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La question des réfugiés : 3 questions à Matthieu Tardis

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 09/10/2015 - 10:00

Auteur de l’article « L’accueil des réfugiés : l’autre crise européenne » paru dans le numéro automne 2015 de Politique étrangère (3/2015), Matthieu Tardis a accepté de répondre à trois questions en exclusivité pour politique-etrangere.com.

Pourquoi la crise des migrants – qui n’est pas nouvelle – s’est-elle brutalement accélérée depuis l’été 2015 ?

Il s’agit avant tout d’une crise des réfugiés. Selon le HCR, il n’y a jamais eu autant de réfugiés dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale. L’Union européenne a été jusqu’à présent relativement protégée. Elle le reste d’une certaine manière quand on la compare à des États comme la Turquie ou le Liban. C’est parce que les conflits durent, notamment le conflit syrien, et que les conditions de vie dans les pays de premier asile se dégradent, particulièrement au Liban, que les réfugiés reprennent la route en prenant des risques importants.

Comment expliquer que les États européens réagissent de manière si contrastée par rapport à l’afflux de réfugiés ?

C’est le principal facteur de cette crise très européenne. L’asile, et l’immigration en général, ont longtemps été réduits à des questions de frontières et de sécurité. Il n’est pas étonnant que ce raisonnement ait été transposé à l’échelle nationale allant jusqu’à remettre en cause la liberté de circulation. De plus, le droit d’asile et l’Europe ont une longue histoire commune. Pourtant, aucune réflexion n’a été initiée sur une mémoire européenne de l’asile. Plus que les réponses gouvernementales, ce sont les contrastes entre les sociétés européennes qui sont frappants.

Quels scénarios de sortie de crise peut-on envisager ?

L’Union européenne ne va pas faire en quelques mois ce qu’elle ne parvient pas à mettre en place depuis 15 ans, à savoir des conditions d’exercice du droit d’asile équivalentes dans les États membres. Cependant, c’est souvent en période de crise que l’Union européenne progresse même si les divergences sont ici profondes. L’UE doit faire preuve de responsabilité, de solidarité et d’imagination en soutenant les pays tiers qui accueillent le plus de réfugiés, en proposant des voies d’accès légales vers l’Europe et en créant un régime d’asile européen qui soit davantage que l’addition de 28 systèmes nationaux. Le défi est de taille pour les réfugiés et pour l’UE, qui semble être devant des choix déterminants pour son avenir.

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"Poutine le chiite"

C'est pas secret... Blog - Fri, 09/10/2015 - 09:53
L'une des grandes forces de la propagande russe est d'utiliser les dissensions qui règnent au sein d'une nation à son bénéfice (voir Yuri Bezmenov). Pour cela la Russie doit, par le biais de ses agents d'influence, se présenter comme étant le seul recours, la seule alternative, l'unique solution aux maux dont souffrent les peuples ; quitte pour cela à faire de grands écarts idéologiques, politiques et religieux. Ainsi, Vladimir Poutine, véritable Protée, homme aux 1000 biographies différentes, réussit le tour de force d'être à la fois défenseur du souverainisme en France et des séparatismes catalans, écossais ou vénitiens (?) ; défenseur des valeurs familiales traditionnelles tout en n'hésitant pas à s'allier au parti d'extrême gauche ultra-progressite Syrisa en Grèce ; il est à la fois un moderne Godefroy de Bouillon en Occident et "Poutine le Chiite" au Moyen-Orient.
#Hezbollah propaganda presents #Putin " warrior for truth" inspired by #Imam Ali, and thus a little bit #Muslim and a little bit #Shiite !— Amir Taheri (@AmirTaheri4) 9 Octobre 2015
La campagne de la Russie en Syrie dope la popularité de Vladimir Poutine en Irak, où certains espèrent qu'il interviendra aussi bientôt dans leur pays pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI).

Mettant les dernières touches à un portrait de Poutine, le peintre Mohammed Karim Nihaya est l'un de ceux qui attendait "que la Russie s'engage dans la lutte contre Daech" (acronyme arabe de l'EI).

Car, affirme-t-il, "les Russes obtiennent des résultats". Alors que "les Etats-Unis et leurs alliés eux bombardent depuis un an sans parvenir à quoi que ce soit", ajoute le peintre, assis dans son atelier du centre de Bagdad.

Comme lui, de nombreux Irakiens suivent de près l'évolution du conflit dans la Syrie voisine, où l'EI a conquis de vastes pans de territoire et proclamé un califat à cheval sur l'Irak.


Depuis, la coalition antijihadiste conduite par les Etats-Unis a aidé les forces irakiennes à reconquérir une partie du terrain perdu à l'EI mais sa campagne a aussi connu des revers.

Pour changer vraiment la donne, certains, surtout au sein de la majorité chiite, ne voient que la solution russe, même si, selon les Occidentaux, seule une fraction des raids russes sur la Syrie ont pu viser l'EI.

Photo affichée dans un quartier chiite de Beyrouth, décrivant Poutine comme un homme ne s'inclinant que pour Allah !
"Nous ne voulons pas de la coalition internationale. Nous voulons seulement la Russie, et nous égorgerons un mouton" si elle s'engage en Irak, annonce Mohammed, un jeune chômeur.

