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Diplomacy & Defense Think Tank News

Vor 60 Jahren: Geburtsstunde der Hallstein-Doktrin

Konrad Adenauer Stiftung - mar, 22/09/2015 - 00:00
In seiner Regierungserklärung vom 22.09.1955 formulierte Bundeskanzler Adenauer die Grundsätze der später sogenannten Hallstein-Doktrin.

Heimat. Vaterland. Europa.

Konrad Adenauer Stiftung - mar, 22/09/2015 - 00:00
„Wir sind zu unserem Glück vereint“ – an diesem Leitspruch orientierte Hans-Gert Pöttering, dem diese Festschrift zum 70. Geburtstag gewidmet ist, über Jahrzehnte hinweg sein politisches Handeln für die Region Osnabrück, für Deutschland und Europa.

Das Weißbuch zur italienischen Sicherheitspolitik

Konrad Adenauer Stiftung - mar, 22/09/2015 - 00:00
Mit überfälligen Strukturreformen und regionaler Schwerpunktsetzung versucht Italiens neues Weißbuch, einer katastrophalen Budgetlage zu begegnen. Die nachfolgende Publikation präsentiert und analysiert das italienische Weißbuch nicht nur, sondern leistet auch einen weiteren Beitrag zur Diskussion von außen-, sicherheits- und verteidigungspolitischen Herausforderungen in Deutschland und Europa.

États-Unis : les dangereuses visions du monde des candidats républicains

IRIS - lun, 21/09/2015 - 18:19

Même ceux qui en 2008 étaient raisonnablement, et donc modérément, optimistes sur la politique étrangère qu’Obama pourrait poursuivre, ont été déçus. Nous savions qu’il n’avait pas de baguette magique mais qu’il éviterait, contrairement à son prédécesseur, de provoquer des catastrophes. Il était évident qu’il ne pourrait pas facilement réparer tous les dégâts provoqués par ce dernier. On pouvait simplement espérer qu’il défendrait l’intérêt national américain avec plus de clairvoyance que son prédécesseur.

Son discours du Caire sur le Proche-Orient avait suscité des espoirs; il a été impuissant à faire avancer la cause de la paix au Proche-Orient.

Son prix Nobel de la paix a été trop anticipé. Il restera, comme éléments positifs, la réconciliation avec Cuba et l’accord nucléaire avec l’Iran. Espérons que les États-Unis signent l’accord de Paris sur le changement climatique en décembre pour améliorer ce maigre bilan. Mais, même les déçus d’Obama risquent de le regretter profondément si un Républicain venait à être élu en 2016.

Le 16 septembre, un débat opposait les onze candidats républicains et était centré sur les questions de politique étrangère. Sur la question la plus importante du moment, la crise migratoire en Europe, chacun a fait assaut de fermeté anti migrants. Nul ne s’est aventuré à dire ce que pouvaient faire les États-Unis pour contribuer positivement à cette crise. On peut concevoir que le sujet n’est pas réellement porteur d’un point de vue électoral. Ce qui est plus inquiétant c’est que l’Union européenne n’a pas été mentionnée une seule fois dans le débat, pas plus que la France.

Le fidèle allié britannique peut éprouver une certaine déception. Le Royaume-Uni n’a pas non plus été évoqué lors du débat. Donald Trump a proposé de laisser Bachar el-Assad et Daech se battre, même jusqu’au bout. Une sorte de réinvention du dual containment, qui n’offre guère de grandes perspectives. Il a également reconnu être mal à l’aise avec les « noms arabes ».

C’est par rapport à la politique à l’égard de la Russie que l’on peut le plus s’inquiéter. Poutine a été traité de gangster par Marco Rubio, qui propose d’aller à Moscou rencontrer ses principaux opposants. Une bonne manière certainement d’avoir de belles photos mais le meilleur moyen de les décrédibiliser totalement aux yeux de la population russe et de nourrir la propagande de Poutine sur le fait que ceux qui le critiquent sont des agents de l’étranger.

Carly Fiorina, qui a marqué des points en mettant en cause Trump, a des idées assez simples sur la politique étrangère. Elle pense ne pas avoir à discuter avec le président russe. C’est tout simplement oublier qu’y compris au pire de la guerre froide, il y eut des contacts entre Washington et Moscou. Elle veut, au contraire, reconstruire la sixième flotte et développer le programme de défense antimissile, et même lancer des exercices militaires « agressifs » (sic) dans les États baltes et envoyer des milliers de soldats en Allemagne. Ainsi, affirme-t-elle, Poutine recevra le message. On peut douter que l’Allemagne soit enthousiaste à l’idée de recevoir des renforts américains. Mais peut-elle pense-t-elle pouvoir agir sans consulter Berlin.

Bien sûr, l’accord nucléaire avec l’Iran a été remis en cause. Fiorina proposait même d’appeler le guide suprême pour lui demander de permettre des inspections américaines sur la plupart des installations militaires iraniennes. Nul doute que Khamenei (qui par ailleurs, petit détail, n’a jamais été en contact direct avec les responsables américains, laissant cela au Président et au gouvernement) obéisse immédiatement à cet ordre. Et que les autres pays qui ont négocié l’accord (Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) apprécient ce changement unilatéral et brutal.

