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B2 Le Quotidien de l'Europe géopolitique. Actualité. Dossiers. Réflexions. Reportages
Updated: 1 month 3 weeks ago

Le cap des 9000 franchi. B2 publie, se développe et se renforce…

Sun, 13/12/2015 - 21:55

Pose d’un caracal sur la FOB Tagab (crédit : DICOD /EMA)

(B2) Le cap des 9000 articles sur B2 a été franchi aujourd’hui. Le rythme d’articles ne faiblit pas. Au contraire…

Notre édition professionnelle B2 Pro compte désormais plus de 2500 articles. En trois ans à peine. Preuve du dynamisme de cette édition, ceci confirme notre intuition du départ. Il existe une demande d’approfondissement  sur les questions stratégiques européennes. Notre cercle d’abonnés s’étend. Notre plus fidèle garantie d’indépendance et de qualité. Souscrire est aussi pour nous le plus sûr moyen de continuer notre travail d’information. Rejoignez-nous ! (*)

La boite à outils de B2 se complète

De nouveaux outils d’information ont été développés. La magie d’internet mais aussi une pratique forcenée du webjournalisme ! Certains lecteurs nous avaient soufflé des idées. Nous avons cherché à innover sur ce blog comme dans l’édition Pro. Pour précéder l’actualité mais aussi prendre le recul nécessaire. Profitez-en !

• Le Quezako, c’est une véritable mine d’or pour tous ceux et celles qui souhaitent comprendre le fonctionnement de la ‘machine’ européenne. Il compte désormais près de 75 fiches-mémo et notre ambition est de doubler ce chiffre d’ici la fin de l’année prochaine, pour avoir ainsi une encyclopédie complète sur l’Europe politique (affaires étrangères, défense, sécurité, zones de crise). Le Quezako peut être souscrit avec un abonnement spécifique.

• Les Dossiers d’actualité. Ils reprennent les principaux articles publiés, tant sur l’édition Pro que sur le blog, sur une thématique précise. Ce qui permet, en un seul coup d’oeil, d’avoir une vue d’ensemble de l’actualité complexe de l’UE.  Le dernier numéro paru : N°30. Garder les frontières de l’Europe. Vers un corps européen de garde-côtes et garde-frontières. A paraitre prochainement : « lutte contre le terrorisme » et « combattants étrangers ».

• Le Fact checking. Cette nouvelle rubrique a fait son apparition sur le blog. Objectif : préciser, enrichir, analyser voire démonter certaines informations circulant sur internet qui peuvent se révéler parfois un peu, beaucoup, largement fausses ou, au contraire, très exactes.

• Le Fil info. Il permet en temps réel d’avoir un aperçu de ce qui est publié ailleurs. Vous pouvez ainsi lire toute l’actualité des agences  et les billets de nos confrères auteurs des principaux blogs de défense (français comme européens). Dans l’édition pro, vous pouvez aller plus loin et avoir accès aux dernières nouvelles sorties dans les 28 Etats membres OTAN/UE (Premiers ministres, ministères de Défense ou des Affaires étrangères) ou par les structures à l’extérieur (délégations de l’UE, missions PSDC, etc.).

Vous pouvez continuer à nous suivre sur ce Blog, sur l’édition Pro, sur Twitter et maintenant aussi sur Facebook. N’hésitez pas à nous envoyer des commentaires. Nous les lisons tous (même si nous les publions pas). Ils nous aident à améliorer notre outil, à connaitre vos sentiments, à découvrir de nouvelles zones d’écriture. L’occasion d’échange et de partage, au besoin.

Pour accomplir tout cela, un homme seul ne suffisait pas. L’équipe de B2 – Bruxelles2 s’est renforcée. Et devrait l’être encore en 2016. Mais l’esprit reste le même : aller de l’avant. B2 est désormais présent dans les deux capitales européennes : Bruxelles et Strasbourg. Pour nous entourer, un comité de « sages » se constitue afin de prolonger notre travail sur le plan des idées. Nous travaillons aussi à rendre notre site plus performant. Grandir suppose d’avoir des serveurs plus réactifs et autonomes. Notre structure est en expansion douce, sans tapages (ce n’est pas notre genre) mais solidement.

Last but not least. Vous pouvez soutenir facilement notre travail d’intérêt général. Effectuez un don en utilisant la plateforme j’aime l’info (mise en place par le syndicat des médias en ligne dont fait partie B2). Ce don est déductible, en France, en partie des revenus (2/3 de la somme versée pour les particuliers) ou des bénéfices (60% pour les entreprises).

Nicolas Gros-Verheyde
rédacteur en chef de B2
et bloggeur sur « Bruxelles2 »

Crédit photo / Pose d’un caracal sur la FOB Tagab

Categories: Défense

La leçon de kick boxing politique de Renzi

Mon, 07/12/2015 - 23:59

Matteo Renzi, recevant le président afghan, Ashraf Ghani,

(B2) L’entretien qu’a donné Matteo Renzi au quotidien Corriere della Sera ce dimanche ressemble à une vraie leçon de kick boxing.  Il l’a poursuivi cet après-midi par un message diffusé sur les élections Un festival…

Un coup à ceux qui  taxent de mollasonne la position italienne…

« La position de l’Italie est claire et robuste. Nous devons anéantir les terroristes, pas plaire aux commentateurs. Et la chose que nous ne devons pas est une multiplication des réactions ponctuelles sans regard stratégique. Nous pouvons tout nous permettre, sauf une Libye bis ».

Un coup dans les tatanes de Berlusconi et Sarkozy

Interrogé sur l’éventuel de leadership « Si les moyens de leadership consistent à jouer à courir après le bombardement des autres, je dis: non merci. Nous avons déjà donné. L’Italie a utilisé cette stratégie en Libye en 2011: pour se rallier au final à contrecœur à la position de Sarkozy. Quatre années de guerre civile en Libye ont montré que ce n’était pas un choix heureux. Et aujourd’hui, nous avons besoin d’une stratégie différente. »

L’armée italienne peu engagée ?

Reprocher à l’Italie de ne pas être présente lui parait difficile. « L’Italie est présente partout : nous dirigeons la mission au Liban, nous sommes en Afghanistan, au Kosovo, en Somalie, en Irak. Le conseiller militaire de Ban Ki-moon est italien, c’est le général Serra. »

Une petite tape à revers pour Angela

« Les Allemands ont décidé d’augmenter leur contingent après (l’attentat de) Paris. Mais il n’arrivent pas encore à notre niveau d’engagement. Et ce qu’ils ont décidé en décembre 2015, nous avons fait depuis septembre 2014. »

Une chiquenaude en passant à François Hollande

« J’ai un grand respect, de l’estime et de l’amitié personnelle pour François Hollande. C’est un homme très intelligent et sa réaction (NB : la déclaration de guerre contre Daech) est légitime et compréhensible. Mais il dirige une France blessée, qui a besoin de donner des réponses, à commencer sur le plan interne. » Une phrase qui peut se lire à double sens, après les avancées du Front national aux élections régionales.

