You are here

Afrique

CIM METAL SA : Workshop des techniciens municipaux à la fonderie

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 31/07/2024 - 12:20

Les techniciens municipaux de la commune de Ouagadougou, avec à leur tête le Président de la délégation spéciale (PDS), étaient, le mardi 30 juillet 2024, en visite à la fonderie de CIM METAL SA. Ce workshop des techniciens municipaux favorisera des échanges directs avec les techniciens de la fonderie, à tous les niveaux, pour un retour d'expérience afin d'améliorer continuellement les produits et les services offerts par la commune de Ouagadougou.

Ce workshop des techniciens municipaux à l'usine de fonderie de CIM METAL SA visait deux objectifs essentiels. Il s'agissait, dans un premier temps, de visiter l'usine et de constater le travail méticuleux abattu par les techniciens de l'usine. Le second intérêt consistait à discuter directement avec les techniciens de la fonderie pour effacer toutes les zones d'ombre qui persistaient à leur niveau. À l'issue de ce workshop, ils seront désormais en mesure de faire de bons choix de matériaux pour les différentes infrastructures de la commune de Ouagadougou.

Le directeur général de CIM METAL SA, Alassane Kanazoé, était fier d'accueillir ce beau monde dans sa fonderie. « Je suis ému d'accueillir autant d'autorités administratives, venues s'imprégner de notre activité et constater de visu tout le travail mené à tous les échelons pour mettre à la disposition des Burkinabè des produits d'une qualité suprême pour la construction durable de pays », a-t-il situé.

Le DG de CIM METAL SA s'est dit fier d'accueillir les techniciens municipaux

Mise en place en 2016, CIM METAL SA dispose de deux laboratoires en son sein pour le contrôle de la qualité. Un laboratoire chimique et un laboratoire physique. Le Laboratoire national du bâtiment et des travaux publics s'assure constamment que les produits de CIM METAL SA soient conformes aux normes. Il n'y a donc plus de raisons, selon la conviction de son DG, que du fer, dont on ignore la qualité, soit importé au Burkina Faso. « Nous osons espérer qu'à l'issue de cet atelier, nous recevrons la visite des plus hautes autorités », a-t-il souhaité.

Cette activité importante aidera à renforcer les capacités des agents techniques de la commune de Ouagadougou. Ce n'est pas le PDS, Maurice Konaté, qui dira le contraire. Parce que, selon ses dires, le Burkina Faso est en pleine croissance et cette dynamique s'accompagne d'une demande accrue en infrastructures robustes et solides. Le fer à béton, a-t-il poursuivi, est un élément crucial dans les constructions si bien qu'il doit répondre à des normes rigoureuses pour assurer la sécurité des ouvrages. C'est pourquoi M. Konaté a apprécié à sa juste valeur cette initiative de CIM METAL SA. Elle est pour lui opportune et nécessaire.

Une activité qui aidera à renforcer les capacités des techniciens municipaux, selon le PDS

« Cet atelier nous offre l'occasion de mieux comprendre les avantages du fer à béton local et surtout, de voir comment il peut répondre à nos exigences en termes de qualité, de résistance et de coût », a déclaré le PDS de Ouagadougou, avant de terminer : « Je vous encourage à profiter pleinement de cette opportunité pour dialoguer directement avec les représentants de CIM METAL SA. Votre retour d'expérience est précieux pour améliorer continuellement les produits et les services offerts ».

Les techniciens municipaux sont invités à profiter de cette opportunité

Pour rappel, CIM METAL SA est la première fonderie et seule usine de fer du Burkina Faso disposant d'une fonderie. Elle se démarque par son engagement pour l'innovation et la technologie de pointe.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

Categories: Afrique

Jeux olympiques de Paris : Le judoka burkinabè Carmel Koné éliminé dès les 16es de finale par le Sud-coréen Han Juyeop (10-0)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 31/07/2024 - 12:18

Premier athlète burkinabè a entrer en lice, le judoka burkinabè Carmel Koné a été éliminé dès les 16es de finale, par le Sud-coréen Han Juyeop, en 1 minute 29 secondes de combat.

Carmel Koné a été surpris par son adversaire dans la catégorie des moins de 90 kg. Suite à une "fausse attaque", il s'est fait contrer par son adversaire Ju-Yeop.

Le Burkinabè a donc perdu par ippon suite à son abandon.

Lefaso.net
Source : RTB

Categories: Afrique

Burkina/Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE) : La promotion « Sa majesté Aboubakary Abdoulaye » prête à l'emploi !

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 31/07/2024 - 12:12

Une cérémonie de remise de diplômes a été organisée le jeudi 25 juillet 2024, dans la salle des banquets de Ouaga 2000 par l'Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement (2iE). 640 diplômés de 16 nationalités différentes ont été célébrés en présence de personnalités publiques. La promotion porte comme nom de baptême : « Sa majesté Aboubakary Abdoulaye ».

C'est la 53e promotion de 2iE depuis sa création en 1968. Les diplômés sont ceux qui ont réussi leur année académique des sessions de janvier et de juillet 2024. Il faut préciser que la promotion porte le nom de « Sa majesté Aboubakary Abdoulaye », président du conseil d'administration de l'institut.

L'homme est le Lamido (Sultan) de Rey-Bouba, au Cameroun, depuis 2006. Il a occupé le poste de sénateur du Nord en mai 2013, puis de premier vice-président du sénat dans son pays. Auparavant, il a été administrateur civil et secrétaire d'État chargé de l'agriculture. Il est depuis 22 ans engagé fermement aux côtés de 2iE, témoignant de son attachement à la formation de la jeunesse africaine. Il n'a pas pu effectuer le déplacement, mais grâce à la magie de la technologie, il s'est exprimé au cours de la cérémonie par visioconférence.

