Au départ, notre volonté était d’interroger Monsieur Abdelmadjid Tebboune, ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, sur la seule opération d’éradication des bidonvilles et pourquoi l’arrivée, du 18 au 20 mai, d’une délégation de l’ONU pour assister à cette opération.
Au fil de la rencontre, l’entretien a pris des chemins plus larges pour aborder les nombreuses questions sensibles que se pose aujourd’hui le citoyen sur le logement et ses craintes de voir ses chances disparaître si les difficultés financières que vit aujourd’hui le pays impactaient les programmes du département de l’habitat.
C’est à toutes ces questions que Monsieur Tebboune a répondu, comme il l’a fait aussi pour les questions liées au projet de la Grande Mosquée d’Alger qui continue à susciter beaucoup d’interrogations.
Le Soir d’Algérie : Vous recevez, avec le wali d’Alger, du 18 au 20 mai, une délégation onusienne de l’habitat qui vient assister à la 21e opération de relogement dans la wilaya d’Alger et s’enquérir, dit le communiqué officiel APS, de l’expérience «inédite» dans le domaine de l’éradication de l’habitat précaire. En quoi cette opération est «inédite, unique dans le monde»?
Abdelmadjid Tebboune : Cette délégation vient suite à ce que l’on avait dit, lorsque Monsieur Ban Ki-moon est venu et qu’on lui avait remis un magazine spécial élaboré à l’occasion de cette visite et reprenant tous les efforts faits dans le cadre de l’éradication des villes. La capitale, la plus grande concentration, puis viennent Oran, Annaba et Constantine. Pour Alger, cela touche à sa fin. C’est pourquoi l’on a annoncé que 2016 sera l’année d’éradication des bidonvilles et de l’habitat précaire.
Excusez-moi, mais il y a eu l’intervention, il y a quelques jours, de M. Zoukh, wali d’Alger, qui a annoncé qu’il allait y avoir encore les 22e, 23e et 24e opérations du genre, donc ce n’est pas terminé.
Oui, vous savez pourquoi ? Il y a d’abord les bidonvilles et il y a le logement précaire.
La différence entre les deux ?
Le logement précaire a toujours été un logement légal, ancien. Vous prenez Bologhine, à la Pointe-Pescade, à chaque séisme, l’on se tient le ventre.
Avec La Casbah aussi, les habitations sont vieilles et subissent les affres de l’âge. On va aller vers les quartiers précaires où il y a toutes les commodités, électricité, eau, gaz, écoles, etc. mais ce n’est plus habitable, au sens sécurité du terme. Donc, c’est pour ça que le wali parle de cela. Puis, il y a aussi les mal logés : ceux qui habitent un appartement correct mais qui sont à 2 ou 3 familles dans le logement. Alors ce sont des priorités qu’on se fixe d’abord pour enlever ce spectacle désolant qui existe d’ailleurs dans d’autres villes comme Johannesburg, par exemple.
Les bidonvilles sont pratiquement la maladie du siècle. Nous, nous ne voulons pas de cette situation tout simplement. C’est indigne de l’Algérie parce que tout le monde doit en bénéficier, c’est constitutionnel et plus affirmé encore dans la nouvelle Constitution et puis c’est conforme aux principes de Novembre. Un Etat doit prendre en charge les problèmes sociaux de ses citoyens.
Il y a eu, par ailleurs, la décision prise par le président de la République dans son discours en 99 quand il a affirmé qu’il fallait faire disparaître tous les paysages de misère. Vous savez, pour nous, les bidonvilles, c’est un peu le reflet de tous les grands événements douloureux qu’a connus l’Algérie. C’en est la résultante. Il y a eu un exode terrible vers les villes au point qu’il y a eu inversion de la donne.
A l’indépendance, il y avait 35% de la population dans les villes et 65% dans les campagnes. Aujourd’hui c’est l’inverse. 65% dans les villes et 35% dans les campagnes. Alger, à l’indépendance c’était 450 000 habitants. Il y avait des terrains, des constructions individuelles, l’Etat était tellement occupé à d’autres choses, c’est pourquoi il y a eu construction partout. Il y a eu également la période où pratiquement toute la population rurale est venue s’abriter dans Alger, plus sécurisée.
Maintenant, nous essayons de faire le chemin inverse. Si l’on ferme les yeux et qu’on laisse les choses se poursuivre, comme ils le font ailleurs, à Casa, par exemple, où un seul bidonville fait 2 millions d’habitants, ça deviendra insoluble. Vous prenez Johannesburg, c’est impossible, au Cap aussi ; et au Nigeria, ils ont essayé de fuir Lagos et créer une ville à Abuja mais ça n’a pas pris.
Et puis ma conviction, certainement avec celle du président de la République, est que les gens qui ont combattu pour l’indépendance ont droit à ça. Le plus dangereux pour le pays, c’est qu’il y ait deux Algérie qui se côtoient, une Algérie de l’opulence, avec une vie correcte et décente, et une Algérie de la misère.
Ces deux Algérie auraient fini par s’affronter. Et puis Alger est une belle capitale si ce n’est la plus belle capitale de la Méditerranée avec sa configuration géographique. Elle ne mérite pas ce qu’elle a subi, il fallait du courage.
Pour vous, cette opération est donc une opération unique ?
Elle est unique. Au moment où je vous parle, il n’y a pratiquement plus de bidonvilles à Alger. Au Grand-Alger, la 21e opération va éradiquer un peu plus large et nous sommes actuellement la seule capitale africaine, arabe, peut-être même méditerranéenne, sans bidonvilles. Ça n’existe pas ailleurs, nous en sommes fiers.
Au-delà de cet aspect, est-ce que la délégation de l’ONU, que vous recevrez du 18 au 20 mai, n’est pas venue pour contrôler la manière avec laquelle vous opérez et s’il n’y a pas de travers, de brutalité ?
Oui mais ils sont libres. Il y a eu déjà d’autres délégations qui sont venues, le Pnud sait très bien que cela se fait dans la sérénité, dans la joie, les youyous. Ailleurs, il est vrai que ça ne se passe pas comme cela, on rase et puis au revoir.
Et une fois leurs bidonvilles rasés, ils vont où ? Ils sont logés ? Et dans quelles conditions ?
Dans les très nouveaux et très beaux logements avec toutes les commodités.
Mais il y en a beaucoup qui ne sont pas contents, parce qu’ils n’ont pas bénéficié de l’opération.
Oui, bien sûr, mais il y a le fichier informatisé qui entre en ligne. Vous savez, l’on a découvert, il y a un an, que dans 3 quartiers de bidonvilles, il y avait des détenteurs de villas R+2, louées. Nous les avons traduits en justice, et par le wali aussi. Le fichier nous permet aujourd’hui, comme à Remli par exemple, de trouver qu’il y en avait 400 qui avaient leur logement. Parce que le fichier ressort n’importe quel logement que vous détenez sur n’importe quelle région du territoire.
Mais en amont, est-ce que vous avez une méthode pour éviter que ce genre de problèmes ne se répète pas ?
Oui, bien sûr, des instructions ont été données aux walis. A Alger, c’est une coordination parfaite avec la Wilaya. Chaque fois qu’il y a éradication, l’utilisation du terrain peut se faire de 3 façons différentes. Si c’est dans une zone très dense, sur le plan de la construction, le terrain est utilisé pour aérer, pour créer des espaces publics, un lycée par exemple s’il en manque, un CEM, des policliniques et beaucoup d’espaces verts, de jeux, notamment au cœur d’Alger. Au Val d’Hydra, par exemple, les kiosques rasés vont servir uniquement d’embellissement et de services publics.
Lorsqu’il s’agit d’un quartier un peu excentré, on reprend le terrain, soit pour un logement AADL, soit pour un logement social et à ce moment-là, la passation se fait le jour même entre la Wilaya et notre entreprise. On clôture, on amène une société de gardiennage pour une ou deux semaines, le temps que le marché soit traité avec l’entreprise qui doit construire et elle s’installe définitivement sur le chantier.
