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Updated: 2 months 1 week ago

Lutte contre le changement climatique : L'association Tiipaalga lance le projet YIIG-PAALA

Thu, 20/07/2023 - 18:00

Dans le cadre de son projet intitulé "Résilience des familles paysannes aux changements climatiques par la construction et l'utilisation des foyers trois pierres améliorés dans la province du Bazèga au Burkina Faso "YIIG-PAALA", l'association Tiipaalga entend œuvrer à la réduction de la consommation du bois en milieu rural. Et pour ce faire, sept communes de la province du Bazèga, sont la cible de l'association. La cérémonie de lancement du projet s'est tenue ce jeudi 20 juillet 2023, à Manga, en présence de la gouverneure du Centre-sud.

Doulougou, Gaongo, Kayao, Kombissiri, Ipelcé, Saponé et Toécé. Voilà les sept communes de la province du Bazèga dans lesquelles le projet YIIG-PAALA de l'association Tiipaalga entend se déployer pour contribuer à atténuer les effets des changements climatiques et réduire la pauvreté des ménages ruraux par la promotion de l'utilisation de foyers améliorés trois pierres, lesquels foyers sont plus économes en bois de cuisson.

A travers cette cérémonie de lancement qui réunit plus d'une cinquantaine d'acteurs, Tiipaalga veut « présenter le projet foyers améliorés à tous les acteurs de la société civile et à toutes les parties prenantes ; montrer les opportunités du projet en termes de réduction de gaz à effet de serre et d'agroécologie ; recueillir les observations et les préoccupations des participants relatives à la mise en œuvre du projet ».

Les participants à cet atelier de lancement sont des représentants des structures de recherche, des ONG et associations, du secteur privé, des structures étatiques, des institutions de microfinance et les autorités locales

Selon Bakary Diakité, directeur exécutif de l'association, ce projet vient soulager les populations à bien des égards. « Les femmes seront amenées à réduire la consommation de bois et réduire la production de gaz à effet de serre notamment le gaz carbonique. Dans les ménages, la fumée est responsable des maladies liées aux voies respiratoires. Ce projet va améliorer la santé des femmes et des enfants dans les ménages. Ensuite, cela vient réduire la corvée bois. Pour avoir le bois, il faut aller loin dans les forêts et faire plusieurs allers-retours dans la journée. Ce projet va réduire toutes ces distances parcourues. Enfin, ce projet permettra aux femmes de faire beaucoup d'autres choses. Il est en effet accompagné d'un volet activités génératrices de revenus, ce qui permettra aux femmes d'améliorer leurs revenus, donc d'améliorer les conditions de vie des ménages », a-t-il expliqué.

« Au total, 900 000 tonnes de CO2 pourront être réduites grâce à ce projet », selon Bakary Diakité

Pour Yvette Nacoulma, gouverneure de la région du Centre-sud, ce projet vaut son pesant d'or car, en plus des différents domaines ci-dessus cités, il vient diminuer la pression sur les massifs forestiers et consolider la gestion et l'exploitation des aires protégées. « Nous avons plusieurs aires protégées. Nous en avons beaucoup. Il est vraiment important qu'on puisse les protéger, les sauvegarder et les actions de YIIG-PAALA vont contribuer à l'atteinte de la préservation de nos aires protégées », s'est-elle réjouie.

« On aura au total 60 000 foyers améliorés au profit de 30 000 ménages, ce qui va impacter la vie des différents ménages », assure Yvette Nacoulma

En rappel, l'association Tiipaalga existe au Burkina Faso depuis 2006. Elle œuvre au renforcement des bases de vie des familles paysannes en raison des défis auxquels elles sont confrontées. A ce titre, elle propose des solutions adaptées à leurs besoins réels. Dans la région du Centre-sud, Tiipaalga n'est pas à sa première initiative. A travers ce projet qui se déroulera sur douze ans soit de mai 2023 à avril 2035, 3 600 monitrices endogènes (ME) seront capables de construire, d'utiliser et d'entretenir les foyers améliorés ; plus de 30 000 ménages seront équipés en F3PA ; 45 000 femmes pourront construire et utiliser au moins 135 000 F3PA ; plus de 40 000 tonnes de bois seront économisées.

Une photo de famille des différents acteurs présents à cette cérémonie de lancement du projet YIIG-PAALA

Erwan Compaoré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Effort de guerre : Entrée en vigueur de nouvelles taxes à compter de ce 20 juillet 2023

Thu, 20/07/2023 - 16:00

Le ministre de l'économie, Dr Aboubakar Nacanabo était l'invité du journal télévisé de 20 heures du mercredi 19 juillet 2023. A l'occasion, il a annoncé qu'à compter de ce 20 juillet 2023, il sera prélevé des taxes sur les services de téléphonie, sur le réabonnement au niveau des télévisions privées et sur la cession des terrains hors lotissement, afin de soutenir la lutte contre le terrorisme, rapportent nos confrères de l'AIB.

Selon toujours cette source, les acquéreurs des services de téléphonie, devront payer une taxe de 5% par opération réalisée. Pour ce qui concerne les réabonnements au niveau des télévisions privées, une taxe de 10% sera appliquée. S'agissant de la cession des terrains hors lotissement devant le notaire ou l'huissier, il sera demandé une contribution de 1%.

« Ces mesures tirent leur source du vote le 24 juin par l'ALT et de la promulgation le 30 juin par le président Ibrahim Traoré, d'une loi instaurant des contributions spéciales sur certains biens et services, au profit du FSP », s'est justifié le ministre de l'économie.

Tout en exhortant les entreprises à reverser intégralement les montants qui seront prélevés pour le besoin de la lutte contre le terrorisme, il a tenu à remercier les consommateurs qui ont mobilisé depuis février, à travers le Fonds de soutien patriotique (FSP), près de 30 milliards de FCFA grâce, notamment aux prélèvements effectués sur le tabac, les boissons alcoolisées et non alcoolisées. Le ministre Nacanabo n'a pas manqué de saluer les FDS et les VDP qui paient de leurs vies pour ramener la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso.

Lefaso.net

Source : Agence d'information du Burkina

Categories: Afrique

"Affaire charbon fin" : Le dossier renvoyé au rôle général

Thu, 20/07/2023 - 15:40

Le jugement du dossier dit du "charbon fin" programmé ce jeudi 20 juillet 2023, au Tribunal de grande instance ( TGI) Ouaga1, a été renvoyé au rôle général.

Il n'y a pas, selon les explications de Me Prosper Farama, un des avocats de la partie civile, de date retenue. Il a tout simplement été proposé au président, a-t-il dit, de dégager une session spéciale pour ce dossier.

"Il lui appartiendra de prendre son temps, de bien étudier le dossier et de choisir une date qui favorise la tenue de ce procès", a-t-il déclaré tout en précisant que ce renvoi n'a pas été demandé par la partie civile.

"D'abord, la précision à faire, c'est que les avocats de la patrie civile n'ont pas demandé de renvoi. Mais on est d'avis parce que toutes les conditions ne sont pas réunies pour qu'on puisse juger ce dossier aujourd'hui. Au regard de cela, nous ne pouvions pas nous opposer à ce renvoi", a-t-il jugé.

En effet, quatre des douze prévenus sont absents. Les quatre qui n'ont pas répondu à l'appel seraient hors du pays. Il y a aussi le fait qu'un avocat de la défense vient de se constituer. Ce sont autant d'arguments présentés par la défense pour demander le renvoi de ce dossier.

De la célérité dans le jugement de ce dossier

De l'avis de Me Farama, le jugement de ce dossier requiert une célérité. A cet effet, les avocats de la partie civile ont estimé, qu'au regard des enjeux de ce dossier qui dure depuis 2019, qu'il doit être jugé au plus vite.

Autre argument évoqué, c'est le fait que la mine exploitée par Essakane SA, tire vers sa fin d'exploitation (2028). "Les informations qui nous parviennent est que IAMGOLD Essakane procède à une surexploitation de la mine. La mine est passée à un degré plus élevé d'exploitation. Or, si elle est exploitée au-delà des prévisions de départ, il est évident, sans être mathématicien, que sa durée de vie s'en trouvera réduite", a-t-il souligné et de s'interroger sur l'intérêt de tenir un procès sur des années pour aboutir à une condamnation et que le préjudice subi par l'État ne peut pas être remboursé ?

Parce que, a-t-il rappelé, l'État a été spolié à plusieurs milliards de francs CFA. De son hypothèse, l'option qui se présentera à l'État, la mine étant fermée, sera d'aller réclamer ces deniers hors du territoire national. Cela serait, de son avis, une mission difficile ou du moins, peine perdue.

L'expertise est terminée

"L'expertise du charbon fin est terminée. On l'a aujourd'hui. Le charbon fin n'était pas du charbon fin" a informé l'avocat de la partie civile.

Pourtant, pour Me Moumouny Kopiho, avocat de IAMGOLD Essakane, ce n'est pas le cas. "Il y a une expertise qui a été commanditée. Cette expertise n'est même pas bouclée. IAMGOLD Essakane a déboursé près d'un milliard de francs CFA pour cela. Aujourd'hui, nous n'avons même pas le point de l'utilisation de ces milliards et on veut juger le dossier", s'est-il offusqué.

Sur la question des prévenus absents, Me Kopioh a affirmé qu'un programme avait déjà été établi. Lequel programme a permis à certains prévenus d'aller en vacances.

Il confirme que la demande de renvoi a été soutenue par IAMGOLD Essakane et tous ceux qui sont poursuivis estimant que le dossier n'est pas en l'état d'être jugé.

Il faut rappeler que cette affaire dite de "charbon fin", date de 2019. Comme on le sait, elle implique la société minière IAMGOLD Essakane. Elle est accusée d'avoir organisé une fraude d'or à travers le charbon fin qu'elle exportait pour des besoins de raffinage. Car, selon, l'accusation, le charbon fin contiendrait une teneur en métal jaune bien au-delà de la normale.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Sommet de la troïka+1 : La CEDEAO disposée à fournir une réponse régionale robuste aux menaces à la paix et à la sécurité

Thu, 20/07/2023 - 14:27

Un sommet de la troïka présidentielle de la CEDEAO + 1 s'est tenu le 18 juillet 2023, à Abuja, sous la direction de Bola Ahmed Tinubu, président de la République fédérale du Nigéria par ailleurs président de l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO.

Deux points étaient à l'ordre du jour de cette rencontre de haut niveau à laquelle ont pris part les présidents de la République fédérale du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, du Bénin, Patrice Talon, de Guinée-Bissau, Général Umaro Sissoco Embalo, du Niger, Mohamed Bazoum, et de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray.

Sur la situation politique dans la région de la CEDEAO, les dirigeants ont examiné la transition politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Au terme des échanges, ils ont décidé de réengager les trois États membres en transition au plus haut niveau. Selon le communiqué final parvenu à la rédaction de lefaso.net, le président de la République du Bénin effectuera une visite consultative dans les trois pays au nom de la Troïka.

Les participants au sommet de la troïka présidentielle de la CEDEAO + 1 ont souligné également leur détermination à voir un retour rapide à l'ordre constitutionnel dans les États membres conformément aux protocoles pertinents de la CEDEAO et aux chartes de transition de chacun des pays et ont réaffirmé l'engagement de la CEDEAO à soutenir des élections démocratiques crédibles et inclusives dans chacun des trois pays.

Le deuxième point de ce sommet a abordé la question de la situation sécuritaire dans la région. Sur ce point, la Troïka+1 a réitéré la détermination de la CEDEAO à fournir une réponse régionale robuste aux menaces à la paix et à la sécurité. « La réponse régionale comprendra l'opérationnalisation rapide d'un plan d'actions révisé de la CEDEAO pour l'élimination du terrorisme dans la région ainsi que la collaboration avec d'autres initiatives de sécurité. La réponse peut également inclure un soutien direct aux États membres dans leur lutte contre le terrorisme », précise le communiqué.

Outre cela, les participants ont réaffirmé leur ferme engagement à financer le mécanisme de sécurité régionale à partir des ressources propres de la région, tout en appelant les Nations Unies et d'autres partenaires à soutenir les efforts de la région.