Les 640 diplômés ont fait la promesse de s'appliquer au travail

Sa majesté Aboubakary Abdoulaye se dit fier du choix porté sur sa personne. Il a invité la promotion à s'appliquer au travail pour le rayonnement du continent africain et s'est par ailleurs réjoui de la pluralité de nationalités au sein de cette promotion. Selon lui, cela démontre que l'unité africaine est possible. Il a donné un cours d'histoire aux étudiants en rappelant toutes les difficultés, les sacrifices d'hommes et de femmes qui ont permis d'aboutir à l'évolution de l'institut 2iE.

Sa majesté Aboubakary Abdoulaye est l'un des pionniers de l'institut 2iE

Dans son allocution, le représentant des étudiants diplômés, le Camerounais Roland Césaire Ngakanou Njoya a déclaré : « C'est grâce à l'engagement sans faille de la direction générale de l'institut 2iE, de nos enseignants, de l'administration, de nos mentors, de nos familles et de nos amis, que nous avons franchi avec succès chaque étape de notre parcours académique. Nous avons traversé des moments de doute, des périodes de stress intense, mais également des instants de joie et de réussite qui ont marqué notre passage dans cette prestigieuse institution de formation et de recherche. Ces années passées ensemble resteront gravées dans nos mémoires comme un moment de développement personnel et intellectuel exceptionnel. Aujourd'hui, alors que nous nous apprêtons à franchir cette nouvelle étape de notre vie, gardons en mémoire les valeurs d'intégrité, de persévérance et de compassion qui ont guidé chacun de nos pas jusqu'à présent ».

« Nous avons le devoir d'honorer le nom de baptême de notre promotion », a fait comprendre Roland Césaire Ngakanou Njoya

L'étudiante Marie Noëlle Silué a obtenu son bachelor en gestion des infrastructures et services. Elle a confié que l'institut fait preuve de rigueur avec les étudiants. Elle a en outre souligné que la formation au sein de l'établissement est fluide. Elle a invité tous les futurs bacheliers et étudiants à poursuivre leurs études à 2iE, car, l'enseignement y est de qualité supérieure.

Marie Noëlle Silué est ivoirienne

« Nos étudiants sont les meilleurs »

Le ministre de l'environnement, de l'eau et de l'assainissement, vice-président du conseil d'administration de l'institut 2iE et patron de la cérémonie, Roger Baro, a félicité le personnel administratif et professoral pour les efforts consentis dans la formation des nouveaux diplômés. Il a exhorté la promotion « Sa majesté Aboubakary Abdoulaye » à faire preuve d'exemplarité sur le terrain et à être une ressource humaine de qualité pour le développement du continent africain.

Les parents d'étudiants ont été présents à cette cérémonie

Roger Baro a affirmé que cette promotion doit être considérée comme celle de la consécration du renouveau de l'Institut 2iE, de la résilience du Burkina Faso et de la diplomatie académique. Selon ses dires, c'est surtout la preuve que le pays des hommes intègres est pour toutes les nationalités une destination où il fait bon étudier, vivre et réussir.

A droite , Roger Baro et à gauche, Pr El-Hadji Bamba Diaw

Prenant la parole, le directeur général de 2iE, Pr El Hadji Bamba Diaw, a laissé entendre : « Nos étudiants sont les meilleurs. Ils ont intégré l'institut 2iE après une sélection rigoureuse. Ils ont été soumis à un programme de formation intense auquel seules la rigueur, la persévérance, l'intelligence, l'innovation leur ont permis de résister. Ils ont bénéficié d'infrastructures pédagogiques et scientifiques de standards internationaux, d'un enseignement de qualité avec un corps professoral et administratif d'exception, dans un centre d'excellence dont les diplômes sont reconnus aussi bien en Afrique qu'à l'international. Ils ont ainsi acquis les compétences pour s'ouvrir au monde et affronter toutes les situations. Ils sont fins prêts pour l'emploi aussi bien dans les administrations publiques que privées, les institutions internationales et dans l'entrepreneuriat ».

Pr El Hadji Bamba Diaw a rappelé aux diplômés qu'ils font désormais partie de la grande famille 2iE. Ils doivent donc mesurer les responsabilités qui pèsent sur leurs épaules. Il a souhaité qu'ils soient des mentors pour les étudiants en formation et facilitent l'insertion professionnelle des futurs diplômés.

« Travaillez avec discipline, intégrité, ponctualité et rigueur, avec humilité, loyauté et respect », a conseillé Yaya Salami Adéoti aux diplômés

Un parrain produit de 2iE

Le parrain de la cérémonie est un ancien étudiant de l'Institut 2iE. Le Béninois Yaya Salami Adéoti est le président directeur général de la société de travaux publics Adéoti SA. Depuis 2004, son entreprise a réalisé des grands travaux. Elle est devenue aujourd'hui le leader au Bénin dans les infrastructures routières et compte près de 3 000 employés. « J'ai été formé à l'institut 2iE, alors EIER-ETSHER. Je peux vous affirmer que les années passées dans cette école ont été pour beaucoup dans ma carrière professionnelle. La rigueur du programme académique m'a préparé aux défis de mon métier et aux aléas du monde de l'entreprenariat. Tout a été mis en œuvre afin que chacun de nous atteigne son plein potentiel et ait les meilleures chances de se faire une place dans l'environnement socio-économique de son pays. Et, au-delà de l'excellence de la formation que j'ai reçue, je tiens à souligner l'environnement multiculturel qui m'a permis de nouer et de développer des liens d'amitié, de fraternité avec mes promotionnaires. Mesdames et messieurs les chefs d'entreprises, responsables d'institutions, potentiels employeurs, regardez ces jeunes diplômés ! Ils sont fin prêts ! Ils sont l'avenir de l'Afrique ! Ils sont impatients de vous démontrer ce qu'ils ont appris dans ce centre d'excellence ! Alors n'hésitez pas. Recrutez-les et vous ne le regretterez pas », a déclaré Yaya Salami Adéoti dans son allocution.

