« Schengen est mort vive Schengen ! » : c’est le cri poussé par l’institut Jacques Delors. Une fois de plus son auteur, Antonio Vitorino, a su faire preuve de sagesse, de pertinence et de concision. L’essentiel rien que l’essentiel. Un appel à sauvegarder et à renforcer Schengen à rebours de la tentation dangereuse. Schengen c’est plus de liberté et de sécurité. A ceux qui, à mots couverts, prônent un « mini-Schengen » constitué autour d’une poignée de pays, Jean-Claude Juncker a répondu : « si l’esprit de Schengen quitte nos territoires et nos cœurs, nous perdrons plus que Schengen. Une monnaie unique ne fait pas de sens si Schengen tombe (…) Nous ne sauverons Schengen qu’en appliquant Schengen. Je me battrai pour cela ! ». De son côté Didier Reynders réclamait plus d’Europe aux frontières extérieures : « Plutôt qu’un mini-Schengen, je pense qu’il faut travailler sur les frontières actuelles de Schengen. Avec un contrôle européen renforcé aux frontières extérieures de l’Europe. Tout comme pour les hotspots pour les réfugiés, en Grèce et en Italie : ces postes aux frontières doivent être gérés par des équipes européennes. Tout l’enjeu réside aussi dans les discussions avec la Turquie ».
1-. Des rappels utiles pour l’opinion publique manipulée par des opposants qui, à ce jour, n’ont réussi qu’à démontrer leur ignorance profonde de ce que c’est Schengen, y compris au plus haut niveau des responsabilités politiques et médiatiquesSchengen face aux crises internationales (attaques terroristes et afflux massif des réfugiés), dans une déclaration intitulée : « Schengen est mort? Vive Schengen! », faisant écho à l’Institut Jacques Delors, un consortium de grands journaux européens ont repris le mot d’ordre.
Les lâches et choquantes attaques terroristes de Paris et l’afflux massif de demandeurs d’asile vers l’Union européenne (UE) soulèvent des questions majeures quant à notre capacité à assurer le contrôle effectif de nos frontières extérieures, désormais communes. Ce sont aux chefs d’État et de gouvernement à prendre la mesure de ces crises sans précédent sur la base d’une vision politique claire, de développer une diplomatie plus proactive pour stabiliser notre voisinage. C’est à eux qu’il revient d’amplifier leur aide aux pays qui accueillent aujourd’hui la grande majorité des demandeurs d’asile syriens (Turquie, Jordanie et Liban), pour permettre à ces derniers de demeurer dans leur région d’origine. Nous devons nous unir pour combattre efficacement la menace terroriste, en Europe comme à l’extérieur. « Les réfugiés sont des victimes, non des menaces, et les Européens sont suffisamment forts pour relever dans la durée le défi de leur accueil et de leur intégration ». C’est à eux que revient aussi de renforcer les contrôles à nos frontières, en intensifiant notamment la lutte contre les terroristes, les réseaux de passeurs et la criminalité organisée, et donc les échanges entre services de police et de renseignement.
De nombreux outils européens existent : coopération policière et judiciaire (Système d’information Schengen, Europol, Eurojust, Frontex, Bureau d’appui en matière d’asile, etc),. Il faut simplement les utiliser et les diversifier face à la crise. Mobiliser ces outils est indispensable pour des raisons d’efficacité – un pays agissant seul est impuissant – mais aussi pour entretenir la confiance mutuelle entre États: tous doivent être convaincus qu’aucun d’entre eux ne néglige la mission de surveillance de nos frontières communes.
C’est d’abord pour mieux faire face au défi terroriste qu’il faut utiliser à plein l’outil « Schengen ».
« L’émotion que nous avons éprouvée après les attentats récents ravive un désir de réassurance qui peut se cristalliser autour du rétablissement des contrôles aux frontières nationales, compte tenu de leur poids dans nos imaginaires collectifs. Mais notre désir de sécurité sera satisfait dans le cadre même de l’espace Schengen. »
La grande majorité des 141 articles de la convention d’application de l’accord de Schengen a pour objet d’organiser la coopération policière
et judiciaire entre les autorités nationales – une coopération si utile que des pays non membres comme le Royaume-Uni ont souhaité y participer. « Schengen », c’est à la fois plus de liberté et plus de sécurité, deux avancées à consolider de manière parallèle.
Les attentats terroristes sont souvent commis par des nationaux, en Europe et ailleurs, mais ils ont des racines internationales : ils appellent donc des réponses européennes et internationales. Les terroristes sont fréquemment connus par la police et la justice ou les services de renseignement : c’est en accordant à ces derniers des moyens financiers, humains et juridiques supplémentaires, y compris via l’adoption d’un PNR [Passenger name record] européen, qu’on pourra lutter le plus efficacement contre les attentats. Non en affectant de manière stérile ces moyens à la surveillance des frontières intérieures de l’espace Schengen, pour y contrôler en pure perte les centaines de millions d’Européens qui les franchissent chaque mois.
« Schengen est la condition de notre sécurité : pour défaire le terrorisme, l’union fait la force, la désunion nous désarme. »
La création récente de centres européens d’identification et de traitement des demandeurs d’asile (« hot spots ») en Grèce et en Italie s’inscrit aussi dans une logique européenne pour reprendre le contrôle de la situation à « nos » frontières. Et sans tarder ce début de ce mouvement d’européanisation : mise en place de gardes côte et de gardes frontière européens ; interventions maritimes sous mandat de l’ONU ; montée en puissance de Frontex, y compris dans les procédures de reconduite des migrants en situation irrégulière ; création de routes européennes d’immigration légale, etc.
Si les règles de Schengen prévoient le retour temporaire des contrôles aux frontières nationales en période de crise, il n’est dans l’intérêt de personne qu’ils s’éternisent compte tenu de leur coût économique et financier exorbitant mais aussi de son inefficacité: ce retour aux contrôles nationaux peut être une option temporaire sous la pression des évènements, il n’est en rien une solution ! C’est pour cesser de faire perdre du temps, et donc de l’argent, à des millions de routiers, de travailleurs frontaliers, d’ouvriers et d’entreprises exportant leurs produits partout en Europe que l’accord de Schengen a été signé il y a 30 ans, puis étendu au bénéfice de 400 millions d’Européens. Les raisons qui prévalaient il y a trente ans sont toujours là. Et c’est pour renforcer l’efficacité des douaniers et des policiers que les contrôles fixes, coûteux et faussement rassurants, ont été redéployés au profit de contrôles mobiles, du développement de la coopération policière européenne et du renforcement des contrôles aux frontières extérieures.