Les candidats ont insisté sur le fait de rebâtir la force militaire américaine, et sur la nécessité de voir les États-Unis de nouveau être leaders dans le monde.

C’est simplement aberrant. L’illusion d’un monde unipolaire, que la catastrophique guerre d’Irak aurait dû définitivement faire voler en éclats, revient à une époque où elle est moins possible que jamais. Le manque de connaissance et compréhension du monde extérieur pour la plupart des candidats républicains est tout simplement hallucinant et annonciateur d’immenses dangers pour le monde et de cruelles désillusions pour Washington.

Julien Gonzalez – Figaro Vox – Rentrée universitaire : le « master pour tous » ou l’absurdité d’un droit au diplôme

Fondapol / Général - lun, 21/09/2015 - 17:29

Article de Julien Gonzalez, paru dans Le Figaro Vox, le 18 septembre 2015. Faut-il trois ou quatre opérateurs téléphoniques ? Pour Julien Gonzalez, la démocratisation de l'enseignement supérieur cache l'incapacité du marché du travail à absorber autant de diplômés de niveau bac +5.

Cet article Julien Gonzalez – Figaro Vox – Rentrée universitaire : le « master pour tous » ou l’absurdité d’un droit au diplôme est apparu en premier sur Fondapol.

Tournant militaire au Japon mais non résurgence du militarisme

IRIS - lun, 21/09/2015 - 16:31

Samedi matin, c’est un tournant majeur dans la politique de défense du Japon qui a eu lieu. La Chambre des conseillers, chambre haute de la Diète (le parlement japonais) a adopté largement, par 148 voix pour et 90 contre, les deux projets de loi en matière de sécurité du gouvernement conservateur du Premier ministre japonais, Shinzo Abe.
Le parti libéral-démocrate et son allié, le Komeito, ainsi que trois petits partis de l’opposition, ont assuré une confortable majorité aux projets mûris de longue date par Shinzo Abe et ses partisans.

Ce vote met fin à un processus à la fois long – les projets de loi ont été présentés en mai et ont conduit à plus de deux cents heures de débats acharnés – et controversé puisque l’opposition a, jusqu’au bout, tenté de le bloquer. Vendredi, le principal parti d’opposition, le parti démocratique du Japon, appuyé par quatre autres formations, a soumis une motion de censure contre le gouvernement Abe mais elle a été rejetée par la Chambre des représentants, la chambre basse de la Diète.

Shinzo Abe a mis tout son poids dans la balance, convaincu que la législation japonaise doit évoluer et s’adapter à l’environnement international de plus en plus menaçant.
« Ces lois sont absolument nécessaires parce que la situation sécuritaire autour du Japon est de plus en plus grave », a-t-il déclaré jeudi. Ce petit fils de Nobusuke Kishi, Premier ministre révisionniste à la fin des années cinquante et à l’aube des années soixante, estime aussi qu’avec la nouvelle législation, le Japon redeviendra un pays « normal » pouvant jouer un rôle dans les affaires mondiales et prendre une plus grande part du fardeau dans l’alliance militaire avec les États-Unis, ce qui ne peut que réjouir ces derniers qui en font la demande depuis un demi-siècle.

Un changement historique qui inquiète

Que prévoient les projets de loi ?
L’un des d’eux modifie 10 lois existantes en matière de sécurité pour lever diverses restrictions pesant sur les Forces d’autodéfense (FAD, nom de l’armée japonaise), y compris l’interdiction de longue date implicite dans l’article 9 de la Constitution japonaise portant sur la légitimité de l’autodéfense collective.

L’autre crée une nouvelle loi permanente qui permet au Japon de déployer les FAD à l’étranger afin de fournir un soutien logistique aux opérations militaires autorisées par les Nations Unies, impliquant une force étrangère ou multinationale.

Ces lois prévoient donc le passage d’une doctrine de sécurité fondée sur l’autodéfense individuelle à une doctrine d’autodéfense collective qui permettra au Japon de venir en aide à des pays alliés, et notamment aux États-Unis liés par un traité de sécurité avec le Japon depuis 1960. Plusieurs scénarios d’engagement sont évoqués. Ainsi, si un navire militaire américain était attaqué par une force ennemie, chinoise ou nord-coréenne par exemple, les FAD pourraient alors venir en aide à ce bâtiment en danger. Autre possibilité, si le golfe Persique se trouvait miné par une puissance ennemie, le Japon pourrait y déployer des navires pour dégager les lignes de communication, en vertu de ses besoins en approvisionnements énergétiques, notamment pétroliers. Troisième cas de figure, le Japon pourra participer à des opérations de maintien de la paix (OMP) internationales en envoyant des forces qui pourraient désormais fournir un appui logistique et éventuellement protéger des travailleurs étrangers sur place, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. L’intervention armée pour le sauvetage d’otages japonais est également devenue possible. Lors des débats parlementaires, Shinzo Abe s’est d’ailleurs évertué à rappeler l’ampleur de la menace terroriste, soulignant qu’en janvier 2013, 10 otages japonais avaient été tués à l’usine de gaz Amenas en Algérie par un groupe terroriste islamiste.