Ces Irakiens voient Moscou --qui a fermement soutenu Damas et Téhéran ces dernières années-- comme un allié plus naturel que les Etats-Unis, qui ont occupé leur pays pendant huit ans.

- 'Poutinemania' -

Les images très répandues d'un Poutine viril et déterminé --torse nu et visage froid-- sont également très populaires en Irak, où le culte de la personnalité reste de mise douze ans après la chute de Saddam Hussein.

Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont déjà fait le président russe citoyen d'honneur irakien.

D'autres font circuler une blague selon laquelle le nom du président russe montre qu'il a des origines irakiennes. Elle raconte que son père était un épicier irakien du sud chiite, qui avait introduit les figues ("tine" en arabe) sur le marché local et avait pour cela été surnommé "Abou Tine".

Après la Deuxième guerre mondiale, il est parti s'installer en Union soviétique, a épousé "une blonde russe" et appelé son fils Abdelamir, un nom si difficile à prononcer que les autochtones l'ont changé en Vladimir, poursuit l'histoire.

Sur Facebook, certains parlent désormais de "Poutine le chiite" ou remplacent leur photo de profil par son portrait.

Image d'Assad, de Poutine et de Nasrallah sur un van au Liban."Nous devrions donner à Poutine la nationalité irakienne et syrienne car il nous aime plus que nos propres politiciens", suggère Mohammed al-Bahadli, un étudiant de la ville sainte chiite de Najaf.

"Des musulmans nous bombardent car nous sommes des "rafidha"", un terme signifiant "ceux qui refusent" qu'emploient les jihadistes sunnites de l'EI pour désigner les chiites, déclare Saad Abdallah. Alors que "Poutine, qui est chrétien orthodoxe, nous défend", ajoute ce commerçant.

"Je remercie Poutine parce qu'il m'a convaincu de rester en Irak (...) Hajj Poutine est mieux que Hussein Obama", lance Ali al-Rammahi, chauffeur de taxi, en utilisant le titre donné aux fidèles ayant accompli le grand pèlerinage à La Mecque.

Cette "Poutinemania" perturbe la vie politique irakienne car elle a créé, ces derniers jours, une certaine confusion sur la position de Bagdad à propos d'une éventuelle intervention russe.

Hakim al-Zamili, le chef de la commission de la Défense au Parlement et d'une milice chiite ayant autrefois combattu les forces américaines, a suggéré que Bagdad demande des raids aériens russes contre l'EI.

Le Premier ministre Haider al-Abadi, soutenu par l'Occident, s'est jusqu'à présent montré évasif sur la question, sans toutefois exclure cette possibilité.

Son gouvernement a récemment signé un accord avec la Russie, l'Iran et la Syrie pour mettre en place un centre de renseignement commun à Bagdad pour lutter plus efficacement contre l'EI.Source.
Categories: Défense

Is Textron Airland's Scorpion close to its first customer?

DefenceIQ - Fri, 09/10/2015 - 06:00
The Scorpion after completing its first transatlantic flight, July 2014. Source: Textron Airland.
Categories: Defence`s Feeds

Un ami qui vous veut du bien

Survie - Thu, 08/10/2015 - 17:19
Dans une interview publiée le 24/09 par La Voix du Faso, le général Emmanuel Beth, ancien ambassadeur de France au Burkina et proche de Diendéré, aujourd'hui reconverti dans le privé, s'est permis de donner du crédit aux revendications du RSP : « la situation actuelle au Burkina démontre une nouvelle fois qu'en politique on ne peut faire d'impasse sur l'essentiel : l'accès de tous (candidats et électeurs) aux élections », et de dénigrer l'exigence de justice de la société civile sur les crimes de l'ancien (...) - 250 - octobre 2015 / , ,
Categories: Afrique

Fin de partie

Survie - Thu, 08/10/2015 - 17:17
Dans sa chute, Diendéré a sans doute laissé ses amis militaires français bien en peine pour le remplacer, eux qui continuaient à voir en lui, malgré la chute de son mentor Compaoré, un élément prometteur, comme le rappelle Le Monde (24/09) : « Il aurait été un candidat idéal pour diriger une force sahélienne de lutte contre le terrorisme djihadiste, sûrement appuyé par la France où il dispose de nombreux relais dans les services de renseignements ». Au lieu de quoi, c'est lui qui vient d'être qualifié de « (...) - 250 - octobre 2015 / , , , , ,
Categories: Afrique

Drôle d'avocat

Survie - Thu, 08/10/2015 - 17:14
La justice burkinabè a déjà commencé à travailler sur l'établissement des responsabilités dans le putsch, en gelant les avoirs de 14 personnes et en menant plusieurs arrestations, notamment celle de l'ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, Djibril Bassolé. Il est défendu par plusieurs avocats, notamment le français Alexandre Varaut. Issu de l'extrême-droite, au sein du MPF de Philippe de Villiers, proche des réseaux de Charles Pasqua, l'avocat est aujourd'hui dans les premiers cercles (...) - 250 - octobre 2015 / , , ,
Categories: Afrique

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