Des écoles et des théâtres pas seulement des bombes…

« Nous voulons élargir la réflexion. Il est nécessaire de combattre Daech : discutons sur la manière de le faire. Et n’oublions pas que les attentats ont été élaborés dans les banlieues des villes d’Europe. Il faut une réponse aussi en Italie. Voilà pourquoi il faut des écoles et des théâtres, pas seulement des bombes. C’est la raison pour laquelle chaque euro dépensé pour la défense se traduira par un euro pour la culture ».

Et, pour finir, un uppercut à l’Europe

Le dernier coup, le président du Conseil italien l’a porté aujourd’hui. Un message diffusé notamment sur son compte facebook et intitulé « L’Europe doit changer ».

« Le moment est venu pour les institutions européennes de faire face à la réalité — écrit-il (en français également). On ne peut pas survivre seulement grâce aux moyens tactiques. Sans une vision stratégique, surtout en thème d’économie et de croissance, les forces populistes vont gagner; tôt ou tard elles gagneront aussi dans les élections politiques nationales. (…) Si l’Europe ne change pas son parcours tout de suite, les institutions européennes risquent devenir (en le sachant ou pas) les meilleurs alliés de Marine Le Pen et de ceux qui essayent de l’émuler. »

(NGV)

Categories: Défense

Dernières nouvelles des missions de maintien de la paix l’UE (PSDC) – novembre 2015

Sun, 06/12/2015 - 09:58

(B2)

Niamey (Niger). Formation des formateurs pour la Police nationale

(Crédits: EUCAP Sahel Niger)

26 commissaires et officiers de police viennent d’être formés, dans la première quinzaine de novembre, par la mission EUCAP Sahel Niger, pour devenir à leur tour formateurs. Une dizaine d’officiers seront affectés à la formation initiale des jeunes recrues. Les autres stagiaires, affectés dans la police technique et scientifique (DPTS) et l’équipe des transmissions et de l’informatique (DTI), dispenseront la formation des membres de la police déjà en poste.

Derventa (Nord de la Bosnie Herzegovine). Le pont est construit

La construction du pont de 35 mètres a requis 105 heures de travail (Crédits: EUFOR Althea)

Coup double pour les forces armées de Bosnie-Herzégovine (AFBiH), formées par les Européens de l’opération EUFOR Althea à construire un pont. L’exercice pratique de la formation des ingénieurs des AFBiH s’est terminé en pase réele. Puisque les responsables de la municipalité de Derventa ont pris possession d’un pont construit. Lancé en juillet 2015, avec une première reconnaissance du terrain, le projet a également impliqué les entrepreneurs civils locaux pour monter les piliers de support du pont. Le pont permettra aux 4000 habitants de la région de raccourcir de nombreux trajets.

EUBAM Rafah fête ces 10 ans et veut relancer ses opérations… éventuellement

EUBAM Rafah a fêté ses dix ans le 25 novembre dernier. Etablie en 2005 comme une mission de gestion civile de crise, la mission avait pour objectif de surveiller, vérifier et évaluer la gestion du point de passade de Rafah par l’Autorité palestinienne. Très vite suspendue après la prise de contrôle du Hamas, EUBAM Rafah s’est réorientée vers « l’amélioration de la capacité opérationnelle de l’Autorité palestinienne ». Et un possible « re-déploiement sur le point de passage de Rafah » reste évoquée selon le communiqué officiel.

(Leonor Hubaut)

Lire aussi :

Et toute la rubrique Missions PeSDC

Categories: Défense

Les Afghans inquiets de la fermeture d’EUPOL Afghanistan

Sat, 05/12/2015 - 20:09

(B2) Le chef par intérim du centre de formation afghans (General Training command), le général Sarder Muhammad Khodamani, reste « préoccupé » face à la réduction des effectifs européens et la fermeture éventuelle des activités d’EUPOL, la mission européenne de police, en Afghanistan. Il l’a exprimé lors d’une réunion avec ses homologues européens en novembre. « L’Union européenne maintiendra son soutien à la police afghane » lui a assuré Tarmo Miilits, le chef par intérim d’EUPOL. Des réunions conjointes avec les bailleurs de fonds internationaux disposés et capables de poursuivre le soutien d’EUPOL à la formation de la police devraient d’ailleurs être organisées régulièrement à partir de décembre 2015.

Categories: Défense

Les experts européens ont prêté main forte après l’attaque du Blu Radisson à Bamako

Sat, 05/12/2015 - 18:29

(crédit : Eurogendfor)

(BRUXELLES2) Une douzaine d’enquêteurs (gendarmes, policiers…) de la mission européenne de soutien aux forces de sécurité maliennes (EUCAP Sahel Mali) et de la composante « UNPOL » de la Minusma – ont prêté main forte à leurs collègues maliens de la Police Nationale (Brigade d’investigation judiciaire et Police technique et scientifique) après l’attentat terroriste à l’Hôtel Blu Radisson de Bamako, vendredi (20 novembre), apprend-on. Ils ont apporté un soutien technique, notamment, essentiel pour l’enquête. Celle-ci étant conduite par les juges et policiers maliens.

Ce sont eux notamment qui ont assuré le prélèvement des empreintes des deux suspects tués lors leur attaque, permettant leur identification. L’équipe malienne ne semblait pas disposer du matériel de police scientifique nécessaire. Les gendarmes ont également disséqué les armes utilisées pour tracer leur provenance et leur fabrication. Des éléments indispensables de l’enquête.

« C’est l’occasion de soutenir nos camarades maliens dans la mise en pratique de notre action de formation, dans les domaines de la Police judiciaire et du contre-terrorisme que nous leur enseignons », affirme le colonel John Veneau, chef des opérations de la mission. Depuis janvier 2015, la mission EUCAP Sahel Mali forme les forces maliennes sur la police judiciaire, la direction d’enquête, la police scientifique et technique, et les techniques de renseignement.

Les experts d’EUCAP avaient déjà soutenu les forces de sécurité intérieure du Mali après l’attaque contre La Terrasse, en mars 2015 (lire : Attentat à Bamako, plusieurs victimes européennes dont un agent de l’UE)

NB : Cet attentat comme le précédent de Bamako devrait remettre un focus plus déterminé de la mission EUCAP Sahel Mali sur le vecteur anti-terrorisme.

 

(Leonor Hubaut & Nicolas Gros-Verheyde)

Categories: Défense

Situation « stable » entre Ossétie et Géorgie

Sat, 05/12/2015 - 08:44

(Crédits: EUAM Ukraine)

(B2) La situation de la sécurité le long de la ligne administrative (entre Ossétie du Sud et Géorgie) est « stable » selon les participants à la 60e réunion du Mécanisme de prévention et réponse aux incidents (IRPM), qui a eu lieu à Ergneti, le 26 novembre. Toutefois, des « préoccupations » demeurent sur la liberté de mouvement des communautés locales, en particulier lors des fêtes religieuses, et une augmentation du nombre de détentions.

(LB)

NB : La réunion était co-présidée par Kęstutis Jankauskas, le chef de la Mission de surveillance de l’UE en Géorgie (EUMM), et Angelo Gnaedinger, le Représentant spécial de l’OSCE pour le Caucase du Sud.