Lefaso.net

Categories: Afrique

Traitement de l'information en période de crise : « Si elle vient de ceux qui attaquent le Burkina, il faut vous en méfier » Abdoulazize Bamogo

Thu, 20/07/2023 - 13:41

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) multiplie les cadres d'échanges avec les forces vives de la nation pour une lutte plus efficace contre le terrorisme. Dans la soirée du mercredi du 19 juillet 2023, c'était au tour des journalistes d'échanger une fois de plus avec les membres du CSC, autour des sept points d'attention à prendre en compte dans un contexte de crise sécuritaire, de tensions sociales et de transition politique. La rencontre s'est tenue au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ).

En une cinquantaine de minutes, le président du CSC Abdoulazize Bamogo est revenu sur ces éléments dont le contenu se résume comme suit : aux médias, il est demandé de « contribuer au renforcement de l'unité de la nation, à la motivation des forces combattantes nationales, à la résilience du peuple burkinabè, de mettre en place des cadres formels de discussion et de validation des informations liées à la crise sécuritaire au sein de la rédaction ». Pour ce qui est des journalistes, il a soutenu qu'ils ne devraient pas perdre de vue l'état de la situation nationale dans le traitement de l'information. Ils devraient donc « éviter la publication/diffusion d'informations de nature à nuire à l'intérêt général ; toujours prendre en compte la version officielle ; pour les sujets qui portent sur des problèmes, rendre compte des solutions ».

Une vue des participants à cette session d'échanges entre les membres du CSC les journalistes

A la question de savoir si on n'en demande pas trop aux journalistes, Abdoulazize Bamogo répondra par l'affirmative. Toutefois, souligne-t-il, « c'est parce que nous sommes dans une situation de crise ». « Il faut tenir compte d'autres choses. C'est un travail supplémentaire qu'on ajoute à votre travail. Mais c'est la même chose pour d'autres emplois, dans d'autres fonctions, dans d'autres professions. Ils sont obligés d'en faire plus à cause de la situation sécuritaire, à cause du risque de fragilisation du tissu social. Je pense que c'est bon d'accepter cette part de contribution dans cette situation », a-t-il laissé entendre.

Dix conseils aux citoyens burkinabè pour des comportements responsables sur les réseaux sociaux et dans les émissions d'expression directe dans le contexte de crise sécuritaire

Une autre préoccupation concernait la possibilité de prendre en compte dans le traitement de l'information, la voix des terroristes. Chose qui n'est pas faite et qui est contraire au principe d'équité dans le journalisme. A ce propos, le président du CSC soulignera qu'il faudrait « s'en méfier ». « Si ça (parlant de l'information) vient de ceux qui attaquent le Burkina, il faut vous en méfier. Ce que je vous dis c'est pour vous protéger vous-mêmes. Vous risquez de donner des informations et après les gens vont s'en prendre à vous. Les informations qu'ils (parlant des terroristes) donnent peuvent être pour promouvoir leurs causes. Nous avons eu une rencontre avec les responsables des radios parce que les membres des groupes terroristes ont une fois appelé à une émission d'expression directe pour faire passer leur message. Nous avons dit que ce n'était pas possible ! On ne peut pas accepter ça ! Et à l'issue de cela, nous avons invité les responsables des médias à une rencontre d'échanges et on leur a dit, qu'est-ce qu'on fait ? Moi je suis très content et je voudrais ici saluer leur sens de responsabilité parce que ce jour-là, ce sont eux qui ont dit qu'on ne peut pas accepter que ça soit comme ça. Ce sont eux qui ont donné les idées. En tant que communicateurs voilà ce que vous devez faire et nous en tant que responsables de médias, voilà ce qu'on peut mettre comme garde-fous pour que nos médias ne soient pas des moyens de communication », a-t-il souligné.

"Face au péril qui menace notre pays, nous devons tous faire preuve d'un grand sens de responsabilité dans le choix des mots quand nous nous exprimons dans l'espace public" Abdoulazize Bamogo

Tout en saluant l'initiative du CSC, le coordonnateur du Centre national de presse Norbert Zongo, Abdoulaye Diallo a relevé le sérieux des médias burkinabè, arguant du même coup qu'aucun d'eux ne souhaite que la situation sécuritaire actuelle empire. « Je suis au CNP-NZ depuis 25 ans. Et je vous assure que pour les médias que j'observe depuis 25 ans, honnêtement, ce n'est pas une préoccupation. On aspire qu'à être des professionnels qui ne vont pas jeter de l'huile sur le feu... On n'a jamais vu un média prendre l'information, la balancer et dire qu'il s'en fout. Combien d'informations sont retenues ? La majorité des informations font l'objet de rétention. Mais moi j'ai le sentiment que même le minimum, les journalistes ne l'ont pas. Ils courent derrière l'information, ils ne l'ont même pas. On a vu des cas où l'information est publiée sur le site du ministère et on nous fait tourner pour l'information. Il y a trop de culture du secret », a-t-il déploré.

"Quand vous montrez au média que vous le considérez et qu'on ne va pas balancer une amende de millions à un organe de presse pour une faute professionnelle, ça le rassure" Abdoulaye Diallo

Au terme des échanges, Abdoulazize Bamogo a rappelé que l'objectif de ces échanges est de dialoguer car c'est de là que viennent les propositions pertinentes pour une lutte plus efficace contre le terrorisme.

Erwan Compaoré
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Categories: Afrique

Burkina/Transport et logistique : Bolloré Transport & Logistics devient Africa Global Logistics (AGL) Burkina Faso mais l'objectif reste le même

Thu, 20/07/2023 - 11:30

Bolloré Transport & Logistics est devenu Africa Global Logistics (AGL) Burkina Faso. Il fait désormais partie du groupe mondial Mediterranean Shipping Company (MSC). MSC est un groupe de renom, premier armateur mondial, Le changement de nom a été entériné par le conseil d'administration et l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires. La nouvelle marque de MSC, AGL Burkina Faso a été présentée à la presse, le vendredi 13 juillet 2023, au cours d'une soirée.

L'intérêt d'appartenir à une telle multinationale est gage de la poursuite du développement de l'Afrique. Le nouvel actionnaire MSC, a indiqué le directeur pays de AGL Burkina Faso, Seydou Diakité, a de grandes ambitions pour le développement de la logistique intégrée en Afrique. Car, ce maillon contribuera sans nul doute à améliorer les performances des différentes filiales de AGL en Afrique. Avec AGL Burkina Faso, a précisé le directeur pays, il sera désormais possible de proposer des solutions logistiques intégrées.

Le directeur commercial d'AGL Côte d'Ivoire, Pierre Cazorla

« C'est-à-dire, depuis le fournisseur au bateau, du bateau au port de débarquement et du port de débarquement par la route, par le chemin de fer, par l'avion. Avec l'arrivée de MSC, nous allons pouvoir bonifier les investissements pour répondre aux exigences de nos clients », a-t-il détaillé. Lorsqu'il y a un changement majeur dans une organisation, a-t-il fait savoir, il est de bon ton d'informer les clients et le présenter à la presse par courtoisie et par politesse. « Bolloré Transport & Logistics est désormais AGL Burkina Faso. Mais d'un point de vue de la forme, la structure reste ce qu'elle était et ne changera pas. Les équipes qui travaillaient avec nous sont toujours les mêmes. Elles vont peut-être s'agrandir au besoin », a-t-il rassuré.

Les équipes qui travaillaient avec nous vont s'agrandir au besoin, a indiqué le directeur pays de AGL Burkina Faso

Le directeur général de Côte d'Ivoire Terminal, entreprise qui gère le 2e terminal à conteneurs du port d'Abidjan, Koen De Backker, le directeur commercial d'AGL Côte d'Ivoire, Pierre Cazorla et Alexis Ouédraogo, représentant pays de SITARAIL au Burkina Faso, ont assisté à cette cérémonie de présentation.

« AGL, notre nouvelle marque est un partenaire historique de l'Afrique et plus particulièrement au Burkina Faso. Il s'est très tôt inscrit dans la vision de contribuer au développement économique du Burkina Faso », a déclaré le président du conseil d'administration, Lassiné Diawara. Il a affirmé que la nouvelle marque est et restera au service, à l'écoute des partenaires et des clients. Elle s'engagera, a-t-il ajouté, à répondre à leurs besoins, afin de toujours les satisfaire.

La qualité du service sera optimale basée sur une relation de confiance, selon le PCA de AGL Burkina Faso, Lassiné Diawara

« Attendez-vous désormais à une qualité de service optimale et une relation de confiance, pour mieux vous servir. Bienvenue à AGL Burkina Faso, et merci pour votre contribution au développement de nos activités. Nos équipes expérimentées sont à votre service », a-t-il terminé.

Obissa Juste Mien
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Categories: Afrique

Burkina/Culture : L'an 6260 africain célébré par le cadre "Deux heures pour nous deux heures pour Kamit"

Thu, 20/07/2023 - 11:30

Le cadre Deux heures pour nous deux heures pour Kamit a célébré le nouvel an africain (Kamit) le mercredi 19 juillet 2023. Il s'agit de l'an 6260, placé sous le signe de la prise de conscience de la jeunesse africaine.

Chaque 19 juillet marque le nouvel an du calendrier africain. Au Burkina Faso, l'organisation Deux heures pour nous deux heures pour Kamit a tenu à commémorer cette date qui est importante conformément à sa lutte pour une prise de conscience des valeurs africaines.

Selon le secrétaire général de Deux heures pour Kamit, Lianhoué Imhotep Bayala, cette date symbolise une aspiration à affirmer l'identité africaine, la pensée africaine, aussi singulière que soit elle. « Le calendrier africain a la même dignité que le calendrier grégorien. Et le calendrier grégorien n'a pas le monopole devant le calendrier chinois », a-t-il affirmé.

Le secrétaire général de Deux heures pour Kamit, Lianhoué Imhotep Bayala, souhaite que chaque 19 juillet soit commémorée au Burkina Faso comme les autres fêtes

En choisissant de commémorer cette date à l'amphithéâtre A600 de l'université Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, cette organisation compte envoyer un signal fort. « Nous sommes dans une invite des Africains à ne pas se noyer dans les identités des autres parce que même lorsque nous nous noyons, il n'y a personne dans ces cultures qui tente de nous sauver. Mieux vaut apprendre à nager dans nos propres mares que de tenter des compétions presque suicidaires dans les mares culturelles que nous ne maîtrisons pas », a indiqué Lianhoué Imhotep Bayala.

Dr Dramane Konaté (à droite) est lauréat du prix Trésor humain de la jeunesse consciente

Le calendrier africain pour remonter le temps

Cette activité a vu la présence de plusieurs défenseurs de la culture burkinabè et africaine. Dr Dramane Konaté, homme de la culture, partage l'idéal que défend cette organisation. « Nous sommes en Afrique et il faut qu'on apprenne à penser de nous-mêmes, par nous-mêmes et pour nous-mêmes. On ne peut pas se développer en engrangeant des données venues de l'extérieur », a-t-il déclaré.

En citant le Pr Joseph Ki-Zerbo, « on ne développe pas, on se développe », Dr Dramane Konaté a invité la jeunesse à se connaître elle-même, à travers son histoire, ses origines et ses valeurs. « Pour savoir qui nous sommes, il faut remonter le temps. Et pour remonter le temps, il faut naturellement un calendrier », a-t-il insisté.

A l'image du représentant du ministre Alassane Ouango, plusieurs invités ont reçu le calendrier Kamit pour sa valorisation

Valorisation du calendrier Kamit

Le calendrier africain est produit sous trois formats (table, poche et mur). En plus de cela, la série de conférences-débats tenue à Koudougou du 14 au 18 juillet 2023 a visé également à promouvoir ce calendrier. Tour à tour, les organisateurs ont remis ces calendriers aux invités officiels en guise de plaidoyer pour valoriser la culture africaine.

« Nous voulons faire de l'Etat le premier pionnier et le premier citoyen de promotion de cet outil (…) Faire du gouvernement, le premier ambassadeur de ce calendrier en consacrant un jour férié chaque 19 juillet pour que les Africains qui se retrouvent chaque 1er janvier et d'autres dates du calendrier, que nous puissions également fêter ce patrimoine de la fierté et du génie de nos ancêtres », a-t-il expliqué.

