Toutes les nouvelles relatives à l'Union européenne en français dans une liste.
Consultez également les nouvelles de l'Union européenne en anglais en allemand et en hongrois.

Vous êtes ici

Union européenne

Article - Crédits à la consommation : pourquoi des règles européennes actualisées sont nécessaires

Parlement européen (Nouvelles) - jeu, 11/08/2022 - 11:08
Mise à jour des règles de l'UE sur le crédit à la consommation afin de protéger les consommateurs confrontés aux nouvelles options numériques et à la situation économique difficile.

Source : © Union européenne, 2022 - PE
Catégories: Union européenne

Devoir de vigilance : les prochaines étapes pour l’UE concernant la responsabilité des entreprises

Euractiv.fr - ven, 05/08/2022 - 11:30
Après la proposition de la Commission européenne sur les règles de diligence raisonnable présentée en février, le débat sur les obligations pour les entreprises de respecter les droits de l’homme et d’éviter de nuire à l’environnement devrait connaître une accélération en septembre.
Catégories: Union européenne

Le point sur la politique européenne du travail

Euractiv.fr - ven, 05/08/2022 - 08:30
Après des avancées significatives en matière de politique européenne du travail ainsi qu’au niveau des droits sociaux durant le premier semestre 2022, tous les regards sont à présent tournés vers la présidence tchèque du Conseil pour voir si cette dynamique se poursuivra.
Catégories: Union européenne

Le prix des carburants en Europe

Toute l'Europe - jeu, 04/08/2022 - 11:47

En moyenne, un Européen doit débourser 1,86 euro pour un litre d’essence SP95 et 1,88 euro pour un litre de diesel (chiffres au 1er août). Des prix qui connaissent une très forte inflation depuis quelques temps : un an auparavant, tous deux étaient sous la barre de 1,5 euro le litre.

Les prix de l’essence SP95 et du gazole chaque pays

Si le prix du baril de pétrole brut dépend des mouvements de la bourse, le tarif de détail change selon les pays européens. Les automobilistes français qui passent en ce moment la frontière de la Belgique ou de l’Espagne pour faire le plein le savent.

L’essence sans plomb 95 a atteint ou dépassé, en moyenne, les 2 euros dans cinq Etats membres de l’Union européenne : au Danemark (2,22), en Finlande (2,19), en Grèce (2,15), aux Pays-Bas (2,13) et en Suède (2,01).

Le gazole est aussi très onéreux dans ces pays. Il atteint par exemple 2,15 euros en moyenne en Finlande et 2,08 euros au Danemark. Les Français doivent quant à eux débourser 1,88 euro pour un litre de ce carburant. Le prix du diesel a aussi sensiblement augmenté en Suède, où le litre se vend à près de 2,4 euros à la pompe.

A l’inverse, certains pays connaissent des tarifs moins élevés que leurs voisins. En Hongrie, l’essence est à 1,29 euro et le gazole à 1,56 euro le litre. Malte tire également son épingle du jeu, avec 1,34 et 1,21 euro sur ces deux carburants.

Face à l’inflation des prix des carburants, les Etats membres de l’UE ont mis en place des mesures pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs. Le gouvernement hongrois a par exemple bloqué ces prix dès le 15 novembre dernier. La Commission européenne a cependant ouvert une procédure d’infraction contre Budapest à la mi-juillet : le plafonnement des prix ne s’appliquerait qu’aux voitures avec une plaque d’immatriculation hongroise, afin d’empêcher le “tourisme à la pompe” transfrontalier. Une mesure en violation des règles du marché unique, selon l’exécutif européen.

Les taxes sur les carburants diffèrent selon les pays

Le prix à la pompe est fixé par chaque distributeur en fonction de quatre principaux paramètres : le coût du pétrole et de son raffinage, le coût de son transport, la marge du distributeur et enfin les taxes nationales. Chacun explique en partie la différence de coûts entre distributeurs et entre pays.

La fiscalité appliquée au carburant comporte notamment des écarts importants selon les Etats membres. En moyenne, le prix du SP95 dans l’UE est composé à 43 % de taxes et celui du diesel à 38 %.

Le Portugal est proche de cette moyenne européenne : 43 % du prix de l’essence revient à l’Etat, un chiffre qui tombe à 36 % pour le diesel. On retrouve par ailleurs les mêmes niveaux de taxation en Italie. De l’autre côté des Alpes, 43 % du prix de l’essence et 37 % du prix du diesel sont constitués de revenus pour les administrations publiques.

Malte est le pays qui impose le plus fortement les carburants. 56 % (essence) et 54 % (diesel) du prix final payé par le consommateur est prélevé par l’Etat (ce qui ne l’empêche pas d’afficher des prix plus bas que ses voisins européens à la pompe). Les taxes sur l’essence sont également importantes en Grèce et aux Pays-Bas, où elles représentent 51 et 48 % du prix du SP95. A l’inverse, la Pologne affiche les taux les plus faibles, avec respectivement 29 % et 26 % pour le SP95 et le gazole.

Concernant l’essence, la France est dans la fourchette haute de la taxation par rapport à ses voisins européens. Chaque litre acheté de SP95 alimente les caisses nationales à hauteur de près d’un euro : 17 centimes de TVA, 69 centimes de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) et 14 centimes de TVA sur la TICPE. Ces droits sont calculés proportionnellement au volume du carburant au moment de sa mise en circulation.

L’article Le prix des carburants en Europe est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Catégories: Union européenne

Canicule : les records de température dans les pays de l’Union européenne

Toute l'Europe - mer, 03/08/2022 - 17:23

En ce début de mois d’août, la France et ses voisins ont déjà connu plusieurs épisodes caniculaires depuis le début de l’été. Une tendance qui n’est vraisemblablement pas prête de s’inverser. Selon Météo France, 44 vagues de chaleur ont été recensées dans l’Hexagone entre 1947 et 2022, dont 34 entre 1989 et 2019. “Il y a donc eu 3 fois plus de vagues de chaleur ces 30 dernières années que durant les 42 années précédentes”, explique Météo France.

2021, l’été de tous les records

Le 22 avril dernier, le programme européen d’observation de la Terre Copernicus publiait son rapport sur l’état du climat en Europe en 2021. Celui-ci identifie une augmentation annuelle constante des températures depuis 1950, même si ce réchauffement n’est pas uniforme sur l’ensemble de la période. Ainsi, alors que l’année 2021 n’excède pas en chaleur les années précédentes, ses températures restent au-dessus de la moyenne de la période de référence.

À LIRE AUSSICopernicus, le programme d’observation de la Terre

En revanche, l’été 2021 enregistre des températures supérieures d’un degré par rapport à la moyenne des autres années. C’est d’ailleurs durant cette saison que plusieurs records de chaleur ont été atteints dans toute l’Europe. En Sicile, 48,8 °C ont été enregistrés, devenant ainsi le nouveau record sur le Vieux Continent, devant les 48 °C relevés en Grèce en 1977. L’Espagne a également battu un record avec 47,4 °C enregistrés.

De manière générale, le rapport confirme qu’à l’échelle mondiale, les températures ont augmenté de 1,1 à 1,2 °C depuis la période préindustrielle mais également que les cinq dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Et de nombreux pays ont connus des pics historiques de chaleur depuis 2010. C’est le cas de la France (46,0 °C en 2019), de l’Allemagne (41,2 °C en 2019) mais aussi de la Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg, de la République tchèque, de l’Autriche, de la Lettonie, de la Finlande ou encore de la Slovénie.

En 2022, l’Irlande a battu son record absolu de température le 18 juillet. 33 degrés ont été enregistrés à Dublin. 0,3 degrés de moins qu’un précédent record, remis en cause par de nombreux observateurs et datant de 1887…

Le Royaume-Uni qui a quitté l’Union européenne en 2020 a également enregistré un record le 19 juillet 2022. Avec 40,3 degrés enregistrés, le mercure a pour la première fois dépassé la barre des 40 outre-Manche.

À LIRE AUSSICanicule : la sécheresse sévit en Europe et continue de s’aggraver Une hausse continue

A noter que l’Europe est particulièrement concernée par ce réchauffement. Copernicus indique que la moyenne des températures du continent sur les cinq dernières années est supérieure de 2 degrés par rapport à la deuxième moitié du XIXe siècle, soit 1 degré de plus que pour le reste du monde. Un réchauffement plus intense mais également plus rapide, notamment du fait de l’activité humaine.

Ces chaleurs régulières ont des effets néfastes sur la santé humaine mais également sur l’agriculture ou l’énergie. Ainsi, à l’été 2021, l’Europe du sud a connu un nombre record de jours de “stress thermique extrême”, c’est-à-dire de moments où la chaleur est telle que le corps humain n’arrive plus à maintenir une température normale. Et de manière générale, le nombre de jours de stress thermique augmente partout en Europe, au détriment des journées sans stress thermique ou de stress thermique modéré.

