Assassinats de masse, enlèvements, guerres, terrorisme et exactions en tout genre semblent être le lot quotidien du Moyen-Orient depuis que cette partie du monde est confrontée à un fléau redoutable. Son nom : l’État islamique en Irak et au Levant. Défrayant chaque jour la chronique, les membres de cette organisation massacrent, sans considération d’âge ou de sexe, tous ceux qui refusent d’embrasser leur interprétation particulière de l’islam.
Cet article Malik Bezouh : Crise de la conscience arabo-musulmane est apparu en premier sur Fondapol.
Le contre-amiral (2S) Bruno SARRADE, directeur des activités nationales de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) et Monsieur Aziz MÉLIANI, représentant le maire de Strasbourg, prononceront les discours d’ouverture ...
Le 91e séminaire IHEDN-Jeunes de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) s’est déroulé du lundi 31 août au samedi 5 septembre, sous le régime de l’internat, au Parc hôtelier Ville Active de Nîmes...
La situation politique en Libye est confuse, complexe et meurtrière. L’implantation du groupe terroriste l’Etat islamique (été 2014), a accéléré le processus de déliquescence du pays. Sans compromis politique entre les différents protagonistes de la guerre civile, pour combattre Daech, il n’y aura pas de stabilisation, ni de retour à l’ordre institutionnel.
Retour à la légitimité
Depuis les élections de juin 2014, il existe deux parlements et deux gouvernements. L’ancienne majorité islamiste a refusé de se retirer pour laisser gouverner des formations d’obédience politique différente, et a prolongé le mandat de l’ancien parlement. Un gouvernement composé d’islamistes et différents groupes s’est ensuite installé à Tripoli. Les vainqueurs du scrutin de l’été dernier, seuls reconnus par la communauté internationale, se sont repliés à Tobrouk. Il existe également une assemblée constituante, élue au mois de février 2014.
Sur le terrain, le rapport de force est très favorable aux milices : au cours des deux dernières années, elles se sont regroupées en plusieurs formations pour constituer un pôle militaire en dehors du parapluie institutionnel mais elles sont aussi éclatées en une multiplicité de brigades. Les plus radicaux ont opéré une jonction et établi des liens avec certains groupes qui agissent au Proche-Orient ; ce déploiement transfrontalier signifie une volonté d’affirmer des intérêts communs et une vision déstabilisatrice de toute la région Maghreb/Machrek.
Déstabilisation de la région
La guerre civile représente un risque majeur de déstabilisation pour toute la région, qu’il s’agisse de la progression de Daech, de la circulation massive d’armes, du contrôle – déjà en cours – total ou partiel par des groupes extrémistes de la production pétrolière, sans oublier les conséquences sur les populations déplacées qui fuient les combats. Dans un tel contexte, les aspects internationaux prennent une dimension de premier plan et, à l’instar de ce qui se passe en Syrie et en Irak, on retrouve les mêmes clivages et la même tentation d’intervenir sur le terrain de la part de certains pays occidentaux ou arabes. C’est le cas de l’Égypte qui a déjà procédé à des frappes aériennes sur des positions de Daech. Pour éviter d’être entraîné dans cette guerre, l’Egypte développe une importante coopération dans les domaines militaires et du renseignement avec les autorités de Tobrouk et le Caire. De leur côté, la France et l’Italie, inquiètes des conséquences sur les pays riverains et de l’afflux de réfugiés s’interrogent encore sur une éventuelle opération militaire, sans qu’aucune décision ne soit définitivement arrêtée. Certains pays comme l’Algérie tentent d’écarter cette hypothèse craignant l’effet domino sur sa propre sécurité.
Des voisins inquiets
L’Algérie a adopté une double approche. D’une part, en tant que médiatrice entre les parties en conflit : elle affiche un soutien au dialogue et un refus des ingérences étrangères, conformément à ses principes traditionnels, ce qui l’amène à s’opposer aux opérations militaires du Caire. D’autre part, elle a aussi ses préférences et des intérêts à défendre. La coopération dans les domaines militaires et du renseignement s’est développée entre Tobrouk et Alger et la présence des forces spéciales algériennes sur le terrain lui permet de rester informée sur les évolutions des rapports de force. Sur le plan diplomatique, l’Algérie n’est pas disposée à se laisser déposséder de l’initiative dans le règlement de cette crise. Les Américains partagent l’approche de l’Algérie, et ne s’engageront pas davantage… La doctrine de Barack Obama du désengagement militaire ne changera pas d’ici à la fin de son mandat. La Maison-Blanche laisse à l’ONU la gestion de ce dossier pour parvenir à un accord.
Autre pays inquiet de l’implantation de Daech au Maghreb, le Maroc, qui mène régulièrement des opérations de démantèlement de cellules terroristes sur son territoire, a lui aussi abrité, en collaboration avec les Nations unies, plusieurs rounds de négociations entre les représentants des deux gouvernements dans la station balnéaire de Skhirat, près de Rabat, sous la direction de Bernardino Leon, envoyé spécial de l’ONU pour la Libye.
La Tunisie, pour sa part, a déjà payé un lourd tribut à l’instabilité libyenne, son économie et le fragile processus de démocratisation s’en ressentent. Toutefois, il est peu probable qu’il soit en remis en cause par l’actuel président de la République. Quoi qu’il en soit sans un retour à une paix négociée, la menace de déstabilisation pourrait devenir chronique dans toute la région.
Compromis politique
Le processus confié aux Nations unies se déploie selon deux axes : rétablissement du dialogue, et menace d’actions répressives vis-à-vis des acteurs libyens qui recourent à la violence.
Les pays du 5+5, réunis à Madrid le 19 septembre 2014 pour une conférence spécialement consacrée à la Libye ont apporté leur appui à cette démarche qui, pour l’heure, n’a pas permis de parvenir à un accord final, même si l’on en a été tout près en juillet 2015.