Un retour en arrière ferait à coup sûr des européens les premières victimes. Qui en seraient les premiers bénéficiaires ? La criminalité internationale organisée, les terroristes bien évidemment, la petite et grande délinquance mais qui en serait aussi les premières victimes, notre économie, notre compétitivité, nos finances publiques.
2-. Les dernières décisions des Ministres européens après les attentats de ParisAprès les attentats de Paris et Saint-Denis du 13 novembre 2015, un conseil extraordinaire des ministres européens de l’intérieur et de la justice s’est tenu le 20 novembre 2015.
Le Conseil s’est prononcé en faveur de la finalisation avant fin 2015 d’un accord pour la mise en place d’un fichage des passagers du transport aérien Le Conseil a décidé un renforcement de la lutte contre les armes à feu et salué les propositions de la Commission européenne pour la refonte de la directive sur les armes à feu. Il a également décidé de renforcer les échanges d’information ainsi que la lutte contre le financement du terrorisme.
Concernant le fonctionnement propre à Schengen, les États s’engagent à mettre en œuvre des contrôles systématiques et coordonnés aux frontières extérieures, y compris sur les ressortissants européens entrant dans l’espace Schengen sein de l’Union européenne, espace de libre circulation des personnes entre les États signataires de l’accord de Schengen.. Le contrôle des citoyens européens à l’entrée de l’espace Schengen nécessite une réforme législative du code Schengen. Le Conseil est favorable à la modernisation des systèmes de contrôle aux frontières : interconnexion des bases de données, enregistrement systématique, y compris des empreintes digitales, des ressortissants de pays tiers qui entrent illégalement dans l’espace Schengen, contrôles de sécurité systématiques. Rappelant qu’il a déjà présenté, le 9 novembre 2015, des propositions de révision du code frontières Schengen pour une « frontière intelligente », le Conseil demande à la Commission européenne de présenter une proposition législative qui comprendra aussi une modification du règlement Frontex afin que l’agence Frontex puisse contribuer à la lutte contre le terrorisme sur une base juridique solide.
Henri-Pierre Legros
Pour en savoir plus
– . Les accords de Schengen http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/approfondissements/accords-schengen.html
-. Qu’est-ce que Schengen et la citoyenneté européenne http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/ue-citoyennete/citoyennete-europeenne/qu-est-ce-que-espace-schengen.html
-. Citoyenneté européenne ; processus et problèmes http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/approfondissements/citoyennete-europeenne-processus-problemes.html
-. Les accords de Schengen http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne/approfondissements/accords-schengen.html
-. La libre circulation des personnes, trente ans de fonctionnement de l’espace de Schengen http://www.vie-publique.fr/chronologie/chronos-thematiques/libre-circulation-personnes-union-europeenne.html
-. Code frontière Schengen (dernière modification le 14 03 2014 (FR) http://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=uriserv:l14514 (EN) http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/HTML/?uri=URISERV:l14514&from=FR
-. Fondation Robert Schuman , Schengen Trente ans après :bilan, faits et défis http://www.robert-schuman.eu/fr/questions-d-europe/0361-schengen-trente-ans-apres-bilan-realites-defis
-. Texte du Code Frontière Schengen
Code frontières Schengen
Le présent règlement vise à consolider et à développer le volet législatif de la politique de gestion intégrée des frontières de l’Union européenne en précisant les règles relatives au contrôle aux frontières des personnes franchissant les frontières extérieures de l’UE et à la réintroduction temporaire du contrôle aux frontières intérieures.
ACTE
Règlement (CE) no562/2006 du Parlement européen et du Conseil du 15 mars 2006 établissant un code communautaire relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes (code frontières Schengen) [voir acte(s) modificatif(s)]
SYNTHÈSE
Le présent règlement s’applique à toute personne franchissant les frontières extérieures d’un pays de l’UE, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Irlande, et les frontières intérieures de l’espace Schengen (un espace sans frontières comprenant 22 pays de l’UE, ainsi que l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse).
Les frontières extérieures
Les frontières extérieures ne peuvent être franchies qu’aux points de passage frontaliers et durant les heures d’ouverture fixées.
Lors du franchissement d’une frontière extérieure, les citoyens de l’UE et les autres personnes bénéficiant du droit à la libre circulation en vertu de la législation de l’UE (par exemple les membres de la famille d’un citoyen de l’UE) font l’objet d’une vérification minimale. Cette vérification est effectuée en vue d’établir leur identité sur la base de leurs documents de voyage et consiste en un examen simple et rapide de la validité des documents (comprenant, le cas échéant, la consultation de bases de données relatives aux documents volés, détournés, égarés et invalidés) et de la présence d’indices de falsification ou de contrefaçon.
Les ressortissants des pays ne faisant pas partie de l’UE sont soumis à une vérification approfondie, qui comporte la vérification des conditions d’entrée, notamment une vérification dans le système d’information sur les visas (VIS), le cas échéant.
Pour un séjour n’excédant pas 90 jourssur une période de 180 jours , un ressortissant d’un pays ne faisant pas partie de l’UE doit:
Si ces conditions ne sont pas remplies, l’entrée sur le territoire est, sous réserve des dispositions particulières (par exemple pour des raisons humanitaires), refusée. L’entrée ne peut être refusée qu’au moyen d’une décision motivée indiquant les raisons précises du refus notifiée par une autorité nationale compétente au moyen d’un formulaire uniforme. Une personne ayant fait l’objet d’une décision de refus d’entrée a le droit de former un recours contre cette décision et doit recevoir des informations écrites sur la procédure nationale.
Un cachet est systématiquement apposé sur le document de voyage des ressortissants de pays ne faisant pas partie de l’UE à l’entrée et à la sortie. Si le document de voyage n’est pas revêtu du cachet d’entrée, il peut être présumé que son titulaire ne remplit pas ou plus les conditions relatives à la durée de court séjour. Celui-ci peut toutefois apporter, par tout moyen crédible, la preuve démontrant qu’il a respecté les conditions relatives à la durée de court séjour, par exemple un titre de transport ou des justificatifs de sa présence en dehors du territoire des pays de l’UE. À la demande d’un ressortissant d’un pays ne faisant pas partie de l’UE, il peut être renoncé à l’apposition du cachet d’entrée ou de sortie lorsqu’elle risque d’entraîner des difficultés pour celui-ci. L’entrée ou la sortie est alors consignée sur un feuillet séparé avec mention du nom et du numéro du passeport de la personne.
Le contrôle aux frontières est effectué par les gardes-frontières . Ils doivent respecter pleinement la dignité humaine dans l’exercice de leurs fonctions et ne peuvent exercer envers les personnes aucune discrimination fondée sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle.
Le code frontières Schengen permet aux pays de l’UE d’établir des points de passage frontaliers partagés avec les pays voisins ne faisant pas partie de l’UE auxquels les gardes-frontières de chaque pays effectuent des vérifications à l’entrée et à la sortie, successivement, conformément à leur droit national, soit sur le territoire du pays de l’UE concerné, soit sur le territoire d’un pays ne faisant pas partie de l’UE.