Ces différents cas de figure envisagés marquent une rupture sensible par rapport à la politique traditionnelle du Japon, fondée sur l’interprétation de la constitution de 1946. C’est donc un tournant historique conduisant à ce que certains commentateurs considèrent comme la sortie de l’archipel de la posture pacifiste de l’après Seconde guerre mondiale.

Jusqu’à présent, les forces armées se limitaient à la seule défense de l’archipel et ses alentours en vertu d’une interprétation de la constitution permettant le droit individuel à l’autodéfense, même si des missions de soutien logistique ont pu être assurées dans les années 2000 en Irak et dans l’océan Indien pour venir en aide aux coalitions internationales dans l’ex-Mésopotamie et en Afghanistan. Dorénavant, les FAD pourront s’engager pour aider, y compris par les armes, un allié menacé. Un tel changement ne laisse pas indifférent les voisins du Japon.

Les pays voisins mécontents

La Corée du Sud considère avec méfiance l’évolution en cours de la législation en matière de défense car elle lui rappelle le militarisme passé de l’ancien « empire du Soleil levant », qui a colonisé par la force le « pays du matin calme » de 1910 à 1945 et y a commis de multiples exactions. Son voisin communiste du Nord, dirigé d’une main de fer par le régime despotique de Pyongyang, est lui plus violent dans ses diatribes aux accents nationalistes, dénonçant le retour du militarisme agressif nippon.

Son allié chinois a, lui, appelé Tokyo à de très nombreuses reprises, jouant aussi de la carte nationaliste qui permet de masquer son impéritie ou en tout cas ses insuffisances, à ne pas menacer la stabilité régionale et à se « conformer à la voie du développement pacifique » que lui-même est bien loin de respecter.

Le peuple japonais inquiet

Dans l’archipel, la population japonaise, très attachée au pacifisme constitutionnel, a exprimé son opposition, manifestant massivement par dizaines de milliers devant la Diète. Et cette opposition n’a pas fléchi malgré les tentatives de l’exécutif de la convaincre du bien-fondé de sa démarche iconoclaste. Un sondage réalisé du 12 au 13 septembre pour le quotidien Asahi Shimbun, situé à gauche de l’échiquier politique, a révélé que 54 % des répondants sont contre les projets de loi, seuls 29 % y apportant leur soutien.

Beaucoup d’électeurs craignent que les nouvelles lois ne puissent entraîner l’Archipel nippon dans une guerre impliquant les États-Unis, allié principal du Japon, alors que Tokyo est traditionnellement dépendant de la diplomatie et de la politique militaire de Washington.

Ils redoutent aussi que ce vote sans précédent ne vide la Constitution de sa substance, puisque la majorité des experts constitutionnels estiment que les nouvelles lois sont contraires à l’article 9 de ladite Constitution, qui n’autorise que le droit à l’autodéfense individuelle et prohibe même l’existence de forces armées.

Du côté de ces forces d’autodéfense, dont Shinzo Abe vient de demander une substantielle hausse du budget pour faire face aux menaces de la Chine et de la Corée du Nord, certains militaires s’inquiètent des développements récents qui les concernent au premier chef mais sont prêts à en assumer les risques. Leurs familles craignent pour leurs vies et sont consternées, voire révoltées par cette « violation » du pacifisme constitutionnel.

Pour autant, si ces inquiétudes sont légitimes, elles sont aussi excessives.

D’abord, plusieurs conditions encadrent l’usage de la force dans la nouvelle législation. Il faut que le Japon soit attaqué, ou qu’un proche allié soit menacé, et que cette attaque mette en péril la survie du Japon et pose un danger clair à la population. L’usage de la force doit également être limité au minimum nécessaire.

Il ne s’agit nullement de déployer des milliers de forces combattantes sur des terrains d’opération où les combats font rage. Il ne s’agit donc pas de revenir au militarisme d’antan mais de permettre au Japon de mieux jouer son rôle dans l’alliance avec les États-Unis et de mieux s’affirmer sur la scène internationale. Quand bien même le gouvernement nippon le voudrait, force est de constater que la population reste massivement attachée au pacifisme hérité de la défaite de 1945. Et si les forces armées sont, depuis, redevenues plus populaires que l’armée impériale honnie, il n’est nullement question de les transformer en un nouvel instrument de conquête.
Hormis une dégradation brutale et menaçante de l’environnement sécuritaire régional, on ne doit pas craindre une résurgence du militarisme nippon.

Visite de François Hollande au Maroc : quels enjeux ?

