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Diplomacy & Crisis News

Japan, South Korea, and the United States Nuclear Umbrella

Politique étrangère (IFRI) - jeu, 05/07/2018 - 08:00

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Terence Roehrig, Japan, South Korea, and the United States Nuclear Umbrella: Deterrence after the Cold War (Columbia University Press, 2017, 272 pages).

L’accélération des progrès de la Corée du Nord dans les domaines nucléaire (sixième essai en septembre 2017) et balistique (84 essais entre 2014 et 2017 dont, fin 2017, des missiles inter­continentaux), a remis sur le devant de la scène le débat sur la dissuasion nucléaire en Asie du Nord-Est, et plus particulièrement en Corée du Sud et au Japon. Le livre de Terence Roehrig s’inscrit dans ce contexte, et s’impose comme une synthèse complète et utile.

Professeur au Naval War College (Newport, États-Unis) et auteur de plusieurs livres sur la Corée du Sud (dont, en 2007, l’excellent From Deterrence to Engagement: The U.S. Defense Commitment to South Korea), l’auteur est un fin connaisseur des questions stratégiques en Asie orientale. Il se concentre ici sur la problématique du « parapluie nucléaire » offert par les États-Unis au Japon et à la Corée du Sud, c’est-à-dire l’engagement pris par Washington d’utiliser son arsenal nucléaire pour dissuader et, si nécessaire, répondre à une attaque contre l’un de ses deux alliés. L’auteur revient au fil des chapitres sur les théories de la dissuasion et de la dissuasion élargie, offre des perspectives historiques en rappelant l’état de ces questions pendant la guerre froide, et analyse les menaces principales que constituent la Chine et la Corée du Nord. Deux chapitres sont aussi consacrés à l’étude de la conception élargie qu’a chacun des alliés de la dissuasion.

La thèse de l’auteur est claire. Les États-Unis ont les capacités nécessaires pour tenir leur engagement. La vraie question est de savoir s’ils en ont la volonté. S’il fait peu de doutes que Washington défendrait ses deux alliés s’ils étaient attaqués, il est fort probable que la première réponse n’inclurait pas l’utilisation d’armes nucléaires. En effet, leur impact de destruction extrême, le coût de leur emploi en termes de réputation internationale pour les États-Unis, et la complexité que la contamination ajouterait à d’éventuelles opérations militaires ultérieures, restreignent fortement l’intérêt d’utiliser ces armes. De plus, dans le cas où le pays visé aurait la faculté de frapper le territoire américain, se poserait un dilemme bien connu : « Les États-Unis seraient-ils prêts à sacrifier Los Angeles pour Séoul ou Tokyo ? » Roehrig rappelle aussi que la taille et la qualité des moyens militaires conventionnels américains font qu’ils pourraient avoir des effets stratégiques comparables à ceux des armes nucléaires, leur usage étant plus crédible. Pour autant, retirer l’engagement de dissuasion élargie au profit de Tokyo et Séoul marquerait une rupture diplomatique et politique majeure peu souhaitable. Une de ses conséquences principales serait sans doute l’acquisition d’un arsenal nucléaire par le Japon et la Corée du Sud, deux pays dits « du seuil nucléaire ».

Ce livre aide à mettre en perspective les engagements de défense des États-Unis au profit du Japon et de la Corée du Sud. Roehrig nous offre une analyse très structurée, faisant le lien entre histoire, théorie, analyse de la menace, études de cas et stratégie. Il passionnera tous ceux qui s’intéressent aux questions de défense en Asie du Nord-Est.

Rémy Hémez

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How Trump Manipulates the Migration Debate

Foreign Affairs - jeu, 05/07/2018 - 06:00
U.S. President Donald Trump has shown himself to be a master practitioner of psychological manipulation when it comes to the subject of immigration and refugee policy.

L'archipel des prisons secrètes de la CIA

Le Monde Diplomatique - mer, 04/07/2018 - 18:31
Le fait que la CIA ait enlevé, avec la complicité de gouvernements européens, des personnes suspectées de terrorisme pour les détenir sans jugement, voire les torturer, suscite de plus en plus de remous. / États-Unis, Europe, Droit international, Droits humains, Justice, Prison, Services secrets, (...) / , , , , , , , , - 2006/08 Refuser la fatalité

Cauchemar nazi aux États-Unis

Le Monde Diplomatique - mer, 04/07/2018 - 16:29
Avec « Le Complot contre l'Amérique », l'écrivain américain Philip Roth met en lumière, à contre-courant des idées reçues, les virtualités fascistes de son pays. Il imagine ce qui se serait passé si les États-Unis, en 1940, s'étaient ralliés à Hitler. Son nouveau roman est beaucoup plus qu'un livre de (...) / , , , , , - 2006/07 Faux-semblants

Yemen on Brink of Catastrophe as U.N. Envoy Pushes for Truce

Foreign Policy - mer, 04/07/2018 - 14:00
U.S. backing of Saudi Arabia and the United Arab Emirates could be enabling the disaster.

