You are here

Lefaso.net (Burkina Faso)

Subscribe to Lefaso.net (Burkina Faso) feed Lefaso.net (Burkina Faso)
L'information en temps réel du Burkina, Médias, journaux, infos, direct, les dernières nouvelles, politiques.
Updated: 2 weeks 1 day ago

Résultats provisoires de la Présidentielle : Plusieurs candidats ont félicité Roch Kaboré pour sa réélection

Thu, 26/11/2020 - 23:55

Roch Marc Christian Kaboré a reçu dans la soirée de ce jeudi 26 novembre 2020, plusieurs candidats malheureux à la présidentielle du 22 novembre 2020. Ils sont venus le féliciter pour sa réélection à la présidence du Faso pour les cinq prochaines années.

Parmi les candidats venus féliciter Roch Kaboré figurent certains membres signataires de l'accord politique de Ouagadougou. On peut citer Tahirou Barry, Ablassé Ouédraogo et Me Gilbert Noël Ouédraogo. Il y a eu également la Yennenga de l'éducation, Yeli Monique Kam du Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB).

Quelques heures avant, les partis signataires de l'accord politique de Ouagadougou livraient une déclaration dans laquelle ils disaient prendre acte des résultats du scrutin et se réservaient le droit d'engager des recours auprès de la Justice, pour ce qu'ils qualifient d'irrégularités ayant entaché le processus électoral.
Le président réélu a réitéré ses remerciement à chacun des candidats venus le féliciter et salué cet esprit républicain qui est signe selon lui, d'une maturité de la démocratie du Burkina.

Cette démarche des candidats malheureux vers le candidat victorieux signifie, dans une certaine mesure, que la crise post électorale que les Burkinabè voyaient se profiler à l'horizon est peut-être derrière maintenant.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Message de félicitations de l'UNIR/PS au Président Roch Marc Christian KABORE

Thu, 26/11/2020 - 23:55

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a proclamé ce jeudi les résultats provisoires de l'élection du Président du Faso du 22 novembre dernier plaçant en tête le Président sortant Roch KABORE avec 57,87% des suffrages exprimés. En attendant la confirmation des résultats par le conseil constitutionnel, l'Union pour la Renaissance /Parti Sankariste (UNIR/PS) par ma voix à l'honneur et la joie d'adresser à Son Excellence le Président du Faso Roch Marc Christian KABORE ses vives et sincères félicitations pour sa réélection à l'élection présidentielle de 2020 pour un nouveau mandat de cinq ans.

Cette réélection témoigne de ses qualités de leader et d'homme d'Etat exemplaire au Burkina Faso. Par son vote, le peuple burkinabè a exprimé sa reconnaissance des efforts fournis depuis cinq ans dans tous les domaines de la vie nationale, surtout en ce qui concerne l'enracinement de la culture démocratique et le développement socio-économique du pays.

Son programme politique structuré va certainement permettre à notre pays de remonter la pente sur le plan sécuritaire et de retrouver sa place sur la scène internationale. Le score largement dominant qui a disposé à son élection confère au Président KABORE toute la légitimité nécessaire à l'initiation des programmes qu'il jugera utile au développement de notre pays et au bien-être des burkinabè.

Conscient de l'ampleur des défis auxquels le Président devra faire face, l'UNIR/PS renouvelle son soutien sans faille au Président du Faso dans l'accomplissement de ce nouveau quinquennat. Félicitation à l'équipe de campagne et au MPP pour le travail abattu.

Nos chaleureuses félicitations au Président Roch Marc Christian KABORE pour sa brillante élection à l'élection présidentielle et plein succès dans ses nouvelles fonctions.

Le Président

Maître Bénéwendé Stanislas Sankara

Categories: Afrique

Présidentielle 2020 au Burkina : « La deuxième place ne nous dit rien », Adama Ouédraogo du bureau exécutif du CDP

Thu, 26/11/2020 - 23:50

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré, ce 26 novembre 2020, le président sortant, Roch Kaboré, vainqueur du scrutin du 22 novembre. Eddie Komboïgo, candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) arrive deuxième. Visiblement, ce n'est pas le rang que les militants veulent.

Il est 10 heures au quartier général (QG) du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ce jeudi 26 novembre 2020, à Ouagadougou. Les militants arrivent à compte goute pour fêter la probable victoire de leur candidat Eddie Komboïgo. Mais pour l'instant, tout le regard est tourné vers la CENI qui doit livrer le verdict provisoire du double scrutin du 22 novembre 2020. Assises devant la télévision, l'attente est longue pour certaines personnes.

La pression monte. Personne ne converse avec son voisin. Seul le bruit de la télévision se faisait entendre. Après plus de deux heures, la nouvelle tombe. Roch Kaboré est le héros de la compétition démocratique avec 57,87% des voix contre 15,48% pour Eddie Komboïgo du CDP, parti au pouvoir sous Blaise Compaoré. C'est la déception dans le camp d'Eddie Komboïgo. Tout juste après la proclamation des résultats, le QG se vide de ses militants, excepté les premiers responsables du parti. Pour Adama Ouédraogo du bureau exécutif national, ce résultat en faveur du président sortant, Roch Kaboré, n'est pas crédible.

Cela a d'ailleurs été dénoncé par les sept candidats signataires de l'accord politique de l'opposition à travers la publication d'une déclaration. « Nous ne sommes pas contents des résultats qui viennent d'être proclamés », a clamé M. Ouédraogo avec la dernière énergie. En allant aux urnes, le CDP visait un objectif précis. Décrocher les clés de Kosyam. « Nous ne sommes pas allés aux élections pour être deuxième. Nous, nous étions allés pour gagner la présidence du Faso. C'est pour vous dire que deuxième place ce n'était pas l'objectif poursuivi. Et nous nous savons très bien que l'électorat burkinabè s'est exprimé en faveur de l'opposition. La deuxième place ne nous dit rien. Nous nous voulons que le choix du peuple soit respecté », a fait savoir M. Ouédraogo.

Cette élection, qui était censée départager les protagonistes du jeu politique et permettre la désignation par le peuple de ses gouvernants, se noue ainsi dans la controverse. Néanmoins, une nouvelle page s'ouvre pour le CDP. Si le parti maintient la même performance aux législatives (les résultats sont attendus le 27 novembre) il deviendra le second parti le plus fort au « pays des hommes intègres » devant l'UPC.

Mieux se préparer pour 2025

Boureima Kagambèga, admis à la retraite il y a quelques années, appelle les partis politiques à faire preuve de retenue et de responsabilité. « Je voudrais que ça soit la paix entre tous les politiciens. Tout ce que Dieu fait est bon », a laissé entendre ce militant de la paix. De son côté, Wendlasida Guirou, un militant du CDP, a accueilli les résultats avec beaucoup de philosophie. Comme il l'a souligné, dans toute compétition, il y a un gagnant et un perdant. C'est pourquoi, il invite l'opposition politique à accepter le choix du peuple. Après cette élection, M. Guirou pense déjà au futur : « Nous devrons voir comment nous allons faire pour mieux nous préparer pour les échéances de 2025 ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Présidentielle 2020 au Burkina : Le Pr Abdoulaye Soma du Soleil d'avenir qualifie le scrutin de désastre électoral

Thu, 26/11/2020 - 23:45

Au cours d'une conférence de presse ce jour 26 novembre 2020 à Banfora, Pr Abdoulaye Soma a donné son appréciation des résultats provisoires proclamés plutôt au cours de la mi-journée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Insatisfait, il parle d'un désastre électoral.

Le candidat du soleil d'avenir à l'élection présidentielle a exprimé son insatisfaction quant aux résultats issus des élections couplées présidentielle et législatives du 22 novembre 2020. Selon ces résultats, Abdoulaye Soma arrive neuvième avec près de 1,41 % des suffrages exprimés.

Il n'est pas tout satisfait des conditions dans lesquelles ces élections se sont déroulées. Pour lui, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n'a pas été à la hauteur de l'organisation au vu des nombreux dysfonctionnements et irrégularités constatés çà et là lors du scrutin.

C'est pourquoi, il estime que ces élections ont abouti à des ‘‘résultats difficilement applaudissables ''. Cependant, le candidat malheureux du soleil d'avenir dit accepter les résultats par ‘‘amour pour la patrie et pour la paix de la nation'' et de vivre avec ce qu'il qualifie de « désastre électoral ». Il exhorte tous les acteurs politiques au dialogue, à se dépasser des clivages politiques et à travailler au bien-être du peuple burkinabè.