IRIS - lun, 21/09/2015 - 14:48

Quel a été le contenu de cette visite diplomatique ? Est-elle le marqueur de la réconciliation entre Paris et Rabat, mettant fin à la crise diplomatique intervenue en 2014 ?
Cette visite intervient clairement pour parachever la réconciliation qui était entamée déjà depuis plusieurs mois. Il s’agissait pour le président de la République, François Hollande, de marquer le coup en rendant visite à son homologue le roi Mohammed VI à Tanger. Cette visite vient conforter et réconforter ceux qui souhaitaient que cette brouille soit totalement derrière nous et permet de repartir sur des bases différentes ; les Marocains ont en effet fait savoir qu’ils souhaitaient construire une relation nouvelle sur le plan diplomatique. C’est tout à fait légitime du point de vue du Maroc parce qu’il y a de enjeux nouveaux, à la fois en termes économiques et sécuritaires. Le pays joue un rôle extrêmement important compte tenu des menaces qui pèsent aujourd’hui au Maghreb et qui concernent aussi la France.

Plusieurs entreprises françaises étaient présentes au sein de la délégation. Quels sont les enjeux économiques de cette visite pour la France ?
Les enjeux économiques sont très importants parce que pour la troisième année consécutive, la France n’est plus le premier partenaire commercial du Maroc, supplantée par l’Espagne. Il s’agit d’un élément de taille car, après l’Algérie, où la France a également été délogée par le géant chinois, premier partenaire commercial du pays depuis maintenant cinq ans, c’est au Maroc, dans l’un de ses très anciens bastions, que la France voit ses positions battues en brèche sur le plan économique et commercial.
Après l’Europe, le Maghreb est ce qui permet à la France de continuer d’être une puissance dont la voix est entendue, parfois écoutée. Si elle perd définitivement cette position au Maghreb, stratégique sur le plan économique car considéré comme son arrière-cour depuis plus d’un siècle, elle risque de se voir aussi contester sa position dans le monde et notamment son siège au Conseil de sécurité des Nations unies. La France doit chercher à établir de nouveaux partenariats économiques et commerciaux avec le Maroc pour tenter d’inverser la tendance et redevenir le premier partenaire commercial du Maroc, même si sur le plan culturel, c’est au Maroc qu’il y a le plus de centres culturels et de lycées français dans le monde. En effet, si la position de la France sur le plan économique n’est pas très bonne, elle reste de très loin la première sur le plan du rayonnement culturel et linguistique.

Quelle est la nature de la coopération entre le Maroc et la France en matière de lutte contre le terrorisme ? Pourquoi le Maroc est-il considéré comme un partenaire privilégié ?
Cette coopération est essentielle. C’est aussi l’une des raisons de la visite du président de la République au Maroc. Il fallait absolument que la coopération soit relancée. Encore une fois, l’implantation de Daech au Maghreb, notamment en Libye et en Tunisie avec les attentats commis au début de l’année 2015, est extrêmement inquiétante, non seulement pour les Etats du Maghreb mais également pour la France. Il fallait absolument que cette brouille diplomatique soit totalement dissipée pour permettre de relancer la coopération et d’avoir de la fluidité dans les échanges ainsi que dans la lutte contre le terrorisme. C’est absolument vital pour tout le monde et notamment pour la France car le Maroc est un pays allié, un partenaire stratégique depuis longtemps dans la lutte contre le terrorisme. Il permet notamment de faire passer des informations sur des groupes ou des individus qui pourraient être dangereux. La France dispose d’une bonne maîtrise de la technologie qui permet aussi au Maroc de continuer à pouvoir compter sur son allié français dans la stabilité du royaume. Il y a ainsi des intérêts bien compris de part et d’autre pour que cette lutte contre le terrorisme soit relancée mais également renforcée car la menace que fait planer Daech concerne aujourd’hui absolument tout le monde en Méditerranée occidentale ou orientale.

Quién teme a las elecciones griegas

Real Instituto Elcano - lun, 21/09/2015 - 10:30
Opinión - 21/9/2015
Federico Steinberg
Las elecciones del pasado domingo 20 de septiembre podrían marcar el principio del fin de la crisis griega.

Discriminations religieuses à l’embauche : une réalité

Institut Montaigne - lun, 21/09/2015 - 10:05
Date de publication: Jeudi 08 Octobre 2015Couverture: Type de publication: EtudeSous la direction de (complément): Marie-Anne ValfortAuteurRésumé long: Les discriminations sont un obstacle à la cohésion sociale. Or, leur ampleur est encore mal connue en France. Ce testing dresse pour la première fois un état des lieux chiffré de la discrimination religieuse sur le marché du travail. Les résultats révèlent une forte discrimination à l’égard des juifs et des musulmans, qui interpelle les employeurs autant que la collectivité nationale dans son ensemble.

Rettet die Welt, wann es Euch gefällt!