Les étudiants en train de recevoir leurs parchemins

En chiffres, l'institut 2iE ce sont plus de 11 000 diplômés dont 95% travaillent en Afrique, plus de 100 partenariats académiques, scientifiques et entreprises, plus de 30 nationalités, 90% de taux d'employabilité un an après le Master, 7 plateformes pédagogiques et de recherche, plus de 1 700 lits de capacité d'hébergement.

Pour plus d'informations, consultez la page Facebook de l'institut 2iE.

SB
Lefaso.net

Categories: Afrique

La France au défi du dilemme maghrébin

LeMonde / Afrique - Wed, 31/07/2024 - 11:57
En ralliant la position de Rabat sur le Sahara occidental, Paris opère un tournant diplomatique majeur qui acte l’échec de sa politique de réconciliation avec Alger.
Categories: Afrique

L’assemblée provinciale du Kasaï-Oriental investit le gouvernement Mbuebua

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 31/07/2024 - 11:50


 

L’assemblée provinciale du Kasaï-Oriental a investi, lundi 29 juillet, le gouvernement provincial.  La cérémonie s’est déroulée après la présentation par le gouverneur de province, Jean Paul Mbuebua Kapo, du programme quinquennal de son gouvernement centré sur quatorze axes prioritaires.

Categories: Afrique

Annulation des concerts de Fally Ipupa et Ferre Gola : trois choses qui rendent le stade des Martyrs de Kinshasa si mythique

BBC Afrique - Wed, 31/07/2024 - 11:39
Infrastructure très sollicitée pour les évènements sportifs et culturels, le plus grand stade de Kinshasa n’est pas que connu pour accueillir les grands événements. Ces dernières années, il s’illustre aussi par le nombre de morts lors des événements qu’il accueille.
Categories: Afrique

Annulation des concerts de Fally Ipupa et Ferre Gola : trois choses qui rendent le stade des Martyrs de Kinshasa si mythique

BBC Afrique - Wed, 31/07/2024 - 11:39
Infrastructure très sollicitée pour les évènements sportifs et culturels, le plus grand stade de Kinshasa n’est pas que connu pour accueillir les grands événements. Ces dernières années, il s’illustre aussi par le nombre de morts lors des événements qu’il accueille.
Categories: Afrique

Lubero : les ADF tuent plus d’une centaine de civils à Bapere en un mois

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 31/07/2024 - 11:03


Les rebelles ADF ont tué, depuis juin dernier, plus d’une centaine de civils dans le secteur de Bapere, territoire de Lubero (Nord-Kivu).


Selon des sources locales, ces assaillants ont commis plusieurs dégâts matériels énormes et perpétré des enlèvements de personnes dans cette contrée, désertée à la suite de l’activisme de ces rebelles.

Categories: Afrique

Avis de recrutement d'un directeur pour un établissement d'enseignement supérieur privé situé à Ouagadougou

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 31/07/2024 - 09:30

" Un établissement d'enseignement supérieur privé situé à Ouagadougou cherche à recruter un Directeur, chargé du management et de la qualité, et titulaire d'un Master en management ou en gestion.
Les dossiers de candidature sont à envoyer à l'adresse électronique : togharmou@gmail.com
Date limite de dépôt : 06/08/2024

Categories: Afrique

Forum des As : « Kinshasa et Kigali conviennent d'un cessez-le-feu sous médiation angolaise »

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 31/07/2024 - 08:37


Revue de presse kinoise du mercredi 31 juillet 2024.


La presse kinoise de ce mercredi 31 juillet fait échos de l’aboutissement d’un accord de cessez-le-feu entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, sous l'égide du président angolais João Lourenço, à Luanda.

Categories: Afrique

Décès de MEDA MWINNIAKINÈ BERENGER : Remerciements et faire part

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 31/07/2024 - 08:30

La grande famille MÈTUOÈLÈ, ZAGUÈ à Nakar, Dano, Dissihn, Diébougou, Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou ;

Les belles familles OUEDRAOGO, BÈKUÈNÈ, SAWADOGO, OUEDRAOGO, KABORE, KPAGNAOUNÈ et SANFO à Ouahigouya, Korbè, Kongoussi, Korsimoro, Saponé, Kpankprè et Boromo ;

Les familles alliées SENI, BICABA, PITROIPA, BONZI, SABOUE, HENLE, KAHO, DEMBELE, DOMBOUE, YOUL, KADEBA, à Fakena, Ouakara, Bobo-Dioulasso, Ouagadougou, Côte-D'Ivoire, France, Canada ;

Les amis et connaissances ;

La veuve MEDA née SENI Andréa
Les enfants, Maël, Myriam, Mathis et Maryse ;

profondement touchés par les nombreuses marques de sympathie témoignées à notre endroit lors du décès le 22/06/2024 à l'hôpital Paul VI, suivi de l'inhumation le 25/06/2024 à Nakar (Dissihn) de leur fils, frère, époux, père :

MEDA Mwinniakinè Bérenger,
Superviseur Logistique OLA ENERGY ,

remercient sincèrement tous ceux qui de près ou de loin ont apporté leurs soutiens multiples et multiformes lors de ce douloureux événement.

