During the November 7th UN Security Council ministerial open debate on “peace operations facing asymmetrical threats” under the presidency of His Excellency Mr. Mankeur Ndiaye, Minister for Foreign Affairs and Senegalese Abroad of Senegal, Mr. Arthur Boutellis, Director of IPI Brian Urquhart Center for Peace Operations briefed the Council.
His remarks drew from the publication, “Waging Peace: UN Peace Operations Confronting Terrorism and Violent Extremism,” co-authored by Arthur Boutellis and Naureen Chowdhury Fink, and produced by IPI and the Global Center on Cooperative Security.
Addressing the Council, Arthur Boutellis emphasized that the “added value of the United Nations” is in “greater investment in preventive, multi-stakeholder strategies.” It is not sustainable for the UN to solely focus on “symptoms rather than causes,” he said.
As the report shows, of the eleven countries most affected by terrorism and other asymmetrical threats globally, seven currently host UN peace operations, ranging from small special political missions to larger peacekeeping operations.
The report seeks to expand the scope of the discussions beyond whether peace operations can adapt to asymmetrical threats environments, to how they can better implement their mandate and support national governments and local communities in the face of terrorism and violent extremism.
In conclusion, Arthur Boutellis called for this “timely” thematic debate to “help this organization develop a more strategic and integrated approach to waging and sustaining peace rather than only perfecting an instrument to better manage the symptoms of asymmetrical threats.”
Mohammed Sadiki est secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime du Maroc, co-auteur de « Agriculture et climat : du blé par tous les temps » (IRIS Editions / MaxMilo). Il répond à nos questions à l’occasion de sa participation au colloque international “Climat, agriculture et sécurité alimentaire” organisé le 3 novembre par l’IRIS et l’AGPB :
– Comment se positionne l’agriculture marocaine au niveau régional et international ?
– En quoi consiste le Plan Maroc vert ? Quelle est la place de l’agriculture au niveau national ?
– Plus globalement, la pénurie d’eau qui frappera l’Afrique du Nord et le Proche-Orient d’ici 2025 peut-elle engendrer des tensions d’ordre géopolitique dans la région ?
Après les Philippines, c’est au tour de la Malaisie d’opérer un rapprochement spectaculaire avec la Chine. Le Premier ministre malaisien, Najib Razak, a annoncé cette semaine depuis Pékin, où il était en visite officielle, l’établissement de liens militaires plus étroits avec la Chine. Il avait été précédé de quelques jours par Rodrigo Duterte, le tonitruant président philippin, lui aussi invité en Chine, et lui aussi visiblement ravi d’annoncer une série d’accords avec un pays avec lequel les relations furent pourtant très tendues ces dernières années.
Ce ballet diplomatique en Chine est surtout un coup très dur porté à la stratégie du pivot vers l’Asie portée par l’administration Obama depuis le début de la décennie, avec pour ambition annoncée de replacer les Etats-Unis au centre de l’échiquier asiatique. Les deux facettes de cette stratégie sont l’économie (avec notamment la signature du Partenariat transpacifique, ou TPP) et le politico-stratégique (avec la réaffirmation de partenariats existants et la recherche de nouveaux alliés). Si le TPP attend encore une ratification du Sénat américain, il se heurte surtout au fait que seuls cinq Etats asiatiques (Japon, Brunei, Singapour, Malaisie et Vietnam) l’ont signé, ce qui a pour effet de limiter très sensiblement sa portée, là où l’objectif à peine masqué était d’unir tous les pays de la région et d’exclure la Chine (ce qui explique d’ailleurs sans doute son semi-échec). A cela s’ajoutent les avancées chinoises en parallèle, notamment la montée en puissance des investissements en Asie du Sud-est. En clair, le TPP a le mérite d’avoir été signé en 2015, mais il reste un accord au rabais, et qui pourrait ne jamais décoller. Au niveau stratégique, si les Etats-Unis ont réaffirmé le partenariat avec des alliés traditionnels comme le Japon, la Corée du Sud ou l’Australie, c’est du côté du Vietnam et des Philippines que de nouveaux dialogues sont à mettre au crédit de l’administration Obama. Mais le revirement spectaculaire de Manille depuis l’arrivée au pouvoir de Duterte, qui a déclaré souhaiter tourner le dos à Washington, est un coup de poignard dans le dos de la diplomatie américaine, et d’un pivot stratégique qui perd l’un de ses principaux soutiens.
