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La Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, prononce le 16 septembre son premier discours du l'état de l'Union. Avec son plan de relance et l'action de la BCE, l'Europe a mieux réagi à la crise que d'autres puissances. Elle doit maintenant se penser en "puissance géopolitique" pour affronter les défis et s'adresser directement aux citoyens pour affirmer sa singularité et défendre son modèle, estime Jean-Dominique Giuliani.

L'édition 2020 du "Rapport Schuman sur l'Europe, l'état de l'Union", ouvrage de référence pour les décideurs européens, est disponible en version papier en français, aux éditions Marie B, et au format électronique en français et en anglais. Avec la contribution des plus hautes personnalités et des meilleurs experts, agrémenté de cartes originales et de statistiques commentées, il offre une vue complète de l'Union européenne et analyse les défis auxquels l'Europe fait face. Vous pouvez le commander sur notre site. Vous pouvez le commander sur notre site.

Depuis l'élection présidentielle "truquée" du 9 août, le peuple biélorusse proteste contre le maintien au pouvoir d'Alexandre Loukashenko. Alors que la candidate de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa est exilée en Lituanie et que les arrestations d'opposants et les violences policières se poursuivent, l'Union européenne appelle au dialogue politique et prépare des sanctions contre le régime. Pour suivre cette crise, la Fondation vous propose une chronologie des événements et les liens vers les réactions et initiatives européennes.

En cette rentrée, les 27 Etats membres de l'Union européenne cherchent à déterminer les conditions d'une reprise des activités sans relancer l'épidémie. La Fondation vous propose une synthèse des mesures sanitaires en place et des conditions de voyage à travers l'Europe. Une ressource indispensable, régulièrement actualisée, pour comprendre la séquence qui s'ouvre.

La Commission a proposé le 8 septembre de réduire les droits de douane sur les importations américaines dans l'Union à hauteur de 111 millions $ par an, éliminant en particulier des taxes sur les homards. Cette proposition confirme l'accord conclu le 21 août entre l'Union européenne et les États-Unis, par lequel ces derniers s'engagent à réduire les taxes sur des importations européennes de 160 millions $ par an. Les mesures s'appliqueront avec effet rétroactif à partir du 1er août 2020.

Dans son évaluation du Code de bonnes pratiques contre la désinformation, le 10 septembre, la Commission s'est félicitée de l'action des signataires, parmi lesquels Google, Facebook, Twitter, Microsoft et Tiktok, contre la désinformation et les publicités illégales. Elle souhaite que d'autres sociétés s'associent au Code. Elle estime également qu'il serait nécessaire d'élaborer des définitions communes de concepts tels que "opérations d'influence", "publicité politique" ou "comportement inauthentique", des indicateurs (tels que la fiabilité de sources), des engagements plus précis, et un plus grand partage d'information et de données algorithmiques.

A l'issue du 8ème cycle de négociations entre l'Union et le Royaume-Uni sur la relation future qui s'est déroulé à Londres, le négociateur en chef de l'Union Michel Barnier a déploré le 10 septembre le manque de coopération des Britanniques. Il a souligné qu'en l'absence de progrès dans la négociation, l'Union poursuit ses préparatifs en cas de non- accord. Le même jour, le vice-président de la Commission Maros Sefcovic a enjoint le gouvernement britannique à retirer "avant la fin du mois" le projet de loi sur le marché intérieur britannique présenté le 9 septembre, qui remet en cause certaines dispositions de l'accord de retrait entré en vigueur le 1er février. Il a prévenu que l'Union était prête à déclencher des procédures juridiques contre le Royaume-Uni. Le groupe de coordination sur le Royaume-Uni du Parlement, et les chefs des groupes politiques ont déclaré qu'ils ne ratifieraient aucun nouvel accord si le Royaume-Uni ne respecte pas l'accord de retrait.

Lors de leur troisième cycle de négociations avec la présidence du Conseil sur le budget 2021-2027 de l'Union, les négociateurs du Parlement ont de nouveau demandé une augmentation des crédits pour les programmes phares de l'Union comme Horizon pour la recherche ou Erasmus+, ainsi que pour le programme EU4Health pour la santé. Ils ont par ailleurs noté des progrès dans les discussions sur la question des ressources propres pour financer le budget.

Les 19 ministres de l'Eurogroupe, réunis à Berlin le 11 septembre, ont affiché leur volonté d'avancer dans l'approfondissement de l'union bancaire et la réforme du traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES) d'ici la fin de l'année. Il s'agissait de leur première réunion physique depuis février, et la première présidée par le ministre irlandais Paschal Donohoe, élu à la tête de l'Eurogroupe en juillet.

Les 27 ministres de l'Économie et des Finances se sont réunis à Berlin le 12 septembre. Ils ont abordé quatre thèmes : la reprise, les ressources propres, l'harmonisation fiscale et la taxe numérique. Le ministre allemand, Olaf Scholz,, qui présidait la réunion, a expliqué qu'une majorité d'États membres se déclare en faveur de ressources propres supplémentaires.