Selon lui, au regard du nombre de suffrages obtenus pour sa toute première participation à une compétition électorale, le soleil d'avenir a brillé et brillera davantage de façon imparable dans les années à venir. Il est persuadé que tant que le soleil divin se lèvera et se couchera comme il est, le soleil d'avenir gagnera les élections tôt ou tard. Le salut du peuple burkinabè, pour lui, réside forcement dans un renouveau qu'amènerait un changement générationnel du leadership politique du Burkina.

K G M
Lefaso.net



Categories: Afrique

Contentieux des élections législatives : Le Conseil constitutionnel fait le point au 26 novembre 2020

Thu, 26/11/2020 - 23:00

Le Conseil constitutionnel a fait le point des recours reçus à la date du jeudi 26 novembre, dans le cadre des élections législatives du 22 novembre 2020. Le Greffe du Conseil constitutionnel annonce avoir reçu six recours, ci-après.

Recours en annulation du scrutin dans les quatre (04) bureaux de vote de la commune de Banh, recours formulé par KOUMARE/OUILLIO Zalissa.
Recours en annulation des élections dans trois communes de la province de la Sissili (Bieha, Léo et Silly), recours introduit par IDO Alitou et six (06) autres.

Recours contre la régularité du scrutin législatif du 22 novembre 2020 dans le bureau de vote n° 1 du CEG de Imasgo dans la province du Boulkiemdé, recours de YAMEOGO Singapinda dit Jean et deux autres.

Recours en annulation des élections dans la circonscription électorale du Sourou, recours introduit par le Président national du PDIS-LAAFIA.
Recours en annulation des élections dans la circonscription électorale de la Tapoa, recours formulé par le Président national du PDIS-LAAFIA.

Recours contre la régularité du scrutin et du dépouillement des élections législatives du 22 novembre 2020, recours formulé par BELEMOU Lassina et deux autres.

DCP/CC.

Categories: Afrique

Présidentielle 2020 au Burkina : « Nous sommes fiers du président Roch Kaboré », se réjouit Bachir Ismaël Ouédraogo

Thu, 26/11/2020 - 23:00

Quatre jours après les élections couplées (présidentielle et législatives), les résultats provisoires de la présidentielle ont été proclamés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ce jeudi 26 novembre 2020. Le candidat Roch Kaboré, président sortant, est réélu avec 57,87% des voix, suivi de Eddie Komboïgo et Zéphirin Diabré qui ont respectivement 15,48% et 12,46%.

Au quartier général du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l'ambiance était calme dans la matinée de ce jeudi 26 novembre 2020. Des sièges vides, deux écrans géants jouent au plaisir du zapping des techniciens et ne laissent pas parvenir les vrombissements des véhicules qui passent devant le siège de la campagne.
Plus tard, ce sont les hommes de médias qui commencent à venir. « Est-ce que quelque chose va se passer ici » s'interrogent certains d'entre eux. En effet, la CENI avait annoncé, à la veille, que les derniers résultats provisoires pour la présidentielle seront proclamés en ce jour. En ce moment, les chiffres étaient en faveur du président sortant Roch Kaboré.

Des journalistes en attente de la déclaration du candidat Roch Kaboré

Une équipe de communication dudit candidat arrive sur les lieux et indique que le candidat à sa propre succession fera une déclaration à la presse à l'issue de la proclamation de la CENI. Les journalistes se précipitent dans la salle de rencontre, installent leurs matériels pendant que les techniciens testent les leurs.
L'attente qui devient ennuyante au fil du temps pour une nouvelle occupation. En effet, la CENI a commencé à livrer les derniers chiffres de la présidentielle du 22 novembre 2020. Avec leurs téléphones portables, certains hommes de médias suivent le direct qu'offre la page Facebook officielle de la CENI. Confraternité oblige, le volume est bien élevé afin que chacun puisse être au parfum.

Après avoir situé le contexte de ces élections et donné les chiffres de manière globale, le président de la CENI, Newton Ahmed Barry lâche la nouvelle attendue depuis quatre jours. Roch Kaboré réélu avec un taux de 57,87%. Il est suivi d'Eddie Komboïgo qui récolte 15,48% des voix et Zéphirin Diabré, 12,46% des voix.

« C'est avec humilité et grande émotion que j'accueille les résultats… »

A l'instant même, l'ambiance a changé au QG du MPP. Les militants arrivent de partout. Leur candidat vient d'être déclaré provisoirement vainqueur de la présidentielle. « Un coup K O », « Hakuna matata », « C'est la confirmation. Il n'y a pas l'homme ». Des slogans de la campagne et des phases chocs se succèdent.
Au-delà d'une simple victoire, c'est un challenge que le parti au pouvoir vient de remporter. « Nous ne pouvons que nous réjouir parce que, comme on le dit, cette élection se présentait comme un défi pour nous », confie un militant.

Assis sur une chaise en attendant le vainqueur provisoire qui viendra pour sa déclaration, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, secrétaire national chargé des jeunes du MPP, ne cache pas sa joie. « Nous sommes fiers du président Roch Marc Christian Kaboré, fiers du travail qu'il a fait ; nous sommes sûrs que les années à venir, il va faire mieux par rapport à ce qu'il a fait les cinq années passées », déclare-t-il. Il dit être fier pour le travail abattu par la jeunesse durant la campagne.

Une haie d'honneur est dressée au rez-de-chaussée. Les bruits de vuvuzéla annoncent la fête dans le quartier Nonsin de Ouagadougou. Deux voitures 4x4 stationnent. Le directeur national de la campagne du MPP, Simon Compaoré, sort de la première voiture les deux poignets en signe de victoire. Dans l'autre véhicule, c'est Clément Sawadogo, porte-parole du candidat Roch Kaboré durant la campagne, qui fait son apparition.

Le vainqueur provisoire accueilli au QG du MPP

Une heure de temps plus tard, c'est l'homme du jour qui arrive. Roch Kaboré, dans sa tunique en Faso danfani habituel, fait enfin son entrée dans la salle où il va s'adresser à la presse. Des applaudissements l'accueillent et l'installent devant son micro. « C'est avec humilité et grande émotion que j'accueille les résultats provisoires qui ont été annoncés ce matin par la CENI concernant l'élection présidentielle du 22 novembre 2020. » Ce sont par ces mots qu'il a commencé sa déclaration. En quatre minutes, les quatre chantiers prioritaires du président réélu Roch Kaboré ont été déclinés.

La mobilisation après les résultats provisoires

Lorsque nous quittions le QG du MPP, les sièges qui étaient vides dans la matinée, refusaient du monde. Les deux écrans géants ont laissé place à une animation libre. Des titres tels que « Le temps » de l'artiste chateur ivoirien DJ Kerozen jouait. L'esprit de la fête était déjà-là pendant que l'opposition politique se préparait à livrer sa déclaration quelques heures plus tard.

Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

UPC : Les militants gardent espoir pour 2025

Thu, 26/11/2020 - 23:00

Les résultats de l'élection présidentielle du 22 novembre 2020 au Burkina sont connus. C'est Roch Kaboré, le président sortant, qui est déclaré vainqueur. Ce n'est vraiment pas ce à quoi on s'attendait à l'Union pour le progrès et le changement (UPC). Lefaso.net a assisté à la proclamation des résultats au siège du parti. C'est la déception qui anime les militants.

Au siège de l'UPC à Gounghin à Ouagadougou, ce 26 novembre 2020, rien de particulier, sauf la présence de quelques militants. A l'intérieur, une télé allumée pour suivre en direct les résultats. Prévue pour 10 heures, les militants de l'UPC attendent la proclamation des résultats comme le tout le monde. Aux environs de 13h, les résultats provisoires finaux tombent. Ils placent le candidat de l'UPC, Zéphirin Diabré, à la troisième position avec 12,46℅.

Après cette proclamation des résultats provisoires, c'était toujours dans un calme plat que les militants se regardent. Chacun a peur de donner son avis. Mais avec instance, certains ont accepté se livrer.