Bonn, 21.09.2015. Die Staats- und Regierungschefs stehen bei der Weltrettung in diesem Jahr im Rampenlicht. Nach dem G7-Gipfel in Elmau und der Konferenz der Vereinten Nationen (UN) zur Entwicklungsfinanzierung in Addis Abeba folgen am kommenden Wochenende in New York die Verabschiedung der „2030 Agenda for Sustainable Development“ und im Dezember 2015 in Paris ein neues Klimaabkommen. Und wir? Unsere Rolle als Bürgerinnen und Bürger ist längst nicht darauf beschränkt, von Politikern Taten statt leerer Worte zu fordern. Angesichts des Zeitdrucks durch massive globale Herausforderungen wie der Flüchtlingskrise, dem Klimawandel oder der wachsenden Ungleichheit mag sich zunächst Ernüchterung über die internationalen Prozesse breit machen. Die Dokumente von New York und Paris werden schriftliche Beteuerungen enthalten, sich für ein menschenwürdiges Leben auf unserer Erde einzusetzen, doch ob ihnen umgehend Taten folgen, ist fraglich. Denn: Werden politische Vereinbarungen nicht eingehalten, gibt es im Rahmen der UN keine ernstzunehmenden Sanktionsmechanismen. Die Staaten erlassen ihre Regeln selbst und im Zweifel übertrumpfen wirtschaftliche oder geostrategische Partikularinteressen die gemeinsamen Vereinbarungen. Was bleibt, ist das Prinzip der Freiwilligkeit, wie bei den Millennium Development Goals und den Sustainable Development Goals (SDGs). Während es unter Bedingungen der Freiwilligkeit leichter ist, ambitionierte, wenn auch nur abstrakte, Zielsetzungen zu vereinbaren, bleiben diese für verbindliche Abkommen meist vage. Doch die Verantwortung liegt nicht nur bei der internationalen Gemeinschaft. Auch jeder Einzelne muss selbst Verantwortung übernehmen. Wir haben in unseren liberalen Gesellschaften die Freiheit zu zerstören, und tun dies gegenwärtig auch. Aber: die Freiheit, zerstörerisch zu handeln, beinhaltet gleichzeitig auch die Freiheit, es nicht zu tun. Denn individuelle Freiheit geht mit sozialer Verantwortung jedes Einzelnen einher. Auch das ist eine Errungenschaft liberaler Demokratien: Wir können Verantwortung für unser Handeln nicht auf die Regierenden abschieben, denn wir genießen einen großen Entscheidungsspielraum. Und wir sollten die Kosten unserer individuellen Entscheidungen nicht auf die Gesellschaft abwälzen. Wir haben die Wahl zwischen Mallorca oder Nordsee, zwischen Auto oder Fahrrad, zwischen Fleisch oder vegetarischer Ernährung, zwischen kurzlebiger Discounter-Mode oder hochwertiger und langlebiger Kleidung. Durch Informationsfreiheit und Medienvielfalt kann hierzulande niemand glaubwürdig machen, nichts von all den ökologischen und sozialen Kosten unserer Konsumentscheidungen zu wissen. Globale Veränderungen können wir unterstützen, indem wir die Verantwortung für jede unserer kleinen Alltagsentscheidungen erkennen und uns ihr stellen. Wir können sie weder abgeben, noch können wir Verantwortung für andere Menschen übernehmen. Darin liegt die größte Chance auf Veränderung: Wir haben die Freiheit, und damit schlussendlich auch die Macht, die Welt zu retten. Jeder einzelne Mensch, jedes Unternehmen, jede Gemeinde, jeden Tag aufs Neue. Individuelle Verantwortung und internationale Agenden gehen Hand in Hand. Durch den universellen Charakter der neuen Nachhaltigkeitsziele werden nicht nur die Entwicklungs- und Schwellenländer zum Handeln aufgerufen, sondern alle Staaten sind gefordert, einen nachhaltigen Entwicklungspfad einzuschlagen. So kann jeder Mensch zum „Entwicklungshelfer“ werden – auch im eigenen Land. Auch das im Dezember zu verabschiedende UN-Klimaabkommen wird alle Staaten mit an Bord nehmen und gleichzeitig den Einfluss privater und lokaler Klimainitiativen anerkennen und fördern. Für die Weltpolitik ist allein schon die Einigung auf eine gemeinsame Richtung im Jahr 2015 ein wichtiger Schritt, auch wenn viele Details zur Umsetzung der Nachhaltigkeitsagenden vorerst ungeklärt bleiben. In New York und Paris werden Wege zu einer nachhaltigen globalen Entwicklung geebnet, die eine kollektive Anstrengung der Weltgemeinschaft wahrscheinlicher machen. Doch die Verantwortung des Einzelnen, die Ausgestaltung dieser Nachhaltigkeits- und Klimaschutz-Agenden zu beeinflussen, ist nicht neu: Wir Bürgerinnen und Bürger können uns bereits heute jeden Tag aufs Neue entscheiden, ein Teil des Problems oder ein Teil der Lösung zu sein. Wenn auch Sie die Welt retten wollen, schauen Sie also nicht nur auf die großen Bühnen der internationalen Politik: tun Sie es einfach!