Dans le contexte de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, le Conseil a habilité la France le 9 septembre à négocier une modification du traité de Canterbury, qui régit l'exploitation du tunnel sous la Manche depuis 1986. Les règles européennes en matière de sécurité et d'interopérabilité ferroviaires seront modifiées de manière à ce que l'actuelle commission franco-britannique puisse demeurer l'autorité de sécurité compétente pour l'application du droit de l'Union sur la liaison ferroviaire du tunnel.

Le 9 septembre, le Conseil a adopté sa position sur le projet de budget de l'Union pour 2021. Le montant de ce budget s'élève à 162,9 milliards € de crédits d'engagements et de 164,8 milliards € de crédits de paiements.

Le Conseil a adopté le 11 septembre un budget rectificatif pour l'année 2020 qui prévoit une enveloppe de 6,2 milliards € pour atténuer les conséquences de la pandémie et financer la stratégie de vaccination contre la Covid-19. 1,09 milliard € est alloué au déploiement et au développement d'un vaccin, et 5,1 milliards € en faveur de l'initiative d'investissement en réaction au coronavirus et de l'initiative d'investissement +.

Le Conseil a décidé le 10 septembre de proroger pour une période de six mois les sanctions visant des personnes et entités accusées de compromettre "l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance" de l'Ukraine. Il s'agit de restrictions de déplacement et le gel des avoirs, à l'égard de 175 personnes et 44 entités. Celles-ci sont en place depuis mars 2014.

Le 8 septembre, les ministres des Affaires étrangères des pays du G7 (France, Allemagne, Canada, États-Unis, Italie, Japon, Royaume-Uni) et le Haut représentant de l'Union ont condamné l'empoisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny. Dans un communiqué commun, ils appellent la Russie à "faire toute la lumière, sans délai et en toute transparence, sur l'identité des auteurs de cet empoisonnement odieux". Navalny, empoisonné le 20 août, est soigné à Berlin où son état demeure sérieux.

Le Haut Représentant de l'Union pour les affaires étrangères, Josep Borrell, a condamné le 7 septembre les récentes arrestations et détentions pour motifs politiques en Biélorussie. Il a appelé à la libération de toute personne arrêtée pour motifs politiques avant ou après l'élection présidentielle du 9 août. Le 11 septembre, il a condamné "l'escalade de la violence" de la part du régime, l'exil forcé et l'arrestation des membres du Conseil de coordination et a redemandé leur libération immédiate.

Le président du Conseil européen Charles Michel, la présidente de la Commission Ursula von der Leyen et la Chancelière allemande Angela Merkel se sont entretenus avec le président chinois Xi Jinping le 14 septembre. Les dirigeants européens ont fait part de leur préoccupation sur la situation des Ouïghours et celle de Hong Kong. Ils ont demandé des progrès rapides dans les négociations pour un accord sur les investissements et insisté sur le principe de réciprocité. L'Union européenne et la Chine ont signé l'accord sur la protection réciproque des indications géographiques conclu en novembre 2019 et qui devrait entrer en vigueur avant fin 2021. Le 10 septembre s'est tenu le premier dialogue numérique de haut niveau avec la Chine qui a permis d'identifier les priorités propres à la transformation numérique de leurs économies respectives et des domaines dans lesquels des progrès concrets sont possibles.

Dans un avis rendu le 9 septembre, la Cour des comptes souligne l'importance d'une mise en oeuvre rigoureuse des plans nationaux par lesquels la facilité pour la reprise et la résilience d'un montant de 672 milliards € sera utilisée. Les auditeurs recommandent que les plans soient liés au respect des objectifs de la Commission et bénéficient d'une forte coordination européenne. Ils recommandent également des mesures de lutte contre la fraude et estiment que le rôle du Parlement européen dans la gouvernance des plans devrait être plus clairement défini.

L'Union européenne peine à faire face à la stratégie d'investissement de la Chine en Europe, estime la Cour des comptes dans une analyse publiée le 10 septembre. Elle souligne les risques économiques et politiques que la stratégie chinoise fait peser sur l'Union. Elle recommande une meilleure coordination entre les institutions de l'Union et les États membres dans leurs relations respectives avec la Chine, ainsi que la mise en place d'une véritable analyse des risques et des perspectives de ces investissements.

Le Conseil des Gouverneurs de la Banque centrale européenne a décidé le 10 septembre de laisser inchangés les taux d'intérêt. Il affirme que ceux-ci ne seront amenés à changer que lorsque l'inflation se stabilisera autour de 2%. La Présidente de la BCE, Christine Lagarde, a noté un "fort rebond de l'activité" qui reste cependant soumis à l'évolution de la pandémie. Elle a souligné qu'elle surveillait de près l'évolution du taux de change de l'euro, à la hausse ces derniers temps.