Ces situations de chaleurs extrêmes favorisent également les départs de feux de forêt dont Copernicus note également une intensification en Europe depuis plusieurs années. En Europe du sud, la saison des feux à l’été 2021 a été la plus grave depuis 1991. 2022 devrait sans doute la dépasser. Selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (Effis), plus de 596 000 hectares sont déjà partis en fumée au 30 juillet, un chiffre 4,4 fois supérieur à la moyenne observée entre 2006 et 2021.

À LIRE AUSSIFeux de forêts : la solidarité européenne face à la multiplication des incendiesÀ LIRE AUSSI“Les risques d’incendies vont être de plus en plus importants, en Europe comme ailleurs”

L’article Canicule : les records de température dans les pays de l’Union européenne est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Catégories: Union européenne

Quelles sont les monnaies utilisées dans les pays européens ?

Toute l'Europe - mer, 03/08/2022 - 16:26

Actuellement, 19 pays de l’Union européenne utilisent une monnaie unique, l’euro. Il s’agit de l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie.

Au 1er janvier 2023, la Croatie adoptera également cette monnaie et deviendra le vingtième membre de la zone euro.

Les sept autres Etats membres utilisent actuellement une autre devise mais ont vocation à adopter un jour la monnaie unique, à l’exception du Danemark qui a obtenu une clause d’exemption.

À LIRE AUSSILes billets en euros

Le 1er janvier 1999, l’euro est lancé pour la première fois sous forme immatérielle (scripturale) dans 11 Etats membres de l’Union européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas et Portugal)

Son objectif est alors de mettre fin à l’instabilité des taux de change entre les différentes monnaies nationales.

Il faut ensuite attendre le 1er janvier 2002 pour que les pièces et billets en euro soient mis en circulation et utilisés par les Européens.

À LIRE AUSSILe fonctionnement de la zone euro La liste des monnaies et leur taux de conversion avec l’euro :

(Pour les devises autres que l’euro, le taux de conversion est arrêté au 2 août 2022)  

Allemagne : euro (depuis 1999)

Autriche : euro (depuis 1999)

Belgique : euro (depuis 1999)

Bulgarie : le lev bulgare (1€ = 1,96 leva)

Chypre : euro (depuis 2008)

Croatie : la kuna croate (1€ = 7,51 kunas) – à partir du 1er janvier 2023, la Croatie utilisera l’euro.

Danemark : la couronne danoise (1€ = 7,45 couronnes danoises)

Espagne : euro (depuis 1999)

Estonie : euro (depuis 2011)

Finlande : euro (depuis 1999)

France : euro (depuis 1999)

Grèce : euro (depuis 2001)

Hongrie : le forint hongrois (1€ = 397 forints)

Irlande : euro (depuis 1999)

Italie : euro (depuis 1999)

Lettonie : euro (depuis 2014)

Lituanie : euro (depuis 2015)

Luxembourg : euro (depuis 1999)

Malte : euro (depuis 2008)

Pays-Bas : euro (depuis 1999)

Pologne : le złoty (1€ = 4,71 złoty)

Portugal : euro (depuis 1999)

République tchèque : la couronne tchèque (1€ = 24,65 couronnes)

Roumanie : le leu roumain (1€ = 4,93 lei)

Slovaquie : euro (depuis 2009)

Slovénie : euro (depuis 2007)

Suède : la couronne suédoise (1€ = 10,4 couronnes)

L’article Quelles sont les monnaies utilisées dans les pays européens ? est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Catégories: Union européenne

Les drapeaux des pays européens

Toute l'Europe - mer, 03/08/2022 - 16:13
Les drapeaux des 27 Etats membres ainsi que le drapeau européen flottent devant le Parlement européen à Strasbourg- Crédits : Philippe Stirnweiss / Parlement européen

Pour imprimer les drapeaux, cliquez sur les images pour les agrandir.

Allemagne

Le drapeau allemand, trois bandes horizontales noire, rouge et or, a été créé en 1816 et adopté en 1919 puis en 1949. Il est le seul symbole inscrit dans la Loi fondamentale allemande. Ses origines sont incertaines. Les couleurs viendraient des uniformes d’un corps prussien de bénévoles ayant combattu la France napoléonienne en 1815.

Le drapeau actuel a été pour la première fois adopté par la République de Weimar, puis par les deux Allemagne en 1949. En 1959, la République démocratique allemande (RDA) y ajoute le marteau, le compas et le blé pour se distinguer. En 1990, le drapeau devient celui du pays unifié.

Autriche

Le drapeau autrichien, qui affiche trois bandes horizontales (rouge, blanche, rouge), a été créé en 1230. Au cours des siècles, différentes armoiries ont pu être ajoutées. La maison des Habsbourg a ainsi apposé son emblème, l’aigle bicéphale.

L’Allemagne nazie a, elle, imposé la croix gammée entre 1938 et 1945 après l’annexion du pays. Depuis 1945, le drapeau autrichien est inchangé. Seules les trois bandes sont conservées. Le drapeau officiel d’Etat comporte simplement un aigle fédéral, monocéphale.

Belgique

Le drapeau national belge a été créé en 1830 et adopté un an plus tard. Il a accompagné l’instauration de la monarchie constitutionnelle dans le pays et demeure depuis inchangé. Le rouge et le jaune représentent le Lion d’or tandis que le noir symbolise le duché du Brabant.

Bulgarie

Le drapeau bulgare remonte à 1879. A l’époque, le pays subit le joug ottoman et, grâce à l’implication de la Russie, récupère un vaste territoire, néanmoins limité par les puissances occidentales. Par conséquent, la Bulgarie adopte un drapeau proche de celui de la Russie, vecteur d’indépendance : seul le vert remplace le bleu, dans une déclinaison locale des couleurs slaves.

Le blanc symbolise la paix, le vert l’abondance et la liberté, et le rouge le courage et la bravoure.

Chypre

Créé et adopté à l’occasion de l’indépendance du pays en 1960, le drapeau chypriote est le seul, avec celui du Kosovo, à dessiner la carte de son territoire. Il apparaît en couleur dorée, symbolisant le cuivre, richesse principale de l’île.

Le fond blanc et le rameau d’olivier signifient quant à eux à la paix et la sérénité, qui prévalaient à cette date. Depuis, la division du pays a entaché cette idée première. Dans le cas d’une réunification, le choix d’un nouveau drapeau pourrait être fait.

Croatie

Le drapeau croate date de 1990. Il a été créé et adopté dans la foulée de l’adoption de la nouvelle constitution. Les couleurs rouge, blanche et bleue sont celles des trois anciens royaumes du pays : la Croatie, la Slavonie et la Dalmatie.

Le damier rouge et blanc est un héritage de l’appartenance de la Croatie à l’Empire d’Autriche des Habsbourg. Quant à la couronne constituée de cinq écus, elle représente les provinces historiques du pays : Illyrie, Dubrovnik, Dalmatie, Istrie et Slavonie.

Danemark

Officiellement adopté par la famille royale du Danemark en 1397, le drapeau danois (Dannebrog, “le vêtement rouge”) est le plus vieux drapeau du monde. Selon la légende, il serait apparu lors de la croisade de Valdemar II en 1219 contre les Estoniens, soit tombé du ciel, soit pour représenter la tunique du prince tâchée de sang à l’exception de la bandoulière et la ceinture. De nos jours, le Dannebrog est un symbole particulièrement fort d’attachement des Danois à leur pays.

Espagne

Le drapeau espagnol témoigne de la construction territoriale du royaume, du XIIIe au XVIe siècle. Les couleurs rouge et jaune sont initialement celles de la Castille et du Léon, mais aussi celles des domaines de Navarre et d’Aragon (aujourd’hui Aragon, Valence, Baléares et Catalogne).

Les armoiries représentent également ces quatre régions, le symbole de Grenade apparaissant quant à lui en leur base. C’est un décret royal de 1785 qui officialise le choix du drapeau avec ses bandes horizontales.

Estonie

En 1881, l’Union des étudiants estoniens de l’université de Tartu, appelée Vironia, adopte le bleu, le blanc et le noir comme couleurs de la confrérie. Ces couleurs sont alors rapidement considérées comme celles de la nation et choisies en 1920.

Les couleurs bleu, noir et blanc qui constituent le drapeau peuvent faire référence à la nature (ciel, terre, neige), aux valeurs et à la culture (loyauté envers la patrie, dévouement malgré les souffrances et foi dans l’avenir/désir de liberté) ou bien encore à la fleur et à l’oiseau nationaux (bleuet et hirondelle).

Finlande

Le drapeau finlandais, Siniristilippu (“drapeau à la croix bleue”), a été dessiné dans sa première version par le poète finlandais Zacharias Topelius en 1870. Outre la croix inspirée du drapeau danois, le bleu symbolise les lacs et le blanc la neige. C’est en 1918, un an après l’indépendance du pays face à la Russie, que le drapeau est officiellement adopté.

France

Le drapeau tricolore français a été créé en 1789, dessiné sous sa forme actuelle en 1794 par le peintre David, et définitivement adopté en 1848.