L’on ne nous a pas signalé de réapparition sur les lieux. Maintenant, les services de police et de gendarmerie sont très vigilants là-dessus. Il y a eu des tentatives, même en plein déménagement à Remli, à Gué-de-Constantine. Il y a des gens qui venaient d’être logés à Diar Echems qui ont pris leur logement et qui étaient revenus, ignorant que le fichier mis en place allait les détecter. C’est une bataille et rien n’est facile.
Pour revenir à l’objet de la visite, il y a un programme de l’ONU sur le développement humain. Tous les pays doivent faire un minimum. Je pense que l’Algérie est un des rares pays qui est pratiquement entré dans la normalité pour tout ce que demandait l’ONU. Aussi bien sur le droit, l’enseignement, la prise en charge médicale, l’eau et le logement ; celui-ci étant très difficile, l’on a éradiqué les bidonvilles. L’Algérie est classée parmi les tout premiers pays en matière d’investissements humains. C’est un peu ça leur mission.
Ils viennent donc pour vérifier cela…
Bien sûr, et peut-être aussi pour mettre en valeur et faire profiter de cette expérience d’autres pays.
C’est ce que vous espérez ?
Ça nous ferait plaisir, bien sûr, de voir nos efforts couronnés par une reconnaissance de ce niveau. C’est bien mais ce n’est pas l’essentiel pour nous. L’objectif est de dire que l’Algérie est un pays des défis.
Cette Algérie que certains veulent détruire alors que près de 250 000 universitaires sortent de l’université chaque année. Nous sommes le seul pays qui a réglé en 20 ans ses problèmes d’eau. 17 barrages en réserve. Nous sommes leaders en dessalement de l’eau de mer. Oran buvait de l’eau saumâtre.
Alger bénéficie aujourd’hui de l’eau 24 sur 24… L’habitat s’intègre dans ce développement global : eau, routes, enseignement, etc. Nous avons fait témoigner l’UE, le Pnud et ils sont très élogieux de ce qui se passe ici. Sans flagornerie, sans flatterie. Il y a des gens qui se sentaient obligés de dire «ils n’ont rien fait», c’est leur problème. Le peuple sait ce qui se passe… Un jour tout cela apparaîtra.
Des formules mises en place (AADL, Agence pour l’amélioration et le développement du logement, LSP, logement social participatif, LPP – logement public promotionnel), quelle est celle qui a reçu le plus d’engouement des souscripteurs et celle qui a eu peu ou pas d’intérêt auprès de la population et pourquoi ?
Le plus d’engouement a été pour le logement social. L’Algérien est habitué à cette formule. Au départ, il y a eu beaucoup de problèmes, notamment les doubles attributions dues alors à l’absence de fichiers. Depuis qu’il y a le fichier informatisé, vous avez sûrement constaté par vous-même qu’il n’y a plus de coupures de route, parce que les citoyens savent très bien que ne prennent un logement social que ceux qui n’en ont pas et qui répondent aux critères. La nouveauté, c’est le fichier.
L’engouement vient de la classe moyenne, c’est-à-dire pour la formule AADL. Un pays ne peut être stabilisé par les extrêmes, les très très pauvres et les très très riches. Il y a une classe moyenne en Algérie et l’Algérie a toujours été un pays de classe moyenne. Lorsque j’ai introduit l’AADL en 2002, cela est parti d’une discussion avec Monsieur le Président sur le fait qu’il n’y avait que le logement social. Les critères d’accès à ces logements devenaient de plus en plus durs et, à côté, rien d’autre pour une grande partie de la population constituée de la classe moyenne. Or, cette tranche de la population a été laminée par la crise de 86-87. Beaucoup de cadres ont été licenciés conséquemment aux restrictions du FMI ; il y a eu ensuite la période noire dont le plus fort prix a été payé par la classe moyenne et la population des zones rurales : journalistes, enseignants, chercheurs… De cette période , l’on est sorti avec la volonté et la liberté de faire des promoteurs.
La rareté aidant la spéculation, la classe moyenne ne pouvait prétendre au logement alors que c’est elle qui gère le pays à tous les niveaux et tant dans le secteur public que privé. C’est de ce constat que le programme AADL a été lancé avec, au départ, 22 000 logements, puis 55 000 et puis un hiatus. Le programme s’est arrêté, pour reprendre quelque temps après parce qu’il n’y avait pas d’autres solutions : un logement plus que décent ; vous versez un minimum et vous avez 25 ans pour régler. C’est la formule idoine. Mon souhait est de perpétuer cette formule. C’est vrai que les ressources de l’Etat…
Nous reviendrons, si vous le voulez bien, à la question des ressources de l’Etat. Vous avez dit, il n’y a pas longtemps, que seulement 155 000 logements sociaux locatifs sur les 571 000 mis en service avant 2004 ont été cédés à leurs occupants. Où en est l’étude que vous auriez entreprise pour tenter de régler ce problème ?
C’est une opération que nous avons initiée aussi en 2002 sur instruction du président de la République. Avec le concours du ministère des Finances, nous avons lancé cette opération par la mise à disposition d’une partie du parc locatif de l’Etat. 580 000 logements de l’époque. Il y a eu ensuite des péripéties. Certains des décrets émis alors par mes prédécesseurs n’étaient pas réalistes.
Les prix notamment étaient prohibitifs. Nous avons alors rétabli les prix à leur valeur normale en déduisant de ce prix les loyers perçus jusqu’alors. Nous avons ensuite établi des réductions en fonction des zones. Notre souhait était alors de faire des opérations de revolving sans toucher au Trésor public. Ça ne marchait toujours pas. Un nouveau diagnostic nous a fait découvrir qu’il y avait une confusion entre cession de biens de l’Etat et cession de biens locatifs OPGI et qu’une seule et même commission traitait des deux.
Nous avons rectifié le tir il y a 4 à 5 mois avec un nouveau décret qui supprime la commission de daïra et nous avons laissé une relation directe entre le locataire, l’OPGI et les Domaines qui établissent le prix de cession selon la typologie existante de ces biens et délivrent alors l’acte de cession. Le programme s’est ralenti parce que certains n’étaient pas les primo-acquéreurs ; beaucoup avaient des actes notariaux illégaux alors que les notaires n’ont absolument pas le droit de fournir de tels actes.
Vous avez beaucoup de cas de ce type ?
Le recensement exact est très difficile à faire dans certaines cités où les membres de la commission OPGI se font agresser. Nous sommes toutefois arrivés à 140 000 cas avérés mais nos estimations sont plus élevées, de l’ordre de
250 000. Nous avons étudié cette question au gouvernement qui a installé une commission formée par le ministre de l’Intérieur, celui des Finances, de la Justice et de moi-même.
Nous sommes arrivés au fait que si, antérieurement, en cas de décès du bénéficiaire, le logement revenait aux parents directs, ascendants ou descendants, il fallait aujourd’hui l’étendre et l’élargir au lien familial large. Toutefois, et dans ces cas d’élargissement, les concernés n’étant pas les primo-occupants, ils ne bénéficieront pas des déductions des loyers payés. Dans d’autres cas, il s’agit de logements cédés en sous-main.
Légaliser dans ce cas, c’est légaliser la triche, la spéculation… Ne pas légaliser, c’est ne plus jamais vendre ces logements. Même les petits-enfants de ces citoyens pourraient être expulsés à terme.
Nous en sommes là et je pense que d’ici la fin du mois, le gouvernement aura pris une décision. Pour ce qui me concerne, très sincèrement, je souhaite que l’on tranche en faveur de la cession, du moment que c’est un occupant qui l’occupe avec ses enfants et quand il achète le logement, on aura réglé le problème.
