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Diplomacy & Defense Think Tank News

El acceso a pruebas electrónicas y el cifrado, dos puntos clave de la agenda de seguridad europea

Real Instituto Elcano - jeu, 14/01/2021 - 13:57
Javier Alonso Lecuit. ARI 4/2021 - 14/1/2021

La agenda de seguridad de la Comisión Europea incluye iniciativas no exentas de complejidad y polémica para abordar la detección y acceso eficaz a información, habitualmente cifrada, en el curso de investigaciones criminales transnacionales.

Twitter vs. Trump : comment avancer ?

Institut Montaigne - jeu, 14/01/2021 - 10:47

La suppression du compte Twitter de Donald Trump à la suite des émeutes au Capitole du mercredi 6 janvier a suscité une levée de boucliers dans les milieux politiques français et européens. Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur et qui a présenté un texte en décembre visant à renforcer la responsabilité des plateformes vis-à-vis des contenus, note que la suppression a eu lieu "sans contrôle légitime et démocratique". La décision du réseau…

Las claves del Acuerdo de Comercio y Cooperación entre la UE-27 y el Reino Unido

Real Instituto Elcano - jeu, 14/01/2021 - 02:15
Enrique Feás y Álvaro Anchuelo. ARI 5/2021 - 15/1/2021

El Brexit supone un importante retroceso en materia de integración cuyos costes dejarán de ser meramente teóricos y comenzarán a manifestarse de forma práctica en los próximos meses.

Kernwaffenverbotsvertrag: Das Inkrafttreten ist kein Durchbruch

SWP - jeu, 14/01/2021 - 00:00

Der Vertrag über das Verbot von Kernwaffen tritt am 22. Januar in Kraft. Deutschland lehnt einen Beitritt ab. International durchsetzen wird sich die mit dem Vertrag angestrebte Ächtung von Kern­waffen in absehbarer Zukunft nicht. Grund sind inhalt­liche Schwächen des Abkommens; außerdem gründet es auf fragwürdigen Annahmen, wie sich nukleare Abrüstung politisch erreichen lässt. Vor allem aber vernachlässigen seine Fürsprecher, dass sich der Vertrag in der Praxis stärker gegen Demokratien als gegen autokratische Kernwaffenstaaten richtet. In dieser Form wird nukleare Ab­rüstung nicht machbar sein – es wäre auch nicht in Deutschlands Interesse.

 

Le travail forcé, ce très vilain secret qui se cache au cœur du développement de l’énergie solaire

IRIS - mer, 13/01/2021 - 17:13

On a évoqué les Ouïghours pour le marché de la tomate, du textile et maintenant pour les panneaux solaires. Pourquoi associe-t-on travail forcé et panneaux solaires ? Quels problèmes éthiques posent la production du silicium polycristallin utilisé pour construire les cellules photovoltaïques ?

Rappelons tout d’abord que le silicium polycristallin, comme les terres rares, abonde en Chine et plus particulièrement dans le nord-ouest du pays, le Xinjiang. Son utilisation est nécessaire à la fabrication des téléphones cellulaires, à certaines composantes de missiles militaires mais aussi aux panneaux solaires. C’est en 1992 que la production chinoise des terres rares dépasse celle des États-Unis. Le dirigeant Deng Xiaoping déclare alors :« Il y a le pétrole en Arabie Saoudite, il y a les terres rares en Chine ». Il ne croyait pas si bien dire. La production de silicium polycristallin est donc stratégique. Cependant, l’on sait aussi que dans le cycle de vie d’un panneau solaire, la partie la plus énergivore est l’extraction et la purification du silicium. Si cette opération est menée à base de charbon, le bilan est forcément mauvais en termes de pollution. En outre, les poussières de silice cristalline peuvent induire une irritation des yeux et des voies respiratoires, des bronchites chroniques et une fibrose pulmonaire irréversible nommée silicose. Cette atteinte pulmonaire grave et invalidante n’apparaît en général qu’après plusieurs années d’exposition et son évolution se poursuit même après cessation de l’exposition. Vous comprenez pourquoi les Ouïghours sont sollicités par les autorités chinoises pour ces tâches à la fois ingrates et dangereuses.

