rapport à l’accord de cessez-le-feu voulu par Abiy Ahmed. On s’attend à ce que le Parti de la prospérité, le parti du Premier ministre, soit déclaré vainqueur de ces élections et il devrait être réélu au mois de septembre octobre lorsque le Parlement se réunira. Cependant, même avec une victoire importante, tout restera à faire. Abiy Ahmed jouera sur cette victoire, mais la défaite politique et militaire subie au Tigré a relégué les résultats au second plan.

La guerre au Tigré a généré une grave crise humanitaire, ce qu’annonce l’ONU ce vendredi 2 juillet : « Plus de 400 000 personnes ont franchi le seuil de la famine et […] 1,8 million de personnes supplémentaires sont au bord de la famine ». Face à la destruction de nombreuses infrastructures essentielles à l’approvisionnement, la communauté internationale et les ONG possèdent-elles encore une marge de manœuvre dans la région ?

À la demande du Front de libération du peuple du Tigré, toute l’aide humanitaire sera acceptée et avalisée par les autorités tigréennes. Elle devrait reprendre en fonction de la situation des routes, des villes, etc., après avoir été bloquée pendant cinq à six mois ou administrée au compte-goutte, entraînant de graves situations de famine à travers la région. Abiy Ahmed a notamment demandé un « cessez-le-feu » pour que l’aide humanitaire puisse arriver, une logique raisonnable même s’il est à l’origine du blocage.

Aujourd’hui, les Tigréens en ont besoin et ont donc demandé comme condition préalable à l’accord de cessez-le-feu que l’aide continue. Les dégâts des retards et des ralentissements vont peut-être être minimisés, mais resteront tout de même conséquents. Il n’est pas possible à l’heure actuelle de nourrir toute la population en état de famine, la situation nécessitant un long processus. Pour ce faire, il est nécessaire que les avions puissent se poser à Mekele, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, que les accès routiers soient possibles et que les ponts ne soient pas détruits simplement pour couper la descente des troupes tigréennes vers le sud, paralysant aussi l’acheminement de l’aide humanitaire vers le nord.

La communauté internationale a les moyens d’accélérer l’arrivée de cette aide humanitaire, car, sur ce point, les deux parties sont d’accord. Dans le cadre du cessez-le-feu inconditionnel et unilatéral, Abiy Ahmed a donné comme raison l’acheminement de l’aide humanitaire. Dans sa réponse, le TPLF déclare qu’il apportera son aide sans réserve pour cet acheminement en assurant la sécurité de la distribution et des personnels employés à cette fin.

 

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« Il faut que l’OPEP et l’OPEP+ tentent de recoller les morceaux »

IRIS - Wed, 07/07/2021 - 11:40

L’alliance OPEP+ n’a pas réussi à rapprocher les points de vue lors de sa 18e réunion ministérielle. Celle-ci a été annulée lundi, après avoir été reportée à deux reprises, entre le 1er et le 5 juillet. Quelles répercussions cela va-t-il avoir sur le marché pétrolier ?

Les prix du pétrole ont augmenté le lundi 5 juillet, en partie du fait de l’incapacité des pays de l’OPEP+ à se mettre d’accord au cours de cette réunion ministérielle.

En fin de journée, le prix du Brent de la mer du Nord coté à Londres était de 77,16 dollars le baril (contrat de septembre 2021) et celui du West Texas Intermediate (WTI, contrat d’août) à New York de 76,36 dollars/b. L’explication de cette hausse est très claire  puisqu’il n’y a pas eu d’accord au sein de l’OPEP+ (23 pays producteurs, 13 pays membres de l’OPEP et 10 pays non OPEP), cela signifie que les augmentations de production envisagées entre août et décembre 2021 n’auront pas lieu. Il était question de 2 millions de barils par jour sur les cinq prochains mois (environ 400 000 b/j chaque mois).

Comme la demande pétrolière mondiale est orientée à la hausse du fait de la forte reprise économique en 2021, il y a un risque d’insuffisance de l’offre et les marchés sont donc logiquement sur une pente haussière.

Comment voyez-vous l’évolution des prix dans les semaines à venir ?

Il faut toujours être prudent lorsque l’on évoque l’évolution future des prix du pétrole brut, même à très court terme. Cependant, le scénario le plus probable est la poursuite de la hausse des cours de l’or noir.

