Le fabuleux organisateur d’expéditions Andrzej Zawada, le soliste de génie Wojtek Kurtyka, la pionnière de l’alpinisme féminin Wanda Rutkiewicz, le solide Krzysztof Wielicki : quatre noms parmi la vingtaine qui ont composé la génération spontanée née après la seconde guerre mondiale qui a marqué l’alpinisme mondial. Mais au-delà de ceux-là, un nom revient avec insistance dans les livres et les dires des protagonistes de cette épopée : Jerzy Kukuczka.
Né en 1948, Jerzy découvre l’escalade par l’entremise d’un ami pendant son adolescence et les premiers contacts avec les falaises et rochers lui procurent un plaisir dont il ne pourra bientôt plus se passer. A l’époque, la Pologne vit, comme de nombreux pays du bloc de l’Est, dans un relatif enfermement. La quête d’un passeport voire d’un visa pour aller à l’étranger est très complexe. Heureusement la Pologne offre dans son jardin un délice dont les alpinistes locaux savent jouir : les Tatras. Certes les sommets n’y sont pas impressionnants (2499 mètres pour le Mont Rysy du côté polonais) mais cela suffit pour que des néophytes de la montagne s’aguerrissent en perfectionnant leurs techniques, en essayant d’ouvrir de nouvelles voies dans la montagne, voire en allant mettre le pied de l’autre côté des sommets : en Slovaquie – ce qui est bien entendu interdit à l’époque. Toute une génération s’aguerrit dans ces montagnes, développant, au-delà d’un appétit pour les sommets et d’une technique, un réel esprit de fraternité et de corps qui fera aussi la grandeur de l’école polonaise d’alpinisme pendant ces deux décennies.
A 23 ans, Kukuczka découvre aussi la mort en montagne. Parti à la conquête d’une voie en plein hiver dans les Tatras, le Polonais voit son compagnon Piotr Skorupa mourir pendant l’ascension. Ce sera la première fois que le grand alpiniste comprendra que la montagne offre à la fois énormément en termes de liberté, de plaisir, de sensations mais peut aussi coûter cher. Un prix que Kukuczka est prêt à payer.
Les premiers pas dans les Alpes, la débrouille au pays1972 – Dans les Dolomites
Les capacités de Kukuczka sont bientôt reconnues dans le milieu de l’alpinisme et le voilà rapidement coopté pour des expéditions à l’étranger, notamment dans les Alpes. Le gouvernement est bienveillant, sachant que les prouesses de certains seront positives pour l’image de la Pologne, mais ne facilite malgré tout pas la vie quotidienne des alpinistes. Ils sont logés à la même enseigne que le reste du peuple polonais à l’époque.
Cependant, grâce à leurs qualités hors du commun, les montagnards deviennent rapidement des spécialistes de « l’alpinisme industriel ». Tout ce qui se déroule en hauteur est pour eux : peintures de cheminées, travail acrobatique en hauteur, etc. Même en dehors de leurs périodes en montagne, ces alpinistes vivent harnachés à leurs cordes. Les petits travaux se multiplient également pour parvenir à récolter assez d’argent pour organiser des expéditions à l’étranger. La débrouille est vitale pour cette génération d’alpinistes polonais. Alors que les Britanniques, les Autrichiens voire les Français peuvent se payer ce qu’ils veulent, les Polonais doivent souvent faire appel à de petits artisans locaux pour fignoler leur matériel de montagne voire coudre eux-mêmes leurs habits pour résister à des conditions extrêmes.
Lors de ces premières expéditions à l’étranger, tous découvrent la vraie nature de Kukuczka comme le décrit Wojciech Kurtyka : « Tous ces moments où je souffrais physiquement, Jurek ne montrait aucune signe de faiblesse. Quand je commençais à ressentir une peur réelle, Jurek commençait tout juste à être un peu concerné. Il flirtait avec la mort et allait au-delà de ses faiblesses, il se poussait sans cesse aux frontières de ses propres limites. Je suis convaincu que c’était une source de force et de satisfaction pour lui. » Une vision corroborée par un autre alpiniste de cette génération Marian Bala : « Un alpiniste doit avoir un psyché avant tout. Ce qui veut dire qu’il doit avoir une idée des voies en montagne et savoir ce qui peut être fait, comment cela peut être fait et avoir la volonté d’arriver au sommet. Kukuczka avait tout cela, il était comme une machine. »
La quête de la couronne de l’HimalayaBien entendu, après s’être amusés dans les Alpes et en Amérique du Nord, les Polonais n’ont qu’une idée en tête : la chaîne de l’Himalaya. Conquérir les plus hauts sommets du monde. A l’époque un Italien Rheinhold Messner est lancé dans la conquête de « la Couronne de l’Himalaya », les quatorze sommets à plus de 8000 mètres. En 1979, alors que Jerzy Kukuczka se lance dans le même défi, l’Italien a déjà conquis six sommets.