Quel est l’objectif de la Chine en voulant accaparer la production de panneaux solaires ?

Pékin représente 70 % de la production photovoltaïque dans le monde. L’objectif pour le gouvernement chinois étant de développer un secteur économiquement très prometteur en termes de création d’emplois mais aussi pour atteindre une autonomie énergétique. La Chine possède en effet le parc photovoltaïque le plus important au monde, avec une puissance installée totale de 176,1 GWc en 2018, soit 35 % du total mondial. La France, par comparaison, est très en retard dans la production d’énergie photovoltaïque. L’accord de principe signé entre Européens et Chinois sur les investissements, le 30 décembre dernier, porte notamment sur la possibilité pour les groupes européens d’accéder plus facilement aux secteurs du solaire et de l’éolien sur le marché chinois. Au vu des enjeux, on peut naturellement en douter.

Ce monopole de la Chine sur le secteur peut-il remettre en question l’ambition des plans d’énergie prévus par les Occidentaux, et notamment celui de Joe Biden ?

les Occidentaux ne renonceront pas à leur mue écologique. Au reste, Biden fera revenir les Etats-Unis dans les accords de Paris de la Cop-21. Le dilemme auquel ils sont exposés est le suivant : la rivalité avec la Chine se fait dans l’interdépendance. La réciproque est tout aussi vraie. Jamais l’économie chinoise n’a été aussi dépendante des marchés extérieurs et de la technologie occidentale. Pour l’heure, chaque puissance essaie de gagner du temps. Mais l’issue à ce dilemme, comme le rappelle Graham Allison, n’a rarement été un autre horizon que celui de la guerre.

Amériques latines 2021 : Recomposer un vivre ensemble écorné

IRIS - mer, 13/01/2021 - 17:08

Tombé dans ce bouillon de culture, la covid-19 a dégradé une situation déjà difficile. L’Amérique latine est sans surprise l’une des régions du globe ayant le moins bien répondu à un défi sanitaire qui a débordé les capacités de riposte des sociétés et des gouvernements. Brésil, Mexique, Argentine, Pérou, Colombie, Chili, Équateur sont tout en haut de la liste des pays les plus touchés par la crise sanitaire et ses retombées économiques et sociales. Il suffit de lire les indicateurs : le nombre de victimes mortelles est parmi les plus élevés, le taux de chômage est en extension, l’informalité a progressé, comme la pauvreté, la croissance a chuté, tout comme la consommation intérieure et les exportations.

Déjà en flux politique tendu, les États ainsi bousculés, glissent vers un vivre ensemble de plus en plus précaire. Faute d’avoir la capacité, et la volonté, de répondre aux défis posés par la crise économique et sociale, qui préexistait à une pandémie qui l’a aggravée, les démocraties sont à la peine. Dans le meilleur des cas les électeurs sanctionnent les sortants. De plus en plus souvent ils prennent la rue, comme on l’a vu au Chili, en Colombie, en Equateur fin 2019, et plus récemment au Guatemala et au Pérou. Voire la route pour chercher un éventuel salut personnel à l’étranger comme les migrants d’Amérique centrale et du Venezuela, qui ont abandonné leurs foyers par centaines de mille. Plus grave, certains dirigeants n’hésitent plus à manipuler l’ordre institutionnel, afin de bloquer les compteurs d’alternances possibles, et éviter d’avoir à rendre des comptes. Le phénomène est universel, touchant des présidents dits de droite, au Brésil, en Colombie, au Guatemala, au Salvador ou classés à gauche comme au Nicaragua et au Venezuela.