La jeunesse a été invitée à puiser dans ses origines pour mieux connaître l'histoire et les valeurs africaines

Le chargé de mission et représentant du ministre en charge de la culture, Alassane Ouango, a salué la tenue de cet événement et a rassuré les organisateurs que le gouvernement s'est inscrit dans cette même logique. « C'est un événement qui tient à cœur le département parce qu'au niveau du ministère, on est en train d'instituer un cadre pour célébrer ces journées africaines afin de valoriser notre savoir-faire au niveau national », a notifié le représentant du parrain de l'événement.

Il faut noter que la 8e édition de l'université Sankoré s'est tenue du 14 au 18 juillet 2023 à Koudougou. Placée sous le thème général « Culture, lutte de libération et construction de l'État-nation », l'apothéose est marquée par la célébration du nouvel an africain, le Kamit. Conformément à ce calendrier, l'Afrique célèbre l'an 6260.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Décès du colonel Pierre Ouédraogo : Le CIMTS rendra hommage au compagnon de Thomas Sankara le 25 juillet 2023

Thu, 20/07/2023 - 11:30

Décédé le jeudi 13 juillet 2023, une cérémonie d'hommage au Colonel Pierre Ouédraogo est prévue le mardi 25 juillet 2023 au Mémorial Thomas Sankara. A travers le communiqué ci-après, le Comité International du Mémorial Thomas Sankara (CIMTS) invite les camarades anciens pionniers, anciens sofa, anciens CDR, les anciens membres des groupes d'animation, les sympathisants de l'idéal révolutionnaire du 4 août 83, les amis et compagnons de Feu le Col. Pierre Ouédraogo, à y prendre part. L'heure limite d'arrivée est fixée à 7h30. Les détails dans ce communiqué !

COMMUNIQUE DU CIMTS

Le Comité International du Mémorial Thomas SANKARA invite tous les camarades anciens pionniers, anciens sofa, anciens CDR, les anciens membres des groupes d'animation, les sympathisants de l'idéal révolutionnaire du 4 aout 83, les amis et compagnons de Feu le Col. Pierre OUEDRAOGO, à prendre part à la cérémonie d'hommage du Col. Pierre OUEDRAOGO prévue ce mardi 25 juillet 2023 au Mémorial Thomas Sankara. Heure limite d'arrivée 7h30.

Pour toute information complémentaire veuillez prendre attache avec le SG du CIMTS (+226 64 27 47 55) ou Roger Bayi (+226 75 91 34 07)

Le révolutionnaire ne meurt pas, il passe le flambeau à d'autres.

La lutte continue.

Col. Major (er) Daouda TRAORE,
Vice-Président du CIMTS

Categories: Afrique

Burkina/Enseignement supérieur : Le département de chirurgie et spécialités chirurgicales plaide pour la mise à jour du laboratoire d'anatomie et de dissection

Thu, 20/07/2023 - 00:32

Les 6 et 7 juillet 2023, le département de chirurgie et spécialités chirurgicales de l'Unité de formation et de recherche en sciences de la santé (UFR/SDS) de l'université Joseph Ki-Zerbo organisait ses premières journées scientifiques sous le thème : « Quel modèle de formation en chirurgie dans nos pays à ressources limitées ». Dans cette interview qu'il nous a accordé, Pr Bertin Priva Ouédraogo, professeur titulaire d'ORL et de chirurgie cervico-faciale et chef du département chirurgie et spécialités chirurgicales fait le bilan de ces journées scientifiques et revient sur les difficultés rencontrées dans la formation des chirurgiens au Burkina Faso. Entre autres difficultés, le non fonctionnement du laboratoire d'anatomie et de dissection qui pourtant existe, obligeant les étudiants à être formés directement sur le champ opératoire en regardant leurs maîtres opérer ou alors à aller hors du pays pour apprendre à disséquer sur des cadavres. Pourtant des cadavres, ce n'est pas ce qui manque au Burkina, comme le souligne Pr Ouédraogo. Lisez plutôt !

Lefaso.net : Quelles sont les différentes spécialités chirurgicales enseignées dans votre département ?

Pr Ouédraogo : le département de chirurgie et spécialités chirurgicales de l'UFR SDS de l'université Joseph Ki-Zerbo est un grand département qui regroupe plusieurs disciplines. Actuellement, nous avons douze spécialités chirurgicales qui sont enseignées, mais il y a encore des spécialités chirurgicales qui ne sont pas encore enseignées.

C'est pour vous dire que le champ est plus vaste que cela, mais l'UFR travaille à ce qu'on puisse combler ce gap. Vous devez savoir que la chirurgie se développe, qu'il y a des spécialités qui émergent et qui n'existaient pas il y a dix ans, 20 ans, 30 ans et que nous devons aussi pouvoir enseigner aux étudiants que nous formons. Ce qui fait que les besoins sont de plus en plus renouvelés. Mais à l'étape actuel, nous avons douze spécialités chirurgicales qui sont enseignées et qui composent le département.

En plus de ces douze, qui sont des spécialités de la médecine, vous avez la chirurgie dentaire qui fait partie du département de chirurgie et spécialités chirurgicales et la chirurgie dentaire en elle-même a au moins neuf spécialités qui sont enseignées au niveau de la section dentaire. Quand vous mettez tout ça ensemble, vous voyez que c'est un grand département avec beaucoup de spécialités qui se côtoient. Au niveau de l'UFR SDS, nous avons quatre filières de formation de base : la filière médecine, la filière chirurgie dentaire, la filière pharmacie et la filière technicien supérieur de santé. Et dans ces filières, il y a deux filières : la chirurgie dentaire et la médecine qui se retrouvent à cheval sur le département de chirurgie et spécialités chirurgicales.

Pouvez-vous nous citer les douze spécialités chirurgicales enseignées dans votre département ?

Oui, je peux les citer, même si ce ne sera pas tout. Il y a d'abord l'ORL parce que c'est ma spécialité. Ensuite vous avez l'ophtalmologie, la stomatologie et chirurgie maxillo-faciale, l'urologie, la traumatologie orthopédique, la cancérologie chirurgicale, la chirurgie générale, la chirurgie pédiatrique, l'anesthésie-réanimation, la chirurgie vasculaire et j'en oublie.

Vous avez organisé les 6 et 7 juillet 2023, les premières journées scientifiques du département de chirurgie et spécialités chirurgicales. Pourquoi cette initiative ?

L'organisation de ces premières journées a été le vœu de tous les acteurs du département. A la cérémonie d'ouverture, vous avez dû constater que tous ceux qui sont passés ont exprimé qu'il s'agit d'une volonté de tous les acteurs depuis plusieurs années qui voulaient que toutes ces spécialités chirurgicales puissent trouver un cadre commun pour parler de sciences, de santé. Il fallait fédérer les énergies pour trouver un créneau et c'est pour cela que nous avons organisé ces journées.

Il fallait vraiment une volonté réelle, non seulement des acteurs, mais aussi de l'UFR/SDS et du comité d'organisation pour faire en sorte que ces journées scientifiques se tiennent. Je profite de cette occasion pour saluer les coordonnateurs de DES (Diplôme d'études spécialisées) et toutes les disciplines qui sont enseignées au niveau du département de chirurgie et qui ont accepté d'accompagner l'organisation de ces journées.

Quel bilan faites-vous de ces journées ?

Sur tous les points, nous avons des raisons d'être satisfaits. Du point de vue de la participation, malgré le contexte que nous connaissons sur le plan national et même sur le plan universitaire, le mois de juillet coïncide avec la période de pré-vacances, il y a une activité hyper intense au niveau des enseignants. Malgré cela, nous avons enregistré plus de 200 participants à ces journées. Il faut saluer cette mobilisation qui est au-delà des attentes. Ensuite, nous avons sur le plan du bilan scientifique, pu produire environ 90 communications orales, 30 communications affichées sous forme de e-posters et réalisé sept conférences pendant ces deux jours.

C'est énorme ! Et pour aller au-delà, quand on voit les thèmes abordés, notamment le thème principal : quel modèle de formation en chirurgie dans nos pays à ressources limitées et les quatre sous-thèmes : la prévention des infections en chirurgie, la prise en charge de la douleur en chirurgie, les urgences traumatiques et les innovations en chirurgie ; vous voyez que sur le plan qualitatif, nous avions vraiment de la matière.

Justement parlant du thème principal, à l'issue de ces journées, quelles sont les recommandations que vous avez formulées pour une meilleure formation des chirurgiens dans un pays comme le nôtre ?

A l'issue des échanges sur la question, nous faisons le constat qu'il y a des difficultés dans les pays à ressources limitées et que nous devons changer de paradigmes. La chirurgie a cela de spécifique que, pour apprendre la chirurgie, il faut toucher des mains la matière. Il faut apprendre à inciser, il faut apprendre à disséquer. Ce sont des gestes manuels qu'il faut apprendre et ça met du temps. On était en droit de se poser la question : comment on va faire pour former des chirurgiens compétents dans un pays où on a des ressources limitées ?

On dit cela parce qu'ailleurs dans les autres pays, ils ont des laboratoires de compétences et des laboratoires de simulation où vous pouvez arriver et on vous donne une tête artificielle. Vous avez des équipements et vous pouvez apprendre à opérer sur ces matériaux-là avant d'aller sur l'humain. C'est excessivement cher. Nous voulons aller vers cela. Nous aurions voulu que toutes nos universités aient ces laboratoires, mais c'est très difficile.

Est-ce qu'on va continuer dans cette situation de former des médecins et ne pas pouvoir avoir accès à ces outils de formation ? Et si on reste dans cette situation, quel genre de chirurgien on va continuer à former ?
Pour contourner cela, dans nos pays, les chirurgiens sont formés directement par proximité avec les maîtres et les enseignants, c'est directement sur le champ opératoire qu'on apprend. C'est la réalité, on est tous passé par là, on a tous appris de cette façon.

Ce qui est dommage, c'est que le nombre augmente. Au moment où nous on se formait, le problème ne se posait pas, nous étions deux ou trois apprenants avec un seul maître et des patients suffisamment nombreux. Mais aujourd'hui, les réalités sont différentes, on n'a plus suffisamment de patients et quand on voit le nombre d'apprenants, on n'a plus de la matière suffisante pour qu'ils puissent apprendre comme il se doit auprès des maîtres qui opèrent. Donc il faut qu'on trouve une solution.

La solution qu'on envisage entre autres, ça va peut-être choquer certaines personnes, mais il faut qu'on recoure aux cadavres. C'est la matière qui est théoriquement la plus accessible dans notre contexte. Beaucoup d'universités qui sont en avance sur la chirurgie où nos gens vont se former dissèquent sur les cadavres. C'est sur cette matière qu'on doit apprendre à opérer. Le cadavre ne se plaint plus, il ne réagit pas, il est moins cher et il est « disponible ».

Il y a des pesanteurs, des aspects sociologiques qui entourent cette question, ce qui fait que c'est un tabou, on ne veut pas y aller. Mais aujourd'hui, nos chirurgiens dépensent des millions pour aller à Abidjan, pour aller à Dakar pour apprendre à opérer sur des cadavres, pour faire de la dissection. Jusqu'à récemment, j'ai des collaborateurs qui ont dû faire le déplacement à Abidjan pour aller apprendre à opérer, à disséquer dans le nez, apprendre à opérer l'oreille sur des cadavres.

Mais soyons raisonnables, ce ne sont pas les cadavres qui manquent au Burkina. On les enterre pour les termites ou pour autre chose. Est-ce que ça ne pourrait pas servir à la science ? Il y a surement des lois qui encadrent cela, mais il faut qu'on ait le courage de franchir le pas, qu'on s'approprie la question et qu'on puisse résolument lever les goulots d'étranglement qui empêchent que la dissection de cadavres au Burkina soit une réalité.

On a construit des laboratoires à l'université pour cela, mais on n'a jamais eu de cadavres pour disséquer. Pourquoi ? Je ne veux pas trop rentrer dans les détails, mais c'est pour dire que c'est faisable, pour peu qu'il y ait de la volonté pour accompagner l'action, on doit pouvoir améliorer conséquemment la formation de toutes les disciplines chirurgicales.

Toutes les disciplines que nous enseignons ont besoin de faire de la dissection de cadavres pour pouvoir évoluer dans l'apprentissage. C'est une matière qui devrait pouvoir être accessible en attendant des milliards pour avoir des laboratoires de compétences comme ça se fait ailleurs, pour avoir des équipements de simulation pour opérer.