Vous venez d’être interpellé par un député d’Ennahdha sur les problèmes d’ascenseurs nombreux en panne depuis longtemps et qui contraignent les citoyens à l’ascension à pied de souvent plus de dix étages. L’on vous reproche d’avoir opté dans l’achat de ces équipements pour une entreprise espagnole, la moins-disante, et ainsi de privilégier le coût, au détriment de la sécurité des citoyens. Que répondez-vous ?
Je reconnais effectivement ce problème dont j’ai hérité. C’est une vieille histoire. Ce sont des ascenseurs achetés il y a 15 ans. Le marché a été confié à un assembleur. Toujours est-il que lorsque j’ai repris le ministère, il y avait 900 ascenseurs en panne sur un total de 1 400 existants.
L’on s’est tout de suite mobilisés pour résoudre ce problème difficile parce qu’il n’y avait pas un seul interlocuteur, pas une seule marque. Nous avons trouvé des palliatifs en remplaçant certains ascenseurs. Il y a eu certains cas d’incivisme aussi. L’ascenseur n’est pas fait pour transporter des meubles, des briques, du ciment…
Des cas d’incivisme il y en a certainement, mais n’y a-t-il pas une tendance au sein de l’exécutif et dans différents domaines à tout mettre sur cet incivisme qui expliquerait toutes les tares ? Vous avez eu à évoquer vous-même «l’absence de la culture de l’ascenseur !»
Oui, je maintiens. Nous n’avons pas cette culture.
Mais c’est à vous de leur apprendre, non ?
L’on essaye de leur apprendre. Pour ce qui me concerne, même si je n’étais pas là au début, je pense qu’il aurait fallu mettre des préposés aux ascendeurs, quitte à faire payer la prestation au SMIG. Maintenant, nous sommes en train de passer des contrats de réparation pour tous nos ascenseurs avec une entreprise de fabrication d’ascenseurs française qui a créé une société de réparation.
En attendant, nous avons la société Immogest, une filiale de l’AADL qui avait été créée pour la gestion des cités, mais qui n’entretenait rien et, de plus, elle était budgétivore et n’entretenait qu’elle-même. Aujourd’hui, elle reprend un peu d’activité. En vérité, le problème des ascenseurs est l’arbre qui cache la forêt, car les difficultés sont plus larges et se situent dans la gestion de la cité dans sa globalité : les espaces communs, les espaces verts, etc. J’ai lancé plusieurs appels d’offres pour essayer d’avoir des personnes qui créent des entreprises de gestion.
Ça s’installe, mais très timidement. J’ai promis aux jeunes de les envoyer en stage à Barcelone, Marseille ou Montpellier, dans les villes dotées de cités du genre pour qu’ils apprennent à gérer. Ces jeunes peuvent facilement assimiler les approches faites ailleurs et c’est ainsi que nous avons utilisé les jeunes de l’Ansej.
A mon grand étonnement, nous avons détecté des paysagistes et noté avec satisfaction la présence de femmes qui se sont constituées en entreprises de 5 à 10 femmes qui entretenaient des bâtiments, des ministères comme nous avons aussi trouvé des jeunes employés précédemment dans des entreprises d’ascenseurs.
Quelle approche et quel programme, s’il y en a un, contre la construction anarchique par les privés ?
C’est vrai que les gens construisaient sans agrément mais d’une manière générale, ce n’était pas aussi anarchique que ça. L’anarchie était plutôt urbanistique. Il y avait des endroits où la construction de villas était interdite, mais ils ont construit avec la bénédiction de responsables. Des tours ont été édifiées alors que les règles urbanistiques l’interdisaient.
Puis, si l’on prend l’exemple de quelques promoteurs tels que Chabani, Sahraoui, Hasnaoui… Ils ont fait de la promotion correcte, légale, ont payé, etc. Cela a duré 6 à 7 ans et certains ont eu alors des problèmes, ils se sont retirés. Seule la justice peut rembourser ces gens-là.
Lorsque je suis arrivé dans le secteur en 2012, il y avait la loi sur la promotion immobilière mais elle était si contraignante qu’il devenait impossible d’agréer un promoteur. Certains, profitant peut-être de l’absence de nos services, ont continué et terminé leurs chantiers. Ce sont des gens qui vendent sur plan, se font verser des arrhes parfois même avant que la construction ne démarre.
Il y a eu ensuite le fameux LSP (logement social participatif), une opération orientée qui a tenté d’enterrer l’AADL. Une formule qui portait en elle les germes du contentieux, qui a permis beaucoup de fraudes, et qui a laissé des citoyens en rade.
Or, pour le président de la République, l’on ne devait pas construire pour construire, mais éradiquer la crise du logement. Nous nous sommes retrouvés avec des contentieux, des gens avec plusieurs logements… L’on ne peut rien faire. Le mal est fait. Heureusement qu’il n’y a plus de LSP. Certains promoteurs ont été black-listés et sont interdits d’opérer et d’autres se sont remis et chaque chantier est un cas.
En matière de construction, votre secteur fait beaucoup appel aux réalisateurs étrangers. Envisagez-vous le remplacement, à terme, des étrangers par des nationaux et d’ailleurs avez-vous la volonté de le faire ?
C’est une question importante. Lors de ma prise de fonction, la première réunion que j’ai tenue l’a été avec les entreprises de réalisation algériennes, en présence du patronat. A cette époque, nous avions 5 800 entreprises qui travaillaient dans le bâtiment. Sur ce total, il y avait 15 entreprises de catégorie 7 à 9, équivalent à Chabani, Sahraoui… 250 en catégorie 5 à 6 et le reste, soit 80%, était de catégorie 1 et 2, en fait des tâcherons. Ce sont des gens dépourvus de moyens de levage, de bétonnières, de camions, etc.
Tant qu’ils opèrent sur des zones rurales, cela peut passer, mais en zone urbaine dense, où il faut construire en hauteur, cela ne passe pas. C’était de l’artisanat en bâtiment : absence d’étanchéité, coffrage en bois, qualité médiocre… Lorsque nous avions calculé leurs capacités, l’on a conclu que l’on ne pouvait réaliser un quinquennat avec
2 millions 600 000 logements sans lancer un minimum de 250 000 logements/an et en réceptionner une partie. Or, nos capacités nationales ne pouvaient assurer que 80 000. Il y avait un manque d’investissement criant de ces entreprises qui faisaient faire le travail manuellement et c’était d’une telle pénibilité qu’en dehors de la zone rurale, les travailleurs ne venaient pas au bâtiment.
Les délais de réalisation étaient de 6 ans, en moyenne pour un logement, avec une qualité médiocre, qui plus est.
Nous avons essayé de créer des sociétés mixtes, des joint-ventures ; des groupements et avons constitué une short-list de grosses entreprises nationales et étrangères et nous avons décidé d’un prix identique pour les nationaux et les étrangers. Qu’il s’agisse d’entreprise allemande, turque, chinoise ou algérienne, c’est le même prix qui est appliqué.
Il a été émis des arrêtés interministériels entre les finances et l’habitat et après trois mois, nous avons sélectionné des entreprises et les avons fait agréer par le Cnerid. Nous avons alors commencé à donner des marchés après consultation restreinte, en fonction des plans de charge de chacun.
Cela nous a permis de désengorger tout en poussant les Algériens à investir. Il y a, depuis, un balbutiement. Le président de la République nous a interdit les cités-dortoirs telles que Garidi 1 et 2. Aussi, nous avons mis la barre très haut. Les agréments aux entreprises étrangères n’ont été donnés qu’à celles capables de réaliser 2 000 logements et plus et qui ont de grandes références chez elles.
Ce travail a été fait d’ailleurs avec le concours de nos ambassades. Ça a marché. Des projets de 500 à 600 logements ont été confiés aux nationaux dont les capacités de réalisation étaient de 400 logements et plus. Il faut vous dire que nous avons agréé 105 entreprises nationales alors que l’on devrait avoir au moins 800 à 900.