Dans les prochaines semaines, la croissance économique mondiale va rester forte et l’offre va demeurer restreinte. Il y a quelques hypothèses qui pourraient pourtant, si elles se concrétisaient, conduire à une stabilisation ou à une baisse des cours : une nouvelle réunion de l’OPEP+ dans un délai assez rapide et se terminant avec un accord ; une augmentation de production décidée unilatéralement par certains pays sans accord au sein de l’OPEP+ ; une aggravation de la pandémie de Covid-19 qui aurait un impact négatif sur l’économie mondiale et sur la demande pétrolière ; et un accord entre les Etats-Unis et l’Iran sur le programme nucléaire de ce dernier, ce qui lui permettrait de produire et d’exporter plus de pétrole. Mais il n’est pas très probable que ces scénarios deviennent réalité dans un très proche avenir.

Le différend inédit entre les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite risque-t-il de s’amplifier et de menacer la cohésion de l’OPEP+ ?

C’est effectivement un différend inhabituel. Ces deux pays sont souvent sur la même ligne sur beaucoup de questions, y compris en matière pétrolière. De plus, la vigueur de ce différend et son caractère public n’étaient pas du tout anticipés. Il n’était pas non plus évident que les EAU iraient jusqu’au bout de cette épreuve de force en étant quasiment seuls contre tous les autres.

On sait par ailleurs que les EAU se sont posés il n’y a pas très longtemps des questions sur leur appartenance à l’OPEP. Ce pays est pourtant un Etat membre de cette Organisation depuis 1967, soit depuis 54 ans, ce qui n’est pas rien.

Et c’est le troisième producteur de pétrole au sein de l’OPEP, après l’Arabie Saoudite et l’Irak. Cela dit, l’argumentation d’Abou Dhabi n’est pas absurde et l’Arabie Saoudite et d’autres pays de l’OPEP+ auraient pu faire preuve d’un peu plus de souplesse en ne cherchant pas à prolonger jusqu’à la fin 2022 les réductions de production prévues initialement jusqu’à la fin avril prochain.

Ce sujet de l’extension aurait pu être traité plus tard et pas forcément au début juillet 2021. Cela aurait été plus simple que de faire une concession aux EAU sur le niveau de leur allocation de production qu’Abou Dhabi voudrait voir relever d’un peu plus de 600 000 b/j, ce qui n’a pas été accepté. Après cet échec, il faut que l’OPEP et l’OPEP+ tentent de recoller les morceaux, et ce, assez rapidement. Il ne serait pas bon pour la coopération entre ces pays producteurs que ce différend persiste trop longtemps.

Le précédent conflit vécu par l’alliance OPEP+, suite au différend entre la Russie et l’Arabie Saoudite en 2020, et la guerre des prix qui s’ensuivit, risque-t-il de se reproduire ?

Il est exact que le précédent échec de l’OPEP+ remonte au 6 mars 2020, avec le refus de la Russie d’accepter des réductions de production proposées par l’OPEP à ses partenaires non OPEP. Mais le contexte est très différent. A l’époque, les cours du brut étaient en train de s’effondrer du fait de la pandémie et de ses conséquences économiques et le fiasco du 6 mars 2020 avait encore plus fait plonger les prix.

Par contre, actuellement, l’OPEP+ est dans une position beaucoup plus forte avec des prix du pétrole qui sont huit à neuf dollars au-dessus de leurs niveaux du tout début 2020 et avec une consommation pétrolière en forte progression alors qu’elle avait chuté d’environ 9% en 2020 par rapport à 2019.

Du point de vue des producteurs, la situation reste donc sous contrôle, comme le montre la réaction des marchés que nous avons évoquée ci-dessus. Mais, comme souligné dans ma réponse à votre question précédente, il ne faut pas que l’OPEP+ se repose sur ses lauriers. Une telle crise doit pousser les pays concernés à chercher une solution pour trouver une sortie par le haut. Sans cela, la situation pourrait se détériorer à l’avenir. 

Une Europe géopolitique ?