C'est un cri de cœur et c'est un plaidoyer que nous lançons pour qu'on revienne sur la question et que les autorités compétentes nous accompagnent pour qu'on puisse mettre à jour notre laboratoire d'anatomie et de dissection qui va faire le bonheur de la formation en chirurgie. L'année passée j'ai fait un déplacement à Abidjan, je suis allé à l'université de Cocody pour voir comment fonctionnait leur laboratoire de dissection, j'étais émerveillé.

Ça a couté de l'investissement, mais c'est parce qu'il y a eu un accompagnement sur d'autres aspects, sur le plan sociologique, sur le plan des textes, sur le plan organisationnel. Ce qui a permis qu'aujourd'hui Abidjan est une des références en matière de dissection. Beaucoup de nos spécialistes sont obligés d'y aller. Quand on calcule le coût du déplacement, le coût du séjour, le coût de la formation pour pouvoir faire une semaine de dissection, en faisant ça au Burkina Faso, je crois qu'on gagnerait. La plupart des pays qui nous entourent sont en avance sur nous et je crois qu'il ne faut pas qu'on dorme sur cette question.

Après ces journées scientifiques, nous allons contacter qui de droit pour qu'on revienne sur cette question pour voir qu'est-ce qui a empêché jusqu'à présent qu'on mette en place ces laboratoires d'anatomie pour permettre à nos jeunes médecins et jeunes chirurgiens que nous formons de pouvoir apprendre à opérer en disséquant.
Sur les sous-thèmes abordés, par exemple les innovations en chirurgie, nous nous sommes rendus compte que nous ne pouvons pas être en marge des innovations. Nous devons être au courant de ce qui est fait dans le monde, parce que le monde est devenu un village planétaire.

Nous avons l'obligation de savoir ce qui est fait sur le plan de la technologie et ça va très vite. Mais nous sommes obligés d'avoir les pieds sur terre parce que les réalités du Burkina sont ce qu'elles sont. Nous ne pouvons pas aujourd'hui rêver d'opérer avec des robots comme ça se fait dans la plupart des pays en Europe, mais nous devons travailler avec les décideurs et avec tous les acteurs concernés à améliorer notre plateau technique pour qu'il réponde à un minimum.

Nous envoyons des gens se faire former dans des pays et quand ils reviennent au Burkina, ils sont fortement désillusionnés parce qu'ils ont appris à opérer avec des instruments, des appareils, des outils, mais ici, ils ne les ont pas, donc beaucoup sont déçus. Une des recommandations que nous avons faite à l'endroit des chirurgiens nouvellement formés et qui vont dans ces pays développés, c'est de leur dire qu'il faut qu'ils apprennent à innover ici avec la matière que nous avons, qu'ils apprennent à contextualiser les choses et à développer leur génie pour qu'on avance nous aussi pas forcément au même rythme que de l'autre côté, mais qu'on puisse avancer avec pour objectif principal de donner les meilleurs soins à nos patients dans le contexte dans lequel nous sommes.

Ce sont là quelques recommandations. Les débats étaient riches, chacun est reparti avec quelque chose et c'est ça qui est le plus important.

Quels sont les perspectives pour les années à venir dans votre département ?

Il y a une chose qui est certaine, avec la réussite de ces journées, tous les acteurs sont unanimes qu'il faut qu'on arrive à formaliser ce cadre qui regroupe toutes les spécialités. Nous allons nous atteler à faire le bilan de ces journées et présenter à l'ensemble des acteurs du département. C'est à l'issue de ce bilan que nous allons nous projeter sur l'avenir. Une chose est certaine, nous savons que ce ne sera pas les seules journées. Il faut que nous nous regroupions pour parler ce qui est commun à nous tous et sur ce plan, on est optimiste.

Un dernier mot ?

Je suis satisfait de l'organisation de ces journées scientifiques. Je remercie tous les acteurs qui ont permis que ces journées se tiennent en commençant par le président de l'université Joseph Ki-Zerbo, la direction de notre UFR et tous les acteurs, les enseignants du département de chirurgie.

Interview réalisée par Justine Bonkoungou
Photo et vidéo : Auguste Paré

Lefaso.net

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Burkina Faso/Marché à bétail de Lanoag-Yiri : Cet abattoir clandestin qui continue de "pourrir" la vie des riverains

Thu, 20/07/2023 - 00:30

Le président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Ouagadougou a effectué une visite le vendredi 26 mai 2023 sur le site du marché à bétail de Lanoag-Yiri, situé à la sortie sud de Ouagadougou. Le PDS et sa suite, accompagnés de la presse, ont pu visiter des sites de vente de bovins, d'ovins et de caprins, etc. Lors de cette visite, la délégation y a découvert un abattoir clandestin et avait rassuré que des dispositions seront prises, de concert avec les premiers responsables du marché, pour mettre fin à cette pratique. Environ deux mois après, nous sommes repartis sur les lieux et rien n'est toujours fait ou envisagé. Une situation peu reluisante qui continue d'importuner la vie des riverains qui demandent la délocalisation de cet abattoir à ciel ouvert, sans aucun contrôle de vétérinaires.

Le 15 avril 2023, les commerçants de bétail du site de Ouaga Inter ont été déguerpis de force et réinstallés sur le site de Lanoag-Yiri. Sur ce nouveau site, en plus du commerce du bétail, un abattoir clandestin s'est installé dans l'arrière-cour du marché et des animaux sont abattus à ciel ouvert, sur place et sans aucun agent spécialisé pour le contrôle de la qualité de la viande, accusent des riverains.

Souvent même, selon les explications de quelques-uns d'entre eux, des animaux morts y sont dépecés et d'autres en agonie y sont achevés. Pire, les populations voisines se disent laissées à elles-mêmes, obligées de supporter ces odeurs nauséabondes jour et nuit. Malgré la visite des autorités communales sur les lieux, aucune mesure n'est prise pour non seulement soulager les populations riveraines mais aussi éviter que la viande de mauvaise qualité ne soit distribuée aux Ouagalais.

Voici ce qui se passe sur le site de cet abattoir à ciel ouvert (image prise lors de la visite du PDS de la commune de Ouagadougou le 25 mai 2023)

Au milieu de la viande accrochée sur place, de boyaux et de peaux d'animaux en putréfaction, d'excréments d'animaux, vendeurs et clients se côtoient dans une odeur pestilentielle et dans un bourdonnement infini d'essaims de mouches. C'est le constat qui se dégage à première vue de cet abattoir de fortune installé juste à l'arrière-cour et non loin des maisons d'habitation.

Pour Abdoulaye Déné, sexagénaire et riverain de cet abattoir de fortune, la situation devient insupportable aussi bien pour les enfants que pour les vieux. « Vraiment, les odeurs que dégage cet abattoir sont insupportables pour nous les riverains. Ce sont des odeurs de pourri. Rien que la nuit dernière, nous étions obligés de nous enfermer dans la maison, de tout boucler à cause des odeurs. Nous ne pouvons même pas rester dehors. Ces odeurs entraînent des ballonnements et des maladies. Le gros problème, ce sont les mouches. Tu ne peux pas manger sans que les grosses mouches de cet abattoir ne s'invitent dans ton plat. Tu prends une mangue et dès que tu la coupes, tu vas voir ces grosses mouches rappliquer. Avant l'installation de cet abattoir, nous ne connaissions pas ces désagréments », fulmine-t-il.

Abdoulaye Déné, riverain demande la délocalisation pure et simple de cet abattoir de fortune

« C'est une véritable préoccupation pour nous les riverains. Nous ne pouvons pas déplacer nos cours sinon cela devient vraiment insupportable. Je suis même allé là-bas. Les animaux sont tués sur place, les boyaux et les excréments jetés sur place et de surcroit sans aucun contrôle sanitaire. Cela crée des maladies sûrement et c'est nous les riverains qui sommes les premières victimes », explique-t-il.

Abdoulaye Déné invite donc les autorités compétentes à se pencher véritablement sur cette situation et de trouver une solution satisfaisante pour les deux parties, bouchers et riverains. « Nous ne sommes pas contre ces gens (bouchers), eux aussi ils cherchent leur gagne-pain mais nous n'avons plus un autre endroit pour y aller. Nous demandons donc aux autorités de trouver au plus vite une solution à ce problème. Elles peuvent leur trouver un autre endroit, loin des habitations afin qu'ils puissent exercer leur métier dans les normes », a-t-il souhaité.

Paul Congo, représentant les premiers responsables du marché à bétail de Lanoag-Yiri, reconnaît la situation difficile que vivent les riverains mais la compare à celles des abattoirs frigorifiques. « Concernant les odeurs dégagées par les activités de cet abattoir et les plaintes des riverains, c'est une réalité. Même entre nous ici, si quelqu'un tue un animal et jette les excréments sur place, il y a une odeur nauséabonde qui se dégage. Si tu es dedans, ça ne te dérange pas mais ceux qui n'y travaillent pas, ça les indispose, ils souffrent. Mais même l'abattoir frigorifique de Kossodo, si tu passes à côté, il y a toujours ces odeurs. Donc les odeurs sont les mêmes que celles de Kossodo. Mais si nous avons de l'accompagnement, nous allons travailler à arranger les choses pour le bien de tous, vendeurs, bouchers et riverains », explique-t-il.

Paul Congo, l'un des responsables du marché demande de son côté la construction d'un abattoir sur place

Pour lui, des mesures sont d'ores et déjà prises pour assainir un tant soit peu les lieux. « En ce qui concerne le marché, nous les responsables avons décidé d'ériger un mur pour éviter le désordre. Nous avons aussi décidé de nettoyer afin de rendre l'endroit plus propre et fréquentable et ne pas déranger le voisinage », nous confie-t-il. Un mur est en train d'être érigé pour, selon ses explications, limiter les installations désordonnées.

Paul Congo a profité de ces instants d'échanges pour égrener quelques préoccupations à l'endroit des premiers responsables de la commune de Ouagadougou. « Comme doléances, nous demandons encore aux autorités de revoir le cas du marché. Le marché de Lanoag-Yiri est un grand marché qui refuse toujours du monde, plus que tous les autres marchés à bétail de la ville. Chaque jour, plus de 500 têtes de bétail, de petits ruminants et au moins 100 têtes de gros ruminants sortent de ce marché. Malheureusement, le marché est très loin de l'abattoir frigorifique de Kossodo et de celui de Koubri. Quelqu'un peut venir acheter quelques têtes d'animaux pour se débrouiller et prendre soin de sa famille. Il est donc obligé de se déplacer jusqu'à Kossodo ou Koubri pour les contrôles de qualité. Cela rend leur tâche difficile », lance-t-il.

« Nous demandons donc aux autorités si possible, de construire un vrai abattoir aussi petit soit-il mais répondant aux normes exigées sur le site du marché de Lanoag-Yiri, cela va beaucoup nous soulager. Même avant l'abattoir, si nous pouvons avoir un vétérinaire sur place qui pourrait contrôler la santé des animaux et la qualité de la viande qui sortent de ce marché, ce serait déjà bien. Nous savons que l'abattoir ne peut pas être construit dans un court délai mais si nous avons un vétérinaire sur place, ça va résoudre pas mal de nos problèmes », a-t-il ajouté.

Vue partielle de l'affluence au marché de bétail de Lanoag-Yiri

Tout comme il l'avait fait lors de la visite du PDS, Paul Congo assure une fois de plus que de façon générale, au marché de Lanoag-Yiri, il n'y pas de problèmes. « Les gens s'entendent très bien et ça se passe plutôt bien au niveau des recettes. Il n'y a pas de grandes difficultés. Il y a de l'eau potable, de l'électricité, des toilettes. La seule préoccupation, c'est l'insécurité qui fait qu'on n'arrive pas à écouler le bétail comme avant, notamment vers Dori, Djibo, le Niger, etc. Nous demandons qu'il y ait la cohésion sociale et que la paix revienne au Burkina Faso », assure-t-il.

Pour M. Congo, depuis la visite du PDS, ce sont les responsables du marché qui ont constitué une délégation pour adresser une demande à propos de l'abattoir mais il n'y a pas encore de suite, précisant que les démarches sont toujours en cours.
Toutes nos tentatives pour prendre langue avec les services de la commune de Ouagadougou sont restées infructueuses jusqu'au moment où nous tracions ces lignes.