Nous exprimons notre profonde reconnaissance à toutes les personnes qui se sont associées à notre peine et nous nous gardons de citer des noms de peur d'en oublier.
Nous vous invitons à toujours rester en union de prières pour le repos éternel de son âme.

« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra »
Saint Jean 11 :25

Programme des messes

Categories: Afrique

Au lendemain du naufrage meurtrier, le gouverneur du Maniema décrète un deuil provincial de 3 jours

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 31/07/2024 - 07:42


Après le naufrage d'une baleinière, survenu dimanche dernier sur le fleuve Congo ayant occasionné la mort de plusieurs personnes, le gouverneur de la province du Maniema, Moïse Moussa Kabwankubi a décrété mardi 30 juillet un deuil provincial de trois jours. 

Categories: Afrique

Rébellion du M23 en RD Congo : l'Angola annonce un cessez-le-feu entre Kinshasa et Kigali

France24 / Afrique - Wed, 31/07/2024 - 05:13
L'Angola, qui joue le rôle de médiateur dans le conflit, a annoncé qu'un accord de cessez-le-feu avait été conclu mardi entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, qui soutient la rébellion du M23 au Nord-Kivu.
Categories: Afrique

Ituri : réouverture du marché intracommunautaire d’Uzi

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 31/07/2024 - 00:50


Le marché d’Uzi, situé à 93 kilomètres au nord de Bunia (Ituri), est de nouveau opérationnel après six ans de fermeture, due à l’activisme des groupes armés.


Cette réouverture a été possible grâce aux efforts de pacification menés dans cette région par les autorités provinciales.

Categories: Afrique

Burkina/Santé : Le taux de prévalence contraceptive moderne chute de 32 à 28%

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 31/07/2024 - 00:20

Les résultats du round 10, phase 4 de la plateforme de recherche Performance monitoring for Action Burkina Faso (PMA-Burkina Faso) ont été partagés avec divers acteurs au cours d'un atelier de dissémination organisé ce mardi 30 juillet 2024 par l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP). L'un des principaux résultats à noter, est que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est en baisse après plusieurs années consécutives de croissance.

Les données du round 10, phase 4 de la Plateforme de recherche PMA-Burkina Faso ont été collectées de décembre 2023 à février 2024 auprès de 5 306 ménages, 6 089 femmes âgées de 15 à 49 ans et 235 sites de prestation de santé. Après l'analyse des résultats de cette collecte, il ressort que le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est de 28%. Ce qui constitue une baisse notable comparativement au taux enregistré lors du round 9 qui était de 32%. Les données de ce round avaient été collectées de décembre 2021 à février 2022.

Les participants à l'atelier de dissémination des résultats du round 10, phase 4 de la plateforme de recherche PMA-Burkina Faso.

En deux ans donc, le pays enregistre une baisse de 4% du taux de prévalence contraceptive. Une situation qui s'explique selon Dr Georges Guiella, principal investigateur de la plateforme de recherche PMA-Burkina Faso, par la situation sécuritaire que traverse le pays et qui impacte fortement les indicateurs en matière de santé. Malgré tout, il estime que ce taux de 28% figure parmi les meilleurs de la sous-région. « Malgré le fait qu'on ait vu un fléchissement au cours de ces dernières années, ce taux-là reste l'un des meilleurs en Afrique de l'Ouest, sinon le meilleur. C'est pour dire qu'il y a de la résilience quelque part pour le travail qui est effectué au quotidien sur le terrain et donc je pense qu'il ne faut pas faire de trop de fixation sur cette légère baisse que nous avons connue dans le taux de prévalence contraceptive », a indiqué Dr Guiella.

Dr Georges Guiella, investigateur principal de la plateforme, plaide pour que d'autres partenaires la finance, afin de pérenniser les activités.

Même son de cloche chez Dr Euphrasie Adjami/Barry, représentante du secrétaire général du ministère de la Santé et de l'hygiène publique à l'atelier. « Cette baisse du taux ne nous décourage pas. Nous sommes un peuple résilient. Vous savez tous la situation que nous traversons en ce moment. Les résultats auraient pu être pires, mais là nous tenons encore. Nous allons revoir nos stratégies. Récemment le ministre de la santé a reçu du président du Faso, des cliniques mobiles qui sont destinées à aller vers les populations défavorisées. Nous espérons que l'offre de soins s'en retrouvera augmentée et que nous pourrons aller vers les taux que nous avons connu et vers l'excellence », a-t-elle laissé entendre.

Dr Euphrasie Adjami/Barry souligne que le ministère de la Santé reverra sa stratégie afin d'améliorer davantage le taux de prévalence contraceptive.

D'autres résultats…

Les résultats du round 10 montrent aussi que 12% des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes recourent aux méthodes à longue durée d'action, ce qui constitue une baisse après des années consécutives de croissance. Ce taux était en effet de 14% au round 9, un taux qui était quasi stable depuis 2018.