Le blanc symbolise la royauté et, par extension, l’Etat. Le bleu et le rouge étant les couleurs du peuple parisien, encadrant donc la dynastie. A l’origine du drapeau : le roi Louis XVI, le général La Fayette et Jean-Sylvain Bailly, maire de Paris en 1789.

L’emblème se civilise en 1848, sous la IIe République, et devient un attribut national à part entière. Il apparaît aujourd’hui sur tous les bâtiments publics et la transmission du drapeau, lors de la Fête nationale du 14 juillet, constitue toujours un moment fort du sentiment patriotique français. Le drapeau français a inspiré celui de la Belgique, de l’Italie, de la Roumanie, ainsi que certains d’Amérique du Sud ou d’Afrique francophone.

À LIRE AUSSIQuand les pays de l’Union européenne célèbrent-ils leur fête nationale ? Grèce

Les Grecs nomment leur drapeau national Galanolefki, qui signifie la “bleue-et-blanche”. Le bleu représente le ciel et la mer et le blanc la pureté, symbole de la lutte d’indépendance face à l’Empire ottoman, indépendance proclamée en 1820.

Deux ans après, l’Assemblée nationale décrète que le nouvel emblème sera composé d’une croix blanche sur fond bleu. La croix témoigne de la tradition chrétienne orthodoxe de la Grèce, tandis que les neufs bandes représentent les syllabes de la devise des guerres de libération.

C’est lors du rétablissement de la république parlementaire en 1975 que la bannière en usage aujourd’hui est instituée.

Hongrie

Composé de trois bandes horizontales rouge-blanc-vert, le drapeau hongrois apparaît pour la première fois en 1848, lorsque la vague des “Printemps des peuples” déferle sur l’Europe. Cette disposition est inspirée des drapeaux tricolores, très populaires par leur évocation de la Révolution française.

Le rouge rappelle les bannières des tribus du roi Arpad, qui a installé les Magyars au cœur de la plaine de Pannonie ; le blanc est la couleur du roi Etienne, qui assure l’indépendance du royaume, et sera canonisé en 1083 ; le vert appartient aux armoiries royales, en particulier depuis Mathias Corvin au XVe siècle.

Irlande

Créé en 1830 par des patriotes irlandais en soutien à l’épisode parisien de la Révolution de Juillet, le drapeau national est formé des deux symboles religieux irlandais encadrant le blanc, emblème de la paix et des espoirs de réconciliation.

Le vert, de tradition celtique, est aussi la couleur des catholiques nationalistes, alors que l’orange marque la victoire des protestants auprès du roi d’Angleterre Guillaume III d’Orange-Nassau en 1690.

Officialisé après l’indépendance de 1922, il sera mentionné en 1937 par la Constitution comme drapeau national officiel dans les deux langues : An Bhratach Náisiúnta ou Irish National Flag.

Italie

L’origine du drapeau italien est liée à l’épopée napoléonienne en territoire transalpin. Les Républiques du Nord de l’Italie, fondées à partir de 1796, choisissent les couleurs actuelles vert-blanc-rouge pour composer un étendard.

À cette époque, la première campagne d’Italie, lancée de France par le Directoire en 1796, est menée par le Général Bonaparte, au prix de batailles célèbres comme Arcole ou Rivoli. Cet emblème s’inspire du drapeau français. Couleur de référence de l’Emilie-Romagne, le vert remplace le bleu pour diverses raisons : teinte de base des uniformes de la Garde nationale lombarde, ou de la cocarde que cette milice portait auparavant.

Lettonie

Le drapeau remonte au XIIIe siècle, ce qui en fait l’un des plus ancien du monde, au moins dans le concept esthétique. La couleur rouge rappellerait celle du jus de mûres servant à teinter les vêtements des guerriers lettons.

Une version précise encore que ces couleurs ont été choisies lorsque, blessé lors d’une bataille, un chef fut transporté par ses soldats dans un drap blanc, le sang colorant alors ce drap de rouge par ses côtés. L’étoffe ainsi maculée servit de bannière et mena les guerriers à la victoire, devenant l’emblème de la Latvie, future Lettonie.

Lituanie

Lors de sa création, le choix des couleurs du drapeau lituanien s’est porté sur le jaune qui symbolise le soleil, la lumière et la prospérité, le vert figurant la beauté de la nature, la liberté et l’espoir, et enfin le rouge qui rappelle la terre, le courage et le sang versé pour la patrie. Bien évidemment, le jaune du soleil est placé en haut du drapeau.

Si la fête nationale lituanienne du 16 février commémore la date de la déclaration de l’indépendance du pays en 1918, le ” jour du drapeau” rappelle chaque 1er janvier le moment où, en 1919, cet emblème fut hissé pour la première fois sur une tour de Vilnius.

Luxembourg

Le drapeau du Luxembourg a été créé en 1830. Mais ce n’est qu’en 1972, que les symboles nationaux des armoiries et du drapeau seront officialisés. Les origines véritables du choix des bandes horizontales rouges, blanches et bleues qui colorent le drapeau national ne sont pas établies.

Depuis juillet 2007, deux drapeaux nationaux sont autorisés sur le territoire luxembourgeois, suite à la proposition du député M. Wolter qui désirait remplacer le drapeau tricolore peu identifiable au loin, par le pavillon maritime du pays.

Malte

Cette nation souveraine, appartenant au Commonwealth depuis 1964, devient une république indépendante en 1974. Durant toutes ces époques, de nombreux étendards et drapeaux sont hissés sur le territoire maltais.

Le drapeau maltais est créé en 1947 avec deux bandes verticales égales de couleur blanche et rouge qui constituent le pavillon. Adopté en même temps que la Constitution, il porte la Croix de Saint-Georges décernée à toute l’île en 1942 par le roi d’Angleterre George VI.

Depuis 2004, il est, par décret, associé systématiquement à celui du drapeau européen à l’intérieur des bâtiments officiels et à toutes les entrées du pays.

Pays-Bas

Créé vers 1572, le drapeau hollandais est adopté en 1937. Guillaume de Nassau, prince d’Orange, établit ses couleurs afin de proclamer la souveraineté des régions du nord. Le bleu, blanc et orange représentent les provinces desquelles il fut gouverneur.

Pour des raisons incertaines, l’orange est remplacé par le rouge au XVIIe siècle. Le drapeau néerlandais est similaire à celui du Luxembourg. La seule différence étant le ton de bleu : bleu ciel pour le drapeau luxembourgeois et bleu outre-mer pour le drapeau des Pays-Bas.

Pologne

Le drapeau polonais a connu une histoire aussi tumultueuse que le pays qu’il symbolise.

Ce drapeau est l’un des derniers au monde à être directement inspiré de blasons moyenâgeux, les armoiries du Royaume de Pologne et du Grand-duché de Lettonie. Au-delà de cette origine historique, le blanc est issu de l’aigle polonais, son symbole depuis le XIIIe siècle. Le rouge représente le sang versé pour la patrie.

Si le drapeau est proclamé en 1831, il disparait en même temps que la Pologne, jusqu’en 1919 où le nouvel Etat polonais le réinstaure. 20 ans plus tard, le drapeau est enlevé après l’invasion germano-soviétique, jusqu’en 1947, lorsque son utilisation dans la République Populaire de Pologne en fît l’enjeu d’une lutte entre le régime et ses opposants.

Depuis 2004, les Polonais sont autorisés à afficher leur drapeau en toute occasion.

Portugal

Le drapeau du Portugal a été créé en 1910, à la suite d’une rébellion civile et militaire qui a débouché sur l’instauration de la République portugaise.

Les couleurs rouge et vert symbolisent l’espoir et le courage au combat. Sa curiosité principale réside dans le blason en son cœur, qui dévoile le plus de renseignements sur l’histoire du Portugal, révélant à la fois l’héritage religieux et colonialiste de ce pays.

Cinq boucliers bleus y figurent, le nombre représentant les plaies du Christ, tandis que le bouclier symbolise les victoires militaires passées.

République tchèque

Le drapeau tchèque a été créé et adopté en 1920. Les couleurs rouge et blanc qui ornent le drapeau sont un héritage de la Bohème, principale région de la République tchèque.

C’est en 1848, lors des révolutions du “Printemps des peuples”, que les deux bandes blanches et rouges horizontales apparaissent sur le drapeau. Le bleu sera ajouté après la Seconde Guerre mondiale et représente la Slovaquie.

Lors de la séparation de la république tchécoslovaque, en 1993, le président élu de la République tchèque Václav Havel conserve le drapeau, le bleu représentant désormais la région Morave.

Roumanie

Le drapeau roumain fut créé en 1867. Les trois couleurs qui l’ornent résultent de la fusion des couleurs moldaves, bleu et rouges, et valaques, jaune et rouge. Elles remontent aux soulèvements de 1821 contre la tutelle ottomane de ces deux principautés roumaines.