Okka Lou Mathis und Matthias Ruchser beteiligten sich vom 19.-20.09.2015 an der 2. Auflage des Theaterfestivals „Save The World“ in Bonn. Gemeinsam mit James Yarker von Stan’s Cafe aus Birmingham, UK, stellten sie die Dimensionen der Menschen in Bezug zur Erde dar und machten Klimagerechtigkeit und individuelle Verantwortung für die Zuschauer erfahrbar. Im Rahmen des diesjährigen Theaterfestivals lud das Theater Bonn verschiedene Teams aus Künstlern und Experten ein, die aktuellen Herausforderungen zur „Rettung der Welt“ vor dem Klimawandel und seinen Auswirkungen zu thematisieren.

Dr Thanos Dokos analyses how Greece deals with the refugee crisis on Bloomberg, 18/09/2015

ELIAMEP - lun, 21/09/2015 - 08:41

Director General of ELIAMEP Dr Thanos Dokos analysed on Bloomberg how Greece deals with the refugee crisis. The article, which was published on 18 September  2015, is available here.

Dr Thanos Dokos writes in Europe’s World why the termination of the Syrian Civil War is necessary

ELIAMEP - lun, 21/09/2015 - 08:33

Alan Kurdi had been about the same age as my youngest son, Nicholas. In theory, both children were born entitled to the same basic rights to life, protection, food, shelter, education and play. But we as the international community tragically failed Aylan. Even more importantly, there are still millions of other children and adults in similar danger. By early September, the UN announced that 7 million people had so far been displaced in Syria from a pre-war population of 22 million, with over 4 million seeking safety outside Syria. Of those, 2.1 million Syrians were registered by the UNHCR in Egypt, Iraq, Jordan and Lebanon, and 1.9 million were registered in Turkey.

Europe is trying to deal with the problem almost exclusively through the management of the migration/refugee flows, and has been engaged in a very complicated – and often unpleasant – discussion on burden sharing, asylum procedures, border protection, humanitarian assistance, the prosecution of traffickers and so on. All of this is extremely important and absolutely necessary, but we appear to be limiting ourselves to treating the symptoms and not the root causes of the problem. This current European approach can only work if the numbers of people crossing into the EU is brought to a much lower level. Otherwise, the hospitality of even the most tolerant European societies will very soon be tested.

Furthermore, the Schengen Agreement – one of Europe’s most tangible and widely recognisable achievements – is now faced with considerable, even existential, challenges. The limited enthusiasm of most EU member states, with the notable exceptions of Germany and Sweden, in making any meaningful commitment to a burden sharing agreement promoted by the European Commission is seriously testing the concept of a border-free Europe, the limits of European solidarity and the idea of common European policies. The additional concern about radicalised Islamists entering Europe disguised as refugees complicates the situation further at a time of rising xenophobia and islamophobia in some EU countries.

It is becoming urgent that in addition to migration management, the international community, especially the EU, focus its efforts on ending the Syrian conflict as soon as possible. This will only be possible if Russia and Iran support an international initiative. There are, of course, several important obstacles: relations between the West and Russia remain deeply confrontational as a result of the Ukraine crisis; despite the agreement between the P5+1 and Iran on Tehran’s nuclear programme, there is still a considerable lack of trust between the two sides; Europe and the US are extremely reluctant to put “boots on the ground” in Syria; other important regional players, including Turkey whose top priority is managing the Kurdish issue, have diverging agendas; ISIS is far from defeated despite military operations against it; the Syrian opposition remains highly fragmented, complicating efforts for a transitional government; and last but not least, the – certainly not unjustified – demonising of the Assad regime raises an important question about the ethics of any possible cooperation with such a regime.

The immediate priority should be the cessation of hostilities through the deployment of a UN peacekeeping force, the creation of a provisional government of national unity and beginning the process of reconstruction and reconciliation. To achieve this, a unanimous decision by the UN Security Council is required. This would need the immediate resumption of the Geneva-II negotiating process with the participation of all involved parties including, of course, Russia and Iran. Instead of Geneva, the conference could this time take place on the Greek island of Mytilini, so that world leaders could witness first-hand the results of their continuing inaction.

The aim would be the establishment of a large and heavily-equipped peacekeeping force as soon as possible, with the substantial or symbolic participation of military forces from all the P5 plus Germany. The military participation of key neighbouring countries such as Egypt, Jordan (perhaps under the aegis of the Arab League) and Turkey would be vital to alleviating any impression that a solution has been imposed by extra-regional powers. The UN forces’ mandate and rules of engagement should explicitly authorise it to use lethal force at will against enemy combatants – namely ISIS – in order to achieve its objectives within the shortest possible time.