Le contexte international n’a jusqu’ici pas permis d’apaiser ces dérives. Et même au contraire. Portés par les angoisses, plus que par les convictions citoyennes, les dirigeants conservateurs ont constitué en 2017, une sorte de Sainte Alliance, le Groupe de Lima. Ce réseau collectif de certitudes ultra-libérales, coalise leurs efforts destinés à réduire la perpétuation de gouvernants attachés au rôle régulateur de l’Etat. Le Venezuela, principal pays ciblé, a réagi en jouant sur la même gamme. Il a verrouillé toute option alternative, politisant la justice, modifiant le code électoral, donnant le pouvoir législatif à une chambre aux ordres, s’imposant à l’Assemblée nationale oppositionnelle élue en 2015.

Chacun des camps s’est cherché des parrains extérieurs puissants. Le Groupe de Lima a été adoubé par un président des États-Unis, décidé à reprendre la main en Amérique latine à n’importe quel prix éthique. Il a usé sans fard de la puissance commerciale, économique, et financière de son pays. L’habillant de discours diabolisant l’adversaire en communiste, chaviste, castro-chaviste, socialiste et à l’occasion mariant l’un ou l’autre de ces qualificatifs, dont l’énoncé aurait valeur d’argument. Ainsi cornaqué le concert des nations conservatrices latino-américaines, est parti à l’assaut : Appels au soulèvement lancé aux généraux vénézuéliens, tentative de forcer les frontières du Venezuela, reconnaissance comme chef d’État d’un personnage démocratiquement fluctuant, Juan Guaido, démontage du cadre diplomatique multilatéral, de la Celac à l’Unasur. Toutes choses encouragées par les États-Unis qui ont donné le « La » et soutenues par une chorale européenne -Allemagne, Espagne, France, Royaume-Uni – acceptant de suivre la partition signalée par la Maison Blanche. Caracas, La Havane, ont réagi en se tournant vers les rivaux globaux, technologiques et commerciaux des États-Unis, la Chine, et la Russie. Cuba, Nicaragua mais surtout Venezuela, ont été pris dans une nouvelle dialectique des blocs, prenant au fil des mois des engagements énergétiques, économiques, financiers, technologiques et parfois militaires, avec Moscou et Pékin, recomposant un bras de fer à la mode « Est/Ouest », subi plus que voulu, à la différence de celui des années 1950/1980.

Ces dérives menaçant l’ordre démocratique et la coexistence pacifique interaméricaine, bien que préoccupantes, n’ont rien d’inéluctable. La fin de règne rocambolesque en hors jeu démocratique du président des États-Unis, Donald Trump, pourrait débloquer la voie d’un vivre ensemble écorné, à l’intérieur des pays comme dans leurs relations mutuelles. Les années Obama avaient permis d’aller dans cette direction. Joe Biden, nouveau premier magistrat des États-Unis était alors son vice-président. Il suffit ici de rappeler la normalisation des relations entre Washington et La Havane, le soutien de Barrack Obama aux négociations de paix entre les autorités colombiennes et les FARC, ainsi que la collégialité nouvelle au sein de l’OEA.

Les lignes diplomatiques bougent. L’Europe prend ses distances avec Washington. En dépit des ambiguïtés du président français s’exprimant en anglais devant un drapeau des États-Unis, pour condamner les dérives illibérales de Donald Trump, les Européens, avec Angela Merkel, ont affirmé leurs différences. Juan Guaido n’est plus reconnu président du Venezuela. En Amérique latine, les nouveaux gouvernants d’Argentine, de Bolivie, et du Mexique ont suspendu toute participation significative aux activités du Groupe de Lima. Le président mexicain a rappelé la nécessité de redonner un sens effectif à la non-ingérence, au respect des souverainetés pour conforter les principes de paix collective et de démocratie.