On note également que les ruptures actuelles ou récentes de stocks de l'implant et de l'injectable ont augmenté entre février 2022 et février 2024 dans les sites de prestation de santé publics, tandis que celles du DIU ou stérilet ont diminué. Les ruptures de stocks de la pilule et du préservatif masculin sont quant à elles restées quasi-stables. Les raisons qui expliquent les ruptures de contraceptifs dans les sites de prestation de santé publics sont la non livraison des commandes ainsi que la non commande des produits. A en croire Dr Guiella, ces ruptures, ne sont pas de nature à perturber outre mesure les indicateurs.

En ce qui concerne les besoins non satisfaits en planification familiale, les résultats sont nettement plus encourageants, passant de 32% en 2014 à 16% en février 2024. Selon Dr Guiella, ces chiffres montrent que les femmes adhèrent de plus en plus à la contraception et que l'offre est disponible pour faire face à la demande exprimée. Et cela est à mettre à l'actif du ministère de la Santé et des prestataires sur le terrain.

Remise officielle du rapport de la plateforme PMA-Burkina Faso à la représentante du secrétaire général du ministère de la Santé et de l'Hygiène publique.

Améliorer le counselling pour que les femmes fassent des choix éclairés

L'un des résultats, relevé par la plateforme, c'est que 42% des utilisatrices de méthodes contraceptives modernes n'ont pas été conseillées sur les possibles effets secondaires ou problèmes liés à la méthode choisie au moment de la consultation. Et d'ailleurs 22% des clientes de planification familiale estiment qu'elles ne se sont pas senties encouragées par le prestataire à poser des questions et à exprimer des préoccupations pendant la consultation du jour. Aussi, seulement 42% de l'ensemble des utilisatrices actuelles des méthodes contraceptives ont reçu un counselling complet de la part des prestataires. Il y a lieu donc, que les prestataires fassent des efforts pour mettre l'accent sur le counselling afin que les femmes fassent des choix éclairés.

Il ressort en outre, qu'au cours des douze derniers mois, les adolescentes ont reçu deux fois moins souvent d'informations sur la planification familiale de la part des prestataires de santé que les femmes plus âgées.

Plateforme de recherche PMA-Burkina Faso, bientôt la fin ?

Mis en place depuis 2014 par l'Institut des sciences de la population (ISSP) de l'université Joseph Ki-Zerbo en collaboration avec l'université John Hopkins aux Etats-Unis d'Amérique et financée par la Fondation Bill et Melinda Gates, la plateforme de recherche PMA (Performance Monitoring and Accountability) vise à contribuer à la réussite des programmes de planification familiale au Burkina Faso.

Photo de famille

En septembre 2024, prendra fin le financement de la Fondantion Bill et Melinda Gates. Ce qui devrait déclencher la clôture de la plateforme de recherche. Dr Georges Guiella lance donc un appel aux partenaires susceptibles de financer cette plateforme, de le faire, afin qu'elle poursuive son travail de fourniture d'évidences au ministère de la Santé pour éclairer la prise de décision en matière de planification familiale. « Nous mettons les bouchées doubles avec l'appui du ministère de la Santé pour voir si on peut trouver d'autres financements pour poursuivre les activités. Vous convenez avec moi que pour une plateforme qui a fourni beaucoup d'indicateurs annuellement et à jour et pratiquement en temps réel, c'est extrêmement important de la sauvegarder », a plaidé Dr Guiella.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Kinshasa : le Service national remet 500 bancs à la Haute Ecole de commerce

Radio Okapi / RD Congo - Wed, 31/07/2024 - 00:19


Après l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et l’Université des sciences de l’information et de la communication (ex-IFASIC) c’est autour de la Haute École de commerce (ex-Institut supérieur de Commerce) de bénéficier de cinq cents bancs-pupitres de la part du Service national. Ces bancs ont été fabriqués par des anciens délinquants, communément appelés « Kuluna », et qui sont encadrés par le Service national. 

Categories: Afrique

Sahara occidental : la France appuie le plan marocain

France24 / Afrique - Wed, 31/07/2024 - 00:15
Le Sahara occidental fait à nouveau l’objet de tensions et crispe les relations franco-algériennes. Ce mardi 30 juillet, l’Algérie a décidé de retirer "avec effet immédiat" son ambassadeur de Paris pour protester contre l’annonce d’un soutien renforcé de la France au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental.
Categories: Afrique

Santé : « Le tabagisme, facteur de troubles sexuels, d'une diminution de la fécondité et d'une augmentation des avortements spontanés » (DPES)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 31/07/2024 - 00:15

La fumée de tabac est, selon des institutions de santé, la première source de pollution de l'air intérieur (habitation, voiture…) et contient plus de 4 000 substances chimiques, dont certaines sont irritantes, toxiques et pour plus de 70 d'entre elles, classées comme cancérogènes. Au Burkina Faso, la vente de la cigarette est encadrée pour ces raisons nuisibles à la santé (images sanitaires sur les paquets, interdiction de contact avec les enfants...). Le Burkina Faso qui est partie à la convention internationale sur le tabac, multiplie les actions en vue de protéger les populations des effets néfastes des produits du tabac. C'est dans cette volonté que la Direction de la promotion et de l'éducation pour la santé (DPES) du ministère de la Santé et de l'hygiène publique a échangé (du 25 au 28 juillet 2024 à Koudougou, région du Centre-ouest) avec la société civile intervenant dans la lutte contre le tabagisme, sur les stratégies de faire des espaces publics au Burkina, des lieux non-fumeurs, comme l'exige la loi.