800 appels d’offres nationaux ont été infructueux malgré nos nombreuses sollicitations et rencontres avec ces entreprises. Certains conditionnent leur participation à leur mise à disposition d’une main-d’œuvre africaine. Voilà où nous en sommes arrivés ! Quant au secteur public national de réalisation, il ne participe que pour 2,2% à l’effort de construction.
Sur le plan de la conception urbanistique, quelle est l’action la plus importante qui peut être portée au bilan de votre secteur ? Et qu’est-ce que pour vous une ville idéale ?
Le premier objectif a été de créer une ville moderne et équilibrée. Sidi-Abdallah a été créée en 84/85. C’est la ville idéale. Nous pensons en faire une école pour nos architectes pour voir comment rattraper Alger et les grandes villes pour sortir des cités-dortoirs et concevoir des villes prenant en compte l’aspect culturel…
A Sidi-Abdallah, il y a un pôle d’excellence en médecine, en pharmacie, des entreprises, 4 hôpitaux privés de type américain contre le cancer… L’on a même autorisé la construction de tours commerciales contenant également bureaux, cabinets d’avocats, un hôtel 5 étoiles et un pôle universitaire de 1 000 places avec ses habitations. Nous avons lancé les appels d’offres et effectué même parfois des choix.
Nous procéderons ensuite de la même manière à Bouinan puis à Aïn Nahas, à Constantine. Nous allons ainsi avoir des petites villes équilibrées. Pour Alger, le travail reste à faire et il est extrêmement important.
Dans vos différentes déclarations, vous faites très peu mention de la crise que connaît aujourd’hui le pays, de la raréfaction des ressources et de l’impact de cette situation sur vos programmes futurs. Vos programmes initiaux ne vont-ils pas subir un rognage ? Vous avez évoqué l’augmentation de 20% éventuelle de la part des souscripteurs prochainement. Est-ce la solution ?
Il n’y aura pas de réduction des programmes. Sûrement un étalement, un glissement mais pas de suppression. C’est-à-dire qu’au lieu de lancer 100 000 à 120 000 logements, nous étalerons dans le temps mais tous les souscripteurs auront leur logement. Cela est très clair.
Avec les mêmes tarifs ?
L’AADL est une opération semi-sociale dans laquelle le citoyen paye environ 50% du prix de revient du logement. L’autre moitié est cédée gratuitement par l’Etat. Il se trouve aujourd’hui que le prix du logement a augmenté et qu’alors qu’il coûtait 1, 2 millions, il nous revient aujourd’hui à 5 millions sans que la part du souscripteur ait connu de hausse.
Avec 20% de plus de cette part, le citoyen continuera à ne payer que 50% du coût actuel du logement et nous allons faire en sorte que cette augmentation soit étalée sur les paiements mensuels. Au lieu de payer mensuellement 5 000 DA, par exemple, le souscripteur paiera
7 500.
Ceci dit, il faut un décret pour ce faire et ça n’est pas encore fait. Je dis, toutefois, que c’est de la folie de continuer de travailler avec les prix de 2002.
Sur le projet de la Grande Mosquée, beaucoup d’encre a coulé notamment sur son opportunité, mais pas seulement. Les aspects techniques et particulièrement la construction parasismique sont décriés. Les délais de livraison sont aussi contestés. Votre commentaire ?
Sur le plan technique, il est inimaginable que les Allemands qui ont conçu ; que les Canadiens qui assurent la maîtrise de l’ouvrage, que l’entreprise CEGEQ, classée première entreprise mondiale et qui réalise aux USA, au Canada et qui fait un chiffre d’affaires de 120 milliards de dollars/an, que tout ce monde-là se trompe et que 2 ou 3 enseignants de chez nous ont raison.
Les études ont été faites. Le suivi est assuré actuellement par plus de 100 ingénieurs et architectes auxquels s’ajoutent le CGS algérien, le nouveau bureau d’étude français, EGIS, et les spécialistes canadiens qui disent tous qu’il n’y a rien d’anormal dans cette mosquée. Ceux qui affirment le contraire le font ici, sur les plateaux de France 24. Ils sont libres de le faire. Nous savons quelle est leur feuille de route. La mosquée dérange certains, même s’il y en a qui sont de bonne foi. Nous avons tout un dossier qui affirme que le sol sur lequel est construite la mosquée vient en 2e position (il y a 5 positions) après le sol rocheux.
Ensuite, les fondations telles que réalisées dans ce projet, si elles devaient être comparées avec celles de Bordj El Malik à Djeddah, ces dernières sont de moitié moins en terme de densité de béton. La même comparaison avec Bordj El Arab de Dubaï, donne les mêmes résultats.
Ils ont moins de fondations que nous. Jamais les Allemands, s’ils étaient dans leur tort, ne se seraient tus. Ils auraient repris les choses. J’ai eu à organiser un rassemblement de spécialistes en présence de toute la presse et ils ont très librement et directement répondu à toutes les questions.
Et pour ce qui est des délais ?
D’abord, je vous apprends que nous n’avons pas résilié avec les Allemands et ces derniers n’ont pas fait de remarques. Ce sont des sous-traitants algériens (sous-traitants des Allemands) qui sont en train de «pousser le bouchon» au nom des Allemands qui n’ont rien dit.
Il y avait un contrat avec les Allemands et les affaires religieuses en charge alors du projet et qui portait sur 42 mois de suivi. A 42 mois échus, lorsque le projet nous a été confié, il y avait déjà 18 mois de retard et cela continuait. Nous avons pensé qu’il valait mieux faire un autre marché de 11 mois. Ils le signent mais la situation n’a pas beaucoup évolué.
Le travail se faisait toujours en Allemagne. L’argent était envoyé en Allemagne. On ne savait jamais si 20 ou 30 personnes travaillaient ici mais l’on nous facturait régulièrement 15. Lorsque nous avons vu que la situation empirait, nous n’avons pas signé de 3e contrat.
Nous avons lancé une consultation internationale et l’on a eu de grands bureaux d’étude dont le Chinois et le Belge qui font chacun 120 à 130 cadres ingénieurs, architectes et autres. Ils ont amené du personnel sur place ici. Lorsque le projet nous a été attribué, le retard était déjà de 18 mois, nous en avons résorbé 9.
Nous nous engageons qu’à fin 2016, au plus tard le premier trimestre 2017, la mosquée aura pris sa forme définitive. Restera le travail de finitions. Nous lançons actuellement une consultation avec exigence d’intégration des artisans algériens, ce qui fera une expérience précieuse à nos artisans.
Le relancement des travaux quant au projet du Barrage vert, arrêté récemment par le ministère de l’Agriculture, semble être encore à son stade d’étude.
Le directeur général des forêts, Abdelkader Yetou, a déclaré que le plan de reprise est «en cours de finalisation» pour réhabiliter et étendre le barrage. Ceci, de façon à ce que la lutte contre la désertification du nord reprenne. Rappelant que le Barrage vert a été, initialement, inauguré dans les années 1970 et qu’il a été ralenti durant la décennie noire. Puis remis sur la planche lors du programme quinquennal 2005-2009 sans qu’aucun aboutissement soit noté.
Aujourd’hui, il semble y a voir «une volonté» de donner un second souffle à la ceinture verte de 1 200 km de long, initiée par le gouvernement de Boumediène en 1969. A en croire A.Yetou, les nouvelles mesures visent à porter la superficie du Barrage vert de trois millions à quatre millions d’hectares. Ceci, en intégrant un aspect «agro-sylvo-pastoral» prévoyant la création de concessions de terrain au profit des éleveurs.
Que ce soit pour y réaliser des plantations destinées à leurs élevages ou des exploitations agricoles «cadrant avec la vocation et la nature du milieu».