Ce contexte naissant, sortant les Amériques d’intolérances croisées, pourrait apaiser les relations mutuelles et rendre aux « huit plaies » structurelles signalées par Pierre Salama, la priorité qui aurait dû rester la leur en ces temps successifs de crise économique et de crise sanitaire. La nouvelle feuille de route des gouvernants, a depuis longtemps été mise noir sur blanc par bien des observateurs. Les argentins, par exemple, Mario Rapoport et María Cecilia Miguez : en synthèse, ont-ils écrit en 2015, il faut construire une architecture (…) nationale et régionale fondée à l’international, sur la plus grande indépendance économique, le refus des hégémonismes, la non-intervention et le règlement pacifique des différends, et au sein des États l’édification de sociétés plus justes, combinant croissance et meilleure distribution des richesses, afin de renforcer la démocratie représentative[2].

 

[1] Pierre Salama, « Contagion virale, Contagion économique, Risques politiques en Amérique latine », Vulaines-sur-Seine, Ed. du Croquant, 2020, p 10

[2] Mario Rapoport, Maria Cecilia Miguez, Desafios y ejes para una inserción internacional autonoma de la Argentina y América del Sur en el escenario mundial, in José Briceño Ruiz, Alejandro Smimonoff, « Integración y Cooperación Regional en América Latina, Buenos Aires, Biblos, 2015 pp 143/162

États-Unis. Le jour où ses élites ne croient plus en elle, la République est bien proche de s’effondrer

IRIS - mer, 13/01/2021 - 15:51

Comme déjà mentionné dans ces colonnes, c’est Stanley Hoffmann, qui fut professeur de sciences politiques à Harvard jusqu’à sa mort en 2015 et avec qui j’ai eu le bonheur de converser à plusieurs reprises, qui, le premier, m’a véritablement ouvert les yeux sur la fragilité des États-Unis en tant que nation. Nous étions en 2004, et déjà il envisageait la possibilité que d’ici la fin du XXIe siècle, le pays n’existe plus sous sa forme actuelle. Trop de divisions, qu’elles soient culturelles, ethniques, religieuses ou politiques. Pour lui, une volonté de séparatisme dans certains territoires ou même de sécession de la part de différents États était de l’ordre du possible.

Pour ma part, je crains que les choses n’aillent plus vite et que la présidence Biden -ainsi que cela a été le cas pour celle d’Obama – ne soit qu’un des derniers interludes dans le processus de déliquescence de la démocratie en Amérique et plus généralement du pays lui-même.

Les événements qui se sont déroulés le 6 janvier dernier viennent appuyer cette thèse. Et non pas seulement parce que des émeutiers, « a basket of deplorables » -l’expression employée en 2016 par Hillary Clinton est cette fois-ci pleinement justifiée -, ont pris d’assaut le Capitole avant d’y pénétrer – scène après tout plus ou moins similaire à la violente tentative d’intrusion de gilets jaunes dans le ministère du porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, en 2019 -, mais parce qu’avant tout, ceux-ci y ont été incités par le président des États-Unis lui-même.

Néanmoins, c’est la panique des démocrates et leur réaction qui, selon moi, ont le mieux illustré, le 6 janvier et dans les jours qui ont suivi, la déliquescence de la démocratie américaine,

Alors qu’ils auraient dû, afin de rassurer l’opinion, simplement s’indigner de l’odieux outrage infligé au Capitole par une infime minorité de citoyens et dénoncer stoïquement le pathétisme des propos d’un Trump et leur nocivité sur des esprits faibles, ils ont dès les premières minutes parlé d’assaut sur la démocratie et de risque de coup d’État. « Sauver la République » fut leur cri de ralliement, comme s’ils se trouvaient face au tout puissant prince-président Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1848 …

Un peuple se remémore toujours les évènements non pas tels qu’ils se sont réellement déroulés, mais tels qu’ils lui ont été présentés par l’historiographie officielle. De par leurs panique et propos, les démocrates et Nancy Pelosi en tête, ont transformé ce qui n’a été qu’une émeute, une émeute certes inadmissible et qui trouve ses racines dans la paupérisation du pays, mais juste une émeute, en un épisode tragique qui aurait pu selon eux mettre en péril la République américaine elle-même. Épisode qui restera donc pour cela gravé dans la mémoire des Étatsuniens, au même titre que l’attaque de Pearl Harbor ou que le 11 septembre 2001, comme l’une de ces journées noires qui ont vu les faiblesses de leur pays apparaître au grand jour.