Justin (il refuse de donner son nom) se lance : « C'est la démocratie et nous n'avons pas le choix. Moi je constate que les Burkinabè ont perdu leur intégrité. Ils ne sont pas intégrés. Comme la démocratie dit que les perdants ne doivent pas se décourager et qu'ils doivent garder leur dignité dans la tolérance, le pardon et la paix pour le rayonnement du Burkina Faso, on fait avec. Je ne suis pas déçu mais je ne suis pas content. Mais comme c'est la démocratie, et comme c'est l'ensemble des deux millions de Burkinabè qui ont voté, je suis content mais dans l'avenir, il faut une amélioration. Néanmoins je félicite les Burkinabè pour tout ce qu'ils ont fait. C'est le meilleur qui a gagné et on va aller avec. Que les autres ne se découragent pas. Aujourd'hui, cette élection est passée mais dans cinq ans encore nous allons voir. Le pouvoir c'est Dieu qui donne et s'il ne t'a pas encore donné, il ne faut pas forcer ».

C'est la déception qui se lit également dans les yeux de la militante Samiratou Compaoré. Leur candidat Zéphirin Diabré est dans une mauvaise posture, peut-on dire. « Je ne suis pas contente parce que je voulais que notre parti gagne mais comme on n'a pas gagné là je suis déçue. Aux autres militants de l'UPC je peux leur dire qu'on garde toujours l'espoir pour 2025. Le meilleur reste à venir. S'il y a la paix et la santé, on a espoir que tout ira bien » a-t-elle déclaré.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina : Les quatre chantiers prioritaires du président réélu Roch Kaboré

Thu, 26/11/2020 - 23:00

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a déclaré le président sortant, Roch Kaboré, vainqueur de l'élection présidentielle du 22 novembre. A peine l'annonce faite, il s'est adressé aux Burkinabè. Pour lui, l'élection est historique dans la mesure où elle confirme l'ancrage de la démocratie au Burkina. Il a par ailleurs égrené les questions pertinentes sur lesquelles il compte s'atteler très rapidement. Ci-dessous l'intégralité de la déclaration.

C'est avec humilité et grande émotion que j'accueille les résultats provisoires qui ont été annoncés ce matin par la CENI concernant l'élection présidentielle du 22 novembre 2020.

Je voudrais dans un premier temps vous traduire toute ma reconnaissance au peuple burkinabè, tant de ceux de l'intérieur que de la diaspora pour leur engagement et la foi qu'ils ont en la démocratie.

Cette élection que nous avons eue à faire, est une élection qui a un caractère historique pour plusieurs raisons. La première c'est le contexte dans lequel cette élection s'est déroulée, contexte d'insécurité que vous connaissez. La seconde, c'est que c'est la première fois que des Burkinabè de la diaspora participent aux élections. La troisième enfin, confirme l'ancrage de la démocratie dans notre pays.

Je voudrais, profiter de l'occasion que vous me donnez pour saluer tous ceux qui ont participé à cette élection présidentielle. Comme je l'ai dit dès le départ, à l'ensemble de ces candidats, j'ai un profond respect pour leur engagement et pour les différents programmes qu'ils ont déroulés durant cette campagne. Je voulais les féliciter pour leur participation, pour leur engagement sur l'ensemble du territoire national et l'esprit de fair-play qui a été constaté tout au long de cette campagne.

Évidemment dans toute élection, il y a un vainqueur, il y a des gens qui ont perdu, mais cela ne doit pas détourner le fait que nous sommes tous des Burkinabè aspirant à construire ensemble un Burkina Faso meilleur pour l'ensemble des populations.

C'est pourquoi je dis et je mettrai tous mes efforts pour que dans la concertation permanente, dans l'échange que nous allons avoir, nous puissions ensemble travailler à la paix et au développement de notre pays.

Sur le plan du programme que nous avons présenté tout au long de la campagne, je m'engage à ce que nous puissions réaliser ce programme.

Il est vrai que c'est une victoire que nous avions obtenue ; il y a de la joie que nous avons au cœur mais c'est également une responsabilité importante. Celle d'être le président de tous les Burkinabè sans exception.

Et je voudrais dire que tout ce qui concerne les questions sécuritaires, les questions de réconciliation nationale, les questions de développement, les questions qui concernent l'amélioration des conditions de vie des Burkinabè, sont des questions pertinentes sur lesquelles nous allons nous atteler très rapidement.

Je voudrais simplement encore une fois vous remercier pour votre attention et dire que je souhaite que Dieu bénisse le Burkina Faso et qu'ensemble fils et filles du Burkina Faso nous puissions bâtir notre patrie dans la paix, la sécurité et le développement. Je vous remercie.

Roch Marc Christian Kaboré

Categories: Afrique

Résultats provisoires de la présidentielle : Le MPP marque sa grande satisfaction pour la réélection de son candidat

Thu, 26/11/2020 - 22:55

La Direction Nationale du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) prend acte des résultats proclamés ce jeudi 26 novembre 2020 selon lesquels Roch Marc Christian KABORE, candidat du MPP est élu dès le premier tour à l'élection présidentielle du 22 novembre 2020.

En attendant la proclamation officielle des résultats par le Conseil Constitutionnel, le MPP tient à marquer sa grande satisfaction pour cette réélection qui était un de ses objectifs majeurs.

Le WIN VOUKA ou le TAKO KELE s'est donc réalisé conformément à nos prévisions.
C'est le lieu pour le parti de réitérer son soutien total et indéfectible au Camarade Roch Marc Christian KABORE dans l'exercice du mandat que le peuple souverain vient de lui confier.

Le MPP salue l'ensemble de ses militants, les sympathisants, l'ensemble des militants et sympathisants de l'Alliance des Partis et Formations politiques de la Majorité Présidentielle (APMP) ayant soutenu effectivement la candidature de Roch Marc Christian KABORE, ainsi que tous les électeurs et électrices qui lui ont accordé leur suffrage.

Le MPP salue les Observateurs nationaux et internationaux qui ont reconnu la bonne tenue de ces élections, lesquelles se sont déroulées dans un climat apaisé. C'est l'occasion pour le parti de renouveler sa reconnaissance aux Forces de défense et de sécurité (FDS) qui ont déployé d'énormes efforts à cet effet.

Le MPP salue le professionnalisme et l'esprit d'abnégation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de ses démembrements ainsi qu'aux acteurs électoraux qui n'ont ménagé aucun effort pour le bon déroulement du scrutin.

Dans l'attente de la proclamation officielle des résultats des élections législatives qui s'annoncent prometteurs pour le MPP et ses alliés, notre parti invite tous ses militants, ses sympathisants et l'ensemble du peuple burkinabè à rester mobilisés dans la sérénité et dans un esprit républicain en vue de consolider cette grande victoire pour notre peuple et notre processus démocratique.
Démocratie – Egalité – Progrès

Ouagadougou, le 26 novembre 2020
Le Président du Parti

Simon COMPAORE

Categories: Afrique

Décès de BOUDA Anne-Marie : Faire part

Thu, 26/11/2020 - 22:00

Le Nabiga de Donsin et le collège des Sages de Donsin ;
les grandes familles OUEDRAOGO et TAPSOBA à Donsin ;
le Teng-Soaba de Tangonko, le collège des Sages et les grandes familles SAWADOGO, OUEDRAOGO et ZOMODO à Tangonko et Watinoma, commune de Zitenga, province d'Oubritenga ;

La famille de feu OUEDRAOGO Urbain, ancien cuisinier à la paroisse de Donsin ;
André OUEDRAOGO, entrepreneur à Donsin :
Paul OUEDRAOGO, précédemment Chef de chantier à l'ONBAH, à la retraite, en service à ATP, à Wayalguin, secteur 42 Ouagadougou ;
Marius OUEDRAOGO, précédemment Chargé de mission au Premier Ministère, à la retraite, à Tanghin, secteur 17 de Ouagadougou ;

Simon OUEDRAOGO, fonctionnaire international à l'OMPI à Genève, en Suisse,
Roger OUEDRAOGO, cultivateur-éleveur à Donsin ;
OUEDRAOGO Marguerite-Marie, à la Direction du Centre des Impôts de Ouaga 4 à Tanghin, secteur 17 de Ouagadougou ;
OUEDRAOGO Alphonse à Bobo,
OUEDRAOGO Ignace à Ouaga,
Mme OUEDRAOGO Jeanne-d'Arc à Dapelgo

Leurs époux et épouses, enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et arrirère-arrrière-petits enfants au Burkina, Suisse, France, Etats-Unis, Canada, Tunisie et Côte-d'Ivoire.
Les grande familles BOUDA, COMPAORE et DAKISSAGA à Dabayinsgo ;
BOUDA Dieudonné, BOUDA Hilaire à Tanghin, secteur 17 de Ouagadougou, BOUDA Marcel à Dabayinsgo les abbés Pascal BOUDA, Cyrille BOUDA et Paul DAKISSAGA
Les familles ILBOUDO à Saaba,

Les familles OUEDRAOGO à Silmiougou, commune de Loumbila
La veuve ILBOUDO Rosalie, à Tabtenga, à Ouagadougou, ses enfants et petits-enfants
La veuve OUEDRAOGO Denise à Silmiougou de Loumbila, ses enfants et petits-enfants
Les familles alliées SOALLA à Guilongou,
COMPAORE et TAPSOBA à Kartenga,
OUEDRAOGO à Kalsaka,
KABORE à Tanghin, Secteur 17 de Ouagadougou,
KAFANDO à Zongo-Loumbila ;

Ont le regret de vous faire part du retour dans la maison du Père Céleste de leur sœur, mère, tante, grand-mère, arrière-grand-mère et aïeule :

BOUDA Anne-Marie.