IRIS - Wed, 07/07/2021 - 11:09

Edouard Simon, directeur de recherche à l’IRIS, répond à nos questions à l’occasion de la parution du n°122 de la Revue internationale et stratégique dont le dossier qu’il a dirigé porte sur « Une Europe géopolitique ? » :
– La nouvelle Revue internationale et stratégique aborde la thématique de l’Europe géopolitique. Pourquoi avoir choisi de traiter ce sujet ?
– À quels défis l’Europe doit-elle faire face pour atteindre ses ambitions régionales et internationales ?
– Les concepts d’autonomie stratégique et de souveraineté européenne ont-ils un avenir ?

RIS n°122 : https://www.iris-france.org/publications/ris-122-ete-2021/

30 ans de l’IRIS : le témoignage de Christian Lechervy

IRIS - Tue, 06/07/2021 - 18:14

En 2021, l’IRIS fête ses 30 ans ! À cette occasion des personnalités nous ont fait l’amitié de nous donner leur vision de l’Institut sur la scène stratégique française et internationale.

Aujourd’hui, Christian Lechervy, ambassadeur de France en Birmanie, qui a été un des premiers chercheurs de l’IRIS, se prête à l’exercice.

Ce dangereux désordre mondial qui n’en finit pas …

IRIS - Tue, 06/07/2021 - 15:38

Depuis plus d’un quart de siècle, la communauté internationale souffre d’une défaillance croissante de la gouvernance mondiale. À la fin de la guerre froide, la mondialisation de la politique, la sécurité, l’économie, l’environnement et l’immigration ont créé une demande sans précédent pour une gouvernance mondiale efficace. Pourtant, ce modèle semble être en voie de disparition.

Faute, entre autres, à l’erreur historique qui a été de ne pas organiser au début des années 90, sous la forme d’un sommet post-guerre froide, une concertation internationale de très grande ampleur sur le nouvel état du monde comme cela avait été le cas après les deux conflits mondiaux, voire après les guerres napoléoniennes avec le Congrès de Vienne. L’administration américaine du temps du premier mandat de Bill Clinton en est en grande partie responsable.

En effet, alors que nous allons à la fin de l’année commémorer le trentième anniversaire de la dissolution de l’URSS survenue le 26 décembre 1991, et qu’a eu lieu l’année dernière dans une indifférence totale le centenaire de la création de la Société des Nations, un regard sur l’histoire des trente dernières années laisse apparaître le sentiment d’un certain gâchis, d’une occasion ratée quant à une relance en profondeur du système multilatéral et de son acteur principal, l’ONU. La fin de la division Est-Ouest avec la chute de l’Union soviétique avait ouvert un espace inédit et prometteur de réformes. C’est ainsi que, pour la première fois, le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni au niveau des chefs d’États et de gouvernements. Il s’agissait de manifester la centralité du système ONU en même temps que l’engagement au plus haut niveau de ses membres les plus puissants. À la même époque, le secrétaire général Boutros Boutros-Ghali avait su impulser une dynamique d’idées et de réformes, par exemple sur les droits de l’homme, mais aussi dans la pensée d’un continuum paix et développement. Cette période charnière des années 1990 avait permis l’émergence d’une réflexion sur un ordre mondial multilatéral, accepté et soutenu par le président des États-Unis de l’époque, George Herbert Bush, épaulé par son conseiller à la sécurité nationale, Brent Scowcroft. Tous ces éléments faisaient naître l’espoir raisonnable de voir l’ONU tenir enfin le rôle pour lequel elle avait été créée sur les décombres de la Seconde Guerre mondiale.

Fait remarquable dont il n’a pas assez été tenu compte et qui frappe dans le contexte des dernières années : l’administration américaine de l’époque avait perçu qu’à moyen terme l’intérêt des États-Unis était de s’intégrer à un ordre multilatéral. Non par altruisme, bien évidemment, mais par réalisme. Les intérêts bien compris de la première puissance mondiale devaient la conduire au soutien lucide porté au multilatéralisme et aux Nations unies. Il aurait alors été facile pour le super-pouvoir américain de dominer et articuler cette société mondiale. À terme, l’Amérique, même une fois son déclin inévitable amorcé, serait restée au centre du jeu international, en tirant les ficelles et dominant l’économie. Dans tous les cas, cela aurait permis à l’ONU de se renforcer et de jouer un rôle politique supérieur à ce que l’on voit aujourd’hui. Et surtout, les pays émergents auraient plus facilement trouvé les voies et moyens de leur expression dans un ordre plus équilibré, plus ouvert et plus juste. Ils auraient pu le faire dans un contexte apaisé repoussant le risque de règlement de compte que l’on voit poindre aujourd’hui dans une sorte de vaste poker menteur planétaire.