“The additional concern about radicalised Islamists entering Europe disguised as refugees complicates the situation further at a time of rising xenophobia and islamophobia in some EU countries”

The creation and deployment of this UN force should be linked to the new provisional government, composed of the more moderate elements of the Assad regime and the opposition. Assad should be allowed to leave the country and take sanctuary in any country willing to make such an offer. The need to stop the fighting, eradicate ISIS and stabilise the country, thus saving countless human lives but also preventing the destabilisation of neighbouring countries and the whole region, should take priority over the trial of Assad and senior members of his regime for the crimes against their own people. Such a provisional government would stay in power for a minimum of two years, under the supervision of the P5 – with some role for the Arab League. If necessary, the period could be extended until such time as the conditions allow for safe elections. The extremely difficult and complex reconstruction and reconciliation process should be generously financed by the international community, ideally including Saudi Arabia and the other Gulf countries as well as Europe and the US. Financial assistance should also be given immediately to the neighbouring countries hosting large numbers of displaced Syrians, especially Lebanon, Jordan and also Turkey.

Because the US continues to see Asia as their main foreign policy priority, it should be up to Europe, which is being primarily affected by both the refugee crisis but also by the general instability in the eastern Mediterranean and the continuing confrontation with Russia over Ukraine, to lead the necessary diplomatic initiative that would prepare the ground for an agreement over Syria.

There are two options for reaching an understanding with Russia. First, a grand bargain; and second, seeking a success story based on common interests (or common threats). In the latter case, Syria fits perfectly, as the spread of Islamic extremism is a domestic concern for Russia. However aggressive and unconstructive Russia’s policy in Ukraine has been over the past two years, we should not lose sight of the big picture and the extremely high stakes in the case of Syria. There are no guarantees, of course, that Russia will respond to such an opening by Europe, but President Vladimir Putin has proved to be occasionally pragmatic in his cost/benefit analysis.

It is important to keep in mind that the additional arrivals to Europe, in comparison to last year’s numbers, have so far “only” been 230,000 people, and that has already been enough to almost overwhelm even the most developed European country, Germany. There are still several hundred-thousand more Syrian refugees – in addition to people from other conflict-ridden regions – waiting to come to Europe. In addition to practical short-term problems, the long-term consequences for social cohesion in several European countries may be difficult to imagine if the current refugee inflow continues unhindered.

This article was published in Europe’s World

Prof. Anna Triandafyllidou analyses on EUROPP how the EU could better manage the migration crisis

ELIAMEP - lun, 21/09/2015 - 05:53

Professor Anna Triandafyllidou wrote an article on European Politics and Policy  blog of LSE on ‘EU migration talks: What EU governments can do to help solve the crisis’. The article is available here.

The Role of the National and Regional Governments in the Multi-Level Climate Politics of Belgium

Centre Thucydide - dim, 20/09/2015 - 12:24

It is often said that the global scale of climate change makes it an issue that requires action by multiple levels of governments. Indeed, the constitutional or legal responsibilities, the expertise, the policy levers necessary to tackle climate change very rarely reside in a single level of government. In federal countries especially, sub-state governments often have very important constitutional competences relevant to climate politics. Energy, environment, transport, and agriculture are domains where various levels of government usually have constitutional competences. Moreover, regional governments are routinely in charge of implementing policies to comply with targets agreed upon on the international stage. (...)

Le désarmement dans le cadre de la SDN - Commentaire des articles 8 et 9

Centre Thucydide - dim, 20/09/2015 - 12:21

Premiers articles de la partie du Pacte de la Société des Nations concernant le nouveau système de sécurité collectives, les articles 8 et 9 relatifs au désarmement occupent une place toute particulière dans l'esprit des concepteurs de la Société. (...)

New book on cultural governance and the EU edited by Dr Evangelia Psychogiopoulou

ELIAMEP - dim, 20/09/2015 - 09:21

The new book Cultural Governance and the European Union: Protecting and Promoting Cultural Diversity in Europe, edited by ELIAMEP Research Fellow and Marie Curie Fellow at Maastricht University Dr Evangelia Psychogiopoulou is now available by Palgrave Macmillan. The book examines the role of culture in the European Union’s (EU’s) law and policies and the ways in which cultural issues have been framed at the level of the EU. The analysis explores key features of the EU’s cultural action and policies, probing their strengths and weaknesses at a time of unprecedented challenges – the recent economic crisis, globalisation and digitalisation, changes in cultural production, distribution and consumption. This timely edited collection seeks to provide readers with a better understanding of the EU’s contribution to cultural governance. More information about the book can be found here.

#NYCforb: Religionsfreiheit – ein Menschenrecht

Konrad Adenauer Stiftung - dim, 20/09/2015 - 00:00
Zum Abschluss einer internationalen Konferenz in New York haben 80 Abgeordnete aus 45 Nationen einen Aktionsplan zum Thema Religionsfreiheit unterzeichnet.

Accelerating Efforts to Promote Gender Equality and Women’s Rights

European Peace Institute / News - ven, 18/09/2015 - 18:07

On Saturday, September 26th IPI together with the governments of Chile and Norway, will co-host a high-level meeting featuring Chilean President Michelle Bachelet and Norwegian Prime Minister Erna Solberg, that will explore how governments, the UN and civil society together can advance women’s rights globally.