Aux dernières nouvelles, la police municipale a fait une descente inopinée sur les lieux ce mercredi 19 juillet 2023. « Cette action entre dans le cadre de lutte pour sauvegarder l'hygiène publique, la salubrité et prévenir les citoyens des produits impropres à la consommation publique », explique-t-elle sur sa page Facebook. « Au cours de cette opération, une trentaine de tête d'animaux composées de petits et de gros ruminants ont été saisis et remis au parc animalier Bangr-weogo pour alimenter les animaux qui s'y trouvent », selon la police municipale.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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Burkina/Hivernage : Une période d'anxiété dans le quartier non loti de Goundrin

Thu, 20/07/2023 - 00:25

Au Burkina Faso, de juillet à septembre, le pays connaît de grosses pluies. Pendant cette période, nombreux sont les Burkinabè qui, lorsqu'ils aperçoivent des nuages se former, sont dans l'anxiété, craignant que les eaux de pluies n'inondent leurs maisons ou ne les fasse tomber.

A Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, dans la nuit du 18 au 19 juillet 2023, une grande pluie s'est abattue sur la ville. Dans le quartier non loti de Goundrin, certaines personnes n'ont pas pu fermer l'œil à cause de la pluie.

Il est 7h passé. Charles Ouédraogo, assis dans sa maison, écoute les informations à la radio. Ce père de famille n'a pas passé une nuit agréable à cause de la pluie. Sa maison a été inondée. « Hier, quand il pleuvait on dormait déjà. On n'a pas eu le temps de ramasser nos affaires. Certains de nos habits sont mouillés. Même le riz que j'avais acheté pour le mois est totalement mouillé. Nous sommes restés debout jusqu'à 4h moins avant que les enfants ne se couchent. Moi je n'ai presque pas dormi. Regardez, ma maison est à un pas du ravin. Et cela fait vraiment peur quand il pleut, surtout quand on a des enfants », a indiqué ce père de quatre enfants.

Il habite le quartier Goundrin depuis 1998. Selon ses dires, il y a 10 à 15 ans en arrière, il n'y avait pas d'inondations dans leur quartier. Le ravin qui est juste derrière sa maison n'existait pas. C'était une route. Mais à cause de l'érosion, la route a fini par devenir un grand ravin. Chez lui, quand il pleut, les effets sont déposés sur une table. Après la pluie, les enfants raclent l'eau, balaient la maison et redéposent les effets par terre.

Selon lui, s'il vit toujours dans cet endroit, c'est parce qu'il n'a pas les moyens de s'acheter une parcelle ailleurs. Et aussi, en tant que tâcheron il n'a pas les moyens pour louer une maison dans un quartier loti. Monsieur Ouédraogo assure qu'il a été inscrit sur une liste de la mairie pour bénéficier d'une parcelle. Malheureusement, il n'a pas eu de réponse favorable.

Il demande aux autorités de se pencher sur leur cas. Car ils sont dans une zone à risques. A tout moment il peut y avoir un éboulement, vu l'état du ravin.

Déplacée interne venue de la région de l'Est, Assétou Sana lave ses affaires mouillées à cause de l'inondation de la nuit. Sa famille et elle habitent le quartier Goundrin depuis deux ans maintenant. A chaque pluie, ses enfants et elle doivent rester debout jusqu'à la fin de la pluie avant de pouvoir s'asseoir où se coucher.

« Quand il pleut, l'eau remplit la cour et entre dans les maisons. Mes enfants et moi sommes obligés de nous arrêter jusqu'à ce que la pluie cesse. Aussi, notre maison est au bord de ce grand ravin donc quand il pleut, nous avons peur qu'il y ait un éboulement. Lorsque nous sommes arrivés à Ouagadougou, cette maison était la seule qu'on pouvait prendre au regard de nos moyens. Nous sommes conscients qu'à tout moment, il peut y avoir un éboulement mais nous n'avons pas le choix », a expliqué madame Sana.

Assetou Sana, riveraine du quartier Goundrin

Boukaré Guigma, avec un air triste, dit qu'il s'est réveillé à 2h du matin dans l'eau. « J'étais fatigué hier. Je n'ai pas su à quel moment la pluie a commencé. C'est quand j'ai senti mon matelas mouillé que je me suis réveillé. J'ai constaté que l'eau était dans la maison. Après cela, je n'ai plus fermé l'œil jusqu'à cette heure », raconte-t-il. D'après ses dires, quand il voit les nuages son cœur commence à battre fort, parce qu'il ne sait pas ce qui peut arriver s'il pleut trop.

Notre interlocuteur souhaite que les autorités trouvent des solutions aux prix exorbitants des parcelles et des loyers pour que chaque Burkinabè puisse avoir un logement digne.

Pour lui, c'est la cherté du loyer et des parcelles qui poussent certaines personnes à aller habiter dans les zones non loties et à risques.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Dégâts agricoles à Tanghin : Des cultures maraîchères submergées par les eaux de pluie autour des barrages

Thu, 20/07/2023 - 00:20

Plusieurs productions maraîchères ont été inondées par les eaux de pluies ce mercredi 19 juillet 2023 à Ouagadougou, dans le quartier de Tanghin. Une forte pluie en effet, s'est abattue sur la capitale burkinabè dans la nuit du mardi 18 juillet jusqu'au matin. Cette situation plonge Alimata Zoungrana dans le désarroi. Elle, qui tire sa principale source de subsistance de la culture maraîchère. Pour faire le constat des dégâts causés dans les champs de ces maraîchers, Lefaso.net s'est rendu sur les lieux.

À Ouagadougou, le quartier de Tanghin, précisément la zone située au cœur des barrages érigés, est propice pour la culture maraîchère. À quelques encablures de l'échangeur du Nord, du tronçon menant à l'hôpital Schiphra jusqu'aux environs de l'hôtel Silmandé, des riverains y ont fait de cette activité, leur principale source de revenus.

Cependant, les intenses averses tombées entre la nuit du mardi 18 au mercredi 19 juillet 2023, auront décidé autrement du sort de ces braves maraichers.
Alors qu'une dame revenait de son champ pour se rendre chez elle, nous l'interpelons. La pluie a-t-elle endommagé votre culture ? Oui ! Nous répond-elle. Situé à proximité de manguiers servant couramment aux citadins de lieux de loisirs, la bonne dame, la cinquantaine environ, accepte de nous y conduire.

Alimata Zoungrana nous montre les dommages causés par la pluie

Une fois sur les lieux, la femme nous présente l'étendue de son espace submergé par l'eau. Laitue, oseille, persil, sont les principaux produits maraîchers engloutis. Même si elle semble avoir le moral haut, Alimata Zoungrana vient d'assister à l'anéantissement de plusieurs journées de dur labeur en seulement quelques heures.
« Toutes mes productions que vous voyez ont été détruites par les eaux. Elles ne servent maintenant plus à rien ! », nous confie-t-elle offusquée. Il lui faut attendre carrément la fin de l'hivernage pour pourvoir reprendre son activité, précise-t-elle.
L'inconfortable situation dans laquelle se trouve Alimata Zoungrana est tout aussi semblable à celle d'Alassane Ouédraogo. À la différence que lui, a eu la grâce d'avoir une partie de son champ épargné par l'impact des eaux. « Tout est pratiquement gâté ! », déplore-t-il.

Subdivisé en plusieurs portions, Alassane Ouédraogo souligne qu'une portion peut être vendue entre 2 500 et 3 000 francs CFA. Il lui arrive d'en vendre une centaine, confie-t-il (est-ce sur le même sujet ?)

Pour rappel, la culture maraîchère est essentielle pour la sécurité alimentaire de la région, fournissant des légumes frais aux marchés locaux et permettant aux agriculteurs de subvenir aux besoins de leur famille. Les pertes massives causées par les inondations pourraient mettre en péril la stabilité alimentaire du quartier et des zones environnantes. Et créer de ce fait, une possible détérioration des conditions de vie des populations vulnérables.

Selon une étude menée sur les milieux et territoires par l'enseignant chercheur Assonsi Soma, de l'université Joseph Ki-Zerbo, le maraîchage assure 80% des besoins en légumes et fruits ainsi que la création de milliers d'emplois pour les citadins à Ouagadougou. On y dénombre une centaine de sites maraîchers dont le plus atypique est celui de la zone industrielle de Kossodo où l'utilisation des eaux usées sans traitement, associée aux pesticides dangereux, est courante pour le maraîchage.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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Burkina : La vente du maïs braisé, un commerce saisonnier contrarié par la hausse du prix des intrants et le démarrage tardif de l'hivernage

Thu, 20/07/2023 - 00:15

C'est la saison hivernale, propice au commerce de maïs dans la ville de Ouagadougou. Tout au long des voies, des femmes et des jeunes filles vendent du maïs braisé, prisé par les Ouagavillois. Ce commerce saisonnier permet à ces femmes et jeunes filles de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles.

A Tampouy, un quartier populaire de la ville de Ouagadougou, le soleil se lève. A deux ou trois minutes du rond-point de la jeunesse, des femmes attendent les vendeurs de maïs en gros. Certaines sont sur les lieux depuis 6h. D'autres depuis 7h. Il faut se « battre » pour avoir sa marchandise.

Un voile sur la tête, transpirant de grosses gouttes de sueur, Aminata Sawadogo vient d'avoir du maïs pour dix mille francs CFA. C'est une chance pour elle. Car elle a été la première sur les lieux. « Je suis arrivée à 6h. Pour avoir du maïs il faut venir tôt sinon c'est très difficile d'avoir la quantité qu'on veut. Pour que chaque femme puisse avoir du maïs, les vendeurs souvent donnent juste pour 2000 francs CFA ou 3000 francs chacune », a indiqué la vendeuse de maïs.

Awa Gouba, quant à elle, n'a eu que pour 2000 francs CFA. Pour compléter sa marchandise, elle va à proximité de là où elle était. Un autre groupe de femmes attend que d'autres vendeurs de maïs arrivent.

Là, une dizaine de femmes attendent le « précieux » maïs. Arrivée depuis 7h, il est 11h. Zenata Ouédraogo n'a pas encore eu de maïs. Elle est anxieuse. Il lui faut du maïs pour ses clients. Car elle a besoin de vendre pour honorer sa scolarité. « Je suis élève en classe de troisième. J'ai passé le BEPC cette année. Malheureusement je n'ai pas réussi mon examen. Je dois repasser le BEPC. Si je ne vends pas, je n'aurai pas d'argent pour payer ma scolarité donc je suis inquiète. Je ne sais si j'aurai du maïs aujourd'hui où pas. Puisqu'il est 11h. Or à partir de midi je dois commencer à vendre », s'inquiète l'élève.

Vendeur de maïs en gros, Amidou Birba vient de Koubri. Dès qu'il immobilise son tricycle, les femmes se ruent sur lui. Chacune lui tend un sac. Pour satisfaire toutes ses clientes, il leur propose de donner pour 3000 francs à chacune. A un moment donné il était obligé de donner pour 2 000 francs à certaines pour qu'elles toutes puissent avoir un peu de maïs. Malgré tout, certaines sont reparties bredouilles.

« Actuellement il n'y a pas trop de maïs parce que la saison hivernale a commencé en retard. On était obligé d'arroser les plantes. Or à partir d'avril, il n'y a plus suffisamment d'eau pour arroser les champs. A cela, s'ajoute la cherté de l'engrais sur le marché. Avant, on achetait le sac de 50 kg d'engrais à 15500 francs CFA. Depuis l'année dernière, on l'achète entre 25 000 à 30 000 francs CFA en fonction des magasins. Donc c'est très dur pour nous de faire de grands champs au regard de nos moyens », a signalé monsieur Birba. Cependant, il rassure que d'ici août le maïs sera disponible en quantité.

La vente de maïs braisé, une activité rentable

« Depuis la classe de sixième je vends du maïs braisé pour payer ma scolarité. Quand j'achète pour 5000 francs CFA. Après la vente je peux avoir 2000 francs CFA de bénéfices ou plus. Je reserve 500 francs CFA pour le charbon et je garde le reste dans une boîte. Ce qui me permet à la rentrée de prendre en charge ma scolarité », a dit l'élève, Zenata Ouédraogo.