Malheureusement, cette chance historique du début des années 1990 de créer un ordre international multilatéral, dynamique et créatif, a été manquée. Bill Clinton élu fin 1992 n’avait pas la vision de son prédécesseur George Herbert Bush et, comme dit plus haut, aucune grande conférence internationale de l’ordre de celle de San Francisco en 1945 n’a été organisée pour discuter et décider d’orientations nouvelles. Quoi qu’on pense de la notion de souveraineté nationale, très discutée depuis la fin de la guerre froide, le débat sur l’avenir des États, leurs rapports et les règles du jeu du monde ne fut pas organisé. Rien de tout ce qui aurait permis de rassembler la société internationale n’eut lieu au risque de faire basculer les relations internationales de l’ordre figé de la guerre froide à une dérégulation complète et dangereuse.

Aujourd’hui, au sein des États et de leurs populations, cette défaillance croissante de la gouvernance mondiale nourrit la perception – et engendre peut-être la réalité – d’un monde en désordre, en perte de contrôle, sans leader, sans État, ni aucune institution au gouvernail pour redresser le cap. Cette situation est aggravée par la crise de l’État-nation. Nous nous retrouvons ainsi dans un « no man’s land » entre des institutions nationales et supranationales trop faibles pour résoudre les problèmes actuels. Tout cela finit par alimenter la polarisation et l’aliénation politiques qui sont de plus en plus évidentes dans de nombreux États à travers le monde.

Alors que les pensées les plus nauséabondes se banalisent et se répandent comme une traînée de poudre sur la scène internationale et que l’ONU se transforme chaque jour un peu plus en une coquille vide, il serait peut-être utile, même avec plus d’un quart de siècle de retard, que quelqu’un pense enfin à relancer cette idée de grande concertation sur l’ordre mondial « post-guerre froide ».

La période post-Covid-19 pourrait en être l’occasion. Mais qui aura l’intelligence de prendre une telle initiative et assez de talent pour la mener à terme ?

Joe Biden ?

Sûrement pas. Le président américain est bien trop occupé à diviser le monde avec son alliance des démocraties.

 

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Essayiste et chercheur associé à l’IRIS, Romuald Sciora vit aux États-Unis. Auteur de plusieurs ouvrages sur les Nations unies, il a récemment publié avec Anne-Cécile Robert du Monde diplomatique « Qui veut la mort de l’ONU ? » (Eyrolles, nov. 2018). Son dernier essai, « Pauvre John ! L’Amérique du Covid-19 vue par un insider » est paru en Ebook chez Max Milo en 2020.

A global review of ecological fiscal transfers

Ecological fiscal transfers (EFT) transfer public revenue between governments within a country based on ecological indicators. EFT can compensate subnational governments for the costs of conserving ecosystems and in principle can incentivize greater ecological conservation. We review established EFT in Brazil, Portugal, France, China and India, and emerging or proposed EFT in ten more countries. We analyse common themes related to EFT emergence, design and effects. EFT have grown rapidly from US$0.35 billion yr−1 in 2007 to US$23 billion yr−1 in 2020. We discuss the scope of opportunity to expand EFT to other countries by ‘greening’ intergovernmental fiscal transfers.

A global review of ecological fiscal transfers

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Essence : « Ce n’est pas l’augmentation des prix des carburants qui va changer la donne pour les vacances »

IRIS - Tue, 06/07/2021 - 11:23

La hausse du prix du carburant risque-t-elle de peser sur le budget des Français cet été, quand on sait que la voiture sera le moyen de transport privilégié ?

C’est un élément important, mais à relativiser. Dans un budget vacances, vous prévoyez l’essence, le logement, les repas, les activités… Dans cet ensemble, l’augmentation du prix du carburant est un petit élément. Car sur un trajet, cela va représenter de 5 à 10 euros. Donc ce n’est pas là-dessus que les gens vont se dire  » Bon, j’avais prévu de partir, j’ai réservé, j’ai dégagé un budget, mais là, il y a une augmentation donc je ne pars pas « . Cela va un peu amputer le budget des ménages mais sans être considérable.