Categories: Défense

La Grèce appelle l’Europe au secours. Il était temps !

Fri, 04/12/2015 - 17:30

Déploiement d’officiers de Frontex en 2012 à la frontière grèco-turque (crédit : Frontex / Archives B2)

(B2) Il aura fallu un peu de temps et quelques articles de presse, toute comme la menace d’une sortie de Schengen (agité en sous-main par la Commission européenne par le biais de quelques fuites savamment organisées dans plusieurs quotidiens nationaux). Finalement Athènes a décidé de demander l’aide de l’Europe.

Le mécanisme de protection civile déclenché

La Grèce a activé aujourd’hui le mécanisme de protection civile de l’UE demandant un soutien matériel pour faire face à l’afflux des réfugiés et des demandeurs d’asile dans le pays. La grèce a besoin en toute urgence de tentes, de générateurs, de lits, d’équipements sanitaires et des trousses de premiers soins d’urgence. Cette aide est coordonnée par le Centre des interventions d’urgence de la Commission (CESU), en étroite liaison avec les autorités grecques et les autres Etats.

Un nouvelle opération à la frontière de la Macédoine

Athènes a également approuvé aujourd’hui le plan opérationnel (OpPlan) d’une nouvelle opération de l’Agence frontex, qui sera déployée à la frontière entre la Grèce et l’ancienne République yougoslave de Macédoine, où l’agence aidera avec l’enregistrement des migrants. Le déploiement d’agents supplémentaires débutera la semaine prochaine.

Un renfort de gardes-frontières en mer Egée

Enfin, la Grèce a déposé aujourd’hui une demande formelle de déploiement d’une équipe d’intervention rapide aux frontières (RABIT) pour fournir un renfort immédiat de garde-frontières dans les îles de la mer Égée. Frontex va maintenant traiter la demande comme une question de priorité.

Plus de 50.000 personnes passent en Grèce

Plus de 50.000 personnes ont cherché refuge en Grèce depuis le 1er novembre (en provenance essentiellement de la Turquie). Soit un rythme moyen de 1600 personnes par jour. Ce rythme – selon nos informations – a décru de façon notable depuis le sommet tenu avec la Turquie et l’octroi d’une facilité de 3 milliards d’euros. Ankara semble ainsi avoir décidé de contrôler un peu plus sa frontière et de mettre fin au laissez-aller des derniers mois. Une pratique assez régulière de la Turquie, semble-t-il si on en croit les diplomates européens.

L’article 222 du Traité déclenchable

On peut se demander vraiment dans les conditions auxquelles fait face la Grèce s’il n’y avait pas matière à déclencher la clause de solidarité de l’article 222 du Traité (1). Selon le texte, un État membre — affecté par une catastrophe, d’origine humaine, peut invoquer cette clause « s’il estime, après avoir exploité les possibilités offertes par les moyens et les instruments existants, tant au niveau national qu’à celui de l’Union, que la situation dépasse manifestement les capacités de réaction dont il dispose ». On se trouve manifestement dans cette hypothèse. La seule question est de savoir si la Grèce a « exploité » tous les instruments existants au niveau de l’Union européenne. Force est de reconnaître que non. La demande de déclenchement du mécanisme de protection civile, faite seulement aujourd’hui par Athènes, le prouve…

(NGV)

(1) Lire aussi : Déclencher la clause de solidarité. Une clause envisagée par Paris après les attentats du 13 novembre, la France ayant finalement tranché pour une approche plus intergouvernementale et militaire avec l’article 42.7 (lire :  La France peut-elle déclencher une clause de solidarité de ses alliés ? Quel intérêt ?)

Categories: Défense

La frégate Augsburg va rejoindre le Charles-de-Gaulle. Les Allemands assurent le soutien

Fri, 04/12/2015 - 14:05

(B2) La frégate allemande Augsburg (F-213) va intégrer le groupe d’action navale créé autour du porte-avions Charles-de-Gaulle chargé des frappes en Syrie. La marine allemande vient de le confirmer. Le Bundestag — la chambre des députés allemands — a autorisé aujourd’hui (4 décembre) l’engagement de la Bundeswehr pour soutenir les actions de la France contre l’organisation de l’Etat islamique (Daech) en Syrie ou en Irak.

Une démarche de solidarité

Très clairement, les Allemands affichent, en effet, que cet engagement vient en soutien de la France « dans le cadre du devoir d’assistance entre les Etats membres de l’Union européenne en vertu de l’article 42.7 du traité UE » et de la résolution 2249 des Nations-Unies du 20 novembre qui enjoint à toutes les nations, « de prendre les mesures nécessaires » pour lutter contre Daech en Syrie et en Irak. Au niveau national, c’est l’article 24 (2) de la Loi fondamentale qui prévoit les règles d’un système de sécurité collective mutuelle qui est applicable.

Reconnaissance, ravitaillement, marine et satellites

L’engagement allemand comprend l’utilisation d’avions Tornado (sans effectuer de bombardements), mais équipés de systèmes de repérage RecceLite, de ravitailleurs en vol type Airbus A330 MRTT, pour ravitailler en pétrole les raids assurés par les Français (ou les autres avions de la coalition notamment Britanniques), ainsi qu’une frégate et un ravitailleur. En tout 1200 hommes : 150 pour le ravitaillement en vol, 400 à 500 pour la reconnaissance et la surveillance, 300 pour la protection en mer et 50 personnel supplémentaire de soutien.

Une démarche préparée étroitement entre les deux marines

« Peu de temps après les attentats de Paris je suis allé voir mon collègue français, l’amiral Bernard Rogel. Je suis certain que notre contribution est considérée en haute estime en France » raconte le vice-amiral Andreas Krause, l’Inspecteur en chef de la marine. Ce qui confirme officiellement les remarques d’un haut responsable allemand de la défense qui, en off, nous indiquait, dès le 17 novembre, que des discussions seraient entamées de façon intensive entre les différents niveaux franco-allemands, diplomatiques et militaires dans les jours prochains pour une décision dans les 15 jours. Les Allemands ont tenu parole ! (lire : La clause de défense mutuelle activée. Les alliés se mobilisent. Une première historique).

Un engagement délibéré

Les Allemands ne cachent pas l’objectif de cette opération « Il est extrêmement important que la Marine combatte du côté des Occidentaux contre la violence barbare des  groupes terroristes islamistes » assure ainsi le vice-amiral Krause. « Les attaques en Tunisie, Turquie, le Liban, contre la Russie et surtout à Paris ont montré que le Groupe terroriste de l’Etat islamique va bien au-delà de la zone actuellement contrôlée par lui dans les régions en Syrie et en Irak mais constitue aussi une menace mondiale pour la paix et la sécurité publique » indique le communiqué de la marine allemande. 