Politics and the World Cup

Foreign Policy Blogs - mer, 04/07/2018 - 12:30


News about the 2018 World Cup in Russia will dominate sports headlines and television screens throughout the summer months as fans come out of the woodwork to support their nation’s soccer teams. And while the World Cup is a great way to unite people, it is important to think of the broader implications of this major international sporting event, and specifically, hosting it in one of the most politically controversial countries in the world. At the opening ceremony, Russian President Vladimir Putin claimed Russia wanted to host the event due to the country’s adoration for the sport: “In our country, football is not just the most popular sport. People genuinely love football … We prepared responsibly for this major event and did our best so that fans, athletes and specialists could immerse themselves in the atmosphere of this magnificent football festival and, of course, enjoy their stay in Russia – open, hospitable, friendly Russia.”

The World Cup is a large public relations opportunity for Putin, as leaders around the world are forced to temporarily forget and minimize the actions of his administration while their countries participate in the sporting event organized by his country. Russia is currently embroiled in controversies ranging from continued backlash over their annexation of Crimea to their support of the Syrian government in the Syrian Civil War, and even more recently controversies relating to their alleged intervention in the United States’ 2016 elections. This thick fog of controversy has seemed to escape the minds of people around the world – which is exactly what the Putin administration would want. Events like these serve to help coerce the population into believing in the legitimacy of their governments and soccer players are sadly being used as pawns for propaganda. Infamous Chechen leader Ramzan Kadyrov, who was recently sanctioned by the US Treasury Department for human rights violations, was seen taking photos with Egyptian soccer star Mo Salah at Grozny stadium, while also giving the player a personal tour in front of the press. According to Rachel Denber from Human Rights Watch, “This is Kadyrov trying to capitalise on Chechnya being a team base to boost his own profile…it was 100 per cent predictable.”

Now, don’t get me wrong, I absolutely love the World Cup. I’ve spent the past two weeks watching every single game (go England!), and it’s been a great talking point for everybody in my town. International sporting events like these are always a fun experience for the citizens of the host nations and those cheering abroad. These events are also always an opportunity for leaders to gain public support which is particularly noticeable this year. I think it’s important to keep politics out of stadiums and kept in parliaments.

Dominic Floreno is a high school student and 1st prize winner of the FPA’s 2018 student essay/video competition. 

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Cinq menaces nucléaires pour la sécurité des États-Unis

Politique étrangère (IFRI) - mer, 04/07/2018 - 09:00

>> Retrouvez l’article dont est extraite cette citation : « États-Unis : de nouvelles options nucléaires ? », écrit par Benjamin Hautecouverture dans le numéro d’été 2018 de Politique étrangère (n° 2/2018). < <

López Obrador Is a Pragmatist, Not an Ideologue

Foreign Policy - mar, 03/07/2018 - 22:12
Don’t expect Mexico’s new president to radically shift the country’s approach to foreign policy.

Can Nicaragua’s Military Prevent a Civil War?

Foreign Policy - mar, 03/07/2018 - 20:04
President Daniel Ortega’s crackdown on protests has driven the country to the brink. If the violence escalates, it could spark a refugee crisis and destabilize all of Central America.

Mexico’s Populist New President Unlikely to Derail Energy Reform

Foreign Policy - mar, 03/07/2018 - 19:42
López Obrador won’t reverse the country’s historic oil opening — but he won’t expand it, either.

«<small class="fine"> </small>Tu seras Pelé, Maradona, Zidane<small class="fine"> </small>» ou… rien

Le Monde Diplomatique - mar, 03/07/2018 - 18:21
Parasité par les enjeux commerciaux, le football se mue en rêve de réussite facile. En effet, la grande majorité des jeunes, souvent débauchés en Afrique par les centres de formation européens, restent sur le carreau. / Afrique, Criminalité financière, Enfance, Éducation, Immigrés, Jeunes, Sport - (...) / , , , , , , - 2006/06 Règles du jeu

Et si le Mexique virait à gauche...

Le Monde Diplomatique - mar, 03/07/2018 - 16:20
A quelques semaines de l'élection présidentielle du 2 juillet, M. Andrés Manuel López Obrador, le candidat du Parti de la révolution démocratique (PRD), est la cible d'un déluge d'attaques médiatiques l'accusant d'être un danger pour le Mexique. Sans appartenir à une gauche radicale, il pourrait, en cas (...) / , , , - 2006/06 Règles du jeu

Tightening Chest and Tingling Fingers: Why Are the Military’s Fighter Pilots Getting Sick?

Foreign Policy - mar, 03/07/2018 - 16:15
The Navy is investigating the latest in an alarming string of incidents that left pilots disoriented and shaken.

The New Frontlines Are in the Slums

Foreign Policy - mar, 03/07/2018 - 16:13
The Middle East's wars are turning cities into Stalingrads.