Cela dit, ce n’est pas par un simple arrêté du ministère de l’Agriculture que le Barrage vert pourra s’épanouir.
Évidemment, celui-ci doit faire face à des défis complexes puisqu’ils sont d’ordre écologique et humain.
La préservation de l’écosystème et de sa diversité sur 1 200 km de long et 2 km de large, la lutte contre les brigands du bois, coupant clandestinement celui-ci pour le vendre aux opérateurs du BTP. Puis, il existe cette problématique fréquente liée aux incendies de forêt comptabilisés en dizaines de milliers chaque année.
Considérant la nature plutôt résineuse de la forêt algérienne, principalement située au Nord du pays, elle demeure très vulnérable aux incendies. Surtout que sa superficie totale dépasse à peine les quatre millions d’hectares. Des sinistres dont le facteur humain est, à 99% des cas, le premier responsable, soutient le DG des forêts. Et ce, que l’acte soit délibéré ou involontaire, même s’il ne l’est jamais complètement.
Maigre est le menu des membres de l’APN pour ce qui reste de ce mois de mai, eux qui chôment déjà depuis assez longtemps.
Seuls trois projets de loi, reliquat de la session d’automne, seront, en effet, proposés en plénière de l’Assemblée vers la fin du mois en cours. Il s’agit, selon Namane Laouar, de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), du projet de loi relative à la promotion de l’investissement du projet de loi portant règlement budgétaire 2013.
Des projets qui ont eu à passer devant les commissions correspondantes, précisera notre interlocuteur qui parlera également d’un autre projet de loi, celui portant relations entre le gouvernement et le Parlement, une loi organique qui pourrait être au menu de l’APN d’ici la fin du mois en cours ou au début du mois de juin prochain.
Et à Laouar de mettre le doigt sur les Conseils des ministres qui se font, selon lui, «de plus en plus rares», le dernier en date remonte au 11 janvier dernier à l’issue duquel l’avant-projet de loi portant révision constitutionnelle a été entériné.
Ce qui «freine, expliquera-t-il, le rythme de traitement des projets de loi» et provoque ainsi ce chômage technique qui, cependant, ne semble pas déranger outre mesure nombre de députés «plus soucieux» de leur avenir dans l’hémicycle Zighoud-Youcef.
Pourtant, ce n’est pas l’urgence qui manque, ajoutera encore Laouar, citant, entre autres, le projet complétant le régime électoral ou encore le fameux article 51 de la nouvelle constitution qui a suscité une vive polémique même parmi les partisans du Président.
En attendant, les députés se contentent des seules séances de questions orales, programmées un jeudi sur deux en intermittence avec le Sénat.
Des séances qui se déroulent, faut-il le noter, en l’absence de la quasi-majorité de parlementaires puisque seule une minorité d’entre eux daigne se présenter.
Des questions orales au nombre de 31 à être déposées au niveau du bureau de l’APN qui s’est réuni, avant-hier mardi, à l’effet d’arrêter le calendrier des séances plénières s’étalant à la fin du mois de mai en cours et de voir celles qui répondent aux exigences de la loi les régissant.
«Surveillance et sécurisation des frontières», tel est le thème d’un séminaire organisé hier par la direction régionale des douanes de Annaba à l’Ecole préparatoire des sciences économiques et sciences de gestion au profit des officiers de ce corps constitué. L’intérêt de cette rencontre réside dans la participation d’autres institutions de la République concernées par ce thème.
Y prenaient part outre les douaniers, des officiers supérieurs de l’Armée nationale populaire, de la Gendarmerie et de la Sûreté nationale dont la coordination dans la lutte contre le terrorisme, la contrebande, l’immigration clandestine, entre autres, est jugée plus que nécessaire. En effet, l’échange de renseignements est primordial pour lutter efficacement contre le crime organisé sous toutes ses formes.
Lors des interventions des uns et des autres, on a mis l’accent sur les menaces sécuritaires internes et externes transfrontalières terrestres et même maritimes. Tout comme on a relevé la relation entre le terrorisme et le crime organisé. Au vu des quantités astronomiques de drogue saisies, le doute n’est plus permis quant à l’existence d’une réelle volonté du voisin de l’Ouest d’inonder l’Algérie, principalement sa jeunesse, par ce poison, a-t-on mis en garde.
Le terrorisme se nourrit du trafic de drogue et de la contrebande. C’est pourquoi une lutte sans merci doit être menée contre ces trafiquants. Il n’y a qu’à voir les grandes quantités de produits alimentaires subventionnés par l’Etat qui traversent les frontières pour se faire une idée sur ce phénomène de trafic qui porte un grave préjudice à l’économie nationale. Il y a aussi le danger que représentent d’éventuels terroristes pouvant se faufiler parmi les immigrants clandestins. Donc la surveillance des frontières doit être à tout instant, ont soutenu plusieurs intervenants.
La situation sécuritaire actuelle aux frontières sud et sud-est a été abordée par les intervenants qui prenaient part à cette rencontre. Ils ont souligné la nécessité d’une vigilance accrue afin de mettre en échec les velléités des criminels qui visent l’Algérie.
Dans le but de développer les capacités opérationnelles des agents par la promotion de la collaboration opérationnelle mixte avec les différents corps militaire et sécuritaire, la direction générale des douanes a déjà organisé trois séminaires régionaux respectivement à Illizi, Ouargla et Tébessa avant celui de Annaba. Tout comme elle prévoit d’autres rencontres similaires qui seront tenues dans les régions de l’Ouest et de l’extrême Sud.
Le directeur régional des douanes de Annaba, Mohamed Lamine Nabti, a estimé que de telles rencontres qui relèvent de la formation continue et de la mise à jour des connaissances des douaniers, s’inscrivent dans les objectifs tracés par le plan stratégique des douanes algériennes 2016-2019.
Parallèlement à ce séminaire, des portes ouvertes sur les missions de la direction régionale des douanes de Annaba englobant les wilayas de Souk Ahras, El Tarf, Guelma et Annaba, confortées par des statistiques des activités de l’exercice écoulé, sont organisées au niveau de la cour de l’école.
L’ex-n° 1 du MSP ne désespère, décidément, pas de revenir au-devant de la scène politique.
C’est ainsi que, racontent certains de ses récents interlocuteurs, Aboudjerra Soltani aurait confié que son retour aux commandes du parti islamiste aura lieu «plus tôt qu’on ne le pense» et que de nombreux cercles influents appuieraient cette option.
Plusieurs dizaines de travailleurs contractuels ont observé, hier, un rassemblement de protestation devant le siège de l’éducation de Béjaïa à l’appel de la fédération du secteur de l’éducation du Syndicat national des personnels des administrations publiques.
A travers cette action de rue , les protestataires entendent exiger l’intégration des 159 ouvriers professionnels contractuels dont le contrat est arrivé à terme, rapporte Nabil Ferguenis, président de ladite fédération affiliée au Snapap.
Les syndicalistes du Snapap se disent surpris par le comportement de la direction de l’éducation qui, selon eux, n’a «pas tenu ses promesses» en décidant de mettre «au chômage ces dizaines de travailleurs» alors qu’à travers d’autres wilayas à l’image de celle de «Boumerdès le problème des travailleurs contractuels a été réglé», signale le Snapap.
La fédération du secteur de l’éducation du Syndicat national des personnels des administrations publiques menace de radicaliser son mouvement de protestation afin d’amener le directeur de l’éducation à tenir sa promesse d’intégration de l’ensemble des travailleurs «licenciés» , lit-on dans une déclaration du Snapap.
La même fédération déplore , dans son document, «la volte-face» du premier responsable du secteur de l’éducation à Béjaïa qui a décidé de mettre fin aux contrats alors qu’il avait promis, auparavant, d’intégrer ces contractuels, dont la relation de travail avec l’éducation devait se faire il y a une année de cela, sous forme de relation indéterminée mais les services de la Fonction publique avaient fait annuler la procédure pour qu’elle soit remplacée par des contrats à durée déterminée, explique-t-on.