1987 – Annapurna. Artur Hajzer, Wanda Rutkiewicz et Jerzy Kukuczka.
Année après année, le Polonais conquit ces sommets. 1979 : Lhotse (8516m), 1980 : l’Everest (8848m), 1981, Makalu (8463m)… Mais pour lui, il ne s’agit pas simplement d’une course contre la montre, d’être le premier à gravir ces 14 sommets. Il s’agit avant tout d’une question de style, de performance. Kukuczka ouvre de nouvelles voies, gravit certains sommets en solo et en franchit d’autres en plein hiver, ce qui fit dire à Rheinhold Messner : « Il était celui qui poussait les autres vers les sommets, celui capable de rester une semaine dans des conditions difficiles de neige et froid. Et même là, il avait encore la force d’avancer. Ce que Kukuczka a fait sur le K2 par exemple était ce qui se faisait de mieux à l’époque. Dans les années 1980, il a réalisé tout ce qui semblait impossible. »
Alors que nombre d’alpinistes sont avant tout des athlètes secs soucieux de leur diététique, Kukuczka dénotait aussi par son allure et son régime loin de toutes contraintes. Malgré tout, il résistait mieux que les autres aux conditions extrêmes comme l’explique Leszek Cichy : « Jurek avait une incroyable capacité à endurer les pires conditions. Lors d’une saison hivernale, dans la chaîne de l’Himalaya, il a réussi à trouver des camps en redescendant. Il n’avait rien : ni tente, ni équipement pour cuisiner, pas de couvertures supplémentaires mais ils devaient survivre. Jurek a passé ces deux nuits sur ces sommets à 8000 mètres d’altitude en grande forme… »
En 1986, seize ans après avoir gravi son premier sommet de l’Himalaya, Messner complète la liste des quatorze quelques mois avant Kukuczka qui aura mis huit ans de moins que l’Italien. Là encore, Leszek Cichy rend hommage à son compatriote : « Quand il fut la deuxième personne au monde à conquérir la couronne de l’Himalaya, Jerzy le fit bien plus vite et dans un style plus admirable sportivement parlant, découvrant de nouveaux passages dans des itinéraires très durs. Beaucoup lui ont dit : ‘Jerzy, tu es déjà une personne incontournable de l’alpinisme polonais. Arrête de grimper.’ Et Jurek répondait : ‘Je n’ai pas fait cela pour battre des records. Je l’ai fait parce que c’est ce que j’aime faire. Je me sens bien en montagne, j’y retournerai encore et encore. Voici pourquoi je ne peux pas arrêter.’ »
Comme pour d’autres alpinistes polonais de cette génération, la conquête des plus hauts sommets de la planète allait au-delà de la performance sportive ou physique. Il s’agissait avant tout d’un exercice de liberté – réduite dans leur pays mais sans limite dans ces voies de montagnes encore vierges pour certaines, des moments où chacun pouvait se retrouver avec soi-même et se confronter à ses propres limites et à l’inconnu.