Surtout, de par leur appel à défendre la démocratie assiégée et en grand danger, l’inamovible speaker de la Chambre et ses amis auront démontré le peu de foi qu’ils semblent avoir en sa résilience et donc la fragilité de celle-ci.

Ils auront en cela suivi l’hallucinante tribune signée quelques jours plus tôt par l’ensemble des anciens secrétaires à la Défense encore en vie, ou ceux-ci enjoignaient aux forces armées de ne pas se mêler de l’élection ! Comme si les hauts gradés du Pentagone auraient pu avoir quelques velléités de franchir le Rubicon afin d’aider un vieil animateur de télé-réalité qu’ils méprisent et qui s’apprête à finir sa carrière dans la fange à rester au pouvoir.

Le jour où ses élites paraissent ne plus croire en elle – par conviction ou… par posture -, la République est bien proche de s’effondrer.

Post-scriptum : Alors que la quasi-totalité des médias et des observateurs américains emboîtait le pas à Pelosi qui se rêve face à Trump, Churchill face à Hitler, peu de gens semblaient se demander si en fermant les comptes du président des États-Unis, les Twitter, Facebook et autres géants du net n’étaient pas tout simplement en train de limiter dangereusement la liberté d’expression au profit d’une pensée unique, la leur. Aussi détestables que soient les Tweets du Donald, c’est une question que tout ami de la démocratie devrait urgemment se poser.

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Essayiste et chercheur associé à l’IRIS, Romuald Sciora vit aux États-Unis. Auteur de plusieurs ouvrages sur les Nations unies, il a récemment publié avec Anne-Cécile Robert du Monde diplomatique « Qui veut la mort de l’ONU ? » (Eyrolles, nov. 2018). Son ouvrage, « Pauvre John ! L’Amérique du Covid-19 vue par un insider » vient de paraître en Ebook chez Max Milo.

Du Sénat au Capitole, quel avenir pour le Parti républicain et la politique américaine ?

Institut Montaigne - mer, 13/01/2021 - 12:16

Le 6 janvier se sont déroulés deux événements importants dans la vie de la démocratie américaine : l’annonce de la double victoire démocrate aux élections sénatoriales en Géorgie, et l’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump. Interrogée par Mahaut de Fougières, chargée d’études sur les questions internationales, Maya Kandel, historienne et spécialiste de la politique étrangère américaine, nous livre son analyse de ces événements et de leurs…

One Planet Summit : une mobilisation inédite autour des enjeux marins, avec quels effets ?

IRIS - mar, 12/01/2021 - 19:09

Les enjeux marins ont appartenu pendant longtemps aux sujets qui peinent à s’insérer dans les relations internationales, malgré leurs intérêts primordiaux pour l’humanité. Toutefois, de plus en plus d’initiatives sur cette thématique voient le jour à l’image du One Planet Summit du 11 janvier qui en a largement traité. Entretien avec Julia Tasse, chercheuse à l’IRIS, responsable du Programme Climat, énergie et sécurité.

La question des enjeux maritimes semble de plus en plus prégnante sur la scène internationale. Quels en sont les enjeux ?

Les enjeux maritimes sont en effet de plus en plus visibles dans les négociations portant sur le climat ou la biodiversité comme au sein d’enceintes plus larges, comme l’ONU ou l’OMC. Cela découle d’une prise de conscience progressive de l’importance des liens terre-mer, et donc des interactions entre nos activités, la santé de l’océan et les ressources naturelles que nous utilisons au quotidien. L’océan étant un réservoir unique de biodiversité et un élément clé du système climatique (élément dont on ne comprend pas encore tous les mécanismes), les questions marines sont discutées de manière croissante dans les instances de négociations environnementales.