Cette rencontre de concertation vise à obtenir de la société civile, son soutien et son implication dans les activités de sensibilisation et de plaidoyer du public par rapport à l'interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun. Pour cela, les échanges ont permis à la Direction de la promotion et de l'éducation pour la santé (DPES) de dresser un état des lieux des résultats atteints au Burkina en matière de lutte contre le phénomène tabagique, d'où il ressort que la société civile a été le baroudeur, tant dans l'adoption des textes que des actions de lutte. Malgré les nombreux acquis engrangés, dont les affichages, les images sur les paquets de cigarettes, la hausse du taux d'imposition..., de nombreux défis restent à relever, dont la révision de certaines dispositions réglementaires pour prendre en compte les insuffisances liées à l'évolution des réalités du terrain, pour plus d'efficacité et d'efficience dans les actions.

Cette rencontre précède un autre cadre qui a regroupé des représentants de départements ministériels et de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou.

La rencontre de concertation a donc permis aux acteurs de revisiter des données, les réactualiser et de se fixer un nouveau cap, notamment faire des lieux publics et des transports en commun, des espaces non-fumeurs. Rappelons au passage que pour ce qui est de ce plan, le Burkina Faso a postulé et obtenu le financement du Fonds d'action pour la politique anti-tabac en Afrique (TOPAFA), Management Sciences for Health.

En effet, au Burkina Faso, et selon l'enquête STEPS, la prévalence tabagique chez les 18-69 ans est de 13,6% en 2021 et en moyenne, un adulte sur cinq fume. L'exposition passive à la fumée de tabac à domicile et au lieu de travail était respectivement de 28.3% et 28.6% chez les sujets âgés de 18 à 69 ans. Et parmi les 4 800 individus qui meurent par an au Burkina du tabac, 1 300 sont non-fumeurs (c'est-à-dire des victimes du tabagisme passif, ATLAS 2017 de l'OMS).

Eric Doyé (à gauche) et Dr Narcisse Naré, chargé de mission au ministère en charge de la santé, a modéré les échanges.

Plusieurs conséquences liées au tabac sont à rappelées. Elles partent des portées physiques (santé) à celles économiques en passant par l'impact sur l'environnement et la vie sociale. Selon les spécialistes, 85% des cancers bronchiques sont attribuables au tabac. Il est également incriminé dans la survenue de cancers d'autres organes tels que la vessie, le rein, le pancréas, le col de l'utérus et reconnu comme ayant une responsabilité majeure dans la survenue des broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO). « Environ 10 à 15 % des fumeurs développent une obstruction bronchique chronique. Le tabac est l'un des facteurs de risque dans le développement d'une HTA, d'une maladie coronarienne, d'une artériopathie chronique des membres inférieurs et des troubles de l'érection. Chez la femme, le tabagisme associé à la prise de pilule contraceptive multiplie par 20 le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) et cette association est fortement déconseillée. Le tabagisme est responsable d'une diminution de la fécondité, d'une augmentation des avortements spontanés et d'une mortalité périnatale et néonatale plus importante. Le poids de naissance est faible et inférieur à la moyenne d'environ 150 à 250 grammes. Un syndrome de sevrage peut s'observer chez l'enfant à la naissance. La mort subite du nourrisson est fréquente lorsque l'enfant a été exposé in utéro au tabagisme de sa mère. Les leucémies et les tumeurs cérébrales sont fréquentes chez les enfants exposés in utéro (dans l'utérus, ndlr). Troubles sexuels (impuissance chez l'homme, troubles de la menstruation chez la femme, stérilité) », peut-on retenir de la présentation faite par Eric Doyé et Moumouni Ouédraogo de la DPES, ajoutant à ces méfaits, les affections des yeux, l'apparition de la cataracte avec risque de cécité, les lésions cutanées, l'apparition précoce de ride et dermatoses (psoriasis).

Aussi, outre les fumeurs actifs, les effets du tabac frappent des personnes qui ne fument pas. Ce que les spécialistes appellent « tabagisme passif », « fumée secondaire », « tabagisme involontaire » ou encore « fumée de tabac environnementale », c'est-à-dire le fait de respirer involontairement la fumée provenant de produits de tabac qui brûlent, générée par des personnes qui les fument. Une situation qui se vit dans des domiciles, lieux de travail, lieux publics, moyens de transport, etc. L'exposition à la fumée secondaire affecte et cause quasiment les mêmes dégâts. C'est pourquoi, le ministère de la Santé et de l'hygiène publique, à travers la DPES, et les organisations de la société civile de lutte contre le tabac peaufinent des stratégies en direction des lieux publics et des transports en commun.

Moumouni Ouédraogo

« Il faut travailler à protéger les jeunes également sur ce plan. En principe, dans la loi du Burkina, et même sur le paquet de cigarettes, il est dit qu'il est interdit à un enfant de moins de 18 ans de vendre et de payer la cigarette. C'est donc inadmissible qu'un papa envoie son enfant qui n'a pas 18 ans d'aller payer de la cigarette pour lui, en sachant que l'enfant imite ses parents. C'est vraiment un cri de cœur pour que les parents n'envoient pas leurs enfants acheter la cigarette ou ne laissent pas les boutiques avec leurs enfants de moins de 18 ans de vendre la cigarette (quand le papa n'est pas là, c'est l'enfant qui est en train de manipuler les produits du tabac). Nul ne doit enfumer l'autre, selon la loi », a interpellé Moumouni Ouédraogo.