Malgré l’implication de Ban Ki Moon, Secrétaire général de l’ONU, venu à Tripoli, en octobre 2014, pour tenter de faire accélérer les négociations, rien n’y fait. Les milices contrôlent les villes, les aéroports et les bâtiments administratifs.
La démarche peut-elle réussir ? A très court terme, peu de chance. A moyen terme, il faudrait parvenir à réengager un dialogue direct entre les deux gouvernements rivaux pour que le processus ait une petite chance d’aboutir. Pour que la situation puisse se rétablir, l’implication dans une action concertée des pays de la région est indispensable. Par ailleurs, les divergences entre les acteurs ne sont pas si grandes. C’est l’implantation de Daech qui vient perturber le jeu politique libyen, en y ajoutant une dimension internationale qui n’était pas la préoccupation des acteurs locaux.
The new issue of Southeast European and Black Sea Studies is now available online. The issue is a special compilation of original research related to the Ukraine Crisis and its global and regional repercussions. The inspiration for the issue was a conference organised by ELIAMEP in January, entitled ’Back to the Cold War or forward to a stable relationship?’ and supported by NATO Public Diplomacy Division and the Hellenic Ministry of Foreign Affairs. Due to the high quality of the work presented at the conference, ELIAMEP Research Fellow Panagiota Manoli prepared this special issue with contributions from the conference speakers.
In this issue, regional experts provide analysis of the role of Russia in Ukraine, governance in the Black Sea region, NATO-Russia security challenges, Russia’s relationship with the West, and the energy dimension of the Russia-EU-Ukraine relationship. A number of the articles are currently free to access for a limited time.
Associate Professor at the University of Athens and Senior Research Fellow at ELIAMEP Dimitri A. Sotiropoulos wrote an article on Greek politics and opinion poll surveys in the Sunday edition of To Vima newspaper. The article was published on 6 September 2015 and is available here.
You can read here the article on the day to come after the Greek election written by Professor Emeritus and Member of the Board of Trustees of ELIAMEP Theodore Couloumbis. This commentary was published on 6 September 2015 in the Sunday edition of Kathimerini. The content is available in Greek.
You can read here the article analysing the policy of Alexis Tsipras, which was written by Professor George Pagoulatos. The commentary was published on 6 September 2015 in the Sunday edition of Kathimerini and is available in Greek.
Suivez en direct Mercredi 9 septembre 2015 de 9h à 13h la conférence internationale « Dérèglements climatiques et crises humanitaires : comprendre et agir ».
Posez vos questions en direct sur Twitter avec #ClimatEtCrises
Organisée par le ministère des Affaires étrangères et du Développement international, en partenariat avec l’IRIS, Action Contre la Faim et CARE France, cette conférence internationale sera l’occasion d’aborder les liens entre dérèglements climatiques et crises humanitaires. Témoins et experts aborderont les impacts humanitaires des dérèglements climatiques autour de trois thèmes : conflits, migrations et vulnérabilités.
En fin de matinée, une lettre ouverte, rédigée conjointement par les ONG humanitaires françaises et internationales et adressée aux États parties de la COP21, sera officiellement remise par les ONG à M. Laurent Fabius. Cette lettre appellera les États à prendre des engagements forts et ambitieux en matière de lutte contre les dérèglements climatiques afin de prévenir l’aggravation des crises humanitaires.
DÉROULÉ DE LA MATINÉE :
9h-9h05 : Discours inaugural prononcé par M. Patrice Paoli, directeur du Centre de crise et de soutien du ministère des Affaires étrangères et du Développement international
9h05-9h15 : Intervention de Mme Laurence Tubiana, Ambassadeur chargé des négociations sur le changement climatique
Conférence animée par Mme Anne-Cécile Bras, journaliste à RFI
9h15-10h15 : Témoignages
« Dérèglements climatiques, générateurs de conflits »
Mme Hindou Oumarou Ibrahim, coordinatrice de l’Association des Femmes Peules Autochtones du Tchad (AFPAT) reviendra sur l’impact de la modification des écosystèmes du lac Tchad sur les rapports entre les communautés locales
« Dérèglements climatiques, générateurs de migrations »
Mme Runa Khan, présidente de l’ONG Friendship (Bangladesh) détaillera les conséquences de la montée des eaux au Bangladesh
« Dérèglements climatiques, générateurs de vulnérabilités »
Mme Elizabeth Peredo, directrice générale de la Fondation Solón et coordinatrice de l’observatoire bolivien du changement climatique s’exprimera sur les impacts des dérèglements climatiques sur les vulnérabilités du peuple bolivien
10h15-11H00 : Eclairages extérieurs
Approche globale des impacts des dérèglements climatiques et des enjeux autour de l’eau
Intervenante: Mme Monique Barbut, directrice exécutive de l’UNCCD (United Nations Convention to Combat Desertification)
L’innovation humanitaire au service de la lutte contre le changement climatique et de l’optimisation de la réponse humanitaire
Intervenant : Dominique Burgeon, directeur de la division des urgences et de la réhabilitation de la FAO
11H00-11h30 : Questions réponses avec la salle
11h30-12h : Pause
12h-12h10 : Synthèse des sessions du matin en présence de M. Laurent Fabius, Ministre des Affaires étrangères et du Développement international
par M. Pascal BONIFACE, directeur de l’Institut de Relations internationales et Stratégiques (IRIS)
12h10-12h20 : Présentation de la lettre ouverte aux Etats-parties de la COP21
par Mme Stéphanie RIVOAL, présidente d’Action Contre la Faim
12H20-12h35 : Signature officielle de la lettre et remise à M. LAURENT FABIUS
Intervention du Ministre