Décès survenu, le mardi 24 novembre 2020, à l'âge de 102 ans environ, des suites de maladie.

Ils vous informent que les obsèques se dérouleront selon le programme ci-après :
Dimanche 29 novembre : 14h : Levée du corps à la morgue de l'hôpital Bogodgo, suivie du transfert à son domicile à Donsin ;

20h : Veillée de prière au domicile familial ;
Lundi 30 novembre : 10h Messe d'absoute en l'Eglise de la paroisse Sacré-Coeur de Donsin suivie de l'enterrement au Cimetière catholique de Donsin.
UNION DE PRIERES

Categories: Afrique

Campagne agricole de saison sèche au Burkina : Plus de 130 000 tonnes de céréales sont attendues d'ici à 2021

Thu, 26/11/2020 - 21:00

C'est dans la commune rurale de Bama, dans la province du Houet, région des Hauts-Bassins, que le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, a procédé, ce jeudi 26 novembre 2020, au lancement officiel de la campagne agricole de saison sèche 2020-2021. Environ 131 520 tonnes de céréales dont 124 003 tonnes de riz et 7 518 tonnes de maïs sont attendues d'ici la fin de la campagne.

Une campagne agricole (humide) vient de s'achever et une autre commence. En effet, afin de lutter efficacement contre la pauvreté et l'insécurité alimentaire au Burkina Faso, le ministre en charge de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo, a lancé officiellement, dans la matinée de ce jeudi 26 novembre 2020 dans la commune de Bama, la campagne agricole de saison sèche 2020-2021. Cette campagne est une opportunité pour les agriculteurs disposant de l'eau à des fins de production, d'entreprendre une seconde campagne.

Les producteurs de la région des Hauts-Bassins fortement représentés

Le choix du thème de cette année à savoir « Contribution de la riziculture irriguée de saison sèche à la réalisation de l'initiative : produire un million de tonnes de riz paddy d'ici à 2021 », n'est pas fortuit. A en croire le ministre Salifou Ouédraogo, pour cette campagne sèche, la priorité sera mise sur la production du riz, afin de compenser les importations devenues difficiles avec le contexte international et ce, conformément à l'initiative du président du Faso, Roch Kaboré, qui consiste à produire un million de tonnes de riz paddy d'ici à 2021. « L'objectif de cette initiative est d'accroitre la production locale de riz, afin de combler la quasi-totalité de nos besoins et faire face aux importations massives », a-t-il souligné.

Le ministre en charge de l'agriculture, Salifou Ouédraogo

Il est attendu pour cette campagne agricole de saison sèche, 131 520 tonnes de céréales dont 124 003 tonnes de riz et 7 518 tonnes de maïs ; 1 492 987 tonnes de cultures maraichères dont 599 486 tonnes d'oignons bulbes et 328 532 tonnes de tomates. Aussi, il est attendu 995 963 tonnes de produits fruitiers dont 380 812 tonnes de mangues, 303 432 tonnes d'anacardes et 203 237 tonnes de bananes. Cependant, les défis du secteur agricole restent importants pour une modernisation, une intensification et une valorisation de la production agricole.

Les autorités présentes à la cérémonie de lancement de la campagne sèche à Bama

C'est pourquoi, le ministère en charge de l'agriculture compte renforcer l'accompagnement des producteurs dans le but d'intensifier et de booster la production dans son ensemble et particulièrement celle du riz. « Mon département s'est engagé à apporter aux productrices et producteurs, les appuis dont 3 388 tonnes de semences de riz irrigué ; 384,9 kg de semences maraichères ; 205 fermes modèles d'exploitation agricole ; 250 kits d'irrigation goutte à goutte ; 107 motopompes ; 68 forages équipés de pompes solaires immergées et 114 puits maraichers », a laissé entendre Salifou Ouédraogo.

L'exécution de l'acte symbolique de lancement de la campagne sèche

Selon lui, ces appuis ont besoin d'être valorisés à travers leur exploitation optimale. Pour cela, le ministre a invité tous les producteurs à se mobiliser et à prendre d'assaut tous les sites de production pour leur mise en valeur. Aussi, le ministre a saisi cette occasion pour les rassurer que le gouvernement accorde désormais la priorité aux produits nationaux dans les achats institutionnels. L'innovation majeure pour cette campagne agricole de saison sèche est la mise en place des coopératives d'utilisateurs de matériels agricoles.

Le ministère met 31 tracteurs à la disposition des producteurs

Pour cette campagne agricole, le ministère a décidé de mettre à la disposition des producteurs organisés en Sociétés coopératives simplifiées d'utilisateurs de matériels agricoles (SCOOPS-UMA), 31 tracteurs à prix subventionné dont les puissances varient de 60 et 50 chevaux, selon le modèle du revolving. Les SCOOPS-UMA sont entrées en possession des tracteurs au cours de la cérémonie, après avoir payé chacune un acompte de 2 500 000 FCFA pour les 60 chevaux et 2 000 000 FCFA pour les 50 chevaux.

Le ministre remettant la clé d'un tracteur à une coopérative bénéficiaire

Le reste des coûts d'acquisition devra être payé au bout de 4 campagnes. Il a invité les SCOOPS-UMA bénéficiaires à faire bon usage de ces tracteurs et surtout à veiller au paiement des traites car les ressources issues de ces remboursements permettront de payer d'autres tracteurs au profit d'autres producteurs. Aussi, il a adressé ses remerciements à tous les partenaires qui accompagnement le pays dans sa quête permanente de développement et de modernisation de l'agriculture burkinabè.

Dans sa lutte contre l'insécurité alimentaire, le gouvernement burkinabè bénéficie du soutien de la FAO (The Food and Agriculture Organization). Cette organisation a été représentée à la cérémonie de lancement de la campagne par Dauda Sau qui a salué l'initiative présidentielle, celle de produire un million de tonnes de riz paddy d'ici à 2021. Il a affirmé que la FAO est engagée au côté du gouvernement pour l'atteinte de ses objectifs en matière d'auto-suffisance alimentaire. Ainsi, sa contribution sera, entre autres, de mobiliser des terres, de l'eau, des engrais, des semences améliorés afin d'atteindre les objectifs escomptés. En plus d'apporter des conseils techniques aux producteurs, la FAO veut mobiliser d'autres partenaires financiers au côté du Burkina Faso.

Dauda Sau, représentant la FAO à cette cérémonie

Quatre milliards de FCFA pour aménager la plaine de Bama

Moussa Koné est le président de la Chambre nationale d'agriculture. Au nom des producteurs et productrices du Burkina Faso, il a salué l'initiative de cette campagne sèche qui, dit-il, est devenue une coutume depuis une vingtaine d'années. Il a par ailleurs souligné que cette cérémonie de lancement est une tribune accordée aux producteurs pour partager leurs préoccupations et formuler des engagements et des ambitions en matière de production, pour réussir la campagne de saison sèche. « C'est également une occasion pour les acteurs du monde rural de recevoir les orientations du gouvernement en général et du département de l'agriculture en particulier en matière de production en saison sèche », a-t-il laissé entendre.

Des stands d'exposition ont été initiés à l'occasion du lancement de la campagne

Tout en prenant l'engagement au nom des producteurs à s'investir davantage dans la réussite de la campagne agricole de saison sèche, et à la réalisation de l'initiative qui est de produire un million de tonnes de riz paddy, le président Moussa Koné a souligné quelques difficultés que les producteurs rencontrent et particulièrement ceux de la commune de Bama.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte contre le Covid-19 et le paludisme : Les démographes du Burkina initient un don de sang

Thu, 26/11/2020 - 21:00

L'Association burkinabè des démographes (ABDEM) a initié, le jeudi 26 novembre 2020, un don de sang au sein de l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP). Cette initiative vise à participer à la lutte contre le Covid-19 ainsi que le paludisme.