Auprès du Charles de Gaulle de la Méditerranée à la mer d’Arabie

La frégate Augsburg (F-213) se trouve aujourd’hui en Méditerranée centrale, engagée dans l’opération européenne contre les trafiquants en Méditerranée EUNAVFOR Med / Sophia mais va être remplacée, dans cette fonction, par  le chasseur de mines Weilheim qui a déjà intégré la force européenne il y a quelques jours. Le mandat donné à ce navire ne sera pas limité à la zone actuelle du porte-avions français. Il aura pour zone d’action « principalement la zone maritime de la Méditerranée orientale, du golfe Persique, de la mer Rouge et des mers environnantes ». Elle va donc rejoindre très rapidement, le Charles de Gaulle, dans « les tous prochains jours », dit-on à la marine allemande. Puis elle passera, par le canal de Suez, en mer d’Arabie, où « les avions français continueront leur engagement ».

Un navire ravitailleur

La marine allemande a l’habitude de l’accompagnement des portes-avions et est plutôt bien préparée à cette tâche. A plusieurs reprises, ses frégates ont assuré la protection des porte-avions américains, notamment dans le Golfe. Un navire de soutien et ravitaillement de la classe Bremen devrait également se joindre au Groupe d’action navale. Deux autres navires européens sont déjà engagés aux côtés du Charles-de-Gaulle, la frégate anti-aérienne britannique HMS Defendeur (D-36) et la frégate belge Leopold Ier.

Les satellites à la rescousse

L’Allemagne met également à disposition de la France son système de satellites SAR-Lupe. Il est complémentaire au système (français) de satellites Hélios, qui fournit des images (photographiques) optiques. SAR-Lupe permet, en effet, d’avoir « des images radar en trois dimensions de l’espace, totalement indépendantes de la lumière du jour et la météo ». Les deux systèmes « se complètent mutuellement pour former une image complète de la situation » affirme-t-on à Bonn, où se trouve la station de contrôle des cinq satellites SAR-Lupe déployés.

(NGV)

Lire aussi :

Categories: Défense

700 migrants sauvés en Méditerranée

Thu, 03/12/2015 - 23:28

Un bateau en bois d’une quinzaine de mètres à peine, 286 personnes à bord récupérés par les équipes du Canarias (crédit : marine espagnole)

(B2) Plusieurs navires européens ont mené deux opérations de sauvetage permettant de sauver 700 migrants, près des côtes libyennes. L’alerte a été donnée, aux petites heures du matin, par le Centre de coordination de sauvetage maritime italien à Rome qui a demandé aux navires de l’Opération EUNAVFOR MED / Sophia d’intervenir pour 2 navires en difficulté à 25 milles nautiques au nord des côtes libyennes.

Deux navires et un hélicoptère à la rescousse

Deux navires — le Britannique HMS Enterprise et la frégate espagnole Canarias — ont été dépêchés tandis qu’un hélicoptère EH101 italien du navire amiral Garibaldi, se rendait également sur place pour localiser précisément le bateau. En quelques trois heures, les migrants ont été transbordés sur les deux navires d’EUNAVFOR Med. Direction : Lampedusa pour le HMS Enterprise et Cagliari pour la frégate Canaries. Les migrants venaient d’horizons divers, précise la marine espagnole : la Somalie, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Maroc, la Libye, la Mauritanie, le Yémen et le Mali.

A la recherche des preuves

Selon l’habitude, une fois l’opération de secours effectuée, l’équipe de recueil du Canarias est monté à bord du bateau. Objectif : recueillir un maximum de preuves permettant de reconstituer le trajet du bateau, le modus operandi des passeurs et vérifier s’il n’y a pas trace d’un « client » précédent. La barge a été minée, la mèche allumée et elle a été explosée pour être détruite. « Son pont inférieur était pratiquement à demi submergé et constituait un danger pour la navigation » explique-t-on du côté espagnol. Explication habituelle, mais surtout, il s’agit en coulant les bateaux de « détruire le business model des passeurs en leur interdisant la réutilisation de ces navires ». Pour une fois, des images sont diffusées sur cette destruction. D’ordinaire, du moins au niveau européen, on se garde bien de mettre l’accent sur de telles images (anodines et plutôt courantes dans la lutte anti-piraterie).

6400 personnes secourues

Selon le dernier bilan, en 4 mois, EUNAVFOR MED a permis de récupérer 6400 migrants, sains et saufs, lors de 29 opérations de sauvetage. 48 bateaux ont été détruits. L’opération a aussi permis — le contre-amiral Credendino nous l’expliquait mardi dernier — d’arrêter 43 suspects de trafic d’êtres humains. Lire aussi : Il faut réfléchir à une mission de formation des gardes-côtes libyens (Credendino)

(NGV)

Categories: Défense

Nous sommes confrontés à des fascistes (Hilary Benn)

Thu, 03/12/2015 - 19:00

(B2) Le discours de Hilary Benn, le shadow ministre des Affaires étrangères du Labour, n’est pas passé inaperçu hier soir (2 décembre) à la Chambre des Communes. Durant presque 15 minutes, celui qui a été ministre du Développement puis de l’Environnement de Gordon Brown a surpris plus d’un chroniqueur par sa verve, la force de ses arguments à défendre l’engagement britannique en faveur d’une intervention en Syrie. Il vaut le coup d’être écouté.

Des êtres qui se croient supérieurs

« Nous sommes confrontés ici à des fascistes. Non seulement par leur brutalité calculée, mais leur conviction qu’ils sont supérieurs à chacun d’entre nous dans cette assemblée ce soir et tous les gens que nous représentons. Ils nous méprisent. Ils considèrent avec mépris nos valeurs. Ils considèrent avec mépris notre croyance en la tolérance et la décence. Ils considèrent avec mépris notre démocratie (…). Ce que nous savons des fascistes, c’est qu’ils ont besoin d’être vaincus » a-t-il asséné, faisant notamment référence à la guerre d’Espagne en 1936 avec l’engagement dans les brigades internationales ou l’engagement contre Hitler.
« Nous devons maintenant nous confronter à ce mal. Il est maintenant temps pour nous de faire notre part en Syrie. C’est pourquoi je demande à mes collègues de voter pour la motion ce soir » a-t-il conclu, avant de se rasseoir, sous les applaudissements nourris des Tories mais aussi au Labour. On ne peut pas dire que Jeremy Corbin, le leader du Labour était très ravi de ce discours très guerrier.

Hilary Benn est de ceux – avec Margaret Beckett – qui a symbolisé la bascule d’un bon quart du Labour en faveur de l’engagement militaire en Syrie proposé par David Cameron. Il ne faut pas nier non plus que l’engagement de François Hollande et du gouvernement socialiste français a achevé de convaincre nombre d’indécis au Labour, plutôt réticents il y a encore quelques jours à s’engager.

Rappelez-vous l’Irak

Dans l’autre camp, le discours d’Alex Salmond, le leader du SNP, les autonomistes écossais était aussi charpenté, frappé d’arguments qui illustrent bien la difficulté de cet engagement pour les Britanniques, mais aussi pour tous les Européens. « Qui croiera que se concentrer sur la ville de Raqqa ne fera pas de victimes civiles. C’est un non sens » « Remember the war in Iraq » a-t-il averti.