Longtemps orné en son centre d’un blason aux armes des principales régions roumaines, il comporte pendant la “république populaire” (1948-1965) un emblème représentant les richesses naturelles du pays (céréales, pétrole, forêts…), éclairées par le soleil, symbole du “Bloc des partis démocratiques” dirigé par le Parti communiste. Introduite en 1965 pour marquer la victoire du communisme, l’étoile rouge s’y ajoutera jusqu’au début des émeutes de Timisoara, qui signent la fin du régime de Nicolae Ceausescu.

Le drapeau sera ensuite troué en son milieu, en signe de protestation contre le régime en place dès le début de la révolution, et en sera un des principaux symboles. Il sera définitivement adopté en l’état actuel en 1994.

Slovaquie

Le drapeau slovaque arbore les mêmes couleurs blanc-bleu-rouge caractéristiques de la région ; elles font référence au panslavisme, mouvement romantique par lequel les Slaves étaient destinés à fonder une communauté unie.

Sa particularité réside dans le blason qui l’orne, mis en place en 1993 lors de la scission avec la République tchèque, le différenciant ainsi des drapeaux de ses pays voisins.

La croix blanche patriarcale est posée sur les trois sommets mythiques du pays, les monts Tatra, Fatra et Matra.

Slovénie

L’arrière-plan du drapeau slovène arbore les trois bandes blanc-bleu-rouge, couleurs slaves par excellence, que l’on retrouvera dans le drapeau de la Russie. Ce sont aussi les trois couleurs des drapeaux et blasons de la région historique de la Carriole, qui se situe autour de la capitale, Ljubljana.

En haut à gauche du drapeau, un blason, arborant une montagne - le sommet alpin du mont Triglav, point culminant du pays à 2 864 mètres, que chaque slovène se doit de gravir au moins une fois dans sa vie, symbolise la beauté et l’attractivité du pays.

Suède

Le drapeau suédois, avec sa croix scandinave dorée sur fond bleu, est adopté dans sa forme actuelle en 1906.

La légende dit que le roi Eric IX de Suède, dit Erik le Saint, lors des croisades suédoises en Finlande, aurait aperçu, regardant le ciel bleu, le soleil prendre la forme d’une croix et aussitôt adopté la bannière. Aucun écrit ne corrobore ce récit cependant.

Le drapeau européen

Le drapeau européen tel que nous le connaissons aujourd’hui est né en 1955, lorsque le Conseil de l’Europe, qui défend les droits de l’homme et promeut la culture européenne, en fait son emblème. Cette institution ne fait pas partie de l’Union européenne, mais son drapeau, avec 12 étoiles couleur or sur fond bleu et formant un cercle en signe d’union, est par la suite adopté par l’UE.

À LIRE AUSSILe drapeau européen

L’article Les drapeaux des pays européens est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Catégories: Union européenne

Pas de vacances pour l’Ukraine : les besoins de financement augmentent

Euractiv.fr - mer, 03/08/2022 - 15:00
Alors que la guerre en Ukraine s’éternise et que les perspectives économiques du pays se dégradent, les besoins financiers de l’État augmentent. Pendant ce temps, l’UE tarde à accorder une aide macrofinancière plus importante et à organiser le financement de la reconstruction du pays.
Catégories: Union européenne

Pacte vert européen : 13 mesures proposées par la Commission pour une réduction des émissions carbone

Toute l'Europe - mer, 03/08/2022 - 11:41
Parmi les mesures les plus emblématiques du “paquet climat” se trouve l’interdiction de la vente de voitures thermiques (essence ou diesel) neuves à partir de 2035. Un texte approuvé par les députés européens le 8 juin 2022 - Crédits : South_agency / iStock

Face au réchauffement climatique, la Commission européenne a lancé une vaste offensive législative. Le 14 juillet 2021, ce ne sont pas moins de 13 mesures juridiquement contraignantes (5 directives et 8 règlements) qui ont été proposées par Bruxelles. Le but : baisser de 55 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030. Objectif validé par les Etats membres et le Parlement européen fin juin 2021. C’est une première étape vers l’ambition d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, colonne vertébrale du Pacte vert pour l’Europe.

Au sein du plan de bataille de l’exécutif européen, intitulé “Fit for 55” (“Ajustement à l’objectif 55”), figurent notamment la mise en place d’une taxe carbone aux frontières de l’Union européenne, l’extension et le renforcement du marché européen du carbone ou encore la fin de la vente des voitures thermiques pour 2035. Tour d’horizon de ces 13 actes législatifs discutés par les eurodéputés et les Etats membres.

À LIRE AUSSIQu’est-ce que le Pacte vert pour l’Europe ? Fin des voitures neuves diesel et essence en 2035

Cette révision du règlement sur les émissions des voitures et camionnettes neuves est peut-être la mesure du “paquet climat” dont les effets seront les plus mesurable par les citoyens. Car avec cette proposition, la Commission frappe très fort : en 2035, les voitures et camionnettes mises sur le marché ne devraient plus émettre de CO2. Les véhicules à moteur thermique (essence ou diesel) ne pourraient donc plus être vendus à compter de cette date. Seuls des véhicules électriques ou à hydrogène seraient alors mis en circulation. Les voitures neuves vendues en 2030 devraient produire en moyenne 55 % d’émissions carbone en moins par rapport aux niveaux constatés en 2021, contre une réduction de 50 % pour les camionnettes.

Les eurodéputés doivent maintenant s’accorder avec les Etats membres en trilogue. La présidence tchèque du Conseil de l’UE compte obtenir “une révision en 2026, en fonction des développements technologiques et des impacts sociaux, sur la vente de voitures utilisant des carburants alternatifs durables après 2035″.

À LIRE AUSSILe Parlement européen approuve la fin des voitures thermiques en 2035 Déploiement d’infrastructures de distribution des carburants alternatifs

Dans l’optique de cette suppression des voitures à moteur thermique, la Commission propose aussi via un règlement d’imposer aux Etats membres une multiplication des points de recharge pour les voitures électriques et des stations de ravitaillement pour les véhicules à hydrogène. Sur les grands axes européens, les premières devraient disposer de points de recharge tous les 60 kilomètres et les seconds de stations de ravitaillement placées tous les 150 kilomètres. Là aussi, les trilogues vont avoir lieu en 2022 avec les équipes de négociation du Parlement et du Conseil.

Refonte du marché du carbone

Il s’agit d’une des mesures phares avancées par Bruxelles. Mis en place en 2005, le système d’échange de quotas d’émission (SEQE) établit un prix de la tonne de CO2 pour certains secteurs aux activités fortement émettrices. Un système de pollueur-payeur destiné à rendre les entreprises plus vertueuses.

Pendant des années, les acteurs économiques et industriels bénéficiaient de quotas au nombre trop élevé, et le prix de la tonne était trop faible pour qu’il les incite à réduire leurs émissions. Si cet effet de marché a été corrigé, la Commission européenne souhaite aller plus loin. Pour que le prix des quotas continue d’augmenter, et de manière bien plus conséquente, l’exécutif a proposé une nouvelle directive encadrant le marché des émissions carbone. Celle-ci conduirait à une nette baisse des tonnes de CO2 disponibles, ce qui ferait mécaniquement renchérir leur valeur.

Autre frein à l’efficacité du système d’échange de quotas visé par l’exécutif européen : le nombre de secteurs concernés par ce marché, encore relativement restreint. La refonte du texte prévoit donc aussi une extension du système aux combustibles du transport routier et du chauffage des bâtiments, qui n’étaient jusque-là pas concernés, via le lancement d’un marché du carbone distinct. Enfin, une partie de ces nouveaux revenus permettrait d’alimenter le Fonds social pour le climat, destiné à soutenir les citoyens européens les plus démunis dans la transition écologique. En parallèle, ces nouvelles rentrées d’argent alimenteraient également le Fonds pour l’innovation, afin de promouvoir des initiatives industrielles.

En juin dernier, le Parlement européen puis les Etats membres ont arrêté leur position respective sur cette réforme. Les deux institutions devront dépasser plusieurs désaccords, comme l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs couverts par le marché carbone. Les eurodéputés visent - 63 % en 2030 par rapport à 2005, là où les gouvernements nationaux et la Commission ont l’objectif de - 61 %.

À LIRE AUSSIEnvironnement : comment fonctionne le marché du carbone européen ? Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières

Concrètement, ce nouveau règlement a pour principe d’appliquer des droits de douane spécifiques aux importations de plusieurs biens produits dans des pays où les normes environnementales sont plus souples que dans l’UE. Souvent appelé “taxe carbone aux frontières”, le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières est une autre proposition majeure de “Fit for 55”. Cet outil aurait pour fonction d’empêcher que les efforts climatiques et environnementaux de l’Europe ne viennent saper sa compétitivité internationale, en faisant payer un prix au carbone sur certaines importations.