Les pays de l’UE mettent en place les effectifs et les moyens appropriés et suffisants pour assurer un contrôle à haut niveau et uniforme à leurs frontières extérieures. Ils doivent veiller à ce que les gardes-frontières soient des professionnels spécialisés et formés.
Les pays de l’UE se prêtent assistance pour que le contrôle soit mis en œuvre de manière efficace. La coopération opérationnelle est coordonnée par l’Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne (Frontex).
Les frontières intérieures
Toute personne, quelle que soit sa nationalité, peut franchir les frontières intérieures en tout point sans que des vérifications soient effectuées. Toutefois, les autorités nationales de police gardent la possibilité d’exercer leurs compétences, y compris dans les zones frontalières intérieures, à condition que ces contrôles n’aient pas un effet équivalent aux vérifications frontalières.
Les pays de l’UE faisant partie de l’espace Schengen doivent supprimer tous les obstacles qui empêchent la fluidité du trafic aux points de passage routiers, y compris les limitations de vitesse qui ne sont pas fondées exclusivement sur des considérations de sécurité routière.
En cas de menace grave pour l’ordre public et la sécurité intérieure, les pays concernés peuvent exceptionnellement réintroduire le contrôle à leurs frontières intérieures pour une période de 30 jours au maximum (prolongeable aux conditions établies par le code) ou pour la durée prévisible de la menace grave. Cette mesure doit être prise en dernier ressort. Lorsqu’ils envisagent cette réintroduction, ils en avisent immédiatement les autres pays de l’UE et la Commission européenne en vue d’éventuelles consultations. Le Parlement européen et le Conseil doivent également en être informés au même moment.
Les pays de l’UE et la Commission peuvent se consulter, au moins 10 jours avant la réintroduction envisagée, afin d’organiser une coopération mutuelle et d’examiner la proportionnalité des mesures par rapport aux événements qui sont à l’origine de la réintroduction du contrôle. La décision de réintroduire le contrôle aux frontières intérieures est prise de manière transparente, et le public en est pleinement informé, à moins que des raisons impérieuses de sécurité ne s’y opposent.
Exceptionnellement, si une menace grave à l’ordre public ou à la sécurité intérieure d’un pays de l’UE demande une action immédiate, celui-ci peut réintroduire immédiatement le contrôle aux frontières intérieures; il notifie ensuite sa décision aux autres pays de l’UE et à la Commission.
Si, dans le cadre de l’évaluation de Schengen, des insuffisances graves sont identifiées dans la réalisation des contrôles aux frontières extérieures par un pays de l’UE, la Commission peut émettre des recommandations. Pour le pays de l’UE concerné, il peut s’agir de soumettre à Frontex des plans stratégiques reposant sur une évaluation des risques pour s’atteler à la situation, de lancer le déploiement d’équipes européennes de gardes-frontières ou, en dernier ressort, de déclencher la fermeture d’un point de passage frontalier particulier.
RÉFÉRENCES
Acte Entrée en vigueur Délai de transposition dans les États membres Journal officiel Règlement (CE) no562/2006 13.10.2006 – JO L 105 du 13.4.2006Acte(s) modificatif(s) Entrée en vigueur Délai de transposition dans les États membres Journal officiel Règlement (CE) no296/2008 10.4.2008 – JO L 97 du 9.4.2008 Règlement (CE) no81/2009 24.2.2009 – JO L 35 du 4.2.2009 Règlement (CE) no810/2009 5.10.2009 – JO L 243 du 15.9.2009 Règlement (UE) no 265/2010 5.4.2010 – JO L 85 du 31.3.2010 Règlement (UE) no610/2013 19.7.2013 et, pour les dispositions concernant la durée d’un court séjour, 18.10.2013 – JO L 182 du 29.6.2013 Règlement (UE) no 1051/2013 26.11.2013 – JO L 295 du 6.11.2013
ACTES LIÉS
Directive 2004/38/CE du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 relative au droit des citoyens de l’Union et des membres de leurs familles de circuler et de séjourner librement sur le territoire des États membres modifiant le règlement (CEE) no 1612/68 et abrogeant les directives 64/221/CEE, 68/360/CEE, 72/194/CEE, 73/148/CEE, 75/34/CEE, 75/35/CEE, 90/364/CEE, 90/365/CEE et 93/96/CEE (Texte présentant de l’intérêt pour l’EEE) (Journal officiel L 158 du 30 avril 2004)
Règlement (CE) no 1931/2006 du Parlement européen et du Conseil du 20 décembre 2006 fixant des règles relatives au petit trafic frontalier aux frontières terrestres extérieures des États membres et modifiant les dispositions de la convention de Schengen (Journal officiel L 405 du 30 décembre 2006)
Règlement (UE) no 1342/2011 du Parlement européen et du Conseil du 13 décembre 2011 modifiant le règlement (CE) no 1931/2006 aux fins d’inclure l’oblast de Kaliningrad et certains districts administratifs polonais dans la zone à considérer comme la zone frontalière (Journal officiel L 347 du 30 décembre 2011)
Règlement (CE) no 810/2009 du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009 établissant un code communautaire des visas (code des visas) (Journal officiel L 243 du 15 septembre 2009)
Règlement (UE) no 1053/2013 du Conseil du 7 octobre 2013 portant création d’un mécanisme d’évaluation et de contrôle destiné à vérifier l’application de l’acquis de Schengen et abrogeant la décision du comité exécutif du 16 septembre 1998 concernant la création d’une commission permanente d’évaluation et d’application de Schengen (Journal officiel L 295 du 6 novembre 2013)
Recommandation de la Commission établissant un Manuel pratique à l’intention des gardes-frontières (manuel Schengen) commun à utiliser par les autorités compétentes des États membres lors du contrôle des personnes aux frontières [C(2006) 5186 final]
Rapport de la Commission au Parlement européen et au Conseil sur la mise en œuvre des dispositions relatives à l’apposition de cachets sur les documents de voyage des ressortissants de pays tiers conformément aux articles 10 et 11 du règlement (CE) no 562/2006 établissant un code communautaire relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes (code frontières Schengen) [COM(2009) 489 final – non publié au Journal officiel]
Rapport de la Commission au Parlement européen et au Conseil sur l’application du titre III (Frontières intérieures) du règlement (CE) no 562/2006 établissant un code communautaire relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes (code frontières Schengen) [COM(2010) 554 final – non publié au Journal officiel] Dernière modification le: 14.03.2014
November 27-én, a Biztonságpolitikai Szakkollégium szervezésében immáron harmadik alkalommal került megrendezésre a “Biztonságpolitikai Szakmai Kupa” nevet viselő vetélkedő, melynek a Nemzeti Közszolgálati Egyetem Hadtudományi és Honvédtisztképző Kara adott otthont. A rendezvényt a HHK dékánja, Dr. Boldizsár Gábor ezredes nyitotta meg, majd ezt követően kezdetét vette a különböző ügyességi feladatokból, valamint a biztonság- és védelempolitikához kötődő szellemi vetélkedőből álló verseny, amelyen a résztvevők összemérhették elméleti tudásukat és ügyességüket.