Face aux énormes besoins en produits sanguins, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) a lancé un appel aux structures et aux particuliers pour une collecte de sang en vue de soulager les malades.

La photo famille avec les élèves de l'institut et les donneurs du jour.

C'est pour répondre à cet appel que l'Association burkinabè des démographes (ABDEM) a organisé un don de sang au sein de l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP), ce 26 novembre 2020. Selon président de l'ABDEM, Dr Moussa Bougouma, par cet acte, les démographes entendent apporter leur touche à la lutte contre le Covid-19 et le paludisme. « Nous nous occupons des questions de recherche, mais je pense qu'on peut aller au-delà pour s'intéresser au social », a-t-il déclaré.

Dr Moussa Bougouma, président de l'Association burkinabè des démographes (ABDEM).

Et Marie Christelle Zongo, qui a pris part à cette activité, ne dira pas le contraire. Elle qui est à son deuxième don de sang, dit vouloir aider les agents de santé à sauver des vies. Pour l'occasion, elle a invité ses amis à lui emboîter le pas.
Même son de cloche chez les parrains de cette activité, Pr Jean-François Kobiané et Tinga Sinaré, tous deux démographes. Cet acte, selon le Pr Kobiané, est noble dans la mesure où il permet de sauver des vies.

Pr Jean-François Kobiané, porte-parole des parrains.

De plus, le contexte actuel du pays démontre l'importance du don de sang. « Il ne suffit pas seulement de sortir des statistiques et des analyses sur des tendances démographiques, les conditions de vie ; il faut parfois aussi joindre l'acte aux travaux scientifiques en lien avec l'amélioration des conditions de vie », a-t-il confié, tout en indiquant que le don de sang est une continuité de l'activité du démographe.
Ce geste a été bien accueilli par le CNTS, qui compte récolter 50 poches de sang grâce à l'initiative de l'ABDEM.

Judith SANOU
Lefaso.net

Categories: Afrique

Gestion des ressources pastorales : Le projet SOM présente les résultats de ses recherches

Thu, 26/11/2020 - 21:00

Dans le cadre de ses activités de sécurisation de la production des espaces pastoraux, le projet SOM a organisé, le 24 novembre 2020, un atelier de restitution des résultats de ses recherches. Cette rencontre a connu la présence des représentants du secteur public, des ONG, des centres de recherche, des universités, mais aussi des agents des différents ministères concernés par la thématique. La cérémonie d'ouverture a connu la présence du président de l'Université Joseph-Ki-Zerbo, Pr Rabiou Cissé.

L'espèce végétale « Senna obtusifolia », encore appelée « Cassia tora » ou « Oulô » en fulfuldé, « Katre Nangouri » ou « Sôgôda » en mooré, ou encore « Kirikiri » en dioula, est une plante de faible qualité fourragère. Pourtant, elle abonde dans les espaces pastoraux. Sa présence impacte négativement les activités d'élevage et, partant, l'économie du pays.

Pour comprendre les causes de l'expansion de cette plante, ses impacts sur les services écosystémiques et également les méthodes pour contrôler ce phénomène, le projet Senna obtusifolia Management (SOM) a été initié par le Laboratoire de biologie et écologie végétales de l'Université Joseph-Ki-Zerbo. Selon le coordonnateur du projet, Dr Oumarou Ouédraogo, il vise à contribuer à une utilisation durable des systèmes naturels de production fourragère, notamment les espaces pastoraux.

Dr Oumarou Ouédraogo, coordonnateur du projet SOM.

Pour lui, beaucoup de défis se présentent au secteur de l'élevage qui reste un pilier essentiel de l'économie nationale. Il s'agit notamment de la gestion des ressources fourragères pour soutenir un élevage extensif avec un cheptel croissant en effectif.
Le présent atelier, placé sous le thème « Ressources pastorales et résilience des populations », s'inscrit dans cette dynamique de permettre aux participants issus des différents secteurs, de s'approprier les résultats de recherche obtenus dans le cadre du projet SOM, sur la gestion des ressources fourragères au Burkina Faso et la résilience des populations locales.

C'est aussi une manière de permettre aux participants de consolider les collaborations existantes entre structures, ou de nouer des partenariats entre les structures invitées et les enseignants-chercheurs, les chercheurs, les doctorants et les mastorants. Toute chose qui permettra le développement d'initiatives pour une synergie d'action favorable à la résilience du secteur.

Mettre en évidence la problématique de la gestion durable des ressources pastorales

Présent à cette rencontre, le président de l'Université Joseph-Ki-Zerbo, Pr Rabiou Cissé, a félicité les acteurs de ce projet qui permet à l'université de jouer pleinement son rôle d'institution de recherche au service du développement de la nation. Il estime que la dégradation des espaces naturels de pâturage est l'une des principales causes des conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Pr Rabiou Cissé, président de l'Université Joseph-Ki-Zerbo.

Ainsi, les résultats de recherche d'un tel projet permettront de mettre en évidence la problématique de la gestion durable des ressources pastorales et d'aborder les stratégies à adopter afin d'aider les populations à mieux s'adapter et à être plus résilientes aux effets des mutations environnementales continues. Tout en souhaitant plein succès aux travaux, le Pr Rabiou Cissé a émis le vœu que ces résultats servent aux programmes de développement dans le domaine du pastoralisme et de l'élevage en général.

Initié en 2017, le projet Senna obtusifolia Management (SOM) est mis en œuvre au Burkina Faso grâce au financement de la fondation allemande de recherche Volkswagen, pour une durée de trois ans. Il a permis de conduire des recherches, de produire des publications scientifiques, des fiches techniques et des manuels de bonnes pratiques. A cela s'ajoute la formation des étudiants en licence professionnelle et en master, et de deux doctorants respectivement en écologie et en sociologie.

Judith SANOU
Lefaso.net

Categories: Afrique

Enseignement à distance au Burkina : L'Université virtuelle reçoit un studio d'enregistrement mobile

Thu, 26/11/2020 - 20:30

La Coopération belge a offert à l'Université virtuelle, ce 26 novembre 2020, un studio d'enregistrement mobile complet d'une valeur de 31 millions de F CFA. Le nouvel équipement permettra aux enseignants de faire leurs cours en capsules vidéo pour les poster sur la plateforme, afin d'accroître l'accès à l'enseignement supérieur.

L'acquisition du studio d'enregistrement mobile est un nouveau pas dans l'opérationnalisation de l'Université virtuelle. En effet, face à l'incapacité des universités physiques à accueillir tous les nouveaux bacheliers, le gouvernement burkinabè a décidé de se tourner vers l'enseignement à distance grâce à l'opportunité qu'offre le digital. L'Université virtuelle est donc, selon le Pr Alkassoum Maïga, ministre en charge de l'Enseignement supérieur, une innovation qui vise à offrir à tous les bacheliers qui aspirent à avoir accès à l'enseignement supérieur, des possibilités de formation.

Les participants à la cérémonie de remise.

Grâce à l'appui de la Coopération belge, ce sont plus de 300 enseignants du supérieur qui ont déjà été formés dans la production de ressources numériques. Ils pourront donc faire leurs cours en capsules vidéo et les poster sur la plateforme de l'Université virtuelle, grâce au studio d'enregistrement. Celui-ci comprend une caméra, une unité centrale sur laquelle est implémenté un système d'exploitation, un système d'éclairage, un clavier mobile et un ensemble de télécommandes pour faire des réglages.

Et pour permettre aux 250 étudiants déjà inscrits d'avoir accès aux enseignements produits, trois espaces numériques sont en construction et presque achevés. La finalité est de doter chaque région d'un espace numérique ouvert. Selon Jean Marie Dipama, président de l'Université virtuelle, les premiers étudiants pourront commencer à prendre les cours à partir du mois de février 2021. Bien avant cela, ils seront formés à la prise en main de l'outil informatique, en vue de l'appropriation de la plateforme technologique. L'Université virtuelle propose des filières comme la télé-médecine, la cyber-sécurité, les mathématiques, la physique, la géomatique et l'informatique.

Le studio d'enregistrement mobile.