Avec cette législation, l’objectif est double. D’une part, le mécanisme doit faire barrage à ce que la Commission appelle des “fuites de carbone”, à savoir un déplacement des activités industrielles vers des lieux aux conditions de production moins contraignantes. La taxe limiterait, voire annulerait, les avantages de telles délocalisations, qui compliqueraient la réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. D’autre part, le reste du monde serait ainsi encouragé à rehausser ses exigences climatiques. Afin de respecter la libre concurrence et les règles de l’OMC, la mise en place de ce mécanisme d’ajustement carbone aux frontières s’accompagne de la suppression des quotas gratuits pour les entreprises européennes. Ces deux réformes coordonnées permettent de ne pas avantager ou pénaliser une entreprise en fonction de son pays d’origine et de son lieu de production.

Cette suppression des quotas gratuits fait partie des pommes de discorde entre le Parlement et les Etats membres : les eurodéputés ont voté pour leur disparition en 2032 là où les gouvernements parient sur 2035. Reste à trouver un accord interinstitutionnel sur ce sujet sensible.

À LIRE AUSSIClimat : qu’est-ce que le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, ou “taxe carbone européenne” ?

Un Fonds social pour le climat

Aussitôt présentées, ces propositions ont suscité de vives réserves de personnalités politiques et de la société civile, et ne font pas l’unanimité parmi les Etats membres. Au cœur des préoccupations : les conséquences sociales du “paquet climat”. D’aucuns s’inquiètent d’une transition climatique qui toucherait le plus durement les citoyens les plus vulnérables économiquement, parmi les plus dépendants des énergies fossiles. A l’image de l’extension des quotas carbone aux secteurs du transport routier ou encore du bâtiment, qui fait craindre à certains observateurs, dont plusieurs eurodéputés, que le surcoût entraîné pour les industriels ne soit répercuté sur les prix des logements ou des produits.

Pour que les changements à venir n’accroissent pas les inégalités, la Commission européenne prévoit un Fonds social pour le climat. Celui-ci aurait notamment pour mission d’aider financièrement les personnes dans la rénovation thermique de leur logement ainsi qu’à changer leurs moyens de locomotion, pour se tourner vers des modes de transports plus propres. Ce fonds serait prélevé sur le budget européen, pour un montant correspondant à 25 % des recettes estimées du nouveau marché du carbone pour le transport routier et le bâtiment, soit jusqu’à 72,2 milliards d’euros sur la période 2025-2032 d’après la Commission. A cette somme s’ajouteraient les contributions des Etats membres, qui cofinanceraient le dispositif, et permettraient qu’il soit doté de 144,4 milliards d’euros sur la période.

Députés européens ont approuvé fin juin cette somme de 72 milliards d’euros d’ici 2032, là où le Conseil considère que ce mécanisme devrait atteindre 59 milliards.

À LIRE AUSSITransition énergétique : qu’est-ce que le Fonds social pour le climat ? Fin des quotas de carbone gratuits pour l’aviation

Depuis 2012, les vols à l’intérieur des frontières de l’Union sont couverts par le système d’échange de quotas d’émission. Mais la majeure partie de ces “permis de polluer” sont pour l’heure attribués à titre gratuit aux compagnies aériennes. La Commission envisage de supprimer ces quotas accordés gracieusement par le biais d’une directive. La suppression serait progressive et deviendrait totale en 2027.

L’UE alignée sur le régime de compensation et de réduction de carbone pour l’aviation internationale (Corsia)

En complément de la fin des quotas d’émissions de CO2 gratuits pour les vols intra-européens, la Commission a proposé une décision qui alignerait l’UE pour les vols internationaux sur le mécanisme Corsia, adopté en octobre 2016 par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), une agence des Nations unies. De fait, 191 pays sont déjà signataires du dispositif prévu pour que les compagnies aériennes compensent et réduisent leurs émissions, dont celles des Vingt-Sept individuellement. Cette décision ajouterait la signature européenne au régime compensatoire.

Augmentation de la part des carburants durables pour l’aviation

La Commission européenne espère aussi appuyer le développement et une utilisation accrue de carburants durables dans l’aviation. Le règlement “ReFuelEU Aviation” a pour but de contraindre les fournisseurs de carburants à augmenter la part de carburants faiblement carbonés lors du ravitaillement des avions dans les aéroports des pays de l’Union européenne. Etats membres, en juin, et eurodéputés, en juillet, ont adopté leur position de négociation. Ces derniers ont notamment proposé proposé la création d’un fonds pour l’aviation durable de 2023 à 2050, destiné à soutenir la décarbonation du secteur.

Incitation à l’utilisation de carburants durables dans le secteur maritime

Sur mer, la Commission européenne applique la même logique que sur terre et dans les airs. Elle entend donc également aboutir à une réduction des émissions carbone. Avec une approche néanmoins légèrement différente de celle privilégiée pour le secteur aérien. Si pour ce dernier, c’est au fournisseur de proposer un carburant plus propre, dans le secteur maritime, c’est au propriétaire du navire de garantir un approvisionnement moins polluant en matière d’émissions carbone. Ces nouvelles contraintes sont détaillées dans le règlement “FuelEU Maritime”. Les Etats membres ont trouvé un accord sous présidence française du Conseil de l’UE.

Doublement de la part des énergies renouvelables

Selon l’Office européen des statistiques Eurostat, les énergies renouvelables représentaient plus de 22 % de la consommation finale brute d’énergie de l’UE en 2020. Des chiffres encore insuffisants étant donné que 75 % des émissions de gaz à effet de serre des Vingt-Sept proviennent de la production de l’énergie et de son utilisation.

A l’heure actuelle, l’objectif pour 2030 est de faire grimper cette part à 32 % d’ici à 2030. Mais la Commission européenne a présenté le 14 juillet une révision de la directive sur les énergies renouvelables qui fixe la barre encore plus haut. S’il était adopté en l’état, le texte acterait une ambition européenne à 40 % d’énergies vertes dans le mix énergétique de l’UE.

Conséquence de la guerre en Ukraine et des tensions entre Moscou et Bruxelles, l’exécutif européen est allé jusqu’à porter à 45 % l’objectif de l’UE à l’horizon 2030 en matière de renouvelables afin de réduire la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Si le Parlement a validé ce chiffre, les gouvernements européens ont pour leur part trouvé un compromis à 40 %, avant les négociations avec les eurodéputés à la rentrée.

À LIRE AUSSIL’énergie dans l’Union européenneÀ LIRE AUSSIREPowerEU : comment l’Union européenne veut sortir de sa dépendance aux énergies fossiles russes Refonte de la fiscalité de l’énergie

Pour assurer la transition souhaitée vers les énergies vertes, la Commission européenne mise aussi sur la fiscalité. Elle entend ainsi réviser la directive sur la taxation de l’énergie, pour que l’imposition des produits énergétiques soit en adéquation avec les ambitions climatiques et énergétiques de l’UE. Ce qui n’est pas le cas actuellement, la législation permettant toujours des exonérations et des taux réduits sur les énergies fossiles, qui encouragent leur consommation. Pour Bruxelles, ce texte aurait pour effet de réduire une concurrence fiscale entre Etats membres ayant un impact négatif sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les ministres des Finances de l’UE doivent poursuivre leurs discussions sous présidence tchèque.

Répartition des efforts climatiques entre Etats membres

Le règlement proposé a pour but de fixer des objectifs renforcés aux pays de l’UE dans la réduction de leurs émissions carbone pour les secteurs du transport maritime intérieur, les petites industries, les déchets et l’agriculture. Autant d’activités qui ne sont pas couvertes par le marché carbone européen SEQE. Les cibles assignées à chaque Etat seraient notamment calculées en fonction du PIB par habitant, afin de tenir compte de leurs situations inégales. Le Conseil a approuvé fin juin l’objectif initié par la Commission de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport à 2005.

Réduction de la facture énergétique des bâtiments

Avec cette proposition de directive, c’est l’efficacité énergétique des constructions qui est ciblée, afin de mener plus en avant la lutte contre les “passoires thermiques”. Les Etats membres verraient leurs obligations en matière d’économies d’énergie des bâtiments multipliée par deux. Par ailleurs, le secteur public serait tenu de rénover 3 % de ses constructions chaque année. Réunis en juin, les Etats membres sont convenus de réduire la consommation d’énergie au niveau de l’UE de 36 % pour la consommation finale et de 39 % pour la consommation primaire d’ici 2030.

Créations massives de puits de carbone naturels

Pour atteindre la neutralité climatique en 2050, l’UE pourra difficilement cesser d’émettre totalement des gaz à effet de serre liées aux activités économiques. C’est pourquoi elle a besoin de développer des puits de carbone naturels, qui permettent l’absorption des excès d’émissions, tels que les forêts.

Le règlement présenté le 14 juillet 2021 fixe un objectif européen de 310 millions de tonnes d’équivalent CO2 absorbées par les puits de carbone naturels d’ici à 2030. La Commission européenne souhaiterait par ailleurs que les secteurs de l’agriculture et de la foresterie soient climatiquement neutres à l’horizon 2035.

Là aussi, les discussions doivent se tenir entre eurodéputés et Etats membres afin que la réforme puisse s’appliquer.