Click here for the live webcast beginning at 8:30am EST>>

Globally, the picture we are seeing of women’s rights and empowerment is a mixed one. There has been some progress in terms of women’s economic and political participation. At the same time, much more needs to be done in areas such as women’s legal rights and preventing violence against women, as well as to counter attacks on women’s rights by violent extremist groups and religious fundamentalists.

This year sees the 20th anniversary of the Beijing Platform for Action, the 15th anniversary of the adoption of UN Security Council resolution 1325 on Women, Peace and Security, and will also see the adoption of the Sustainable Development Goals. It therefore gives us an excellent opportunity to reflect on what has been achieved and identify strategies for the way forward.

IPI President Terje Rød-Larsen will give the opening remarks.

Burkina Faso, un putsch révélateur d’une grande fragilité politique

IRIS - ven, 18/09/2015 - 15:48

Le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major et bras droit de l’ancien président Blaise Compaoré en exil depuis le 31 octobre 2014, a pris la tête des putschistes issus du Régiment de la Sécurité présidentielle (RSP) qui ont renversé le 16 septembre les autorités de transition au Burkina Faso. Il a promis d’organiser « rapidement » des élections prévues à l’origine pour le 11 octobre 2015.

Les violences qui ont eu lieu lors de ce coup d’Etat ont fait au moins trois morts et une soixantaine de blessés, des militaires qui quadrillaient la capitale, tirant pour disperser les manifestants hostiles au coup d’Etat.

Les réactions internationales ont été unanimes pour réclamer la libération du Président de transition Mathieu Kafando, du premier ministre Isaac Zida (lui-même un officier du RSP) et les ministres arrêtés lors du Conseil des ministres.
Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, a formulé sa « ferme condamnation du coup d’Etat » dans le pays et a estimé que « les responsables de ce coup d’Etat et de ses conséquences devaient rendre des comptes ». La France a adopté la même attitude, tout en indiquant que le contingent militaire français présent au Burkina Faso n’a « pas à interférer » dans les événements en cours à Ouagadougou.

Cette situation est révélatrice d’une faiblesse chronique des institutions démocratiques africaines. La transition politique née de l’insurrection exemplaire conduite il y a onze mois par la société civile avait suscité beaucoup d’espoir. Hélas, les erreurs ont été nombreuses. L’exclusion par les organes de transition d’un certain nombre de candidats du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), l’ancien parti au pouvoir, aux législatives et à la présidentielle, dont Djibrill Bassolé, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, parce qu’ils avaient pris une position favorable à l’amendement constitutionnel permettant à Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat après 27 ans au pouvoir, a fourni un prétexte au RSP pour intervenir. Arque-boutés à cette position, les responsables de la transition se sont discrédités, quitte à aller contre la décision de la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a invalidé en juillet le nouveau code électoral. La saisie de plusieurs milliers de fausses cartes d’électeurs en septembre avait encore un peu plus contribué à renforcer la défiance envers la classe politique. L’annonce de la dissolution du RSP composé de 1200 hommes par son intégration dans l’armée régulière était aussi vécue comme une provocation par des soldats jusque-là choyés par le régime et largement indépendants. La prise de risques était forte. Le hasard de calendrier s’en est mêlé. Le juge d’instruction en charge de l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara en 1987 venait de convoquer les avocats des parties civiles pour leur communiquer les résultats de l’autopsie du corps présumé de l’ex-président.  Gilbert Diendéré est sous le feu des projecteurs pour son rôle trouble dans cet assassinat jamais élucidé. C’est lui qui en effet supervisait son arrestation qui tournera au bain de sang.

La transition a brutalement déraillé et le Burkina Faso, qui a longtemps figuré parmi les bons élèves des bailleurs de fonds internationaux se retrouve fragilisé et déchiré. On attend une attitude claire et unanime des partis en présence et de leurs candidats aux élections, à commencer par les deux principaux rivaux, Roch Kaboré et Zéphirin Diabré, qui jusqu’à présent semblaient se satisfaire de la mise à l’écart des candidats proches de Blaise Compaoré. On peut aussi compter sur la vigilance, voire sur l’activisme des associations de la société civile, notamment du célèbre groupe « le balais citoyen » pour ne pas accepter une régression institutionnelle et démocratique.

Enfin, la position et l’intervention des pays voisins dont les institutions sont les mieux assises (Ghana, Sénégal et Bénin en particulier) seront cruciales. Ce coup d’Etat pourrait menacer la stabilité de la sous-région. Plusieurs pays organisent des élections présidentielles dans les prochains mois : la Côte d’Ivoire et la Guinée en octobre, le Niger en février 2016. Et le Mali est toujours dans un état de grande vulnérabilité. Si le chaos s’installe au Burkina Faso, cela risque d’entériner les déséquilibres d’une région avec des issues politiques et sécuritaires incertaines et, au-delà, de conforter le doute sur la démocratisation en marche en Afrique subsaharienne.

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