L'Université virtuelle, en plus de l'enseignement à distance, est un dispositif d'accompagnement de tous les ministères. « Les espaces numériques ouverts vont permettre de faire des visio-conférences et des réunions à travers le pays, sans avoir besoin de déplacer les participants », soutient le Pr Alkassoum Maïga.

Pour Hermann Messan de la Coopération belge, l'accompagnement dont le Burkina Faso bénéficie pour l'opérationnalisation de l'Université virtuelle s'explique par le fait que l'enseignement à distance renforce l'inclusivité de l'éducation. « Le digital représente une opportunité d'offrir une éducation de qualité à tous, une éducation qui répond aux besoins et urgences de l'heure », a dit M. Messan. La Coopération belge travaille également au renforcement du secteur de la santé, à travers l'appui à la télé-médecine.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Santé : Bilan satisfaisant de la mise en œuvre du Système intégré de transport des échantillons biologiques

Thu, 26/11/2020 - 20:30

Le ministère de la Santé et ses partenaires évaluent le Système intégré de transport des échantillons biologiques (SITEB). Réunis à Ouagadougou ce jeudi 26 novembre 2020, ils jugent le bilan satisfaisant.

Il y a encore de cela un peu plus de trois ans, avant que ne soit mis en place le Système intégré de transport des échantillons biologiques (SITEB), les agents de santé se déplaçaient avec lesdits échantillons qu'ils prélèvent, depuis leur lieu de travail jusqu'aux laboratoires de référence à Bobo-Dioulasso ou à Ouagadougou. Mais avec le SITEB, ils n'ont plus besoin de se déplacer.

« En créant un système dans lequel on confie le transport à des professionnels du transport comme La Poste Burkina Faso, on libère les agents de santé pour qu'ils restent en place, fassent le travail pour lequel ils sont formés et que les échantillons soient aussi transportés de façon adéquate », indique Flavien Aké, directeur général de Davycas International, l'un des partenaires du ministère de la Santé dans la mise en œuvre du SITEB.

Les participants à la rencontre

En janvier 2020, trois années après la phase pilote, le SITEB est étendu à tous les districts sanitaires du Burkina Faso. Désormais, comme l'explique M. Aké, tous les centres de santé (CM/CMA, CHR et CHU) où sont prélevés des échantillons, appellent La Poste pour leur transport vers les laboratoires de référence. Une fois au laboratoire, après analyse, les résultats et les données sont saisies sur une plateforme électronique. De ce fait, le centre de santé qui a émis le prélèvement obtient le résultat dans un délai assez court, pour peu qu'il y ait la connexion internet.

Une des meilleures pratiques sanitaires

Neuf mois après la mise à l'échelle du SITEB sur toute l'étendue du territoire national, l'ensemble des acteurs de mise en œuvre se rencontrent ce jeudi 26 novembre 2020 pour faire un premier bilan. Et de l'avis de Dr Wilfrid Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé, le bilan est satisfaisant. Il qualifie d'ailleurs le SITEB de l'une des meilleures pratiques sanitaires dans la sous-région. Il ne manque pas de rappeler que le SITEB permet de renforcer les capacités du système de surveillance ainsi que la qualité des données épidémiologiques.

Dr Wilfrid Ouédraogo, secrétaire général du ministère de la Santé

« Face aux différents défis du moment qui imposent une détection précoce des cas, une riposte conséquente, nous nous devons d'être plus aptes, plus aguerris et plus rapides dans la transmission et l'acheminement des échantillons et des données biologiques permettant à tous les niveaux de notre système, une prise de décision conséquente et efficiente. Une riposte adéquate suite à une détection précoce contribue grandement à la résolution des problèmes de santé publique qui représentent un danger pour la sécurité sanitaire au niveau international, régional et national », a-t-il relevé.

Devant ce bilan qu'ils jugent satisfaisant, le ministère de la Santé et ses partenaires souhaitent étendre le SITEB dans le cadre du concept « One health » ou « Une seule santé ». Comme l'explique le directeur général de Davycas International, Flavien Aké, « Ça veut dire que les ressources animales, les ressources environnementales et la santé vont se mettre ensemble pour que même les échantillons prélevés sur les animaux soient aussi transportés par la poste ».

Photo de famille

Ils souhaitent en outre que le SITEB prennent en compte les échantillons prélevés au niveau des 2000 CSPS (Centre de santé et de promotion sociale) que compte le pays, ce qui n'est pas encore le cas. La rencontre sera aussi l'occasion pour les participants de discuter des mécanismes de financement du SITEB en 2021.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Transfert de compétences aux communes : Le ministère de l'éducation et les collectivités font le point des acquis

Thu, 26/11/2020 - 20:30

Le ministre de l'Education nationale, Pr Stanislas Ouaro, a procédé ce jeudi 26 novembre 2020 à Ouagadougou, au lancement de la 4e édition des journées de concertations entre le ministère et les collectivités territoriales. Durant deux jours, les différents acteurs vont discuter autour du thème : rentrée scolaire 2020-2021 et transfert des ressources et des compétences dans un contexte de crise sécuritaire, sanitaire et sociale.

Pour le président du comité d'organisation, Dr François Sawadogo, la thématique est d'actualité. Elle interpelle, selon lui, tous les acteurs, partenaires ou bénéficiaires de l'éducation. La présente rencontre se veut comme un moment de réflexion, d'échanges francs et de partage d'expériences. Ceci, en vue du transfert des ressources appropriées pour une mise en œuvre réussie du transfert des ressources et des compétences aux collectivités.

La présente rencontre réunit des agents du ministère mais aussi des maires des collectivités

Il a laissé entendre que ce rendez-vous annuel est résolument l'occasion de mesurer les progrès réalisés, d'ajuster les moyens aux objectifs pour faire du Burkina Faso, un pays en perpétuel progrès pour les générations à venir. Le ministre souhaite que durant les travaux, les discussions puissent permettre de parvenir à des conclusions réalistes et réalisables débouchant sur des propositions d'amélioration de la gouvernance locale de l'éducation. Il a également rassuré que les recommandations qui seront issues des travaux seront mises en œuvre.

Pr Stanislas Ouaro, ministre de l'Education nationale

A l'endroit des participants, le ministre Ouaro a invité les uns et les autres à redoubler d'efforts pour que le système éducatif burkinabè soit la locomotive de l'essor économique du pays. Pour cela, une synergie d'actions de tous les acteurs s'avère nécessaire. Pour une réussite du transfert des compétences, la responsabilité et l'engagement des élus locaux sont fortement attendus.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

Categories: Afrique

Lutte contre les hépatites virales : L'ONG REVS+ organise une campagne de dépistage et de plaidoyer du 23 au 29 novembre

Thu, 26/11/2020 - 20:00

La semaine internationale du dépistage se tient du 23 au 27 novembre 2020. L'ONG Responsabilité-Espoir-Vie-Solidarité (REVS+) en collaboration avec la Coalition Plus, réseau international de lutte contre le sida et les hépatites virales, a décidé, à cet effet, d'organiser une campagne de dépistage et de prise en charge communautaire des hépatites virales. L'annonce a été faite le lundi 23 novembre 2020 à Bobo-Dioulasso, au cours d'une conférence de presse.

Cette campagne est prévue se tenir dans les sept villes abritant les antennes de l'ONG REV+ à savoir, Bobo-Dioulasso, Diébougou, Dano, Houndé, Dédougou, Solenzo ainsi que dans la ville de Ouagadougou, où il sera organisé également une rencontre de plaidoyer. Elle vise ainsi à sensibiliser les populations sur le dépistage des hépatites virales, premier pas dans la riposte aux épidémies.

Le sida et les hépatites virales ne sont plus une fatalité. Se faire dépister est essentiel pour initier un traitement et stopper les transmissions. En effet, malgré les progrès réalisés ces dernières années dans la lutte contre le sida, l'accès au dépistage reste un défi majeur à relever. Au Burkina, au 31 décembre 2018, seul 77 113 des personnes vivant avec le VIH connaissaient leur statut sérologique selon le rapport d'activité sur la riposte au sida au Burkina Faso. Ce qui est bien loin de l'objectif fixé au niveau mondial de dépister 90% des personnes vivant avec le VIH à l'horizon 2020.