A rendezvény ünnepélyes eredményhirdetéssel zárult, amelyen a Kupa zsűrije (Dr. Kaló József, a Biztonságpolitikai Szakkollégium Egyesületének elnöke, Dr. Németh József Lajos, a Biztonságpolitikai Szakkollégium tiszteletbeli elnöke, valamint Dr. Nagy László, a Magyar Hadtudományi Társaság elnöke) átadta az értékes nyereményeket és a Kupát. A jutalmakat a Magyar Hadtudományi Társaság, a honvedelem.hu szerkesztősége, a Biztonságpolitikai Szakkollégium, valamint az Antall József Tudásközpont ajánlotta fel.
Ezúton köszönjük a csapatok részvételét és a felsorolt szervezetek támogatását, egyúttal gratulálunk az elért eredményekhez!
Michal Jach, a lengyel parlament védelmi bizottságának elnöke szerint Lengyelország a fegyveres erők létszámának 50%-os növelését tervezi, melynek révén a jelenleg nagyjából 100 000 fős haderő 150 000 főre bővülne. Már az előző lengyel kormány is ígéretet tett arra, hogy a védelmi költségvetésük növelésével el kívánják érni a GDP-hez viszonyított 2%-os NATO-elvárást, és ezzel párhuzamosan jelentős haderőfejlesztési programba fogtak.
A tervek mögött a fegyveres erő alkalmazásától sem visszariadó orosz külpolitikával kapcsolatos aggodalmak húzódnak meg, amit alátámaszt az is, hogy az új lengyel vezetés a megszokottnál keményebb retorikával él Oroszországgal szemben. Beata Szydlo lengyel miniszterelnök Oroszországot Lengyelország ellenségének nevezte, és a kormány több tagja is gyanakodva tekint az orosz külpolitikára.
Antoni Macierewicz lengyel védelmi miniszter célul tűzte ki a lengyel fegyveres erők teljes átalakításának minél gyorsabb végrehajtását. Michal Jach szerint a haderő tervezett növelése ennek a mélyreható reformnak lenne a része, melyre a Lengyelország területi integritását garantáló műveleti képesség elérése miatt van szükség.
Am 24. November hat ein türkischer Abfangjäger F-16 einen russischen Jagdbomber Su-24 abgeschossen. Gemäss der türkischen Luftverteidigung soll die Besatzung des Su-24 während 5 Minuten 10 Mal gewarnt worden sein, dass sie mit ihrem Kampfflugzeug in den türkischen Luftraum über der Provinz Hatay eingedrungen seien.[1] Die russische Seite bestreitet dieses Eindringen durch den russischen Jagdbomber. Tatsache ist, dass der Su-24 über syrisches Territorium abstürzte.[2] Dieser Absturzort wurde auch im russischen Fernsehen am 24. November 2015 (in Moskau) aufgezeigt und so kommentiert. Sowohl der Pilot wie auch der Waffenoffizier konnten sich mit dem Schleudersitz retten. Während der Letztere durch syrische Truppen, unterstützt durch russische SPETZNAZ, gerettet werden konnte, wurde der Pilot durch turkmenische „Irreguläre“ mit Infanteriewaffen abgeschossen und getötet.[3] Anschliessend zwangen die Turkmenen einen russischen Transporthelikopter Mi-8, der zur Rettung der Mannschaft in das Kampfgebiet flog, mit dem Feuer ihrer Infanteriewaffen zur Landung gezwungen. Dabei wurde ein Marinesoldat getötet. Anschliessend zerstörten sie den Helikopter mit amerikanischen Panzerabwehrlenkwaffen TOW.[4]
Nur schon aufgrund des Absturzortes des Jagdbombers muss die russische Version als die richtige bezeichnet werden. Des Weiteren ist zu bemerken, dass die Türkei insbesondere die turkmenische Opposition im Gebiet von Jabal al-Turkman der syrischen Provinz Latakia gegen das Regime von Assad politisch unterstützt und vermutlich auch mit Waffen beliefert.[5] Ankara hat mehrmals gegen die russischen Luft-Boden-Angriffe gegen die Turkmenen protestiert und Erdogan hat die Verteidigung der Turkmenen durch die Türkei öffentlich beansprucht. Der russische Präsidenten Wladimir Putin hat seinerzeit festgehalten, dass die Mannschaft des abgeschossenen Jagdbombers Su-24 den Auftrag hatte, die Kämpfer dieses Gebietes anzugreifen.[6] Den Abschuss hat der russische Präsident Wladimir Putin als „einen hinterhältigen Dolchstoss“ und der russische Aussenminister Lawrow als „eine geplante Provokation“ bezeichnet.[7]
Welches sind die unmittelbaren Auswirkungen des Abschusses? Gemäss der Anordnung des russischen Verteidigungsministers werden von jetzt an alle Jagdbomber bei ihren Bombardierungen durch Abfangjäger Su-30 geschützt werden.[8] Dass der abgeschossene Su-24 keinen solchen Begleitschutz hatte, muss angesichts der Lage im Kriegsgebiet als Leichtsinnig bezeichnet werden. Des Weiteren wird, wie im russischen Fernsehen am 25. November gezeigt wurde, eine Batterie des modernen Luftverteidigungssystems S400 auf den russischen Kriegsflugplatz Hmeimim bei Latakia verlegt. In der Zukunft dürfte jedes Kampfflugzeug, das einen russischen Jagdbomber bedroht, durch Su-30 oder S400 abgeschossen werden.
Putin hat von Erdogan eine Entschuldigung verlangt. Dieser hat dies mit der Bemerkung abgelehnt, dass Russland sich für das Eindringen in den türkischen Luftraum entschuldigen müsse.[9] Als Sofortmassnahme hat Russland den Import von türkischen Lebensmittel gestoppt. Des Weiteren ist für Türken und Türkinnen wieder die Visumspflicht nach Russland eingeführt worden. Die russische Finanzierung des Baus eines Kernkraftwerkes in der Türkei dürfte eingefroren werden. Möglicherweise wird Russland weitere Wirtschaftsmassnahmen gegen die Türkei ergreifen.
