Plus de 900 eurodéputés, actuels ou anciens, vont faire les frais des déboires du fonds de pension du Parlement européen. Lundi, certains députés européens réunis au sein du Bureau ont proposé plusieurs mesures visant à sauver temporairement ce système mis en place en 1991 pour compléter les retraites des parlementaires.
Le généreux système de retraite complémentaire, fermé aux nouveaux membres depuis 2009, continue de bénéficier à de nombreux eurodéputés, dont certains encore actifs. D’après la coalition de journalistes Investigate Europe, un eurodéputé retraité peut actuellement toucher jusqu’à 13 640 euros : “6 866 euros de retraite ‘classique’ + 6 774 du [fonds de pension]”. Problème : ce système a engendré un déficit de 310 millions d’euros et risque la faillite au début de l’année 2025.
À LIRE AUSSI[Infographie] Le Parlement européen 2019-2024 Augmenter l’âge de départ à la retraiteLe Bureau du Parlement européen propose ainsi de réduire de moitié les paiements de ce régime. L’organe de direction de l’institution veut également relever l’âge de la retraite de 65 à 67 ans et mettre fin à l’indexation automatique des versements à l’inflation.
Ces propositions, qui doivent encore être formellement adoptées par le Parlement européen, ne devraient cependant pas permettre de régler définitivement le problème. Selon plusieurs médias dont Politico, ce choix permettrait simplement de “prolonger la durée de vie du fonds jusqu’au second semestre 2027 et réduire le déficit […] à quelque 86 millions d’euros”. La décision de laisser le système faire faillite ou de le renflouer est ainsi reporté après les élections européennes prévues en juin 2024.
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Il fallait voir les visages sérieux des élèves, sagement assis dans un salon du Quai d’Orsay au ministère de l’Europe et des affaires étrangères, ce mardi 16 mai, pour se rendre compte que la cérémonie de récompenses, qui se déroulait, était lourde de sens. Alors, oui, après la remise des prix de ce concours de la “Jeunesse européenne pour la Paix”, les jeunes élèves ont retrouvé un comportement plus adapté à leur âge, rieurs, blagueurs, et détendus, mais bien conscients du moment symbolique qu’ils vivaient, à quelques pas du Salon de l’Horloge où Robert Schuman prononça son fameux discours le 9 mai 1950, première pierre de la construction européenne et du retour de la paix sur le continent européen.
Le jury 2023 du 1er Prix des Régions René-Cassin, concours “Jeunesse européenne pour la paix”, s’est réuni le 20 avril. Il était composé de quatre personnalités aux profils divers : Laurent Brisset, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, Mauve Carbonell, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, Nicolas Daubanes, artiste contemporain et Samuel Ouahab, étudiant en science politique.
C’est pour marquer le 10e anniversaire de la remise du prix Nobel de la Paix à l’Union européenne, le 10 décembre 2012, que Régions de France avec l’appui de l’ensemble des dix-huit régions françaises, a lancé un concours à destination des lycéens et apprentis qui devaient produire un texte ou une vidéo sur le thème de la paix en Europe.
Une belle idée, pour inviter la jeunesse à exprimer ses sentiments face à la défense des principes d’une paix, si fragile aujourd’hui, au moment où la guerre résonne aux frontières de l’Union européenne. Tout comme l’idée d’adjoindre à ce prix le nom de René-Cassin, qui fut président de la Cour européenne des Droits de l’homme (entre autres) et prix Nobel de la Paix (1968). “Ce concours pensé par l’ensemble des présidents de Région est un moment symbolique qui souligne l’importance de travailler collectivement à la défense de la paix. Nous devons plus que jamais expliquer ce qu’est la réalité de la guerre et rappeler notre attachement à la paix”, a ainsi souligné Carole Delga, présidente de Régions de France, en ouverture de la cérémonie et admirative devant la qualité des productions des jeunes élèves.
“La jeunesse a du talent”Les 45 textes et 39 vidéos reçues par le jury, courant avril, ont montré tant de convictions et créativité qu’il a été difficile de les départager lors de la délibération. Les quatre membres du jury ont donc récompensé trois classes : une dans la catégorie vidéo, mais ils ont primé deux textes d’une force incroyable, dans des styles différents. « Être jeune n’est pas un frein à l’engagement. Nous avons aujourd’hui une nouvelle preuve que la jeunesse a du talent » s’est félicité Renaud Muselier, président délégué de Régions de France, enthousiaste face à cette jeunesse impliquée et mobilisée.
Le prix vidéo a été remporté par la classe prépa apprentissage et prépa apprentissage FLE du CFAI Henri Martin situé à Lézignan-Corbières (Aude). Les élèves ont choisi de se mettre en scène dans cette vidéo où une boulette de papier voyage de classe en classe révélant des inscriptions et leur conception de la paix : “se sentir tous égaux”, “sourire et respect”, “accepter les différences” ou encore “être ensemble”.
Voir la vidéo des élèves : https://youtu.be/Ngxh0vd2lJU
Le prix texte avec deux lauréats ex-aequo a été remis aux élèves de la classe de Seconde 6 du Lycée Lacordaire à Marseille (Bouches du Rhône) et aux élèves de la classe de Terminale HLP du Lycée polyvalent Hector Berlioz à la Côte-Saint-André (Isère).
Les élèves du lycée Lacordaire ont choisi de raconter l’histoire d’un jeune dans une salle de classe en situation de détresse après avoir entendu un coup de feu. “Dans sa détresse le jeune mène une réflexion sur ce qu’est la paix et ce qu’elle n’est pas pour finalement aboutir à une philosophie plus générale et démontrer l’engagement d’une génération qui souhaite être porteuse de paix”.
Lire le texte :
Les élèves du lycée Hector-Berlioz ont choisi un acrostiche pour défendre la paix face à divers contextes de guerre. “Le texte part d’un constat du passé vers un appel à se mobiliser pour promouvoir la paix dans nos sociétés et démontrer, qu’en tout temps et en toutes circonstances, il y a toujours une meilleure solution que le conflit”.
Lire le texte :
Palmarès du 1er Prix des Régions René-CassinLa cérémonie de remise des prix s’est déroulée mardi 16 mai au Quai d’Orsay en présence des élèves et des enseignants, et de plusieurs personnalités : Jean-Paul Guilhaumé, délégué à l’action extérieure des collectivités territoriales représentant le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, Emmanuel Decaux, président de la Fondation René-Cassin, Carole Delga présidente de Régions de France et présidente de la Région Occitanie, Renaud Muselier président délégué de Régions de France et président de la Région Sud-PACA, Yannick Neuder, député et Conseiller régional de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Florence Dubessy, vice-présidente de la Région Auvergne-Rhône-Alpes déléguée à l’éducation et aux lycées.
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