À LIRE AUSSIPacte vert européen : la Commission dévoile son plan de bataille contre les émissions carbone

L’article Pacte vert européen : 13 mesures proposées par la Commission pour une réduction des émissions carbone est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Catégories: Union européenne

Des outils participatifs pour aider à l’intégration des Ukrainiens déplacés

Euractiv.fr - mer, 03/08/2022 - 11:36
Alors que les mécanismes de codécision dans les municipalités ukrainiennes ont été suspendus en raison de la guerre, les outils participatifs pourraient tout de même aider au soutien et à l’intégration des Ukrainiens déplacés, estiment des experts.
Catégories: Union européenne

Le taux d’inflation en Europe

Toute l'Europe - mer, 03/08/2022 - 10:08

Durant les premiers mois de l’année 2022, le taux d’inflation annuel a poursuivi son augmentation historique débutée un an auparavant. Ainsi, en juin 2022, il s’établit à 9,6 % dans l’Union européenne. On retrouve une hausse tout aussi considérable pour la zone euro puisqu’en juillet 2022 il est estimé à 8,9 % en moyenne dans les 19 pays disposant de la monnaie unique.

Le taux d’inflation annuel correspond à la variation des prix entre le mois en cours et le même mois de l’année précédente.

Des taux inédits depuis les débuts de l’euro il y a 20 ans qui sont portés par la hausse des prix de l’énergie (39,7 % d’inflation en juillet 2022), de l’alimentation, de l’alcool et du tabac (9,8 % sur la même période), des biens industriels hors énergie (4,5 %) et des services (3,7 %).

Dans la zone euro, les pays avec les taux d’inflation annuels les plus faibles sont Malte (6,5 %) et la France (6,8 %) en juillet 2022. Ceux-ci restent significativement élevés. A l’inverse, l’Estonie (22,7 %), la Lettonie (21 %) et la Lituanie (20,8 %) sont les plus touchés par la hausse des prix, suivis par la Slovaquie (12,8 %) et la Slovénie (11,7 %).

La moyenne pour la zone euro se situant à 8,9 %, ce sont l’Allemagne (8,5 %) et le Luxembourg (9,3 %) qui s’en approchent le plus sur la même période.

En dehors de la zone euro, c’est la Suède qui affiche le taux d’inflation le plus faible avec tout de même 8,9 % au mois de juin 2022. La République tchèque (16,6 %) et la Bulgarie (14,8 %) affichent quant à eux les taux les plus élevés sur la même période.

À LIRE AUSSIInflation : une hausse historique en Europe Les causes de cette inflation historique en Europe

Des économies fortes et connues pour faire partie des moteurs de l’Union européenne telles que l’Allemagne et l’Espagne connaissent des taux d’inflation records. En effet, Berlin connaît une inflation annuelle de 8,5 % et Madrid une hausse générale des prix supérieure à 10 %. Nos voisins allemands n’avaient pas connu cela depuis la réunification (soit depuis plus de 30 ans) et nos voisins espagnols subissent la plus forte flambée des prix depuis 37 ans.

En cause, une inflation qui s’est installée durablement dans les mois qui ont suivi la crise liée au Covid-19 puis avec la reprise économique, couplée à la guerre en Ukraine qui touche le continent européen depuis la fin du mois de février 2022. La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde explique que l’attaque de la Russie sur le territoire ukrainien a causé “une incertitude considérable” pour les perspectives économiques dans l’Union européenne. Ce conflit a, selon elle, produit un “choc d’offre” qui accentue l’inflation et “réduit la croissance simultanément”.

À LIRE AUSSIGuerre en Ukraine : l’Union européenne entre flambée des prix et difficultés d’approvisionnement

Les prix de l’énergie augmentent ainsi de manière exceptionnelle (ceux du pétrole brut ont bondi de 350 % entre avril 2020 et avril 2022, soit la plus forte augmentation sur 2 ans depuis 1973) mais aussi ceux des denrées alimentaires puisque l’Ukraine et la Russie représentent environ 30 % des exportations de blé au niveau international. Dans ce contexte teinté d’un certain pessimisme, Christine Lagarde a prévenu qu’un conflit prolongé aux portes de l’Europe continuerait de faire augmenter les prix - principalement de l’énergie - et le coût global de la vie dans l’ensemble de l’Union européenne.

L’article Le taux d’inflation en Europe est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Catégories: Union européenne

Levée des barrages à la frontière entre le Kosovo et la Serbie après plusieurs jours de tensions

Euractiv.fr - mar, 02/08/2022 - 16:00
Deux postes-frontières entre le Kosovo et la Serbie ont été réouverts lundi (1er août) après que des soldats de la paix de l’OTAN ont supervisé la levée des barrages que des manifestants serbes avaient mis en place durant le week-end.
Catégories: Union européenne

Dans les régions françaises, le tourisme boosté par les fonds de l’Union européenne

Toute l'Europe - mar, 02/08/2022 - 11:16
Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Guyane, Corse et Mayotte : le tourisme bénéficie d’aides de l’Union européenne - Crédits : Leonid Andronov / iStock - SpiritProd33 / iStock - Collectivité territorial de Guyane - Insularis / iStock - Chabe01 / Wikimedia commons CC BY-SA 4.0 En Nouvelle-Aquitaine, à vélo sur la voie verte

Pour certains vacanciers, l’été se doit d’être sportif. Et pour cela rien de tel qu’une itinérance à vélo. Dans le département de la Gironde, une piste cyclable de 17 kilomètres a été aménagée entre les communes de Bazas et Captieux. Cette voie verte sert au développement du cyclisme local, pour faciliter les trajets du quotidien. Mais il favorise également le tourisme de grandes distances dans un cadre bucolique, sécurisé et aménagé avec des matériaux moins consommateurs d’énergies fossiles.

Le tracé “emprunte une ancienne voie ferrée d’intérêt local entre les deux communes, que le département a acheté il y a une vingtaine d’années”, détaille Fréderic Perrière, directeur général adjoint en charge des territoires du Département dans une vidéo publiée par la Région Nouvelle-Aquitaine.

En réflexion depuis 2014, le projet a été concrétisé en 2019. Selon Frédéric Perrière, l’aide de l’Union européenne, d’un montant de 200 000 euros, a été l’élément déclencheur du projet. Par ailleurs, sa réalisation s’est faite en synergie avec la Région Nouvelle-Aquitaine qui travaille sur les réseaux régionaux de pistes cyclables. Cette nouvelle portion permet ainsi, pour les plus motivés, de rejoindre le réseau Eurovélo et de filer jusqu’à Saint-Jacques-de-Compostelle, ou de l’autre côté jusqu’à Trondheim en Norvège.  

À LIRE AUSSIL’Europe en région : la Nouvelle-Aquitaine A cheval (et en tipi) en Guyane

Du vélo au cheval. Pour les amateurs de randonnée équestre, direction la Guyane et le Royal Ranch, un site touristique proposant des balades atypiques et éco-responsables. A Macouria, près de Cayenne, les voyageurs peuvent ainsi sillonner les chemins forestiers et côtiers et profiter d’hébergements dans des tipis, avec pour thème “les Indiens à cheval”.

Ces derniers temps, le site doit répondre à une demande croissante pour les différentes activités proposées et bénéficie pour cela d’aides du Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). Les dépenses, financées aux deux tiers par l’UE (20 000 euros pour un total de 28 500), ont permis l’acquisition d’un van de cinq places, de deux tipis démontables ainsi que de deux tipis fixes.

Ces achats vont permettre l’installation d’un “village indien” au Royal Ranch. Celui-ci pourra occasionnellement être déplacé dans les villages voisins lors des fêtes communales, des marchés de Noël ou d’autres animations. Présentes sur le territoire de Macouria, plusieurs communautés amérindiennes pourront également prendre part à des activités au contact des visiteurs, à l’abri des tipis.

À LIRE AUSSIL’Europe en région : la Guyane En Occitanie, la Narbonne antique redécouverte

Le passé antique de la ville de Narbonne n’est aujourd’hui plus vraiment visible dans le paysage urbain. Pour tenter d’y remédier, “Narbo Via” a ouvert ses portes en mai 2021. Le lieu, à la fois centre de recherche et musée archéologique, se donne pour objectif de faire renaître la ville antique de Narbo Martius, première colonie romaine hors d’Italie en 118 avant J-C.

Côté musée, Narbo Via présente au visiteur un ensemble riche de collections illustrant l’histoire romaine de la ville. Outre les œuvres, les expositions ou les jardins du musée, les curieux pourront découvrir à quelques kilomètres au nord de la ville le site d’Amphoralis, un ancien atelier de potiers dédié à la production d’amphores. De retour dans le centre-ville, les touristes pourront profiter du clou du spectacle, les galeries souterraines de l’Horreum, un des derniers vestiges de l’ère romaine datant du Ier siècle avant J-C.