Evidemment, cela va compter pour les ménages les plus modestes, ce n’est pas complètement indolore. Mais dans un budget vacances, surtout après les confinements, quand une famille, un ménage, un couple, une personne a décidé de partir, ce n’est pas l’augmentation des prix du carburant qui va changer la donne.

Cela n’aura donc pas d’incidence sur la saison estivale ?

Il y a une forte motivation en 2021 pour partir en vacances. Tous les éléments le montrent : les transports, les logements. Les professionnels le disent, la demande est forte.

Cette hausse du prix des carburants est-elle une surprise ?

Pas du tout, et la surprise aurait été que les tarifs n’augmentent pas. Il y a un lien entre l’évolution de ces prix et celle des prix du pétrole brut, la matière première Or, ils sont orientés à la hausse ; depuis le début de l’année, on est à + 50 %. Une telle hausse ne pouvait qu’entraîner une hausse du prix des carburants.

Mais pas dans les mêmes proportions…

Parce qu’il y a un facteur-clé entre les prix du brut et ceux des carburants, ce sont les taxes. En France, les carburants automobiles sont très lourdement taxés, à environ 60 %, ce qui veut dire que l’augmentation ne touche pas les taxes, qui sont fixées pour une année. Ce qui augmente concerne le pétrole brut. Ça ne représente donc pas la majeure partie.

Comment expliquer une telle hausse du prix du brut ?

C’est lié à deux secteurs clés, l’un qui porte sur la demande pétrolière mondiale, l’autre sur l’offre. Et les prix sont évidemment souvent le résultat de ces mouvements. Nous avons en 2021 une forte reprise économique mondiale, après une année marquée par une récession liée à la pandémie de Covid-19. Il y a en plus un effet de rattrapage par rapport à 2020. Et lorsque l’économie redémarre comme ça, elle a besoin de consommer plus d’énergie, et donc plus de pétrole.

Cette situation va-t-elle s’installer dans le temps ?

Personne n’a de boule de cristal pour prévoir le prix du pétrole. Il y avait (cette semaine) la réunion de l’Opep + [l’Organisation des pays exportateurs de pétrole]. L’objectif de la concertation est de mettre davantage de pétrole sur le marché, pour tenir compte de la reprise économique mondiale. Mais encore faut-il qu’ils se mettent d’accord *. Leur décision aura un impact à court et à moyen terme sur les prix. Cela concerne les prochains jours, les prochaines semaines, et notamment cet été.

Les membres de l’Opep + ont annulé leur réunion de lundi, sans se donner de nouveau rendez-vous. Cet échec des négociations pourrait conduire à une reconduction en août, et même au-delà, des quotas de production prévus pour juillet.

Making Sense of the Contested Biden‑Putin Summit

SWP - Tue, 06/07/2021 - 02:00

The Biden-Putin summit in June 2021 has brought more questions than answers. It was a highly debated move – particularly in the United States – ever since the possi­bility of the event was announced in April. The outcomes of the high-profile bilateral meeting are still elusive. Despite these, the summit offered a few valuable insights on United States-Russia bilateral relations as well as on how the two countries seem to per­ceive each other. Among them, Russia views strategic stability to be of key im­portance for its ability to influence world affairs. The biggest concerns of the United States include cybersecurity and reducing Russia’s disruptive behaviour, which in­stru­mentalises instability in conflicts around the world. The revelations following the summit serve as useful signals but offer few reasons for optimism with regard to the United States and Russia engaging on a solid common agenda, and more likely for them to continue pursuing opposing interests.

WTO reform: the role of the G20

Discussions on the reform of the World Trade Organization (WTO) have intensified over the last few years, and the often uncoordinated trade-policy responses to the Covid-19 pandemic further highlight the need to strengthen multilateral trade cooperation. The chapter discusses which roles the G20 can play in the increasingly dynamic and overlapping discussions on reform-ing the WTO – not least in the light of the fact that the group’s members have been actively submitting multiple proposals for WTO reform.

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