Marina Koala avance, quant à elle, que la vente de maïs braisé lui permet d'aider son mari à honorer les frais de scolarité de ses enfants et d'effectuer les charges de la maison. Selon elle, la vente de maïs braisé est rentable.

Zenata Ouédraogo, élève et vendeuse de maïs

Tout comme Marina Koala, la vente de maïs braisé permet à Aminata Sawadogo de payer la scolarité de ses enfants et de participer aux charges de la maison.

Elles vendent toutes l'unité à 100 où 150 francs CFA selon la qualité du maïs. Elles expliquent cela par le fait de la cherté du maïs. Celles qui ont été interrogées disent qu'elles achètent trois unités de maïs à 200 francs CFA.

Interrogé, monsieur Birba confirme les dires des femmes. « Je vends trois maïs à 200 francs CFA. Avant j'en vendais cinq à 200 francs. Mais à cause de la cherté des intrants, je suis obligé de vendre trois maïs à 200 francs CFA », a laissé entendre l'agriculteur.

Il a par ailleurs invité les jeunes à s'intéresser à l'agriculture. « Il n'y a pas de sot métier, seul le travail paye. Le jour où il y a le marché, je peux vendre le chargement d'un tricycle à environ 175 mille francs CFA. Avec un hectare de maïs, on peut avoir plus d'un million de francs CFA si la récolte est bonne. Même quand la récolte n'est pas bonne, on ne perd pas. On gagne au moins le minimum », a indiqué le cultivateur de maïs.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Conseil des ministres : Le gouvernement adopte un projet de texte portant création d'une Caisse de dépôt et d'investissement

Thu, 20/07/2023 - 00:10

(Ouagadougou, 19 juillet 2023). Le Président de la Transition, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a présidé ce mercredi le Conseil des ministres qui a examiné plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour et pris des décisions importantes sur la marche de la Transition, selon le ministre Porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel OUEDRAOGO.

Au titre du ministère de l'Economie, des Finances et de la Prospective, le conseil a adopté un avant-projet de loi portant création de la Caisse de dépôt et d'investissement du Burkina Faso. Pour le ministre de l'Economie, des Finances et de la Prospective, Aboubacar NACANABO, cette caisse est née suite à la dissolution de la Caisse de dépôt et de consignation en raison de problèmes de fonctionnement.
Cette nouvelle version de la caisse présente plusieurs innovations à savoir le changement de dénomination pour prendre en compte l'aspect investissement, la reconfiguration du Conseil de surveillance pour plus transparence et enfin l'aspect participatif des acteurs concernés dans le processus de mise en place de la caisse.

Toujours pour le compte du ministère en charge de l'économie, le conseil a adopté un projet de décret portant règlementation de l'aliénation des biens mobiliers et matériels reformés et assimilés de l'Etat et de ses démembrements. « Les ventes aux enchères ont toujours été réalisées de façon classique et nous avons constaté des insuffisances comme le manque de transparence. Nous avons développé une plateforme numérique pour que les ventes aux enchères soient désormais en ligne », a indiqué le ministre NACANABO. Ce décret va donner un cadre juridique à cette nouvelle manière de faire et permettra de donner plus d'efficacité et de transparence au système de ventes aux enchères.

Au titre du même ministère, le conseil a adopté deux décrets qui consacrent des évolutions importantes au profit de structures du ministère des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi. Le premier décret porte sur la création d'un établissement public de l'Etat à caractère administratif dénommé « Burkina Suudu Bawdè », né de la fusion de plusieurs établissements publics de l'Etat sous tutelle technique du ministère en charge des sports et intervenant dans la formation professionnelle.

Le deuxième décret porte création, attributions et fonctionnement de « Burkina Yin-wisgr Meta » suite au regroupement de plusieurs structures du département en charge des Sports intervenant dans la gestion des infrastructures sportives et de loisirs. Selon le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l'Emploi, Boubacar SAVADOGO, ces deux décrets permettront d'insuffler plus de dynamisme, de cohérence et d'efficacité dans le fonctionnement de ces structures qui relèvent de son département.

Direction de la communication de la Présidences du Faso

Categories: Afrique

Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 19 juillet 2023

Thu, 20/07/2023 - 00:05

Le Conseil des ministres s'est tenu à Ouagadougou, le mercredi 19 juillet 2023, en séance ordinaire, de 09 H 00 mn à 14 H 11 mn, sous la présidence de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la Transition, Président du Conseil des ministres. Il a délibéré sur les dossiers inscrits à son ordre du jour, entendu des communications orales, procédé à des nominations et autorisé des missions à l'étranger.

I. DELIBERATIONS
I.1. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte conditions d'organisation, d'administration des épreuves et de publication des résultats des examens professionnels et des concours de la Fonction publique d'Etat.

Ce décret est une relecture du décret n°2020-
0463/PRES/PM/MFPTPS/MINEFID/MDEMP du 12 juin 2020 portant
conditions d'organisation, d'administration des épreuves et de publication des résultats des examens professionnels et des concours de la Fonction publique d'Etat.
La relecture de ce décret vise à adapter l'organisation des examens professionnels et des concours à l'évolution technologique et institutionnelle et l'internalisation des plateformes econcours.

L'adoption de ce décret permettra la résolution des difficultés rencontrées dans l'organisation des examens professionnels et des concours de la Fonction publique d'Etat et le renforcement des valeurs d'équité, d'égalité et de transparence.
Le second décret porte adoption du Guide méthodologique d'élaboration des manuels de procédures dans l'Administration publique.

Ce Guide méthodologique d'élaboration des manuels de procédures fournit aux départements ministériels et institutions un outil consensuel pour une description harmonisée des procédures en vigueur dans l'Administration publique.

Il s'inscrit dans le cadre de l'application des dispositions du décret n°98-373/PRES/PM/MFPDI du 15 septembre 1998 portant généralisation des manuels de procédures et des tableaux de bord dans les Administrations publiques et du décret n°2017-0824/PRES/PM/MFPTPS du 19 septembre 2017 portant charte de qualité du service public.

L'adoption de ce décret permet aux ministères et institutions de disposer d'un outil consensuel pour l'élaboration des manuels de procédures en vue de renforcer l'efficacité des structures publiques dans la fourniture des prestations de qualité à leurs clients.

I.2. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Le Conseil a adopté trois (03) rapports.
Le premier rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Tchad auprès du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Mahamat
Saleh ADOUM, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Tchad auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou.
Le deuxième rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de l'Union européenne auprès du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Monsieur Daniel
ARISTI GAZTELUMENDI, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de l'Union européenne auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou.
Le troisième rapport est relatif à une demande d'agrément pour la nomination d'un Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire des Etats Unis d'Amérique auprès du Burkina Faso.

Le Conseil a marqué son accord pour la nomination de Madame Joann Marie
LOCKARD, en qualité d'Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire des Etats Unis d'Amérique auprès du Burkina Faso, avec résidence à Ouagadougou.

I.3. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Le Conseil a adopté cinq (05) rapports.
Le premier rapport est relatif à un projet de loi portant création de la Caisse des dépôts et d'investissements du Burkina Faso (CDI-BF).

Le 16 décembre 2022, le Gouvernement a décidé de la dissolution de la Caisse des dépôts et consignations du Burkina Faso (CDC-BF) suite aux multiples difficultés qui empêchaient ladite structure d'atteindre ses objectifs. Une commission a été mise en place, chargée d'identifier les actions et mesures prioritaires dans la perspective de la mise en place d'une nouvelle caisse de dépôts viable, fruit d'un consensus de toutes les composantes impliquées. Conformément aux orientations du Gouvernement, cette commission a proposé une loi qui prend en compte les préoccupations de l'ensemble des acteurs. Cette nouvelle loi abroge celle en vigueur et dissout la CDC-BF pour laisser place à la Caisse des dépôts et d'investissements du Burkina Faso (CDI-BF).
Ce projet de loi comporte plusieurs innovations. Il s'agit essentiellement pour la nouvelle structure :

de promouvoir, gérer et protéger l'épargne populaire en facilitant la création ou la mise en place d'instruments financiers alternatifs innovants en complémentarité des outils du secteur financier existant ;

de recevoir, acquérir, conserver et gérer l'or acquis par l'Etat et ses démembrements ainsi que les saisies et confiscations d'or sur le territoire national, en vue de constituer les réserves d'or du pays ;
de servir de pôles d'expertise en ingénierie financière au service de l'Etat et ses démembrements ;
de servir de centre de maturation des grands projets de développement du pays ;

de prendre des participations dans les sociétés minières et les entreprises présentant un intérêt stratégique pour l'Etat.
La création de cette nouvelle caisse devrait permettre de porter les grands projets de développement du Burkina Faso.
Le Conseil a marqué son accord pour la transmission dudit projet de loi à l'Assemblée législative de Transition.

Le deuxième rapport est relatif à un projet de décret portant règlementation de l'aliénation des biens mobiliers et matériels réformés et assimilés de l'Etat et de ses démembrements.
L'aliénation d'un bien de l'Etat ou de ses démembrements désigne le transfert de la propriété de ce bien à une personne physique ou morale à titre onéreux.

Ce décret est une relecture du décret n°2011-575/PRES/PM/MEF du 18 août 2011 portant règlementation de l'aliénation des biens mobiliers et matériels réformés et assimilés de l'Etat et de ses démembrements en vue de corriger les insuffisances, clarifier le rôle des acteurs et offrir un cadre juridique et règlementaire à la vente en ligne.

La principale innovation est la digitalisation des opérations de vente aux enchères publiques avec la possibilité donnée au public de faire un enchérissement en ligne.
L'adoption de ce décret permet de renforcer la transparence dans les opérations et l'accès du public au processus de la vente aux enchères publiques.
Le troisième rapport est relatif à un projet de décret portant création d'un
Etablissement public de l'Etat à caractère administratif (EPA) dénommé « Burkina Suudu Bawdè (BSB) ».

Le BSB fusionne désormais les Centres de l'Agence nationale de la formation professionnelle de Ouagadougou (ANFP), le Centre d'évaluation et de formation professionnelle de Ouagadougou (CEFPO), le Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPI-B), le Centre de formation professionnelle de référence de Ziniaré (CFPR-Z) et le Secrétariat permanent de la Commission nationale de la certification (SP/CNC).

Le Burkina Suudu Bawdè a pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière de développement des compétences techniques et professionnelles.
L'adoption de ce décret permettra de mieux organiser et coordonner les actions de formation professionnelle en vue d'améliorer l'offre et la qualité de la formation professionnelle au Burkina Faso.
Le quatrième rapport est relatif à un projet de décret portant création, attributions et fonctionnement de Burkina Yîn-wisgr Meta (B.Y.M.).

Le Burkina Yîn-wisgr Meta a pour mission d'assurer le développement des infrastructures sportives civiles et la promotion de la médecine du sport. De façon spécifique, il est chargé entre autres, de réaliser et/ou réhabiliter les infrastructures sportives de l'Etat, de contrôler la conformité des constructions des infrastructures sportives avec les normes de sécurité et d'hygiène en vigueur et d'élaborer les normes techniques, la classification et le répertoire des infrastructures et équipements médico-sportifs, sportifs et de loisirs.

Cette nouvelle structure est une fusion de l'Office de gestion des infrastructures sportives (OGIS), de l'Office de gestion du Palais des sports de Ouaga 2000 (OGPSO 2000), du Centre national médico-sportif (CNMS) et du Secrétariat technique des infrastructures sportives et de loisirs (ST/ISL).

L'adoption de ce décret permet la création de Burkina Yîn-wisgr Meta en vue d'optimiser la gestion des infrastructures sportives pour plus d'efficacité et d'efficience.
Le cinquième rapport est relatif à un projet de décret portant modification du décret n°2013-1053/PRES/PM/MATS/MEF du 11 novembre 2013 portant
création de l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI), ensemble ses modificatifs.

Ce décret modificatif place désormais l'ANSSI, relevant précédemment de la Primature, sous la tutelle technique du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques pour une période transitoire maximale de vingt-quatre (24) mois.

L'adoption de ce décret permet à l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information d'avoir un ancrage institutionnel adéquat à même de consolider son fonctionnement et de lui permettre par la suite d'assurer efficacement ses missions.