Barack Obama hat bis jetzt den Abschuss des russischen Jagdbombers vorsichtig kommentiert und in einer Art Nibelungentreue gegenüber dem Alliierten das Recht der Türkei betont, den eigenen Luftraum zu schützen und zu verteidigen.[10] Angesichts der Tatsache, dass in der nächsten Zukunft die Spannungen im Kriegsgebiet entlang der syrisch-türkischen Grenzen noch mehr zunehmen könnten, wären die USA und ihre Alliierten gut beraten ihre Beziehungen zur Türkei zu überprüfen. Zur Vermeidung einer weiteren Eskalation kriegerischer Luftkriegsaktionen sollten die USA ihren Kettenhund, der bis anhin immer loyal die Interessen der USA im Mittleren Osten wahrgenommen hat, wieder an die Leine nehmen. Dies dürfte aber, angesichts des offensichtlichen Desinteresses von Erdogan am Niederringen des Islamischen Staates (IS), nicht einfach sein.
[1] Oliker, O. and J. Mankoff, Turkey’s Downing of a Russian Jet, Center for Strategic & International Studies, CSIS, Washington DC, November 25, 2015, P. 1.
[2] Stratfor, Russia, Turkey: Two Versions of the Same Story, November 25, 2015, 20:18.
[3] Oliker, O. and J. Mankoff, P. 1.
[4] Stratfor, What to Expect After the Downing of a Russian Fighter Jet, November 24, 2015, 19:47.
[5] Oliker, O. and J. Mankoff, P. 2.
[6] Oliker, O. and J. Mankoff, P. 2.
[7] Oliker, O. and J. Mankoff, P. 1.
[8] Oliker, O. and J. Mankoff, P. 2.
[9] Ostroukh, A., Dagher, S., Abdulrahim, R., Alakraa, M.N., Lubold, G. and J. Barnes, Turkey Downs Russian Jet; Ankara claims fighter violated airspace; Moscow says it was over Syrian territory, in: The Wall Street Journal, November 25, 2015, P. A1/A4.
[10] Stratfor, U.S., France: Presidents Respond to Downed Russiand Fighter Jet, November 24, 2015, 18:14.
Az Emberi Erőforrás Támogatáskezelő nyílt pályázatot hirdet civil szervezetek működési célú támogatására. A pályázat célja a civil társadalom erősítése, a civil szervezetek társadalmi szerepvállalásának segítése, a civil szervezetek működési költségeihez való hozzájárulás révén.
Porter un voile à l’hôpital risque de créer une discrimination : il faut l’enlever. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) valide une décision de la justice française
Refuser d’ôter son voile quand on est employé par un hôpital peut porter atteinte à l’égalité de traitement des malades, a estimé jeudi la Cour européenne des droits de l’Homme en validant une décision de la justice française.
La CEDH avait été saisie par une Française dont le CDD comme assistante sociale au sein du Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre, en banlieue parisienne, n’avait pas été renouvelé au motif qu’elle refusait de retirer son voile malgré les plaintes de certains patients.
La Cour a estimé, à l’unanimité, que cette décision, confirmée par les tribunaux administratifs français, ne violait pas l’article 9 de la Convention européenne des Droits de l’Homme, selon lequel toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.
La CEDH a noté qu’il y avait bien eu ingérence dans la droit de cette femme à manifester sa religion mais que cette ingérence « poursuivait le but légitime qu’est la protection des droits et libertés d’autrui ».
Les magistrats ont en effet considéré que « l’Etat qui emploie la requérante au sein d’un hôpital public peut juger nécessaire qu’elle ne fasse pas état de ses croyances religieuses dans l’exercice de ses fonctions pour garantir l’égalité de traitement des malades ».
D’après la Cour, la France avait donc le droit d’imposer l’obligation de neutralité des agents publics.
Elle souligne que le fait qu’une juridiction nationale ait accordé plus d’importance au principe de laïcité-neutralité qu’à l’intérêt de la requérante « de ne pas limiter l’expression de ses croyances religieuses » ne pose pas de problème au regard de la Convention.
Que retenir d’essentiel ?
« La Cour constate que le port du voile a été considéré par les autorités comme une manifestation ostentatoire de la religion incompatible avec l’obligation de neutralité des agents publics dans l’exercice de leur fonction . » Bien plus, cette exigence de neutralité découle du principe de laïcité « au sens de l’article 1er de la Constitution française » Ce principe de laïcité protège ainsi « les patients de l’hôpital de tout risque d’influence ou de partialité au nom de leur droit à leur propre liberté de conscience ». Et surtout insiste la Cour, elle ne viole pas le droit à la liberté de religion qui est ainsi réaffirmé, si besoin en était ! La Cour « estime que les autorités nationales n’ont pas outrepassé leur marge d’appréciation en constatant l’absence de conciliation possible entre les convictions religieuses de la plaignante et l’obligation de s’abstenir de les manifester ». La position de la CEDH n’est pas surprenante et reste conformes aux positions prises antérieurement lorsqu’elle avait été saisie sur les signes religieux dans les écoles publiques (cf. infra « Pour en savoir plus »)
Surtout l’arrêt de la Cour doit être vu, souligne le grand spécialiste de la Jurisprudence de la CEDH », Nicolas Hervieu, comme « une volonté de la CEDH de respecter la laïcité à la française. Une même situation intervenue dans un autre Etat membre aurait pu déboucher sur un arrêt différent car la Cour admet des positions diamétralement opposées dans la manière de gérer le fait religieux dans les Etats et par les Etats. Elle tend à reconnaître un droit à la liberté de manifester ses convictions religieuses. En 2013, les juges européens avaient condamné le Royaume-Uni «qui avait admis que la compagnie British Airways interdise le port d’une petite croix alors que la CEDH « jugeait que c’était une violation excessive de droit de manifester ses convictions religieuses sur son lieu de travail ». De la même manière en 2011 la CEDH avait toléré les crucifix dans les salles de classes en Italie après les avoir fait retirer et cela après une intense campagne dans l’opinion publique qui très majoritairement avait réclamé leur rétablissement. La CEDH soulignait par ailleurs que la présence de ces crucifix correspondait à une tradition bien établie. (cf. « Pour en savoir plus » les différents articles publiés par Nea say sur l’affaire des crucifix dans les salles de classe en Italie). De même que la présence des crucifix dans les salles de classe semble impensable en France, de même le principe de laïcité à la française ne saurait s’imposer dans toute sa rigueur partout en Europe, notamment où la séparation de l’Eglise et de l’Etat n’existe pas et où un statut existe comme par exemple l’Eglise anglicane au Royaume-Uni ou l’Eglise luthérienne eu Danemark.
C’est le fruit de l’histoire et des moeurs, manifestement la CEDH n’est pas pour les guerres de religions : tolérance et souplesse semblent gouverner la jurisprudence de la Cour.