Les journalistes présents à la conférence de presse

Ainsi, cette campagne de dépistage qui porte plus particulièrement sur les hépatites virales concerne plus les communautés vulnérables notamment les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes, les usagers de la drogue, les travailleuses du sexe ou encore les personnes transgenres, les détenus, les personnes handicapées, etc. Ces personnes stigmatisées voire criminalisées en raison de leur mode de vie, n'ont pas souvent accès au dépistage qui est pourtant une étape incontournable pour accéder au soin, bénéficier d'un traitement et rompre les chaines des nouvelles infections.

Pour les organisateurs, la campagne de communication vise à informer et sensibiliser le grand public et les populations cibles de REVS+ sur l'importance du dépistage et du diagnostic précoce pour une prise en charge efficace de l'infection à VIH et des hépatites virales. La campagne de plaidoyer, quant à elle, vise à amener les pouvoir publics, le ministère de la santé en particulier, à finaliser le document de délégation des taches/démédicalisation dans la lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso, en vue de l'accélération de l'atteinte des 3x90 de l'ONUSIDA.[ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Gouvernance et la valorisation de l'eau : Un guide sur l'approche fondée sur les droits humains validé

Thu, 26/11/2020 - 20:00

L'Agence nationale de l'eau du Nakambé (ANE) a tenu le jeudi 26 novembre 2020, à Kombissiri, un atelier de validation d'un guide d'intégration de l'approche fondée sur les droits humains. La validation de ce référentiel servira de socle afin de renforcer les capacités institutionnelles, organisationnelles et techniques des Comités locaux de l'espace de compétence de l'Agence dans la prise en compte des groupes vulnérables.

La prise en compte des groupes vulnérables dans la gouvernance et la valorisation des ressources en eau souffre d'un guide d'intégration de l'approche fondée sur les droits humains au profit desdits groupes.

C'est pour résoudre définitivement cet atrophie, que l'Agence de l'eau du Nakambé (AEN), avec l'appui de l'Union européenne, à travers le projet « Appui au renforcement des capacités institutionnelles, organisationnelles et techniques des Comités locaux de l'eau, qu'un atelier a été initié le jeudi 26 novembre 2020, à Kombissiri pour valider le cicérone intégrant cette méthode basée sur les droits humains au Burkina Faso.

Le Directeur de la planification et de prospection, Donatien Idani

La rédaction de ce document, à en croire, le directeur de la planification et de prospection, Donatien Idani, est né d'un constat. « On s'est rendu compte que le fait qu'il n'y a pas de guide d'intégration de l'approche fondée sur les droits humains était handicapant et ne nous permettait pas de prendre en compte efficacement les groupes vulnérables », a-t-il confié. La validation de ce guide, a-t-il fait savoir, leur permettra d'être opérationnels sur le terrain et traiter de façon plus efficace et efficiente les groupes vulnérables en se focalisant sur l'approche accentuée sur les droits humains.

SP/AEN, Mardine Naré

Pour la Secrétaire permanente de l'AEN, Mardine Naré/Ouérécé, l'objectif de cette rencontre, consiste à permettre aux participants, non seulement de prendre connaissance du contenu du document, mais aussi de l'amender et valider la version provisoire.

Post Henk de l'Union européenne

Le représentant de l'Union européenne, Post Henk, a pour sa part témoigné sa satisfaction pour l'intérêt que le ministère en charge d'eau, porte sur la gestion des ressources d'eau à travers la présence de son Conseiller technique à cet atelier. Pour lui, le guide est pratique et contribuera à résoudre la problématique de prise en compte des groupes vulnérables dans la gouvernance et la valorisation des ressources en eau. « Concrètement, le guide sera une boussole pour les comités locaux d'eau au sein de la population villageoise », a-t-il déclaré. Ce projet est financé par l'Union européenne pour une période de 4 ans soit 2019-2023.

Obissa Juste MIEN
LeFaso.net

Categories: Afrique

Faso-foot : USFA # ASFA, le choc de la treizième journée

Thu, 26/11/2020 - 18:30

Le match USFA # ASFA sera l'opposition phare de la treizième journée du championnat de première division qui débute ce vendredi 27 novembre 2020.

L'opposition entre le deuxième et le septième du championnat aura lieu ce vendredi 27 novembre 2020 au Stade municipal Issoufou Joseph Conombo. L'USFA, qui connait un bon début de saison, est créditée de 24pts+10 et occupe la deuxième place au classement. L'ASFA est, quant à elle, septième avec 17 points-3.
Les militaires vont à ce match avec la faveur des pronostics. Grâce à une victoire arrachée face au Racing club de Bobo-Dioulasso (0-1) la journée précédente, les bidasses ont plus de chance de rafler les trois points du match.

Les Or et vert avaient, par contre, concédé un nul (0-0) face au Rail club du Kadiogo. Les poulains de Moussa Sanogo dit Falcao sont d'ailleurs reconnus pour leur évolution en dents de scie depuis le début de la saison. Ce qui ne rassure pas les supporters lorsque l'équipe fait une sortie.

Mais les Asfasiens sauront-ils se montrer à la hauteur de la tâche face aux militaires ? Rien n'est sûr pour l'instant et seule la vérité du rectangle vert saura répondre à cette interrogation qui se trouve sur les lèvres de tous les supporters Jaune et vert.

J.T.B
Lefaso.net

Programme de la treizième journée du FASOFOOT

Vendredi 27/11/2020
RCK # ASFB MUNICIPAL ISSOUFOU JOSEPH CONOMBO 16h
USFA # ASFA Y MUNICIPAL ISSOUFOU JOSEPH CONOMBO 18h15

Samedi 28/11/2020
ASECK # LEOPARDS ST CAMILLE BATIEBO BALIBIE 15h30
MAJESTIC SC # RCB STADE RÉGIONAL MANGA 15h30
USO#AS POLICE MUNICIPAL ZINIARE 15h30
AS DOUANES # EFO MUNICIPAL ISSOUFOU JOSEPH CONOMBO #16h
KOZAF # AS SONABEL MUNICIPAL ISSOUFOU JOSEPH CONOMBO #18h15

Les matchs :
VITESSE FC # SALITAS FC
RAHIMO FC # ROYAL FC
sont reportés à une date ultérieure à cause de la campagne africaine.

Categories: Afrique

Siaka Coulibaly, analyste politique : « L'issue des élections augure de lendemains mouvementés au Burkina, si elles ne sont pas acceptées »

Thu, 26/11/2020 - 12:20

Le Burkina Faso vit une situation politique un peu tendue, après le double scrutin du 22 nombre 2020. Dans cette interview qu'il nous a accordée, le mercredi 25 novembre 2020, Siaka Coulibaly donne sa lecture du déroulement des élections et des contestations des résultats par l'opposition dont l'essentiel tourne autour des insuffisances et manquements dont aurait fait preuve la CENI dans l'organisation.

Lefaso.net : Quelles sont vos observations générales du scrutin ?

Siaka Coulibaly : La publication des résultats de l'élection présidentielle montre une tendance vers une victoire du président sortant, dès le premier tour, probablement avec un score plus confortable que celui de 2015. Avant les élections, l'interrogation était de savoir si le choix politique fait par les Burkinabè en 2015 sera confirmé ou si le président serait sanctionné dans les urnes sur la base de son bilan du premier mandat. La réponse est donnée à travers le second mandat obtenu par le président candidat à sa réélection.

Malgré des enjeux importants (sécurité, climat social, économie), le taux de participation, qui n'est encore qu'une tendance, semble indiquer que les Burkinabè n'ont pas démontré un grand engouement pour les élections, surtout pour les législatives qui permettent de doter le pays d'une institution capitale pour les politiques publiques et toute la vie des citoyens. Le déficit d'amour entre les citoyens et le corps politique s'accuse d'année en année.

Mais qu'à cela ne tienne, ces élections ont connu un déploiement conséquent d'observateurs assez remarquable. Ces équipes ont pu faire leur travail sans entraves. Ce qui pourrait être même le secteur le mieux réussi de ces élections. Sur le fond, les observateurs ont globalement rapporté les mêmes insuffisances que la plupart des acteurs ont constatées. Cela donne de la consistance aux critiques de l'action de la CENI et aussi pourront servir à étayer les positions de l'opposition qui dénonce les résultats des élections.

Quels peuvent être les enjeux d'une victoire au premier tour ?

Une victoire au premier tour démontre une adhésion politique franche à un programme politique et à un style de gouvernance. Elle devrait procurer, sous réserve du taux de participation, une légitimité à l'action gouvernementale. La conséquence la plus importante d'une victoire au premier tour devrait être une gouvernance sans remous politiques ou sociaux, puisque les mécanismes des élections sont conçus pour instaurer un consensus autour des institutions.