(NGV)

Categories: Défense

Les Brit’ passent à l’action en Syrie. Le champ de pétrole de Omar visé

Thu, 03/12/2015 - 11:23

(B2) La Chambre des communes avait à peine terminé de voter (*) que les moteurs des avions de chasse vrombissaient sur la base de la Royal Air Force à Chypre.

4 avions Tornado GR4s ont ainsi décollé de Akrotiri, ce jeudi (3 décembre) dans la nuit. Juste une heure après la fin du vote, le correspondant de la BBC sur place constatait que deux avions avaient décollé. Direction : la Syrie, comme l’a confirmé rapidement le ministère britannique de la Défense. En l’air, également un avion Voyager – pour assurer le ravitaillement en fuel — et un drone Reaper — pour assurer la surveillance et surtout le retour sur l’efficacité des frappes. Six cibles avaient été identifiées précisément par la coalition, visées par les bombes guidées à haute précision (GPS ou laser) Paveway IV, placées sous les Tornado.

Particulièrement visés : les champs de pétrole de Omar à environ 60 km à l’intérieur de la Syrie à l’est de la frontière avec l’Irak. Le champ d’Omar est un des plus importants et plus vastes champ de pétrole détenus par Daech (alias ISI). Il lui procure, selon les Britanniques,  jusqu’à 10% de leurs ressources du pétrole.

« Couper les sources de revenus est extrêmement important pour dégrader (diminuer la force de frappe de terroristes, saper leur campagne en Irak et commencer à diminuer leur action dans le nord de la Syrie » estime le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon.

Le pétrole objectif prioritaire

Le pétrole est devenu un objectif prioritaire des avions de la coalition, Américains principalement, contre Daech mais aussi des Russes. Car il s’agit de frapper ISIS au porte-monnaie. Jusqu’à peu encore, il y avait certaines réticences à cause du risque de dégâts collatéraux. « Taper un camion citerne est risqué » assurait une source militaire à B2. D’une part, on doit « pouvoir être sûr » que ce qui est convoyé dans le camion appartient aux forces de ISIS. D’autre part, le risque de dégâts collatéraux – le passage dans un village, ou la présence d’autres véhicules ou piétons à proximité – n’était pas négligeable. Aujourd’hui ces réticences semblent envolées. Tout comme le risque de pollution, possible, en cas de frappe sur un champ pétrolifère.

(NGV)

(*) A l’issue d’un débat long et intense, très démocratique — comme seuls peuvent le faire, d’une certaine façon, les Britanniques — la Chambre des communes a approuvé, mercredi (2 décembre), l’élargissement des missions de frappe de l’Irak à la Syrie. La majorité était finalement plus large (397 voix contre 223), que ce que pouvait escompter le gouvernement

 

Categories: Défense

134 réfugiés récupérés par le HMS Richmond. Un changement de langage de la Navy ?

Wed, 11/11/2015 - 19:06

(crédit : MOD UK)

(B2) La journée de jeudi dernier (5 novembre) a été rude pour les marins européens engagés dans l’opération EUNAVFOR MED / Sophia. Les avions de patrouille espagnol et luxembourgeois avaient signalé une douzaine de navires, dont un bateau de pêche et deux skiffs.

Outre les 258 personnes sauvées par la frégate belge (lire : 4 suspects arrêtés en Méditerranée par le Leopold Ier), 76 personnes ont pu être récupérées par le patrouilleur slovène Triglav et 134 hommes et femmes qui tentaient la traversée sur un dinghy surchargé ont été pris en charge par la frégate britannique HMS Richmond.

Une fois à bord du navire, « les migrants ont été enregistrés, ont reçu de l’eau et de la nourriture. Certains d’entre eux ont vu les médecins de bord » signale la Royal Navy, avant d’être transférés à bord d’un navire des gardes-côtes italiens Diciotti afin d’être débarqués en Sicile.

(NGV)

Commentaire : Pas de Brexit pour la Navy ?

On peut remarquer que à l’inverse de l’opération EUNAVFOR Atalanta, pourtant commandée par les Britanniques, où l’Etat-Major britannique tentait de masquer le caractère européen de l’opération — préférant souvent parler d’une opération multinationale ou d’une mission en liaison avec l’OTAN – il n’en est pas de même de l’opération Sophia. Communiqué après communiqué, la Royal Navy est fière d’annoncer la couleur : elle participe à une opération de l’Union européenne.

Dans sa dernière publication (lire ici), elle donne même la parole à une de ses jeunes recrues, Jade Convery, qui exprime son enthousiasme du haut de ses 23 ans : “I’ve really enjoyed working with the European Union Naval Force – working with other navies has been a huge learning experience, and we already feel part of one team. »

(Nicolas Gros-Verheyde)

Categories: Défense

Le Leopold Ier s’entraîne au tir à la Souda

Wed, 11/11/2015 - 11:59

(B2 au large de la Crète) La frégate belge Leopold Ier (F-930) a parfait aujourd’hui son entraînement avant d’intégrer le Charles-de-Gaulle en Méditerranée. Des exercices de tir ont été effectués ce mercredi (11 novembre), jour de célébration de la fin de la Première guerre mondiale, sur le pas de tir spécialisé de l’OTAN de la Souda en Crète.

Un exercice de qualification pour l’OTAN

La frégate a fait tonner la poudre à plusieurs reprises. Son « Otobreda » 76 mm antiaérien et antisurface a résonné d’un son lourd tandis que ses mitrailleuses MAG (7.62 mm) et Browning .50 (12,7 mm) répondaient avec un son plus sec et saccadé. Puis le lance-missiles Sea Sparrow (anti-aérien) et son système de protection rapprochée Goalkeeper ont donné de la voix. La cible : un drone envoyé pour simuler une attaque aérienne sur le navire. C’était d’ailleurs l’objectif principal de l’exercice. Le lancement d’un missile Seaspearow est « une étape importante de qualification de la frégate afin de la certifier aux normes OTAN » précise la défense belge. « Le lancement s’est fait avec une fusée télémétrique qui a comme objectif d’enregistrer un nombre de données de vol et opérationnelles ». Les AGM-84 Harpoon (anti-surface, destinés à détruire de gros navires à longue distance 120 km) et les torpilles Mark 46 (contre les sous-marins) sont restés au repos… pour cette fois. Tout cela sous les yeux du ministre de la Défense, Steven Vandeput, qui s’est spécialement déplacé pour l’occasion, ainsi que du Premier ministre, Charles Michel, qui a fait escale sur l’île de Crète, avant de se rendre à Malte pour deux sommets consécutifs (Europe-Afrique et Union européenne) sur les migrations. Autre ambiance…

Quelques jours sous pavillon européen

Le Léopold Ier, de son côté, reprend la mer. Direction : la Sicile. La frégate est, en effet, officiellement encore sous pavillon européen pour quelques jours. Elle va retrouver le Cavour, le navire amiral de EUNAVFOR MED / Sophia. Le temps de faire un dernier briefing, de rendre les différents matériels (communication, radio…) utilisés et de dire au-revoir au commandant de mission, le contre-amiral Enrico Credendino. Et ensuite, direction Toulon, pour s’intégrer au Groupe aéronaval français, et cap sur le Golfe Persique, via le Canal de Suez.
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(Nicolas Gros-Verheyde)

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Le Charles-de-Gaulle en mission anti-Daech avec une escorte belgo-britannique

Wed, 11/11/2015 - 09:36

(B2 en mer !) Le porte-avions français Charles-de-Gaulle devrait appareiller de Toulon le 18 novembre prochain, selon nos informations. Il sera accompagné de plusieurs navires constituant le groupe aéronaval (GAN) dont la frégate anti-sous marine La Motte-Picquet (D-645), d’un navire ravitailleur, d’un sous-marin d’attaque ainsi que deux navires européens : un Belge — le Leopold Ier (F-930), jusqu’ici engagée dans l’opération européenne EUNAVFOR Med / Sophia — et un Britannique — le HMS St Albans (F-83), une frégate britannique de type 23 —.