La presse publique connaîtra, bientôt, une nouvelle réorganisation, apprenons-nous de bonne source.
Ainsi, et au lieu d’un seul et unique groupe, la SGP, qui regroupe toutes les entreprises, le département de Hamid Grine prépare un projet qui prévoit trois groupes distincts.
On parle d’un groupe pour la presse écrite, un autre pour les imprimeurs et un troisième comprenant, notamment, l’Anep.
Pour la seconde année consécutive, l’Entreprise nationale de transport maritime des voyageurs (Entmv) va affréter le navire grec Elyros, a-t-on appris de sources sûres.
Cette décision de faire appel à cet immense navire s’explique, ajoutent nos sources, par les résultats positifs enregistrés par l’Entmv durant la saison estivale précédente.
Le navire, d’une capacité d’accueil de plus de 800 voyageurs, avait permis à l’Entmv d’assurer la haute saison.
Algérie Télécom tient à rassurer ses clients que le trafic de la bande passante internationale est actuellement sécurisé via la liaison Annaba-Palerme, qui pourrait être renforcée si nécessaire afin d’assurer un trafic internet régulier.
Les équipes techniques d’Algérie Télécom travaillent de concert avec le centre de supervision du câble sous marin SMWE4 pour localiser le problème et déterminer son origine.
Des informations seront rendues publiques une fois l’origine et la localisation du problème confirmées.
Algérie Télécom s’excuse auprès de son aimable clientèle pour les désagréments qui pourraient éventuellement survenir sur le trafic internet dans les heures qui suivent.
Les incendies de forêt causent de nombreux dégâts dans la région de Guelma et plus particulièrement en été.
Les services compétents ont constaté que les populations riveraines ne mesurent pas toujours les risques et certains ne savent même pas quel comportement adopter.
C’est pourquoi, les services de la Protection civile de la wilaya, en collaboration avec les secteurs concernés, ont mis en place un dispositif pour sensibiliser les agriculteurs et les riverains, afin de protéger les terres et les espaces forestiers et réduire le risque incendie avec notamment des opérations de débroussaillement.
«On veut sensibiliser les populations des régions agricoles et les plus boisées dans pas moins d’une quinzaine de communes de la wilaya», déclarent les organisateurs dans un communiqué de la Protection civile, rendu public cette semaine.
La canicule enregistrée ces dernières années dans la région de Guelma rend ses terres et ses forêts vulnérables, notamment face au risque incendie.
Ce dispositif a pour but de développer la culture du risque incendie, sensibiliser la population et renforcer la surveillance sur des points considérés à haut risque tels que les régions de Aïn Ben-Beida, Guelaât Bousbaâ, Aïn Larbi, Tamlouka, Aïn Makhlouf.
Des journées de sensibilisation aux risques d’incendies sont donc organisées par des équipes de la Protection civile de la wilaya en coordination avec la conservation des forêts, les services agricoles…
Cette année, elles ont lieu entre le 10 et le 20 mai, précise la cellule de communication de la Protection civile de Guelma.
Une journée d’étude sur le mouvement associatif a été organisée, hier, dans la région ouest de Relizane, sous le slogan : «Le mouvement associatif : réalité, horizons et perspectives».
Cette journée d’étude a été rehaussée par la présence d’associations de divers caractères, de sociologues et de cadres universitaires en présence de groupes de citoyens accordant une importance au sujet.
Le mouvement associatif de la wilaya de Relizane se compose de plus 800 associations agréées à caractère religieux, sportif, culturel, professionnel, éducatif, scolaire, communautaire, humanitaire, scientifique, environnemental, social et sanitaire entre autres.
Si certaines associations jouent convenablement leur rôle en honorant leur contrat moral avec la société, d’autres par contre ne sont là que pour la forme et ne marquent leur présence qu’occasionnellement, lors de l’organisation de manifestations de commémoration, de manifestations sportives et de spectacles culturels et artistiques.
Il est clair qu’en analysant la situation, on se rend compte qu’en l’état actuel des choses, il existe toujours des associations officiellement agréées mais inactives depuis leur naissance.
L’assainissement opéré, à la faveur des nouveaux textes de lois permettant d’accorder des aides financières, n’a pas permis d’éliminer tous les opportunistes qui se sont infiltrés dans le mouvement associatif pour leurs intérêts personnels.
Les recommandations ressortant de cette journée d’étude œuvrent dans le sens d’une réactivation du volet du mouvement associatif et de sa mise à niveau pour servir la communauté et aider d’une façon indirecte à l’élimination de certains types de problèmes vécus par les citoyens.
La formation des membres des associations de quartier s’est illustrée, entre autres, comme une action inévitable pour faire la différence et faire naître un sentiment de confiance entre les membres des citoyens et de leurs représentants.
Le secrétaire national à la communication du FFS (Front des forces socialistes), Youcef Aouchiche, a rendu public un communiqué dans lequel son parti demande la réhabilitation du maire de Boumerdès, Sid Ali Aït Si Larbi, élu sur la liste de ce parti.
«Injustement accusé, le P/APC FFS de Boumerdès, M. Sid Ali Aït Si Larbi, a été innocenté. Le juge d’instruction près la Chambre d’accusation de la cour de Boumerdès a émis une ordonnance de non-lieu en sa faveur. Ce verdict, rendu le 16 mai 2016, fait office d’un jugement définitif et remet en cause la décision de suspension prise à l’encontre de notre élu par le wali de Boumerdès, le 4 janvier 2016. Une suspension arbitraire que le FFS avait dénoncée. Prenant acte de ce verdict, le FFS demande de rétablir immédiatement M. Sid Ali Aït Si Larbi dans ses fonctions de président d’APC», lit-on dans ce communiqué.
Pour rappel, le maire de Boumerdès a été inculpé de négligence pour ne pas avoir déposé une plainte contre des fonctionnaires de sa commune qui ont volé, du parc communal, un matériel qui faisait l’objet d’une enquête.
Ce matériel (des pieds droits) était sous scellés et était considéré comme pièce à conviction dans un dossier que la justice traitait. Suite à cette inculpation –pas un jugement— la ministre-wali de Boumerdès, Nouria Zerhouni, a mis à exécution l’article 43 du code communal pour déposséder Aït Si Larbi de sa mandature. «En cas de jugement définitif l’innocentant, l’élu reprend automatiquement et immédiatement l’exercice de son activité électorale.» C’est ce que prévoit la seconde partie de cet article.
Aït Si Larbi redeviendra-t-il premier magistrat de la ville de Boumerdès ? La loi parle d’activité (mandature) électorale pas de poste de responsabilité. Pour rappel, une fois écarté, Aït Si Larbi a été remplacé, le 11 janvier 2016, par Baouali Djamel (RND). Ce dernier fait également l’objet d’une enquête et risque de se retrouver avec une inculpation sur le dos. «Avec Sid Ali, la situation de la commune était très difficile, avec son remplaçant, elle est devenue catastrophique.
Vivement le retour de l’ancien maire», dira l’un de ses opposants qui précise, par ailleurs, que tous les élus souhaitent le retour de Aït Si Larbi.
La loi pour tous
Dans ce dossier qui concerne les élus qui ont des problèmes avec la justice, certains observateurs notent qu’il y a deux collèges au niveau de la wilaya de Boumerdès. Il y a des P/APC qui sont destitués dès le début de l’enquête de justice.
Le cas de Aït Si Larbi qui a été destitué au départ de l’enquête judiciaire mais innocenté avant la fin de cette enquête. C’est le cas également de l’ex-maire de Souk El Had (élu sur la liste du PT), même si les faits reprochés à ce dernier sont plus graves. Or, il y a d’autres maires qui sont condamnés mais qui poursuivent leurs activités à la tête de certaines municipalités.