C'est pourquoi, il faut accorder toute l'attention nécessaire au désaccord manifesté par une partie des acteurs politiques sur le déroulement et les résultats de ces élections. Une considération du premier degré de la compétition politique qui est la victoire d'un camp sur d'autres, sans être fausse, rend très difficile le déploiement du pouvoir lui-même. Les institutions ne sont pas les personnes physiques qui les représentent et les animent, mais toute l'organisation sociale et les dynamiques diverses qui devraient exister autour de ces institutions.

Une démocratie formelle ne prémunit pas le pays des crises, même si celles-ci mettent du temps à survenir. Sous le règne de Blaise Compaoré, il y avait un fonctionnement institutionnel très légal mais dont la profondeur sociale et politique était limitée. Résultat des courses, une fin abrupte et violente de ce régime. L'issue des présentes élections, si elles ne sont pas acceptées par tous les acteurs, augure de lendemains mouvementés au Burkina Faso. Qu'on le sache dès maintenant.

Quelles peuvent être les scénarios d'évolution possibles des élections du 22 novembre ?

Ces scénarios dépendent de trois catégories d'acteurs, mais sont difficiles à fixer parce que trop conditionnées par des questionnements. Malgré une victoire politique indiscutable, est-ce que le chef de l'Etat prendra la mesure de la situation du pays et des attentes réelles des Burkinabè ? Concrètement, la configuration de son gouvernement et surtout le choix des animateurs de l'administration publique et des institutions publiques de moindre importance vont-ils différer du modèle du mandat passé ?

Il a, par exemple, confirmé durant la campagne, sa vision de la lutte antiterroriste qui exclut les pourparlers avec les groupes irrédentistes armés en activité sur le territoire burkinabè. Ce choix indique ouvertement des morts des Forces de défense et de sécurité (FDS). Jusqu'à quand cela sera-t-il supporté par ceux qui sont en première ligne ? Le maintien de certaines pratiques imputées aux volontaires pour la défense de la patrie et à certaines FDS ne va-t-il pas accroitre la radicalisation contre l'Etat burkinabè et intensifier les conflits inter-communautaires ? Le traitement de ces questions liées au terrorisme ne devrait pas relever de la rhétorique, puisque l'économie rurale dans une partie non négligeable du pays dépend de la juste résolution de l'insécurité.

De l'autre côté, les réactions de l'opposition politique, suite à ces élections, vont déterminer, en grande partie, la gouvernance du nouveau mandat, dès après la proclamation des résultats. L'opposition va-t-elle engager un cycle de contestation plus ou moins musclée ou aura-t-elle une attitude moins « républicaine » surtout en matière de dialogue politique ?

Comme toujours, les relations entre les citoyens burkinabè et la gouvernance politique seront déterminantes. Le modèle de ces relations, jusque-là, est celui d'une abstention générale au moment de la formulation des décisions et des politiques publiques, suivie d'une réprobation sourde nourrissant une colère rentrée, qui se termine par une explosion sociale (2008) ou politique (2014).

Le schéma citoyen-institutions idéal voudrait que les citoyens s'expriment dès la prise des décisions et la formulation des politiques publiques afin de les corriger selon les attentes des citoyens. Ainsi, on passerait d'une gouvernance basée sur l'appréciation des individus à celle d'une prise en main sociétale de la destinée nationale, en évitant les crises cycliques. En appliquant cette approche aux présentes élections, l'opposition et les citoyens auraient dû, depuis un an au moins, s'attacher aux conditions de déroulement des élections en évaluant chaque hypothèse, et surtout en obligeant la CENI à la transparence sur certains aspects de l'organisation des élections. On a laissé faire la CENI pour constater que l'organisation des élections comporte beaucoup de déficiences.

Comment vous appréciez alors l'attitude des candidats signataires de l'accord politique de l'opposition avant la publication des résultats de l'élection du président du Faso ?

Les annonces, par Zéphirin Diabré, pendant la campagne d'un possible rejet de sa part, des résultats des élections, au cas où ceux-ci ne seraient pas « sincères », dénotent d'un climat politique tendu, lors de ces élections. Beaucoup d'efforts ont pourtant été faits afin de parvenir à une annonce des résultats sans heurts. Le chef de file de l'opposition politique se justifie en rappelant son attitude républicaine à l'annonce des résultats de 2015 saluée par tous. Le déroulement des opérations de vote le 22 novembre 2020, constaté par plusieurs citoyens, a rallié plusieurs autres candidats à l'élection présidentielle à la position de Zéphirin Diabré. Bien sûr, dans le camp victorieux, cette réaction des candidats de l'opposition sera minimisée et même raillée, oubliant que ce fut le même scénario sous Blaise Compaoré, quand quelques acteurs avaient commencé, dès 2009, à s'opposer aux velléités de modification de l'article 37. Malgré sa permanence dans le pays, la logique interne immuable des crises socio-politiques n'est pas encore appropriée par les principaux acteurs, en particulier ceux détenant les manettes du pouvoir politique.

Et pour ce qui concerne les supposées fraudes ?

De ma position, j'utilise plutôt l'expression irrégularités ; les fraudes étant une réalité judiciaire étayée par des faits matérialisés par des pièces. J'ai fait des constats, comme beaucoup d'électeurs, que plusieurs dispositions du code électoral n'ont pas été respectées lors des opérations de vote du 22 novembre 2020. La non ouverture à l'heure prescrite des bureaux de vote, l'absence de certains matériels (fiches de procès-verbaux), le non affichage des listes d'électeurs à l'entrée des bureaux de vote, l'invalidité des cartes d'électeurs de 2015, l'inégale répartition des électeurs dans les bureaux de vote d'un même centre de vote (écoles, lycées), cela fait beaucoup de manquements pour un seul processus électoral.

Les responsables de la CENI et ceux qui sortent vainqueurs des élections s'indignent des récriminations de l'opposition et de certains électeurs quant à la qualité des élections. Ils oublient bien vite que ce sont les impôts de tous les Burkinabè qui sont utilisés pour assurer le fonctionnement de la démocratie à travers ces élections. La paix sociale recherchée par des élections acceptables organisées avec les contributions forcées de tous les citoyens est un minima de la citoyenneté, sans même aller jusqu'à l'externalité de la stabilité qui doit découler automatiquement des élections démocratiques. Et si les voies conventionnelles ne permettent pas aux citoyens frustrés de s'exprimer sur les affaires publiques de leur pays, la défiance et, plus loin, la désobéissance à l'ordre institutionnel sera le quotidien dans le pays.

Rétrospectivement, concernant les cinq années de pouvoir du MPP, des choses auraient-elles pu être améliorées ?

Les programmes et projets de société de tous les treize candidats, incluant le président en exercice, à l'élection présidentielle peuvent être considérés comme la synthèse vivante des préoccupations des Burkinabè à ce moment précis de l'histoire de ce pays. Les secteurs de déficit ont été bien mis en évidence, proposant du même coup, un cadre d'analyse de la gouvernance qui va s'instaurer à partir du renouvellement des principales institutions politiques du pays. Les alertes sur le modèle socio-politique du Burkina Faso qui datent d'au moins 2010 sans que les leçons ne soient convenablement tirées et les atteintes à l'ordre social et politique, non seulement se multiplient, mais surtout gagnent en intensité dans la négativité.

La gradation du pire est lisible à partir des émeutes de la faim de 2008, des mutineries de 2011, du soulèvement populaire de 2014, du putsch de 2015 et enfin du terrorisme depuis 2016. Et chaque fois, le groupe détenant le pouvoir politique s'enferme dans une tour de verre, nie la réalité, organise des « réponses » décalées aux critiques, continue les mauvaises pratiques et les exclusions de divers ordres. Très peu de pays au monde assurent le bien-être parfait à la totalité de leur population, mais aucun ne devrait organiser les injustices en doctrine d'Etat. A défaut de la protection à tous les citoyens, l'équité et la justice sociale devraient être les principes de société. C'est de l'avenir des générations à venir qu'il s'agit aussi. Au constat, il est très prévisible que le Burkina Faso d'après les élections du 22 novembre sera le même que celui d'avant ces élections, c'est-à-dire plus de souffrance pour beaucoup de Burkinabè. Alea jacta est.

Interview réalisée par Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Pages