Par ailleurs, les territoires émergés sont aujourd’hui quasiment entièrement occupés par les Hommes et l’espace marin reste l’un des seuls partiellement inexploré et encore difficile d’accès. Les appétits s’aiguisent et de nombreux acteurs, gouvernementaux comme économiques, cherchent à exploiter les ressources marines. C’est également cette course vers les technologies qui rendent l’accès à certaines zones possible ou l’exploitation de certaines ressources plus efficace qui marque l’importance croissante des enjeux maritimes. Les États se penchent donc avec plus d’intérêt sur les opportunités liées à l’espace marin, que ce soit en termes de puissance militaire, stratégique ou économique. Cela implique, de fait, une menace croissante sur les écosystèmes marins et la nécessité d’en protéger certains.

Le One Planet Summit a décidé cette année de se concentrer sur la question des océans. Quelle peut être sa portée sur les enjeux maritimes ?

Le One Planet Summit est un rendez-vous quasi annuel, initié par la France et permettant de porter des messages liés à la lutte contre le changement climatique. Cette année, il a tout particulièrement porté sur la biodiversité, dont la biodiversité marine (dont seuls 9% nous seraient connus et 91% restant à découvrir). Parmi les grands sujets du One Planet Summit du 11 janvier, la protection et la conservation de la biodiversité : la France et le Costa Rica portent depuis 2019 la coalition de haute ambition pour la Nature. Cette initiative rassemble une cinquantaine d’États, maintenant, et a pour objectif la protection de 30% des espaces naturels d’ici 2030, notamment des espaces marins.

Le One Planet Summit a fait le choix de porter au cœur des sujets climats la biodiversité, car les deux sont intimement liés : les changements climatiques affectent la biodiversité, tandis que de nombreuses espèces biologiques sont indispensables à l’équilibre du cycle du carbone et de celui de l’eau. L’année 2021 est d’ailleurs considérée comme une échéance clé : d’une part, car de nombreux objectifs en termes de biodiversité comme de climat (les ODD, mais aussi les cibles d’Aichi) avaient pour date butoir 2020 et les bilans vont pouvoir être faits ; d’autre part, car les conférences des Parties (COP) des conventions de l’ONU sur le climat et la biodiversité vont avoir une importance cruciale dans le rehaussement et la mise en place de nouveaux objectifs. Ainsi, la COP15 sur la biodiversité, prévue pour octobre à Kunming en Chine, devrait permettre de statuer sur ces objectifs de protection de 30% des espaces naturels d’ici 2030. D’autre part, la COP26 sur le climat constitue une étape clé, à la suite de la COP21, pour que les pays communiquent de nouveaux objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Beaucoup en ont déjà fait part, comme la Chine, le Japon, l’UE ou la Corée, qui se fixent pour cible la neutralité carbone à 2050 ou 2060.

Le One Planet Summit a donc en quelque sorte inauguré une année pleine de promesses, donné une première impulsion, qui, je l’espère, mènera loin.

Quel est l’état des initiatives sur la thématique des océans ? La signature de traités ou la mise en place de ministère dédié exclusivement à la mer, à l’image de l’initiative française, se multiplient-elles ?

La thématique des océans infuse différentes négociations, et c’est très positif, car parler de climat ou de biodiversité sans parler d’océan n’a pas de sens. Des discussions spécifiques sont également en cours : le statut de la biodiversité dans les eaux internationales, à travers les négociations onusiennes appelées BBNJ (biodiversity beyond national jurisdictions), les subventions irriguant la pêche (un sujet traité par l’OMC). L’océan est un espace en perpétuel mouvement, qui lie les différents continents. À ce titre, les traités et les accords internationaux sont indispensables. La dynamique d’accords de protection et de gestion durable des ressources marines est donc clé. Cette transversalité du maritime est aussi ce qui est à l’origine de la mise en place du ministère de la Mer. La gestion d’un espace aussi divers, aux acteurs aussi variés et aux frontières aussi difficiles à surveiller nécessite une forte coopération interministérielle et le ministère de la Mer constitue, selon moi, un chef d’orchestre indispensable. De nombreux pays s’étaient déjà « équipés » d’un ministère de la Mer. C’est le cas notamment du Portugal, grande nation maritime aussi. Si la mise en place de ministères de la Mer dans les autres pays n’est pas indispensable à une gestion commune durable des espaces marins, elle ne pourrait être que positive, car alors les interlocuteurs d’une part et d’autres des frontières auraient en tête tous les liens entre les hommes et la mer. Cela évitera le fractionnement de l’information, frein à une appréhension globale de l’océan.