Sus à Daech et affiliés

Direction : le Golfe persique avec une mission principale confiée au porte-avions, la lutte « contre Daech et ses groupes affiliés » comme l’a fixé le président (français) de la République, François Hollande, à l’issue d’un Conseil restreint de défense, le 5 novembre dernier. L’objectif est de de renforcer la capacité de frappe en Irak comme en Syrie. Coté belge, c’est désormais officiel. Le Premier ministre Charles Michel vient de le confirmer à l’occasion d’un déplacement en Crète sur la frégate Leopold Ier. Un conseil restreint (kern) tenu le 30 octobre a « décidé l’envoi de la frégate belge (…) dans le cadre de la coalition internationale ». « Et le parlement va être informé et tiendra un débat, en présence du ministre de la Défense, comme le veut la règle. »

Une demande américaine

Ce déploiement répond à une « demande américaine » a souligné Charles Michel. Le groupe aéronaval américain constitué autour du porte-avions USS Theodore Roosevelt a dû rentrer au pays en octobre pour problème de maintenance. Et le suivant constitué autour du USS Truman ne devrait arriver que durant l’hiver 2016 (lire détails sur US naval institute news). C’est ce « gap » que devrait combler le groupe aéronaval franco-belgo-britannique.

Contrôle opérationnel français

Concrètement la frégate belge passera sous contrôle opérationnel (OpCon) des Français le 18 novembre (au départ de Toulon). Ce sera Paris – en liaison avec la coalition dirigée par le général américain, John Allen — qui fixera la mission précise du Charles-de-Gaulle. La frégate belge ne sera pas engagée directement dans toutes les opérations menées par le Charles-de-Gaulle. Mais elle sera tenue « informée ». « Notre mission est défensive » a tenu à rassurer Charles Michel : « assurer l’escorte et d’accompagnement » du porte-avions français.

Des évolutions possibles

« Si la mission devra évoluer en fonction de la situation, nous devront être immédiatement avertis ». Une évolution qui n’est « pas exclue. On ne peut pas prédire ce qui se passera dans les semaines à venir. (Et) si nécessaire, on prendra alors des mesures supplémentaires. Il faudra ainsi une nouvelle décision du gouvernement, en kern ou en conseil des ministres, et une nouvelle information du parlement. » La frégate belge devrait rester six semaines dans le Groupe aéronaval, jusqu’au 2 janvier.

Une mise en condition assez rapide

La préparation du Groupe aéronaval va être assez rapide : quelques jours seulement (entre le 15 et le 18 novembre). Le temps de faire les ultimes briefings et les dernières règles d’engagement. Mais chacun des navires engagés se prépare activement durant ces derniers jours. Le Charles de Gaulle est ainsi parti de Toulon le 3 novembre pour une période de deux semaines consacrée à l’école de l’aviation embarquée. Période en mer qui va « permettre aux nouveaux pilotes de l’aviation embarquée de la Marine nationale de se qualifier à apponter sur le porte-avions nucléaire français » précise-t-on à l’état-major français. La frégate belge de son côté effectue une série d’exercices et d’entraînements sur la zone de tirs de l’OTAN à la Souda, en Crète ce matin (Lire : Le Leopold Ier s’entraîne au tir).

 

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Le flot de réfugiés continue d’arriver en Grèce. Les Européens paient cher une erreur d’analyse

Tue, 10/11/2015 - 23:55

L’opération Poseidon au large de la Grèce (crédit : Frontex)

(B2) « 150.000 personnes ont pris le risque de traverser entre la Turquie et la Grèce le mois dernier (octobre) « malgré des conditions climatiques qui se sont dégradées » selon le dernier bilan que vient de publier l’agence Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières. « Soit 13 fois plus que dans la même période de 2014 (8500 en octobre 2014) ! »

Des Syriens mais aussi des Afghans

Sur cette voie d’accès, « les Syriens continuent de représenter le plus grand nombre d’arrivées, bien que ces dernières semaines, la part des ressortissants afghans a augmenté de manière significative » note l’agence européenne. Une situation qui tient en grande partie à la situation en Afghanistan, confirme un diplomate que nous avons interrogé sur cette augmentation récente. « La prise de Kunduz par les Talibans a fait craindre par nombre d’Afghans la réédition du schéma des années 1990 », avec le départ des Soviétiques, la chute du gouvernement Najibullah (près de 4 ans après) et l’arrivée des Talibans. « On voit arriver non seulement des Hazaras mais aussi différentes ethnies ». Ce qui traduit une nouvelle vague afghane après ceux qui, réfugiés d’Iran, plus ou moins en situation illégale, ont été expulsés ou préféré reprendre le chemin de l’exil plutôt que de devoir s’enregistrer dans la république islamique.

Un demi-million de personnes arrivées depuis le début de l’année

Depuis le début de l’année, 540.000 migrants sont ainsi arrivés sur les îles grecques, selon Frontex. La plupart sont ensuite remontés vers le nord, les Balkans, l’Autriche et l’Allemagne, provoquant des fermetures de frontières en cascade. De janvier à octobre, quelque 500.000 « détections de franchissement illégal des frontières ont été enregistrés sur les frontières extérieures de l’UE dans les Balkans occidentaux, principalement sur la Hongrie et les frontières de la Croatie avec la Serbie ».

Des problèmes en cascade

La plupart des migrants détectés dans la région étaient auparavant arrivés sur l’une des îles grecques de la mer Égée puis ont voyagé à travers l’ex-République yougoslave de Macédoine (Fyrom) et la Serbie. « Quand la Hongrie a construit une clôture sur sa frontière avec la Serbie (1) et resserré les contrôles aux frontières en septembre, les migrants ont commencé à traverser la frontière de la Serbie avec Croatie en nombre record » note l’agence européenne.

La voie maritime de Méditerranée en baisse

Contrairement aux chiffres records en Grèce et dans les Balkans occidentaux, la voie maritime de la Méditerranée centrale a vu le nombre de personnes traversant la Libye à l’Italie « chuter de moitié par rapport à 2014 » portant le chiffre des arrivées « à 8 500 en octobre ». Une baisse assez sensible s’observe également quand on fait le décompte annuel. Pour les dix premiers mois de 2015, la voie « libyenne » a fourni 140 000 migrants et réfugiés « contre près de 155.000 pour la même période de l’année 2014 ».