L’idée de créer un musée dédié à l’histoire romaine de la ville germe en 2010. Piloté par la Région Occitanie, le projet a mobilisé 28 millions d’euros. Outre l’Etat, l’Union européenne a pris part à la réalisation en octroyant 6 millions d’euros à travers le Fonds européen de développement régional (FEDER).

À LIRE AUSSIL’Europe en région : l’Occitanie A Mayotte, un nouvel hôtel dans la capitale

L’île de Mayotte étoffe son parc hôtelier. Situé en bord de mer et à deux pas de la capitale Mamoudzou, l’hôtel Hamaha est sorti de terre en 2021. Cette nouvelle structure d’accueil est destinée à une clientèle d’affaires locale ainsi qu’à celle de La Réunion qui peut y trouver une alternative à l’île Maurice.

Débuté en 2004, le chantier était à l’arrêt depuis 2008. Ce n’est qu’en 2016 que celui-ci reprend, grâce au coup de pouce de l’Union européenne. Ainsi, 182 000 euros du Fonds européen de développement régional (FEDER) ont permis la construction de six chambres de luxe au rez-de-chaussée et de six autres, familiales celles-ci, au 1er étage. Enfin, six autres viennent porter le total à 18.

Pour le gérant Tedd Le Bihan, interrogé par Mayotte Hebdo, la demande est d’ailleurs en forte croissance. “Nous allons nous agrandir assez rapidement face à la demande. Cette offre en devenir sera palliative, car il manque cruellement des logements pour du moyen et de la longue durée, à savoir entre une semaine et un mois”, explique-t-il au magazine.

À LIRE AUSSIL’Europe en région : Mayotte En Corse, une promenade au-dessus de la mer

Encourager la mobilité douce, tout en profitant de la vue. C’est ce que permet l’Aldilonda, une promenade qui s’étend au-dessus des flots sur une distance de 450 mètres, le long des parois de la citadelle de Bastia. Inauguré à la fin de l’année 2020, le projet permet de connecter le centre-ville de la cité corse et le Spassimare, une autre voie qui longe le littoral.

Financée en partie par le Fonds européen de développement régional, l’Aldilonda met en valeur le patrimoine historique de la cité insulaire, favorisant également des modes de déplacements plus durables. La ville de Bastia a ainsi reçu 7,5 millions d’euros de l’UE pour financer trois projets municipaux d’ampleur. Notamment ce “balcon sur la mer”, très prisé des promeneurs, joggeurs, cyclistes ou amateurs de photographies souhaitant admirer les levers de soleil sur la ville.

À LIRE AUSSIL’Europe en région : la Corse

L’article Dans les régions françaises, le tourisme boosté par les fonds de l’Union européenne est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Catégories: Union européenne

L’UE se prépare à affronter l’hiver

Euractiv.fr - lun, 01/08/2022 - 18:14
Le ciel s’assombrit en Europe, que ce soit à cause de la guerre qui se joue dans son arrière-cour, de la hausse des prix ou de la pénurie d’énergie, la situation n’a plus été aussi grave depuis des décennies. Le continent se prépare à présent à affronter un hiver long et difficile.
Catégories: Union européenne

Bilan de la politique commerciale de l’UE

Euractiv.fr - lun, 01/08/2022 - 17:54
Après une année au ralenti, le calendrier de la politique de libre-échange de l’Union européenne s’accélère sous la présidence tchèque du Conseil de l’UE. Néanmoins, les mesures commerciales unilatérales qui font actuellement l’objet de négociations au sein du bloc semblent conserver leur élan.
Catégories: Union européenne

La concurrence dans l’Union européenne

Toute l'Europe - lun, 01/08/2022 - 12:13
La Danoise Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence depuis 2014, est également en charge depuis 2019 de la transition numérique. Elle s’est en particulier illustrée dans ses bras de fer face aux pratiques anti-concurrentielles des géants du numérique, comme Google - Crédits : Parlement européen

Dans le monde, chaque pays organise sa propre politique de la concurrence. Bien que la plupart des accords de libre-échange entre pays prévoient des dispositions encadrant la concurrence, cette politique reste le plus souvent une compétence souveraine des Etats.

Mais dans l’Union européenne, les pays ont fait le choix de déléguer cette compétence à l’échelon européen. Leur objectif : permettre le bon fonctionnement du marché unique.

Les objectifs de la politique européenne de concurrence

La politique de la concurrence est une composante historique de la construction européenne, et ce depuis les années 1950. Dès 1957, le droit de la concurrence occupe une place majeure du traité de Rome instituant la Communauté économique européenne. Tel qu’il a été conçu, le marché commun européen (aujourd’hui “marché unique”) est supposé garantir et fonctionner avec une concurrence libre, loyale et non faussée.

Selon la théorie économique néoclassique, la concurrence “pure et parfaite” est atteinte lorsque le marché est composé d’une pluralité d’acteurs (élimination des monopoles ou oligopoles) qui rivalisent à armes égales (lutte contre les positions dominantes).

Cette concurrence se veut être un moyen d’amélioration économique : confrontées à une multitude de concurrents, les entreprises présentes sur un marché font face à une pression qui doit encourager l’innovation, améliorer leur efficacité et leur compétitivité. Cette concurrence conduit également à faire baisser les prix pour les consommateurs et augmenter la diversité des produits présents sur le marché. Les consommateurs peuvent accéder à plus de biens et de services, et à un coût moindre. Une meilleure concurrence est donc susceptible d’entraîner le progrès économique et social.

Cette politique concurrentielle donne à l’industrie européenne un cadre juridique et des conditions économiques qui doivent lui permettre de faire face à la concurrence internationale. Pour autant, la politique de concurrence de l’UE fait régulièrement l’objet de critiques. Elle est parfois accusée d’être inadaptée au monde actuel, où les acteurs économiques internationaux exercent parfois une position dominante sur les entreprises européennes, à l’image des géants du numérique comme Google ou Amazon.

Suite à la demande de plusieurs pays en 2020 (Allemagne, France, Italie et Pologne) l’invitant à réformer la politique de la concurrence, la Commission européenne a débuté un réexamen de ses instruments. En novembre 2021, elle a procédé à des premiers ajustements pour faire face à la pandémie de Covid-19 et autoriser un soutien plus important à certains secteurs comme les semi-conducteurs.

À LIRE AUSSILe marché unique de l’Union européenne Une compétence exclusive

La politique européenne de la concurrence figure parmi les compétences exclusives de l’Union : aucun Etat ne peut légiférer en matière de concurrence indépendamment des autres. Les grands principes de cette politique sont définis par les traités européens, notamment les articles 101 à 109 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE).

En outre, le Parlement européen dispose d’un pouvoir limité de consultation en matière de concurrence : les nouvelles règles sont proposées par la Commission européenne, avant d’être amendées et adoptées par le Conseil de l’UE qui réunit les Etats membres.

Mais c’est à la Commission européenne que revient la responsabilité de faire respecter ces règles par les Etats membres et les entreprises, y compris celles de pays tiers lorsqu’elles agissent sur le territoire européen. Elle dispose de pouvoirs d’enquête et de sanction, et peut saisir la Cour de justice de l’Union européenne lorsqu’elle constate une infraction.

La direction générale de la Concurrence (DG COMP) dispose en particulier d’un pouvoir d’enquête sur les pratiques des entreprises, lui donnant la possibilité de lancer des procédures à leur encontre et, in fine, de prononcer ces sanctions, qui peuvent atteindre jusqu’à 10 % du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise.

Enfin, la Commission ne s’intéresse qu’aux cas ayant un impact européen, selon différents critères comme le chiffre d’affaires en jeu, entre autres. Les cas de moindre ampleur sont de la responsabilité des autorités nationales de la concurrence.

Les règles de la politique européen de concurrence

Le droit européen de la concurrence interdit :

  • les accords faussant la concurrence entre les entreprises : ententes, fixation des prix ou quotas de production décidées d’un commun accord, ou partage concerté du marché entre entreprises…

Après une enquête d’une durée de plusieurs années, la Commission européenne a par exemple condamné en 2016 cinq constructeurs automobiles - DAF Trucks (Pays-Bas), Daimler (Allemagne), Iveco (Italie) et les Suédois Volvo et Scania - à se partager une amende record de 2,93 milliards de dollars. En cause : une entente (dénoncée par l’un de ses membres) sur le prix et le calendrier d’introduction des technologies permettant de diminuer les émissions polluantes. L’objectif : faire payer aux acheteurs les coûts de mise en conformité avec les règles en matière d’émissions de CO2

Certains accords peuvent être exemptés de cette interdiction lorsqu’ils contribuent à l’amélioration de la production ou de la distribution des produits ou à promouvoir le progrès technique ou économique : accords visant à partager les coûts ou les risques, à accélérer l’innovation au moyen de la coopération en matière de recherche et de développement… Les plus petites entreprises (principe des minimis) et les accords d’importance mineure ne sont également pas concernés par ces règles.