La campagne présidentielle affligeante, qui se termine enfin, n’a fait qu’affaiblir un peu plus la place de Washington en Asie, et les perspectives ne sont pas positives. Barack Obama, qui a passé une partie de son enfance à Jakarta, est resté populaire dans la région, et son capital sympathie a sans doute permis d’entretenir l’espoir d’un repositionnement américain dans une région de plus en plus marquée par la montée en puissance chinoise. Mais ni Hillary Clinton, ni Donald Trump, ne bénéficient de la même image positive. S’ajoute à cela une absence de vision de la part des deux candidats sur l’avenir de la stratégie du pivot, à laquelle Trump ne semble pas s’intéresser sinon pour dénoncer le TPP, et que revendique Hillary Clinton, mais sans pour autant en avoir fait l’un des axes de sa campagne sur les dossiers de politique étrangère. D’ailleurs, n’est-il pas étonnant qu’aucun des deux candidats n’aient proposé de politique asiatique, préférant porter leurs discussions en matière de politique étrangère sur le nœud syrien et une anachronique obsession russe ? Jamais, depuis les années Bush et les débats sur la guerre en Irak, une campagne présidentielle américaine a à ce point ignoré les enjeux politiques, économiques et militaires en Asie. A l’image de cette campagne dans son ensemble : creux, vide de sens, et surtout inquiétant pour l’avenir.
Ces errements, associés à la réalité d’un basculement progressif, certes relatif mais réel, des « alliés » de Washington au profit de Pékin, peuvent-ils signifier la fin de la stratégie du pivot, qui restera ainsi un acte manqué de l’administration Obama ? Ce n’est pas à exclure. Car la marge de manœuvre est aujourd’hui beaucoup plus réduite qu’elle ne l’était en 2009, quand Obama prit ses fonctions et nomma Hillary Clinton au département d’Etat. Cette dernière avait alors choisi l’Asie comme destination de sa première tournée comme chef de la diplomatie américaine (une première dans l’histoire du pays). Si les Etats-Unis ont cherché à avancer en Asie, avec des succès, comme nous l’avons vu, mitigés, Pékin a considérablement renforcé sa présence et sa puissance. Les signes sont nombreux. Deuxième PIB mondial depuis 2010, la Chine a mis sur pied les contours d’une zone de libre-échange avec l’Asean, créé la Banque asiatique d’investissements dans les infrastructures (AIIB, 2015), et multiplié les projets économiques et commerciaux dans son voisinage, y compris avec son ennemi de toujours, Taiwan. Dans le même temps, la puissance militaire, maritime surtout, de la Chine a considérablement augmenté, au point de devenir un potentiel concurrent aux forces américaines dans la région. Enfin, les ambitions chinoises, caractérisées par la ligne des neuf (désormais dix) points et les revendications territoriales et maritimes en mer de Chine orientale et méridionale, marquent une rupture avec une posture traditionnellement plus discrète. En huit ans, la Chine est passée d’un statut de puissance asiatique en devenir à celui de puissance assumée. Pékin a également profité, de manière habile, d’une certaine vacance du pouvoir américain en période électorale (Barack Obama lui-même étant visiblement actuellement plus impliqué dans le soutien à la campagne d’Hillary Clinton que dans la politique étrangère de son pays), pour avancer ses pions. La stratégie du pivot avait comme objectif à peine masqué d’endiguer la montée en puissance chinoise. C’est donc un échec, et si elle doit se réinventer, cette stratégie devra surtout s’adapter à une donne qui n’a pas évolué en faveur de Washington. Les postures des Philippines et de la Malaisie n’en sont qu’un indicateur, la dérive autoritaire de la Thaïlande, les quatre essais nucléaires nord-coréens depuis 2009 et les déboires de la Corée du Sud d’autres. Ils sont surtout la promesse de jours difficiles pour la diplomatie américaine face à un pays qui deviendra sans doute officiellement première puissance économique mondiale tandis que le 45ème président des Etats-Unis occupera la Maison-Blanche.
Jusque-là réfractaire à la ratification du CETA, la Wallonie a trouvé un accord avec le gouvernement fédéral. La Belgique l’a donc finalement ratifié. Comment interpréter ce retournement de situation ? Quel impact pour le reste de l’UE ?