Pour en savoir plus :
-. Texte du Jugement (EN) http://hudoc.echr.coe.int/eng?i=001-158878#{« itemid »:[« 001-158878« ]} (FR) http://hudoc.echr.coe.int/eng#{« itemid »:[« 001-158878« ]}
-. Fact sheets du Conseil de l’Europe sur les symboles et vêtements religieux http://www.echr.coe.int/Documents/FS_Religious_Symbols_ENG.pdf
-. Fact sheets liberté de religion du Conseil de l’Europe http://www.echr.coe.int/Documents/FS_Freedom_religion_ENG.pdf
-. Dossier de Nea say sur l’interdiction puis l’autorisation du crucifix dans les écoles en Italie http://www.eu-logos.org//eu-logos_nea-say.php?idr=4&idnl=3675&nea=162&lang=fra&arch=0&term=0
A taszári 101. Felderítő Repülő Század fénykora a nyolcvanas évekre tehető. A felderítő és csapásmérő feladathoz megkapták a Szu-22-est és a „hozzávalókat” és rövid időn belül ütőképes repülőszázaddá kovácsolódtak. A kilencvenes évek elején felvették a Fürkészdarázs nevet és innen számítható a század lassú leépülése is, amit a megszűnés és a Szu-22-es kivonása követett 1997-ben.
Az első részben a Szuhoj század kezdeti éveiről volt szó. Most a mindennapokba, a szárazföldi erőkkel közösen végrehajtott feladatokba enged betekintést a század egykori parancsnoka, Balogh Imre nyugállományú altábornagy, aki felidézi az utolsó éveiben Fürkészdarázs nevet viselő század lassú leépülését és megszűnését is.
*
- A szárazföldi csapatokkal közösen rengeteg gyakorlaton vettünk részt és sokat tanultunk mind a döntéshozatalban, mind az együttműködésben. Nagyon hasznos időszak volt. A Csapatrepülő Parancsnokság alaphelyzetben nem volt alárendelve a szárazföldi parancsnokságnak, de mozgósításkor a szárazföld határozta meg a feladatokat. Az együttműködés úgy ment, hogy a szárazföldi felderítő főnök - akinek az alárendeltségében dolgoztunk a gyakorlatokon - szabott feladatokat. Például olyat, hogy derítsük fel a tapolcai rakétadandárt. Ők elrejtőztek az erdőben, nekünk fel kellett felderíteni a települési helyüket és légi felvételt kellett készíteni róluk.
KKR felderítő konténer és hordozója.
Aztán felfújható MiG-21-esekkel – nem tudom honnan voltak, talán az oroszoktól kértek ilyeneket - berendeztek egy füves repteret. Azokat kellett felderíteni és megállapítani, hogy valódiak vagy sem. Volt, amelyikről könnyű volt megállapítani, mert leeresztett a szárnya…
Ugyanígy volt légvédelmi rakéta állvány makett is. Olyan is volt, hogy feladatot szabtak, hogy egy adott útvonal szakaszon, két, három vagy négy járműből álló gépjárműoszlop halad, keressük meg őket. Nem volt mellébeszélés, nekünk felderítőfotókkal kellett igazolni, hogy valóban láttuk őket.
Volt egy saját kiértékelő részlegünk, amely a felderítő konténerek által begyűjtött adatokat és légi felvételeket értékelte. A felderítő adatokat továbbküldtük arra a parancsnokságra, amelynek alá voltunk rendelve, vagy saját gyakorlaton magunk elemeztük. Ugyancsak a kiértékelő részleg foglalkozott a repülési adatrögzítőkkel is.
*
- Egy alkalommal Schmidt vezérőrnagy, a honi légvédelemmel egyeztetve, egy többnapos gyakorlatot rendelt el. Mi voltunk az ellenség, a védekezésre a kecskeméti ezred vadászrepülőit és a sárbogárdi légvédelmi rakétaezredet jelölték ki.
A 05-ös pilótája a műszaki segítségével köti be magát az ülésbe. A gépre UB blokk van függesztve és az APA-kocsi kábelét is csatlakoztatták már az indításhoz.
Részünkről a teljes század részt vett a feladatban, valamennyi gépünk repült. A CsRP kiadta a Kecskeméthez közeli felderítő légtereket, ahol többek között álcázott felfújható repülőgépek voltak kihelyezve. Azokat kellett felderíteni, vagy egy bizonyos objektumot. Megkaptuk a szárazföldi harcérintkezés vonalát is. Le kellett küzdeni a légvédelmet, kirepülni a felderítési körzetbe, végrehajtani a felderítést és a csapásmérést, majd visszajönni a harcérintkezés vonalán keresztül. Magassági korlátozás nem volt, csak a terepakadályokat kellett figyelembe venni és saját hatáskörben dönthettem a végrehajtásról. Mi dolgoztuk ki a feladatot, a célleküzdést, a rejtőzködést, a manővereket a vadászok ellen, mindent.
Ismerve a rádiólokátorok felderítési képességeit, a légvédelem és a vadászok képességeit, nem volt nehéz döntést hozni. A Szu-22-esre függeszthető zavaró berendezés a teljes köteléket le tudta fedni. Emellett minimális magasságon kellett repülni a légvédelmi objektum felé, azon a magasságon, ahol a lokátor felderítési zónája már nem teszi lehetővé a légvédelmi rakéták indítását. Akkor derítettek föl bennünket, amikor mi már csapást mértünk rájuk és már éppen hagytuk el a körzetet. Ezután szintén minimális magasságon berepültünk a felderítési körzetbe.
A műszaki a 08-as Szu-22UM3 előkészítésén dolgozik a perzselő napon.
Egy rajba két felderítő konténeres gép került. Egy másik raj előre ment, kiiktatta a légvédelmet és utána visszarepült a bázisra vagy kísérte a köteléket és az imitált csapatlégvédelmi eszközökre dolgozott. Ha esetleg fülest kaptak, hogy mikor szállunk fel és hol van a felderítési körzetünk, számítások alapján megpróbálhatták kideríteni, hogy hol lehetünk.
Az mindenképpen segítette őket, hogy Budapestről kijelöltek két szemlélőt, akik MiG-21-esekkel repülve csatlakoztak egy-egy Szuhoj kötelékhez, hogy leellenőrizzék a feladat végrehajtását. Ezek a kötelékek nem a sárbogárdi ezredre mértek csapást, hanem a felderítési körzet felé repültek a terep felett 100 méteren, 1000 km/órával. A szemlélők a MiG-21-eseikkel nem mertek lejönni, hanem 200-300 méteren próbálták követni a köteléket, elárulva annak pozícióját. Ennek ellenére számunkra sikeres volt a gyakorlat, mert a légvédelem elmondása szerint, csak utánlövéssel sikerült megsemmisíteni egy-két gépünket. Az más kérdés, hogy ha mi csapást mértünk egy ütegre vagy egy objektumra, ott már nem volt utánlövés…
Dübörög az utánégető; felszálláshoz gyorsít a 10-es Szu-22M3.