C’est le cas de Zemmouri, dont le maire —élu du FLN— a été condamné, en première, instance à une année de prison ferme et 100 000 dinars d’amende. Jusqu’à présent, il n’a pas été inquiété.
On a tout le temps reproché aux services publics leur défaillance, quand il le fallait. Cependant, il faut aussi évoquer le manque de civisme du citoyen et que faut-il faire pour combattre, ce qui s’apparente à un véritable fléau ?
Dés le début du printemps, on constate que des équipes de jeunes sont chargées du nettoyage au niveau de la commune de Tlemcen et de Mansourah. Ces équipes commencent très tôt leur travail et elles le font avec sérieux.
C’est le cas de la cité R’hiba qui, pendant quelques jours, était devenue celle qu’elle était, il y a des années. Mais il fallait vite déchanter, le comportement de certains laisse plutôt désirer, ils jettent leurs ordures n’importe où et à n’importe quelle heure de la journée, il faut reconnaître que les services de l’APC sont dépassés par ces infractions.
Que faut-il faire pour mettre fin à ces comportements indignes.
Les campagnes de sensibilisation ne servent plus à rien, il faut recourir aux mesures coercitives.
Pourquoi alors nos quartiers étaient à l’époque très propres, parce que tout simplement le passage du garde champêtre donnait à réfléchir à tout le monde ; n’importe quel acte de pollution était sanctionné par une amende.
Peut-être qu’il est temps de penser à désigner des gardes champêtres, fonction qui a disparu depuis la fin des années 1970.
ALGER- Le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, s’est entretenu à Moscou avec son homologue russe, Valéry Zorkin, sur l’état de la coopération bilatérale en matière juridique constitutionnel entre l’Algérie et la Russie, indique jeudi un communiqué du Conseil.
Ces entretiens s’inscrivent dans le cadre de la visite de quatre jours que M. Medelci a entamé mardi à la Cour constitutionnelle de la Fédération de Russie, a-t-on précisé.
Au cours de cette rencontre, les deux parties ont abordé « la mise en oeuvre d’actions concrètes, inscrites dans le cadre de l’accord de coopération signé en 2010 et renouvelé en 2015 entre les deux institutions portant sur l’échange l’experts dans le domaine juridique constitutionnel, établissant des relations de coopération entre le Centre d’études et de recherches du Conseil constitutionnel algérien et l’institution russe », souligne le communiqué.
Par ailleurs, M. Medelci prend part aux travaux du 6e forum international sur « l’interaction des instances de justice constitutionnelle avec les autres instances judiciaires », inaugurés mercredi par le Premier ministre de la Fédération de Russie Dmitri Medvedev.
Articulé autour de thèmes liés « aux nouvelles questions juridiques imposées par la mondialisation et l’évolution de la société internationale », ce forum réunit trois jours durant, les juges constitutionnels, les académiciens du droit et juristes experts relevant d’organisations internationales, selon la même Source.
Après quelques épisodiques grèves de certaines Facultés ces dernières années, l’université Djilali-Liabès de Sidi-Bel-Abbès fait depuis hier 18 mai face à la fronde des étudiants représentés par neuf organisations qui exigent le départ du premier responsable de l’université, à savoir le recteur, et du responsable de la sécurité.
Pour faire aboutir leurs revendications les étudiants ont refusé de rejoindre les Facultés qui vivent une situation catastrophique et cela d’après les manifestations. Ils décrient la dégradation des conditions socio-pédagogiques, des dépassements du premier responsable qui, aurait selon eux, accordé les pleins pouvoirs au responsable de la sécurité dans certaines situations.
Les Facultés, déclarent-ils dans leur communiqué, sont dans un état lamentable avec un manque flagrant de moyens pédagogiques, et le harcèlement est la «politique» adoptée par certaines personnes de l’administration et enseignants à l’égard des étudiantes.
Les laboratoires, ajoutent-ils, ne sont point aménagés, quant aux étudiants en Master et doctorat, ils n’ont droit à aucun stage pour leur formation. Les majors de promotion ne bénéficient d’aucune bourse pour aller suivre des études à l’étranger. Nous sommes, disent-ils, régulièrement menacés par une traduction devant le conseil de discipline.
Face à tous ces problèmes auxquels nous sommes confrontés en permanence, nous avons décidé de mener notre mouvement de grève pour paralyser l’université jusqu’à la satisfaction de nos revendications.
Les Facultés de l’université étaient paralysées dans la journée d’hier et même si certains ont voulu rejoindre leurs cours, ils en ont été empêchés.
Un vrai dilemme pour le rectorat pour épiloguer cette contestation.
Au sujet des supposés harcèlements sexuels évoqués par les étudiants, le recteur a déclaré qu’il y a en un seul cas et celui-ci est devant la justice qui devra statuer.
L’opération d’affectation des bénéficiaires des logements publics locatifs dans la commune d’El-Maleh a été effectuée, hier mercredi, au niveau de la salle omnisports de la ville, en présence des représentants de l’OPGI, d’un huissier de justice, du chef de daïra et du président de l’APC de la ville, ainsi que des membres des services de sécurité.
Ainsi, les bénéficiaires de ces 171 logements passeront cette année, un meilleur Ramadhan dans leurs nouveaux logements après avoir souffert des dizaines d’années. La commission de recours de logement de la wilaya d’Aïn-Témouchent statuant sur le cas de la liste des bénéficiaires des 171 logements publics locatifs dans la commune d’El-Maleh a approuvé totalement les noms des bénéficiaires et aucun rejet n’a été signalé, a déclaré hier mercredi M. Zine Mohamed chef de la daïra d’El-Maleh.
La médecine du Travail a été au centre de débat, lors d’une journée organisée, avant-hier, par l’Inspection régionale du Travail d’Oran. La rencontre a vu la participation d’une quarantaine d’inspecteurs de 6 wilaya de l’Ouest (Oran , Mostaganem Mascara, Tlemcen , Ain Temouchent et Sidi Bel-Abbès).
Selon M. Bendib Mohamed, inspecteur régional du Travail d’Oran : « cette journée a pour but d’informer les inspecteurs sur le rôle du médecin du Travail et de l’inspecteur dans le suivi des prescriptions et des recommandations établies lors des visite des entreprises. La rencontre a aussi pour but d’élaborer une coordination entre les deux parties pour préserver la santé du travailleur».
Les services de médecine du Travail, sont investis des doubles fonctions, essentiellement, préventives et accessoirement curatives participant à la prise en charge des soins de santé de base. «Toutefois, devant le manque d’effectif (médecins du Travail), ce n’est pas tous les travailleurs qui bénéficient des prestations de la médecine du Travail », a tenu à préciser M. Bendib. Et d’ajouter que ces services sollicitent le ministère de la Santé pour agréer des médecins généraliste afin de renfoncer le personnel de la médecine du Travail».
Les communications de cette journée se regroupaient sur le rôle de l’inspecteur du Travail, dans le respect de la réglementation relative à la médecine du Travail et le rôle du médecin du Travail. D’autre part, selon la même source, près de 13.000 entreprises, en exercice, ( à Oran , Mostaganem Mascara, Tlemcen, Ain Temouchent et Sidi Bel-Abbès) sont conventionnées avec la CNAS , dont 644 affilées récemment.
Pour ce qui est des contrôles effectués par les inspecteurs du Travail, en 2015 , à Oran, 704 mises en demeure et 51 procès- verbaux d’infraction ont été établi,s pour non respect de la réglementation en matière de médecine du Travail contre des entreprises qui emploient 11.126 ouvriers. Cette année, les mêmes services ont dressé, à Oran, 191 mises en demeure, et 14 procès-verbaux contre des entreprises qui emploient 3.318 travailleurs.