Adama Zango

« Les lieux publics au Burkina sont des espaces sans tabac. C'est essentiel à retenir », a, pour sa part, insisté le coordonnateur de Afrique contre le Tabac (ACONTA), Adama Zango, avant de motiver que le respect de la mesure d'interdiction contribue à améliorer le cadre de vie, de travail et d'usage des populations.
« On ne le fait pas pour seulement satisfaire le fait que le Burkina a signé une Convention internationale en la matière, mais pour protéger la santé publique et tout le monde est concerné », a dit le premier responsable de ACONTA, invitant chacun à éviter également le tabac dans son domicile.

Note: ">Lire la suite : Tabagisme au Burkina : « On va continuer à mener la lutte ensemble » exhortations du ministre Kargougou à ACONTA

O.L
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Saison des pluies : Une période de bonnes affaires pour des vendeurs d'imperméables

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 31/07/2024 - 00:10

Au Burkina Faso, la saison des pluies débute en juin et prend fin en septembre. Durant cette période, à Ouagadougou, certains vendeurs d'imperméables se frottent les mains.

Nous sommes le lundi 29 juillet 2024. La pluie décide d'arroser toute la capitale burkinabè. À 8h, il est impossible pour ceux qui étaient encore à la maison de sortir. Certains de ceux qui sont déjà sortis sont arrivés sur leur lieu de travail. D'autres par contre sont bloqués en cours de route.

Installé sur l'avenue Thomas Sankara, en face de l'université Joseph Ki-Zerbo, Salif Lalsaga vend des imperméables. Pour ce commerçant, cette période est pour lui une occasion de faire de bonnes affaires.

À peine avons-nous commencé à discuter avec lui qu'une étudiante, trempée, arrive pour voir les imperméables. Après quelques minutes d'échanges, l'étudiante et le commerçant n'arrivent pas à s'accorder sur le prix de celui qu'elle voulait. Elle voulait acheter un imperméable qu'elle a choisi à 3 000 francs CFA. Monsieur Lalsaga lui fait comprendre que celui qu'elle a choisi ne peut pas être vendu à 3 000 francs CFA parce qu'il est de qualité supérieure. Finalement, l'étudiante a décidé de laisser tomber et d'aller voir ailleurs.

« C'est pendant la saison des pluies que nous aussi nous arrivons à vendre beaucoup d'imperméables. J'avoue que depuis hier j'en ai vendu un peu. Hier il a plu toute la journée, aujourd'hui également. Quand c'est comme ça, ceux qui ont des documents où quelque chose de précieux sur eux sont obligés d'acheter un imperméable pour se protéger », a indiqué monsieur Lalsaga.

Salif Lalsaga en train de faire essayer un imperméable à une étudiante venue en acheter

Selon lui, le prix de ses imperméables varie de 1 000 à 8 000 francs CFA.

Un peu plus loin est installé Hamidou Sawadogo, lui aussi vendeur d'imperméables. Le commerçant dit être heureux quand il pleut beaucoup à Ouagadougou. « Quand il pleut comme ça, les gens achètent beaucoup d'imperméables. Je suis content quand il pleut. Les étudiants et les travailleurs n'ont le choix que d'acheter des imperméables pour protéger leurs documents. Hier et aujourd'hui, j'en ai vendu un peu. Si ça continue comme cela, ça sera bien », a dit notre interlocuteur.

Pour arriver sur son lieu de travail, Ismaël Koanda achète un imperméable. « J'ai des dossiers à évacuer aujourd'hui. Il me faut vite arriver au bureau. Il me faut acheter un imperméable pour poursuivre mon chemin. Il y a des moments où acheter un imperméable s'impose à nous. Souvent en cours de route la pluie commence or, on a des choses urgentes à faire, on est obligé de braver la pluie pour aller au bureau. Chaque année, j'achète au moins deux imperméables pendant cette période parce que souvent j'oublie mon imperméable à la maison. Et quand je suis dans une situation un peu compliquée, je suis obligé d'en acheter un autre. Je viens d'acheter un imperméable à 4 000 francs CFA alors que j'en ai deux à la maison. Je voyais que le temps était menaçant quand je sortais mais comme j'étais pressé, j'ai oublié d'en prendre un », a expliqué monsieur Kouanda un peu trempé par la pluie.

Rama Diallo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Romuald Ouédraogo remporte le trophée du leadership et de l'engagement communautaire au Nigéria

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 31/07/2024 - 00:05

A l'occasion de la 4e édition du Royal African Young Leadership Forum (RAYLF), le Burkinabè R. Romuald Ouédraogo a reçu un trophée pour son engagement communautaire et son leadership. Le trophée lui a été remis par le Ooni de Ife (peuple Yoruba) du Nigéria, le 13 juillet 2024 dans l'Etat de Osun, au Nigéria. De retour au Burkina, le jeune leader nous parle de cette consécration à travers cet interview.

Lefaso.net : Parlez-nous de vous !

Romuald Ouédraogo : Je suis communicateur, entrepreneur, négociateur d'affaires, consultant en marketing et communication.

Pouvez-vous parler de votre prix ?

Le prix vient combler plusieurs années de dur labeur. Le processus a commencé en 2022. L'évènement devait se tenir en 2023 mais a eu lieu finalement en 2024. C'est un programme qui reconnaît les efforts des jeunes leaders africains qui ont impacté leurs communautés à travers leurs engagements communautaires. Le processus a débuté par appel à candidatures. Au préalable, l'évènement était réservé uniquement aux Nigérians et c'est la première fois qu'ils ouvrent à l'Afrique. La candidature était ouverte à tous les pays, je l'avais partagée avec certaines connaissances qui n'ont pas réagi à temps. J'ai postulé et ma candidature a été acceptée.

Vous dites que le prix récompense des jeunes qui impactent leurs communautés. Comment caractérisez-vous votre impact social ?