A vadászoknak is gondjaik voltak velünk, mert nagy sebességgel kis magasságon repültünk és csak a csapásmérés vagy a felderítő felvételek elkészítése miatt emelkedtünk magasabbra. Utána azonnal visszasüllyedtünk kis magasságra és maximális sebességgel elhagytuk a légteret. Kaptam is utána, hogy Balogh elvtárs, ilyen nincs, ez nem így működik!
Ez egyébként egy igazi komplex gyakorlat volt, köszönhetően a hajózó, a műszaki és a törzs állományának. Mi egy ezrednyi törzzsel rendelkeztünk, hogy majd később ne kelljen a törzset újra létrehozni és összekovácsolni, hiszen létrehozásunkkor egy háromszázados ezredben gondolkodtak. A századunknak megvolt a tartalékos állománya is. Mozgósítottunk kb. kétszer annyi embert, mint az eredeti századlétszám volt. Velük is foglalkozni kellett, feladatot adni nekik, hogy legyen értelme a mozgósításnak. A légierőnél, különösen az intenzív háromváltásos repülések időszakában a sorállomány munkája nélkülözhetetlen volt a repülések kiszolgálásánál. Nagyon értelmes és szorgalmas emberekkel dolgoztunk.
*
- A legnagyobb kihívás egy Szu-22-es pilótának a különböző fegyverekkel, kötelékben, bonyolult időjárási körülmények között végrehajtott földi csapásmérés volt. Ilyenkor magasságot kellett választani, hogy a felhő alatt vagy felett repüljünk, hiszen a Szu-22-esben nem volt lokátor, amivel felhőben lehetett volna kötelékezni, majd kötelékben visszatérni a bázisra. Hogy erre képesek legyünk, változtatni kellett az addigi módszereken.
Széttárt szárnyakkal, leszálló irányon.
Akárcsak a vadászok, hétfőn mi is felkészültünk, aztán volt egy repülés előtti pontosítás, de bevezettük azt, hogy ha a feladat harcászati, márpedig többnyire az volt, akkor igenis harcászati felkészülést csinálunk.
A felkészülés módosítását jóváhagyattuk az elöljáróval. Minden harcászati feladatot ki kellett dolgozni térképen egy fiktív helyzetre, elhatározást kellett hozni a kötelék parancsnokának, amelyet jelenteni kellett a század vezetésének.
A repüléseken pedig úgy próbáltuk gyakoroltatni a derítsd fel és semmisítsd meg elvet, hogy a repülési váltás idején az általunk kiválasztott műrepülő légtér alá kiküldtünk kocsival és rádióval az egyik rajparancsnokot, akinek joga volt földi lövészetet vezetni. A feladata az volt, hogy látható, de nehezen felderíthető helyet foglaljon el, viszont alkalmas legyen harci manőverek végrehajtására. Az elfoglalt helyéről engem és a repülésvezetőt tájékoztatta, de a repülésen résztvevő pilótákat nem.
Megszabtuk a feladatot: kirepülsz, felderítesz és csapást mérsz. Keress egy gépjárművet! Egy térképen lerajzoltuk, hogy hogyan küzdje le a légvédelmet, mikor kezdje a zavarást, milyen manővereket hajtson végre, hogyan jöjjön haza. Aztán, ha lerepülte, nem az volt, hogy szevasz, elfáradtam, megyek haza, hanem a rajparancsnoknak és a század-légilövésznek ki kellett értékelni, és csak utána mehetett másik feladatra.
Olyat is csináltunk, hogy a pilóta elvégezte a felderítést, bejött egy touch and go-ra és továbbment egy csapásmérésre. Kombináltuk a feladatokat, hogy ne kelljen leállítani és újra előkészíteni a gépet.
Az egyik kétüléses Szuhoj személyzete körbejárva ellenőrzi a gépet, mielőtt beülne a fülkébe.
Azután mindig vittük az objektív kontroll anyagot, a felderítő konténerrel készített éjjeli és nappali fotót vagy a rádiófelderítés anyagát a kiértékelő csoporthoz. Itt konkrét és kézzelfogható anyagot kellett produkálni, nem lehetett objektív kontroll anyagot hozni másról, például rakétaindítást imitálni egy csillagra infra rakétával, mivel a felvételekről azonnal ki lehetett deríteni az igazat.
Az elején nehezen jöttek bele a srácok, de belejöttek és jól csinálták! Azután már bármit kellett repülni, a hajózók simán vették az akadályokat. Ehhez persze kellettek a műszakiak, hogy minden rendben legyen a géppel, a fegyveresek, hogy a meghatározott függesztéshez előhozzák a tárolóból a fegyvereket és összehangolt munkával a megadott időpontra függesszék azokat.
*
A 12-es gépből múzeumi darab lett, kazettás töltetek dobására készült KMGU konténerrel függesztve volt látható a szolnoki Repülőmúzeumban.
- 1989 októberében új hajózókat kaptunk. A fiatalok Szu-25-ösre kaptak volna képzést, amelynek az elméleti részét el is kezdték Krasznodarban, de a gyakorlatit már nem, mert addigra eldőlt, hogy nem lesz csatarepülő ezred és így Szu-25-ös sem.
A századhoz összesen három fiatal hajózó érkezett, akiket átképeztünk Szu-22-esre. Egy fő közülük a polgári életben kapott ajánlatot miután egészségileg letiltották a repülésről, ketten viszont maradtak. Ők a teljes kiképzést megkapták és a század felszámolásáig repülték a Szu-22-est.
A műszakiaknál többen nyugdíjba mentek, a helyükre újabbak érkeztek. Jó csapat volt, az öregek helyére érkezett fiatalokból három éven belül kitűnő műszaki századparancsnok lett. Le a kalappal előttük! Ez is mutatja, hogy ha jól irányítják és tanítják a fiatalokat, akkor jó szakember válik belőlük és kitűnően tudnak dolgozni.
2003 decemberében a taszári műszakiak a 01-es gépet készítik elő ... egy fotózásra.
A repidő csökkenésével csökkent az éleslövészetek és a bombázások száma is. A képességek egy ideig megmaradtak, de innen már csak lejtmenet volt a Szuhoj század számára.