La pénurie de bateaux mais aussi l’action maritime ?

Une chute expliquée « en grande partie par la pénurie de bateaux disponibles à des passeurs » explique l’agence Frontex. NB : On peut estimer également que la présence de navires renforcés a joué un premier effet de dissuasion avec des arrestations de suspects qui commencent à devenir plus systématiques (voir notamment 4 suspects arrêtés en Méditerranée par le Leopold Ier et Coup de filet au large de la Libye. 14 contrebandiers inculpés)

Un rythme qui ne faiblit

Une erreur de prévision dramatique

« Cela continue d’arriver à un rythme qui ne faiblit pas » a confié à B2 un diplomate occidental bon connaisseur de la Grèce. « Les Européens croyaient qu’avec une météo moins bonne d’hiver, le flux allait cesser ou ralentir. C’était une erreur. Ils continuent d’arriver ». Durant les périodes de mauvais temps, « il y a une accalmie. Il n’en arrive que 200 ou 300. Mais à la moindre éclaircie. Cela reprend. Il en arrive plusieurs milliers en quelques heures ». Il ne faut, en effet, qu’une petite heure à peine à un bateau doté de bons moteurs pour faire la traversée. Le double ou un peu plus si les moteurs sont plus faibles. Soit un laps de temps limité.

La marine turque, grecque laisse passer

Les Turcs n’interviennent pas. La marine grecque non plus. Elle a reçu l’ordre de ne pas intervenir pour limiter le mouvement. Une consigne politique du gouvernement Tsipras qui ne veut pas utiliser des moyens politiques ou avoir une politique répressive (ainsi la politique des centres de rétention a été sinon abandonnée, du moins ralenti). Seuls sont donc présents sur zone les gardes-côtes grecs qui souffrent d’une absence cruelle de moyens. Et, du côté du gouvernement grec, la consigne est désormais claire : « aucune vie ne doit être perdue en mer ». « Le système est mieux organisé et rôdé maintenant » témoigne notre interlocuteur. Les migrants sont à peine arrivés que de l’autre côté attendent des ferries pour les embarquer vers le continent.

La consigne du laissez-passer

Au Pirée, le port d’Athènes, attendent des bus qui, pour 20 ou 30 euros, les emmènent jusqu’à la frontière macédonienne (Fyrom). Là aussi la frontière est ouverte. Et les Macédoniens s’empressent de repasser « le bébé » aux Serbes, qui les refilent aux Croates (faute de Hongrois compatissants) et ceux-ci aux Slovènes. Ljubljana, désormais pratique la même politique du « not in my backyard » (pas dans mon jardin) et se débarrasse des réfugiés sur les Autrichiens. De toute façon, les réfugiés ne veulent pas rester dans les Balkans et encore moins aller dans les pays d’Europe de l’Est qui n’ont pas vraiment démontré une vraie tradition d’accueil.

La relocalisation : un échec !

Le dispositif de relocalisation mis en place à grand effort en juin et renforcé en septembre ne fonctionne donc pas vraiment. Tout simplement — explique notre interlocuteur — car il ne concerne que « les personnes ayant fait une demande d’asile en Grèce ». Or, ils sont très peu à s’enregistrer. Les Grecs, débordés, n’enregistrent qu’à peine 10% des personnes arrivées. Le fameux hotspot de Lesbos ne fonctionne pas vraiment. Il faut remarquer que les migrants eux-même ne tiennent pas à s’enregistrer. Ils ne veulent pas aller dans d’autres pays que l’Allemagne.

Allemagne et Autriche

Le message de Angela Merkel a porté au-delà des frontières. « Ils ne jurent que pas une destination : l’Allemagne, voire l’Autriche ou la Suède ». La France ? « Ce n’est pas vraiment une destination très prisée ». Même des pays prêts à accueillir des réfugiés, et disposant de certaines ressources, mais moins connus des migrants peinent à trouver des candidats à la relocalisation. Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, en a fait l’amère expérience dernièrement. Pour trouver les 30 candidats à l’exil au Luxembourg, « il a fallu presque faire de la retape » remarque notre diplomate, mi-ironique, mi-désolé.

Une pression maximale sur moins d’une dizaine de pays

Le triple effet de l’ouverture des frontières à tout va dans les Balkans, de la faible volonté d’accueil de certains pays (Europe de l’Est, Royaume-Uni, …) et de la propre volonté des migrants et réfugiés, renforce en fait « la pression sur quelques pays uniquement ». Outre la Grèce et l’Italie, les pays de première ligne, une demi-douzaine d’autres pays sont vraiment concernés : l’Allemagne, l’Autriche, la Suède et, dans une moindre mesure, le Danemark, la Belgique et les Pays-Bas. Soit une situation totalement intenable… Le sommet européen extraordinaire de La Valette risque d’être tendu.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Une limite qui est une « frontière extérieure » de l’Union européenne et constitue donc une obligation pour la Hongrie de fermer.

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L’armée mobilisée en Autriche face à la crise des réfugiés

Mon, 09/11/2015 - 23:52

(B2) Cent militaires supplémentaires de la 6e Brigade de chasseurs (Jägerbrigade) ont été mis en alerte pour faire face à la situation des réfugiés dans le Tyrol. 1650 soldats sont déjà déployés dans tout le pays en appui de la police, pour des missions d’assistance aux réfugiés et de sécurité, précise-t-on à Vienne. Ce qui témoigne de la gravité de la situation.

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17 victimes de la discothèque Colectiv évacuées vers les Pays-Bas et la Belgique

Sun, 08/11/2015 - 23:34

(crédit : ministère roumain de la Défense)

(B2) Deux avions C-27J Spartan de la force aérienne roumaine, équipé « médicale, ont assuré dans la nuit de vendredi à samedi (7 novembre), deux missions de transport sanitaire pour évacuer des patients blessés dans l’incendie de la boite de nuit «Colectiv». 9 d’entre eux ont été évacués vers Rotterdam (Pays-Bas), dont 6 sous assistance respiratoire, et 8 patients vers Bruxelles (Belgique), dont 3 sous assistance respiratoire. Des missions exécutées à la demande du ministère des situations d’urgence du ministère de l’Intérieur, précise-t-on à la Défense roumaine.

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4 suspects arrêtés en Méditerranée par le Leopold Ier (maj)

Sun, 08/11/2015 - 23:29

(crédit : Marine belge)

(B2) 258 migrants d’un bateau de trafiquants en détresse à mi chemin entre l’est de la Mer Méditerranée et l’Italie ont été récupérés jeudi (5 novembre) par la frégate belge Leopold Ier (F-930) qui participe à la mission européenne en Méditerranée (EUNAVFOR MED / Sophia).

Un navire venu d’Egypte…

Un sauvetage qui ne tient pas seulement de l’impromptu ou du hasard de la mer. Selon nos informations, le navire avait été, en fait, repéré par un des avions de patrouille de l’opération (un P3 Orion espagnol ou le Luxembourgeois). Il venait d’Egypte. C’est sa « trajectoire suspecte » qui a attiré l’oeil des analystes. « Un bateau qui oblique et se dirige sur Lampedusa en suivant un itinéraire peu habituel, c’est ce qu’on peut appeler suspect » raconte à B2 un officier. De la même façon son poids important au départ – bizarre pour un navire de pêche -, l’absence de filets, et la présence en nombre de personnes à bord confortaient le caractère suspect du navire. Un navire de la flotte européenne a ensuite été dépêché à proximité, avec une consigne : rester discret.