I.4. AU TITRE DU MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI

Le Conseil a adopté deux (02) décrets.
Le premier décret porte approbation des statuts particuliers de Burkina Suudu Bawdè (BSB).

L'adoption de ce décret permet à Burkina Suudu Bawdè de se doter de textes règlementaires pour accomplir efficacement ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l'Etat à caractère administratif.
Le second décret porte approbation des statuts particuliers de Burkina Yîn-wisgr Meta (B.Y.M).

L'adoption de ce décret permet à Burkina Yîn-wisgr Meta de se doter de textes règlementaires pour accomplir efficacement ses missions, conformément aux dispositions du décret n°2014-613/PRES/PM/MEF du 24 juillet 2014 portant statut général des Etablissements publics de l'Etat à caractère administratif.

II. COMMUNICATIONS ORALES II.1. Le ministre d'Etat, ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la 111ème session ordinaire de la Conférence internationale du travail, tenue du 05 au 16 juin 2023 à Genève en Suisse.
Cette Conférence placée sous le thème « la justice sociale pour tous » a permis aux différents pays de s'accorder sur la nécessité de promouvoir une action renforcée, coordonnée et cohérente en faveur de la justice sociale.

A cette occasion, le Burkina Faso a rappelé à l'Organisation internationale du travail (OIT) sa mission de justice sociale et relevé la persistance des injustices, des inégalités et de l'insécurité dans le monde du travail. Notre pays a par ailleurs fait le point de la situation sécuritaire et des actions entreprises par le Gouvernement de la Transition pour la restauration de l'intégrité du territoire.

II.2. Le ministre de l'Economie, des finances et de la prospective assurant l'intérim du ministre des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur a fait au Conseil le compte rendu de la participation du Burkina Faso à la 22ème session ordinaire des Etats signataires du Code de conduite de La Haye contre la prolifération des missiles balistiques (HCoC), tenue les 15 et 16 juin 2023 à Vienne en Autriche.

Les Etats signataires ont souligné l'importance du HCoC en tant que partie prenante de l'architecture mondiale de non-prolifération et comme élément important pour contrer la prolifération des missiles balistiques.

Cette 22ème session a permis à notre pays de réitérer sa volonté d'œuvrer pour l'édification d'un monde paisible exempt de toute menace d'armes de destruction massive. Le Burkina Faso a également insisté sur la nécessité de prendre des mesures efficaces afin d'éviter l'utilisation des armes de destruction massive par les terroristes dans le monde et en particulier dans le Sahel et dans notre pays.
II.3. Le ministre du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises a fait au Conseil le bilan de la rencontre nationale Etat/Secteur privé (RNESP) 2023 du Cadre de concertation et d'orientation pour le dialogue Etat/Secteur privé (CODESP), tenue les 03 et 04 juillet 2023 à Bobo-Dioulasso.

L'édition 2023 de la rencontre Etat/Secteur privé a mobilisé environ huit cent
(800) participants issus de l'Administration publique, du Secteur privé, des Organisations de la société civile et des Partenaires au développement.
Elle a permis de recenser plusieurs préoccupations du secteur privé parmi lesquelles :
la mobilisation du foncier pour les investissements productifs ;
l'aménagement des zones industrielles ;
le renforcement des services fonciers ruraux ;

la régulation du marché par les Autorisations spéciales d'importations (ASI).
A l'issue de la rencontre, le secteur privé à travers la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso a pris deux engagements, à savoir :
l'aménagement et la viabilisation de la Zone d'activités diverses
(ZAD) de Bobo-Dioulasso ;

le financement de l'étude de faisabilité pour la création d'un guichet unique de la promotion immobilière sous l'égide du ministère en charge de l'habitat.
Par ailleurs, le Secteur privé, le Forum Africallia 2023 et le personnel de la Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso ont apporté respectivement une contribution de 500 millions F CFA, 50 millions F CFA et 17 millions F CFA pour soutenir l'effort de guerre.

II.4. Le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière a fait au Conseil une communication relative à l'organisation de la 7ème édition de la Semaine de la sécurité routière, prévue du 07 au 13 août 2023 à Bobo-Dioulasso.

Placée sous le thème « mon casque, mon compagnon de route », cette édition se veut une interpellation pour une intégration du port du casque dans les habitudes des conducteurs d'engins à deux-roues motorisés.

Au cours de cette édition, plusieurs activités sont prévues notamment des séances de sensibilisation sur la sécurité routière, des actions de contrôles routiers sur le non port du casque et de la ceinture de sécurité, l'utilisation du téléphone en circulation et l'excès de vitesse.

La cérémonie officielle de lancement des activités se tiendra sous le patronage de Son Excellence Monsieur le Premier ministre, Chef du Gouvernement.

III. NOMINATIONS III.1. NOMINATIONS DANS LES FONCTIONS INDIVIDUELLES
A. AU TITRE DU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE, DU TRAVAIL ET DE LA PROTECTION SOCIALE

Monsieur Sylvain ZONGO, Mle 247 150, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Directeur des affaires juridiques et des litiges ;
Monsieur Hamadou KOBANKA, Mle 24 098 M, Inspecteur du travail,
1ère classe, 12ème échelon, est nommé Directeur général de la protection sociale.

B. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ADMINISTRATION TERRITORIALE, DE LA DECENTRALISATION ET DE LA SECURITE

Monsieur Frédéric COMPAORE, Mle 31 23, Sous-officier de la gendarmerie, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;
Monsieur Issouf DJIRE, Mle 32 00, Sous-officier de la gendarmerie, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;
Monsieur François NITIEMA, Sous-officier de la gendarmerie, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

Monsieur Zinouènou Francis NION, Mle 31 739 B, Commissaire principal de police, 1ère classe, 4ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

Monsieur Sériba OUATTARA, Mle 217 573 D, Officier de police, catégorie 2, 2ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Mle 29 085 Y, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 4ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;
Monsieur Ouintaré OUEDRAOGO, Mle 24 377 C, Commissaire divisionnaire de police, 2ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

Monsieur Idrissa OUOBA, Mle 31 71, Sous-officier de la gendarmerie, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;
Monsieur Joachim SANKARA, Mle 31 796 D, Commissaire principal de police, catégorie 1, 2ème classe, 3ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

Monsieur Ali SAWADOGO, Mle 260 702 K, Officier de police, catégorie 2, 2ème classe, 3ème échelon, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;

Monsieur Windjirèma SOME, Sous-officier de la gendarmerie, est nommé Contrôleur à la Coordination nationale de contrôle des forces de police ;
Monsieur Arsène Marie Wilfried BADOLO, Officier de l'armée, est nommé Directeur des enseignements et des programmes de l'Institut supérieur d'études de protection civile (ISEPC) ;

Monsieur Ouesseni LOGORA, Mle 109 748 B, Lieutenant de police, est nommé Préfet du département de Tchériba, Province du Mouhoun.

C. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE LA COOPERATION REGIONALE ET DES BURKINABE DE L'EXTERIEUR

Madame Adiara KOUSSOUBE/SAYAOGO, Mle 46 651 G, Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 11ème échelon, est nommée
Ambassadeur, Inspecteur général des services ;
Monsieur Wendemanagdé Edouard OUEDRAOGO, Mle 104 402 D,
Conseiller des affaires étrangères, 1ère classe, 10ème échelon, est nommé Ambassadeur, Inspecteur technique des services.

D. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA PROSPECTIVE

Monsieur Assane OUEDRAOGO, Mle 334 256 M, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Contrôleur interne du Projet Yeleen d'électrification rurale ;

Monsieur Salif OUEDRAOGO, Mle 56 702 G, Administrateur des services financiers, 1ère classe, 12ème échelon, est nommé Chef de département du contrôle des services financiers et comptables.

E. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT INDUSTRIEL, DU COMMERCE, DE L'ARTISANAT ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES

Monsieur Alassane OUEDRAOGO, Mle 111 319 H, Conseiller des affaires économiques, 1ère classe, 9ème échelon, est nommé Conseiller technique.

F. AU TITRE DU MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L'INNOVATION

Monsieur Irénée BONKOUNGOU, Mle 212 349 F, Conseiller en économie et en développement, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de la prospective, de la planification et du suivi-évaluation ;
Monsieur Mohamed DAO, Mle 247 519 C, Administrateur civil,
1ère classe, 5ème échelon, est nommé Secrétaire général de l'Université de Ouahigouya.

G. AU TITRE DU MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Monsieur Koungbèpuo SOME, Mle 119 299 C, Inspecteur du trésor,
1ère classe, 8ème échelon, est nommé Directeur de l'administration et des finances de l'Institut des sciences et techniques de l'information et de la communication (ISTIC) ;

Monsieur Yacouba DIAKITE, Mle 238 394 Z, Conseiller des services touristiques et hôteliers, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Directeur régional de la Culture, des arts et du tourisme du Centre-Est.

H. AU TITRE DU SECRETARIAT GENERAL DU GOUVERNEMENT ET DU CONSEIL DES MINISTRES

Monsieur Seydou OUEDRAOGO, Mle 217 042 L, Conseiller en gestion des ressources humaines, 1ère classe, 7ème échelon, est nommé Directeur de Cabinet ;
Monsieur Wiobepoui Ignace BATIONO, Mle 247 448 A, Conseiller en archivistique, 1ère classe, 3ème échelon, est nommé Chef du département du Journal Officiel et des publications ;

Monsieur Souleymane SOARE, 247 291 X, Conseiller en archivistique, 1ère classe, 5ème échelon, est nommé Chef du département des archives et de la documentation.

III.2. NOMINATIONS DANS LES CONSEILS D'ADMINISTRATION

Le Conseil a procédé à la nomination d'Administrateurs aux Conseils d'administration :
de l'Institut géographique du Burkina Faso (IGB) au titre du ministère des Infrastructures et du désenclavement ;

du Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPI-B), du Fonds d'appui au secteur informel (FASI) et de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi ;
des Editions SIDWAYA au titre du ministère de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme.

Le Conseil a également procédé à la nomination de Présidents aux Conseils d'administration du Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPI-B) et de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE).

A. MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT

Le Conseil a adopté un décret portant nomination des personnes ci-après, Administrateurs représentant l'Etat au Conseil d'administration de l'Institut géographique du Burkina Faso (IGB) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Au titre du ministère de l'Energie, des mines et des carrières :

Monsieur Artio HIEN, Mle 334 078 X, Ingénieur de la géologie et des mines.
Au titre du ministère de l'Urbanisme, des affaires foncières et de l'habitat :
Monsieur Larba OUEDRAOGO, Mle 237 135 Z, Ingénieur géomètre.
Au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective :
Madame Pauline Oho BOGNOUNOU/KAMBOU, Mle 430 909 U,
Inspecteur des impôts.

B. MINISTERE DES SPORTS, DE LA JEUNESSE ET DE L'EMPLOI

Le Conseil a adopté huit (08) décrets.
Le premier décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil
d'administration du Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPI-B) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi :
Madame Laurencia NAPON/SANOU, Mle 117 344 B, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente ;
Madame Apolline Marie Rolande Pêg-wendé
KIEMTARBOUMBOU/BALKOUMA, Mle 324 698 N, Conseiller en emploi et en formation professionnelle.

Au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective :
Monsieur Léopold M'Wintouro HIEN, Mle 245 178 J, Administrateur des services financiers.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE CONSEIL NATIONAL DU PATRONAT BURKINABE (CNPB)

Monsieur Abdoulaye KONATE, Mle PK 587, Directeur industriel.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DU BURKINA FASO (CCI-BF)

Monsieur Siaka COULIBALY, Président Directeur-Général Prime Oil SA.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL ADMINISTRATIF DU CFPI-B

Monsieur Blahima COULIBALY, Mle 256 ANPE, Formateur.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL FORMATEUR DU CFPI-B

Monsieur Dazié Sylvain GNOUMOU, Mle 248 183 E, Professeur certifié de l'enseignement technique.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA CHAMBRE DES METIERS DE L'ARTISANAT DU BURKINA FASO (CMA-BF)

Monsieur Souro SANOU, Artisan/soudeur, Elu consulaire.
Le deuxième décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPI-B) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :
Monsieur Mipro HIEN, Mle 59 238 B, Enseignant-chercheur.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LA MAISON DE L'ENTREPRISE

Monsieur Moumouni KONATE, Directeur général de la savonnerie parfumerie du Houet.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE GROUPEMENT PROFESSIONNEL DES INDUSTRIELS

Monsieur Zana TRAORE, Mle HIS 99 186, Conseiller d'entreprise.
Le troisième décret nomme Madame Laurencia NAPON/SANOU,
Mle 117 344 B, Conseiller de jeunesse et d'éducation permanente, Présidente du
Conseil d'administration du Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPI-B) pour un premier mandat de trois (03) ans.
Le quatrième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration du Fonds d'appui au secteur informel (FASI) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère de l'Agriculture, des ressources animales et halieutiques :
Monsieur Guétawendé Clovis Kader Yabyiri KABORE, Mle 33 780 N, Ingénieur d'agriculture.