Le positionnement des Wallons sur le CETA peut être interprété de deux manières : il s’inscrit tout d’abord dans les craintes habituelles que suscitent les traités de libre-échange aux élus de gauche puisque c’est le cas du gouvernement wallon. En effet, même si ces derniers reconnaissent, pour la plupart, l’existence d’aspects positifs liés aux accords de libre-échange, ils en dénoncent aussi leurs conséquences et externalités négatives telles que la montée des inégalités, signe d’une mauvaise redistribution des richesses ou encore les conséquences du libre-échange sur l’environnement. En ce sens, la position des Wallons était relativement cohérente. Par ailleurs, ce blocage s’inscrit aussi dans la crise politique que traverse la Belgique depuis plusieurs années et il a aussi été un moyen pour la région d’affirmer son poids aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.
On peut dès lors se demander pourquoi les Wallons ont finalement ratifié le traité. Je pense que l’Etat fédéral belge a bien compris le risque de la non-ratification du CETA. Ses dirigeants ont donc entrepris des négociations avec leurs homologues wallons durant lesquelles ils ont été en mesure de les rassurer sur l’existence de garanties autour des tribunaux d’arbitrage et autres sujets qui fâchent. Est-ce qu’au fond les Wallons voulaient vraiment bloquer la signature de ce traité ou plutôt alerter sur certains risques afin qu’ils soient mieux pris en compte ?
Pour l’Union européenne, l’accord a finalement été signé mais les réticences wallonnes ainsi que la sensation d’urgence et de « péril imminent » qu’ont suscité les réactions des dirigeants européens face à ces réticences n’ont sans doute pas contribué à améliorer l’image de l’UE, et encore moins l’idée que les citoyens se font de ces traités de libre-échange.
On le verra à son application, mais dans le texte, le traité apparaît plutôt favorable à l’Union européenne. Ainsi, en termes de normes, les Européens ont obtenu des garanties sur les appellations d’origine contrôlée. Malgré cela et malgré ce qu’en disent les grands leaders politiques européens, ce traité reste un grand classique en la matière. Il n’est pas radicalement différent d’autres accords de libre-échange et, de ce point de vue, difficilement considérable comme « moderne et progressif ». Quid des normes sociales et environnementales ? Quid de l’encadrement des activités et de la fiscalité des grandes entreprises multinationales ? Ce sont pourtant, aujourd’hui, des questions, certes complexes, mais essentielles pour l’avenir de la mondialisation ainsi que pour celui des citoyens/consommateurs européens, canadiens et même au-delà d’ailleurs. Les Wallons ont eu raison de le souligner. Ces questions ne sont, en effet, presque pas évoquées dans les accords si ce n’est sur la question des appellations. Sans ces évolutions et la prise en compte de ce que l’on appelle techniquement les « externalités » de la mondialisation, cette dernière est décriée, donc menacée. Le sujet est central aujourd’hui !
La mise en place de tribunaux d’arbitrage prévue dans l’accord de libre-échange entre l’UE et le Canada constitue l’élément le plus controversé. Ce genre d’instance existe-t-il déjà dans d’autres accords ? Comment les tribunaux fonctionneraient-ils ? Représentent-ils un danger pour les citoyens européens ?
Si l’Union européenne a obtenu, voire imposé, ses normes au sujet des appellations d’origine contrôlée, la question des juridictions arbitrales fait encore couler beaucoup d’encre.
Sur le fond, ce genre de juridiction est légitime. On sait combien les Etats sont souvent enclins à défendre les intérêts économiques et financiers de leurs entreprises au détriment des autres. On sait aussi combien cela est peu équitable dans une économie mondiale où les pays ont des moyens d’action et d’influence très différents. En gros, les Etats-Unis peuvent tout se permettre et imposer toutes les règles qu’ils veulent, bien au-delà du principe de l’extraterritorialité de leur loi, alors que de petits pays sont plus limités.
Par ailleurs, ce genre de tribunal existe depuis longtemps et figure dans de nombreux accords commerciaux. Ces tribunaux peuvent être saisis par une entreprise s’estimant discriminée par les pratiques d’un Etat par rapport à la législation en vigueur dans cet Etat. Si les règles ne sont pas respectées, le tribunal demandera à l’Etat de revenir sur sa décision initiale. Néanmoins, les tribunaux ne peuvent imposer, a priori, aucune législation aux Etats et cela doit être maintenu. La souveraineté nationale est quelque chose qui reste fondamentale dans un monde où la gouvernance mondiale reste un concept ! A titre d’exemple, Philippe Morris avait récemment demandé un arbitrage privé contre la législation australienne sur les paquets de tabac neutres. L’entreprise américaine a finalement perdu son procès, le tribunal donnant raison au gouvernement australien dans sa démarche de lutte contre le tabagisme.