Japan’s China Deals Are Pure Pragmatism

Foreign Policy - mar, 03/07/2018 - 15:40
Even Donald Trump can't push Tokyo into Beijing's arms.

Sanctions Against Sudan Didn’t Harm an Oppressive Government — They Helped It

Foreign Policy - mar, 03/07/2018 - 15:01
The end of economic isolation hasn’t brought a financial windfall or more freedom. Instead, the regime is as strong as ever while ordinary people suffer.

Unfinished Business

Politique étrangère (IFRI) - mar, 03/07/2018 - 09:00

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Norbert Gaillard propose une analyse de l’ouvrage de Tamim Bayoumi, Unfinished Business: The Unexplored Causes of the Financial Crisis and the Lessons Yet to be Learned (Yale University Press, 2017, 296 pages).

Tamim Bayoumi, directeur du département « stratégie » au Fonds monétaire international (FMI), se penche sur les racines de la crise financière de 2007-2008, et défend l’idée qu’un certain nombre de leçons n’en ont toujours pas été tirées.

Les causes ayant conduit à la débâcle des subprimes de 2007, puis à la faillite de Lehman Brothers en 2008, sont étudiées en détail. La titrisation (c’est-à-dire la transformation de créances bancaires en titres négociables sur les marchés) est considérée comme un facteur clé ayant amplifié la crise financière.

Elle a progressivement déresponsabilisé les banques américaines, qui ont été amenées à octroyer de plus en plus de prêts sans avoir ultérieurement à les conserver dans leurs bilans. C’est ainsi que s’est constituée la bulle immobilière. Les produits structurés, fruits de la titrisation, sont devenus spéculatifs et ont aiguisé les appétits des banques européennes, peu familières de ce type d’actifs. En parallèle, l’inadéquation des régulations internes et des règles internationales de Bâle II ont favorisé le développement du shadow banking, et laissé trop de libertés aux établissements de crédit qui en ont profité pour accroître leur prise de risque.

Par ailleurs, Tamim Bayoumi critique la croyance en la discipline de marché et en la sacro-sainte hypothèse d’efficience des marchés. On restera cependant perplexe en lisant que les grandes banques européennes sont tenues pour co-responsables du cataclysme de 2007-2008, ou encore que la crise des dettes souveraines de 2010-2012 est intimement liée à la mauvaise gouvernance au sein de la zone euro.

Il est également dérangeant que soient passées sous silence les raisons fondamentales du déclin du système financier américain. Le problème de l’aléa moral est ignoré, alors que les grands banquiers sont lancés, depuis les années 1980, dans une course au gigantisme qui contraint Washington à renflouer tout établissement qui serait au bord de la banqueroute. En outre, on relèvera une indulgence excessive à l’égard de la Federal Reserve et des régulateurs comme la Securities and Exchange Commission. Pourtant, ces institutions ont été de connivence avec les firmes de Wall Street, les laissant profiter de taux d’intérêt bas, abuser des effets de levier, et persévérer dans leurs stratégies « court termistes ».

Cette analyse partiale aboutit à des propositions imparfaites. Certes, la gouvernance de la zone euro doit être améliorée. Évidemment, la crise de 2007-2008 marque l’échec de la macro-économie. Mais les solutions mises en avant, tel le renforcement de la coopération entre banquiers centraux et régulateurs afin d’assurer la stabilité financière, sont insuffisantes. La nécessité de réduire le lobbying exercé par les milieux d’affaires sur les législateurs et régulateurs, et la question de la séparation des banques commerciales et d’investissement sont négligées. Aucune solution n’est élaborée pour remédier aux faiblesses structurelles de l’économie américaine : l’addiction à la dette des acteurs économiques publics et privés, le poids exorbitant de la consommation dans la croissance du PIB, et les inégalités croissantes qui alimentent le populisme. Finalement, on regrettera que cet ouvrage, agréable à lire et instructif, se soit soumis à une forme de « politiquement correct ».

Norbert Gaillard

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What if Mexico Stops Cooperating on Migration?

Foreign Affairs - mar, 03/07/2018 - 06:00
Washington needs to work with Mexico to form a more cooperative and comprehensive migration strategy. Otherwise, it could face a much larger flow of migrants at the southern border than it does today.

The EU and NATO and Trump — Oh My!

Foreign Policy - lun, 02/07/2018 - 22:18
Donald Trump’s trans-Atlantic policy is a contradiction in terms.

Les désarrois de l'individu-sujet

Le Monde Diplomatique - lun, 02/07/2018 - 18:08
Dans un article intitulé « L'essence du néolibéralisme », paru en mars 1998 dans « Le Monde diplomatique », Pierre Bourdieu proposait de concevoir le néolibéralisme comme un programme de « destruction des structures collectives » et de promotion d'un nouvel ordre fondé sur le culte de « l'individu seul, (...) / , , - 2001/02

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