  • les abus de position dominante : lorsqu’une entreprise qui domine un marché donné abuse de cette position pour proposer des conditions de vente déloyales, par exemple des prix excessivement élevés ou au contraire trop bas. Les positions dominantes ne sont pas interdites, seulement les abus.

En septembre 2017, la Commission européenne a condamné Google pour abus de position dominante. L’entreprise américaine a été accusée d’accorder à son propre service de comparaison des prix - Google Shopping - une place prépondérante, rétrogradant les comparateurs de prix concurrents plus bas sur la page, dans les résultats de recherche. Le service de Google n’était pas soumis aux algorithmes de recherche générique de Google. Ainsi Google Shopping était relativement plus utilisé car bien plus visible, empêchant d’autres entreprises de lui faire concurrence et les consommateurs européens de bénéficier des services. Outre une amende de 2,42 milliards d’euros, le géant américain s’est vu contraint de mettre fin à ce comportement illégal sous 90 jours.

Auparavant, d’autres firmes ont également été sanctionnées pour abus de position dominante, dont Microsoft pour avoir systématiquement incorporé son propre moteur de recherche à son système Windows 7, ou encore Gazprom, pour avoir pratiqué des prix trop élevés dans huit pays d’Europe orientale.

À LIRE AUSSIConcurrence : que prévoit l’Union européenne contre les ententes et les abus de position dominante ?

La régulation des GAFA

Les géants américains du web (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft…) bénéficient de positions dominantes sur un nombre important de secteurs. Si la Commission européenne lutte contre leurs abus depuis des années à travers la politique de la concurrence, le règlement sur les marchés numériques (DMA), dont l’entrée en vigueur est prévue début 2023, doit permettre à l’Union d’être beaucoup plus efficace en la matière.

À LIRE AUSSINumérique : que sont le DMA et le DSA, les règlements européens qui veulent réguler internet ?
  • les concentrations (fusion entre deux entreprises, prise de contrôle ou création d’une entreprise commune) et acquisitions de dimension européenne qui donnent lieu à une importante diminution de la concurrence ;

Une concentration est interdite en droit européen si elle crée ou renforce une position dominante susceptible de conduire à des abus. La Commission les surveille de près, selon différents critères comme le chiffre d’affaires des parties prenantes et le nombre d’Etats membres concernés. Elle doit être avertie des concentrations prévues si l’entreprise qui en résulte prévoit de dépasser certains plafonds. Dans le cas contraire, les autorités nationales de la concurrence peuvent les examiner.

Les fusions sont autorisées la plupart du temps : de 2009 à 2019, seuls neuf cas examinés sur les 3 000 ont été interdits. En février 2019 toutefois, la Commission a refusé le projet d’acquisition du français Alstom par l’allemand Siemens dans le secteur ferroviaire. “Cette concentration aurait entraîné une hausse des prix pour les systèmes de signalisation qui assurent la sécurité des passagers et pour les futures générations de trains à très grande vitesse”, avait alors expliqué la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager. Ce qui aurait conduit à une augmentation des prix pour les passagers. Sa décision a toutefois été critiquée par le gouvernement français pour avoir empêché la création d’un “champion européen” capable de faire face à la concurrence chinoise dans le secteur ferroviaire. Alstom a finalement fusionné avec la société canadienne Bombardier.

Le contrôle des concentrations est apparu dans les années 1990 : à l’époque, de nombreux secteurs auparavant confiés à des monopoles nationaux on été ouverts à la concurrence sous l’impulsion des politiques européennes.

À LIRE AUSSIConcurrence : comment la Commission européenne contrôle-t-elle les concentrations d’entreprises ?

A travers sa politique commerciale notamment, l’Union européenne s’efforce de lutter contre la concurrence déloyale des pays tiers. Elle utilise un certain nombre de mécanismes traditionnels (mesures antidumping ou antisubventions…) mais développe aussi des instruments innovants (règlement relatif aux subventions étrangères faussant le marché intérieur, mécanisme d’ajustement carbone aux frontières…).

À LIRE AUSSILe commerce extérieur de l’Union européenne
  • les aides d’Etat, qui permettent à un pays de soutenir certaines de ses entreprises ou certains produits (subventions, prêts à conditions favorables, exonération d’impôts…), lorsque celles-ci entraînent des restrictions de concurrence.

Ces règles visent à empêcher un Etat d’accorder un traitement préférentiel à certaines entreprises ou à certains secteurs au détriment des autres Etats membres.

Il existe un certain nombre d’exemptions permettant à un gouvernement de recourir aux aides d’Etat, notamment lorsqu’elles répondent à des objectifs spécifiques d’importance supérieure, comme pour faire face à des perturbations économiques importantes ou pour des motifs d’intérêt européen commun. La Commission a d’ailleurs assoupli ces règles de mars 2020 à juin 2022 pour permettre aux Vingt-Sept d’aider leurs entreprises en difficulté en raison de la pandémie de Covid-19.

Certaines catégories d’entreprises (notamment les plus petites), de secteurs (recherche, développement et innovation) ou de modalités d’aides (capital-investissement, formation, aides en faveur des travailleurs défavorisés et handicapés) sont également exemptées de ces interdictions. La Commission peut aussi autoriser le soutien étatique à des initiatives ciblées dans le cadre des projets importants d’intérêt européen commun (PIIEC).

En dehors de ces cas généraux, les Etats doivent notifier à la Commission tout projet d’aide d’Etat, qui ne peut être mise en place qu’une fois son approbation donnée.

La Commission européenne s’attaque notamment aux distorsions de concurrence dans le domaine fiscal. Afin d’attirer des grandes entreprises, certains Etats leur accordent des avantages fiscaux au cas par cas. La Commission considère que ces pratiques, assimilées à des aides d’Etat, faussent la concurrence. Apple s’est ainsi vue infliger une obligation de remboursement de 13 milliards d’euros en 2016 pour avoir bénéficié d’un traitement fiscal privilégié en Irlande. L’entreprise française Engie, possédée à 33 % par l’Etat, a également été condamnée par la Commission européenne à rembourser 120 millions d’euros au Luxembourg, en remboursement d’un accord fiscal jugé avantageux.

À LIRE AUSSILe contrôle des aides d’Etat

Comment le droit de la concurrence européenne s’applique-t-il aux services publics ?

Le droit européen de la concurrence s’applique à toutes les entreprises privées ou publiques. Seuls les services publics non marchands, comme par exemple l’éducation ou la protection sociale, ne sont pas concernés.

Les règles européennes s’appliquent seulement partiellement aux services d’intérêts économiques général (SIEG), que sont par exemple les télécommunications, les transports, le gaz ou encore l’électricité. Ils sont soumis au droit de la concurrence, mais “dans les limites où l’application de ses règles ne fait pas échec à l’accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a été impartie” (article 106 TUE).

L’ouverture à la concurrence de ces secteurs s’accompagne en outre d’une “garantie de service universel” (accessibilité et qualité pour tous). Cela signifie que les pays européens sont autorisés à compenser le coût de service public assumé par ces entreprises afin de garantir la qualité de ces services et de leur accessibilité.

À LIRE AUSSILes monopoles publics dans le droit de la concurrence

L’article La concurrence dans l’Union européenne est apparu en premier sur Touteleurope.eu.

Catégories: Union européenne

Mission SCANS IV : des scientifiques européens scrutent les cétacés depuis le ciel

Euractiv.fr - lun, 01/08/2022 - 11:23
Durant tout le mois de juillet et jusqu'à la mi-août, des chercheurs traquent depuis le ciel les cétacés européens.
Catégories: Union européenne

137/2022 : 1 août 2022 - Arrêt de la Cour de justice dans l'affaire C-501/20

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - lun, 01/08/2022 - 10:37
M P A
DFON
La Cour apporte des précisions quant à la compétence judiciaire en matière de divorce, de responsabilité parentale et d’obligations alimentaires

Catégories: Union européenne

Allemagne : les ministres approuvent le plan final de la PAC, mais restent divisés sur la suspension des règles environnementales

Euractiv.fr - lun, 01/08/2022 - 10:32
Les ministres de l’Agriculture de l’État fédéral et des États fédérés allemands ont probablement débloqué la voie vers une mise en œuvre de la PAC au niveau national, mais restent divisés sur la question de l’assouplissement des règles environnementales.
Catégories: Union européenne

136/2022 : 1 août 2022 - Arrêts de la Cour de justice dans les affaires:

Cour de Justice de l'UE (Nouvelles) - lun, 01/08/2022 - 10:26
Affaires jointes C 273/20 et C-355/20 & Bundesrepublik Deutschland (Regroupement familial avec un mineur réfugié) et dans l’affaire C-279/20 & Bundesrepublik Deutschland (Regroupement familial d’un enfant devenu majeur)
Justice et Affaires intérieures ELSJ ASIL
Regroupement familial : le refus de délivrance d’un visa national aux fins du regroupement familial au parent d’un mineur réfugié non accompagné devenu majeur au cours de cette procédure est contraire au droit de l’Union

Catégories: Union européenne

Pages