Dans tous ces tribunaux, c’est le cas du CETA, les juges seraient pour un tiers nommés par les Etats, un autre tiers les entreprises, et le dernier tiers de manière indépendante. Qu’est-ce que cela signifie ? Le CETA reste assez flou sur la réponse à cette question et c’est l’objet central du débat : s’ils devraient être nommés par les Etats, seront-ils réellement indépendants ?
Plus globalement, ces tribunaux posent la question du rôle des Etats dans la mondialisation. Comment libéraliser tout en régulant ? Car le libre-échange ne fonctionne jamais aussi bien que lorsqu’il est régulé. Une autre question s’impose autour de la manière dont seront désignés les juges indépendants : doit-on laisser ce choix à l’Etat ou aux entreprises ? Dans les deux cas, il sera difficile d’éviter les conflits d’intérêts.
D’autres accords commerciaux sont-ils actuellement négociés par l’UE ?
Le traité le plus médiatisé est le TTIP dont les négociations se révèlent très compliquées. Plus généralement, la Commission européenne négocie avec nombre de partenaires afin d’asseoir ses échanges avec ceux-ci. La nouvelle stratégie pour le commerce proposée en 2016 affiche la volonté de développer ce type de coopération avec un certain nombre de pays d’Asie et d’Océanie : l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont notamment cités, tout comme des pays de l’Asean, tels que les Philippines ou l’Indonésie. Des partenariats pourraient être proposés aux pays africains et une amélioration des accords en cours pourrait être envisagée dans le cas de la Turquie ou du Mexique. L’enjeu est important, le commerce de l’UE avec le reste du monde génère plus de 30 millions d’emplois en Europe.
Christian Chesnot est grand reporter à France Inter, spécialiste du Moyen-Orient. Il répond à mes questions à l’occasion de la parution de l’ouvrage aux Éditions Michel Lafon : Nos très chers émirs : sont-ils vraiment nos amis ? co-écrit avec Georges Malbrunot, grand reporter au Figaro.
Les cas de corruption que vous évoquez sont-ils une spécialité française ou des États du Golfe ?
Ce n’est pas une spécialité française. En fait, le Qatar, et plus généralement les autres pays du Golfe, comme l’Arabie saoudite ou les Émirats arabes unis, s’intéressent de très près à trois pays occidentaux : les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Pourquoi ? Parce que ces trois pays, tous membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, sont les garants de leur sécurité. Washington, Londres et Paris ont tous signé des accords de défense avec les pétromonarchies et sont leurs principaux fournisseurs d’armements. Bref, les pays du Golfe dépendent entièrement d’eux pour leur sécurité. D’où la tentation de nouer des liens très proches avec les hommes et femmes politiques des pays occidentaux. Si certains élus ont été « arrosés » par le Qatar, essentiellement pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007 à 2012), nous révélons dans notre livre que le Qatar a également financé la campagne des travaillistes et conservateurs anglais en 2015. Aux États-Unis, le vice-prince héritier, Mohamed Bin Salmane, s’est vanté d’avoir participé à hauteur de 20% au financement de la campagne d’Hillary Clinton.
Comment distinguer les stratégies classiques de diplomatie d’influence d’une politique active de corruption ?
Les pays du Golfe, en particulier le Qatar et les Émirats arabes unis, ont développé une véritable stratégie de soft power, dont les principaux vecteurs sont l’éducation, la culture et le sport. Ce sont des États jeunes – leur indépendance datent du début des années 70 – donc ayant tendance à investir doublement dans ces domaines universels et apolitiques. Grâce à leurs immenses capacités financières, ils peuvent se permettre d’acheter tout ou presque : les tableaux les plus chers au monde ou des clubs de football prestigieux, comme le PSG ou Manchester City. Sur ce point, ils ne sont pas critiquables. Après tout, dans le village global actuel, leur argent ne provient pas de la drogue ! Pour autant, leur argent achète parfois les hommes, dans une forme de clientélisme. Et quand il y a un problème ou un obstacle, nous confiait un financier qui travaille dans les pays du Golfe, ils ont un réflexe qu’ils résument en une phrase : « Buy them ! » (Achetez-les !). Résultat : il y a eu des dérives dans notre classe politique, qui a parfois eu du mal à résister aux sirènes financières du Golfe. Mais sur ce point, les torts sont partagés : les Occidentaux ont tendance encore à considérer les émirs du Golfe comme des bédouins rustres et mal éduqués à qui il faut soutirer le maximum de pétrodollars, tandis que de leur côté, ils nous perçoivent comme des gens facilement achetables, via la diplomatie du carnet de chèque et de la Rolex.