Depuis 2015, je me suis engagé avec plusieurs organisations de jeunes dont AIESEC qui est une organisation internationale permettant aux jeunes de développer leur potentiel de leadership. Durant des années, j'ai occupé des postes de responsabilité, organisé des conférences, voyagé dans d'autres pays pour faciliter des conférences, faire du bénévolat et du volontariat dans d'autres pays, impacté plus d'un million de personnes. Ma dernière position fut en 2020 en qualité de directeur national de la communication. Entre autres, j'ai rejoint le gouvernement Jeunesse Burkina où j'ai occupé des postes de responsabilité. Pendant la covid-19, j'ai été le coordonnateur d'une campagne de sensibilisation et nous avons été proches des populations dans toutes les localités de Ouagadougou pour montrer les mesures barrières et avec des dons en nature (savon liquide, masques…) Et aujourd'hui j'ai été élu président du gouvernement Jeunesse Burkina. Voici ce qui caractérise mon engagement dans la société.

Quels ont été les critères de sélection pour le prix ?

Il y a plusieurs étapes. Premièrement, il y a un formulaire. Je ne me rappelle plus du contenu mais il y a un certain nombre d'informations qu'on demande. Ensuite, la sélection des dossiers et la validation de la candidature. Il est demandé une vidéo professionnelle et un résumé de la biographie professionnelle. Les liens de nos différentes pages sur les réseaux sociaux ont été envoyés afin de vérifier ce que nous avons fait concrètement. C'est par chance et par la grâce de Dieu que j'ai été sélectionné en tant que représentant du Burkina Faso.

Quelle sera la plus value de ce prix dans votre engagement ?

En tant que nouveau président du gouvernement Jeunesse Burkina, ce trophée est une source de motivation et d'engagement à plus d'impact. Il s'agit de travailler pour engager plus de personnes et motiver beaucoup d'autres à agir sans attente particulière en retour. Car les bonnes œuvres auront une récompense tôt ou tard. Pendant mon séjour, j'ai fait trois interventions. En premier, chez le gouverneur de l'État d'Ogun. J'ai rappelé à ces 39 nationalités (100 personnes) que nous jeunes leaders venant de part et d'autre devons avoir des ambitions communes pour mieux impacter notre communauté.

Ensuite, pendant le dîner au palais du Ooni (majesté) de Ife, j'ai parlé du Burkina Faso en tant que patrie des hommes intègres qui a attiré l'attention l'empereur et de toute la salle. Le jour-J, j'ai appelé à l'union de l'ensemble des jeunes leaders et rappelé qu'au Burkina Faso, nous vivons et nous travaillons à vaincre le terrorisme. Le projet mis en place par sa Majesté Ooni de Ife est à sa 4e édition. C'est pour encourager les jeunes à mieux s'engager dans leurs communautés et aussi promouvoir l'entrepreneuriat et le développement des affaires.

Ce prix est-il une autre responsabilité ?

Pour moi, c'est encore une mission. Quand on parle de mission, cela veut dire qu'il y a encore du chemin à faire. Déjà, nous sommes 39 nationalités et nous constituons un réseau. Cette année la vision était : « pour l'avenir de l'Afrique, mieux ensemble ». Cela doit nous interpeller parce qu'en regardant nos États actuellement, nous constatons qu'il y a des divergences ; nous ne partageons pas les mêmes intérêts. Il faudra que nous, jeunes, nous puissions faire fi de cela et travailler à l'union pour un lendemain meilleur.

Vous avez reçu votre trophée des mains du sa Majesté Ooni de Ife. Quel a été son message ?

D'abord, je répète encore que ce prix est un honneur et aussi une responsabilité. Avant de prendre la parole devant le roi, il a dit que je suis un jeune très brillant venu du Burkina Faso. Comme on m'avait déjà présenté, je ne me suis plus présenté à ma prise de parole. A la fin, il m'a demandé de dire que je viens du pays des hommes intègres. J'ai compris qu'il a été capturé par ce que j'ai dit du Burkina Faso pendant le dîner. Je pense que je dois mieux travailler pour servir ma patrie parce que servir sa communauté, c'est être utile.

D'où vient cet engagement ?

Depuis 2015, je fais du bénévolat. Ma première fois fût un stage de volontariat à Sunyani, au Ghana, en 2016 pour enseigner Informations communication technology (ICT) aux élèves. Ensuite j'ai été à SDA hospital, dans les assurances des patients. En rappel, les frais de voyage et de stage étaient à ma charge. Après, j'ai fait d'autres voyages à mes propres frais. Nous sommes dans la promotion des échanges culturels. Ils doivent faciliter la connaissance de l'autre. Je trouve du plaisir quand on m'invite à venir faciliter des conférences, cela permet de m'ouvrir au monde, de développer mon carnet d'adresses.

Peut-on savoir la composition du prix ?

Le prix est composé d'une attestation et d'un trophée. Il n'y a rien d'autre. J'ai payé mon billet d'avion aller-retour. C'est l'hébergement et les déplacements qui ont été pris en charge.

Avez-vous un appel à l'endroit d'autres jeunes dans le cadre de l'engagement communautaire ?

Je lance un appel à l'action à nos jeunes de s'armer de courage, de travailler, d'être utiles à leurs communautés. En aidant les autres, on s'aide soi-même. Mon souhait est qu'à la prochaine édition, il y ait encore plus de représentants burkinabè.

Interview réalisée par S.I.K
Lefaso.net

Categories: Afrique

Pages