… suivi à à la trace, discrètement

« Depuis deux jours, le F930 LEOPOLD I suivait à distance un bateau soupçonné d’être utilisé par des trafiquants d’êtres humains, faisant route vers l’Italie depuis l’est de la Mer Méditerranée » confirme l’état-major de la marine belge. La frégate a utilisé tous ses moyens — radars, caméras infra-rouges, et autres senseurs à longue portée… — « pour maintenir son invisibilité afin d’éviter une fuite possible des passeurs et récolter un maximum d’information avant d’intervenir ».

…. jusqu’à l’intervention

Aux premières lueurs du jour, « alors que ce bateau paraissait s’être immobilisé, l’hélicoptère de bord envoyé en reconnaissance confirma un grand nombre de personnes à son bord, une panne et des signes de détresse. Le bateau de pêche n’était en effet plus manœuvrable. » C’est alors que l’opération de sauvetage a commencé et les 258 personnes  — dont 4 femmes et 196 mineurs — transbordées sur le navire. Les migrants ont été « fouillés, recensés, nourris et installés » sur le pont du navire, puis débarqués, vendredi (6 novembre), dans le port italien d’Augusta, qui est un des ports d’attache des navires de l’opération EUNAVFOR MED / Sophia.

Un entretien avec les passagers

De façon informelle, des entretiens ont été aussi menés avec d’autres passagers, afin de se renseigner sur leur trajet, le prix et l’organisation du passage, la présence possible de trafiquants ou complices à bord… Des entretiens menés également par des spécialistes du renseignement qui sont embarqués à bord de la frégate. C’est sur la base « du volontariat » explique à B2 un officier. Car « nous n’avons pas comme militaires de pouvoirs d’investigation ou judiciaires » (1).

… et 4 suspects arrêtés

La surveillance à distance, les questionnaires des autres passagers, comme l’inspection de l’embarcation ont permis d’identifier 4 suspects. Trois d’entre eux ont été remis aux autorités italiennes et arrêtés à leur arrivée au port d’Augusta. La quatrième personne suspecte,  probablement mineure, a été libérée mais « reste sous surveillance ». Elle a été placée dans un centre de rétention pour mineurs. Quant à l’embarcation inoccupée, elle a été détruite car elle « présentait un danger pour la navigation ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Une différence très nette par rapport aux navires militaires français par exemple.

(maj) jeu 12 avec des précisions sur la nature suspecte du navire.

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4 pêcheurs iraniens otages des pirates libérés

Sat, 07/11/2015 - 13:13

(B2) Plusieurs pêcheurs iraniens otages d’un groupe de pirates en Somalie ont été libérés, mercredi (4 novembre), ont annoncé des responsables locaux le lendemain. Les forces de sécurité du Galgadud (une des régions de Somalie) ont perquisitionné une maison près de Adado et réussi à libérer 4 ou 5 otages (le chiffre varie selon les sources).

« Les forces de sécurité ont libéré quatre Iraniens retenus en otages par des pirates », a déclaré Abdirahmen Mohamed, un responsable des services de sécurité du Galgadud à l’AFP. « Deux des ravisseurs ont été arrêtés lors du raid » a-t-il ajouté.

Les pirates avaient réussi à s’emparer d’un bateau de pêche iranien en mars dernier (la première prise depuis 2012). Un autre bateau iranien avait été capturé en mai, officiellement après avoir dû entrer dans un port du Galgadug en raison d’un problème mécanique. De nombreux bateaux pêchent dans la zone économique somalienne, réputée très poissonneuse.

Il reste 41 marins otages des pirates somaliens, selon notre base de données, 26 selon le décompte officiel de l’UE et de l’OTAN (Lire aussi : Combien de marins sont encore otages des pirates somaliens ?)

(NGV)

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La violence redouble en Centrafrique. Le CICR appelle au respect des valeurs

Fri, 06/11/2015 - 19:00

@MINUSCA

(B2) Le Comité International de la Croix rouge (CICR) a appelé vendredi (6 novembre) au « respect de la vie et de la dignité humaine ». Face à une situation qui se détériore, le CICR a voulu tirer la sonnette d’alarme. Depuis la fin du mois de septembre, Bangui, la capitale de la République Centrafricaine est à nouveau en proie aux violences. C’est l’assassinat , fin septembre, d’un chauffeur de moto-taxi musulman qui avait mis le feu aux poudres. L’escalade de la violence n’a cessé depuis.

La situation humanitaire se détériore. 

« Les confrontations entre groupes armés, les violences intercommunautaires et la multiplication des actes criminels touchent tous les segments de la population centrafricaine, et la situation humanitaire se détériore inexorablement » s’alarme Patricia Danzi, directrice régionale du CICR en Afrique. La situation de la population civile est critique et « depuis fin septembre, des dizaines de personnes ont été tuées et des centaines d’autres blessées à Bangui » souligne le CICR. Au début du mois d’octobre, un nouvel afflux de déplacés a été notifié dans la ville de Bambari. La population fuyait les affrontement entre les Seleka et les anti Balaka « pour le contrôle des routes qui mènent à Bambari » écrivaient alors nos confrères de RFI. D’après le Haut Commissariat pour le réfugiés c’est aujourd’hui près de 300 000 personnes qui sont déplacées au sein d’un pays.

Le CICR n’arrive plus à travailler. 

La situation est telle que « le personnel du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge n’est pas toujours en mesure de venir en aide aux blessés et aux personnes en détresse », stipule le communiqué de la Croix rouge. Par ailleurs « Les personnels de santé doivent être protégés, et le travail des humanitaires doit être facilité en toutes circonstances ». Mais les regains de violence ne permettent ni aux civils de rejoindre les antennes du CICR ni au CICR de s’assurer un accès sécurisé aux zones les plus critiques.

NB : Un contexte délétère qui pourrait compliquer davantage la tenue des élections prévues à la fin de l’année 2015 et qui inquiète également du côté de l’Union européenne. Un diplomate européenne a souligné à B2, le « soutien européen aux autorités de transition » et a rappelé « il n’y a pas d’alternative à l’organisation d’élections pour restaurer l’ordre constitutionnel ». Il insiste « tous les efforts doivent maintenant être concentrés sur une stabilisation de la situation sécuritaire et sur les préparatifs du processus électoral ». Dès le début, l’UE avait appelé à ce que les violences à l’encontre des populations civiles mais aussi du personnel humanitaire « cessent immédiatement » en République centrafricaine. (Lire Carnet (30.9.2015).).

(Johanna Bouquet)

Télécharger le communiqué du CICR ici).

Pour aller plus loin :

Sur RFI ici

Données chiffrées sur la République Centrafricaine ici

Dossier du HCR ici

 

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