Quelles seraient les bases d’une relation saine entre la France et les États du Golfe ?
Dans notre esprit, il ne s’agit pas de rompre nos relations avec les pays du Golfe, qui sont anciennes et bénéfiques pour la France. Ceci dit, nos rapports avec ces pays ont besoin d’être assainis et clarifiés pour éviter les malentendus et incompréhensions. Leur agenda diplomatique ou religieux n’est pas forcément le nôtre. Il y a aussi un besoin de transparence en matière de prosélytisme religieux au moment où le président François Hollande estime qu’il existe un problème avec l’islam. Par ailleurs, la région a connu un « big bang » avec la signature de l’accord sur le nucléaire iranien, le 14 juillet 2015 à Vienne. C’est un fait majeur qui rebat les cartes au Moyen-Orient. Certes la France n’a pas à arbitrer les tensions entre chiites et sunnites, mais un alignement trop systématique sur les positions des monarchies du Golfe peut devenir contreproductif. On le voit dans le dossier du Yémen, aujourd’hui dans l’impasse, mais aussi dans la tragédie syrienne où la France a longtemps fermé les yeux sur le soutien tous azimuts de ces pays en faveur des rebelles, y compris les plus extrémistes comme le Front Al-Nosra, filiale locale d’Al-Qaïda. Les émirs ont une large responsabilité – partagée avec la Turquie d’ailleurs – dans la « jihadisation » de l’insurrection contre le régime de Bachar Al-Assad.
« Les évêques prennent au sérieux les défis actuels » Philippe Portier, Directeur d’études à l’École pratique des hautes études, historien et sociologue des religions (I) Les évêques de France avaient déjà publié d’autres textes sur la politique : ils n’avaient pas eu, cependant, un écho aussi important que le dernier, Retrouver le sens du […]
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Wie stabil das russische Regime ist, wird nicht nur in Moskau entschieden, sondern hängt auch von der Situation in den russischen Regionen ab. Seit 2014 leiden diese unter einer Wirtschaftskrise, die die Gefahr sozioökonomischer Spannungen erhöht. Zurzeit ist dieses Risiko noch relativ begrenzt. Gerade in den von der Rezession besonders hart getroffenen Regionen fehlen politische Kräfte, die bereit wären, die Bevölkerung zu mobilisieren.
Die Zentralregierung nutzt die Krise zudem für populistische Interventionen in die regionale Entwicklung, die die Macht Putins noch stärken. Langfristig indes werden die Ressourcen, die Moskau für solche Zwecke zur Verfügung stehen, immer geringer werden. Deswegen ist das Regime zunehmend an einer Verbesserung der regionalen Wirtschaftspolitik interessiert, die es auf zwei Wegen erreichen kann: Entweder gestaltet das Zentrum das Anreizsystem neu, mit dem es die regionalen Gouverneurinnen und Gouverneure steuert, oder es schafft neue Behörden auf der Ebene der Föderation, die für besonders wichtige Regionen verantwortlich sind.
Die Zentralregierung in Moskau setzt gegenwärtig beide Instrumente ein, jedoch mit eher begrenztem Erfolg. Die halbherzigen Schritte zur Veränderung der Anreizstruktur reichen nicht aus, um die Gouverneur/innen zu einer Abkehr von ihrem alten Rollenverständnis zu bewegen, nicht zuletzt, weil auch für den Kreml die Loyalität der regionalen Entscheidungsträger und die Kontrolle über sie das oberste Ziel bleiben. Die neuen Behörden mit regionalem Fokus leiden unter starken Informationsdefiziten und unter Konflikten mit anderen föderalen Ministerien. Die Regionen sind deshalb langfristig eher eine Quelle der Instabilität als eine sichere Basis für den Kreml.