Après avoir conquis la Couronne de l’Himalaya, Jerzy Kukusczka ne cessa d’aller en Asie pour ouvrir de nouvelles voies, continuer à faire vivre sa passion. En 1989, il retourna gravir le Lhotse, le premier des quatorze sommets himalayens qu’il avait conquis. Cette fois-ci pour s’attaquer à une autre face de la montagne. Peu avant de partir, il déclara lors d’une interview à la télé polonaise : « Il arrive un moment où un homme en a assez de la civilisation, de la ville et veut juste partir pour les sommets. Parfois ces sommets sont proches, parfois ils sont lointains : les Tatras, les Alpes et finalement l’Himalaya. Régulièrement ces sommets nous appellent. Ce n’est pas assez d’être ‘dans’ la montagne, de suivre les mêmes vieux itinéraires, j’ai cherché quelque chose de nouveau, attiré par l’inconnu. »
A la dernière question du journaliste lui demandant pourquoi il ne cesse de retourner dans ces sommets, il répondit : « Pourquoi mettre un terme à quelque chose qui se passe si bien ? » Ce sera le dernier voyage de Kukusczka vers les hauts sommets himalayens. Trahi par une corde défaillante, il périra dans l’ascension du Lhotse. Quelques semaines plus tôt, le footballeur Kazimierz Deyna décédait dans un accident de voiture aux États-Unis. En cette fin d’année 1989, la Pologne perdait deux grands symboles, deux personnages qui avaient vécu en hommes libres. Une liberté que leurs compatriotes était en passe de découvrir réellement grâce à Solidarnosc…
En bonus: le fabuleux documentaire The Art of Freedom sur toute cette génération d’alpinistes polonais (avec des sous-titres anglais)
A GINOP-8.3.1-16 jelű hitelprogram célja, hogy növelje a mikro-, kis- és középvállalkozások versenyképességét.
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A hitel keretében megvalósításra kerülő beruházás helyszíne a pályázó vállalkozás bejegyzett, Közép-Magyarország régión kívüli telephelye, vagy székhelye lehet.
A hitel felhasználható eszközbeszerzésre, hardver-, és/vagy szoftver beszerzésre, ingatlan építésre, -felújításra, -bővítésre, valamint a projekt összköltség 30%-áig készletbeszerzésre is. Haszongépjárműre kizárólag olyan vállalkozás igényelhet hitelt, amelynek tevékenysége nem kapcsolódik a szállításhoz. Az eddigiekkel ellentétben támogathatóak a turisztikai jellegű fejlesztések is. Nem kaphat hitelt az a vállalkozás, mely azt mezőgazdasági tevékenysége fejlesztéséhez kívánja felhasználni, illetve ingatlanvásárlás sem valósítható meg belőle.
A feltételek között szerepel, hogy az igénylő vállalkozás nem állhat semmilyen megszüntetésre irányuló (csőd-, végelszámolási-, felszámolási) eljárás alatt, illetve nem lehet köztartozása, és rendezett munkaügyi kapcsolatokkal kell rendelkeznie.
A hitel igényléséhez 10% önerővel kell rendelkezni, a hitel futamideje pedig a projektben megvalósításra kerülő tevékenységektől függően alakul, ingatlan beruházás esetén 15 évig, szoftver beszerzés esetén 5 évig, egyéb esetekben pedig a beszerzésre kerülő eszköz amortizációjának végéig tart. A tervezett beruházás megvalósítására 2 év áll a pályázó rendelkezésére, mely akár türelmi időként is kérhető, tehát a projekt befejezését követően szükséges csak elkezdeni a hitel tőketörlesztését.
Mint minden hitelnél, itt is szükséges biztosíték nyújtása, melyből az alábbiak fogadhatók el:
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A hitel jelenleg az alábbi bankokban igényelhető:
- Takarékbank Zrt.
- B3 Takarék Szövetkezet
- Budapest Bank Zrt.
- FHB Zrt.
Amennyiben a fentiek felkeltették érdeklődését, kérjük, hívja ügyvezetőnket:
Pigniczki Sándor: 06-20-979-9753
Deux rapports critiques, et un article de presse, portant sur l'opération Sentinelle et la lassitude des troupes immobilisées sur le territoire national viennent d'être publiés.
Le premier rapport (celui du Haut comité d'évaluation de la condition militaire) traite de "la condition des militaires engagés dans les missions de protection du territoire national et de la population". Il peut être consulté ici.
Sur ce rapport, je renvoie à mon post de mercredi (lire ici). Je précise que la première partie du 10e rapport du Haut comité porte sur les missions de protection du territoire nationale (p. 21 à p. 80) et aborde Sentinelle et ses "points noirs".
L'autre rapport est une production de l'IFRI, rédigée par Elie Tennebaum et intitulée "La Sentinelle égarée ? L’armée de Terre face au terrorisme" (Focus stratégique, n° 68, juin 2016):
Pour le consulter, cliquer ici.
On lira aussi, et enfin, l'article de ma consoeur Nathalie Guibert, du Monde, sur cette opération (cliquer ici). Il s'intitule "De plus en plus critiquée, l’opération « Sentinelle » pourrait changer après l’Euro".
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