Transport aérien : vers un nouveau paysage en Europe ?

Fondapol / Général - mar, 12/01/2021 - 16:31

OPINION. Didier Brechemier, Senior Partner chez Roland Berger, et Emmanuel Combe, professeur à Skema Business School, livrent leur analyse sur la manière dont ils voient évoluer le transport aérien, frappé de plein fouet par la crise sanitaire. La crise du Covid-19 constitue « la pire crise de l’histoire de l’aviation » (IATA), avec une chute du […]

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¿De verdad la “primavera árabe” ha sido un fracaso?

Real Instituto Elcano - mar, 12/01/2021 - 12:27
Haizam Amirah Fernández. Comentario Elcano 5/2021 - 12/01/2021

En 2018 muchos habían dado por muerta la “primavera árabe”, pero en 2019 millones de ciudadanos volvieron a salir a las calles de países árabes para manifestarse pacíficamente y pedir cambios en sus sistemas de gobierno antidemocráticos.

El impacto del COVID-19: la digitalización como bien común

Real Instituto Elcano - mar, 12/01/2021 - 02:49
Andrés Ortega Klein. DT 1/2021 - 12/1/2021

El COVID-9 ha puesto de relieve la importancia de la digitalización para la vida personal, social y profesional de todas las poblaciones. La digitalización y la conectividad deberían tratarse como bienes comunes, aunque los proporcionen empresas privadas.

Intervention de Dominique Reynié – premier sommet européen sur la radicalisation islamiste et la menace terroriste

Fondapol / Général - lun, 11/01/2021 - 18:17

Le lundi 11 janvier 2021, le premier sommet européen sur la radicalisation islamiste et la menace terroriste a eu lieu, organisé par l’European Leadership Network en partenariat avec la Fondation pour l’innovation politique et la Fondation Jean Jaurès. Dominique Reynié est intervenu sur la thématique « L’islamisme une crise politique pan-européenne ? » et est […]

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L’Info du Vrai – « Une semaine pour éliminer Trump » et « La Démocratie selon Twitter »

Fondapol / Général - lun, 11/01/2021 - 17:36

Dominique Reynié, directeur général de la Fondation pour l’innovation politique, était l’invité de Yves Calvi dans l’émission L’info du vrai sur Canal+, sur le thème de la destitution envisagée pour Trump dans un premier temps et ensuite sur le thème de la démocratie et de Twitter dans un second temps. Retrouvez l’intégralité de l’émission du 11 janvier […]

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Aérien, vers le triomphe du low-cost

Fondapol / Général - lun, 11/01/2021 - 17:29

Emmanuel Combe, Professeur d’économie et Vice-President de l’Autorité de la concurrence, était l’invité de Stéphane Soumier sur la chaîne B Smart, sur le thème du transport aérien. Retrouvez l’intégralité de l’émission sur Bsmart.fr La vitesse du virage vers le middle cost (sur les vols intra Europe) sera un facteur clé du rebond des compagnies historiques, face […]

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Covid-19, transport aérien et droit de la concurrence

Fondapol / Général - lun, 11/01/2021 - 16:36

Des agences de voyages ont saisi l’Autorité de la concurrence afin d’obtenir la condamnation de nombreuses compagnies aériennes pour s’être entendues pour ne plus rembourser les vols « secs » annulés en raison de la crise sanitaire de la covid-19. Leur demande est rejetée faute d’éléments probants. Le transport aérien a incontestablement fait partie des […]

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