Amíg létezett a Csapatrepülő Parancsnokság és nem kezdődött meg a honvédség különböző elképzeléseknek megfelelő leépítése, addig folyamatosan szükség volt a század tevékenységére, a hadműveleti tervezésekben számoltak a Szu-22-essel. Amikor 1991-ben a CsRP feloszlott és egyesültek a honi légvédelemmel, egyre jobban előjöttek az anyagi gondok, amely ahhoz vezetett, hogy a légierőtől fokozatosan elvonták a pénzeket és végül a Szu-22-esek leállítása mellett döntöttek. Először az együléses gépeket konzerválták le azzal, hogy háromhavonta kikonzerválják őket. Akkor még az volt az elképzelés, hogy a kétüléses gépekkel egy szűkített állomány tovább repül, és fenntartja a képességet.
Nagyjavítva, átadva, félretolva. Szu-22-esek Pápán, 2007-ben.
Ebből sem lett semmi, a nagyjavított gépeket átrepülték Pápára és ott maradtak. Ezzel a nagyon rossz lépéssel egy komoly és a végén már az egyetlen csapásmérő képességtől fosztották meg a szárazföldi csapatokat és a honvédséget.
***
Fotó: Balogh-archív és Szórád Tamás
Figyelmeztetés. Nehogy valaki komolyan vegye az alábbiakat, ez most a színtiszta konteó-gyártás esete, csak a konteó kedvéért.
November 23-án az Egyesült Királyság kormánya nyilvánosságra hozta a Stratégiai Védelmi és Biztonsági Felülvizsgálatát. A dokumentum alapvető célja, hogy a 2010-es Nemzeti Biztonsági Stratégiában meghatározott általános és fejlesztési irányelveket az elmúlt évek történéseinek fényében áttekintse, illetve ha szükséges módosítsa azokat.
Öt esztendővel ezelőtt a konzervatív Cameron-kormány a gazdasági válság okozta deficit kiegyensúlyozása érdekében jelentős költségcsökkentést, átszervezéseket, valamint egyes beszerzések átütemezését irányozta elő. Az elmúlt évek negatív biztonságpolitikai tendenciái azonban arra sarkallták a politikai vezetőket, hogy – elsősorban a beszerzések terén – némileg növeljék a 2015-2020-as időszak katonai kiadásait. A gyorsreagálási képesség fejlesztésére szánt plusz 12, összességében 178 milliárd font előnyeit főként a légierő és a haditengerészet fogja élvezni.
Az Egyesült Királyság a korábban ígért nyolc helyett 24 darabbal több F-35-ös vadászbombázót kíván beszerezni, így a tervek szerint 2030-ra 138 darab ilyen típusú repülőgéppel fog rendelkezni. Emellett döntés született a jelenleg rendszerben álló Eurofighter Typhoon vadászbombázók élettartamának 2040-ig történő megnöveléséről, valamint további két Typhoon század felállításáról is. A haditengerészet új zászlóshajója, az HMS Queen Elizabeth 2020-as üzembe helyezése mellett a következő időszakban kilenc darab P-8 Poseidon haditengerészeti járőrrepülőgép beszerzése várható, melynek elsősorban a tengeri határvédelemben lesz kulcsszerepe. Ezen felül a hajópark további része is jelentősen átalakul, hiszen az elképzelések szerint a következő évtized közepére megjelenő Type 26-os hadihajók mellett 19 darab modern romboló, illetve fregatt fog hozzájárulni a brit fegyveres erők haditengerészeti feladatainak minél eredményesebb ellátásához.
A korábbi tervekhez képest több F-35-ös fog brit zászló alatt repülni. (A kép forrása: aviationnews.eu)A szárazföldi alakulatok tekintetében elsősorban az újabb átszervezés jelenti a legnagyobb változást. Az elkövetkező években kialakításra kerül két darab 5000 fős gyorsreagálású gépesített lövészdandár. Az Egyesült Királyság célja, hogy segítse szövetségeseit a terrorellenes küzdelemben, ezért a terveik szerint kiképzési és támogatói feladatok lebonyolítása érdekében néhány tapasztalt zászlóaljukat felajánlják számukra, hogy az elmúlt időszakban történt terrorcselekményekhez hasonlók többé ne fordulhassanak elő.
A Közel-Keleten tapasztalt instabilitás megfékezése érdekében az Egyesült Királyság jelentősen mértékben kívánja növelni jelenlétét a térségben, ennek első lépéseként a helyi kormányzat segítségével és támogatásával Bahreinben egy új, állandó támaszpontot hoznak létre, melynek alapkőletételére november 1-én került sor. Emellett a világ egyéb pontjain kialakuló konfliktusok stabilizálása érdekében a britek a tervek szerint megduplázzák az ENSZ békeműveleteiben résztvevő katonák számát.
Phil Hammond brit és Khalid bin Ahmed Al Khalifa sejk bahreini külügyminiszter november 1-én, a manámai támaszpont alapkőtételén. (A kép forrása: bbc.com)A szakértők és a politikusok egyaránt pozitívan fogadták a megjelenő dokumentumot és annak célkitűzéseit. David Cameron egy november 24-i interjújában kifejtette, hogy partnereik, köztük az Egyesült Államok és személyesen Barack Obama elnök is elégedettségét fejezte ki az Egyesült Királyság terveivel és döntéseivel kapcsolatban. A szakma részéről Royal United Services Institute (RUSI) kutatóintézet igazgatója, Malcolm Chalmers „pozitív elmozdulásként” értékelte a dokumentumot, különösen az elmúlt öt esztendő tükrében, amely nagyrészt leépítésekről és csökkentésekről szólt.
(Szerkesztette: Agócs Endre)
European Geostrategy continues its analysis of the United Kingdom's 2015 Strategic Defence and Security Review. Daniel Fiott sits down with Julian Lindley-French, Olivier de France and Ben Jones to go over the fine print.
The post The UK Strategic Defence and Security Review 2015: a conversation appeared first on European Geostrategy.
A török légierő által kedden lelőtt orosz Szu-24-es vadászbombázó pilótájának Oleg Peskov alezredes holttestét Törökországba szállították és onnan küldik majd haza Oroszországba - közölte a török miniszterelnök Ahmet Davutoglu Ankarában. A kormányfő újságíróknak elmondta, hogy a testtel az ortodox keresztény hagyományok szerint bánnak.
Magyarországon számos jótékonysági szervezet létezik aki a rászorulókon, betegeken próbál önkéntesen segíteni. Az egyik legszebb dolog amikor önzetlenül próbálnak segíteni bajba jutott embertársaikon. Az alábbi alapítványok a legismertebbek:
Ezek csak pár szervezetek amikről szó esett. Ennél jóval több található itthon, akik nap mint nap azért dolgoznak, hogy másoknak segíthessenek. A weboldalaikon kapcsolatba lehet velük lépni ha valaki segítő szándékkal közeledik hiszen minden magyar ember érdeke , hogy ne legyenek éhező gyerekek és hajléktalanok.