La majorité des infractions sont liées au non respect de la visite médicale d’embauche et des visites périodiques. Pour la région (Oran, Mostaganem, Mascara, Tlemcen, Ain Temouchent et Sidi Bel-Abbès), en 2015, ont été établis 3.391 mises en demeure et 484 procès-verbaux. Ces entreprises emploient près de 25.000 ouvriers. Pour ce qui est de cette année, 1.219 mises demeure ont été adressées dans ces 6 wilaya et 68 entreprises ont été présentées à la justice .
Ce mardi s’est tenu au lycée Abdelmoumen le regroupement régional de 150 chefs de centres d’examen. Présidé par M. Chaïb Drâa Thani, conseiller auprès de la ministre de l’Education nationale, cet ultime rendez-vous préparatoire était rehaussé également par la présence des directeurs des wilayas de Mascara et Tissemsilt ainsi que les directrices de Sidi Bel Abbès et de la wilaya hôte.
Ces journées d’études régionales étant les premières du genre, le représentant de la ministre rappelle que cette initiative est dictée pour éradiquer la dérive nouvelle de la tricherie de certains candidats qui tentent d’user malhonnêtement des moyens technologiques détournés au service de la fraude aux examens.
Ce phénomène nouveau inscrit dans la cybercriminalité sera combattu, dira-t-il, avec la plus grande vigilance qui échoit aux chefs de centres, judicieusement choisis, qui doivent à leur tour instaurer un climat interne de soutien moral aux surveillants et les accompagner dans une gestion de proximité. En citant son leitmotiv personnel «qu’un examen ne ressemble jamais à un autre», l’orateur rappellera que les anciens commandants de bord sont souvent les auteurs d’accidents d’avions, en conséquence, considérez « ce pilotage comme étant le premier en vous appuyant sur le soutien de tous vos personnels que diligente votre secrétariat dynamisant sa cellule de communication ».
Tour à tour, les directeurs de wilaya sont intervenus brièvement pour soutenir et encourager leurs représentants temporels en ces délicates missions autour desquelles leur ont été prodigués les conseils utiles et les recommandations préventives et que tout manquement à la mission sera sévèrement sanctionné pour asseoir la crédibilité du secteur. L’assistance étant composée des cadres chevronnés, le débat ouvert n’eut guère d’écho, hormis l’intervention courageuse d’un syndicaliste qui préconise des sanctions sévères à l’encontre des absentéistes.
Pour détendre l’atmosphère où l’on mesure la prise de conscience de la responsabilité d’un examen, le wali rassure davantage les participants en évoquant son passage à Relizane, renommée par la mobilisation agissante des parents d’élèves qui encourageaient les enseignants de tous bords qui sont arrivés à obtenir d’excellents résultats scolaires au niveau national, cette réussite étant à méditer par tout responsable du secteur capable de créer l’atmosphère positive de la communication car tout titre précaire et révocable ne doit pas se prévaloir de la prépondérance de commis de l’Etat.
Le groupement de la Gendarmerie nationale d’Oum-El-Bouaghi a organisé des journées portes ouvertes sur ce corps portant sur des actions de vulgarisation et de sensibilisation.
C’est dans la grande esplanade faisant face au siège de la mairie d’Oum-El-Bouaghi que des exhibitions ont été présentées par les différentes sections de la gendarmerie devant les autorités civiles et militaires à leur tête M. Chater A., wali d’Oum-El-Bouaghi, qui a donné le coup de starter de cette manifestation.
Les deux bords de l’esplanade étaient occupés par des visiteurs de tous âges et des deux sexes venus des quatre coins de la région découvrir les différentes activités du corps de la gendarmerie, des exhibitions faites par des professionnels dans la lutte de la criminalité sous toutes ses formes, des simulations ont fait partie du programme qui a épaté les visiteurs.
La maison de la culture Nouar-Boubakeur, juste en face, a quant à elle abrité des expositions des différents matériels et autres accessoires utilisés par les éléments de la gendarmerie à travers des stands bien organisés. Des explications et des démonstrations des équipements très modernes ont été présentées aux membres de la délégation.
MM. Chater et Yakoubi, respectivement wali d’Oum-El-Bouaghi et commandant du groupement de la gendarmerie ont improvisé un point de presse en direction des journalistes des différents organes de presse axant principalement sur une sensible régression des actes de criminalité et notamment la baisse des accidents de la route, deux axes influencés par le déploiement des moyens humains et matériels ainsi que la réhabilitation des axes routiers dans la région.
A noter que beaucoup de jeunes sont venus s’enquérir des modalités d’enrôlement dans ce corps, notamment des universitaires désireux rejoindre la gendarmerie.
Près d’une quinzaine de vétérinaires ont tenu un rassemblement hier, devant la direction des services agricoles (DSA) de Constantine, pour protester contre la situation relative à l’évolution de leurs carrières et pour dénoncer les conditions lamentables dans lesquelles ils exercent leur métier, s’estimant « mal récompensés et même trahis », disent-ils.
Selon le secrétaire général de la wilaya de Constantine du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique, Yellès Nesla, « malgré les nombreuses tâches supplémentaires qu’ils assument sans rechigner depuis des années, à l’instar des campagnes de vaccination contre la fièvre aphteuse et d’autres encore, notre syndicat a accepté la proposition de la tutelle du gel de la révision du régime indemnitaire.
De même qu’a été accepté le gel de la réclamation de l’application du décret 03-178 du 15 avril 2003, qui a trait au prêt de 800.000 dinars destiné à l’achat de véhicule pour les déplacements du vétérinaire. Cependant et en dépit de tout cela, la situation n’a pas évolué d’un iota, pire, la fonction publique a même répondu négativement et exprimé un » niet » clair et net à l’évolution des carrières des vétérinaires « .
Les vétérinaires rejettent la proposition concernant l’ouverture des examens professionnels pour ceux d’entre eux qui ont entre 05 et 10 ans d’activité et ce, pour leur permettre de monter à un grade supérieur. Ainsi que la proposition relative, ajoutera-t-il, à la promotion automatique des vétérinaires qui ont 10 ans d’ancienneté et plus. Et d’indiquer que » la fonction publique n’a pris en compte que les résultats d’examen d’accès à un grade supérieur, que 07 vétérinaires sur un ensemble de 31 ont passé, en écartant les 24 autres, dont nous sommes solidaires et réclamons la régularisation « , dira-t-il.
A Oran également, une trentaine de vétérinaires ont observé, hier, un sit-in devant le siège de la DSA à l’appel du Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique, a-t-on constaté sur place.
Sur les 34 vétérinaires relevant de la DSA d’Oran, 32 s’étaient mobilisés pour appuyer une seconde fois des revendications socioprofessionnelles, a indiqué la déléguée de wilaya et porte-parole des vétérinaires d’Oran, Rachida Benblidia, rappelant que le premier sit-in avait eu lieu le 11 mai dernier et « n’a pas donné de résultats ».
Ce mouvement de protestation a été décidé suite à un conseil national consultatif extraordinaire le 5 mai pour étudier la situation relative à l’évolution de la carrière du vétérinaire et « des conditions lamentables dans lesquelles il exerce », a-t-elle ajouté. Les vétérinaires protestent contre « le blocage de leur carrière et le manque de moyens pour l’exercice de leurs fonctions (matériel, moyens de transport…) », a ajouté la source. S’agissant de l’évolution de la carrière, le vétérinaire est censé passer inspecteur au bout de 10 années d’exercice et inspecteur principal 7 ans après et enfin inspecteur principal en chef en fin de carrière, a souligné à l’APS Mme Benblidia, ajoutant que certains vétérinaires en exercice depuis plus de 20 ans ont toujours le statut de docteur vétérinaire. Pour sa part, le directeur des services agricoles d’Oran, Tahar Kadi, a affirmé que la DSA met « tous les moyens dont elle dispose à la disposition de ses 34 vétérinaires », reconnaissant toutefois « un manque de moyens ».