Au titre du ministère du Développement industriel, du commerce, de l'artisanat et des petites et moyennes entreprises :
Monsieur Soulemane SODRE, Mle 212 608 M, Conseiller des affaires économiques.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE SECRETARIAT PERMANENT DES ENGAGEMENTS NATIONAUX ET DES PROGRAMMES D'URGENCE

Monsieur Abdoul Karim SANON, Economiste gestionnaire.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE PERSONNEL DU FONDS D'APPUI AU SECTEUR INFORMEL (FASI)

Monsieur Touwindsida BAMOGO, Mle 02 045 B, Agent de crédit, en remplacement de Monsieur Hamidou COMPAORE.
Le cinquième décret renouvelle le mandat de Monsieur Hamadou KABORE, Mle 52 169 J, Inspecteur des impôts, Administrateur représentant l'Etat, au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective au Conseil d'administration du Fonds d'appui au secteur informel (FASI) pour une dernière période de trois (03) ans.

Le sixième décret nomme les personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) pour un premier mandat de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi :
Madame Emilienne YAMEOGO, Mle 225 912 B, Conseiller en emploi et en formation professionnelle.

Au titre du ministère des Affaires étrangères, de la coopération régionale et des Burkinabè de l'extérieur :
Madame Inès BAKIO, Mle 104 407 Y, Conseiller des affaires étrangères.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LE MILIEU ECONOMIQUE ET LES ENTREPRISES

Au titre du Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) :
Madame Marie M'Po BATIENON/NEBIE, Mle 109, Cadre de banque assurance.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ORGANISATIONS D'ARTISANS

Au titre de la Chambre des métiers de l'artisanat du Burkina Faso (CMA-BF) :
Monsieur Sosthène Pegdwédé OUEDRAOGO, Elu consulaire.

Le septième décret renouvelle le mandat des personnes ci-après, Administrateurs au Conseil d'administration de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) pour une dernière période de trois (03) ans.

ADMINISTRATEURS REPRESENTANT L'ETAT

Au titre du ministère des Sports, de la jeunesse et de l'emploi :
Monsieur Adelphe SANOU, Mle 130 544 E, Magistrat.
Au titre du ministère de l'Economie, des finances et de la prospective :
Monsieur Issouf OUEDRAOGO, Mle 57 172 E, Inspecteur du trésor.
Au titre du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale :
Monsieur Sakré OUEDRAOGO, Mle 59 698 B, Conseiller en gestion des ressources humaines et management des administrations.

ADMINISTRATEUR REPRESENTANT LES ORGANISATIONS SYNDICALES

Au titre des organisations syndicales de travailleurs :
Monsieur Léopold Yiriko TOE, Mle 222 62 61 K, Ingénieur de conception des techniques informatiques.
Le huitième décret renouvelle le mandat de Monsieur Adelphe SANOU, Mle 130 544 E, Magistrat, Président du Conseil d'administration de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) pour une dernière période de trois (03) ans.

C. MINISTERE DE LA COMMUNICATION, DE LA CULTURE, DES ARTS ET DU TOURISME

Le Conseil a adopté un décret portant nomination de Monsieur Djourmité Nestor NOUFE, Mle 517 754 M, Communicateur gestionnaire, Administrateur représentant l'Etat, au titre de la Présidence du Faso au Conseil d'administration des Editions SIDWAYA pour un premier mandat de trois (03) ans.

Le Porte-parole du Gouvernement

Rimtalba Jean Emmanuel OUEDRAOGO
Chevalier de l'Ordre du mérite, des arts,
des lettres et de la communication

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Burkina/Lutte contre les abattages d'animaux dans la cité : La police municipale met en fourrière une trentaine de ruminants

Wed, 19/07/2023 - 23:55

Dans le cadre de la lutte contre les abattages clandestins d'animaux dans la commune de Ouagadougou, la police municipale informe qu'elle a saisi, ce mercredi 19 juillet 2023, une trentaine de têtes d'animaux composés de petits et de gros ruminants. Ces animaux saisis ont été remis au parc animalier Bangr-Wéogo pour alimenter les animaux qui s'y trouvent.

Cette opération a été possible grâce à la dénonciation d'un citoyen sur la plateforme de gestion des plaintes de la Police municipale.
Elle remercie les populations pour la collaboration et les invite à toujours aller dans ce sens pour que cette pratique soit bannie de notre cité.

Pour tout besoin, appelez le numéro vert 80001103
No WhatsApp uniquement, 70008143

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Burkina/Police nationale : Une dame mise aux arrêts à Ouagadougou pour trafic illicite de médicaments

Wed, 19/07/2023 - 23:50

Le Commissariat de la police de l'arrondissement n°03 informe le public qu'elle a mis un terme aux activités illicites d'un réseau qui s'adonnait à la vente illicite de médicaments dans la ville de Ouagadougou ce mercredi 19 juillet 2023.

Une opération aboutie grâce à la collaboration des citoyens. Le suspect n°01, qui est une dame âgée de la quarantaine, a été mis aux arrêts par les enquêteurs. Bénéficiant de son statut d'auxiliaire de pharmacie depuis 2016, la mise en cause profitait de sa position de gérante du dépôt pharmaceutique d'un centre de santé et de promotion sociale (CSPS) de la place, pour se procurer en médicaments illicites sur le marché, successivement à petits prix généralement à hauteur de 20.000, 40.000, 50.000 ou 60.000 FCFA.

Après les achats, elle les stockait dans son domicile et, pendant ses jours de garde, elle apportait les médicaments au dépôt pour les vendre aux patients du CSPS. Elle en profitait le plus lorsqu'il y avait des ruptures de stock dans le dépôt. Il est également à noter que c'est depuis 2019 qu'elle s'était lancée dans l'achat et la vente illicites des médicaments au sein du CSPS et avec son entourage.

Au cours de son interpellation, des lots de médicaments, des moustiquaires, des rouleaux de bandes, des seringues et plusieurs autres objets ont été saisis entre ses mains.
Elle réitère par ailleurs ses remerciements à tous les citoyens pour leur collaboration qui a permis d'atteindre ce résultat.

Elle leur rappelle que les numéros verts que sont les 17, 16 et 1010 sont toujours disponibles pour enregistrer toutes les dénonciations de toutes les activités suspectes qui viendront à être constatées.

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Burkina Day à Washington DC : des Américains découvrent le Burkina sous toutes ses facettes et lui « déclarent » leur amour.

Wed, 19/07/2023 - 21:56

L'Ambassade du Burkina Faso à Washington DC a organisé, ce samedi 15 juillet 2023, avec la collaboration de l'ABURWA une soirée entièrement dédiée à la culture burkinabè. C'était à la résidence de l'Ambassadeur.

Cette soirée est le résultat d'une requête de l'ONG américaine « Things to do » dont le Président Dr Gregory Bland qui avait été reçu en audience en Mai 2023 par Monsieur Hermann Y. Toé, Chargé D'Affaires a.i. de l'Ambassade, avait relevé au cours de cette audience que beaucoup d'américains souhaiteraient connaître le Burkina Faso, son histoire, ses valeurs, ses potentialités économiques mais surtout sa diversité artistique et culturelle.

Le Chargé d'Affaires a.i., s'est félicité de la tenue d'un tel événement qui met les projecteurs sur le pays des hommes intègres au pays de l'Oncle Sam. Pour lui il s'agit de faire non seulement preuve de résilience mais aussi de montrer à la face du monde que notre pays reste debout et conserve de nombreuses richesses sociales, économiques et culturelles qui méritent d'être partagé avec le reste du monde.

Il a souhaité que chaque américain présent se sente burkinabè ou ami du Burkina Faso et ait une pensée pour notre Nation confrontée à des défis sécuritaires et humanitaires.

C'est donc un plateau culturel très riche en couleurs et en émotions (chants, danses, ballets, sketches) qui a été servi à plus de 200 américains et une centaine de membres de la communauté burkinabè de la région de Washington ce samedi 15 juillet 2023.

De 20 à 23h30 des Américains et des membres de la diaspora africaine et burkinabè ont pu découvrir le Burkina Faso à travers une exposition d'art vestimentaire, la dégustation de mets locaux typiquement burkinabè, un défilé de mode en tenue Faso Danfani et la simulation d'un mariage traditionnel burkinabè à travers une représentation théâtrale méticuleusement préparées et exécutées par le personnel de l'Ambassade et la communauté burkinabè de Washington DC.

Cette soirée qui s'est tenue à guichet fermé (car la résidence de l'ambassadeur ne pouvant accueillir que 200 personnes), a été selon les festivaliers un réel succès d'où leur souhait que l'événement soit réédité en 2024.

Selon certains témoins cette soirée inédite aura constitué une véritable opération de charme pour le Burkina Faso. Déjà des américaines et des américains annoncent leur prochain “pèlerinage sur le sol du pays de Thomas Sankara.

Service Communication et Relations Presse
Ambassade du Burkina Faso à Washington DC

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Burkina : L'amicale des femmes de Bank of Africa fait un don de sang

Wed, 19/07/2023 - 19:02

L'Amicale des femmes de Bank of Africa (BOA), en partenariat avec l'association SOS sang, a organisé une opération de don de sang ce mercredi 19 juillet 2023 à Ouagadougou, au siège de la BOA.

A l'initiative de l'amicale, le personnel de l'institution bancaire s'est mobilisé pour faire de cette opération une réussite. Cinquième du genre, cette initiative vise à collecter le maximum de poches de sang afin de soulager les malades. « L'objectif est de contribuer à sauver des vies à travers ce don de sang », a indiqué Jeannine Zangreyanogho, présidente de l'amicale des femmes de la BOA.

Jeannine Zangreyanogho, présidente de l'Amicale des femmes de la BOA.

« Nous sommes en période palustre avec la saison des pluies, donc les dons se font de plus en plus rares sachant que les principaux donneurs ce sont les élèves qui sont en vacances scolaires. Il est donc nécessaire, surtout pour nous femmes qui donnons la vie, de participer à cette noble activité en donnant notre sang pour sauver des vies, des enfants qui seront malades, des femmes en phase d'accouchement qui en ont besoin et même des hommes. Nous prévoyons donner en ce jour 90 poches de sang et nous espérons par la grâce de Dieu boucler la centaine en participant avec tout le personnel de la BOA », a expliqué Jeannine Zangreyanogho, présidente de l'Amicale des femmes de la BOA.

Adjarata Touré/Ouédraogo agent de la BOA

Pour Adjarata Touré/Ouédraogo agent de la BOA, avec la saison hivernale, le paludisme est récurrent. Il faut donc apporter son aide pour sauver des vies. « C'est avec plaisir qu'on fait le don de sang chaque année. Cette initiative de l'amicale est très bien car cela aide le CNTS dans la collecte de sang. Je suis contente de savoir que mon sang va contribuer à sauver des vies » a confié Adjarata Touré/Ouédraogo.
« On a tous eu entre-temps un proche ou peut-être nous-même qui avons eu besoin de sang pour retrouver la santé. Lorsqu'on a l'occasion de venir donner son sang, il ne faudrait pas hésiter à le faire », avance pour sa part Ben Idriss Ouédraogo, agent à la Bank of Africa.

Ben Idriss Ouédraogo agent à la Bank of Africa

En rappel, l'Amicale des femmes de la BOA a été créée en 2014 dans le but de promouvoir l'épanouissement de l'autre moitié du ciel au sein de ladite institution. Le don de sang est une des activités phares de l'amicale.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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